magouille et compagnie - Page 1254
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Macron utilise son pseudo-débat pour faire sa campagne européenne et municipale
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Acte XIII des Gilets jaunes : si la participation ne baisse pas, le mouvement peine à se structurer
FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Ils avaient choisi les Champs-Élysées avec un détour par l’Assemblée nationale. Et il s’en est fallu de peu pour que les Gilets jaunes ne réussissent à rentrer au Palais Bourbon. Au cours de cette attaque contre une palissade de l’assemblée par les black-blocs, un manifestant a eu la main arrachée par l’explosion d’une grenade de désencerclement, une arme de guerre contenant 25 g de TNT et qui n’explose pas tout de suite. D’où la colère d’Alexis Corbière sur France Info, qui a appelé le ministre de l’Intérieur à la démission. Et plus tard, dans la soirée, un véhicule de Vigipirate a été incendié, toujours par des extrémistes de gauche, non loin de la tour Eiffel.Mais pourquoi l’Assemblée nationale ?
Il est probable que le récent vote de la Loi « anticasseurs » y soit pour quelque chose. Perçue comme une atteinte à la liberté de manifester, elle a suscité des protestations dans tous les partis politiques, y compris dans le camp du parti du président : du jamais vu !
Et quel bilan peut-on tirer de cette journée ?
D’abord, une participation qui ne fléchit pas et une certaine constance dans les mots d’ordre : l’appel au référendum d’initiative citoyenne et l’appel à la démission de Macron. Et si, selon un sondage récent, 64% des Français soutiennent encore le mouvement des Gilets jaunes, celui-ci peine à se structurer et résiste à toutes les tentatives de récupération. Mais en contrepartie, aucun leader n’échappe aux feux des critiques : citons Frank Buhler de Debout la France, ou Benjamin Cauchy, leader des Gilets jaunes à Toulouse, qui n’ont plus accès aux plateaux de télévision. Citons aussi Ingrid Levavasseur qui a du mal à imposer sa liste Gilets jaunes aux futures élections européennes, ou encore Eric Drouet critiqué pour s’être entendu avec Besancenot à propos de l’appel à la grève de mardi dernier. Enfin, la rencontre en Italie entre Luigi di Maio, vice-président du conseil italien, et des co-listiers d’Ingrid Levavasseur, a suscité les protestations de Maxime Nicolle.
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Permanences ou domiciles de parlementaires visés: les députés LREM paient leur trahison
J’ai établi une petite liste chronologique des députés LREM menacés depuis le 17 novembre, jour où le mouvement Gilet jaune commença.
Il y a un mois, j’évoquais la fin de la légitimité des institutions. Car des institutions qui ne sont plus reconnues par le peuple ne sont plus légitimes, on ne le répétera jamais assez. D’autant que les députés ne servent pas le peuple qui les a élus mais leurs seuls partis qui ne sont pas des représentants du peuple, cela conduisant aujourd’hui une bonne partie de nos élus à adopter des mesures opposées aux légitimes intérêts des Français.Je donnais alors quelques noms de députés contestés et plus ou moins menacés. Aujourd’hui, leur nombre a sensiblement augmenté. J’en ai certainement oublié un certain nombre, mais la liste suivante montre que partout sur le territoire national, dans toutes les régions, du nord au sud et de l’est à l’ouest, la contestation bat son plein. Le message est clair : « démissionnez, partez, foutez le camp, on ne veut plus de vous ». J’ai établi une petite liste chronologique des députés LREM menacés depuis le 17 novembre, jour où le mouvement Gilet jaune commença.Le 20 novembre 2017, il semble que ce soit Carole Bureau-Bonnard, députée de l’Oise, qui ait été la première à se trouver contestée, lorsqu’une trentaine de Gilets jaunes vinrent scander devant son domicile « Bonnard au placard ». On appréciera la rime.Deux jours après, le 22 novembre, Christophe Lejeune, député de Haute-Saône, crut sa dernière heure venue lorsqu’une vingtaine de Gilets jaunes tentèrent de forcer la porte de son domicile, finissant par la cadenasser.