
Par Christian Franchet D’espèrey
Voici la quatrième et dernière rubrique extraite de l’éditorial de CHRISTIAN FRANCHET D’ESPÈREY, du n° 58 de la Nouvelle Revue Universelle, fondée par Jacques Bainville en 1920. Le thème vaut le détour : « Le nouvel âge du maurrassisme »…
Le dernier aspect du nouvel âge du maurrassisme, le plus vital sans doute, le plus nécessaire à son expansion, est l’effort qu’il fait sur lui-même pour exprimer l’essentiel de ce qui le constitue. Il s’agit, pour le maurrassisme, de circonscrire, dans l’accessoire, ce qui n’a plus lieu d’être ou peut nuire à son unique combat « pour une patrie, pour un roi, les plus beaux qu’on ait vu sous le ciel ». Pour désigner ce travail, nous avons retenu le beau mot italien d’aggiornamento, en associant au sens de « mise à jour » non pas l’idée naïve et rétrécie de « mise au goût du jour », mais celle de « mise au jour » de l’essentiel : une redécouverte par les maurrassiens de leur propre patrimoine, en même temps qu’un effort pour nettoyer le maurrassisme de toutes les interprétations abusives qui en ont été faites.