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magouille et compagnie - Page 1311

  • L’Union européenne met la pression sur la coalition anti-système italienne

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    C’est une première dans l’histoire de l’Union européenne. La coalition entre le mouvement 5 étoiles et la Ligue présentaient les détails de leur budget à la commission.
    Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a demandé à l’Italie de réviser dans un délai de trois semaines son budget. Dans le cas contraire, elle risque l’ouverture d’une “procédure pour déficit excessif”, susceptible d’aboutir à des sanctions financières correspondant à plusieurs milliards d’euros.

    Cela ne change rien, que ces messieurs de la spéculation se rassurent, on ne retourne pas en arrière“, a déclaré le patron de la Ligue.

    Et Matteo Salvini d’ajouter :

    Ils ne sont pas en train de s’attaquer à un gouvernement mais à un peuple. Ce sont des choses qui mettent les Italiens encore plus en colère et après on se plaint que la popularité de l’Union européenne soit au plus bas.

    https://fr.novopress.info/

  • Les valeurs de Macron ne sont pas celles du peuple français

    Raphaël Glucksmann fait partie de ces intellectuels inclassables, peut-être parce que, dans ses veines, coule un peu du sang des « nouveaux philosophes ». À la fois révolutionnaire et néo-conservateur, rêvant d’une société ouverte et cosmopolite, ses cibles privilégiées sont le Rassemblement national, Éric Zemmour, les défenseurs de l’identité française… Dans le bouillonnement de sa pensée, il lui arrive pourtant de tenir des positions qui sont comme une autocritique.

    Dans l’émission « 28 Minutes », sur Arte, il a souligné le défaut de l’élite française, dont il reconnaît faire partie : « Moi, je suis né du bon côté de la barrière socio-culturelle, je fais partie de l’élite française. J’ai fait Sciences Po, comme la majorité des gens qui nous gouvernent […]. Quand je suis à New York ou Berlin, je me sens plus chez moi, a priori, culturellement que quand je me rends en Picardie, et c’est bien ça le problème. » Cette « émancipation », ajoute-t-il, on peut la trouver « géniale », mais « ça ne nous permet pas de faire un peuple. Or, il n’y a pas de démocratie si on ne fait pas un peuple. »

    Ne résume-t-il pas ainsi le divorce entre les prétendues élites et le peuple ? Les tenants du pouvoir politique et médiatique vivent dans le monde qu’ils se sont construit, étranger à celui de la majorité des Français. Leur horizon est limité par leurs préjugés et leur inexpérience de la vie quotidienne.

    Tenez ! La hausse du taux des carburants : nos dirigeants sont surpris par l’ampleur des réactions. Une pétition de plusieurs centaines de milliers de signatures. Des manifestations à venir. Pour nos élites, l’alourdissement de la taxation, la fiscalité verte, dont les recettes se diluent dans le budget général, tout cela va de soi. Ils ignorent ce que représente le prix d’un plein pour quelqu’un qui, chaque matin, doit prendre sa voiture pour aller travailler.

    C’est vrai dans tous les domaines. Social, économique, international. Sociétal, même : le monde où vit Fogiel n’est pas le nôtre. L’euroscepticisme s’explique par le décalage entre les directives de Bruxelles et les aspirations des peuples, entre une construction artificielle et le besoin de retrouver des racines.

    Emmanuel Macron est la caricature de cette élite, satisfaite d’elle-même, sûre de détenir la vérité, méprisante pour le menu peuple. S’il oppose « les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien », c’est que ça correspond à sa vision du monde. Dans une telle optique, la politique consiste à faire croire aux laissés-pour-compte que leur tour viendra un jour. Au lieu de faire un peuple, on le défait.

    Voyez avec quelle condescendance ces nouveaux parvenus parlent des « populistes » : des imbéciles, des manipulés ! Ils ont bien fait de négliger le résultat du référendum de 2005 ! Pour nos élites, la démocratie est le meilleur des régimes tant que le peuple vote bien. Elles poussent des cris d’orfraie quand on porte atteinte à « l’État de droit », mais sont les premières à ne pas le respecter.

