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magouille et compagnie - Page 1860

  • LR, le «parti du gaz de schiste, des OGM et des biotechs» ne peut qu'être celui de la PMA et de la GPA

    Gaultier Bès dans le FigaroVox épingle Luc Chatel, nouveau président du conseil national des Républicains, qui voit ce parti comme "le parti du gaz de schiste et des OGM, le parti des bio-techs" et se défend d'être conservateur au nom du Progrès. Le fameux Progrès au nom duquel le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a laissé en 2011 des éditeurs scolaires développer la théorie du genre dans des manuels de SVT de première ES et L, et a refusé d'intervenir pour faire retirer cette ineptie des manuels.

    "De fait, si l'on veut être cohérent, le «parti du gaz de schiste, des OGM et des biotechs» ne peut qu'être celui de la PMA, de la GPA et, à terme, du posthumanisme, car quand l'homme s'arroge le droit de manipuler et de breveter le vivant, on ne voit pas bien quelles limites il pourrait s'imposer. Si seule compte la volonté humaine, alors «tout est possible», quelles qu'en soient les conséquences sur notre environnement et notre propre existence. De la théorie queer à la transgenèse se manifeste un même refus de la naturalité, et un désir de transformer, de dépasser par des artefacts techniques ce que la nature nous a donné. Et à chaque fois, c'est le principe d'innovation qui l'emporte sur le principe de précaution, apanage des conservateurs qu'on rebaptise bientôt réactionnaires.

    D'ailleurs, après Darcos et avant Peillon, c'est bien au Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale de Sarkozy, que le rapporteur public du Conseil d'État avait reproché un manque de discernement et de prudence dans le soutien appuyé au militantisme douteux de la Ligne Azur. Rappelez-vous: ce site qui pour une cause tout à fait légitime (la lutte contre l'homophobie) utilisait dans un cadre scolaire des moyens plus que contestables, notamment la diffusion de la brochure intitulée «Tomber la culotte» qui détaillait dans un style adolescent toutes sortes de pratiques sexuelles, allant du polyamour au BDSM. De fait, en 2014, le rapporteur public estimait que certains éléments diffusés par ce site contrevenaient aux «principes de neutralité de l'école et de liberté de conscience».

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/02/lr-le-parti-du-gaz-de-schiste-des-ogm-et-des-biotechs-ne-peut-qu%C3%AAtre-celui-de-la-pma-et-de-la-gpa.html

  • Les défaillances de la SNCF en accusation

    Voici bientôt trois ans que 7 Français sont morts, plus une trentaine de blessés, le 12 juillet 2013 à Brétigny dans l'Essonne. Le train n°3657 Intercités Paris-Limoges avait déraillé. Les causes matérielles semblent parfaitement établies. Un enchaînement de défaillances : le troisième wagon du convoi avait buté contre une éclisse, une pièce au nom mystérieux reliant deux rails assemblé par quatre boulons. Or celle-ci s'était "désassemblée": deux rapports ont examiné cette défaillance. Le deuxième rapport, demandé par la SNCF, mise en examen dans cette affaire, et qui doit être transmis à la justice, a été en partie communiqué au Canard Enchaîné, qui l'évoquait le 28 janvier, et à Mediapart qui en fait état le 16 février. Pas vraiment la presse de droite par conséquent.

    Or, si l'on en croit ces journaux, les experts judiciaires sont catégoriques : cet accident de train est bien lié au délabrement de l’aiguillage, résultant d'une maintenance défaillante de la SNCF et à des erreurs de ses agents de terrain.

    C’est notamment la conclusion du "rapport d’expertise complémentaire". Réclamé par la SNCF elle-même, il a été remis, le 15 décembre 2015, soit deux ans et demi après le drame, par MM. Dubernard et Henquenet aux juges d’instruction d’Évry chargés dans cette affaire d'une enquête pour homicides et blessures involontaires.

    Si la SNCF n'a pas respecté ses obligations de maintenance, les lecteurs de cette chronique doivent bien mesurer l'environnement institutionnel, médiatique et social.

