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magouille et compagnie - Page 1890

  • Attentat avorté dans le XVIIIe : un an après « Charlie », ils osent encore nous faire le coup du déséquilibré

    Attentat déjoué hier dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Malgré l’évidence, Taubira affirme qu’il n’y a aucun lien avec la radicalisation et que tout fait penser au déséquilibré.

    Ça devient lassant, à force, d’être pris pour des idiots.
    Hier, au jour et pratiquement à l’heure de l’attentat contre Charlie Hebdo, un homme se jette sur des policiers en faction devant le commissariat de la Goutte d’Or, armé d’un hachoir et criant « Allah Akbar ». Le fonctionnaire dégaine et tire, tuant l’assaillant. Plus tard dans la journée, le parquet annonce qu’un « téléphone portable et un papier sur lequel figurent un drapeau de Daesh et une revendication manuscrite non équivoque en langue arabe » ont été retrouvés sur l’homme neutralisé par les policiers. Le document fait en effet état d’une vengeance pour les morts en Syrie et le terroriste prête allégeance à Al-Baghdadi, le leader de l’État islamique. L’homme portait sur lui une ceinture d’explosif factice.
    Une enquête en flagrance est ouverte pour « tentative d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste », sous l’autorité de la section anti-terroriste du parquet de Paris. Elle révèle rapidement que l’homme, un marocain d’une vingtaine d’années connu de la police pour vol, disposait d’un téléphone portable avec une carte SIM allemande. Arrêté il y a deux ans pour vol, il avait fourni une fausse identité.

    Ce qui apparaît très clairement de ce qui est connu de cette personne (c’est qu’elle) n’a aucun lien avec la radicalisation violente, aucun […] Une ceinture d’explosif factice, ces cris, cette allégeance dans la poche, ce sont des signes qui peuvent le raccorder à un réseau, mais en même temps cela peut être des signes de déséquilibre. L’enquête fera la clarté de tout cela.

    affirme pourtant Taubira. Et c’est là qu’on en a assez d’être pris pour des idiots. Qu’il faille être un peu « déséquilibré » pour se jeter sur des policiers arma d’un hachoir et d’une ceinture d’explosifs factice, certes. Il faut l’être aussi pour pénétrer dans une salle de spectacle et tuer une centaine de personnes à la Kalachnikov et au couteau.
    Mais d’affirmer tout de go qu’un type qui cherche à mourir en tentant de tuer des policiers à l’arme blanche en hurlant « Allah Akbar » n’a aucun lien avec la radicalisation islamique, même le pire des bobos islamophiles n’y croit plus.
    Pitié, Mme Taubira, à défaut de démissionner, taisez-vous.

    C.D.

     

    http://fr.novopress.info/

  • Terrorisme : le double jeu de Christiane Taubira

    La ministre de la Justice se dit opposée à la déchéance de nationalité. Mais elle va devoir endosser des réformes sécuritaires voulues par le gouvernement.
    Fragile caution de gauche de l'exécutif, Christiane Taubira semble plus seule que jamais. Après les attentats meurtriers de janvier, puis ceux de novembre, on l'attendait là où elle a toujours brillé : une vigie des libertés et du progressisme, un bouclier contre les démagogies. Depuis sa prise de fonctions, la ministre de la Justice n'a eu de cesse de vouloir « redonner du sens à la peine » et de faire sauter les verrous idéologiques qui enferment la matière pénale. Aussi, la voir aujourd'hui endosser au nom du gouvernement – alors qu'elle y est parfaitement opposée – une mesure comme la déchéance de nationalité laisse pantois.
    Jeudi sur i>Télé, la ministre de la Justice a ainsi tancé une mesure aussi inutile qu'inutilement blessante, à l'efficacité « absolument dérisoire ». Avant, aussitôt, de redire sa loyauté au président de la République et au gouvernement. Une dernière ruade avant de rentrer dans les rangs. François Hollande a jusque-là toujours toléré les libertés que sa ministre de la Justice prenait, au nom de ses convictions personnelles, avec la solidarité gouvernementale, jugeant qu'elle lui apportait les faveurs indispensables d'une partie de la gauche. Mais pour combien de temps encore ? Dans son édition datée du vendredi 8 janvier, Le Monde titrait ainsi : « Taubira assume le virage sécuritaire ». Cruel pour l'icône socialiste.
    « Très loyale »
    « Elle est surtout très loyale », la défend Jean-Pierre Sueur, vice-président PS de la commission des Lois du Sénat. « Tout cela est de la faute de Hollande, lance un autre parlementaire. Tout le monde lui avait dit : ne fais pas la déchéance de nationalité, ça va mettre un binz pas possible. Résultat, Taubira s'est fait piéger. » De nombreux élus militent aujourd'hui pour abandonner la déchéance, et se prononcent en faveur d'une peine d'indignité nationale, seule capable de rassembler la gauche. Cela consisterait par exemple, à l'occasion d'une condamnation, à priver une personne de ses papiers d'identité, de ses droits civiques, ou encore de son autorité parentale. « C'est le seul moyen de sortir de ce débat très politicien dans lequel on s'est engagés et de résoudre un problème insoluble : on ne peut pas faire d'apatrides », assure Jean-Pierre Sueur.
    Christiane Taubira n'a pas fini d'avaler des couleuvres. La déchéance de nationalité n'est rien comparé à ce qui l'attend. Dans les prochains mois, la garde des Sceaux va devoir assurer le service après-vente de textes ultra-sécuritaires, qui transposent en droit commun des mesures inspirées de l'état d'urgence, et destinées à durer dans le temps. Parmi elles, la possibilité pour les préfets d'assigner à résidence des personnes de retour de Syrie et de les soumettre à un tas d'obligations. « Un contrôle judiciaire sans juge », résume le journaliste Franck Johannès. Comprendre : des droits moins garantis. Le gouvernement promet que le texte évoluera dans les prochains jours et sera modifié via des amendements parlementaires. « On n'est pas encore sous Pol Pot, sourit le député PS Dominique Raimbourg. Mais on devra nous laisser du temps à l'Assemblée pour examiner tout cela. »
    Un pot-pourri de procédure pénale
    Pour pouvoir agir rapidement, le gouvernement se sert d'un texte sur la simplification de la procédure pénale, que Christiane Taubira devait défendre devant le Parlement début février. Le gouvernement l'a largement raboté, pour y ajouter des mesures répressives, issues de deux autres projets de loi : l'un soutenu par Michel Sapin sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme ; l'autre, en cours d'élaboration, sur le renforcement des pouvoirs des préfets, de la police et du parquet. Toutes ces mesures vont accoucher d'une sorte de "pot-pourri de procédure pénale", sans aucune cohérence, qui devrait être distribué aux parlementaires à la mi-février. « Nous devons faire attention, prévient Jean-Pierre Sueur. Nous aurions préféré avoir trois textes différents. Nous ne tenons pas à instaurer en France un état d'urgence permanent. Tout devra se faire sous le contrôle du juge. »
    Sous le feu des critiques, Christiane Taubira et Bernard Cazeneuve ont réagi dans une tribune commune publiée dans Le Monde et intitulée : « Non, le gouvernement ne procède pas à une mise à l'écart de la justice ». Il s'agit d'une « contrevérité », affirment les deux ministres, « une offense aux convictions qui n'ont cessé de dicter nos choix dans une période trouble ». Le projet du gouvernement conduit pourtant bel et bien à accroître les pouvoirs des préfets. Mais également ceux des procureurs, qui pourront par exemple avoir recours à des techniques d'espionnage poussées, des prérogatives jusque-là réservées aux juges d'instruction. « Avant d'accroître le pouvoir des procureurs, encore faut-il les rendre indépendants vis-à-vis du pouvoir politique. Il faut enfin mener la réforme constitutionnelle sur l'indépendance du parquet ! » lance le respecté Jean-Pierre Sueur. Une promesse du candidat Hollande que l'on avait presque oubliée. À force d'avaler des couleuvres, Christiane Taubira voit ressurgir les vieux serpents de mer.