– Le même jour, Olivier Gaillard, député du Gard, eut le bonheur de voir devant sa permanence un cercueil avec la pancarte: « Macron, Gaillard, dehors ».– Le 23 novembre Mireille Robert, députée de l’Aude, fut effrayée quand une quarantaine d’hommes casqués et cagoulés menaçants parvinrent à s’introduire chez elle.Pendant la nuit du 26 au 27 novembre à Carpentras, la permanence du député de la 3e circonscription du Vaucluse, Adrien Morenas, fut murée par des parpaings colmatés avec de la mousse expansive.Le lendemain 28 novembre, ce fut le député de la Moselle, Ludovic Mendes, qui reçut un courrier d’insultes commençant par « Ludovic Mendes la petite pute de Macron ».Le 29 novembre, la députée LaREM de l’Eure, Claire O’Petit, raconta que sa permanence de Vernon avait été vandalisée à coups de masse après son passage sur LCI où elle critiqua les Gilets jaunes. « Mon discours n’a pas plu à certains et ils ont voulu se venger. Ce sont des actes inadmissibles ».Le 2 décembre, ce fut la députée vendéenne Patricia Gallerneau qui eut la mauvaise surprise de trouver une dizaine de poubelles déversées devant sa permanence de La Roche-sur-Yon.De son côté le 3 décembre Florian Bachelier, député d’Ille-et-Vilaine et premier questeur de l’Assemblée nationale, se plaignit d’intimidations physiques : « vers 7 h 30 du matin, je sortais de mon domicile à Rennes pour me rendre à ma permanence pour recevoir une nouvelle délégation de Gilets jaunes, quand un homme cagoulé posté devant chez moi me lance une mise en garde sans ambiguïté. Il me prévient que si je continue à défendre la politique d’Emmanuel Macron, je prends des risques énormes. »Le même jour Élise Fajgeles, députée de la 5e circonscription de Paris, dit avoir reçu des menaces de mort après avoir reconnu sur le plateau de CNews ignorer le montant du Smic.Le 5 décembre la députée de Paris Olivia Grégoire, compagne d’Emmanuel Valls, affirme avoir reçu par mail des messages d’une « violence incommensurable […] Ceux qui m’ont le plus touchée disaient que le fait que je n’aie pas d’enfant me disqualifiait en tant que parlementaire ».Ce même 5 décembre Matthieu Orphelin, député du Maine-et-Loire, aurait vu les numéros de téléphone de ses proches diffusés sur les réseaux sociaux.Le 6 décembre Émilie Chalas, députée de la 3e circonscription de l’Isère, aurait annulé à la dernière minute une réunion publique après avoir été victime de menaces dites « sérieuses ».Le 7 décembre à Saint-Omer (Pas-de-Calais) le député Benoît Potterie a reçu dans son courrier une cartouche de fusil accompagnée d’un mot menaçant.Le 8 décembre la députée Jacqueline Dubois a vu sa voiture et celle de son époux s’enflammer devant leur domicile de Vézac (Dordogne).Le même jour c’est la permanence du député Marc Delatte, à Chauny (Aisne) qui a été vandalisée, et taguée avec les mots « Démission FDP, Gilet jaujaune ».Dans la nuit de samedi 8 et dimanche 9 décembre, la permanence d’Anne-Laure Cattelot députée du Nord, fut également vandalisée et taguée avec les mots « En marche racketteur », la députée se plaignant en outre que ce n’était pas la première fois. « J’ai déjà été victime d’intimidations et de menaces, lors des 80 km/h ».Le 15 décembre, le député de l’Eure Bruno Questel s’est plaint d’une tentative d’intimidation de 40 Gilets jaunes, de coups de feu tirés devant son domicile, et d’un cortège de 20 voitures défilant en klaxonnant.Dans la nuit du dimanche 