Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

magouille et compagnie - Page 1555

  • Vitesse limitée, « fake news » et hausse des prix: bienvenue dans la France de Macron

    4147184093.jpg

    C'est, selon son habitude, à une fine analyse que Roland Hureaux se livre ici [Causeur - 18.01]. Une fine et exacte analyse de la politique réelle d'Emmanuel Macron, intérieure et européenne. Faut-il cacher que nous nous sentons ici fort peu libéraux ? Encore faudrait-il s'entendre sur un sens précis à donner à ce mot-valise qui peut tout signifier. Ainsi, nous accepterions assez volontiers les notions par lesquelles ces excellentes analyses le définissent. Rappelons que Roland Hureaux fut l'un des participants au colloque d'Action française du 7 mai 2016, à Paris, « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? »    LFAR

    Après un discours de vœux présidentiel assez plat, la rentrée a été inaugurée par trois coups de massue qui laissent pressentir ce qu’est la véritable nature du macronisme.

    Classes moyennes étouffées

    D’abord une hausse mirobolante des tarifs publics : fioul domestique, forfait hospitalier, cartes grises, paquet de cigarettes, timbres, etc. Toutes ces augmentations vont frapper les classes populaires, d’autant qu’elles s’accompagnent d’une hausse de la CSG ciblée sur les personnes âgées. Or, les revenus, salaires et retraites stagnent, on le sait, depuis des années.

    Peut-être certaines de ces hausses étaient-elles nécessaires, mais comment justifier celle des frais bancaires qui va peser principalement sur ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts. Il est clair que les banques qui comptent sur ces frais pour rattraper certaines folies spéculatives ont été mieux entendues par l’ancien ministre de l’Economie qui trône à l’Elysée que ce que Christophe Guilluy appelle la « France périphérique ».

    Il est probable qu’avec ces coups de matraque, la suppression promise de la taxe d’habitation, sera vite absorbée et au-delà.

    Vivre à 80 à l’heure

    Va dans le même sens, la décision d’abaisser la vitesse limite sur route à 80 km/h et de renforcer toute une série de sanctions, comme celles qui frappent l’usage du portable en voiture. Les amendes de stationnement seront parfois doublées. Ces mesures sont d’une utilité douteuse : elles vont sauver des vies, dit-on. Peut-être, mais pourquoi ne pas instaurer la vitesse-limite à 0 km/h pour avoir 0 accident ? Le nombre d’accidents mortels a considérablement baissé depuis plusieurs années. En tous domaines, la sécurité absolue, c’est la fin des libertés. Elle n’existe que dans les cimetières.

    Mais est-ce vraiment pour améliorer la sécurité routière que ces mesures ont été prises ? N’y a-t-il pas là aussi la volonté de cogner, dans un domaine où la légitimité de règles de plus en plus sévères et de sanctions de plus en plus lourdes est difficile à contester. La sécurité routière est plus facile à assurer que la sécurité tout court pour laquelle le gouvernement n’a aucun plan. Il est plus facile de transformer en coupable un honnête homme qui roule à 85 km/h sur une route départementale que d’attraper de vrais délinquants. Sarkozy en début de  mandat avait déjà usé de cette ficelle en frappant fort sur… les prostitué(e)s du Bois de Boulogne. La discipline routière est une bonne école pour la discipline tout court : elle habitue le public à obéir à la manière forte. Elle est comme la marche au pas dans la caserne : exercice apparemment sans conséquence mais qui  donne aux conscrits le pli d’obéir sans murmurer.

    Les « fake news », un complot ?

    La troisième mesure n’est qu’annoncée mais elle est encore plus inquiétante : la volonté de contrôler les fausses nouvelles, dites « fake news », circulant sur internet, particulièrement sur les réseaux sociaux. Ce projet ne concerne pas que les périodes électorales : les pouvoirs du CSA d’interdire l’octroi d’un canal  numérique à certains seraient accrus. Mais en période électorale, la porte serait grande ouverte pour demander au juge de dire le vrai et le faux. L’immixtion de l’autorité judiciaire dans le processus électoral est contraire à  toutes les traditions républicaines de notre pays. Macron a été élu en partie grâce à elle ; il est visible que, se sentant quelque part vulnérable, il compte, en un sens, sur elle pour se faire réélire. Il est vrai que la loi de 1881 sur la presse sanctionnait déjà la diffusion de fausses nouvelles. Mais ni la police, ni la justice n’avaient jamais fait de zèle sur ce sujet et cela concernait la scène publique, pas les correspondances numériques dont beaucoup ont un caractère privé. Dans un pays où une proportion importante de médias soutient le gouvernement, comment ne pas voir dans cette intention le projet d’une réduction autoritaire du dernier espace de liberté qui demeure : la toile ?

    Ainsi se précise peu à peu le plaquage sur la France d’une chape de plomb qui n’a rien à voir avec l’allure décontractée et branchée, soi-disant « libérale », que se donne le président.

    Chape de plomb que l’on observe déjà dans d’autres domaines : l’étouffement progressif des collectivités locales par la diminution des dotations, la quasi-disparition de l’opposition au sein d’une Assemblée aux ordres où la majorité n’a, faute de compétence et d’ancrage local, pas les moyens de contrôler le pouvoir.

    La France « illibérale » du président Macron

    Si les ordonnances travail accroissent quelque peu la liberté des patrons, elles rendent une partie de la population plus vulnérable et donc plus malléable. Ces textes prétendument libéraux contiennent au demeurant quelques  dispositions également dangereuses pour les libertés : si, comme il est normal, les indemnités de licenciement accordées par les tribunaux sont désormais plafonnées, elles ne le sont pas s’il est possible d’alléguer une discrimination quelconque. Le règne du politiquement correct judiciaire n’est pas près de se terminer.

    La politique de Macron a bien peu à voir avec le vrai libéralisme. Les décisions fiscales : l’exonération de l’ISF des seules très grandes fortunes, financières, la suppression (progressive) de la taxe d’habitation, vont prendre en sandwich les classes moyennes, déjà écrasées mais seules à même de compenser les pertes de recettes. Il est déjà question d‘un super impôt foncier dont seraient exonérés les investisseurs étrangers ou d’augmenter la taxe foncière, déjà très lourde dans beaucoup de communes. N’est-ce pas la liberté qu’on veut écraser en prolétarisant les couches intermédiaires instruites et enracinées, à même donc d’avoir encore quelque sens critique ? L’Empire romain finissant n’avait pas procédé autrement : une population accablée d’impôts glissant peu à peu dans le servage, la ruine des classes moyennes, un encadrement des  populations.

    Ne nous sera même pas épargnée la suite du grand remue-ménage des structures locales, parfaitement inutile et toujours  coûteux : les animaux de laboratoire dont on bouleverse sans cesse les repères territoriaux deviennent amorphes !

    Fort peu libérale est aussi l’absence dans le gouvernement actuel de la moindre velléité de réduire les dépenses publiques, qui atteignent déjà le record mondial, sauf les dépenses régaliennes (armée, justice), les seules auxquelles il ne faudrait pas toucher. Comme François Hollande, Emmanuel Macron a l’intention de respecter les critères de la zone euro : moins de 3 % de déficit, sans toucher aux dépenses sociales. Il ne lui reste qu’à augmenter les impôts : scénario déjà vu.

