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PROPAGANDE - "Nous sommes tous manipulés" selon un ancien officier de la DGSE
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La Manif pour tous a encore frappé
Les opposants au mariage homosexuel se font une place dans le paysage électoral et témoignent d'une vraie capacité de représailles à l'égard de ceux qui ont trahi leur camp.
Le bruit qui a entouré les dernières élections régionales, ayant surtout porté sur le Front national, a occulté un fait qui touche d’abord « les Républicains » mais qui a une portée plus large : l’échec de Dominique Reynié, que ce parti avait désigné comme tête de liste dans la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et qui, avec 18,8 % au premier tour, a réalisé le plus mauvais score des Républicains en France.
Professeur à Sciences Po Paris et président de la Fondation pour l’innovation politique, Reynié avait consacré la première année de son mandat à la tête de cette fondation de droite (2005) à organiser un colloque en faveur du mariage des homosexuels, ce qui avait facilité son introduction sur les plateaux de télévision. Puis il avait pris parti pour la GPA, proposant seulement de l’encadrer. Il s’était aussi manifesté comme un fervent partisan de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. -
Nicolas Sarkozy dit avoir « réfléchi » : soit c’est un gros mensonge, soit c’est une preuve supplémentaire de légèreté
Tugdual Derville a accueilli sans surprise le revirement de Nicolas Sarkozy :
"[...] Rappelons que, le 15 novembre 2014, Monsieur Sarkozy s’était engagé clairement, d’abord à « réécrire » cette loi, puis, cédant à la foule réunie par le mouvement Sens commun, à l’abroger. Mais, ce jour-là, il avait usé d’une formule un brin méprisante, révélatrice d’un état d’esprit versatile : « Si vous préférez qu’on dise qu’on doit l’abroger pour en faire une autre (…), si ça vous fait plaisir, franchement, ça coûte pas très cher ». Il faut lire entre les lignes.Dans ce contexte le mot « franchement » signe l’absence de sincérité. L’orateur entendait séduire, voire acheter l’adhésion « pas très cher ». Ce n’était ni le discours d’un homme de conviction, ni celui d’un homme de parole.
Nicolas Sarkozy dit avoir « réfléchi »…
Argument facile. Soit c’est un gros mensonge, soit c’est une preuve supplémentaire de légèreté. Je crois surtout que, comme tant d’autres leaders surannés, l’ancien président n’a rien compris à ce qui monte depuis 2012, ce puissant courant d’écologie humaine attaché aux repères anthropologiques. Comme François Hollande, il occulte la cause des enfants. Dans leur guerre de nombrils, les politiques recherchent la « posture » qu’ils croient la plus favorable à court terme. Les yeux rivés sur la concurrence, ils oublient le service du bien commun. Entretenir le flou reste un mauvais calcul à long terme… L’argument utilisé pour le retournement de veste (« Il ne sera pas question de démarier les mariés et de revenir en arrière ») n’est pas pertinent. M. Sarkozy cède à la dialectique de l’inéluctabilité utilisée par le lobby LGBT. C’est la loi Taubira qui est régressive. Des juristes – ceux de l’Institut Famille et République récemment – ont étudié comment abroger ou réécrire cette loi, pour protéger l’enfant. Au lieu de les suivre, Nicolas Sarkozy se laisse féliciter par Laurence Rossignol… En reniant sa parole, il joue contre son camp. L’impact est désastreux.
N’est-ce pas un camouflet pour ceux qui l’ont alors cru ?
Devant Sens commun, Nicolas Sarkozy était en campagne pour la présidence de l’UMP. Au jeu de la barbichette, la question était : qui tient qui ? Peu de participants furent dupes. Qui peut ignorer que les promesses politique de campagne sont devenues des attrape-mouches jetables ? La perte de crédit de la parole politique est telle que les Français sont habitués aux sincérités successives. Elles alimentent leur mépris pour les partis et leurs chefs. Les citoyens regardent ces derniers comme des acteurs plus que comme des hommes d’État. On raffole des joutes comme on aime le jeu. On assiste au spectacle sans croire à la chanson.
Que faut-il faire pour ne pas désespérer ?