    Marc Leplongeon

    Le Point.fr :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuVkkukFlkauxzyOGI.shtml

  • Une longue déchéance

    La «Une» de La Croix le résumait  parfaitement mercredi, juste avant l’attaque  hier  par une fou d’Allah muni  d’un  hachoir du  commissariat la rue de la Goutte-d’Or,  dans le très pluriel quartier de  Barbès à Paris : «Déchéance de nationalité, l’inutile confusion ». Le quotidien catholique  expliquait à juste titre dans son éditorial qu’il est urgent de «sortir d’un débat si mal engagé, devenu incompréhensible pour les Français». Français qui attendent avant toute chose des actes et qui ne comprennent pas que  des  binationaux  ennemis de notre pays  puissent rester membres de la communauté nationale. Florian Philippot l’a précisé, le FN souhaiterait pour sa part que ladite déchéance  soit  étendue «aux fichés S binationaux, qui sont convaincus de radicalisation islamiste, ou dont on sait qu’ils sont partis s’entraîner en Syrie, en Irak ou en Libye pour le djihad ». Fondé en 1983 au début du premier septennat de  François Mitterrand, dans la foulée de la  Marche des beurs,  SOS racisme,  pseudopode du PS, s’est  pour la première fois de son histoire  opposé  à un gouvernement socialiste. Sous la pression du Front National,  François Hollande a rappelé lors de ses vœux son souhait de voir adopter par le congrès la modification de la constitution nécessaire pour inscrire cette mesure dans le marbre.  Ce qui n’est pas du goût des potes  qui ont tenu lundi un (très maigrelet)  rassemblement   aux abords du siège du PS   contre cette  déchéance  jugée « discriminatoire.» 

    L’opposition à la modification de la Constitution émane plus largement de la vieille garde socialiste,  d’ ex ministres  emblématiques des années Mitterrand: Jack Lang, Paul Quilès,  Pierre Joxe, mais aussi Martine Aubry, Jean-Marc Ayrault, des frondeurs, voire des députés PS  non catalogués comme tels, à l’instar de Karine Berger.

     «J’ai toujours été contre cette idée de déchéance de nationalité, dès lors que la discrimination entre les nationaux et les binationaux se fait. J’ai toujours été un partisan de la binationalité» affirmait Jack Lang sur Europe 1 dimanche. Mme Berger s’est dite  pour sa part favorable –comme Valérie Pécresse– à «la déchéance pour tous  les Français coupables d’actes terroristes »,  laquelle  aurait pour effet de créer des apatrides, ce qui serait proprement aberrant.  Karine Berger  citait dans Le Point,  à l’appui de son vœu  une phrase du discours d’investiture de  François Mitterrand, le  21 mai 1981 : «Il ne peut y avoir d’ordre et de sécurité là où régnerait l’injustice, où gouvernerait l’intolérance. »

    La mémoire du  défunt président socialiste est aujourd’hui célébré, à l’occasion du vingtième anniversaire de sa mort.   François Hollande se rend  ce  vendredi  sur sa tombe à Jarnac (Charente) pour se recueillir sur sa tombe, en compagnie de Pierre Bergé,  Jean-Christophe Cambadélis, Bernard Cazeneuve, Harlem Désir Jack Lang, Anne Lauvergeon, Hubert Védrine. Un grand dîner est également prévu ce soir à Paris en présence des mêmes et d’autres figues de la mitterrandie  comme Laure Adler, Robert Badinter Dominique Bertinotti, Jean-Louis Bianco, Myriam El Khomri,  Pierre Favier, Elisabeth Guigou,  Patrick Kanner,  George Kiejman, Laurent Fabius,  Louis Mermaz,  Christiane Taubira,  Najat Vallaud-Belkacem…