    La bruxellisation de la France

    Ne nous y trompons pas : la plupart de ces mesures ont probablement été imposées de l’extérieur, en particulier de Bruxelles. Toutes proportions gardées, le traitement qui est appliqué à la France ressemble à celui, totalement inhumain, que l’Union européenne inflige à la Grèce.

    Derrière une diplomatie virevoltante (et non exempte de bourdes), il y a la volonté de renforcer une Europe supranationale qui ne pourra être qu’allemande : la chape de plomb d’une discipline monétaire et financière, l’intolérance à la dissidence, l’ouverture à une immigration sur laquelle on compte à la fois pour payer les retraites et affaiblir les traditions nationales. On peut y ajouter la tendance, déjà vieille de plusieurs décennies, d’appliquer tous les règlements à la lettre sans cette flexibilité qui faisait le charme des pays latins. Même si le gouvernement de Berlin est pour le moment  en crise, son esprit est bien là.

    Dans la plupart des domaines, les logiques technocratiques, les mêmes qui depuis longtemps suscitent l’exaspération des Français : réduction du nombre des  communes, urbanisme de plus en plus contraignant, multiplication des vaccins obligatoires, installation d’éoliennes, réformes de l’Etat démobilisatrices, ne sont pas remises en cause et risquent d’être aggravées. Pour les bureaux qui les promeuvent, l’exaspération qu’elles suscitent chez beaucoup de Français ne sont pas interprétées comme l’expression légitime d’une autre rationalité qu’il conviendrait de prendre en compte, mais comme une résistance irrationnelle qu’enfin la conjoncture politique permet de briser.

    Si les mesures qu’a prises, ou s’apprête à prendre le Gouvernement, ne suscitent pas de réactions significatives, il est à craindre que notre pays ne s’enfonce peu à peu dans un nouvel âge de fer où l’esprit de liberté qui l’a longtemps caractérisé ne serait plus qu’un souvenir.  

    est essayiste.
    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/01/18/vitesse-limitee-fake-news-et-hausse-des-prix-bienvenue-dans-6018557.html
  • Le New York Times gagne le premier prix des Bobards d’or américains

    Les bobards d’or s’exportent aux États-Unis.

    trump-fake-news-awards-300x170.jpgCérémonie visant à récompenser les meilleurs bobards de la presse mainstream, les fake news selon le langage branché, elle a été lancée par le site Polémia et son président Jean-Yves Le Gallou avec un objectif : monter que les médias du système sont des médias de propagande qui

    « diffusent la doxa de l’oligarchie. Ils véhiculent une idéologie unique : ils sont mondialistes et libre-échangistes en économie ; ils sont partisans de l’immigration, favorables à l’expansion de l’islam, hostiles au contrôle aux frontières. Bref, ils sont immigrationnistes, islamo-soumis et sans frontiéristes sur les questions identitaires ; en matière sociétale, ils détricotent les règles de la vie en société, ce sont des déconstructionnistes ; en politique étrangère, ils sont atlantistes, affiliés au Qatar, russophobes et hostiles à Trump. Voilà les quatre clés de leur vision du monde…»

    Censure, occultation, désinformation sont leurs armes de prédilection avec quand cela est nécessaire

    « l’arme ultime de la désinformation : le bel et bon Bobard! »

    Donald Trump a décidé de créer une version américaine des Bobards d’or : the Fake News Awards.

    Hier, mercredi 17 janvier 2018, le président des États-Unis a attribué, par Twitter, les prix aux médias qui diffusent une « information bidon » et dont la liste est accessible sur le site du Parti républicain à travers le Comité national républicain. En préambule, le ton est donné :

    « 2017 a été une année de partialité acharnée, de couverture médiatique malhonnête et même de fausses informations éhontées. Des études ont montré que plus de 90 % de la couverture médiatique du président Trump est négative ».

    Au total, Donald Trump dénonce 11 histoires inventées contre lui.

    Le premier prix de la fake news va à un journaliste du New York TimesPaul Krugman, un économiste qui a soutenu le jour de l’élection de Trump que « l’économie ne serelèverait plus ». Le Times a aussi  été récompensé pour sa fausse nouvelle annonçant que Donald Trump avait fait enlever le buste de Martin Luther King du bureau ovale.

    CNN et le Washington Post, deux médias très impliqués dans la lutte contre Donald Trump, sont également bien représentés pour avoir diffusé de fausses nouvelles, notamment celles concernant une collusion entre Trump et les Russes « le plus grand mensonge au détriment des Américains ».

    Peu près la publication des nominés aux prix des Fake News Awards, le site duRepublican National Committee a disjoncté à cause du trop grand nombre de connections simultanées. Ce qui en dit long sur l’intérêt que portent les Américains aux tactiques de la désinformation et à la propagande mainstream…  

    Francesca de Villasmundo

    http://www.medias-presse.info/le-new-york-times-gagne-le-premier-prix-des-bobards-dor-americains/86359/

  • Les racailles à la bibliothèque : Crachats, insultes, gifles, livres brûlés…, par Caroline Parmentier

    bibliotheque.jpg

    9033-20180120.jpgÇa non plus, les gros médias ne vous en ont pas parlé. Quand la vérité est trop politiquement incorrecte, comme pour les bandes africaines qui s’entretuent dans le Paris d’Hidalgo, ils étouffent le coup, on a l’habitude. Les agents de la bibliothèque municipale Vaclav Havel (XVIIIe arrondissement) sont harcelés et persécutés au quotidien par des racailles âgées de 11 à 15 ans.

    C’est un véritable SOS qui a été lancé à toutes les bibliothèques municipales parisiennes par la bibliothèque Vaclav Havel située dans le quartier de La Chapelle (célèbre pour ses zones interdites aux femmes) : crachats, insultes, gifles envers le personnel, jet de fumigènes, livres brûlés au sein de la bibliothèque, extincteurs dégoupillés, vols, toilettes souillées… les agents interpellent la mairie de Paris dans une lettre ouverte.

    Ces bibliothécaires sont majoritairement syndiqués à la CGT (les infos sont sur le blog CGT Culture DAC Ville de Paris). Des idéologues de gauche, convaincus des bienfaits de la diversité, heureux d’expérimenter le vivre-ensemble et d’offrir les clés du savoir et de la culture à des jeunes issus de l’immigration. Ils le disent d’ailleurs : « Depuis son ouverture en octobre 2013, l’équipe de la bibliothèque Vaclav Havel accueille avec enthousiasme un public varié dans un quartier à la situation sociale et économique défavorisée. Nous essayons d’offrir des services de qualité adaptés à ces différents publics. »

    Sauf que depuis de nombreux mois, la situation a viré au cauchemar : « Depuis un an, nous ne pouvons que constater une dégradation de nos conditions de travail avec une augmentation des actes de délinquance : vols en salle de jeux vidéo, collègue giflée, crachats, insultes, jet de fumigènes, livres brûlés au sein de la bibliothèque, extincteurs dégoupillés. Il est également à noter que les commerces de l’esplanade subissent un nombre croissant d’agressions ce qui a donné lieu à une réunion au commissariat du XVIIIe arrondissement à laquelle nous avons participé. »

    En outre, précisent les agents de la bibliothèque, « nous devons régulièrement fermer nos sanitaires en raison d’un manque d’hygiène ». Rien sur l’identité des agresseurs évidemment, qualifiés de « public varié ». Même si tout le monde a identifié sans peine l’origine des mœurs (et des tags ! Voir photo).

