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France et politique française - Page 1822

  • Sommes-nous les alliés des Saoudiens ?

    6a00d8341c715453ef0240a484e9a4200c-320wi.jpgOn a pu constater, une fois encore ce 16 septembre, l'impact de l'approvisionnement en pétrole sur les anticipations des marchés financiers, sur les perspectives économiques, et bientôt sur la vie de tous les jours. En une seule journée l'or noir monte de 12 %, et même 19 % pour le baril de Brent de la mer du Nord.

    Le coût de l'essence à la pompe est certes tributaire, en France, au 2/3 environ, de la taxation étatique mais, comme le souligne le président de l’Union française des industries pétrolières "5 centimes, à supposer que ça reste à ce niveau, c’est tout à fait considérable. C’est peut-être ce qu’il y a de plus inquiétant pour les Français". Premières victimes : les classes moyennes, les ruraux, tous ceux que la carence des transports publics du monopole étatique contraint à utiliser l'automobile, etc.

    Or, l'attaque contre des installations saoudiennes, à vrai dire elle-même sans précédent, quoique de provenance partiellement non-élucidée, est assez clairement liée cependant à la guerre du Yémen. Ce conflit a ébranlé la situation en 3 jours depuis le 14 septembre

    Cette guerre du Yémen est en partie le reflet de l'atroce conflit millénaire interislamique, opposant de façon inexpiable sunnites et chiites. Elle représente aussi la première aventure militaire saoudienne depuis un siècle. Il est sans doute temps que les Occidentaux, c'est-à-dire les Européens comme les Américains, les Israéliens comme les Japonais, voire les Indiens, en prennent sérieusement la mesure et s'interrogent autant sur les acteurs et leurs motivations réelles que sur les stratégies de nos dirigeants.

    Face à cette montée des périls au Proche Orient, devons-nous nous comporter, en effet, en alliés de l'Arabie saoudite ?

    Ainsi, ce même 16 septembre, Zineb El Rhazoui, qu'on ne devrait plus avoir besoin de présenter, dénonçait, au nom des valeurs que nous entendons constamment invoquées par nos États, la venue en France du secrétaire général de la Ligue islamique mondiale Mohammed Abdelkarim Al-Issa.

    Celui-ci a été ministre saoudien de la Justice de 2009 à 2015, il est donc par définition impliqué dans les mesures répressives islamistes qui disqualifient ce pays.

    Les défenseurs des Droits de l'Homme, Zineb El Rhazoui en tête, demandent la libération de Raïf Badawi, écrivain saoudien créateur en 2008 du site Free Saudi Liberals sur lequel il militait pour les libertés en Arabie saoudite. Depuis juin 2012, accusé d'apostasie et d'insulte à l'islam, il est emprisonné à la prison centrale de Dahaban. Il a été condamné à 1 000 coups de fouet et 10 années de prison. Son avocat Waleed Abu al-Khair est lui aussi emprisonné. L'application de la sentence de flagellation a débuté le 9 janvier 2015. Elle a vainement suscité les protestations de plusieurs gouvernements puis de l'ONU.

    La Ligue islamique mondiale a été fondée en 1962 à La Mecque par le prince Fayçal d'Arabie saoudite avec le concours de représentants de 22 pays.

    En 2016, Mohammad Abdelkarim Al-Issa, qui est âgé aujourd'hui de 54 ans a succédé à Abdallah Ben Abdel Mohsen At-Turki, personnage sans doute plus "religieux" atteint par la limite d'âge. Comme nouveau Secrétaire Général de la Ligue Islamique, il l'a sérieusement prise en main.

    En 2017, le Pape a cru bon de le recevoir, et de lui permettre de diffuser en cette occasion ses paroles mensongères et sirupeuses selon lesquelles, "la sensibilisation et la dissémination du vrai message de l’islam dans le monde, qui est un message de paix, d’amour et de respect, et notamment le respect, par les musulmans, des lois et des institutions des pays et territoires où ils vivent". Respect des lois de notre pays que nous pouvons mesurer chaque jour…

    En 2018, c'est le quotidien Le Monde[1], qui lui donne complaisamment l'occasion de débiter ses sornettes et d'appeler à "lutter contre les mouvances qui ont instrumentalisé l’islam et aussi contre l’islamophobie, [tiens tiens] qui, osait-il soutenir, a beaucoup servi à des mouvements terroristes".

    Nous ne devons pas nous laisser prendre à cette rhétorique.