    Nos élites sont tout, sauf démocrates. Elles se servent de la démocratie plus qu’elles ne la pratiquent. Ainsi, les macroniens prétendent sans vergogne avoir obtenu l’assentiment de la majorité des Français pour réaliser leur programme ! Avec quelle hypocrisie Emmanuel Macron, pour continuer de vendre des armes à l’Arabie saoudite, explique que la vente d’armes n’a rien à voir avec l’affaire Khashoggi, que c’est de la démagogie d’y voir un motif d’embargo ! Il est cohérent avec son système de valeurs, mais ce ne sont pas les valeurs du peuple français.

    Philippe Kerlouan

    http://www.bvoltaire.fr/les-valeurs-de-macron-ne-sont-pas-celles-du-peuple-francais/

  • Allocation du demandeur d’asile revalorisée de 1,6%, retraites et allocations familiales de 0,3%

    Allocation du demandeur d’asile revalorisée de 1,6%, retraites et allocations familiales de 0,3%

    Cherchez l’erreur :

    https://www.lesalonbeige.fr/allocation-du-demandeur-dasile-revalorisee-de-16-retraites-et-allocations-familiales-de-03/

  • Comment peut-on être Français ?

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    La France est un pays bizarre autant qu’étrange.

    Elle reste une des premières nations du monde, ce qui est en soi un sujet d’étonnement. Car, dans la période récente, le peuple a porté à la fonction suprême successivement un nerveux hyperactif, un cauteleux cynique, puis un adepte solennel du Tout et Son Contraire. Leurs efforts conjoints permettent, aujourd’hui, de dresser un état des lieux impressionnant : on peine à résumer les « avancées » qui ont bouleversé les règles et les usages sur lesquels avaient été fondés les rapports sociaux et la prospérité des temps anciens ! La France, dans le concert des nations occidentales vassalisées par l’empire américain, s’est distinguée par le zèle de ses dirigeants à la transformer en modèle exemplaire de cette révolution lourde et molle. Politique Magazine analyse, commente et scrute ces transformations depuis seize ans. Ce numéro d’octobre est un anniversaire. Une nouvelle équipe dirigeante prend les rênes ; mais votre magazine ne changera pas. Il restera ce magazine que vous aimez et qui tentera toujours de répondre, chaque mois, à cette question cruciale qui est plus que jamais la nôtre : comment être Français ?

    Comment être Français quand le Français est réputé coupable, encore coupable, toujours coupable. Pour les « crimes » de ses parents et de ses aïeux, et pour sa difficulté congénitale à comprendre le bien-fondé des pensées « nouvelles ». « Réfractaires », dit la plus haute autorité !

    Coupable d’avoir fait des guerres, de les avoir gagnées, et sans doute encore plus de les avoir perdues. Coupable d’avoir imposé sa férule à des peuples qui jusque là vivaient dans l’état d’innocence et de bonté propre à la nature selon Jean-Jacques, coupable de leur avoir apporté ses maladies et ses mauvais sujets en même temps que ses hôpitaux et ses infrastructures, ses techniques et sa langue. Coupable d’avoir pratiqué un temps l’esclavage, qui n’avait perduré depuis la fin de l’empire romain – faut-il le rappeler ? – que dans les sociétés orientales, et coupable d’être l’un des premiers pays à l’avoir abrogé ! Coupable d’avoir tardé à admettre que les textes fondant le droit de la famille devaient valoriser au premier chef les pratiques minoritaires en-dehors de toutes contraintes naturelles ou culturelles. Coupable de ne pas aimer les éoliennes, ni les systèmes d’échange de taxes carbone, si pratiques, pourtant, pour justifier en même temps des investissements colossaux et des profits si faciles. Coupable de ne pas s’enthousiasmer à aimer un « art » qui ne recherche pas le Beau, et qui pourtant permet un stockage de valeur presque plus aérien que les mécaniques boursières automatisées. Bref, coupable de ne pas aimer le Progrès, y compris dans ses aspects les plus déroutants et les plus destructeurs.

    Et comment être Français sous le joug d’une triple contrainte étouffante ? Contrainte légale, contrainte sociale, contrainte morale.

