
Le noyau dur du pays légal se compose de deux élites :
- Le cœur du Système : l’élite financière.
- L’ossature du Régime : l’élite politique.
Pour électoralement conserver le pouvoir, l’élite politique contrôle le pays réel au travers d’un efficace appareil de quadrillage. Ses « clientèles » assurent la liaison avec le pays réel.
A l’ombre des députés, sénateurs, ministre, secrétaires d’État, vit tout un petit peuple de clients, conseillers généraux et municipaux, d’obligés de toutes sortes, sans lesquels le pays légal serait sans prise sur le pays réel. Là ruissellent sinécures et places dans les conseils d’administration : « Là, dira Maurras, voter, c’est manger. Voter, s’est s’assurer le vivre et le couvert. C’est donner au parti, à la petite organisation militante, le moyen de durer sur les feuilles d’émargement ». Là, dans les chapelles latérales de la grande église républicaine, réside l’estomac du pays légal. Ce n’est pas une classe, encore moins une élite, mais un vaste réseau de petites clientèles.