    En 1828, Chateaubriand, soutenant la cause des Grecs en lutte contre l'oppression ottomane pouvait dire, de la Turquie d'alors : "Un peuple dont l’ordre social est fondé sur l’esclavage et la polygamie est un peuple qu’il faut renvoyer aux steppes des Mongols, ( ...) En principe de grande civilisation, l’espèce humaine ne peut que gagner à la destruction de l’Empire ottoman."

    Ce questionnement me semble très actuel, nonobstant le peu de sympathie que nous inspire, par ailleurs, depuis 40 ans, le régime des mollahs en Iran.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] Édition du 4 mai 2018

    Découvrir les livres sur l'islam du P. Lammens

    https://www.insolent.fr/2019/09/sommes-nous-les-allies-des-saoudiens-.html

  • Quand des parlementaires votent des lois illégitimes, celles-ci restent illégitimes

    Quand des parlementaires votent des lois illégitimes, celles-ci restent illégitimes

    Nicolas Tardy-Joubert, conseiller régional du Parti chrétien-démocrate (PCD) d’Île-de-France, écrit dans Valeurs Actuelles :

    […] Protéger la nature est vital. La cohérence devrait conduire à protéger d’abord et avant tout le droit naturel et la vie humaine. Or, les partisans de ce projet de loi, se prétendant parfois écologistes, se rendent en réalité responsables de très nombreuses transgressions. Ils acceptent la manipulation du vivant qui existe avec la PMA pour les couples infertiles (en éliminant les embryons surnuméraires) et la sélection eugénique (en éliminant ceux porteurs de handicap). Ils soutiennent la théorie du genre et toutes ses dérives. Ils acceptent l’idée de pouvoir avoir deux pères ou deux mères, ce qui est naturellement impossible. Cette écologie-là est une imposture.

    Du côté du Gouvernement, le mépris et le mensonge règnent en maître. Lors des Etat Généraux de la Bioéthique, une large majorité des personnes s’est exprimée contre l’extension de la PMA (+80 %) et contre l’extension de la recherche sur les embryons (88 %). Comment la majorité présidentielle imagine-t-elle piétiner une telle consultation populaire ? […]

    Aimer et protéger la nature, c’est respecter la vie et le droit naturel. Comme véritables défenseurs de la nature, nous voulons respecter la vie humaine qui démarre dès la rencontre des gamètes. Nous voulons protéger l’altérité et la complémentarité, socle de la famille naturelle. Il est urgent d’interdire l’utilisation d’un embryon comme simple matériau de laboratoire, ou encore empêcher la création de chimères qui mixe cellules humaines et animales. Si la science nous permet de progresser et de faire reculer les maladies, l’Homme doit assurer que son application reste conforme à la nature qui est universelle. Il doit mettre en place tous les garde-fous indispensables.  Ce qui était mal et immoral hier, ne peut devenir bien et acceptable aujourd’hui. La vérité est permanente, la nature de l’Homme n’est pas fluctuante.

    Nos responsables politiques devraient s’affranchir de la dictature des lobbies destructeurs. Quand des parlementaires votent des lois illégitimes, celles-ci restent illégitimes. A titre d’exemple, la loi Taubira, qui nous entraîne vers la PMA sans père, puis inéluctablement vers les mères porteuses (GPA) et la marchandisation du corps humain, est intrinsèquement néfaste. Elle doit être courageusement combattue et abrogée. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/quand-des-parlementaires-votent-des-lois-illegitimes-celles-ci-restent-illegitimes/

  • Le faux virage migratoire d’Emmanuel Macron – Journal du mardi 17 septembre 2019

     

    Le faux virage migratoire d’Emmanuel Macron

    De la com’, encore de la com’ et toujours de la com’. Lundi, devant un auditoire acquis à sa cause, Emmanuel Macron a affirmé vouloir faire de l’immigration une des priorités de l’acte II de son quinquennat. Une offensive de façade avec en arrière plan les prochaines échéances électorales.

    Les Jeunes du Rassemblement National mobilisés

    Génération Nation repart sur les chapeaux de roue. Alors que Marine Le Pen faisait sa rentrée politique à Fréjus, les jeunes du mouvement se réunissaient également pour préparer les prochaines échéances.