    Contrainte légale : lorsque les choses traînent, quand non seulement les citoyens mais aussi les parlementaires rechignent à « progresser », les juges se chargent alors de remédier à la situation, en toutes matières. Et la plus haute juridiction de l’État, le Conseil constitutionnel, sorti des limites de son pouvoir, n’hésite pas à l’ouvrage. Le tout sous la tutelle des institutions et juridictions européennes, dont l’action réduit le rôle des gouvernants nationaux à une gestion sans vision et sans ambition, même dans les domaines les plus essentiels.

    Contrainte sociale : lorsque des voix discordantes expriment une divergence par rapport à l’opinion « dominante », habilement fabriquée, elles sont rappelées aux « fondamentaux » de la démocratie programmée et obligatoire, la liberté ayant quand même des limites ! Si ces voix persévèrent dans la défense de valeurs, et surtout d’intérêts, qui se révèlent contraires à la croyance dominante et surtout aux intérêts des dominants, elles sont mises au rancart. Le conformisme est de rigueur.

    Contrainte morale : comme dans toute classe, il faut faire régner la discipline, désapprendre les mauvaises habitudes et valoriser les bases de la nouvelle sociabilité. Et, pour cela, les « grands » médias, écrits, parlés et audiovisuels sont requis. L’esprit critique n’est plus la valeur de référence. Ce qui compte, c’est de respecter « les codes ». Et surtout « le nouveau code », qui n’est pas de gouverner en cherchant à faire valoir ce qui relève du bien commune et de l’intérêt national. Non, mais de gouverner en désignant les méchants, nation ou famille, Russie ou Syrie, et de faire silence sur les sujets qui fâchent, Chine et Turquie, islam et islamisme, violences et pauvretés, peuple et libertés. La règle est de proclamer la vision universelle et de ne plus traiter du réel national, ce bagage encombrant.

    Politique magazine est un mensuel d’information et d’opinion. Il ne joue pas sur des manichéismes faciles. Il s’attache à analyser des faits et des situations pour contribuer à éclairer ses lecteurs, dans la période de périls qui se précise. En faisant appel à leur jugement, à leur intelligence, à leur curiosité ; afin de rechercher ce qui peut contribuer à construire un avenir pour la France et les Français ; en n’écartant ni les véritables novations, ni la véritable tradition. En n’écartant que les contraintes étouffantes.

    Politique magazine est un espace de liberté qui a été pensé et construit par une équipe fondatrice. C’est dans cette voie que nous poursuivons maintenant la publication, après une phase économiquement difficile qui est sans doute la rançon de l’indépendance. Faites connaître Politique magazine, envoyez-nous vos commentaires, ensemble nous ferons grandir ce nécessaire espace de liberté.  

    Jean Viansson Ponté

    Politique magazine - Octobre 2018

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Enfants de djihadistes. Le message des autorités : « Faites-leur bon accueil »

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    Cent cinquante mineurs, enfants de djihadistes, Français uniquement par leur naissance sur notre sol, sont retenus dans des camps en Syrie, en Irak, et dans ce Kurdistan aux frontières mal définies. Il y en aura d’autres, car actuellement des milliers de familles djihadistes sont coincées dans la poche islamiste d’Idlib, en Syrie.

    Des missions officielles françaises sont au Proche-Orient pour préparer les rapatriements. Avec l’aide de la Croix-Rouge, elles veillent à ce que les familles ainsi retenues soient bien traitées. Mais les enfants ne sont pas scolarisés, les conditions d’hygiène des camps ne sont pas satisfaisantes alors que l’hiver approche. Aussi nos dirigeants ont-ils exprimé le désir de voir tous ces jeunes gens revenir en France le plus rapidement possible.

    Le message est de leur faire bon accueil. Pourquoi ? Parce qu’ils sont Français, tout simplement. Leurs parents – et eux-mêmes pour les plus âgés d’entre eux – ont certes déchiré leurs cartes d’identité française et déclaré la guerre à la France. Mais peu importe, ils sont Français par le droit du sol (pas par le sang versé, c’est le moins que l’on puisse dire !), car nés en France. Ils ont donc droit à notre sollicitude, à toutes les mesures de prise en charge du type de celles que l’on met en œuvre quand des Français sont victimes d’une catastrophe naturelle à l’étranger. Des mesures qui furent bien souvent refusées aux rapatriés d’Algérie, à l’époque de de Gaulle.