    La CGT et SUD-Rail majoritaires dans le ferroviaire utilisent auprès de l'opinion une technique d'enfumage éprouvée dans toutes les affaires de ce type. Si on les écoute, il n'existe pas de défaillance humaine à proprement parler. C'est le "système" qui est responsable. On n'ose plus dire : "le capitalisme". On dit donc : c'est la faute aux diminutions d'effectifs imposées par la rigueur néo-libérale, et c'est aussi la faute de "l'Europe", comme pour tout le reste de ce qui ne marche pas dans l'Hexagone. Les salles de rédaction, et les petites mains qui recyclent les dépêches de l'agence monopoliste AFP le répètent à l'envi.

    Cherchant à étendre le régime social cheminot à tous les opérateurs du rail, maintenant que la concurrence se développe dans ce secteur, ces forces se sont employées pendant bientôt trois ans à taire le fait que le travail de maintenance avait été mal fait par les agents SNCF. La négligence et la nullité ça n'existe pas.

    Dans cette affaire, le fusible tout désigné s'appelle Guillaume Pépy, un personnage qui d'ailleurs n'inspire de sympathie à personne malgré son énorme budget de communication, souligné par la cour des Comptes, un ancien élève de l'ENA dans un univers de Polytechniciens, un mondain, nommé par Sarkozy en 2008 et qui a toujours servi de tampon entre les intérêts des forunisseurs du ferroviaire tel Alsthom et ce qu'on appelle "les syndicats", en clair la CGT.

    La réforme bâclée par Juppé en 1997 avait mis en place au départ montage juridique uniquement destiné à tromper l'ennemi bruxellois : la séparation entre l'infrastructure et l'exploitation par la création d'une structure appelée RFF, dépendante de l'État, mais alignée sur les règles du secteur privé, notamment en matière sociale. Au départ fictive, elle était supposée assurer la concurrence, et au fil des années elle s'était investie dans sa mission et s'y employait. Elle était devenue juridiquement propriétaire des infrastructures et des énormes terrains, mais elle demeurait astreinte à en sous-traiter l'entretien à son principal client, la SNCF, qui imposait ses méthodes très particulières et très archaïques de travail.

    La contre-réforme de Hollande et Cuvillier, votée en 2014 pour une entrée en vigueur en juillet 2015, a été ignorée du grand public, et mal comprise des gens qui se veulent informés. Elle a supprimé un système en partie bancal. Mais elle l'a remplacé par plus étatiste et monopoliste encore. RFF n'est plus, cette structure est devenue SNCF "Réseau" : aux ingénieurs, aux horairistes, etc. on a adjoint le personnel des 60 000 ouvriers du rail qui, eux, continuent à bénéficier du statut social ferroviaire, notamment en matière de retraites, mais aussi en matière de temps de travail et qui restent en gros inamovibles.

    Or une ambiguïté demeurait : qui coiffe vraiment la "nouvelle" SNCF ? Guillaume Pépy ou ce qui ressemble à l'État ?

    La fin de la parenthèse Pépy à la tête de la SNCF aurait hélas pour effet possible de mettre fin à l'ambiguïté : en renforçant le retour à la culture monopoliste. Du beau travail socialo-étatiste. On prétend que le régime Hollande ne fait pas de réformes : nuance, il ne réalise pas les réformes qui seraient nécessaires au pays, seules l'intéressent celles qui se révèlent profitables aux copains et aux copines, et il produit surtout des lois nuisibles. Il ne produit même que cela.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Prime d’éthique spéciale racaille !

    (Présent 8547)

    8574P1.jpgNon seulement ils gagnent des millions d’euros de salaire même s’ils sont devenus à des périodes régulières des sortes d’intermittents du spectacle milliardaires qui n’en foutent pas une dans les cages, mais en plus ils touchent des primes « d’éthique ».
    C’est la belle affaire Serge Aurier (voir Présent d’hier) qui rappelle l’existence de « primes d’éthique » au PSG comme dans d’autres clubs français. En effet le joueur franco-ivoirien venu du 93 va la perdre cette année, le pauvre chéri, pour avoir insulté son coach. Elle s’élève à 160 000 euros pour l’année. Cinq ou six ans de salaire d’un travailleur lambda. Et encore si Aurier était titulaire, elle serait de 40 000 euros par mois.