30 au lundi 31 décembre, des inconnus s’en prirent à la permanence du député de Gironde, Florent Boudié, dans le centre de Libourne, inscrivant à la peinture jaune fluo « Bonne année islamo-collabo » .Le 4 janvier le député de la Vienne Sacha Houlié annonça sur Twitter avoir porté plainte pour dégradations commises sur sa permanence à Poitiers, avec des inscriptions et de la paille déposée.Le même jour 4 janvier la députée de Paris Olivia Grégoire constata également des dégradations sur sa permanence.Le 12 janvier, Élisabeth Toutut-Picard, députée de Haute-Garonne, Mickaël Nogal, député LREM de Haute-Garonne et Jean Terlié, député LREM du Tarn, se plaignirent de se sentir sans cesse menacés.Si l’on ajoute à cette liste non exhaustive les menaces pesant sur des ministres et un président honni de presque tous, on voit que le système est arrivé à sa fin, le dernier épisode concernant la maison de Ferrand qui aurait failli brûler.Certes nous ne pouvons personnellement cautionner des voies de fait, mais peut-être tous ces gens devraient-ils enfin écouter le peuple au lieu de le mépriser, de le maltraiter, et de vouloir ignorer que lorsqu’on ne fait plus qu’un repas tous les deux jours comme aux pires années du XIXe siècle pour pouvoir nourrir ses enfants (lisez ou relisez Jean Christophe, de Romain Rolland), lorsqu’on doit vivre en manteau ou en blouson dans des appartements glacials car on ne peut plus se chauffer, le coût de l’énergie étant déraisonnable, lorsqu’on laisse ses dents se gâter parce que les frais dentaires sont trop élevés, on ne s’étonnera pas de la haine que peuvent susciter les privilégiés d’un système qui a largement fait son temps.Louise Guersan pour ripostelaique.com -
Audiences télé : le grand désert du grand débat
Chaque diffusion du grand débat voit les directeurs des chaînes d’info sombrer un peu plus dans la désespérance. C’est indéniable, l’audience baisse à vue d’œil. Le téléspectateur se désintéresse. 700.000 volontaires devant BFM TV lors du lancement à Grand Bourgtheroulde ! Liesse dans les rédactions. Ruth Elkrief offre une tournée générale. Le Français aime son joli Président en chemise blanche ! La fin du gilet jaune est proche ! L’évangéliste de l’Élysée reprend la main !
475.000 téléspectateurs pour la seconde séance. Allez, ils vont se reprendre. Peut-être la météo. Mais oui, ils vont revenir. Allez on y croit ! On se motive !
270.000, lundi 4 février. Larmes et désespoir dans les couloirs. Moins de 140.000 sur LCI. Certains journalistes envisagent une reconversion. Le Temple du soleil, la scientologie… Il y a, çà et là, des orateurs qui savent captiver leur auditoire.
Les rédactions n’osent imaginer les chiffres de la prochaine diffusion. Morosité d’autant plus forte que toute interruption publicitaire est impossible durant ces litanies présidentielles. Qui durent parfois plus de six heures ! Le désœuvrement s’installe dans les bureaux de BFM TV. On joue au Scrabble®, on tue le temps, dans un coin, Ruth Elkrief tricote un pull jacquard. Un rédacteur en chef consulte un livre de cuisine : « Comment rattraper une mayonnaise tombée aussi vite qu’elle est montée ? »
Des créatifs proposent des solutions. Un quiz. Quelle était la couleur de la chemise blanche d’Emmanuel Macron lors du dernier grand débat ? Plus difficile : quelle est la couleur de la fumée qui s’échappe des interventions du Président ?
Le coup d’éclat du grand débat semble bien parti pour se terminer dans l’indifférence générale. Des rencontres en catimini façon réunion Tupperware®. Du télé-achat. Diffusée tôt le matin, l’émission peut intéresser le consommateur à la recherche de solutions hermétiques. Sous l’aspect sportif, certains aventuriers ont tenté la traversée du grand débat en solitaire. Sans succès. Trop aride.
