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magouille et compagnie - Page 1859

  • Révolte des agriculteurs, est ce la faute de l’Europe ?

    (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)

    Alors que des manifestations importantes d’agriculteurs se sont déroulées en Bretagne, on peut se demander ce que fait Stéphane Le Foll. Il n’a pas obtenu ce qu’il demandait lors du dernier conseil européen des ministres de l’Agriculture. L’Allemagne, qui concurrence fortement l’agriculture française avec ses fermes-usines, s’est opposée aux demandes françaises. Elle veut continuer à prendre des parts de marché à la France en ayant des règles sociales moins sévères.

    http://fr.novopress.info/198394/revolte-agriculteurs-ce-faute-leurope/

  • Après l'attentat d'Ankara

    L'attentat d’Ankara du 17 février appelle, à l'évidence, la condamnation de toute personne civilisée. L'explosion d'une voiture piégée, technique terroriste aveugle par excellence a fait, apprenait-on aujourd'hui, frappant le quartier central de Kizilay, 28 morts et 61 blessés.

    C'est horrible. Comme étaient horribles en juillet 2015, aussi bien l'attentat de Suruç, attribué à l’organisation de l'État islamique puis les représailles de l'armée turque dirigées contre les Kurdes et qui ont abouti à la rupture du cessez-le-feu institué en 2013 dans l'Est anatolien entre l'armée et le PKK.

    Or, la reprise de cette guerre qui avait fait des milliers de morts dans le Kurdistan turc a été délibérément voulue par Erdogan, après son échec électoral, dans le but de rallier les militaires et les nationalistes, but atteint qui lui a permis, ayant procédé à de nouvelles élections législatives, de regagner une majorité parlementaire et de nommer un nouveau premier ministre en la personne de Ahmet Davutoglu.

    Ces subtilités de la politique turque échappent peut-être à l'opinion et aux médias de l'Hexagone. Elles ne sauraient être ignorées d'aucun responsable politique européen, américain ou russe.

    Or, assimilant les Kurdes de Syrie au PKK, la propagande d'Ankara accuse aujourd'hui délibérément et globalement "les Kurdes" d'être responsables de l'attentat qui aurait été commis, nous dit-on, par un réfugié syrien. Dès ce 18 février, le premier ministre Davutoglu affirmait, en effet, que l’auteur de l’attentat était un Syrien de 23  ans infiltré en Turquie, qui a pu être identifié grâce à ses empreintes digitales : "Cette attaque terroriste, dit-il, a été commise par des éléments de l’organisation terroriste PKK en Turquie et un milicien des YPG."

    Or, cette dernière organisation kurde de Syrie est celle qui, par exemple a remporté la victoire décisive de Kobané libérant cette ville de Daësh. Elle est depuis le 13 février, la cible de l’artillerie turque qui la bombarde désormais jour après jour. Même si la méthode  de l'attentat à la voiture piégée reste absolument condamnable, en toutes circonstances, et si Davutoglu dit vrai, ce qui n'est pas son métier ordinaire, les choses se présentent différemment dans le contexte ainsi précisé.

    L'actuel gouvernement turc n'a pas voulu faire le choix du combat prioritaire contre Daësh qui suppose l'entente avec les Kurdes qui, sauf erreur sont chez eux dans le Kurdistan, aussi bien dans le Kurdistan syrien, que dans le Kurdistan irakien ou le Kurdistan turc, dans lequel, quand ils en ont la liberté, votent assez clairement pour le parti kurde HDP.

    Il existe sans doute de puissantes racines à cette absence de choix. Depuis la révolution kemaliste la Turquie reste influencée par des relents à la fois jacobins et totalitaires, qui prolongent ceux du génocide arménien de 1915, commis par les jeunes-turcs et que les gouvernements turcs successifs n'ont jamais voulu reconnaître depuis un siècle.

    L'islamo-terrorisme de Daësh est pour lui un moindre mal, sinon un allié secret, par rapport aux revendications kurdes qui, depuis le traité de Sèvres de 1920, jamais appliqué, ne sont pas autre chose que le droit à l'autodétermination.