    Législatives israélienne : une élection dans un Proche-Orient en pleine ébullition

    Jour d’élection en Israël… alors que le Proche-Orient connaît une période particulièrement agitée, l’Etat hébreux doit se doter d’une nouvelle majorité et surtout d’une nouvelle coalition.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/le-faux-virage-migratoire-demmanuel-macron-journal-du-mardi-17-septembre-2019

  • Censures en série sur les réseaux sociaux

    Pendant une dizaine d’années, les réseaux sociaux ont joué le rôle de contre-poids aux médias de grand chemin et nombre de médias alternatifs se sont développés. Les médias dominants ont réagi en développant leurs versions digitales et en développant une campagne « anti fakenews », véritable rideau de fumée pour camoufler leurs insuffisances et surtout avant-garde des nouvelles censures. Tous les réseaux sociaux sont maintenant affectés et ce n’est qu’un début.

    Facebook en tête

    Quel responsable de site internet n’a pas reçu un jour un charmant message libellé comme suit : « Votre publication va à l’encontre de nos standards de la communauté. Ces standards sont appliqués à l’échelle mondiale et contribuent à faire de Facebook un lieu sûr et accueillant (sic) ». Standards de la communauté, quid ? Réponse, le bon vouloir d’un des trente mille (vous avez bien lu 30000) modérateurs de Facebook ou celui de son superviseur ou du chef du superviseur ou du chef du chef en l’espèce pour la France l’ex Sarko boy Laurent Solly, ex directeur général de TF1, ancien directeur adjoint de la campagne de Sarkozy en 2007, immortel pour sa déclaration (rappelée par Le Point) « La réalité n’a aucune importance, il n’y a que la perception qui compte » (Les Médias en servitude, Polemia ed). Le camarade Solly et ses employés ont le coup de ciseau facile comme quelques exemples tout frais de l’été 2019 le démontrent.

    Votre Observatoire a été victime du zèle des employés de Laurent Solly. Résumons : nous publions le 6 juillet 2019 une tribune libre de lecteur sur Alain Duhamel ; le 22 juillet, Facebook supprime tous les partages vers l’article et les rétablit 8 jours plus tard, le tout sans explications. Entretemps le site subit une attaque qui le paralyse pendant 17 heures, sans plus de dommages. Un blogueur d’Agoravox qui avait relayé l’affaire le 1er août est à son tour victime de la censure de Facebook le 24 août et il lui est impossible de partager son article sur le réseau social. Simple avertissement ?

    Mais nous ne sommes pas les seuls. Le quotidien Présent a été exposé par deux fois, directement et à travers un de ses collaborateurs. Les militants de Génération identitaire (voir notre revue de presse sur le sujet ici) ont été condamnés à de lourdes peines de prison suite à leur action intitulée « Defend Europe » dans les Alpes en mai 2018. Sans compter la privation de leurs droits civiques et même familiaux pour cinq ans. Ils iront en appel. Le 17 juillet Présent fait sa Une sur le sujet en manifestant son indignation pour une action menée sans violences ni déprédations. Que pensez-vous qu’il arriva ? Deux jours plus tard le réseau social supprime les liens vers l’article. Sans être certain qu’il y ait une relation entre les faits, deux semaines plus tard le compte Facebook de David Miège un des dessinateurs de Présent est carrément supprimé. Les demandes d’explication sont suivies d’une réponse administrative et la plainte classée sans suite. Une catastrophe pour un artiste qui perd un accès numérique à des centaines de ces dessins. Il a recréé un compte mais le mal est fait. De manière plus récréative Facebook a censuré la couverture du numéro de septembre du mensuel Causeur d’Élisabeth Lévy. La couverture représentait une évolution amusante de l’homme de Néanderthal à l’homo festivus sur sa trottinette, en passant par un homo sapiens in naturalibus, donc tout nu. L’employé de Laurent Solly a été choqué par une représentation « de parties nues »…

    La gauche radicale n’est pas épargnée. Un article très documenté de Médiapart fin août 2019 signale que de nombreux sites d’extrême gauche (Lille insurgée, Bretagne noire, Cerveaux non disponibles, etc) sont victimes des changements d’algorithme et perdent de très nombreux lecteurs. Tout se passe comme si le nouveau pouvoir macronien et ses amis californiens avaient décidé de couper toute diffusion de pensée non conforme pouvant s’exercer à leurs dépens.