    Que faut-il retenir  des années Mitterrand, du personnage lui-même ? L’ancien décoré de lafrancisque  qui faisait fleurir chaque année la tombe du vainqueur de Verdun à l’île d’Yeu ? L’homme de grande culture, fin connaisseur de l’histoire de France,  l’amoureux de la littérature  qui lisait   Morand, Drieu,  et Chardonne ?   L’homme du refus des simplismes historiques, notamment  surla douloureuse période de Vichy ? Le président qui, au contraire d’un Chirac qui a tout lâché,  disait au  crépuscule de sa vie à  Jean-Pierre Elkabbach son  rejet de  la repentance (« dans cent encore » ?),  son refus « l’entretien de la haine »,  d’une inculture fondée sur une mémoire faussée à dessein (« Vous ne savez pas de quoi vous parlez, jeune homme », disait François Mitterrand àGeorges-Marc Benamou) ?

    Celui qui confessait au même («Le dernier Mitterrand» , 1997), la «guerre à mort» livrée  parWashington à la France ? L’homme qui vaille que vaille, tenta et réussi parfois à faire entendre  sur la scène  internationale la voix d’une France indépendante ?  Ou le président qui contribua à donner son blanc-seing au déchainement du   chaos au Proche-Orient en engageant la France dans la première guerre d’agression contre le régime laïque irakien ?

    Plus concrètement, pour la très grande majorité de nos compatriotes qui vécurent les deux septennats mitterrandiens, ceux-ci restent attachés aux promesses trahies, à la montée inextinguible  du chômage ;  à la désindustrialisation du pays ;  aux naturalisations et à l’immigration  massives ;   au rabaissement de facto   du rang de la France par sa dilution dans l’Europe du catastrophique traité  de Maastricht, qu’il fit adopter d’un cheveu lors du référendum de 1992,  jouant sur la corde sensible des Français en révélant sa maladie.

    Une  Europe dont cet homme qui connu les drames de la terrible guerre civile européenne de 1939-1945 souhaita aussi  l’assomption  pour des raisons qui pouvaient alors être entendues, notamment celui de la consolidation de la paix et   de l’entente franco-allemande.  

    L’ère Mitterrand fut aussi celle du cynisme le plus éhonté, qui acheva de démonétiser la parole politique,  de la duplicité, d’une famille secrète entretenue aux frais des contribuables, des écoutes illégales,  des scandales financiers à répétition de ses amis socialistes,  de la mise en orbite d’unBernard Tapie, éphémère ministre de la Ville…

    Les 14 années du mitterrandisme marquèrent    l’activation   à grand échelle de l’idéologie culpabilisatrice  dite  antiraciste.  En témoigne bien sûr   la création de l’imposture  SOS racisme avec les réseaux  trotskystes des  Dray,  Ghebali et  Désir à la manœuvre,  le milliardaire rose Pierre Bergé  dans le rôle du banquier,  le  soutien du tout-Paris médiatique, publicitaire et pipole  comme formidable caisse de résonance.

    Il s’agit ici de dissiper la légende  tenace du coup de pouce de Mitterrand au FN, même si ce madré politicien  a pu y voir  un moyen d’affaiblir le camp de la « droite » chiraquienne.   Bruno Gollnisch le rappelait sur Radio Courtoisie dimanche, François Mitterrand  fut un  adversaire résolu de l’opposition nationale qu’il ne ménagea pas,  ne s’opposant pas à l’emploi des   méthodes les plus ignobles comme  l’affaire Carpentras . Ce qui ne l’empêchait pas en privé  de reconnaître  l’épaisseur, les  éminentes qualités et le grand talent de Jean-Marie Le Pen…

    A dire vrai, un même fil  relie depuis quatre décennies les présidents qui se sont succédés à l’Elysée,  c’est celui, du déclin  du recul, de la paupérisation, de l’abaissement de notre nation.

    Ce  que résumait  Jean-Jacques Fifre sur boulevard voltaire le 29 novembre dernier : « De Giscardon retiendra la loi sur l’IVG, les premiers déficits budgétaire, l’apparition du chômage de masse et l’émergence de l’immigration mais aussi de l’insécurité. De Mitterrand on retiendra la suppression de la peine de mort, la pagaille économique, le développement continu de l’immigration mais aussi celui de l’insécurité. De Chirac on retiendra la suppression du service militaire, l’explosion des déficits, la poursuite de l’immigration et l’insécurité totale. De Sarkozy nous ne retiendrons rien sinon l’accélération de tous les déséquilibres, une immigration toujours plus forte et une insécurité persistante ».

    « De vous, Monsieur Hollande, concluait-il, nous retiendrons la loi sur le mariage pour tous, les déficits et le chômage devenus endémiques, la sacralisation de l’immigration et le paroxysme de l’insécurité. » En ce sens, oui, l’actuel président socialiste est bien fondé à se prévaloir de l’héritage de François Mitterrand, et certes,  il n’est pas le seul.

    http://gollnisch.com/2016/01/08/une-longue-decheance/

  • Ce que le réchauffisme pollue

    Dans sa livraison de janvier, le mensuel La Nefconsacre un dossier à la COP21, en en soulignant notamment les limites. Abordant le sujet du réchauffement climatique, Christophe Geoffroysouligne que c'est

    "loin d’être le seul problème écologique qui menace la planète – et c’est une autre faiblesse des grandes réunions comme la COP21 de polariser l’attention sur ce seul aspect, alors que l’écosystème forme un tout."

    Néanmoins, il tombe dans le travers du réchauffisme en ajoutant :

    "Dès lors, que veulent prouver les climato-sceptiques en niant l’origine humaine du réchauffement et en se moquant du souci écologique ?"