    Tant que nous en sommes là, et quelles que soient les contorsions récentes de Mme Merkel par exemple, il nous semble parfaitement irréaliste de compter en quoi que ce soit sur ce gouvernement.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • PS et PRG votent une loi pour améliorer l’accueil des immigrés

    Le Parlement a adopté définitivement jeudi un projet de loi controversé sur l'immigration qui propose d'améliorer les conditions de vie des étrangers résidant légalement en France tout en renforçant, disent les socialistes, « la lutte contre l'immigration illégale ».

    L'Assemblée nationale, qui a constitutionnellement le dernier mot, a procédé jeudi à la lecture définitive de ce texte.

    Le Sénat, où la droite est majoritaire, avait à chaque lecture durci le projet de loi et n'avait pu parvenir à un accord avec l'Assemblée en commission mixte paritaire (CMP). Mardi dernier, il a adopté une motion de rejet de l'ensemble du texte.

    Le groupe socialiste et celui des radicaux de gauche ont voté pour. Celui du Front de gauche et une partie des écologistes se sont abstenus. Les groupes Les Républicains (LR) et UDI (centriste) ont voté contre.

    « Ce projet de loi ne contient aucune disposition répondant aux failles de notre système migratoire », a dit Guy Geoffroy (LR) avant d'annoncer que les groupes LR de l'Assemblée et du Sénat saisiraient le Conseil constitutionnel. (Source)

    Cette loi poursuit, selon les socialistes, trois objectifs :

    Améliorer l’accueil et l’intégration des étrangers régulièrement admis au séjour,

    Renforcer l’attractivité de la France en facilitant la mobilité des talents internationaux,

    Lutter plus efficacement contre l’immigration irrégulière.

    Le projet de loi généralise le titre de séjour pluriannuel (de deux ou quatre ans) pour l’ensemble des étrangers, après un an de séjour en France. La demande d’un titre de séjour de dix ans ("carte de résident") pourra être effectuée ensuite directement. Parallèlement, un nouveau parcours d’intégration est défini, marqué par un renforcement du niveau de langue requis et une redéfinition des prestations servies par l’Office français de l’immigration et de l’intégration. Le passeport "talents", titre de séjour valable jusqu’à quatre ans pour l’étranger et sa famille, constituera désormais le titre unique ouvert aux investisseurs, aux chercheurs, aux artistes et aux salariés qualifiés. L’emploi des étudiants étrangers qualifiés sera également facilité.

    Le projet de loi précise le droit au séjour des étrangers malades, avec la prise en compte désormais de la capacité du système de soins du pays d’origine à faire bénéficier l’étranger du traitement que sa pathologie requiert. L’Assemblée nationale a introduit une disposition prévoyant que la délivrance du titre de séjour à un étranger malade dépend de l’absence d’accès effectif aux soins dans le pays d’origine.

    Par ailleurs, il instaure un droit à l’accès des journalistes dans les centres de rétention et les zones d’attente.

    En matière de lutte contre l’immigration irrégulière, le texte fait de l’assignation à résidence la mesure de droit commun en matière de privation de liberté des étrangers en instance d’expulsion. Il s’agit d’éviter le placement en centre de rétention, désormais réservé aux cas où il y a risque de fuite. Il accroît le niveau des pénalités dues par les transporteurs qui ne respectent pas leurs obligations de contrôle. Il renforce les pouvoirs des préfectures en matière de lutte contre la fraude. L’obligation de quitter le territoire français peut être assortie d’une interdiction de retour sur le territoire français. Sauf menace grave pour l’ordre public, la durée totale de l’interdiction de retour ne peut excéder cinq ans. (Source)

    http://www.francepresseinfos.com/2016/02/ps-et-prg-votent-une-loi-pour-ameliorer.html#more

  • Bébés bulgares à vendre : 10000 à 12000€

    Lu ici :

    ""Iliana est partie enceinte en Grèce. Elle est rentrée en affirmant avoir perdu son bébé à la naissance". L'explication ne trompe personne dans ce ghetto rom de Bulgarie: le nouveau-né a certainement été vendu de l'autre côté de la frontière.

    "Les faits sont très difficiles à prouver. Les femmes sont des victimes, mais souvent ce sont elles qui ont cherché à vendre un bébé, et elles ne coopèrent pas pour faire accuser les trafiquants", soupire Ivan Kirkov, chef du parquet de Bourgas (sud-est), préfecture au bord de la mer Noire.

    Le trafic de nourrissons a pris pied dans les ghettos rom de la région il y a une quinzaine d'années, mais touche désormais d'autres provinces comme celles de Varna (nord-est), Aïtos, Karnobat, Yambol, Sliven (sud-est) ou Kazanlak (centre).