    Dans le cadre de la prévention de la radicalisation, les mineurs sont et seront suivis par des cellules d’accompagnement et de réintégration, car l’obsession exprimée par les « humanitaires » est que, si l’accueil en France n’est pas optimum, ces jeunes gens, ces enfants, finiront par retourner ou s’orienter vers les folies barbares de leurs parents. C’est pourquoi il faut leur faire bon accueil. A la vérité, derrière cette compassion pour ces mineurs, il y a d’abord la peur de voir ces centaines d’enfants et d’adolescents, dont certains ont participé à des égorgements et des tueries, se transformer en « lionceaux du khalifat » et renouer, en France, avec ce type de terrorisme. Aussi, pour éviter le pire, il faut donc « leur faire bon accueil ». Sinon ils risquent, une fois en âge de comprendre, de s’en souvenir et de chercher à se venger, expliquait sans complexe une « humanitaire » sur une radio publique.

    Francis Bergeron

    Article repris du quotidien Présent

    https://fr.novopress.info/

  • Général Gomart : « l’invasion de l’Europe par les migrants est programmée, contrôlée et acceptée »

    Général Gomart : « l’invasion de l’Europe par les migrants est programmée, contrôlée et acceptée »

    Le général Gomart, patron du renseignement militaire, qui a quitté l’armée en mai 2017, explique : « Cette invasion de l’Europe par les migrants est programmée, contrôlée et acceptée ». 

    Et « rien du trafic migratoire en Méditerranée n’est ignoré des autorités françaises, militaires et civiles ».

    Le général de corps d’armée (quatre étoiles) Christophe Gomart, patron de la DRM (Direction du renseignement militaire) était chargé de recueillir toutes les informations susceptibles d’aider la France à prendre ses décisions d’ordre militaire.

    Il a expliqué, en ouverture du colloque GEOINT (Géospatial Intelligence), qui s’est tenu à la Société de Géographie à Paris, les 11 et 12 septembre 2018, comment le trafic migratoire au Moyen-Orient et en Méditerranée n’échappe au Renseignement français.

    • La Direction du Renseignement Militaire, qui est leader en France sur le renseignement d’origine imagerie (ROIM) fourni par les satellites-espions militaires, a inauguré le 19 janvier dernier un très discret centre d’expertise, le CRGI (Centre de Renseignement Géospatial Interarmées).
    • Pluridisciplinaire, il intègre une trentaine de spécialistes civils, militaires et réservistes de haut niveau dont la principale fonction consiste à fusionner le renseignement recueilli par la DRM à partir d’une multitude de capteurs (interceptions, satellites, sources ouvertes, cybersurveillance, etc.).
    • C’est ainsi que la DRM peut présenter au gouvernement français une situation précise de la présence des migrants subSahariens en Libye, ainsi que les identités exactes, les modes opératoires et les stratégies des « passeurs » de migrants.
    • Ces informations sont transmises par la France à l’état-major de la mission européenne en Méditerranée (Eunavfor Med) lancée en mai dernier.

    Le général Gomart a déclaré, lors du colloque, que les militaires français avaient repéré les principaux points d’entrée des filières de trafic humain sur le territoire libyen, notamment à partir de la zone des trois frontières (Libye, Soudan, Égypte).

    • Le renseignement français sait où les passeurs échangent leurs cargaisons humaines, où ils les hébergent.
    • Il les voit préparer les départs vers l’Europe depuis les plages de Tripolitaine et de Cyrénaïque, imposant aux migrants un processus immuable.

    Avant tout départ en mer, les passeurs appellent le Centre de Coordination Italien des Secours Maritimes, et c’est ainsi que les bateaux européens vont recueillir directement en mer les masses migratoires, pour les transporter à bon port, de crainte qu’ils ne s’égarent sur les côtes africaines…

    Le GEOINT est devenu « l’outil idéal pour valoriser des données massives géo localisées. Il joue le rôle d’un accélérateur de prises de décisions en donnant une vision claire et complète aux chefs militaires et aux décideurs politiques ».

    L’invasion n’avance pas au hasard

    Il n’y a donc aucun mystère, tout se sait.

    • On sait où les « passeurs » vont s’approvisionner en bateaux.
    • On sait que la Turquie délivre de faux passeports et que les autorités de réception ferment les yeux.