    Mais les climato-sceptiques (et même, pour être plus exact, les CO2-sceptiques) se moquent-ils vraiment de l'écologie ?

    Distinguer les sujets

    1. Le réchauffement climatique est-il vraiment global et universel ? Car constater qu'il a fait plus chaud en décembre 2015 en France ou, comme Denis Sureau, que les vignerons français sont confrontés à une évolution du climat, ne prouve certainement pas que le réchauffement soit général ni fatal. Le climat est par nature changeant, cyclique et il faisait plus chaud en Europe au Moyen-Age (les Romains faisaient pousser des vignes et des citronniers jusqu'au nord du Mur d'Hadrien en Angleterre ).
    2. En admettant que ce réchauffement global est réel, il est utile de s'interroger sur sa nocivité. Encore une fois, il faisait plus chaud en Europe au cours du Moyen-Age et cela n'a pas provoqué de catastrophisme angoissant comme aujourd'hui...
    3. Enfin, la cause de ce potentiel réchauffement. Est-ce vraiment l'homme qui est responsable des évolutions du climat ? Sur cette question, la libre réflexion de vos blogueurs, de 2007, est toujours d'actualité.

    Et c'est sur ce dernier aspect que le bât blesse le plus. En 2011, Georges Dilliger, qui n'est pas climato-sceptique mais est CO²-sceptique, avait déjà répondu à la question de Christophe Geoffroy, dans un ouvrage sur le sujet. S'interrogeant sur les profits réalisés par certains lobbies profitant de la campagne d’enfouissement ou de « séquestration » du CO2, Georges Dillinger mettait en cause la fixation des esprits sur une thèse non prouvée, qui permet de relativiser d’autres en jeux écologiques importants, comme la pollution et le manque d’eau, la détérioration des sols, la déforestation, la régression de la diversité biologique ou, comme on peut le constater dans l’actualité, les ravages de la malbouffe. Pour Stanislas de Larminat, réduire le CO² ne sert à rien... sinon peut-être à maintenir le continent africain en état de dépendance.

    En dénonçant l'idéologie du réchauffisme, ce luxe de pays développé, il ne s'agit donc pas de sauver un système, puisque c'est ce même système qui tente de survivre à coups de milliards (avec des taxes en tout genre comme la taxe carbone) tout en voulant empêcher le développement des pays pauvres.

    Etre CO²-sceptique, ce n'est pas se moquer de l'environnement.

    En 2008 déjà, Benoît XVI plaidait pour "une écologie de l'Homme" fondée sur le respect de la distinction entre hommes et femmes, prenant le contre-pied de l'idéologie du genre. Lorsque l'Eglise catholique prend la défense de la Création, oeuvre de Dieu,

    "elle ne doit pas seulement défendre la terre, l'eau et l'air (...) mais aussi protéger l'homme contre sa propre destruction [...] si les forêts tropicales méritent notre protection, l'homme (...) ne la mérite pas moins [...] Une écologie de l'homme, justement comprise, est nécessaire [...] parler de la nature de l'être humain comme homme et femme et demander que cet ordre de la création soit respecté ne relève pas d'une métaphysique dépassée [...] L'homme veut se faire seul et disposer seul de ce qui le concerne, mais en agissant ainsi il vit contre la vérité, il vit contre son créateur".

    Et l'encyclique Laudato Si du pape François nous appelle à cette écologie intégrale :

    "Une écologie intégrale implique de consacrer un peu de temps àretrouver l’harmonie sereine avec la création, à réfléchir sur notre style de vie et sur nos idéaux, à contempler le Créateur, qui vit parmi nous et dans ce qui nous entoure, dont la présence « ne doit pas être fabriquée, mais découverte, dévoilée»."

    Le problème de la COP21 et du réchauffisme en général, c'est de croire encore que l'on peut sauvegarder l'environnement sans respecter la personne humaine. Dans le dernier numéro de L'Homme Nouveau, le père Yannick Bonnet écrit, à propos de la manipulation des médias :

    "L’important, bien sûr, c’est de sauver la planète ! La profonde stupidité de ce slogan échappe à l’esprit de nos jeunes, qui ignorent qu’avant la présence des hommes, ladite planète avait subi des percussions violentes de météorites colossaux, des éruptions volcaniques ravageuses et des variations de températures et de niveau des océans, considérables. Et personne ne nous explique comment l’on contrôlera les variations d’émissions énergétiques du soleil, comment on évitera les chocs de météorites et comment on domptera le volcanisme. Comment se fait-il que si peu de nos contemporains ne soient pas frappés par le fait que ce discours dominant « pue » l’orgueil et une volonté sous- jacente de domination mondiale, servie par des moyens financiers incontrôlés ?

    En décembre, Stéphanie Bignon, éleveur dans le Brionnais, appelait simplement à respecter les saisons et les personnes :

    "Sauver le climat quand on ne respecte pas les saisons c’est du volontarisme révolutionnaire. La réalité de l’échelon local est méprisée au profit de l’idéologie et de la toute-puissance du Régime globalisateur. Le propre de l’idéologie est de s’intéresser à l’universel, au global sans partir du particulier. [...]

    Mais il faut aller jusqu’au bout du raisonnement et réaliser que tout de nos vies est décidé à notre place (naissance, éducation, mariage, mort…) par un système de plus en plus jacobin et mondial auquel toute formation politique doit faire allégeance pour exister. [...]"