    Mercredi 3 janvier, les jeunes assoiffés de littérature, sont passés à la vitesse supérieure. Un quart d’heure avant la fermeture, « un groupe d’une quinzaine de garçons âgés de onze à quinze ans », a refusé de quitter la bibliothèque. Insultes, menaces de revenir armés de bâton et de frapper le personnel, jets de projectiles (canettes, poubelles), agressions physiques contre le vigile. Les braves cégétistes précisent que « dans l’impossibilité d’établir un dialogue avec ces jeunes adolescents » (comment est-ce possible ? C’est à n’y rien comprendre) ils ont fini par se confiner à l’intérieur de la bibliothèque, rideau de fer baissé.

    Le personnel qui peut exercer son droit de retrait, demande aujourd’hui une « reconnaissance de ces conditions difficiles par l’octroi d’un poste de médiateur / éducateur qui puisse établir un contact adapté avec les jeunes du quartier ».

    Anne Hidalgo, militante active de l’anti racisme, du multiculturalisme et de l’accueil des migrants, a dépêché sur place son adjoint en charge de la culture, Bruno Julliard. Le syndicat de Vaclav Havel avait alerté dès le mois d’avril dernier le bureau des bibliothèques de la Ville de Paris sur ces événements. Le chef de bureau avait alors répondu qu’il « ne voyait là rien de grave », tout juste « des bêtises de gamins ».

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 18 janvier 2018

    https://fr.novopress.info/209179/les-racailles-a-la-bibliotheque-crachats-insultes-gifles-livres-brules-par-caroline-parmentier/

  • 80km/h sur les routes ? Macron Stop !

    automobile.jpgLe gouvernement veut limiter la vitesse à 80 km/h sur 400 00 km de routes. Il affirme, et il en est certain,  que cela va diminuer le nombre de morts, de 350 à 400.

    Que de beaux chiffres, que de belles promesses ! On se croirait dans une campagne pour l’euro ou pour l’Union européenne. Demain tout sera plus beau, plus de croissance, moins de chômage, plus de pouvoir d’achat etc. Vrai ou « fake news » ?  Le Président du Sénat, Gérard Larcher a été obligé de réclamer la publication des résultats de l’expérimentation menée sur les tronçons à 80 depuis 2015.  Car les résultats des tests menés à la demande de Manuel Valls n’ont jamais été publiés ! On le comprend à la lecture de l’hebdomadaire  Auto Plus qui a mené une enquête qui révèle que l’expérimentation avait été accompagnée de 16 millions de travaux, et que les accidents, plutôt que de baisser, s’étaient déportés sur d’autres axes proches. Si le gouvernement va jusqu’au bout, que les citoyens ne se mobilisent pas suffisamment, cela va handicaper un peu plus les habitants éloignés des grands centres urbains. Et c’est tout l’opposé du dynamisme que prétend insuffler Emmanuel Macron à la société française. Non, Emmanuel, non Edouard, ce n’est pas la vitesse qu’il faut faire baisser, ce sont les impôts, c’est l’insécurité, c’est l’immigration, c’est le chômage, la dette et pas sur le dos des automobilistes.

     Pour une conduite responsable

    Il faut traiter les automobilistes comme des personnes responsables. Il ne s’agit pas d’obliger quiconque à rouler vite, mais de laisser libre d’adapter raisonnablement sa vitesse aux circonstances. Il n’est pas question de pousser les conducteurs à oublier que par exemple les enfants, un dixième des piétons tués, sont particulièrement vulnérables, et doivent donc faire l’objet d’une prudence redoublée. Comme d’ailleurs les personnes âgées. Il ne s’agit pas d’être insensible ou inconscient, que ce soient les blessés, les handicapes, les morts, cela peut toucher tout le monde. Mais il convient aussi de resituer le sujet dans son ensemble :   les morts sur la route c’est 3 500  personnes par an, le tabac c’est 22 fois ce chiffre, les accidents domestiques : 20 000 décès par an !

    Stop au racket

     On constate quand il y a une diminution de la vitesse autorisée une explosion des amendes et des retraits de points. Par exemple on estime à 3.5 le coefficient multiplicateur sur le périphérique parisien pour le passage de 80 à 70 km/h, et à 4 sur les portions de routes où ont été menées l’expérimentation à 80.  En plus l’argent des radars est détourné : il devrait normalement servir à l’amélioration du réseau… Mais refaire un carrefour dangereux est plus coûteux qu’un radar et cela ne rapporte rien (à part des vies sauvées !). C’est la Cour des Comptes qui a relevé que plus de 50% des recettes des amendes (837 millions d’€) ne vont pas à la sécurité routière. Alors qu’on met souvent en cause la vitesse dans les accidents, en réalité, en cas de revêtement usé, la distance de freinage peut ainsi être multipliée par deux.

    Et à l’étranger ?

    Les Britanniques roulent à 97 km/h, les Allemands à 100 km/h et dans ces deux pays on compte moins de tués sur les routes.  Le site Réinformation TV rapporte qu’en  janvier 2018, enAngleterre, la limitation actuellement appliquée dans les zones de travaux sur autoroutes, pour la sécurité des automobilistes,  est passée à 60 miles par heure, (environ 96,5 km/h) au lieu de 50 miles. « Cette décision a été prise à la suite d’une recherche novatrice moyennant des moniteurs cardiaques : les résultats sont sans appel, les automobilistes sont plus détendus à une vitesse supérieure. Ils se sentent en effet plus en sécurité en roulant un peu plus vite car ils n’ont pas le sentiment de devoir sans cesse vérifier leur compteur de vitesse, et en outre cette allure un peu plus élevée leur permet d’accélérer pour s’éloigner des gros semi-remorques. » Rappelons que la somnolence est la première cause de mortalité sur autoroute (27%), une manœuvre dangereuse, la deuxième cause de mortalité sur autoroute (20%), l’inattention (smartphone, GPS) la troisième cause de mortalité sur autoroute (16%),  au même niveau que la vitesse ! Pourtant il y a 5 fois moins de morts sur autoroute que sur route,  où la vitesse autorisée est de 130. C’est une double discrimination qu’imposerait le gouvernement, pour ceux qui éloignés d’une autoroute sont obligés d’emprunter le réseau secondaire et pour ceux qui n’ont pas ou plus les moyens de payer un péage.