    Le Renseignement français est capable de voir le trafic migratoire en Afrique jusque dans ses détails, et il pourrait le voir également en Europe.

    Mais peut-être regarde-t-il, par ordre, dans d’autres directions !

    Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

    Via Dreuz-Info

    http://www.medialibrefrance.com/2018/10/general-gomart-l-invasion-de-l-europe-par-les-migrants-est-programmee-controlee-et-acceptee.html?fbclid=IwAR3uUkW3AqrOqo4qq7rdU97k5gP7kGaubT3Uua8oGrZq87LM3yp9u1x0Cxc

  • Brexit, budget italien, réformes polonaises : Union européenne et démocratie ne font pas bon ménage !

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    C’est le gouvernement des hauts fonctionnaires et des juges éclairés.

    La semaine écoulée a vu la convergence des luttes : les luttes de l’Union européenne contre la démocratie, selon l’adage du « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ».

    La constatation de l’échec des négociations sur le Brexit, d’abord, au sommet européen du 17 octobre. Cela, alors que le Premier ministre britannique, Theresa May, semble sur le point de tomber à cause de ses trop nombreuses concessions sur les conditions de la sortie de l’Union européenne, face à des négociateurs bruxellois qui n’ont pas bougé d’un iota. Plutôt que de négocier un accord profitable à tous, le négociateur de la Commission Michel Barnier, que l’on accuse de prendre ses ordres à Paris et à Berlin, instrumentalise la question de la frontière irlandaise pour forcer les Britanniques à rester dans l’union douanière, c’est-à-dire à continuer de se soumettre aux règles européennes sans plus pouvoir participer à leur élaboration.

    Ce n’est pas du goût des partisans du Brexit, qui se sentent floués, et cette stratégie européenne peut déboucher sur deux choses : un deuxième référendum pour annuler le premier ou bien le remplacement de Mme May par un vrai partisan du Brexit et une sortie du Royaume-Uni sans accord, ce qui ne serait la meilleure solution pour personne.

    Il y a, ensuite, eu le rejet du projet de budget italien par la Commission européenne, et notamment par le commissaire Moscovici qui, quand il était ministre des Finances de la France sous Hollande, était bien moins vertueux avec son déficit public à plus de 4 % du PIB français. Mais conformément au pacte budgétaire européen en vigueur depuis 2013, la Commission européenne peut exiger d’un gouvernement qu’il revoie son budget. Le gouvernement italien précédent avait promis de réduire le déficit à 0,8 % du PIB en 2019. Eh bien, tant pis si les Italiens se sont choisi une nouvelle majorité – qu’ils sont 60 % à plébisciter dans les sondages –, c’est la Commission européenne qui décide, et pas question pour elle d’accepter un déficit à 2,4 %, même si la France affiche, elle, un déficit en hausse à 2,8 %.

    Et si l’Italie ne cède pas, ce sera la majorité qualifiée du Conseil de l’Union européenne, c’est-à-dire les autres gouvernements de l’Union européenne, qui pourra la forcer à accepter, comme pour la Grèce avant elle. Le problème, c’est que ni la Commission ni les autres gouvernements de l’Union européenne n’auront, ensuite, à répondre de leurs décisions concernant le budget de l’Italie devant les électeurs italiens. Ils ont déjà enfoncé la Grèce avec leurs plans successifs, ils peuvent recommencer avec l’Italie !

    Par ailleurs, le 19 octobre, la vice-présidente de la Cour de justice de l’Union européenne, une juge espagnole, signait, seule, une ordonnance enjoignant Varsovie à titre provisoire, suite à une plainte de la Commission européenne, de suspendre l’application de sa réforme de l’âge de la retraite des juges de la Cour suprême polonaise – sorte de Cour de cassation – et de faire revenir les juges mis à la retraite. Cela, avant même d’avoir jugé de l’affaire sur le fond et malgré le fait que l’organisation des institutions judiciaires relève de la compétence des États et non pas de l’Union européenne. Qu’à cela ne tienne : dans l’Union européenne, un juge agissant seul peut décider d’outrepasser les compétences qui lui sont reconnues dans les traités et de suspendre une loi votée par un Parlement issu d’élections démocratiques. Si un juge de la CJUE peut suspendre cette loi polonaise, alors les juges de la CJUE peuvent suspendre n’importe quelle loi de n’importe quel pays de l’Union européenne.