    Une prime spécialement adaptée aux mœurs de racaille puisqu’elle récompense financièrement les joueurs quand ils ont un comportement… normal. C’est-à-dire quand ils arrivent à l’heure, n’insultent pas le coach, n’organisent pas de grève en pleine Coupe du Monde, ne font pas de doigt d’honneur, n’agressent pas les journalistes ou les supporters ou ne crachent pas sur le club qui les entraîne… S’ils respectent ces « codes » occidentaux de bonne conduite en société, les joueurs touchent la « prime d’éthique » qui vient gonfler encore leurs revenus et leurs autres primes. Il faut les payer pour les tenir. Précision utile : la « prime d’éthique » implique « l’absence publique de toute propagande politique ou religieuse qui pourrait nuire à l’image et l’unité du club ». Publique… Parce que dans les vestiaires et les cantines c’est autre chose.

    « La prime d’éthique s’est intensifiée dans les clubs. Ça entre dans les usages », précise Philippe Piat, président de la FIFpro. Claude Michy, le président du Clermont Foot, avait déclaré pour sa part qu’il voulait « inciter les joueurs à rester exemplaires, mais aussi montrer qu’ils sont bien élevés ».
    Pour démontrer cela, tout à fait artificiellement, il faut mettre le paquet. Et encore ça ne marche pas ! Malgré la prime (ou plutôt à cause de, car c’est un système totalement pervers, la Charte du football professionnel permet déjà de sanctionner les mauvais comportements) les mœurs de voyous des footballeurs et la multiplication des faits communautaristes font de plus en plus régulièrement la une.

    Caroline Parmentier

    http://fr.novopress.info/

  • Brésil : le produit anti-moustique pulvérisé est plus toxique que le virus Zika

    La peur du virus Zika continue d’alimenter l’actualité. Au Brésil, l’armée a été mobilisée pour visiter plus de trois millions d’habitations. Le but officiel est d’y déceler tout lieu propice au développement des moustiques porteurs du virus.

    A la fin de ce reportage diffusé au journal télévisé belge, il est pourtant dit que seuls 41 cas d’encéphalites sont attribuées avec certitude au virus Zika. Par contre, selon certains chercheurs, les produits toxiques anti-moustiques pulvérisés abondamment pourraient être les vrais responsables de la majorité des encéphalites constatées au Brésil !


    Les militaires mobilisés pour éradiquer le virus Zika au Brésil avant les JO

    http://www.medias-presse.info/bresil-le-produit-anti-moustique-pulverise-est-plus-toxique-que-le-virus-zika/49184