    Bel exemple de « fake news » démontée par La ligue de défense des conducteurs « Ce qui tue sur la route, c’est la vitesse » Depuis de nombreuses années, la politique de sécurité routière a concentré la majeure partie de ses moyens sur la lutte contre les excès de vitesse. « Une relation scientifiquement établie existe entre la vitesse et la gravité des accidents : 1 % de vitesse en plus, c’est 4 % de morts en plus » affirme Aurélien Wattez, le chef de département du contrôle automatisé du Ministère de l’Intérieur, reprenant la formule défendue par les « scientifiques » Nilsson, Elvik, Finch ou encore Taylor. Formule qui a fait de la vitesse l’ennemie numéro un de la sécurité routière. L’OCDE elle-même n’hésite pas à les reprendre dans un de ses rapports : « De très nombreuses recherches ont confirmé les effets négatifs de l’augmentation de la vitesse sur la sécurité routière. La relation entre vitesse, accidents corporels graves et nombre de tués a été modélisée par de nombreux chercheurs […] une augmentation de 5 % de la vitesse moyenne entraîne approximativement une hausse de 10 % du nombre total d’accidents corporels et de 20 % du nombre d’accidents mortels ». Reprises par la Sécurité Routière pour alimenter ses campagnes publicitaires, ces « études » sont désormais sacralisées comme une vérité absolue. Circulez bonnes gens ! La science a parlé, la vitesse tue ! Il n’y a plus rien à dire. Qu’en est-il réellement ? La ligue de défense des conducteurs a  confié à la Société de Calcul Mathématique, cabinet d’expertise mathématique indépendant, le soin d’analyser trois études :

    Impact du Contrôle Sanction Automatisé sur la Sécurité Routière 2003 -2005

    Fractions of fatal crashes attributable to speeding Evolution for the period 2001-2010 in France, Vivian Viallona, Bernard Laumon, Acident Analysis and Prevention 52 (2013)

    An Assessment of the safety effects of the French speed camera program, Laurent Carnisa, Etienne Blais, Accident Analysis and Prevention 51 (2013) 301-309

    Ces trois études ont pour point commun qu’elles établissent un lien direct entre vitesse et mortalité sur les routes. Appuyées par les théories de Nilsson, Elvik, Finch Ou Taylor, elles se veulent la preuve qu’en augmentant la vitesse des véhicules, le nombre de morts sur les routes augmente. Or, les conclusions de la Société de Calcul Mathématique sont sans appel : « du strict point de vue de la logique, les modèles utilisés par ces document sont inappropriés, incohérents et n’ont jamais fait l’objet de la moindre validation. Il ne s’agit que d’approches non scientifiques qui se citent entre elles. On ignore sur quelles données ils s’appuient et quelle est l’incertitude sur ces données. Les modèles ne font pas la distinction entre différentes situations qu’il faudrait manifestement différencier. ».

    Que faire ?

    Non, il n’est pas trop tard pour se mobiliser! Comment ? Avant tout il faut signer les pétitions, celle lancée par le Front National : il suffit de cliquer ici ; de même pour la pétition lancée par la Ligue de défense des conducteurs : ici. Ça prend quelques secondes et c’est important. Et si demain tous ceux qui en ont assez, des flashes, des PV de stationnement qui explosent, de la privatisation des contrôles, descendent dans la rue pour dire ça suffit. Alors les choses commenceront à changer sérieusement.

    Bureau de Bruno Gollnisch – BV- Bruxelles le 16 janvier 2018

    https://gollnisch.com/2018/01/19/80km-h-routes-macron-stop/

  • Après l’agression de policiers à Champigny : vers la partition de la France ?

    violences-immigres-paris-588x330.jpg

    Par Michel Leblay, patron d’émission à Radio Courtoisie 

    Pour avoir qualifié les « voyous » de banlieue de « soldats », « de bras armé de la conquête » […] de « colonisateurs » au service de minorités musulmanes, l’écrivain Renaud Camus a été condamné par une « justice » liberticide. Et pourtant ce qui se passe sous nos yeux c’est bien une partition du territoire (d’ailleurs envisagée par l’ancien président François Hollande). Les agressions de policiers, de pompiers, de médecins, d’agents des services publics se multiplient. Des zones entières du territoire – pourtant gorgées de subventions – échappent à la loi commune et combattent la présence française. Mais plutôt que de s’attaquer à ce problème, « juges », politiques et médias préfèrent poursuivre les lanceurs d’alerte. Michel Leblay fait le point pour Polémia avec des chiffres précis sur les agressions de policiers, de gendarmes, de pompiers.
    Polémia

    Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier derniers, deux policiers ont été lâchement agressés par des émeutiers à Champigny-sur-Marne alors qu’ils intervenaient pour rétablir le calme auprès d’un local où une fête de réveillon avait été illégalement organisée.

    Le lendemain à Aulnay-sous-Bois, deux autres policiers ont été pris à partie par des individus et l’un a été frappé.

    Des événements qui touchent à tout ce qui représente l’État et la société

    Ces incidents se multiplient, malheureusement, depuis plusieurs années. Le fait le plus marquant fut cette attaque commise avec des projectiles incendiaires, le 8 octobre 2016, à Viry-Châtillon, à l’encontre de quatre policiers qui protégeaient une caméra de vidéo-surveillance. En effet, depuis plusieurs semaines sur la route qui longeait la commune et la cité de la Grande-Borne, des groupes de délinquants s’en prenaient aux automobilistes, dérobant leurs effets et les agressant parfois physiquement. La France revenait ainsi plusieurs siècles en arrière en matière de sécurité publique.

    Cette agression de Viry-Châtillon qui a suscité légitimement la colère des policiers est un drame. Deux d’entre eux ont été grièvement brûlés et ils garderont probablement des séquelles définitives.

    Ces actes de violence, perpétrés dans des zones dites de non-droit, ne visent pas seulement les forces de l’ordre, constituant ainsi un défi à l’autorité de l’Etat, ils concernent aussi des personnes dont la mission est de porter assistance et secours à la population : les pompiers et les médecins. D’autres corps sont touchés, tels les inspecteurs du permis de conduire, par exemple. Il y a donc un rejet global de tout ce qui représente la société mais pas des subsides que cette dernière alloue généreusement.

    Des médias le plus souvent discrets

    Face à ces agressions et à leur multiplication, les médias audiovisuels font preuve, la plupart du temps, d’une grande discrétion. Si l’information ne peut être occultée lorsqu’elle est trop grave ou si elle a déjà été amplement diffusée par les réseaux sociaux, alors, après l’exposé brut des faits, il s’ensuit souvent des commentaires notamment sur les rapports entre la police et la population qui tendent à atténuer les responsabilités réellesCes médias sont, par ailleurs, prompts à dénoncer quelques scandales, certes choquants, en leur accordant la plus large place, du moment que cette dénonciation ne met pas en cause l’esprit du temps et qu’au contraire elle le conforte.

    Quelques statistiques

    Alors, pour illustrer la situation et donner à l’information un caractère objectif, il convient de présenter quelques éléments statistiques.

    Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) a indiqué que pour l’année 2016, 1 million de personnes ont été mises en cause pour des crimes et délits en France métropolitaine au cours de l’année 2016 (hors délits routiers). Il souligne notamment que le nombre d’individus mineurs parmi ces personnes mises en cause est en progression et représente 34% de l’ensemble.

    S’agissant des forces de l’ordre, il faut distinguer les incidents survenus en service (exercices, accidents de la circulation, trajets domicile-travail…) hors mission de sécurité et ceux relevant des missions de sécurité publique. Selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, le nombre de policiers blessés en 2016 a progressé de 1,6% (5.767 blessés au total) par rapport à l’année précédente et celui des gendarmes est en hausse de 7,7% (4.079 blessés au total).