Bien sûr, ne pas se laisser abuser par « La France pour la vie », et autres balivernes hypnotiques en forme de déclaration d’amour. Ensuite, renoncer à la quête éperdue du leader providentiel. Dans notre pays, elle gaspille une énorme énergie. Une maxime de Confucius nous aidera à écarter les inconstants et les inconsistants : « Si un homme sait se gouverner lui-même, quelle difficulté aura-t-il à gouverner l’État ? Mais celui qui ne sait se gouverner lui-même, comment pourra-t-il gouverner les autres ? » Enfin, sans attendre un sauveur chez nos contemporains, continuer la construction de cette « polis parallèle » que décrivait le dissident Tchécoslovaque Vaclav Benda. Tisser des liens et prendre des initiatives de terrain, humanitaires, sociales et culturelles, fondées sur une véritable anthropologie, c’est notre réponse aux démolisseurs de tout poil qui continuent de saper les fondements de la vie en société. Telle est la véritable politique capable d’établir ce que Vaclav Havel nommait « la vie dans la vérité »."
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Michel Drac : « Dans l'histoire, quand un pouvoir n'a plus de cartes à jouer, il renverse la table. »
Le philosophe Michel Drac analyse la trajectoire de la France dans des temps incertains.
Entretien pour Kernews.Le système a atteint ses limites, tout le monde le sait. Comme le ferait un mathématicien, peut-on analyser la trajectoire de la France d’après une triangulation à partir de sa politique étrangère, sa politique économique et sa politique intérieure ? Tel est l’exercice auquel s’est attaché le philosophe Michel Drac dans son dernier livre « Triangulation : repères pour des temps incertains ». Michel Drac est essayiste et diplômé décole de commerce. Il a créé le «concept fractionnaire». Il se dit «persuadé que ce sont les minorités qui incubent les systèmes de représentation» et il suggère à la dissidence française de sorganiser en «contre-société fractionnaire», pour prospérer «à lintérieur de la société ordinaire» avant de prendre le contrôle de celle-ci par une stratégie méthodique dinfiltration. Dans cet ouvrage, il invite le lecteur à envisager la France d’après, en estimant qu’il sera plus intéressant pour les Français de vivre après la France, que de vivre avec la France. Il nous explique sa vision de la France de demain.
«Triangulation : repères pour des temps incertains » de Michel Drac est publié par les éditions Le Retour aux sources.
Ecoutez l’entretien entre Yannick Urrien et Michel Drac diffusé vendredi 8 janvier 2016 sur Kernews :« On a des dirigeants qui ne peuvent pas empêcher la catastrophe et, à un certain moment, le Daladier de service va se retrouver devant la catastrophe et il ne pourra rien faire. »
Kernews : Vous analysez l’effondrement du système, tout en semblant dire que ce n’est finalement pas si grave, car on s’en sortira : l’esprit français perdurera. Est-ce le message que vous avez voulu faire passer ?
Michel Drac : J’ai voulu faire passer comme message l’idée qu’il y a un avenir après la fin du monde tel qu’on le connaissait. Aujourd’hui, il y a un certain nombre de gens qui refusent de considérer la fin d’un monde dans lequel ils ont vécu, qui était un monde où l’État-nation, incarné dans une certaine République, pouvait peser dans le monde et protéger sa population de façon efficace. La réalité, c’est qu’aujourd’hui cet État-nation a de plus en plus de mal à protéger sa population. D’ailleurs, on peut se demander dans quelle mesure c’est encore la mission que les dirigeants s’assignent, étant donné la politique qu’ils déploient… C’est une question que l’on peut se poser. D’autre part, il n’est pas certain que l’état, même dégradé, dans lequel se trouve notre État-nation puisse perdurer encore au-delà de quelques années. Mais, après, il y a un avenir. Ou cet État-nation se transforme, paradoxalement en revenant à un certain nombre des fondamentaux qu’il a perdus en s’adaptant à la mondialisation, ou il invente une nouvelle façon de protéger sa population en se refondant, ou il disparaît… Mais dans le cas où il disparaît, la population est toujours là et elle peut toujours faire face à l’avenir. L’État-nation est en train de se briser, mais il n’est pas le seul. La superstructure que les classes dirigeantes ont essayé de construire au-dessus de l’État-nation, en partie pour le délier de ses missions, à savoir l’Union européenne, est aussi en train de se briser. Paradoxalement, le fait que les structures super-étatiques que l’on a voulu construire tombent encore plus vite que les États-nations qu’elles étaient chargées de démanteler peut ouvrir des portes inattendues à la refondation de l’État-nation.