    L’Union européenne, en 2018, c’est le gouvernement des hauts fonctionnaires et des juges éclairés contre la démocratie parlementaire, décidément trop populiste.

    Olivier Bault

    http://www.bvoltaire.fr/brexit-budget-italien-reformes-polonaises-ue-et-democratie-ne-font-pas-bon-menage/

  • Les vérités sont dites sur les réseaux sociaux, par Ivan Rioufol

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    Le succès du hashtag #PasdeVague, qui brise ces jours-ci l’omerta sur la perte de l’autorité enseignante au cœur de l’Education nationale, illustre la libération de la parole et son approche sans tabous des réalités occultées. Les règles du jeu politique, corseté depuis des décennies par le conformisme, sont dès à présent bouleversées. Car la révolution numérique est une aubaine pour nos démocraties d’apparence, qui radotent des idées toutes faites. Aujourd’hui, les vérités cachées sont dites sur les réseaux sociaux, en dépit des sottises qui sont aussi le lot des interventions anonymes. L’internet permet de contourner le monopole des médias et de s’affranchir des censures officielles. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la macrocrature suspicieuse essaie d’installer des mises sous surveillance et des codes de bonne conduite.

    Reste que Donald Trump s’est fait élire grâce à ces paroles dissidentes, qui ont eu raison de l’opposition quasi-unanime des médias américains. Jean-Luc Mélenchon a compris, lui aussi, les bénéfices qu’il pouvait retirer d’une utilisation maligne de Facebook ou de Twitter. Sa récente décision de diffuser la perquisition, par la Police judiciaire, de son domicile puis celle de La France insoumise a été motivée par cette quête de transparence, même si les outrances du tribun risquent de se retourner contre lui : les mises à nu obligent à des comportements impeccables. Ce blog, lancé il y a plus de dix ans au nom de la liberté d’expression, remplit parfaitement le rôle que je lui avais imaginé dès le départ : celui d’un forum libre d’accès, imperméable au politiquement correct. J’y puise des remarques originales, que la machine médiatique, ankylosée par la copie conforme, n’est plus capable de transmettre.

    Reste la question : ce mouvement de fond, qui mobilise déjà la société civile, peut-il déboucher sur de nouvelles pratiques politiques ? Oui, répond Emile Servan-Schreiber (un des fils de Jean-Jacques Servan-Schreiber) dans un livre scientifique mais accessible qui sort ce mercredi (1). Ce spécialiste de l’intelligence collective croit en la “sagesse des foules”, quand celles-ci sont sollicitées intelligemment. Les marchés prédictifs fonctionnent sur cette intelligence collective, qui n’est jamais que le bon sens du peuple raisonnable. Google et Wikipédia sont les premiers monuments de cette nouvelle civilisation née de l’avènement du Web dans les années 1990.

    Servan-Schreiber explique : “Des milliards d’individus interagissent quotidiennement avec ces intelligences supercollectives qui, dans leurs domaines, surpassent de très loin les plus intelligents et les plus instruits d’entre nous“. Dans cette perspective participative, l’homme providentiel n’a plus sa place. L’intelligence artificielle est laissée aux autocrates qui rêvent de contrôler, comme en Chine, le cerveau des peuples. L’urgence est de rendre plus intelligentes nos démocraties fatiguées, guettées par la bêtise. L’auteur constate : “Quand des prévisions sont mentionnées dans le débat démocratique, elles sont souvent faussées par l’idéologie ou la pensée magique“. Aussi suggère-t-il : “Les responsables politiques pourraient interroger systématiquement la sagesse collective des Français, via un marché prédicitif moyen”. Il propose notamment, dans cette perspective, la mise en place d’un ministère des pronostics. “Nos responsables politiques doivent accepter de jouer plus collectif avec les citoyens“. C’est en tout cas vers cette France de moins en moins silencieuse, mais toujours méprisée des élites, que les idées bouillonnent depuis longtemps.