  • Sarkozy mis en examen pour financement illégal de sa présidentielle de 2012

    icolas Sarkozy a été mis en examen mardi par un juge d'instruction pour financement illégal de sa présidentielle de 2012, dans l'enquête sur les fausses factures de Bygmalion et les comptes de sa campagne.
    Cette mise en examen est un nouvel obstacle pour l'ancien chef de l'Etat sur le chemin de l'élection présidentielle de 2017, estime la presse mercredi.
    L'ex-chef de l'Etat, qui ambitionne de disputer la primaire de son camp à l'automne pour revenir au pouvoir en 2017, a été entendu toute la journée par le juge financier Serge Tournaire, qui soupçonne que ses comptes de campagne ont été truqués pour cacher une explosion du plafond légal des dépenses de 22,5 millions d'euros.
    A l'issue de cette audition, il a "été mis en examen du chef de financement illégal de campagne électorale pour avoir, en qualité de candidat, dépassé le plafond légal de dépenses électorales", a annoncé le procureur de la République de Paris, François Molins, dans un communiqué.
    Une "infraction formelle", s'est employé à relativiser son avocat Thierry Herzog, qui a fait part de sa "satisfaction" tout en annonçant des "contestations". "Aucun fait lié au dossier Bygmalion (n'est) reproché" à Nicolas Sarkozy, a-t-il soutenu.
    De fait, l'ancien chef de l'Etat a été placé sous le statut de témoin assisté pour les chefs d'usage de faux, escroquerie et abus de confiance, qui sont liés directement à la mise en place du système de fausses factures. Anciens responsables de la campagne, de l'UMP ou de Bygmalion, treize autres personnes sont mises en examen dans cette affaire.
    L'ancien chef de l'Etat est lui déjà mis en examen pour corruption et trafic d'influence dans un autre dossier, celui des écoutes, dans lequel il est soupçonné d'avoir tenté d'obtenir, début 2014, auprès d'un haut magistrat, des informations couvertes par le secret dans une procédure judiciaire. Dans cette affaire, les juges d'instruction ont notifié la fin de leurs investigations et le président du parti Les Républicains risque un renvoi au tribunal correctionnel.
    L'enquête Bygmalion, du nom de la société qui organisait ses meetings, porte à l'origine sur un vaste système de fausses factures pour cacher l'explosion du plafond légal des dépenses. Ces fausses factures auraient eu pour objet d'imputer à l'UMP, devenue Les Républicains, quelque 18,5 millions d'euros de dépenses qui auraient dû rentrer dans le compte de campagne. Au final, le Conseil constitutionnel avait quand même rejeté ce compte, pour un dépassement de quelques centaines de milliers d'euros.
    - "Une farce" -
    Plusieurs cadres de Bygmalion, son comptable, ainsi que Jérôme Lavrilleux à l'UMP, ont reconnu l'existence de la fraude aux fausses factures, mais aucun protagoniste n'a mis en cause Nicolas Sarkozy pour l'avoir décidée ou en avoir eu connaissance.
    "A mon avis, il est impossible qu'il en ait été informé", avait affirmé en garde à vue Jérôme Lavrilleux, ex-bras droit de Jean-François Copé.
    L'enquête montre cependant que Nicolas Sarkozy a demandé et obtenu plus de meetings, vers la mi-mars 2012, alors que le risque de franchir la ligne rouge était connu de l'équipe de campagne.
    Les policiers ont retrouvé un courriel du 19 mars dans lequel Eric Cesari, alors directeur général de l'UMP, prend acte auprès du directeur de campagne Guillaume Lambert du "souhait du président de tenir une réunion publique chaque jour à partir de la semaine prochaine".
    Or, Guillaume Lambert a déclaré aux policiers avoir informé le président-candidat des "contraintes budgétaires" posées par une note de l'expert-comptable, qui pointait un risque de dépassement du plafond et interdisait toute dépense supplémentaire.
    Entendu par les enquêteurs en septembre, Nicolas Sarkozy a assuré ne pas s'en souvenir et a relativisé le coût des événements ajoutés. Quant à Guillaume Lambert, il a expliqué, sans convaincre les juges, que des négociations sur les tarifs des précédents meetings avaient permis de dégager des marges de manoeuvre.
    "L'argument d'une campagne qui dérape est une farce", avait affirmé Nicolas Sarkozy aux enquêteurs. Il a renvoyé la responsabilité des fausses factures sur Bygmalion et l'UMP dirigée alors par Jean-François Copé, placé la semaine dernière sous le statut de témoin assisté.
    Mais depuis, l'enquête s'est élargie à des dépenses qui n'ont rien à voir avec la société de communication fondée par des proches de M. Copé. Les juges s'interrogent notamment sur une ligne "présidentielle" dans le budget 2012 du parti, indiquant 13,5 millions d'euros de dépenses engagées, alors que trois millions d'euros seulement ont été communiqués dans le compte de campagne. Trains, salles de meetings, tracts, sondages, les juges ont remonté la trace de nouvelles factures oubliées, qui apparaissent dans les comptes détaillés de l'UMP mais pas dans le compte de campagne.

    Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuVVZEyVuuZbDnKSZQ.shtml

  • Orthographe : l'Académie remet le ministère de l'Education à sa place

    Dans une déclaration publiée hier :

    "Au moment où le ministère de l’Éducation nationale décide de mettre en application les rectifications orthographiques recommandées par le Conseil supérieur de la langue française et publiées par le Journal officiel le 6 décembre 1990, qui serviront de référence dès la prochaine rentrée scolaire pour l’enseignement de l’orthographe dans les collèges, l’Académie française, dans sa séance du 11 février 2016, tient à rappeler la position qui a été la sienne lors de l’adoption de ces recommandations.

    Par trois textes successifs, l’Académie française s’est exprimée sur ce sujet.

    Dans sa séance du 16 novembre 1989, confrontée à un projet de simplification de l’orthographe, elle a adopté à l’unanimité une déclaration qui rappelait fermement son opposition à toute modification autoritaire de l’orthographe. L’Académie a réaffirmé qu’il n’appartient ni au pouvoir politique ni à l’administration de légiférer ou de réglementer en matière de langage, l’usage, législateur suprême, rendant seul compte des évolutions naturelles de la langue, qui attestent sa vitalité propre.

    Sans se montrer fermée à certains ajustements ou tolérances, l’Académie  s’est donc prononcée en faveur du maintien de l’orthographe d’usage, conseillant « de laisser au temps le soin de la modifier selon un processus naturel d’évolution » qui ne porte pas atteinte au génie de la langue et ne rende pas plus difficile d’accès l’héritage culturel.

    Après qu’eut été constitué un groupe d’étude sur cette question au sein du Conseil supérieur de la langue française, l’Académie, sollicitée de rendre un avis, et informée des seuls principes guidant l’action de cet organisme – refus de toute imposition autoritaire de normes graphiques et sanction de l’usage pour les rectifications proposées –, a voté à l’unanimité dans sa séance du 3 mai 1990 un second texte, marquant son accord avec les lignes directrices du projet en préparation. C’est cet accord, voté en l’absence de tout texte et ne portant que sur des principes, qui est invoqué aujourd’hui comme une approbation des directives devant entrer en application dans l’enseignement secondaire à partir de la prochaine rentrée.

    L’Académie s’interroge sur les raisons de l’exhumation par le ministère de l’Éducation nationale d’un projet vieux d’un quart de siècle et qui, à quelques exceptions près, n’a pas reçu la sanction de l’usage. Plus que la maîtrise de l’orthographe, défaillante, c’est la connaissance même des structures de la langue et des règles élémentaires de la grammaire qui fait complètement défaut à un nombre croissant d’élèves, comme le montrent les enquêtes internationales menées ces dernières années, qui, toutes, attestent le net recul de la France par rapport à d’autres pays européens dans le domaine de la langue.

    En conclusion, pour l’Académie, il est urgent d’engager dès l’enseignement primaire le redressement souhaité par tant de nos concitoyens, en rétablissant les conditions d’une vraie transmission du savoir. Tel est l’enjeu d’une réforme véritable de notre système éducatif, qui placerait de nouveau l’acquisition et la maîtrise des connaissances au cœur de ses préoccupations, et dont des dispositions incidentes ne permettent pas de se dispenser."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Il y a quelque chose de « pourri » au royaume « merveilleux de la GPA »

    Ludovine de La Rochère souligne que 3 faits autour de la gestation par autrui révèlent que les mentalités évoluent dans le bon sens :

    "Le premier a eu lieu le 17 décembre dernier au Parlement européen à Strasbourg. Les parlementaires ont adopté le rapport annuel sur les droits de l’Homme et la démocratie dans le monde, présenté par l’eurodéputé roumain Cristian Dan Preda (groupe PPE). Il condamne à une large majorité et de manière explicite, la pratique des mères porteuses ET il prend bien en compte toutes les formes de GPA, prétendument gratuite ou payante. Le Parlement européen considère que le recours à une mère porteuse est contraire aux droits de l’Homme et acte donc la nécessite de l’interdire urgemment.