    Pour lire la suite, c’est ici !

    https://fr.novopress.info/

  • Faux numéros de Sécu : une fraude évaluée entre 117 et 139 millions d’euros

    […] La fraude associée à des « faux numéros de sécurité sociale » attribués à des personnes nées à l’étranger représenterait entre 117 et 138,6 millions d’euros, selon une estimation publiée par la commission des Affaires sociales du Sénat, loin des « milliards » qui ont pu être lancés dans le débat public. La fraude à l’immatriculation repose sur une usurpation d’identité et la présentation de faux documents.

    Le rapporteur général de la commission des Affaires sociales, Jean-Marie Vanlerenberghe (centriste), qui a publié en juin un rapport sur le sujet, « a obtenu de nouvelles données permettant de mieux en mesurer l’ampleur », a indiqué la commission lundi dans un communiqué. De nouveaux travaux ont ainsi été réalisés conjointement par la direction centrale de la police aux frontières (DCPAF) et le service administratif national d’immatriculation des assurés (Sandia), en charge de l’immatriculation des personnes nées hors de France. […]

    Sud Ouest

    https://www.fdesouche.com/1262291-faux-numeros-de-secu-une-fraude-evaluee-entre-117-et-139-millions-deuros

     

  • Nos enfants ne savent plus écrire : il paraît que ça leur fait mal aux doigts !

    school-desk-1670830_640.jpg

    D’accord, c’est un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, mais bon, ça n’est pas non plus la Préhistoire. Quoique…

    Il y a très très longtemps, donc, lorsque j’étais au CP, nous avions des cahiers dont les pages étaient tracées de deux lignes. Juste pour nous apprendre à écrire. Avec un porte-plume, qui plus est, qu’on trempait dans un encrier de porcelaine blanche. Et gare aux ratures quand ça accrochait : Madame Besnard (c’était ma maîtresse) déchirait la page. Et maman aussi, si jamais, le soir à la maison, on faisait « des cochonneries » sur le cahier. Et zou ! refais-moi ça proprement !

    Ce préambule pour vous expliquer la surprise du matin : « Mais pourquoi nos enfants écrivent-ils si mal ? », interroge Le Parisien. Une question qui vient après d’autres qui me taraudent tout autant, ceci expliquant en partie cela :

    1) Pourquoi les enfants se tiennent-ils si mal ?

    2) Pourquoi n’y a-t-il personne pour rectifier positions et postures qui, fatalement, vont entraîner des problèmes de scoliose, lordose et autres fantaisies d’un squelette avachi ?

    J’en reviens à Madame Besnard et ses collègues de l’époque : toutes passaient dans les rangs, donnant un petit coup de la main sur le dos ou l’épaule : « Tiens-toi droit ! », « redresse-toi ! », « ne te couche pas sur ton pupitre ! » Vous me direz que, dans un temps où l’on n’ose plus demander aux gamins de quitter la casquette et la capuche quand ils sont en classe, il paraît difficile de vouloir les redresser…

    « Il n’y a pas que les fautes d’orthographe qui s’invitent de plus en plus dans les classeurs. Il y a aussi des pattes de mouche, des mots gribouillés, des majuscules “à l’ancienne” massacrées, des minuscules illisibles, des carreaux dépassés, des lignes droites non respectées », nous dit le quotidien. Et pas seulement chez les plus petits, bien sûr, car si « les jeunes n’ont jamais autant fabriqué de mots » sur leurs smartphones (et quels mots !), « jamais aussi, ils n’ont écrit aussi mal quand il s’agit de coucher des paragraphes sur du papier ».

    La faute à qui ? À l’air du temps, c’est évident, et, pour commencer, la faute à l’école qui ne juge plus utile (possible ?) d’enseigner la graphie aux enfants. Et puis ils souffrent, ces pauvres chéris : « C’est une catastrophe, on ne peut pas leur faire écrire plus de trois ou quatre lignes. C’est pénible pour leurs doigts, car le geste ne fait plus partie de la routine », se désespère le proviseur-adjoint dans un lycée de Seine-Saint-Denis.

    « Dans les années 1960, un instituteur de CP y consacrait dix heures hebdomadaires. Aujourd’hui, si on arrive à deux heures, c’est la fête ! », ajoute une dame qui a exercé ce beau métier pendant vingt ans avant de se reconvertir dans une nouvelle profession appelée à un bel avenir : graphopédagogue.

    C’est formidable, non ? En effet, comme la méthode globale et les inepties y afférentes ont entraîné l’explosion des orthophonistes pour tenter de réparer les dégâts, l’abandon de l’apprentissage de l’écriture voit maintenant fleurir les graphopédagogues. Coût de la « rééducation » : de 45 à 60 euros la séance d’une heure.