Pour noyer le poisson, les communicants ont mis en place un aquarium. Emmanuel Macron est dedans, mais le poisson frétille ! Indemne. Les questions qui fâchent remontent inexorablement à la surface. Et nous voilà dans une émission animalière. Chaînes info, à vos programmes !
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Crise diplomatique entre l’Italie et la France : Marine Le Pen accuse Macron d’«utilisation politicienne»
Marine Le Pen, aux micros de France Inter, revient sur la crise diplomatique entre l’Italie et la France.
Elle qualifie le rappel de l'ambassadeur de France à Rome comme une « utilisation politicienne » de la diplomatie par Emmanuel Macron.
Et s’étonne que « quand monsieur Obama appelle à voter pour Emmanuel Macron, tout le monde trouve ça extraordinaire; quand monsieur Erdogan fait un grand meeting à Strasbourg, personne ne dit rien. Mais quand monsieur Di Maio rencontre des militants en France, cela pose problème au gouvernement ! »
Francesca de Villasmundo
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Christianophobie : que fait l’Etat? – Journal du mardi 12 février 2019
Christianophobie : que fait l’Etat?
Nîmes, Lavaur, Dijon, Maisons-Laffitte et Houilles, les églises saccagées se succèdent en France. De la simple dégradation à la profanation, ces actes restent la plupart du temps impunis.
Ligue du LOL : la face cachée de la bien pensance
C’est un petit scandale dans le monde des rédactions parisiennes. Toujours prompte à donner des leçons de bien pensance et de vivre ensemble, une trentaine de journalistes s’est fait prendre la main dans le sac. Pendant près de 10 ans, un petit entreprise de cyberharcèlement s’était constituée. Montages pornographiques, insultes, menaces physiques, des dizaines de victimes témoignent peu à peu.
Le droit européen à la rescousse d’Airbnb
Nouvelle passe d’armes entre Anne Hidalgo et Airbnb. Alors que la mairie de Paris réclame 12 millions d’euros à la plateforme de locations pour avoir mis en ligne des annonces non conformes, le géant américain invoque le droit européen pour mettre la municipalité à genoux.
L’actualité en bref
https://www.tvlibertes.com/christianophobie-que-fait-letat-journal-du-mardi-12-fevrier-2019
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En toute transparence? LOL!
Ah les donneurs de leçons de la gauche progressiste ! Le lièvre a été soulevé par une enquête de Libération publiée le 8 février… pour éviter peut-être que l’information ne soit diffusée par d’autres. Un groupe facebook baptisé La ligue du LOL, regroupant une trentaine de journalistes, de membres d’agence de communication travaillant à Paris, a sévi à la fin des années 2000. Ils se sont livrés à des cyber-harcèlements dirigés principalement contre des femmes, et, circonstances aggravantes, contre des militantes féministes. Patron de la rédaction de Libération, Laurent Mouchard-Joffrin s’est fendu d’un éditorial car son quotidien a été éclaboussé par l’affaire puisque au moins deux de ses journalistes (Vincent Glad et le rédac chef Alexandre Hervaud, aujourd’hui suspendus à titre provisoire) étaient affiliés à cette Ligue. « Honteux » à écrit M. Joffrin. « Le traitement infligé à plusieurs jeunes femmes ou jeunes hommes par certains membres d’un groupe informel appelé la Ligue du LOL soulève le cœur. Harcèlement, insultes, canulars graveleux, toute une panoplie d’agressions numériques a été utilisée dans cette entreprise. L’humour a bon dos. D’abord parce qu’il consiste, en principe, à se moquer de soi-même plus que des autres. Ensuite parce que, sous couvert d’une ironie qui se perd dans les limbes byzantins du 22e degré, il véhicule en l’espèce une tripotée de clichés sexistes, machistes, homophobes et parfois racistes. Enfin parce qu’au travers d’une agressivité systématique dont on proclame qu’elle constitue «une culture» alors qu’elle traduit surtout une régression de la culture, elle a blessé la sensibilité de jeunes gens honorables, souvent en situation plus fragile que celle de leurs courageux agresseurs. » Plusieurs des membres de cette Ligue ont depuis publié un mea culpa.