On entend souvent cette phrase : « Oui, c’est foutu… ». Or, les mêmes qui reconnaissent que la France est au bord du gouffre, vous les retrouvez plus tard projetant leurs espoirs sur des gens comme Alain Juppé, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Nicolas Sarkozy… En s’efforçant ainsi de se raccrocher à un sauveur potentiel, le peuple espère-t-il inconsciemment recréer un jour un grand pays ?
Si l’on regarde les fondamentaux de la puissance au XXIe siècle, la France n’a pas les moyens de redevenir un grand pays. C’est quelque chose qu’il faut intégrer. La France n’est pas un pays négligeable, c’est une puissance moyenne qui pourra peser dans le débat au XXIe siècle. Mais, si l’on regarde les fondamentaux de la puissance au XXIe siècle, elle a assez peu de chances de redevenir un grand pays. Je ne vois pas très bien comment une France peuplée par 70 millions de personnes, avec un âge moyen de 45-50 ans, va pouvoir s’imposer dans un monde où les poids lourds sont les États-Unis avec 400 millions d’habitants, une Chine avec 1,4 milliard d’habitants et une Inde à 1,4 milliard d’habitants. Ou encore une Russie, qui a certes des problèmes démographiques, mais qui est appuyée sur son gigantesque potentiel territorial et de matières premières.
Certains vous répondront que c’est l’Europe qui peut porter cet espoir…
C’était en partie l’idée des classes dirigeantes et cette idée n’était pas stupide. On peut imaginer, effectivement, qu’une Europe qui soit vraiment européenne et qui poursuive réellement comme objectif de constituer un pôle de puissance le devienne. Le problème, c’est que ce que nous appelons aujourd’hui l’Europe n’est pas l’Europe. On le voit bien avec le Traité transatlantique. Ce que nous appelons l’Europe, par rapport aux États-Unis, aujourd’hui, c’est un peu ce que la Grèce assujettie à Rome a pu être au début de l’Empire romain. L’Europe des multinationales, l’Europe des lobbyistes, l’Europe de la soumission systématique aux intérêts américains, cela n’offre pas la possibilité de refonder un axe de puissance. Après, on peut imaginer une autre Europe qui serait tout à fait différente dans les visées qu’elle poursuivrait et aussi dans sa Constitution.
«Triangulation» est l’analyse de la situation de la France comme un objet qui effectue une trajectoire dans le cosmos et, lorsque vous évoquez la disparition de la France, vous estimez que cela serait peut-être une chance d’être la France d’après la France…
La France existe encore aujourd’hui, mais elle est en train de se défaire petit à petit. L’un des scénarios possibles pour l’avenir, même s’il y en a d’autres, c’est qu’elle finisse de se défaire. Il existera peut-être encore pendant longtemps un truc qui s’appellera la République française, mais ce ne sera plus une République : ce sera une administration coloniale qui administrera un territoire sur lequel il y aura une population qui n’aura plus grand-chose à voir avec le peuple français. À ce moment-là, les gens qui sont Français parce qu’ils pensent en français, que deviendront-ils ? On va continuer à exister, il y aura toujours des Français, même si la France sur un territoire précis disparaît. Donc, il est assez fascinant de se demander ce que vont devenir ces Français d’après la France. Il y a plusieurs scénarios possibles. Il y a des scénarios assez noirs où, effectivement, nous ne devenons rien. Il arrive que des gens disparaissent en deux ou trois générations…
Comme les Indiens d’Amérique ?
Oui et comme beaucoup de peuples dans le passé. Certains disparaissent par élimination physique, d’autres par la perte de leur héritage culturel ou par un métissage systématique. Mais on peut aussi imaginer un autre avenir. Par exemple, à l’intérieur du territoire français, des enclaves où se constituent petit à petit des isolats spécifiquement français. On peut aussi imaginer un avenir où l’identité française mute en devenant une identité culturelle à caractère diasporique et nous deviendrions l’un de ces nombreux peuples qui ont existé par le passé sur un territoire et qui se sont déterritorialisés. C’est certainement plus difficile que de vivre sur notre territoire, avec la sécurité que nous apporte notre territoire mais, même si c’est plus difficile, d’une certaine manière, cela peut être plus intéressant. En supposant qu’une fenêtre de tir s’ouvre et qu’effectivement arrivent au pouvoir en France des gens qui sont décidés à restaurer le pays, il faut se rendre compte que ces gens vont avoir à gérer la population française telle qu’elle est aujourd’hui. Il va falloir qu’ils gèrent la population telle qu’ils vont en hériter, un système qui existe depuis maintenant quatre décennies et qui est un système totalement malsain qui a contaminé la population en profondeur. C’est un beau défi, mais refaire de la France un pays digne, fort et respecté, avec une population du type «Les Marseillais en Thaïlande», pour reprendre une référence à cette émission de télé-réalité, ce n’est pas gagné… On peut aussi voir quelque chose de complètement nouveau émerger à partir de l’identité française.