    Et les professeurs des écoles, qu’en disent-ils ? Ils se plaignent. Des enfants, bien sûr, mais aussi du fait qu’ils « ont été de moins en moins initiés à l’enseignement des “gestes” ». Ainsi, un instit’ de Toulouse qui déplore : « On ne m’a jamais appris à tracer les lettres. On est jeté dans la fosse aux lions, pour ça comme pour tout le reste d’ailleurs ! » Pauvre petit bonhomme qui ne sait pas tenir un crayon. Besoin d’un soutien psy, peut-être ?

    Comme me le faisait remarquer, ce matin, un ami : après la mise en place de cours obligatoires au respect de l’environnement, il semble qu’il soit maintenant indispensable d’initier les profs à l’écriture, alors « à quand les cours de maîtrise de la marche à pied, du lever de fourchette et du déroulé de PQ ? »

    Marie Delarue

    https://www.bvoltaire.fr/nos-enfants-ne-savent-plus-ecrire-il-parait-que-ca-leur-fait-mal-aux-doigts/

  • Marine Le Pen votera contre la loi de bioéthique

    Marine Le Pen votera contre la loi de bioéthique

    Déclaration de ce matin :

    Marine Le Pen
    @MLP_officiel

    <img class="Emoji Emoji--forText" title="Caméscope" draggable="false" src="https://abs.twimg.com/emoji/v2/72x72/1f4f9.png" alt="

  • Absurdité du régime universel

    6a00d8341c715453ef0240a4d2570e200b-320wi.jpgDeux journées de grèves et manifestations sectorielles ont sérieusement mis en cause la furie réformante du pouvoir exécutif.

    Impactant de façons d'ailleurs fort diverses le reste des activités du pays, la protestation aura mobilisé

    • ce 13 septembre l'ensemble de la RATP, relevant d'un régime "spécial" c'est-à-dire subventionné,
    • et ce 16 septembre dans toute une série de métiers, eux-mêmes astreints à des régimes dits "autonomes", c'est-à-dire corporatistes, relativement excédentaires et subventionneurs.

    On devrait, on pourrait espérer après ces deux jours que l'opinion publique, voire les radioteurs, spiqueurs et autres transcripteurs des dépêches d'agence, qui ne connaissent en général rien au sujet, en découvre au moins certaines facettes.

    De la gêne ainsi occasionnée pour les usagers, aggravée en Île de France par un arrêt de travail sur certaines lignes, répercutée par des centaines de kilomètres de bouchons pour les automobilistes ce vendredi noir, il peut donc sortir un bien pour la conscience sociale, tout en alourdissant le recul du prestige gouvernemental.

    Dans une tribune libre publiée par Le Monde, Bruno Blanquer soulignait déjà en août combien l'irritation grandissait dans les professions libérales, c'est-à-dire pour les couches supposées favorables aux réformes, telles que vaguement esquissées en 2017 dans le cadre de cette lamentable campagne présidentielle. À cette époque on ne pouvait pas deviner que le pilotage consensuel d'une réforme aussi décisive serait confié à une nullité chiraquienne aussi notoire. "Le rapport Delevoye sur les retraites, allait-on en effet bientôt apprendre, ne prend pas en considération les particularités de la profession d’avocat"[1].

    L'auteur de cet implacable réquisitoire se présente lui-même comme avocat au barreau de Narbonne, comme ancien bâtonnier et vice-président de la Conférence des bâtonniers de France et d’outre-mer. Au-delà du texte lui-même, chacun des détails de cette carte de visite compte et devrait nous faire comprendre combien chaque situation professionnelle, chaque cas individuel, chaque enracinement local, relève d'un traitement particulier.

    Rappelons également, au besoin, combien c'est une opération de bonneteau qui s'est déroulée depuis deux ans. Au soir des deux élections, celle d'un chef de l'État gagné dans une pochette-surprise et celle d'une majorité législative fabriquée dans la foulée elle consiste, depuis plusieurs mois à imposer des projets socialistes sur la base de réformes promises pour libérales.

    Plus ces protestations se développeront, plus la cacophonie qui en résultera se révélera salutaire.

    On redécouvrira enfin que ce qu'on appelle la retraite se définit d'abord comme une question d'épargne, individuelle et familiale, que les systèmes de pensions corporatives ou sociales ne doivent, et ne peuvent, s'y substituer que d'une manière subsidiaire, certainement pas collectiviste. Comprendre cela supposerait, certes, que la destruction mentale imposée aux Français, population de pointe dans ce que Salvador Dali appelait à juste titre une "entreprise de crétinisation universelle", prenne fin.