    L'idéologie (monocausale, étatique, révolutionnaire...) du réchauffisme nous empêche de nous pencher sur les vrais sujets environnementaux. Pour en sortir, il faut d'abord retrouver notre liberté, cesser de confier à l'Etat nos faux-problèmes : ce n'est pas la COP21 ni la COP22 qui règleront la température de la Terre... Les idéologues du réchauffisme nous polluent car ils veulent maintenir leur volonté de puissance, leur étatisme, en nous culpabilisant. C'est à nous de changer nos modes de vies. D'être des dissidents dans tous les domaines. Sur le plan médiatique avec ce blog et les autres contre-médias, sur le plan scolaire, en soutenant les écoles libres, nées de l'initiative privée. Et pour lutter contre le gaspillage et apprendre à user avec mesure de chaque chose, rien de mieux qu'une bonne éducation, les familles nombreuses en savent quelques chose. Pas besoin de l'Etat et de son tri sélectif. De façon similaire, il existe déjà de nombreuses initiatives privées et locales dans le domaine de l'alimentation (panier des familles, livraisons directes entre éleveurs/producteurs et consommateurs,...) et même commercial, grâce notamment à l'essor d'internet, qui permet par exemple la vente en direct et le recyclage (adieu les grandes surfaces made in China, bienvenue aux marchés privés -notamment scolaires- et aux Gens de confiance...).

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/01/ce-que-le-r%C3%A9chauffisme-occulte.html

  • Hollande, à côté de la plaque, continue à enfiler les boulettes

    Dans les grandes choses comme dans les petites, le seul domaine de compétence de nos dirigeants, c’est l’erreur. Sur la plaque commémorative dédiée aux victimes des attentats de janvier, le nom de Wolinski est mal orthographié. Mais c’est loin d’être la seule faute.

    Ça pourrait être drôle si ce n’était indécent. Ça pourrait être comique s’il ne s’agissait de la vie, la mort et le respect qu’elle devrait inspirer. En Hollandie, pourtant, on s’accroche à ce qu’on sait faire de mieux : la boulette, l’erreur, l’approximation, l’amateurisme, la faute politique, de goût, d’intelligence… n’en jetez plus.

    Dernier en date (corrigez-moi si j’en ai loupé) : la plaque commémorative inaugurée hier matin par le « président » Hollande comportait une faute d’orthographe sur le nom du dessinateur Wolinski, écrit avec un Y à la fin. Alors bien sûr, ils font suer, ces étrangers avec leurs noms à coucher dehors, peuvent pas s’appeler Ali comme tout le monde ?
    Toute la plaque est pourtant… à côté, mélangeant allègrement noms de plume et noms d’état civil :

    Pire, encore, dans cet hommage officiel à des victimes, il y a stigmatisation : y figure le nom de Franck Brinsolaro, le policier chargé de la protection Charb, mais pas celui d’Ahmed Merabet, policier tué par les frères Kouachi dans la rue. Est-il moins mort dans l’exercice de ses fonctions que l’autre du fait qu’il a été descendu dans la rue et non dans les locaux de Charlie Hebdo ? Certes, il a sa plaque un peu plus loin, mais il aurait pu être associé aux autres victimes.

    Nous ne serons ni surpris par la lamentable tentative de récupération politicienne des morts, ni par l’amateurisme et le manque de respect que traduisent ces fautes. Après tout, c’est le même Flanby qui a appelé les Français à pavoiser au moment de l’hommage national aux victimes des attentats islamistes 13 novembre. À pavoiser. Comme si c’était une bonne nouvelle. Et non à mettre les drapeaux en berne, ainsi qu’il est d’usage en cas de deuil.

    plaque wolinsky

    C’est aussi le même qui envisage sérieusement de distribuer des charrettes de Légion d’Honneur aux victimes desdits attentats, oubliant allègrement, dans le désir brouillon de faire de la comm » sur le dos des victimes que la Légion d’Honneur récompense ceux qui se sont particulièrement distingués au service de la nation, non d’innocentes victimes. « Si demain la Légion d’honneur devait, à son tour, être dénaturée du fait d’une initiative démagogique alors, la Nation serait en droit de se demander quel respect portent les Grands Maîtres pour notre Premier Ordre national », s’indigne le général (2S) François Cann, ancien membre du Conseil de l’Ordre de la Légion d’Honneur.

    Général, la réponse est simple : aucun. Et pas plus à l’ordre de la Légion d’Honneur qu’aux victimes des attentats ou aux Français en général.

    Charles Dewotine

    http://fr.novopress.info/196644/hollande-cote-plaque-continue-enfiler-les-boulettes/#more-196644

  • Lettre ouverte à Riss : « Attention Charlie, pas d’amalgame !… »

    charlie-em-231x300-4b0ef.jpgTu es content Riss, tu vas tirer à un million d’exemplaire. C’est une belle opération. La une de Charlie Hebdo montre un Dieu que l’on voudrait représentatif de toutes les religions s’enfuyant avec un sourire sardonique, une Kalach à l’épaule avec en titre : « l’assassin court toujours ». On peut comprendre ta rage, Riss, auteur de cette première page et de l’article au vitriol qui l’accompagne, en tant que survivant blessé de la tuerie qui endeuillât le journal et la France entière il y a un an.