Pour la territorialisation de la France, les zones les moins touchées par l’immigration sont celles qui ont le plus voté pour le PS, comme en Bretagne : cela veut dire que tant que les gens ne sont pas confrontés à un problème, ils ne se posent pas la question…
Les populations ne réagissent pas en fonction d’une analyse rationnelle de la situation. Les déterminants du vote, chez la grande majorité des électeurs, ne vont pas chercher aussi loin. Ce n’est pas parce que les gens sont bêtes, c’est simplement parce que la plupart du temps la grande majorité des gens ne s’intéressent pas aux grandes questions politiques, économiques ou sociales. La plupart des gens sont des braves gens, ils veulent faire ce qu’ils peuvent pour faire avancer la cité dans la bonne direction, mais ils ne vont pas passer le temps nécessaire pour s’informer et comprendre la complexité du monde ou de la cité. C’est très compliqué, ils ont un travail, une famille… Très souvent, ils vont voter en fonction de leurs intérêts catégoriels, ou en fonction d’une sorte de sensibilité vague à caractère presque instinctif. De façon très logique, vous avez trois grandes forces qui se détachent. Le Parti socialiste et ses satellites de l’ancienne gauche plurielle, cet ensemble qui se présente encore officiellement comme le grand parti des ouvriers, une vaste bouffonnerie : en gros, c’est le parti des bénéficiaires de la mondialisation, c’est le parti de la classe moyenne supérieure, de la classe moyenne du secteur tertiaire et d’une partie de la fonction publique. Ils vont continuer à être payés comme on était payé dans la France d’avant et ils vont acheter des produits créés par des ouvriers payés à la chinoise. Donc, il sont pour et c’est normal. Ensuite, vous avez un deuxième bloc, Les Républicains, essentiellement un électorat âgé. Cela va d’ailleurs finir par poser un gros problème à cette tendance politique, si elle ne se renouvelle pas. Enfin, vous avez un troisième bloc, dont le cœur est formé par le Front national, mais vous pouvez y adjoindre curieusement quelques sensibilités marginales situées aujourd’hui à l’extrême gauche. Ce troisième bloc est constitué par la rencontre de deux électorats. Il y a les perdants de la mondialisation sur le plan économique, essentiellement les employés et les ouvriers, et il y a également les perdants de la mondialisation sur le plan des flux migratoires, c’est-à-dire les gens qui sont heurtés par l’immigration. Aujourd’hui, vous allez forcément avoir des zones où ce vote de rupture va être moins répandu, tout simplement parce que ce sont des zones que, pour diverses raisons, le choc de la mondialisation a relativement épargnées. La Bretagne a deux caractéristiques depuis 40 ans : d’abord, en termes de flux migratoires, elle a été moins touchée que la plupart des autres régions françaises et, en termes économiques, elle a des taux de croissance qui sont bien meilleurs que dans le reste de la France, même si les choses se gâtent sérieusement. Comme vous avez un tissu économique qui n’est pas plombé par des vieilles industries déclinantes, vous allez trouver beaucoup de gens qui peuvent se penser, pour l’instant, comme de petits bénéficiaires de la mondialisation. Mais cela ne valide pas du tout l’hypothèse d’une territorialisation de la France. Si ce qui s’est passé le 13 novembre dernier à Paris se reproduit tous les six mois – ce que je ne souhaite pas, évidemment – si ce qui s’est passé en Corse se reproduit de plus en plus souvent et de plus en plus fort, si l’on imagine que tout dérape vraiment, si ces braves Bretons qui, pour l’instant, sont un peu loin de tout cela découvrent que leur pays est en train de basculer dans la guerre civile, ce qui peut arriver, je peux vous dire que ces Bretons n’accepteront pas le transfert de 300 000 ou 400 000 migrants parce que la situation devient trop chaude dans les autres régions… À ce moment-là, ils réfléchiront dans des termes très différents.