L’on apprend ces dernières heures qu’un magazine comme Vice, faisant la promotion de toutes les avancées sociétales , de toutes les déviances de la contre-culture californienne, avait lui aussi sa propre Ligue du LOL se signalant par « un déferlement de haine, de racisme, de misogynie, d’homophobie». Pour l’heure, les confrères des harceleurs ont d’ores et déjà balancé les noms de leurs petits camarades: Stephen des Aulnois, fondateur du Tag parfait, « le magazine de la culture porno », Christophe Carron, le féministe-rédacteur en chef de Slate.fr qui expliquait que « l’écriture inclusive est un des chemins qui conduit à l’égalité » (sic), David Doucet, qui n’est pas, disons-le, le plus fanatiquement antinational de cette petite bande, rédacteur en chef aux Inrockuptibles, Guillaume Ledit (Usbek & Rica), Renaud Loubert-Aledo (Publicis Consultants), Guilhem Malissen (Nouvelles Ecoutes), Vadim Poulet (les Inrocks), Olivier Tesquet (France Inter)…
La député LREM Laetitia Avia n’a rien perdu de son mordant pour se saisir de cette affaire, divine surprise, afin de légitimer le vœu présidentiel d’imposer la transparence sur internet. Le 18 janvier, lors d’une session du Grand Débat à Souillac (Lot), Emmanuel Macron s’est prononcé devant des maires en faveur d’une « levée progressive de tout anonymat » pour améliorer la qualité de la démocratie participative, cette tarte à la crème de la gauche. Le 7 février, il prenait prétexte du harcèlement scolaire pour préciser que « (le gouvernement allait) continuer à travailler avec les plateformes internet, pour sanctionner ce qui est fait sur ces plateformes ». « Moi je ne veux plus de l’anonymat sur les plateformes Internet » a-t-il ajouté, en référence de nouveau au futur projet de loi cuisiné par Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État au Numérique, « relatif aux propos haineux » et qui devrait être adopté par les députés LREM cette année.
La quadrature du net, dont nous avons déjà relevé le combat légitime contre le loi Hadopi, notait à notre avis justement qu’ « en reprenant l’idée grotesque que l’État pourrait trancher le vrai du fake , le gouvernement français s’est embourbé (avec sa loi orwellienne contre les fausses nouvelles, dite « loi contre les fausses informations, NDLR) dans une hasardeuse tentative de se faire arbitre de la vérité en ligne »… on ne saurait mieux dire! Jean-Yves Le Gallou (Polemia) voit pour sa part derrière cette volonté des macronistes de chasser l’anonymat d’internet une nouvelle offensive liberticide. Il a estimé sur twitter que « l’ anonymat ne déshonore que les régimes politiques dont l’autoritarisme, l’aveuglement et le totalitarisme vous contraignent à y recourir. »
Dans un article consacré à ce sujet Stéphane Ruscher, sur le site frandroid.com, relève que « la foule anonyme virtuelle fait peur, c’est naturel. Elle peut être dangereuse. Elle peut polluer un débat avec des propositions hors sujet. Elle peut être le véhicule de fausses informations. Elle peut harceler un individu, mais aussi une entreprise, avec des conséquences parfois graves (…). Elle peut aussi commettre des actes de cyber criminalité, comme (les) hackers (…). D’accord. Mais l’anonymat sur Internet… C’est aussi un des fondements d’Internet et on serait peut-être bien inspiré de s’en souvenir. L’anonymat, c’est la possibilité de ne pas être traqué à chaque coin de site, d’être un peu oublié par les algorithmes de ciblage. C’est un moyen de se protéger contre des régimes autoritaires qui répriment la liberté d’expression et qui fichent les individus. Et c’est surtout une garantie de se sentir en sécurité pour émettre une opinion qui deviendrait dangereuse si on l’écrivait à visage découvert. Parce qu’on ne peut pas toujours, par peur des représailles, et ça n’est pas qu’une question de courage. »