    C’est un événement très important. C‘est la première fois qu’une organisation internationale émet un avis sur la GPA et la condamne.

    Le deuxième fait sont les Assises pour l’abolition de la maternité de substitution organisées le 2 février dernier par le Collectif Pour le Respect de la Personne (CoRP), présidé par Sylviane Agacinski. Des acteurs du monde entier engagés dans le combat contre les mères porteuses ont témoigné. Plusieurs femmes et hommes politiques ont signé une « charte pour l’abolition universelle de la maternité de substitution », dont Elisabeth Guigou qui préside la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Marie-Georges Buffet, Benoit Hamon et José Bové.

    C’est un également un précédent. Tous ces signataires sont classés à gauche sur l’échiquier politique. Et ils ne manquent pas de rappeler au Premier ministre l’engagement qu’il avait pris en octobre 2014, au nom du Président de la République comme de son gouvernement, d’agir contre la GPA.

    Du côté de la droite, tous les partis – Chrétien Démocrate, Debout la France, Front National et Les Républicains – ont exprimé leur ferme opposition à la GPA et leur volonté d’agir s’ils dirigent la France demain (avec moins d’hypocrisie et plus d’efficacité que Manuel Valls, espérons-le !)

    Finalement, en France, à l’exception de quelques inconscients ici et là – écologistes notamment, ce qui est comble – la GPA est condamnée par l’ensemble de la classe politique !

    Le troisième fait est la mise en sommeil de la revendication d’une GPA prétendument « éthique ». Ses promoteurs, notamment en France, n’osent plus utiliser, aujourd’hui, cet axiome. Car il apparaît bien qu’il y a quelque chose de « pourri » au royaume « merveilleux de la GPA ». Peut-être la prise de conscience individuelle et collective que, comme la prostitution, la GPA est une pratique injustifiable, qui s’apparente à l’esclavage.

    Ainsi, les choses bougent, des lueurs apparaissent, des hommes et des femmes évoluent sur la question, des voix nouvelles s’élèvent, des précédents surgissent. C’est encourageant. Sur la GPA, ne lâchons rien non plus, et d’autant plus que le danger guette malgré tout, notamment, en ce moment-même, au Conseil de l’Europe !

    La Manif Pour Tous avec ses partenaires, en particulier Europe for Family et No Maternity Traffic, poursuit sans relâche son action afin de parvenir à une Convention internationale d’interdiction de la GPA, seul moyen efficace de mettre fin à l’exploitation de femmes, au trafic d’enfants et, par conséquent, de protéger la dignité de l’être humain. Il est fort probable, aussi, que France ait à dénoncer la convention qui la lie à la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), projet que l’on trouve dans les programmes de plusieurs candidats des prochaines échéances électorales françaises…"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Révolution numérique : miracle ou imposture ? 1ère partie

    Cet  article de fond, qui sera publié en quatre parties distinctes au cours de ce mois de février, pose la question : la révolution numérique et Internet ne seraient-ils pas des faux-semblants, qui n’amènent pas d’améliorations substantielles mais au contraire compliquent les choses ? Cette hypothèse incorrecte doit être soigneusement examinée.   

    La petite musique de l’utopie numérique

     Le journaliste économique Jean–Pierre Robin, assez sceptique envers les promesses de cette révolution numérique, écrit dans Le Figaro : « L’utopie est au coin de la rue. À moins qu’elle ne transmue en son contraire, la dystopie, dont la plus célèbre, Le Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley  semble avoir anticipé très exactement le nôtre : moyens de surveillance tentaculaires, perte de confidentialité, grégarisme des comportements ».