    Le nombre de policiers blessés au moyen d’une arme est passé de 430 en 2015 à 687 en 2016. Ce nombre n’était que de 276 en 2012.

    Le plus dramatique sont les chiffres sur le nombre de gendarmes et de policiers tués en mission : 16 en 2016 dont 14 gendarmes, contre 6 en 2015 dont 2 gendarmes, 6 en 2014 dont 2 gendarmes, 11 en 2013 dont 8 gendarmes.

    Outre les forces de l’ordre, les attaques touchent aussi les pompiers qui ont subi officiellement 2.280 agressions en 2016, soit une hausse de 17,6% en un an.

    D’autres corps sont affectés par cette violence en constante augmentation. Dans son édition du 28 décembre 2017, le Figaro Premium relevait que les agressions contre les inspecteurs du permis de conduire avaient quasiment triplé en 2017. Le Figaro notait aussi, dans son édition du 23 mars 2017, que 968 fiches de déclaration d’incidents ont été rapportées pour l’année 2016 à l’Observatoire de la sécurité des praticiens de l’Ordre des médecins. Le chiffre est en augmentation constante. Depuis la création de l’organisme en 2003, la moyenne annuelle s’établit à 741 déclarations. Pour l’essentiel, les agressions se déroulent dans les quartiers dits sensibles.

    Quelques constats lus dans la presse

    Dans un article de Xavier Raufer publié sur le site Atlantico, le 3 janvier 2018, et intitulé « Agressions de policiers et violences du quotidien : la France s’enfonce alors que New York a vu sa criminalité chuter au niveau des années 1950 »l’auteur soulignait que tous les lynchages de policiers, ou les attentats les visant, se produisent sur les territoires de la « politique de la ville » dont tous les gouvernements successifs de la Ve République, celui-de M. Macron compris, refusent obstinément de considérer sérieusement la dimension criminelle – et parfois terroriste.

    Pour sa part, Thibault de Montbrial titrait un article qu’il a publié sur le site Figarovox, le 19 juillet dernier, à la suite de graves violences intervenues le 14 juillet : « Tuer des policiers n’est plus un tabou pour les petits délinquants ».

    Où allons-nous ?

    Malgré ces chiffres et leur irrésistible ascension et au mépris de la réalité des faits qui montre qu’il n’y a plus de limites, dans des cités et dans des quartiers, à l’égard de ceux dont la mission est d’assurer la paix publique, les gouvernements qui se sont succédé à la tête de l’État ne paraissent nullement avoir pris la mesure de la gravité de la situation. Dans leur action, ils se trouvent contraints par une pensée dominante s’ils n’y participent pas, le plus souvent. La question de cette prolifération de la violence n’est pas dissociable de celle de l’immigration. Loin d’être invitée à se fondre dans la société française avec ses valeurs et ses mœurs, ce que souhaite probablement une part de la population d’origine immigrée, cette population est encouragée par le dogme hégémonique à des attitudes de rejet de la culture d’accueil et donc de sécession.

    Tout est donc à craindre pour l’avenir, et les pouvoirs, par les constants reculs, les atermoiements et des complaisances, y sont certainement mal préparés.

    Michel Leblay 13/01/2018

    https://www.polemia.com/apres-lagression-de-policiers-a-champigny-vers-la-partition-de-la-france/

  • La politique autrement ? Un slogan creux, creux, creux !

    Dans cette tribune du Journal de Montréal [12.01] Mathieu Bock-Côté pointe la réduction du politique à la seule gestion et même bien souvent à un simple leurre. «Avant de faire de la politique autrement, nos politiciens auraient intérêt à faire de la politique, tout simplement. » A condition de savoir ce qu'il y a dans le politique, au sens plein, de supérieur et même de sacré.   LFAR  

    1841033494.jpgChaque fois que j’entends quelqu’un nous annoncer qu’il fera de la politique autrement, je me demande qui, dans la foule, le croit vraiment ou fait même semblant de le croire. 

    Je ne connais pas de slogan plus vide, plus creux, plus usé. On ne sait jamais à quoi il réfère et ce que veulent dire ceux qui nous le servent, sinon qu’ils semblent vouloir dire qu’ils seront plus gentils et respectueux que ceux qu’ils veulent remplacer. Et j'avoue que me méfie de ces politiciens qui se veulent tellement vertueux qu'ils se révèlent finalement impuissants et incapables d'avoir une emprise sur la société.

    La politique, quoi qu’on en pense, a quelque chose d’éternel. Il s’agit de prendre le pouvoir, de l’exercer, de lutter pour le conserver, et cela, idéalement, pour servir le bien commun, même si ce dernier reste difficile à définir puisqu’on en trouve plusieurs conceptions dans une société. La politique n’est jamais purement transparente et a toujours quelque chose de conflictuel. Car il y a toujours plus d’une personne à se vouloir chef et plus d’une équipe qui veut gouverner. Celui qui redoute le conflit et ne tolère pas d'être critiqué n'a pas grand chose à faire dans la vie publique.

    Évidemment, il y a de bons politiciens et de mauvais politiciens. Ils n’exercent pas tous leur art avec le même talent. Il y a des politiciens qui ont une autorité naturelle et le charisme correspondant. Il y en a qui ne parviennent pas à se faire aimer mais qui ont un talent véritable pour bien administrer la société. C’est comme cela depuis toujours et il en sera toujours ainsi. Cela ne changera pas tant que la bête humaine ne changera pas.

    Évidemment, qui reste au pouvoir trop longtemps s’encrasse. C’est à ce moment que se développe une tendance au népotisme. Quand un clan s’empare de la cité, qu’il la gère en fonction de ses avantages exclusifs, il corrompt presque inévitablement les institutions. Il faut alors faire le ménage, remplacer une élite par une autre, changer de personnel politique et donner de nouvelles orientations collectives. Tout cela relève de la politique éternelle.

    De temps en temps, il faut un pouvoir d’expérience. De temps en temps, il faut rajeunir le pouvoir. De temps en temps, il doit s’exercer fermement. De temps en temps, il doit s’exercer plus consenssuellement. De temps en temps, il faut le contester ouvertement. Évidemment, au fil de l’histoire, le pouvoir s’est exercé à travers différents régimes, et la démocratie est celui que nous privilégions puisqu’il est fondé sur l’indispensable consentement populaire, que nous tenons avec raison pour quelque chose de sacré.

    Mais il s’agit toujours, néanmoins, d’exercer le pouvoir, et le pouvoir relève non seulement de la participation et de la délibération mais aussi de la décision. La rhétorique sur la politique autrement sert en fait à occulter une question bien plus importante: que veut-on faire avec le pouvoir ? En d’autres mots, en parlant toujours dans le vide de processus et de méthode alternative de gouvernement, on oublie de parler des finalités et du projet que l’on souhaite mettre de l’avant. C’est pourtant de cela dont on devrait parler en politique. La politique est-elle encore capable de porter un projet et d'inspirer à un peuple une mobilisation collective pour un avenir différent?

    En d’autres mots, avant de faire de la politique autrement, nos politiciens auraient intérêt à faire de la politique, tout simplement. C’est-à-dire qu’ils ne se contentent pas de gérer la société au rythme de l’actualité médiatique, qu’ils ne se soumettent pas aux juges ou aux fonctionnaires et qu’ils s’emparent des enjeux de fond qui traversent la société. Des politiciens qui sont à la hauteur des questions qui façonnent notre temps et qui croient en la politique. C’est cela qui nous manque, aujourd’hui.  