    (1) Supercollectif, la nouvelle puissance de nos intelligences, Fayard

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 24 octobre 2018 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/212440/les-verites-sont-dites-sur-les-reseaux-sociaux-par-ivan-rioufol/

  • En Marche dans l’incompétence totale : ce député vante un dossier qu’il reconnaît n’avoir pas lu

    En Marche dans l’incompétence totale : ce député vante un dossier qu’il reconnaît n’avoir pas lu

    LREM nous offre chaque jour l’étendue de son incompétence même sur des sujets aussi importants que la Défense et les exportations d’armements vers les pays du Golfe.

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  • Créteil : le corps enseignant se réveillerait-il enfin ?

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    Le monolithe pourrait se fissurer, et, dans la brèche, s’engouffrer le vrai débat. Sur le fond.

    Mieux vaut tard que jamais ! Mais ne crions pas trop vite, comment dire ? « C’est parti. » Non, les personnels de l’Éducation nationale n’en sont pas encore là. Les idéaux républicains à restaurer, toujours lointaine perspective. Mais le simple fait d’écorner enfin le mammouth va dans le bon sens. Le monolithe pourrait se fissurer, et, dans la brèche, s’engouffrer le vrai débat. Sur le fond.

    Le drame de la violence au quotidien de Créteil s’inscrit comme un déclencheur. M. Blanquer, une vedette gouvernementale, a dû admettre l’extrême gravité des conditions de travail imposées aux enseignants. C’est fondamental. Et contraint de donner un signe fort, il… mais je laisse la parole à la FCPE : « Quel triste aveu d’impuissance que d’annoncer pour toute action l’interdiction du téléphone portable dans les lycées. » C’est révélateur. D’autant plus dérisoire qu’au cas présent, c’est par un portable que l’alerte a été déclenchée. On en rirait si ce n’était dramatique.

    C’est bien clair : ce n’est pas du ministère que viendra la solution. Ni de son administration. Ni de ses syndicats. Ils ne sont toujours pas « dans le coup ». Ne veulent toujours pas comprendre. Mais des personnels eux-mêmes. Et de la société.
    Car l’important, dans ce « pasdevague » est, d’une part, que le corps professoral commence à s’exprimer et, d’autre part, l’aveu du ministre et de la hiérarchie des errements coupables. Maintenant, il ne faut pas se focaliser sur cette violence, qui n’est qu’un des symptômes du naufrage, certes des plus nauséabonds, pour décrypter comment le système en est arrivé là. Afin de redresser le mammouth. Pour refaire de l’Éducation nationale le moteur efficace et performant de l’ascenseur social. Un ciment de la société.

    Comment est-il admissible que toutes les évaluations mondiales des performances scolaires (IEA, PISA, TIMSS, PIRLS… généralement agréées par la France) nous placent en queue de peloton en lettres, en maths. Alors que caracolent en tête les pays asiatiques et… la méchante Russie. Pas de leçons à prendre ?

    Le système réduit à amuser la galerie. Faire croire que… presque tous les élèves sont reçus au bac, les parents applaudissent. Les meilleurs culminent à 21/20 – génial. Et la « presse » de faire mousser l’entourloupe : palmarès, hit-parades… Bientôt, 100 % de réussite au bac : preuve qu’on est bon… Mais les facultés sont engorgées d’étudiants qui ne passent pas la première année.

    L’Éducation nationale continue de titulariser à 7/20 (pour 40 ans de carrière…) des capésiens qu’elle sait inaptes.

    Bien loin de nous l’idée d’accabler une institution qui nous est chère et dont nombre d’entre nous ont bénéficié des performances passées. Mais, justement, il est grand temps qu’à travers ses composantes, elle fasse le bilan de dizaines d’années de ténèbres politiquement correctes, sous la férule de syndicats désaxés et non représentatifs, et d’une hiérarchie politico-administrative complice, lâche hélas, et désorientée ?

    Peut-on espérer qu’avec l’électro-choc de Créteil, la parole redevienne libre et n’élude aucun des terrains qui ont miné cette deuxième « grande muette » ? Et, soyons fous, que l’Université se remette à penser ?

    Quelques signes sont encourageants. On peut y croire. Et y contribuer !

    Gérard Bailliet

    http://www.bvoltaire.fr/creteil-le-corps-enseignant-se-reveillerait-il-enfin/