     La révolution numérique nous promet aussi la transplantation d’organes artificiels fabriquées par des imprimantes 3D, la robotique généralisée, les nanomatériaux, (le graphène, 100 fois plus résistant que l’acier), l’Internet des objets, la connexion aux capteurs (un milliard de capteurs prévus  en 2025) et des tas d’autres merveilles, notamment le fameux ”surhumanisme”. Nous verrons plus loin, dans le cours de cet article, qu’il s’agit souvent de plaisanteries.  

     Dans The Fourth Industrial Révolution, Klaus Schwab, l’organisateur des forums de Davos, explique que cette quatrième révolution techno-industrielle est caractérisée par trois facteurs  : «  sa rapidité (contrairement aux autres révolutions industrielles, son évolution est exponentielle et non pas linéaire) ; son amplitude (de multiples techniques sont à l’œuvre) ; son impact systémique (sur les entreprises, les pays et la société »).

    Selon deux chercheurs du MIT, Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee, nous entrons dans « le deuxième âge de la machine ». Cette révolution technologique pourrait « rendre les hommes inutiles », notamment les moins qualifiés et provoquer des inégalités ingérables. Jusqu’à présent, selon eux, la performance instrumentale des machines progressait de 2% à 5% par an. Actuellement, elle aurait doublé.  

    La révolution numérique serait porteuse d’ « innovations disruptives », terme crée en 1995 par l’Américain Clayton Christensen (« disruptive technology »), c’est-à-dire de ruptures technologiques qui modifient le fonctionnement de l’économie et bouleversent les modes de vie. Ce fut déjà le cas avec la machine à vapeur, l’électricité et l’ordinateur.

    C’est précisément ce que je conteste : la révolution numérique n’est pas ”disruptive ”. Ses bouleversements sont beaucoup moins puissants que ceux des précédentes révolutions industrielles. Et surtout, ses effets négatifs sont inquiétants.  

    Le mythe de la ”quatrième révolution industrielle”

    La première révolution industrielle – début du XIXe siècle– s’organisait autour de la machine à vapeur, la deuxième (fin du XIXe) autour de l’électricité, la troisième autour de l’informatique (milieu XXe). La quatrième révolution (début XXIe), issue des deux dernières, l’électrique et l’électronique, concernerait la généralisation d’Internet et des connections universelles numériques par le web. Le concept de « 4e révolution industrielle » est né après la foire de Hanovre en 2011, où l’on a célébré la naissance de l’ ”usine connectée” ; cette dernière, entièrement ”webisée” et branchée directement sur les clients, est robotisée et emploie de moins en moins de salariés. On a créé l’expression abstraite d’ ” industrie 4.0”. C’est un concept assez creux : à quand, l’ ”industrie 5.0” ?

    Un des gourous néo-romantiques de cette « 4e révolution industrielle » est – comme indiqué plus haut – le Pr. Klaus Schwab, fondateur et animateur du forum économique mondial de Davos. Le colloque de janvier 2016 a été consacré à la 4e révolution industrielle. Au programme : l’intelligence artificielle, la robotique, les objets connectés, les nanotechnologies, des innovations « révolutionnaires ». Pourquoi pas ? Ce qui est à la fois intéressant  mais par ailleurs comique, c’est que tous les médias, sans aucun recul, ont cru sur parole les conclusions (idéologiques plus que scientifiques) de ce forum de Davos. Personne ne s’est posé la question de savoir quelles améliorations concrètes apportait cette miraculeuse économie numérique qui est pourtant parallèle d’une dégradation de la situation mondiale.  L’invasion migratoire qui déstabilise l’Europe, la montée du djihad islamique, l’effondrement des cours du pétrole, l’accélération planétaire de tous les types de pollution ne furent pas des sujets abordés. La ”révolution numérique” est censée résoudre tous les problèmes. C’est la croyance aux miracles, qui relève plus de la pensée magique que de la réflexion rationnelle. 