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • LES MÉDIAS DOMINANTS SONT LES PREMIERS PROPAGATEURS DE FAUSSES NOUVELLES

    snopes-fake-news-sites.jpg

    La médiasphère parisianiste endogame (MPE) est visiblement prise de panique depuis quelques années, tandis qu’une information alternative disponible principalement (et gratuitement) sur Internet (Boulevard Voltaire en est l’indiscutable preuve vivante, depuis cinq ans d’existence) prolifère et semble faire la joie de ceux de nos concitoyens qui ont fini par se lasser du discours monocolore, uniforme, biaisé et insipide journellement déversé par la presse « mainstream ».

    Attendu que la résistance s’organise peu à peu sur la Toile et les réseaux sociaux, ces médias subventionnés (par le contribuable ou la publicité) ont donc décidé de riposter par la mise en place de « décodeurs » (au Monde ou sur France Info) visant soi-disant à démêler le vrai scoop journalistique (estampillé « carte de presse ») de la fausse nouvelle forcément forgée et diffusée par les mains inexpertes des pieds nickelés de « l’extrême droite ».

    Récemment, c’est-à-dire depuis les vœux d’Emmanuel Macron à la presse, cette même MPE, prenant complaisamment le relais de l’Élysée, a opportunément saisi l’occasion de vilipender les « fake news ». Toujours l’insaisissable (mais bien commode) extrême droite en ligne de mire à laquelle (on ne prête qu’aux riches) on associera bien volontiers des suppôts de Vladimir Poutine et de Donald Trump.

    Sur le modèle des « Bobard d’or » imaginés par le talentueux Jean-Yves Le Gallou de la fondation Polemia, le président des États-Unis vient, précisément, de décerner ses « Fake News Awards » à la chaîne d’information CNN, au New York Times, au Washington Post ou encore au Time Magazine pour avoir publié des informations « fausses et malhonnêtes » dont l’objectif était de discréditer la campagne comme l’élection et les premiers mois de son mandat.

    On observe que la notion de « fake news » est d’usage et de sens variables à Washington et à Paris. De ce côté-ci de l’Atlantique, son utilisation constitue, à l’évidence, une étape supplémentaire dans la lutte ouverte (et à mort) contre la presse alternative. Se profile, à terme, un contrôle étatique sévère de l’Internet destiné à étouffer toute expression dissidente. 

    De plus, comme le remarquait Alain de Benoist, cette notion présuppose « que les “nouvelles” sont soit vraies, soit fausses », ajoutant qu’« en matière d’information, la vérité est qu’il n’y a pas de vérité (absolue). L’information objective n’existe pas : elle est toujours le reflet de la subjectivité de qui la fournit. Il y a seulement des journalistes qui s’efforcent d’être honnêtes, et d’autres qui ne le sont pas » (Breizh Info, 8 janvier).

    L’emploi de cet affreux anglicisme n’est évidemment pas neutre, puisqu’il s’agit de susciter dans l’inconscient collectif une opinion d’autant plus négative que les « fake news » sont imputées à des ennemis politiques apparentés à la Bête immonde et plus ou moins en cheville avec l’étranger.

    Or, ces « fake news » sont bien le fait des grands médias à partir du moment où, comme le soulignait Vladimir Volkoff, ils ressortissent purement et simplement à « la désinformation [qui] consiste à propager délibérément des informations fausses prétendues de source neutre, pour influencer une opinion et affaiblir un camp » (Petite Histoire de la désinformation, Le Rocher, 1999). La preuve en est que cette presse prétendument probe et vertueuse en vient même à fabriquer de fausses « fake news » en faisant passer pour telles une vidéo parodique diffusée par le FN lors de la présidentielle (dénonçant, en l’espèce, les collusions de la présidente de France Télévisions avec le pouvoir).

    http://www.bvoltaire.fr/medias-dominants-premiers-propagateurs-de-fausses-nouvelles/

  • Femmes SDF en France : Elles vivent dans la rue pendant que les migrants dorment à l’hôtel

    On estime qu’en France, les femmes représentent 40% des sans-abri. 2 SDF sur 5. Elles sont de plus en plus nombreuses, mais personne ne les voit, ou si peu. Elles se rendent parfois invisibles, à cause des risques d’agression, plus grands quand on est une femme.

    Elles s’appellent Myriam, Barbara, Katia, Martine, elles tracent leur route et essaient de s’en sortir. Elles sont plus vulnérables et constituent souvent des proies. Pour se protéger, elles se cachent jusqu’à se rendre invisibles. Elles se cachent dans les cages d’escaliers ou les parkings.

    Rupture, divorce, accidents de la vie? A Paris, elles seraient 7 000 à vivre dans la rue. Leur situation est souvent plus précaire et dangereuse que celle des hommes. Barbara, Martine et Myriam évoquent leur réalité. Une rupture familiale, un divorce qui tourne mal, un accident de vie, chacune à son histoire.

    Elles tentent de se reconstruire afin de renouer avec leurs proches, retrouver leurs enfants et leur dignité. Elles expliquent à quelle pression bien spécifique elles sont soumises et pourquoi elles sont forcées de se cacher pour passer inaperçues.

  • Le politicien professionnel ne veut pas votre bien

    Le politicien professionnel est sans doute un mal nécessaire de la démocratie mais ce n’est ni un gentil ni un altruiste

    Par Dominique Philos.
    Un article de Témoignage fiscal

    Ex: https://www.contrepoints.org

    Les quelques réflexions qui suivent m’ont été inspirées par l’attitude de Thierry Solère, député Les Républicains, par ailleurs visé par une enquête fiscale, qui a changé « d’écurie » pour passer à LREM et qui s’est accroché à ses fonctions de questeur pour des raisons financières (doublement de l’indemnité de base de 5.600 € par mois) mais aussi de pouvoir ; et qui a dû s’incliner… de très mauvaise grâce tout en risquant finalement d’être exclu de LREM pour des petits arrangements entre amis avec Urvoas, ancien ministre socialiste de la Justice.

    Faire de la politique son métier

    Le politicien professionnel fait de la politique son activité exclusive mais reste marginal par rapport au nombre total d’élus, qui sont majoritairement des non professionnels. Or, il peut apparaître singulier de vouloir faire carrière dans un secteur qui relève en principe du seul mandat électif périodique ; lequel rend nécessairement aléatoire, en fonction du résultat des élections, toute projection de carrière.

    On connaît pourtant des politiciens professionnels qui ont eu quarante ans ou plus d’activité exclusivement politique ; ce qui justifie que l’on s’intéresse un peu à eux.

    Nul besoin de diplôme pour se lancer en politique ; il suffit d’avoir de l’audace, de l’ambition, pas trop de scrupules, une élocution aisée, une aptitude à mentir et à dissimuler.

    Le politicien professionnel cultive l’amitié politique et les réseaux essentiellement à des fins de Cursus Honorum et de pouvoir. Son ambition est d’arriver aux fonctions les plus prestigieuses et il va tout faire, une fois arrivé à la position convoitée, pour s’y maintenir.