    Travaillons-y chers amis lecteurs.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    [1] Cf. sur le site du Monde, en ligne le 9 août

    https://www.insolent.fr/2019/09/absurdite-du-regime-universel.html

  • Quand dix milliardaires détiennent et contrôlent les médias français

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    Par Michel Garroté  : Cela ne dérange apparemment personne que dix milliardaires détiennent – et donc contrôlent – les médias français, ou tout au moins une très grande partie de ces médias. Et cela ne dérange apparemment personne que la très grande majorité de ces médias racontent tous la même chose ; y compris, sur leurs sites Internet, où l’on trouve, jour après jour, les mêmes salades à propos des mêmes personnalités et des mêmes sujets.

    Les folies de Mister Trump ; la malédiction du Brexit ; le merveilleux look de Madame Macron (et la méchanceté des Brésiliens qui osent faire de l’humour à son égard) ; la mort lente, mais définitive (définitive, bien évidemment) de l’Amazonie, patrimoine universel de la verte humanité (patrimoine détruit au lance-flamme par de méchants Brésiliens, encore eux) ; les exploits de Super-Greta ; le racisme de vilains blancs contre d’innocentes victimes non-blanches ; le populisme qui va finir par plonger la planète entière dans une effroyable guerre (mondiale, bien évidemment).

    A ce propos, l’essayiste français Arnaud Raffard de Brienne écrit notamment [extraits adaptés ; cf. source en bas de page] : Même si l’on peut légitimement s’interroger sur le bienfondé de telles fortunes aussi rapidement acquises, forcément au détriment des salariés de ces groupes industriels et financiers mais aussi de leurs fournisseurs trop chichement rémunérés et de leurs clients auxquels il est sans doute vendu trop cher, on ne peut que s’interroger sur l’engouement de ces milliardaires pour les entreprises de presse dont la rentabilité s’avère pourtant de plus en plus problématique.

    Qu’une dizaine parmi ceux-ci, Bouygues, Xavier Niel, Dassault, Bernard Arnault, Bolloré, feu-Pierre Bergé, Patrick Drahi, François Pinault, Matthieu Pigasse et Lagardère détiennent la quasi-totalité des médias devrait quand même éveiller les soupçons des plus placides de nos contemporains. En effet, selon l’adage connu, “qui tient la presse tient l’opinion”, et, dans ces circonstances, comment oser évoquer encore une liberté de presse et d’opinion lorsque l’ensemble des titres appartiennent à une caste microcosmique et pour le moins endogamique ?

    Bernard Arnault, propriétaire, entre autres, des titres Les Échos, Le Parisien et Aujourd’hui en France, s’était fait la main, avec La Tribune, Investir, l’Expansion. Sa fille, Delphine Arnault, partage la vie de Xavier Niel, l’un des propriétaires du quotidien de gauche Le Monde, accessoirement milliardaire lui aussi et 18ème fortune française.

    Daniel Kretinsky, quant à lui, est entré au capital du Monde en octobre 2018 à la faveur d’une alliance avec Matthieu Pigasse ; Kretinsky a investi dans plusieurs médias français l’an dernier : les magazines Marianne, Elle, Version Femina, Art & Décoration, Télé 7 Jours, France Dimanche, Ici Paris et Public.

    Avant de créer Free, Xavier Niel, géant d’Internet, avait bâti sa fortune dans la pornographie, notamment le Minitel rose, et, la création, de peep-shows et de sex-shops. Digne fille de son père, sa moitié, Delphine Arnault, cumule les fonctions les plus valorisantes au sein du groupe, dont celle de membre du conseil d’administration de LVMH. Cerise sur le gâteau, elle appartient aussi au puissant club Le Siècle, créé en 1944 par Georges Bérard-Quélin, membre du Grand Orient de France.

    Pour mieux appréhender l’idée que se font ces milliardaires de la liberté de la presse, il suffit juste de citer Xavier Niel, co-propriétaire du Monde, qui avait publiquement avoué que « quand les journalistes m’emmerdent, je prends une participation dans leur canard et après ils me foutent la paix ». Un style mais aussi tout un programme.