Vous évoquez également la stratégie de tension menée par le pouvoir, tension sécuritaire ou tension fiscale. Vous avez été l’un des premiers à en parler il y a deux ans : comment analysez-vous l’accentuation de ce phénomène ?
Dans l’histoire, quand un pouvoir n’a plus de cartes à jouer, il renverse la table. Sur la table, le pouvoir a perdu. Les classes dirigeantes actuelles n’ont plus rien à proposer. Le pays tombe lentement sur le plan économique, les chiffres du chômage sont inquiétants, mais si l’on regardait les réalités en face, ce serait bien plus inquiétant. En réalité, le taux d’activité est en train de baisser de façon dramatique en France. Le pays est aussi en train de tomber financièrement. Le pouvoir n’a aucun moyen d’inverser cela parce qu’ils se sont enfermés, notamment avec l’euro, dans une mécanique mortifère dont ils ne peuvent plus sortir. Quand je parle du pouvoir, il s’agit de l’ensemble des classes dirigeantes actuelles, c’est-à-dire les gens qui ont gouverné la France depuis 40 ans. Maintenant, ils savent que c’est cuit, ils ne peuvent plus faire autre chose que gérer la faillite du truc qu’ils ont essayé de constituer.
Certains sont convaincus qu’ils sont capables de redresser les choses… Par exemple, des gens comme Alain Juppé ou Bruno Le Maire savent-ils au fond d’eux-mêmes que c’est plié ? Pourquoi se battent-ils autant pour accéder au pouvoir, si c’est cuit ?
En général, les gens qui s’approchent du pouvoir sont irrésistiblement attirés. Un homme politique est programmé pour avoir le pouvoir et pour le garder. Je crois aussi que ces gens se disent : «On ne sait jamais…». Et c’est vrai, l’histoire est parfois illogique, il y a parfois des échappatoires inattendues. Mais, franchement, dans les années qui viennent, il va se passer en France ce qui s’est passé quand Daladier est arrivé au pouvoir. On a des dirigeants qui ne peuvent pas empêcher la catastrophe et, à un certain moment, le Daladier de service va se retrouver devant la catastrophe et il ne pourra rien faire. Au fond d’eux-mêmes, ils doivent savoir que la situation est extrêmement dangereuse et le seul moyen pour eux de garder le contrôle de la situation, ce sera de durcir le modèle de société, en allant vers une situation de moins en moins démocratique. À partir de là, il fallait s’attendre à voir émerger une stratégie de la tension parce que, quand un pouvoir est dans cette situation, logiquement, il va choisir la stratégie de la tension pour pouvoir durcir le modèle de société.
9 janvier 2015. -
Marion Maréchal -Le Pen : "Quel est le sujet sur lequel Nicolas Sarkozy n'aura pas trahi ?"
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Le reniement de Sarkozy sur le mariage : plus qu'une offense, une trahison à l'égard des familles
Communiqué de Karim Ouchikh, Président du SIEL, Adminstrateur national du RBM et Conseiller régional Île-de-France :
"Reconsidérant sa position initiale, Nicolas Sarkozy vient de faire savoir, dans son dernier ouvrage, qu'il renonçait définitivement à abroger la loi Taubira sur le mariage homosexuel.
Cette volte-face radicale ne surprendra que ceux qui avaient encore la naïveté de créditer l'ex-chef de l'État d'une quelconque constance dans l'affirmation de ses opinions.
Les candidats LR à la primaire, pour la plupart d'entre eux, s'aligneront à coup sûr sur ce renoncement qui achève de discréditer un parti qui s'est distingué, depuis sa fondation, par le peu d'empressement apporté à la défense de la famille.
Devant pareille démission politique, le SIEL rappelle son opposition fidèle non seulement au mariage des couples homosexuels mais aussi à toutes les atteintes à notre socle anthropologique, de l'adoption par les couples du même sexe à la procréation médicalement assistée (PMA) en passant par le gestation pour autrui (GPA).
Parmi les personnalités présidentiables, seule Marine le Pen s'est engagée à abroger la loi Taubira, sans effet rétroactif : nul ne peut douter qu'elle tiendra parole. Le SIEL lui exprime sa confiance et lui assure de son concours dans l'élaboration de sa politique familiale ambitieuse qu'elle ne manquera pas de proposer aux Français d'ici 2017.