La quadrature du net cité plus haut s’inquiète plus largement que sous prétexte de lutte bien légitime contre le terrorisme « un nouveau projet de règlement européen (souhaite) imposer de lourdes obligations à tous les hébergeurs, notamment le retrait en une heure des contenus signalés par la police. Il banalise la censure privée et le contournement de la justice. Il fait des filtres automatiques la clé des politiques de censure. Il fera disparaître le Web décentralisé en le mettant sous la tutelle forcée d’une poignée de géants, qui en sortiront seuls et grands gagnants (…). L’Union européenne est en train d’adopter une nouvelle directive pour imposer une censure automatisée aux grandes plateformes qui hiérarchisent les contenus qu’elles diffusent. En plus de sacraliser la surveillance généralisée inventée par les géants du Web, ce texte soumet l’économie culturelle et la presse à un modèle économique publicitaire reposant aujourd’hui sur une large violation de nos données personnelles. »
Alors bien sûr, nos compatriotes ont des préoccupations matérielles, tangibles, immédiates qui apparaissent plus graves et/ou plus pressantes. Exemple parmi d’autres, celui du fiscalisme confiscatoire qui a les faveurs de ce gouvernement et notamment de Brune Poirson, secrétaire d’Etat au près du ministre de la Transition écologique et solidaire qui milite pour le retour de la taxe carbone. Virginie Pradel, membre de l’Institut Vauban, rappelait entre autres joyeusetés qu’ «en raison des coups de rabot successifs (plafonnement des niches et du quotient familial, augmentation du taux maximal, etc) les recettes de l’impôt sur le revenu ont bondi de 40% en 7 ans, passant de 55,1 milliards d’euros en 2010 à 77,6 milliards d’euros en 2017.»
Mais n’en doutons pas, les menaces qui pèsent sur la libre expression sur internet sont lourdes de conséquences. Elles menacent directement les possibilités dans l’avenir de défendre des idées nationales qui, comme telles, sont de plus en plus criminalisées constate Bruno Gollnisch. La dénonciation de l’immigration massive est (déjà) considérée, malgré son coût financier abyssal et ses ravages sur le plan social, humain et culturel, comme une incitation à la haine, une attaque contre le vivre-ensemble de la ( plus en plus) totalitaire société ouverte et transparente que promeuvent les euromondialistes, à Paris comme à Bruxelles.
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Gilets Jaunes : Antifascistes et casseurs dégradent La Nouvelle Librairie.
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La gouaille d'Arletty, le parler de Gabin
C'est quand même autre chose que la mièvrerie d'une schiappa -
La démocratie légale d'Etat face aux Gilets jaunes.
Les démocraties occidentales sont malades, et elles sont d’abord malades de leurs classes dirigeantes, de ce que nous nommons en France « le pays légal » et qui, depuis des décennies, prend la forme d’élites dirigeantes et dominantes, autant sur les plans financier et économique, autant que sur ceux de la politique et de l’idéologie, élites de moins en moins engagées par les notions de service et d’humilité. Depuis quelques années, la séparation entre les catégories sociales (doit-on parler de « classes » ?) se fait plus visible et, aussi, plus vive : le creusement des inégalités, conséquence sociale de la mondialisation et de son imposition au sein même des sociétés anciennement constituées, a débouché sur la montée des injustices, qui ne sont rien d’autre que des inégalités démesurées, bien loin des inégalités justes et protectrices qui ordonnent toute société humaine et politique.