    Quant à son beau-père, Bernard Arnault, il avait, fin 2017, retiré toute publicité au Monde dont un article le concernant lui avait déplu, soit un manque à gagner de 600’000 euros pour le quotidien dit « de référence ». On imagine l’ambiance des fêtes de famille qui s’ensuivirent.

    On imagine surtout les enjeux d’influence et de formatage des esprits des citoyens-consommateurs que permet pareille concentration de la presse dans les mains des magnats de l’économie et de la finance, ajoute Arnaud Raffard de Brienne [fin des extraits adaptés ; cf. source en bas de page].

    Adaptation de Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 12.9.2019

    Source : https://www.noussommespartout.fr/bernard-arnault-un-francais-deuxieme-fortune-mondiale/tour-dhorizon/

    Cet article est initialement paru sur le site Présent dans la rubrique réservée aux abonnés.

    https://www.alterinfo.ch/2019/09/12/quand-dix-milliardaires-detiennent-et-controlent-les-medias-francais/

  • L’équipe de la campagne électorale d’Emmanuel Macron (fin)

    quatre2-a530b.jpgPas de pitié ! Dans les glorieux combats de Ramzi Khiroun, lequel mérite assurément la légion d’honneur, il y a des dégâts collatéraux. Comme disent les ordures : « On ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs ». Et l’omelette est belle : Richard Gasquet s’en tire bien. Il est condamné à deux mois et demi de suspension et peut donc reprendre immédiatement. Tout le monde a avalé le canular. Sa version a été jugée probable. Le soir même sur le plateau de France 2, sous le coup de l’émotion Richard déclare : « Je veux remercier les proches qui ont été avec moi. Je veux remercier Arnaud Lagardère, Ramzi Khiroun… »

    Le con ! Il n’a pas compris que Ramzi Khiroun ne veut pas qu’on parle de lui.

    Passons maintenant au troisième larron. Celui qui est envoyé par Patrick Drahi. Il s’appelle Bernard Mourad. Nous avons déjà parlé de lui dans l'article "Le Président des milliardaires". En 2008, alors qu’il travaillait chez Stanley Morgan, il avait reçu Emmanuel Macron pour un entretien d’embauche qui s’était transformé en un entretien amical d’une heure et demie. Il lui avait conseillé d’aller plutôt chez Rothschild où il aurait plus de chance d’être « propulsé très haut très vite » plutôt que chez Stanley Morgan où il devrait gravir un à un les échelons.

    Bernard Mourad travaillait pour la banque américaine Stanley Morgan depuis 2000 mais il était d’abord basé à Londres. Il est arrivé en France en 2006 pour rejoindre son épouse Stéphanie Ferran qui travaillait alors dans le conseil en stratégie chez A. T. Kearney. Elle est, tout comme lui, diplômée Sciences-Po et HEC. Elle travaille maintenant dans le groupe Lagardère ou plus précisément chez « Lagardère publishing » autrement dit le groupe Hachette. Nous sommes là dans un tout petit monde étroitement interconnecté. Elle a rejoint « Hachette Livre » en tant que Directrice du développement commercial et membre du « Comité Exécutif France » en octobre 2017. Elle est considérée comme la n°2 du groupe Hachette.

    Chez Stanley Morgan, Bernard Mourad est considéré comme spécialiste du secteur des médias et des télécoms. Il est réputé proche des entrepreneurs milliardaires de ce secteur Xavier Niel et Patrick Drahi. Il fait partie de leur clan et il a aidé son ami Emmanuel Macron à s’insérer dans le clan quand celui-ci a favorisé l’acquisition de SFR par Patrick Drahi. Nous avons raconté cela dans un autre article intitulé « Un magistral coup tordu ». Les deux amis sont très liés —nous avons vu qu’ils échangent des mots doux : « mon lapin », « forza » — et ils se ressemblent beaucoup avec toutefois quelques petites différences. Bernard Mourad a autant de verni qu’Emmanuel Macron mais il est plus consistant sous le verni. Il n’a pas de lacunes en mathématiques, il sait que la Guyane n’est pas une île et il a effectivement écrit deux livres. C’est un point sur lequel il n’a pas besoin de bluffer pour en mettre plein la vue à ses copains. C’est une singulière différence avec Emmanuel Macron. Voici ce que raconte Jean-Baptiste Froment qui était avec lui en classe prépa à Henri IV.