    Le néo–scientisme et l’écologisme

    Les prophéties sur la révolution de l’économie numérique, avec ses mots fétiches, cloud, big data,transhumanisme, etc, appartiennent à une idéologie néo–scientiste qui risque de déboucher sur des désillusions terribles. Or, ce néo-scientisme sans prise de recul, comme celui de la fin du XIXe siècle, cohabite curieusement, chez les mêmes, avec un anti–progressisme écologiste. Il est aussi stupide que les théories de la ”décroissance : il relève du même extrémisme.

     Ce romantisme néo-scientiste est l’exact pendant de celui de la fin du XIXe siècle – relisez Jules Vernes et Victor Hugo –  où l’on s’imaginait l’avenir en rose sous l’influence du concept magique et au fond peu rationnel de ”Progrès”. À la fin de son poème La légende des siècles, Victor Hugo brossait une vision idyllique du XXe siècle.

    Les erreurs des pronostics technologiques sont une habitude. Jules Vernes prévoyait qu’en 1960, les habitants des villes se déplaceraient en engins volants individuels. Mais il n’avait pas prévu l’automobile.  Et, dans les années 60, on pronostiquait des bases humaines nombreuses sur la Lune et sur Mars, astronomiques et d’extraction minière, la généralisation des transports aériens supersoniques et hypersoniques stratosphériques ainsi que la diffusion de l’énergie de fusion nucléaire. Bien des pronostics sur le futur de la ”révolution numérique” relèvent probablement des mêmes erreurs utopiques de jugement.

    L’utilité marginale déclinante de l’économie numérique

    Le téléphone, l’électrification, le chemin de fer et l’automobile, l’aviation comme la radio et la télévision, la pénicilline, l’anesthésie, etc. ont été des bonds technologiques énormes, de par leurs conséquences, bien plus qu’Internet ou l’économie numérique. Le binôme numérique/ informatique offre moins de facilités qu’on ne croit ; parce qu’il complique les processus autant qu’il ne les simplifie. Les innovations technologiques de la ”révolution numérique” ne répondent pas dans la pratique quotidienne, à leurs promesses. Elles sont inférieures en terme d’avantages marginaux aux innovations des précédentes mutations techno–industrielles.   

    Les systèmes de communication, d’écriture et de transmission de tous types de données par Internet et les techniques numériques amènent des avantages inférieurs à ce qu’on croit. Et pas seulement pour une raisons d’obsolescence des matériels, à remplacer sans cesse, ou de course à des ”innovations. 

    La fréquence des ”bugs” des pannes, la fragilité des transmissions, rendent les nouveaux modes de communication moins fiables que les anciens. Certes, ils sont plus rapides et instantanés mais a-t-on réellement besoin d’une telle rapidité ? 90% des messages entre les humains ne sont pas urgents. 

    La thèse que je défends est celle de l’utilité marginale déclinante des avancées de l’économie numérique. Autrement dit, le ”progrès”, en termes d’avantages économiques et pratiques, a été beaucoup plus important au cours des trois précédentes révolutions industrielles, surtout les deux premières, que depuis l’arrivée de l’informatique puis du numérique. On observe un ralentissement des avantages procurés, voire une stagnation ou un recul. 

     Il faut se fonder sur la notion, centrale en économie, d’utilité marginale croissante – ou décroissante. Quel avantage objectif (et non pas subjectif ou spectaculaire) amène une innovation ? À la fois en termes de coûts, de bien–être et de commodités : c’est-à-dire de percées concrètes, de facilitations réelles. À cet égard, l’économie numérique et connectée peut-être soupçonnée de ne pas être à la hauteur. Nous verrons dans la deuxième partie de cet article (1) que ses innovations sont souvent des gadgets et qu’elle comporte nombre d’inconvénients, à côté bien sûr de ses indéniables avantages.

    (1) La deuxième partie de cet article comme la 3e et la  4e seront publiées au cours de ce mois de février, pas nécessairement à la suite les unes des autres. Le prochain article, quant à lui, à paraître très bientôt, sur un tout autre sujet, s’intitulera : « Un projet de génocide des peuples européens ? » 

    http://www.gfaye.com/revolution-numerique-miracle-ou-imposture-1ere-partie/