Plus que jamais attaché à la défense authentique de nos valeurs et de nos traditions, le SIEL appelle tous les Français à participer au combat de civilisation contre les forces libérales-libertaires vouées à détruire notre modèle familial traditionnel."
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Ludovine de la Rochère critique le revirement de Sarkozy sur le mariage
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Les Charlies : un patriotisme trahi
Le 11 janvier dernier, nous étions tous invités a nous identifier à Charlie l’hebdo d’extrême gauche. Beaucoup l’ont fait avec coeur, s’imaginant retrouver ensemble l’esprit français, alors même que cet « esprit Charlie » était mort-née…
Pour le premier anniversaire de la tuerie du 7 janvier 2015, Charlie a peaufiné un numéro, avec texte et dessin de Riss. Riss est à la fois le directeur du Journal et un rescapé du massacre. Étrange : dans son dessin, dans son éditorial, il ne reste rien du « Je suis Charlie » d'il y a un an, rien d'universel, rien qui ait un rapport avec notre Contrat social, sinon encore et toujours, recuits dans la haine, le sectarisme garanti d'origine. Etrange maladie des victimes : elles seraient aujourd'hui incapables de désigner leurs agresseurs. « L'assassin court toujours » proclame le titre du dessin de Riss. S'il court encore (et en tout sens) cet assassin putatif, c'est dans la tête des rescapés. On connaît parfaitement les auteurs et les motivations de la tuerie de Charlie, on connaît les assassins réels, les frères Kouachi ont été mes. Mais Riss, qui était présent au sinistre Conseil de rédaction et qu'un gendarme a remis sur ses pieds après le drame, affecte de ne rien comprendre.
Voltaire n'est pas Charlie
Le 7 janvier ? Faute à Dieu. Un Dieu qui du reste ne ressemble pas du tout à Allah (que d'ailleurs l'on ne représente pas). Surplombé (ou nimbé ?) du triangle maçonnique, doué de cet œil très maçonnique aussi, qui, d'après Victor Hugo « était dans la tombe et regardait Cain », c'est un dieu tout ce qu'il y a de plus occidentalisé, que Riss un an après désigne de son crayon à la vindicte populaire. De fait ce dieu est représenté s'enfuyant, la soutane rougie de sang. Voilà, à froid, le message définitif de Charlie : c'est Dieu le coupable, nous n'y sommes pour rien, l'islamisme n'y est pour rien, aucun homme n'y est pour rien. Même pas ceux qui ont appuyé sur la détente. L'assassin court toujours, on n'a pas pu arrêter Dieu.
L'esprit Charlie, je veux dire : ce que l'on a appelé ainsi au début de l'année était chez les manifestants et dans son premier jet, j'en suis témoin, un esprit de retour à la France ; fut-ce, comme dit l'hebdomadaire Marianne à la France qui rit, qui se moque, qui provoque. L'ironie voltairienne constitue une partie de notre patrimoine. Depuis Voltaire, les Français sont volontiers méchants. Si la méchanceté de Charlie Hebdo était faite d'ironie, on n'aurait qu'à supporter cette manifestation endémique du mauvais esprit national. Mais il n'y a pas la moindre ironie dans le dernier numéro de Charlie. Juste de l'idéologie, une idéologie que l'on ne peut même pas nommer « athée » et que je dirais volontiers, moyennant un néologisme, une idéologie « anti-thée » - anti-dieu si vous voulez. Plutôt que d'exercer leur ironie en se moquant de leurs bourreaux (ils savent maintenant ce qu'il peut en coûter) les dessinateurs de Charlie se moquent de Dieu : à court terme, c'est moins dangereux.