    Mais la colère, qui peut être saine, ne doit pas faire perdre la raison ou pire, nourrir des sentiments de haine recuite servant tes années de révolte « alimentaire ». Peut être que tu te souviens d’un dossier publié dans Marianne il y a quelques années où il s’agissait aussi d’expliquer la violence guerrière uniquement par les religions. Pourtant, nous quittons un vingtième siècle où les plus grands conflits, ceux qui firent des morts par millions, ont été motivés par la suprématie raciale ou la dictature matérialiste du prolétariat. Point de religions belliqueuses à l’horizon. Hitler, Staline, Mao, Pol Pot… Qui ont été soutenus en leur temps par les intelligentsias occidentales, étaient tous des athées bouffeurs de curés. Il est dans l’habitude des hommes, quand ils subissent la violence et l’injustice de se tourner vers un Dieu qu’ils ne connaissent pas, pour demander pourquoi et de le rendre responsable de tous nos maux. C’est une grande interrogation humaine que l’on retrouve dans beaucoup d’œuvres littéraires, en particulier dans Camus. Sommes nous victimes d’un Dieu malveillant, où tout au moins indifférent à nos souffrances ? Mais si nous voulions raison garder, nous serions bien inspirés de regarder en face la responsabilité humaine dans ces manifestations de violence. D’abord, il serait injuste de renvoyer dos à dos ceux qui sont qualifiés avec un traitement égal de fanatiques religieux. Les chrétiens du moyen orient qui sont persécutés, assassinés, les femmes violées et éviscérées, les vieillards et les enfants abattus ou décapités ne peuvent être placés sur le même banc des accusés que leurs bourreaux. Car si effectivement, une violence religieuse aujourd’hui se manifeste, c’est d’abord des croyants « non conformes » qui en font les frais. Quelles sont les responsabilités de l’Occident athée, ou pour le moins relativiste, sur la question religieuse, dans les conflits armés qui ont embrasés le moyen Orient et une partie de l’Afrique ? Qui a détruit et plongé dans le chaos, l’Irak, la Lybie, la Syrie ? [...]

    La suite sur Le Réveil Français

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Lettre-ouverte-a-Riss-Attention

  • GPA : comment le sophisme juridique est en train d'installer le marché mondial des esclaves

    Marie-Anne Frison-Roche est professeur d’université, actuellement professeur titulaire à Sciences Po (Paris). Ses travaux portent principalement sur la régulation mais aussi sur la justice et sur la théorie générale du droit. Elle publiait le 29 décembre sur son blog l'article dont voici des extraits ci-dessous, où elle démontre que les sophistes se sont emparés du droit pour le tordre et lui faire admettre la gestation pour autrui (GPA), en employant le discours de la séduction. Le texte est un peu long, mais il est difficile d'en couper des parties sans nuire à l'articulation de l'argumentation. Pour le lire vraiment in extenso, il vaut mieux aller sur le blog de l'auteur.

    [...] "1. La première étape de sophistique juridique a consisté à transformer les auteurs de la violation de la Loi civile et pénale en victimes. Ce ne sont donc pas les agences qui vont saisir les juges mais  des personnes désespérées de n'avoir pas d’enfant alors même qu'elles auraient voulu en avoir, après avoir tout essayé, la voie médicale, puis la voie juridique de l'adoption. Ces demandeurs d'enfants, qui se seront comme "résignées" à faire une maternité de substitution vont saisir le juge "en désespoir de cause". Ces requérants vont apparaître aux yeux des juges, mais aussi aux yeux des médias et de l’opinion publique, non pas comme ceux qui violent la Loi (ce qu’ils font pourtant), non pas même comme des esclavagistes, mais comme des victimes, puisque le cas particulier choisi sera celui d’un couple malheureux ne n’avoir pas d’enfant, frappé d’une infertilité due à une maladie sans espoir de guérison. C’est donc avec le visage de victimes que la demande contrariant la position de la Loi va être faite.

    Qui voudrait les blesser une nouvelle fois en leur reprochant la violation qu’ils font du Droit, alors qu’ils souffrent déjà tant ? Ceux qui voudraient contrarier une telle demande apparaîtront comme des "sans-coeur" à l'égard d'une pauvre épouse, déjà si éprouvée d'être frappée d'une maladie incurable.

    Le thème de la "dureté de coeur" est ainsi introduit pour que le jugement moral s'inverse [...] Grâce à ce premier sophisme juridique, c'est celui qui veut faire obstacle à la convention de GPA qui "manque de cœur" et non plus celui qui y recourt. 

    C’est ainsi que les époux Mennesson obtiennent gain de cause contre la France par l’arrêt CEDH du 26 juin 2014.

    2. La deuxième étape de sophistique juridique a consisté à transformer en allié la principale victime de l’opération. En effet, l’enfant « cédé » est en cela traité comme de la matière première, ce qui est contraire à son droit le plus fondamental, lequel consiste à être toujours traité en « personne ». Retourné comme un gant, l’enfant devient argument et c’est au nom de l’enfant que l’on affirme qu’il a un « droit à » avoir un parent. Faisant toujours parler l’enfant cédé, l’on évoque son innocence et son cas particulier pour obtenir que, malgré le fait qu’il n’a été conçu et mené jusqu’à la naissance que pour cédé à ceux qui l’ont commandé, le lien biologique à l’égard de l’homme qui l’accueille, son père donc, suffit à justifier l’obligation du Droit à reconnaitre la filiation. Qui pourrait reprocher de la malice à un nouveau-né ? En outre, que dire contre la réalité factuelle et première du lien biologique ? C’est la ratio decidendi des 2 arrêts d’Assemblée plénière du 3 juillet 2015.

    3. La troisième étape de sophistique juridique a consisté à faire disparaître la mère de l’enfant. Cette troisième étape est à la fois requise et très délicate pour les promoteurs du marché des femmes et des enfants. En effet, par le contrat les agences ont dès le départ obtenu que les mères consentent à renoncer à leur statut de mère vis-à-vis de l’enfant qu’elles remettront à la naissance à ceux qui en ont demandé la fabrication. Mais dans la stratégie globale, du fait même que la victoire précédente a été obtenue grâce à l’argument du « lien biologique » entre l’homme qui a demandé à la fabrication de l’enfant et celui-ci, comment ne pas subir un effet boomerang et échapper à reconnaître que ce qui vaut pour l’un (le père biologique) vaut pour l’autre (la mère biologique qui a porté l’enfant) ?

    Le contrat qui a pendant quelques années suffi pour prétendre que la mère n’est rien puisqu’elle a consenti à n’être rien, ne peut plus suffire, en raison même de la victoire dans l’étape précédente de cette avancée méthodique. Il faut donc passer à la quatrième étape. Elle est en train d’être franchie.