Dans son éditorial de Marianne de cette semaine, Natacha Polony valorise la thèse de David Adler, chercheur en science politique, selon laquelle « ce sont les centristes qui sont les plus hostiles à la démocratie, pas les extrêmes » : une formule étonnante mais qui ne surprendra pas vraiment ceux qui connaissent leur histoire contemporaine et qui ont suivi les évolutions idéologiques des classes dirigeantes depuis la fin de la Guerre froide. Effectivement, et la récente crise des Gilets jaunes, à la fois crise sociale et éminemment politique, l’a amplement démontré, parfois au-delà de toute raison, les propos des partisans du président Macron et de ses « ralliés récents » n’ont guère brillé par leur sens de la nuance, au risque de jeter régulièrement de l’huile sur le feu quand il aurait fallu apaiser sans mépriser les révoltés des ronds-points. Bien sûr, il y a eu, au début décembre, ce « réflexe de la peur » qui a parcouru les catégories centres-urbaines des métropoles devant cette colère parée de jaune et qui a fait trembler jusqu’aux ors de l’Elysée : l’épisode de l’hélicoptère prêt à évacuer le locataire des lieux, le 8 décembre dernier, est aussi révélateur qu’il est triste… Mais les réactions des lecteurs des grands journaux sur leurs forums de discussion respectifs sont encore moins rassurantes sur l’état de division de notre pays, et la violence des propos des « assiégés » (comme certains se définissaient eux-mêmes) contre les manifestants « ignorants, vulgaires, gueux » ont pu légitimement choquer ceux qui cherchent plutôt le dialogue (même sans concession) que la brutalité. Les réseaux sociaux en ont aussi été la lice virtuelle, non moins parcourue des fureurs et tremblements que la rue, de Rennes à Paris, de Bordeaux à Lille…
L’article de Natacha Polony a choisi d’insister sur les violences et appels à la répression issus des rangs du « pays légal » macronien, ce qui, d’une certaine manière, rompt avec la doxa de la grande presse, inquiète de la tournure prise par des événements qui semblent échapper à ceux qui tiennent le Pouvoir depuis si longtemps sous des masques divers. Il est vrai que la nouvelle loi anti-casseurs n’a rien de rassurant, en fait, comme l’a souligné le député conservateur Charles de Courson, « centriste catholique » qui n’oublie pas ses racines ni les leçons de l’histoire, y compris celle de sa propre famille, au point d’apparaître en dehors de ce « centrisme totalitaire » dénoncé par Mme Polony. Cela rejoint d’ailleurs la réflexion des royalistes qui considèrent que les traditions (au sens premier du terme, « transmission » d’un héritage immémorial et toujours vivant) sont les meilleures protections contre les dérives du moment présent, plus « immédiates » et souvent moins mesurées, faute de prise de hauteur temporelle ou historique. (1)
La violence des casseurs des derniers samedis parisiens qui, par leurs actes étrangement impunis dans la plupart des cas, cassent d’abord de l’intérieur le mouvement des Gilets jaunes en s’en prenant de plus en plus aux manifestants « originels » de l’automne, donne des arguments faciles au Pouvoir dont ils sont les providentiels alliés pour déconsidérer le mouvement d’ensemble. Cela permet au gouvernement de M. Castaner de se poser en « garant de l’ordre et de la sécurité », ce qui est tout de même le comble quand on peut constater la montée incessante de la délinquance (et de sa relative impunité, faute d’une réponse adaptée et concrète) dans notre pays et son coût pour les victimes et la société ! Mais le gouvernement n’en a cure, et il renforce son arsenal répressif en visant explicitement les Gilets jaunes, ces « empêcheurs de politiser en rond » selon l’heureuse expression d’un orateur royaliste entendue il y a peu. Sans doute faut-il y voir effectivement un symbole, comme le souligne Natacha Polony qui ne prend guère de gants avec l’Etat macronien : « Derrière les mises en scène de démocratie participative, la volonté farouche de se prémunir contre un peuple qui a la fâcheuse tendance à mal voter. (…) Quand un candidat « raisonnable » propose de lutter contre les « prurits populistes », quels qu’ils soient, tous les moyens sont bons. Pourquoi ? Parce qu’il ne s’agit nullement de