    Les arguments du politicien professionnel pour être élu

    Le discours du politicien tourne toujours autour du même sujet et utilise toujours les mêmes arguments : Votez pour moi, je vais assurer votre bonheur et, évidemment, la population ne demande bien souvent qu’à croire aux belles promesses du politicien qui n’hésitera jamais à caresser l’électeur dans le sens du poil !

    La réalité qui se cache derrière ce discours est un peu plus nuancée… réalité qui révèle souvent une distorsion entre l’éthique affichée et des petits accommodements personnels.

    Le cadre d’action du politicien professionnel, spécialement en France, est l’État car c’est lui qui lui donne sa légitimité et ses moyens d’action tout en exploitant le besoin de protection et d’assistanat d’une partie notable de la population qui ne demande pas mieux que d’être prise en charge par un État présenté comme protecteur, de la naissance à la mort, avec un travail, une sécurité sociale, des vacances, des colonies de vacances, une retraite et un logement fournis par ce même État.

    Seulement, pas besoin de creuser bien longtemps pour s’apercevoir de la vacuité du discours car :

    Quand il promet qu’il va verser des aides sociales, il oublie juste de vous dire que ce n’est pas son argent qu’il va distribuer mais celui extorqué à d’autres, voire même, comble de l’ironie et du cynisme, à vous-même, mais le tout est de vous convaincre.

    Quand il promet des services publics gratuits, l’illusion trompeuse de la gratuité laisse à penser que le politicien œuvre pour le bien public, or si les services publics sont gratuits pour certains c’est qu’ils sont payés par d’autres ; les fonctionnaires ne sont pas des bénévoles.

    L’illusion maintenue avec l’argent public

    Quand il prévoit de financer des investissements (« ici l’État investit pour votre avenir»), il oublie juste de vous dire que ce sont vos impôts qui sont investis et que le politicien sait surtout dépenser avec prodigalité l’argent des autres ! Par ailleurs, les miracles accomplis par les politiciens se résument bien souvent à une illusion provoquée par l’escamotage des coûts réels des dépenses financées par l’impôt.

    Quand il promet la création d’emplois, en fait, il ne crée pas d’emplois, au mieux il peut seulement recruter des fonctionnaires qui ne sont pas des emplois productifsmais uniquement des emplois payés par les impôts des autres. Il peut aussi distribuer vos impôts par le biais de subventions pour attirer des entreprises susceptibles de créer ces emplois.

    Finalement, la constante est que le politicien professionnel promet beaucoup en dépensant votre argent !

    Les  buts réels du politicien professionnel

    Contrairement à ce qu’il tente de faire croire, le politicien professionnel ne veut pas votre bonheur, il veut essentiellement le sien et fera toujours passer ses intérêts avant ceux de ses électeurs. Le politicien a, avant tout, pour but le pouvoir et l’argent (et le sexe en prime, parfois) mais il préfère faire croire à son engagement altruiste ; c’est à la fois plus glorieux et plus valorisant pour son ego… souvent largement dimensionné. On a quelquefois parlé d’hubris à propos de certains.

    En outre, il n’hésitera pas à sacrifier les intérêts de ses électeurs aux siens propres notamment lorsqu’il obéit à des directives d’appareil ; même si celles-ci sont contraires à l’intérêt de ses concitoyens. Car il est avant tout dans le calcul politicien.

    Ayant accès aux fonds publics, il va utiliser, en tant qu’élu, votre argent à son bénéfice personnel d’une part pour s’assurer un train de vie tout à fait confortable(on se souvient de la gauche caviar) et d’autre part pour assurer sa réélection c’est-à -dire son maintien en place.

    Pour cela, il faut qu’il soit populaire et surtout qu’on le voit et qu’on ne l’oublie pas. Il va donc sur les plateaux télé et participe à tous les évènements médiatiques (y compris à l’enterrement d’un chanteur populaire) pour y être vu ou pour discourir de sujets dont parfois il ignore tout. Il va aussi tenter de contrôler son image et notamment acheter la presse, avec vos impôts, pour qu’elle parle de lui favorablement ; car quoi de mieux qu’une presse subventionnée et complaisante et d’autant plus complaisante qu’elle dépend du politique pour sa survie.

    La manipulation de la population

    Il n’a échappé à personne que les politiciens professionnels exploitent tous les ressorts psychologiques, et quelquefois les plus vils, des électeurs pour arriver à leurs fins (cupidité, jalousie, victimisation …). En fait, le politicien professionnel se crée une clientèle c’est-à-dire qu’il va prêcher dans le sens des idées de la fraction de la population visée afin de recevoir son assentiment ; l’électorat n’étant finalement perçu que comme un marché à conquérir (le marketing politique n’est pas un vain mot).

    La désignation de boucs émissaires et de la responsabilité des autres est aussi bien une technique classique pour attirer un électorat que pour détourner l’attention et éluder ses propres responsabilités car, vous l’aurez peut-être remarqué, mais le politicien professionnel n’a jamais tort et ne se trompe jamais ! On l’a compris : la lâcheté ou, à tout au moins, le manque de courage est aussi un de ses traits de comportement.

    Il cherchera et trouvera, au moyen d’explications simplistes, des responsables à la situation et à l’insatisfaction de sa clientèle, et, de ce fait, il n’hésitera pas à s’attaquer aux étrangers, à l’Europe, aux riches, aux banques, aux juifs fraudeurs fiscaux qui « ruinent le pays » en n’acceptant pas la spoliation, à des profiteurs hypothétiques étant entendu que les profiteurs sont toujours les autres … tout en exploitant la crédulité, les sentiments xénophobes et la peur de la population.

    Manipuler l’opinion

    La promesse de faire payer les autres, surtout les autres, ne peut d’ailleurs que recevoir l’assentiment d’une population qui rêve du « grand soir » et qui a tendance à se victimiser.

    De ce fait, il n’aura aucun scrupule à manipuler l’opinion et à mentir pour parvenir aux fonctions qu’il convoite et utilisera à cet effet toutes les ressources de la démagogie et du clientélisme (il peut même défendre des idées auxquelles il ne croit pas) ; le cynisme étant d’ailleurs un mode ordinaire de gestion du politicien qui reste, quoiqu’il arrive, un opportuniste.

    L’électeur n’apparaît finalement être, dans ce schéma, qu’un instrument, un moyen pour permettre au politicien professionnel d’arriver à ses fins car le tout c’est d’être élu !

    Le rêve du politicien est en fait de contrôler la population qui devient soumise et obéit ; ce qui est facile dans les régimes autoritaires de type URSS ou Allemagne nazie mais est évidemment plus compliqué dans les démocraties où il est nécessaire de recueillir l’assentiment, au moins passif, des populations.

    Le politicien n’a alors que deux solutions : acheter les électeurs avec l’argent… des autres en organisant des transferts autoritaires de richesse au profit de sa clientèle ou leur faire peur afin de les rendre plus réceptifs, plus malléables à son discours. L’écologie, je devrais plutôt dire l’hystérie réchauffiste, (on nous parle désormais d’urgence climatique) est l’archétype du sujet qui permet de conditionner la population pour lui faire accepter une vérité officielle et la contraindre à accepter des contraintes et des impôts qu’elle n’accepterait pas autrement.