    "Iliana est partie enceinte en Grèce (...) C'est le troisième bébé qu'elle vend", chuchote une femme d'Ekzarh-Antimovo, un village rongé par la misère, à 40 kilomètres de Bourgas. [...]

    "Trois ou quatre trafiquants tiennent le marché grec", vendant "5-6 bébés par mois", y affirmait Plamen Dimitrov, un Rom de Bourgas chargé du transport des mères à Athènes, citant le cas d'une femme ayant vendu huit enfants. Le chef de réseau empoche selon lui 12.700 euros par transaction, dont 3.500 euros destinés à la mère biologique, somme conséquente en Bulgarie où le salaire moyen est de 470 euros par mois. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Négociations de paix et indignations en Syrie pour stopper la défaite de nos alliés terroristes

    Le monde politico-médiatique occidental et les USA critiquent violemment l’offensive des troupes syriennes et de leurs alliés russes contre les villes stratégiques de Madaya et d’Alep depuis décembre 2015, alors qu’il n’y avait eu aucune réaction ou information sur le siège de Deir Ezzor par l’État Islamique qui dure depuis 11 mois.

    De même notre nouveau ministre des affaires étrangères n’hésite pas à parler de crime de guerre concernant les frappes russes alors que les écoles et hôpitaux détruits par nos alliés – et clients – saoudiens sont systématiquement ignorés.
    Mais maintenant que les soldats de Bachar al Assad regagnent du terrain les gouvernements Européens s’inquiètent pour leurs alliés d’Al Qaida piégés à Alep et demandent, comme le faisait encore la semaine dernière Laurent Fabius au nom de la France « la levée de tous les sièges qui affament les populations et à l’arrêt des bombardements».

    Ce silence est surprenant de la part d’une presse toujours prête à passer en boucle des photos d’enfants immigrants noyés. Il y aurait dans le drame de cette ville martyre des images-chocs à publier, mais comme il s’agit d’une population loyale au président Bachar al Assad, comme pour le massacre des chrétiens Yazidis, cela ne représente aucun intérêt pour nos journalistes et politiques.
    Après tout, comme l’avait aussi déclaré notre ministre des affaires étrangères en 2012 « Bachar al-Assad ne mériterait pas d’être sur la terre » et cela visiblement s’applique aussi à ses partisans. Vous ne verrez donc jamais comme dans le journalLibération de ce mardi 16 février sur Alep une couverture et un reportage de 4 pages sur les massacres commis contre les populations loyalistes. Seuls quelques journaux étrangers osent publier de témoignages qui sortent de la propagande officielle.

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  • « La désinformation » Trois questions à François-Bernard Huyghe

    Ex: http://www.iris-france.org

    2324830300.gifDocteur d’État en sciences politiques, François-Bernard HUYGHE est directeur de recherche à l’IRIS. Il répond à mes questions à l’occasion de son dernier ouvrage « La désinformation : les armes du faux » paru aux éditions Armand Colin, dans la collection Comprendre le monde.

    La désinformation n’est pas un phénomène nouveau. Prend-elle plus d’importance et de nouvelles formes aujourd’hui ?

    On pratique la diffamation, la ruse, l'intoxication, la manipulation, etc. depuis au moins l'Antiquité (en tout cas, on écrit là-dessus depuis vingt-cinq siècles). En revanche, la désinformation apparaît dans les dictionnaires soviétiques et pas avant les années 50. En tant que stratégie visant à "fabriquer" de faux événements - généralement des crimes ou complots attribués à l'autre camp comme fabriquer le virus du sida dans un laboratoire secret - et comme façon de répandre la fausse nouvelle par les mass-médias, comme si cela venait de source neutre, elle est une arme de guerre froide typique et souvent un travail de services secrets.

    Mais après la chute du Mur de Berlin, et à l'ère des télévisions par satellite, les États-Unis ou le camp occidental, utilisant parfois des sociétés privées d'influence, ont montré leur capacité à diaboliser les Saddam Hussein, les Ceausescu, les Milosevic et autres avec de véritables mises en scène de « Grand Guignol ». S'ajoute, depuis les années 90, voire avant, une désinformation à but économique avec de fausses révélations sur les dangers d'un produit, de faux mouvements de protestation "sociétale" (astroturfing), de faux messages, etc. pour déstabiliser des concurrents.