Pas le droit de ne pas rire
L'analyse de Riss dans son Éditorial va évidemment dans le même sens que le dessin. Il met en cause les « fanatiques abrutis par le Coran » mais il n'oublie pas de mentionner sur le même plan, les « culs-bénits venus d'autres religions » qui pourtant, jusqu'à plus ample informé, ne sont pour rien dans les meurtres du 7 janvier. Ce qu'il leur reproche ? Avoir souhaité la mort du journal au motif qu'il « ose rire du religieux ». Paradoxe de ces grands supporters de la liberté dans tous ses états, ils développent consciemment ou inconsciemment un véritable totalitarisme intellectuel. On n'a pas le droit d'être en désaccord avec le rire de Charlie. Ceux qui ne sont pas d'accord avec le dessin sont tous à mettre dans le même sac. Avec Riss, malgré la prétention de Charlie à regrouper tous les Français, on est revenu sans crier gare aux bouffeurs de curé du début du xxc siècle. Comme à l'époque, on est dans la concourite. La preuve, Riss ne se prive pas de reprendre une sentence de l'Évangile, en se déclarant, en tant qu'athée, encore plus évangélique que les chrétiens ; il déclare : « Les convictions des athées et des laïcs peuvent déplacer encore plus de montagnes que la foi des croyants ».
Ce n'est pas avec ce langage d'athée militant, de révolté professionnel, que l'on peut prétendre représenter la France dans le combat anti-terroriste. Laissés à eux-mêmes, les Charlies redeviennent ce qu'ils ont toujours été : des marginaux toujours prêts à fourguer leurs idées toutes faites, les mêmes depuis cinquante ans, et qui ont aujourd'hui plus de raisons que jamais de se cantonner à ce combat gauchiste de type adolescent, dans lequel se complaît aujourd'hui la rédaction du journal.
La manifestation monstre du 11 janvier 2015 s'était réunie pour manifester la force de la France en paix face au terrorisme. Las... Le slogan identitaire « Je suis Charlie » donne lieu - on le voit aujourd'hui - à une guerre idéologique, indigne des enjeux sociaux actuels et indigne de l'union de tous contre la terreur, qui serait plus que jamais nécessaire.
Alain Hasso monde&vie 13 janvier 2016
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Persécution anti-chrétienne et assassinat dans le camp de Grande-Synthe
Daniel Hamiche relaie cette information (source), que les grands médias se garderont bien de diffuser. Ce n'est malheureusement une surprise pour personne ici car on pouvait s'attendre à ce que des réfugiés chrétiens se fassent assassiner dans les camps de migrants en France, étant donné ce qu'on sait qu'ils subissent en Allemagne :
"Notre frère Daniel O. nous rapporte de terribles nouvelles de la situation des migrants dans nord de la France. Les chrétiens iraniens subissent des persécutions de la part des réfugiés musulmans. Deux pasteurs nous font part des conditions suivantes, au travers de deux courriels récents. Voici le premier courriel, d’un premier pasteur : « Nous avons fait, à la demande des migrants iraniens, une réunion spéciale cet après midi à l’Église. Ils étaient une vingtaine de jeunes hommes. Attentifs et ouverts, plusieurs ont répondu à l’appel et 3 d’entre eux souhaitent être baptisés en nous expliquant que ça n’était pas possible en Iran. Nous confirmons que les chrétiens sont malmenés sur le site de Grande-Synthe où la majorité des migrants est musulmane. Un jeune chrétien a eu le nez cassé, un autre a reçu 2 coups de couteau, et un autre encore après avoir été maltraité est introuvable. On a juste retrouvé quelques unes de ses affaires. Qu’est il devenu ? [Il a été retrouvé mort après l’envoi de ce mail ; il a été assassiné] […]
Voici le deuxième mail : « La situation des migrants chrétiens de Grande-Synthe est préoccupante et devient particulièrement critique. Nous avons dû prendre la décision, hier soir de loger une quinzaine d’entre eux, dans les locaux de l’Église. Car ils ont étés malmenés la nuit de lundi à mardi et plusieurs ont reçus des coups de couteaux… L’un d’eux a été tué la semaine passée aux abords du camp… Durant ces quinze derniers jours, plusieurs chrétiens de l’Église ont puisé sur leurs propres fonds pour les loger à l’hôtel ; mais cette solution ne peut être reconduite, (près de 800 € en moins de quinze jours ». C’est dans ce camp de Grande-Synthe (Dunkerque) que notre frère iranien a été assassiné pour sa foi. Je n’ai rien trouvé à ce sujet dans les médias. Ce sont des islamistes mafieux qui ont pris en otage le camp, négocient les passages en Angleterre et font même payer pour l’accès aux douches installées par la municipalité. Et dans ce camp on assassine en toute impunité les musulmans qui veulent bénéficier de la liberté de conscience et devenir chrétiens parce que, soi disant, le Coran l’interdit."
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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L'état d'urgence permanent : l'arme du gouvernement pour gérer l'effondrement économique