    C’est juste une version actualisée de la carotte et du bâton.

    L’envers du décor est que le jour où il faudra solder les dettes de l’État et sa dette colossale (pour l’instant arrêtée à 2.200 mds €), ces mêmes politiciens sauront vous expliquer qu’il faut payer, mais de responsable… vous n’en trouverez pas ; car, et c’est le défaut de notre démocratie, le politicien peut faire à peu près n’importe quoi sans encourir de sanction (à part électorale), à la grande différence d’un mandataire social (gérant ou PDG de société) qui, s’il gère mal, sera révoqué très rapidement et fera probablement un séjour en prison.

    En outre, volontiers moralisateurs, les politiciens professionnels font preuve d’une bonne dose de vénalité et d’absence de scrupules. En témoigne la liste, arrêtée en 2013, de 160 politiciens de tous bords condamnés (ici).

    Rapporté au nombre total d’élus (5 ou 600.000), ce nombre est certes dérisoire mais si on le rapporte aux 577 députés et 348 sénateurs, la proportion devient alors beaucoup plus significative parce que, on omet en général de vous le dire, les politiciens condamnés sont la plupart du temps des politiciens professionnels.

    Le verrouillage du système

    Les politiciens ont su organiser le système de telle façon qu’on ne peut plus se passer d’eux et le système électoral fait qu’il suffit de recueillir l’assentiment de la plus forte minorité pour arriver au pouvoir (puisque la démocratie moderne n’est pas le gouvernement par la majorité mais bien celui de la plus forte minorité) bien aidé en cela par un système électoral à deux tours calculé pour éliminer les concurrents, éviter la dilution des votes et canaliser l’électorat !

    De plus, il est nécessairement en faveur de l’accroissement du rôle de l’État, et si vous y prêtez un peu attention vous observerez que les politiciens professionnels évoquent souvent le rôle, l’importance et les missions de l’État pour la raison qu’il va en résulter pour eux une augmentation parallèle de leur pouvoir sur la société ; lequel va leur permettre, en s’ingérant et en légiférant sur tous les aspects de notre vie, de devenir des intermédiaires ou des arbitres indispensables.

    L’opportunisme plutôt que les convictions

    En fait, si l’on y regarde bien, l’utilité du politicien est tout à fait marginale et on connaît des cas où des États ont pu fonctionner sans gouvernement et sans dommage pendant de longues périodes (en Belgique notamment pendant 18 mois).

    Opportunisme, clientélisme, ambition démesurée, veulerie et vacuité sont les traits de comportement habituels du politicien professionnel et vous pouvez lire l’article de Nathalie MP sur son site (ici). Il vous éclairera sur la réalité de la politique française et « l’engagement » de politiciens sans conviction mais opportunistes.

    Vous me direz : On ne demande pas aux politiciens d’être gentils mais d’être efficaces et compétents.

    Seulement, le problème est qu’ils sont très rarement compétents et donc, a contrario, le plus souvent sont totalement incompétents et s’en remettent aux spécialistes c’est à dire …. à l’administration.

    En fait, le politicien professionnel est le plus souvent un individu ordinaire, sans talent, sans compétence, vénal et sans scrupule qui exploite la naïveté de ses électeurs et n’hésitera pas à mentir pour justifier ses propres actions (on se rappelle la déclaration de celui-là selon laquelle « il ne pouvait pas dire la vérité aux français car ils ne comprendraient pas »).

    Finalement, bien qu’omniprésents, il ne faut surtout ne pas se faire d’illusion quant à leurs convictions et leur rôle dans la société. Le politicien professionnel est sans doute un mal nécessaire de la démocratie mais ce n’est ni un gentil ni un altruiste.

    Je ne sais pas si cela peut vous rassurer mais c’était déjà le cas sous la République Romaine du temps de Jules César. Nous n’avons visiblement pas fait beaucoup de progrès depuis.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Macron à Calais : La répétition en Marche, par Etienne Defay

    repetition-enmarche-migrants.jpg

    9032-20180119.jpgIl nous étonnait depuis six mois en recyclant les vieux slogans tout en les faisant passer pour des formules innovantes et audacieuses. Il maîtrisait comme personne l’art de ménager la chèvre et le chou. Prônant le conservatisme avec Blanquer, défendant la fermeté avec Collomb tout en ménageant le laxisme avec l’affable Nicole Belloubet. Sa tournée en Afrique était dans les mêmes tons : faire acte de repentance tout en souhaitant tourner la page puis humilier un président africain dans la pure tradition françafricaine.
    Humanité et fermeté, le concept éculé

    Bernard Cazeneuve, Claude Guéant, Nicolas Sarkozy, Manuel Valls… Tous ont utilisé cette formule, tous ont prôné le concept. Et tous ont occupé la place Beauvau. Emmanuel Macron n’a donc rien inventé et l’Elysée utilise des éléments de langage de premier flic. Un slogan évidemment repris par ce concept novateur qu’est la République en Marche, et nous voyons depuis quelques heures le sémillant Benjamin Griveaux le rabâcher à tous les médias sur tous les formats comme si la formule sortait de quatre heures de « brainstorming ».

    Il faut dire qu’il y avait un enjeu derrière ce déplacement calaisien. Critiqué jusque dans son propre camp et par ses amis les plus proches, Emmanuel Macron se devait d’assumer et de porter sa loi Immigration. Si l’indigence des réformes proposées n’est plus à démontrer, il y avait un symbole à défendre. Encore une guerre de communication, encore des débats ne reposant sur rien. Mais telle est la métapolitique en vogue. Opposer du vent au vent pour faire tourner les grands bras des moulins. La guerre n’est pas dans le concret, elle porte sur les sondages et les annonces. Raymond Devos armé d’un accordéon avait bien prophétisé notre Président : « Quand on tape à droite ça siffle à gauche, quand on appuie à gauche ça siffle à droite et à l’intérieur c’est du vent. »

    Tiédeur quand tu nous tiens

    En bref, notre réincarnation louis-philippesque a encore montré toute la mesure de son talent à Calais ce mardi. Tapant sur les doigts des forces de l’ordre qui n’en demandaient pas temps, il a déclaré que désormais l’Etat prendra en charge l’aide logistique et humanitaire. Au grand dam des associations pour qui Calais est devenue un argument idéologique de poids. Et des forces de l’ordre qui se sont vues réclamer davantage de déontologie. En fin de compte, l’exécutif a fait une démonstration de communication impeccable, cela le locataire de l’Elysée nous y avait habitués avec la précision et le brio qu’on lui connaît. Et puis, il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas le lui concéder. En revanche, on attend toujours les actes concrets. Par exemple, Emmanuel Macron a annoncé une prime spéciale pour les forces de l’ordre stationnées à Calais. Comment et sous quelle forme ? C’est un autre sujet.

    Le Président souffle donc le chaud et le froid en permanence, une stratégie qui n’étonne plus personne, car toute personne mélangeant de l’eau chaude et de l’eau froide connaît le résultat final : de l’eau tiède. Il en va de même pour la politique.

    Etienne Defay

    Article paru dans Présent daté du 18 janvier 2018

    https://fr.novopress.info/209159/migrants-de-calais-la-repetition-en-marche-par-etienne-defay/