    Internet et surtout les réseaux sociaux "démocratisent" la désinformation. Chacun peut fabriquer de pseudo messages ou de pseudo images et les injecter sur la Toile. Surtout, les réseaux sociaux permettent de rassembler des communautés de conviction (ou de préjugés) qui partagent, argumentent et embellissent le faux. Du coup dès qu'un sujet devient très sensible (guerre, débat "de société", thème clivant) vous êtes certains de trouver en ligne des versions alternatives de la réalité, avec "preuves", souvent en images, démontrant des mensonges des médias classiques ou des autorités. Puis décryptage des falsifications ou erreurs des précédents et ainsi de suite en "mille-feuilles".

    Sous couvert de dénonciation du « complotisme », vous estimez qu'on essaie parfois d’empêcher une lecture critique du pouvoir. Pouvez-vous développer ?

    J'ai écrit depuis des années sur les mécanismes des théories du complot : découvrir partout des coïncidences troublantes, tout expliquer par les intérêts d'un groupe tout-puissant, hyper--rationnaliser ce qui ressort du hasard, tout ramener à un pouvoir conscient et diabolique, etc. Donc pas question de défendre les illuminés qui croient que les extra-terrestres ou les Illuminati nous dirigent, ou ceux qui réduisent l'Histoire du monde à l'action occulte d'un petit peuple ou d'un gros service secret. Mais à force de galvauder la dénonciation du « complotisme » et à utiliser le terme pour imposer le silence à un contradicteur, on court deux risques :

    ‒ L'anti-intellectualisme d'amalgame qui aboutit à qualifier Bourdieu, Chomsky ou d'autres de complotistes : réduire toute théorie portant sur les effets de la structure à une paranoïa, ce qui dispense d'une vraie critique de la critique.

    ‒ L'effet boomerang : à trop dénoncer les « complotistes » comme des comploteurs qui tromperaient les naïfs, surtout les jeunes, par des mensonges et des techniques, bref, à les juger sur des intentions supposées, on finit par donner l'impression qu'il y a une vérité officielle des dominants. Si nous devions être obligés de choisir entre "Ça n'a rien à voir ; qu'allez-vous imaginer ? Il n'y a pas d'alternative à la vision réaliste et pragmatique des élites" et "On vous ment, c'est de la faute de ....", ce serait déprimant. Par ailleurs, il faudrait quand même s'interroger sur les causes de ce scepticisme de masse qui fait que des millions de gens sont prêts à tout croire sauf ce que leur disent les médias "classiques", la classe politique et les experts.

    Il ne s'agit pas d'être "centriste" en disant quelque chose comme "il faut croire généralement le gouvernement et les médias mais regarder de temps en temps les idées alternatives" ; il faut maintenir une nette séparation entre le droit à la contestation ou à la lecture critique et, d'autre part, l'attitude des complotistes ; ils réduisent tous les faits, décrétés suspects ou symptomatiques, à un autre fait, carrément impossible celui-là : une intelligence supérieure qui planifie tout et trompe tout le monde (sauf le complotiste qui a relevé les indices surabondants). C'est donner trop de signification au chaos du réel. Leur croyance en ce fait « explique-tout » est stupide. La confrontation des théories sur l'interprétation du réel est indispensable.

    Face à la désinformation, le citoyen est-il mieux armé aujourd’hui qu’auparavant ?

    Si un citoyen exemplaire veut faire l'effort d'apprendre une méthodologie pour remonter aux sources primaires d'une information, évaluer les réseaux par lesquels elle passe, comprendre quelle intention notamment idéologique guide ses propagateurs... Si ce citoyen apprend à maîtriser des outils techniques, comme des logiciels qui aident à trouver l'origine ou la date d'une image, s'il compare à d'autres sources dans d'autres langues ou d'autres pays... S'il est assez honnête pour admettre qu'il y a des faits qui contredisent ses préjugés ou qu'il peut y avoir mensonge des deux côtés. S'il est assez malin pour profiter des sites de décryptage et d'analyse, mais en même temps pour comprendre qu'il existe de la "métapropagande" (le fait de dire que tout ce que dit l'autre est propagande et désinformation) et que renvoyer à un chiffre ou à une source "officiel" n'est pas prouver. Si...