défendre la démocratie, mais de défendre un système économico-politique considéré comme le meilleur pour garantir la stabilité et la prospérité. Quitte à le défendre contre l’ignorance coupable des peuples, qui persistent à ne voir que le chômage de masse et leurs fins de mois difficiles au lieu de s’extasier sur le progrès garanti par l’avènement du grand marché global. Emmanuel Macron ne gouverne pas pour le peuple français mais pour la préservation de ce système, au besoin contre une large partie du peuple. » Ainsi, le Grand débat national, que les royalistes ne boudent pas car soucieux de présenter leurs points de vue et de crédibiliser leur force de proposition, n’est sans doute qu’une opération de diversion qui n’a pas pour vocation de remettre le système en cause mais de le remettre à flots, ce qui n’a pas exactement le même sens ni la même portée…
La sévérité de Mme Polony ne s’arrête pas à ses quelques lignes reproduites plus haut : « Nulle « troisième voie » dans le macronisme. La colère engendrée par quatre décennies de marche forcée vers la dérégulation, le libre-échange, l’abandon de toute protection non seulement des salariés, mais surtout des filières industrielles et agricoles, la financiarisation de chaque domaine de l’action humaine, et la paupérisation par la logique du low cost, aboutit à des formes diverses d’insurrection (…). Et ces insurrections deviennent le prétexte pour réduire les libertés publiques, mais aussi les capacités de décision de citoyens considérés comme des irresponsables, ou pis, des ennemis du bien commun. Ce faisant, on ouvre un boulevard aux extrêmes, dans un concours de radicalité. » Si la révolte vient de loin, et l’on pourrait s’étonner qu’elle vienne si tard (trop tard ? Souhaitons que non !), la répression s’attache à « maintenir l’ordre présent du système », ce qu’Emmanuel Mounier, personnaliste chrétien du milieu du XXe siècle, baptisait de cette formule définitive de « désordre établi ». Maurras parlait d’utiliser toutes les possibilités offertes par la contestation ou par le système lui-même pour établir la Monarchie, mais c’est la République actuelle qui pratique le mieux sa formule bien connue « Par tous les moyens, même légaux » pour préserver sa domination sur le pays…
« On finira bien par restaurer la monarchie, un jour, contre la dictature et l’anarchie », écrivait jadis Eugène Ionesco dans un article célèbre du Figaro Littéraire paru en 1969. Si j’avoue ne pas considérer le président Macron comme un dictateur, à l’inverse de son ministre de l’Intérieur M. Castaner qui n’en est, pour l’heure, qu’un apprenti maladroit et violent, la situation de notre pays, elle, apparaît bien anarchique, entre le libéralisme sans frein (malgré quelques limites liées à notre histoire nationale et à celle de son Etat-providence) et les désordres urbains (à ne pas confondre avec les manifestations sur les ronds-points, entre autres), et, s’il y a dictature, c’est celle du règne de l’Argent, de cette « fortune anonyme et vagabonde » qui semble inaccessible aux notions de justice sociale et de partage équitable. Alors, oui, au regard de ce couple infernal qui asservit nos compatriotes et désordonne notre société historiquement constituée, c’est bien la Monarchie royale qui peut réaliser cette synthèse entre l’ordre nécessaire à toute cité pour être et durer, et les libertés publiques qui font battre le cœur de notre nation…
« La Monarchie est aussi, elle est surtout, la dernière chance de la liberté », affirmait Thierry Maulnier dans les années trente : n’attendons pas le pire pour nous rappeler de cette sage et si politique réflexion… (2)
Notes :
(1) : c’est aussi ce qui explique que la Monarchie, par essence, est plus éloignée des tentations totalitaires que les Républiques qui s’appuient sur les « émotions de masse » et sur une sorte d’instantanéité sans mesure, privilégiant la passion à la justice qui, souvent, nécessite un enracinement dans le temps long pour être véritablement ce que l’on peut attendre d’elle, la légitimité de la décision arbitrale.
(2) : un prochain article évoquera la riche et profonde pensée de Thierry Maulnier sur la Monarchie, d’une grande actualité aujourd’hui pour « penser l’après-Gilets jaunes ».