    4. La quatrième étape de sophistique juridique consiste à faire apparaître le « parent » comme seul acteur, jetant ainsi un voile opaque sur le père et la mère, qui disparaissent. La mère doit disparaître pour de bon, et pas seulement par son consentement. Il faut aller plus vite au but.

    La mère est en effet à la fois celle dont on ne peut se passer pour obtenir l’enfant biologique tant désiré et celle dont on voudrait tant qu’elle n’ait jamais existé, à l’instant où l’enfant parait, en sortant de son corps. Pour cela, il faut convaincre les juges et l’opinion publique que les enfants ne viennent pas au monde d’un père et d’une mère mais de deux « parents » qui ont un « projet commun d’enfant ». De cette « coparentalité » nait l’enfant. La façon « matérielle » dont celui-ci vient relèverait finalement d’une affaire de cuisine, intendance dont les agences vont se charger. C’est si bien présenté : l’enfant venant au monde par la seule force de l’amour des personnes qui désirent sa venue, le lien biologique devient alors secondaire, voire indifférent. La Cour européenne des droits de l’homme récuse certes ce discours magique, mais il vient d’être admis par une ordonnance du juge des référés de Nantes du 3 décembre 2015, qui demande à l’Etat français de transcrire une filiation à l’égard de l’épouse du père biologique, du seul fait qu’elle a eu l’intention d’avoir l’enfant. La mère qui a porté l’enfant n’existe plus, n’a jamais existé. Pour mieux la destituer, puisque le contrat n’y suffit pas, on lui trouve une nouvelle appellation : face aux « parents », elle serait devenue la « porteuse », la « donneuse ». Comme l’expression de « donneuse d’enfant » révèlerait que l’enfant est cédé comme une chose, pour blanchir la cession d’humain, l’invention sophistique de vocabulaire la fait appeler : « donneuse de gestation », le corps de la femme se scindant par la magie des mots. Mais le ministère public a fait appel de l’Ordonnance. Comment faire taire le Ministère public ? Il faut passer à la cinquième étape.

    5. La cinquième étape de sophistique juridique consiste à faire taire le Droit en le constituant comme  « homophobe ».  Le sophiste ne cherche pas la contradiction, il cherche à réduire au silence celui qui contrarie son but.  Alors que les cas choisis pour être portés en justice et attirer la piété sur les demandeurs d’enfants  concernent des couples hétérosexuels frappés par une stérilité médicalement constatée, lorsque des personnes affirment être hostiles à des telles conventions de maternité de substitution, leurs arguments sont discrédités par le discours suivant : les « porteurs de projet d’enfant » sont souvent des couples homosexuels masculins. Du fait de leur type de relations sexuelles, ils sont aussi « comme stériles », puisqu’ils ne peuvent avoir d’enfant. Une fois cela admis, il suffit d’ôter le « comme » : une « stérilité sociale » exercerait la même contrainte que la stérilité physique. C’est alors au titre du principe constitutionnel de « l’égalité », celle entre les couples, que la GPA devrait être envisagée. Toute autre perspective devrait être exclure, car toute autre analyse est … homophobe. En effet, si le Droit contrarie les couples homosexuels masculins dans leur désir d’avoir des enfants, c’est la preuve que le Droit lui-même implicitement mais nécessairement est hostile aux couples homosexuels. Les personnes favorables à l’état actuel du Droit sont elles-mêmes homophobes. L’argument est très puissant car qui voudrait être désigné comme homophobe, agissant pour le maintien d’un principe homophobe ?

    Ainsi, de la première à la cinquième étape, l’efficacité sophistique a réussi à faire oublier qu’il s’agit de la dignité des femmes et des enfants, qu’il s’agit de les défendre eux ; le terrain de la discussion a glissé là où les défenseurs des femmes et des enfants ne peuvent que s’enferrer : l’homophobie et l’égalité entre les hommes et les femmes. Si l’on demande : « êtes-vous pour la GPA, c’est-à-dire contre la dignité de la femme et de l’enfant ?», la réponse ne pourra être que « Non ». Mais désormais la question est : « êtes-vous pour la GPA, c’est-à-dire contre l’homophobie ? », la réponse ne pourra être que « Oui ».Tout est dans l’art de poser la question.

    6. La sixième étape de la sophistique juridique est dans l’argument de la « dérive ». Il s’agit de soutenir que les « usines à bébés », les ventes d’ovocytes et de gamètes pour n’avoir que des enfants correspondant à des vœux eugéniques, la multiplication des agences, sont des « dérives ». Il convient dès lors d’admettre le principe de licéité de la pratique des conventions et de les encadrer, par une législation confiant cette « régulation » à des régulateurs publics, dans un service public ou à des juges, en exigeant des critères éthiques.  Ainsi, les personnes qui demeurent réticentes à abandonner la prohibition des contrats par lesquels les mères cèdent leur enfant lâchent prise : s’il s’agit d’un « don magnifique » qui offre le bonheur à l’enfant et au couple qui le désire tant, sans que l’argent ne vienne salir cette harmonie, pourquoi pas ? Cette sixième étape permet de rendre admissible l’idée même de fabriquer l’enfant à fin d’être cédé. Elle prépare l’industrialisation de l’humain. L’argent viendra après. Le Législateur britannique envisage d’ailleurs de passer à la GPA « commerciale » car l’idée d’un « droit à l’enfant » a été si bien répandue qu’il convient maintenant de susciter l’offre et de transformer la « compensation financière » en prix pur et simple. Mais cela, cela sera la septième étape.

    Voilà comment par une stratégie juridique qui pour l’instant fonctionne, les entreprises, en ne s’appuyant que sur des cas, que sur des juges et sur l’opinion publique, sont en train d’installer le marché mondial des esclaves.