    Nous pourrons lui dire, comme dans le poème de Kipling, "tu seras un homme mon fils". Dans tous les cas, ce citoyen vertueux aura eu du temps et du courage. D'où un paradoxe : plus l'information est surabondante et gratuite (notamment en ligne où l'on peut recueillir tous les points de vue et toutes les versions), plus il en coûte de s'informer, sinon en argent, au moins en termes d'efforts et d'autodiscipline.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Sarko (re) mis en examen

    8548-Chard.jpg

    (Présent 8548)

    8548P1.jpgIl paraît que les épreuves, loin de décourager Nicolas Sarkozy, le dynamisent. Ce qui pourrait être coup de grâce lui est coup de fouet ! On doit donc voir ces jours-ci l’ex-président se lancer avec une énergie décuplée dans la course aux primaires, puisqu’il a été mis en examen pour financement illégal de sa campagne électorale de 2012 et est devenu témoin assisté pour faux, escroquerie et abus de confiance dans l’affaire Bygmalion.
    D’ailleurs, son avocat en sortant de chez le juge s’est « réjoui ». Car, a-t-il expliqué, son illustre client n’est mis en examen « que » pour financement illégal, il n’aurait donc rien à voir avec l’escroquerie Bygmalion portant sur des dizaines de millions. Mais être témoin assisté dans cette dernière affaire ne vaut pas absolution définitive. Le statut de témoin assisté est hybride, il indique que vous n’êtes pas assez suspect pour être mis en examen, mais encore trop lié aux faits délictueux pour y être tout à fait étranger. C’est une mesure conservatoire, autrement dit une épée de Damoclès, le témoin peut être mis en examen plus tard. La justice estime donc qu’il doit rendre des comptes, à elle, certes, mais d’abord aux Français.

    Quoiqu’il vienne d’écrire ses Mémoires, la défense du président de LR consiste à dire qu’il ne se souvient pas, qu’il n’était au courant de rien, qu’il n’a rien vu, rien entendu, qu’il en a seulement entendu parler quand la presse s’en est fait l’écho. C’est pourtant lui, en tant que candidat, qui a signé ses comptes de campagnes officiels. Mais il n’a rien vérifié, il faisait confiance. Si cela est avéré, il est inquiétant de voir qu’un homme qui veut de nouveau gouverner la France signe des documents les yeux fermés, en s’en remettant à d’autres auxquels il fait indûment confiance. Est-ce avec un tel personnage, qui dépense sans compter lui-même, que l’on peut espérer restaurer les finances du pays ?

    Les électeurs, ceux de la primaire et les autres, ne vont pas s’embarrasser d’arguties juridiques, du distinguo entre « mis en examen » et « témoin assisté » ni même de la présomption d’innocence. Ils diront que cela confirme ce qu’ils pensent des politiciens en général : des magouilleurs aimant l’argent qu’ils utilisent pour obtenir ou conserver le pouvoir.

    Pour Sarko, cela intervient après un conseil national boudé par ses concurrents, dans un parti où son autorité est contestée, et des sondages catastrophiques que le succès de son livre ne parvient pas à enrayer. Alors que le projet politique doit « engager chaque membre du parti », aucun de ses rivaux de la primaire n’en veut. Il est vrai que ce programme est constitué de tout ce qu’il n’a pas fait ou mal fait pendant son quinquennat et qu’il accomplira sans férir dans le suivant, sur l’immigration, les 35 heures, l’ISF, l’aide médicale d’urgence, etc. C’est simple : pour le connaître, il suffit de recenser les mea culpa de son livre La France pour la vie, qu’il qualifie de « retour d’expérience ». Mais les Français, eux aussi, ont un « retour d’expérience » sur son quinquennat : 74 % d’entre eux croient que Sarkozy ne tiendra pas plus ses promesses d’aujourd’hui que celles d’hier. Les tribunaux n’ont pas encore tranché mais, pour nos compatriotes, la cause est entendue.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/198348/sarko-re-mis-en-examen/

  • Calais, la jungle

    Calais, ville en France et frontière qui protège le Royaume-Uni. Calais, ses habitants, désespérés. Calais, symbole d’une invasion qui ne dit pas son nom. Calais, sa jungle.

    Un reportage de Charlotte d’Ornellas.

    http://www.bvoltaire.fr/reportage/calais-la-jungle,239214