    Que doit-faire le Droit ?

    Le Droit doit faire face au Sophiste. Le Droit doit en premier lieu « dévoiler », c’est-à-dire montrer le plan servi par cette stratégie, lequel révèle le visage du sophiste, ici les entreprises qui construisent le marché du matériel humain. Puis le Droit qui a pour fonction et légitimité de protéger la dignité humaine, doit parler et dire : Non."

    Marie Bethanie

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  • L’andouille du jour est Nadia Hamour (LR), qui veut remplacer le voile islamique par un bonnet phrygien

    Comme une candidate de télé-réalité, Nadia Hamour semble prête à n’importe quoi pour qu’on parle d’elle. Chargée de l’intégration des Républicains, elle pense qu’il suffira de coiffer les musulmanes d’un bonnet phrygien pour en faire des républicaines.

    Pour Nadia Hamour, secrétaire nationale chargée de l’intégration des Républicains «Les musulmanes peuvent remplacer le voile par un bonnet phrygien. Ça en ferait des républicaines, la République se baladerait partout dans les rues». Oui, enfin, si l’on met des lunettes à un âne, ça n’en fera pas un intellectuel et si l’on coiffe Nadia Hamour d’un lampadaire, ça n’en fera pas une lumière pour autant…

    C.D.

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  • Déchéance de nationalité : un projet plus laxiste que la loi actuelle

    Minute a analysé le projet de loi constitutionnel qui fait débat actuellement et tire la sonnette d'alarme :

    6a00e008d99039883401b7c80316e4970b-200wi.png"[...] Le propre de la Constitution est qu’elle s’impose à la loi ordinaire. Aucun texte ne peut être adopté qui irait contre ses principes, sauf à être déclaré inconstitutionnel. Or dans sa forme actuelle, elle est beaucoup moins restrictive : son article 34 se contente d’indiquer que la loi fixe les règles concernant la nationalité. Celles-ci relèvent du Code civil, qui offre des possibilités... qui n’existeront plus demain ! On peut même affirmer que si le projet de loi est adopté par le Congrès, plusieurs articles du Code civil risquent de devenir anticonstitutionnels et de devoir être abrogés !

    Les articles 23-7 et 23-8 du Code civil, qui porte sur la perte de la nationalité, sont concernés au premier chef. La différence entre la « déchéance » et la « perte » résulte du mode d’acquisition ; peut être déchu de sa nationalité celui qui l’a acquise ; peut la perdre (ou se la voir retirée) celui qui est né français. En n’opérant pas cette distinction, le projet de loi constitutionnelle recouvre de facto les deux.

    L’article 23-7 prévoit que « le Français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d’État, avoir perdu la qualité de Français » ; l’article 23-8 prévoit que « perd la nationalité française le Français qui, occupant un emploi dans une armée ou un service public étranger ou dans une organisation internationale dont la France ne fait pas partie ou plus généralement leur apportant son concours, n’a pas résigné son emploi ou cessé son concours nonobstant l’injonction qui lui en aura été faite par le gouvernement. »

    Or c’est justement cet article 23-8, qui n’exige pas que l’intéressé ait été condamné pour lui retirer la nationalité française, qui aurait dû permettre de déposséder de leur nationalité française, non pas les futurs terroristes mais les centaines ou milliers de Français partis faire le djihad en Syrie, action qui relève sans discussion possible de l’« emploi dans une armée étrangère » ! La mesure aurait un deuxième avantage, non négligeable : la question de leur retour en France ne se poserait pas (à condition bien sûr que les contrôles aux frontières soient efficaces) puisque, étant déchus de la nationalité française, ils pourraient être interdits de retour en France.

    Les juristes que nous avons consultés sont formels : si l’article 23- 7 ne s’applique qu’aux seuls binationaux, l’article 23-8 – qui n’a pas été appliqué une seule fois depuis quarante ans ! – vise, lui, tous les Français, qu’ils possèdent ou non une autre nationalité, et dussent-ils devenir apatrides, ce que la loi française autorise, ainsi que nous l’expliquerons en détail dans notre prochain numéro.

    Dans l’argumentaire que Jean-Christophe Cambadélis a adressé aux cadres du Parti socialiste, le premier secrétaire du PS voit juste : après inscription dans la Constitution que seuls les binationaux responsables d’actes terroristes pourront être déchus de leur nationalité, écrit-il, « aucune loi simple ne pourra étendre les cas de déchéance pour des citoyens nés français ».[...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/01/d%C3%A9ch%C3%A9ance-de-nationalit%C3%A9-un-projet-plus-laxiste-que-la-loi-actuelle.html

  • Le conformisme de « Charlie »

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    8517P1.jpg(Présent 8517)
    Surprise (si l’on peut dire) à la une de Charlie Hebdo un an après la tuerie islamiste, c’est clairement le Dieu des chrétiens que l’on reconnaît en une sous le titre : « Un an après l’assassin court toujours ». Il a beau avoir les traits déformés par la haine, porter une kalachnikov en bandoulière et un habit tout couvert de sang, la représentation iconographique du vieillard à la grande barbe et en sandales, surmonté de l’œil de Dieu ou de la Sainte Trinité, est sans ambiguïté.
    Il y a comme une erreur sur le portrait-robot du tueur ! Totalement malhonnête et surtout très conformiste. Comme Charlie l’est finalement toujours. On comprend que Fleur Pellerin ait volontiers prêté la main à ce numéro-anniversaire.

    Ils n’ont toujours rien compris. Bravo au dessinateur Riss qui est aussi le directeur du journal : toutes les religions sont également meurtrières. Et ce sont les chrétiens qui ont abattu tous tes potes comme des chiens en criant : « On a vengé le prophète. »

    Caroline Parmentier

    http://fr.novopress.info/196621/conformisme-charlie/