    « Macron donnait un peu le sentiment que sa vie, ou une partie de sa vie, était ailleurs ce qui, quand on est en classe prépa, notamment à Henri IV, est quelque chose de très baroque, enfin qui n’a pas beaucoup de sens parce qu’on est censé travailler à 100% du temps. Moi, il m’expliquait qu’il était en train d’écrire un grand roman. Donc, quand même, écrire un roman ça prend un peu du temps. (…) C’était un grand roman qui avait lieu en Amérique du Sud. C’était ce qu’on appelle un roman picaresque : l’époque du XVIIème siècle, la conquête espagnole. Il y avait des histoires d’indiens d’Amérique du Sud… Je ne sais pas des Mayas, des Incas. Voilà, on n’était pas dans un petit récit d’autofiction du quartier latin. C’était un truc avec un peu du souffle à l’ancienne. »

    Si Bernard Mourad est moins mythomane, les deux compères ont cependant manifestement le même état d’esprit. Ils sont imprégnés des idées de l’ultra-libéralisme et sont donc entièrement au service des plus riches qu’ils considèrent comme des modèles. Les livres qu’il a écrits sont dans le droit fil de cette idéologie. « Les actifs corporels » est un livre de fiction où il imagine que même les individus peuvent être cottés en bourse et l’autre livre s’appelle tout simplement « Libre échange ». Evidemment, dans les deux cas, les titres ont un double sens.

    Bernard Mourad sera donc dans tous les coups tordus d’Emmanuel Macron. Il est d’ailleurs avec lui quand celui-ci offre sur un plateau à General Electric le fleuron de notre industrie : la branche industrielle d’Alsthom. Morgan Stanley est une des trois banques qui a opéré lors de la cession et c’est précisément Bernard Mourad qui était chargé des fusions-acquisitions à ce moment-là.

    Il n’est donc pas étonnant que ce soit à lui qu’Emmanuel Macron ait confié le dépeçage et la vente d’ADP. Entre temps Bernard Mourad a quitté Stanley Morgan. Il a ensuite été exclusivement au service de Patrick Drahi en prenant la présidence de son groupe de médias « Altice Média Group ». Il a plus tard rejoint Bank of America-Merrill Lynch une autre banque qui avait opéré lors de la cession de la branche industrie d’Alstom à Général Electric.

    Au moment de la campagne présidentielle, il est encore chez Patrick Drahi. Officiellement, c’est en octobre 2016 qu’il quitte ses fonctions chez Altice Média Group pour rejoindre l’équipe de campagne comme « conseiller spécial ».

    Passons maintenant au quatrième larron qui est d’ailleurs une larronne : la fameuse Michèle Marchand alias « Mimi » envoyée par Xavier Niel. Ils se connaissent de longue date car ils ont été défendus par la même avocate quand ils ont fait tous les deux un séjour en prison.

    Nous trouvons dans la presse une abondante littérature sur cette « Mimi » présentée, le plus souvent avec complaisance, comme un personnage de roman. Des articles lui ont été consacrés dans Le Monde, L’Obs, Le Point, Vanity Fair. Un article a été écrit pour Egalité & Réconciliation et un livre, intitulé « Mimi », a été écrit par Jean-Michel Décugis, Pauline Guena et Marc Leplongeon. Cette « Mimi » est une fieffée crapule et nous éviterons d’en parler avec affabilité mais il est toujours difficile de ne pas tomber dans le piège des films sur la mafia qui donnent une image assez sympathique des plus grands voyous. La réussite fascine, même quand elle se fait au prix des pires procédés. « Mimi » a trempé dans le trafic de drogue. Elle a été prise les deux mains sur le volant d’un camion contenant 500 kg de haschisch. Elle a fréquenté à la fois les truands et les flics confirmant ainsi à sa façon qu’il s’agit du même milieu. Faut-il s’étonner que de ce milieu sortent les crapules qui appuient les coups fourrés des milliardaires et, par la même occasion, le Président de la République ? Voici un extrait du numéro 45 (avril 2017) d’un article de Vanity Fair :

    « Deux de ses anciens maris ont séjourné derrière les barreaux, l’un est tombé pour un casse qui fit la « une » des journaux avant de l’emporter elle aussi. Les enquêteurs avaient ratissé large en espérant la faire parler. Deux ans de prison. C’est le traumatisme de sa vie, celui qu’elle voudrait à jamais effacer et dont elle est sortie relaxée en 1990. Puis ce fut l’époque des boîtes lesbiennes qu’elle monte avec une amie d’enfance, le Memories, porte Maillot, puis le Cirque, rue de Ponthieu, où les garçons s’invitent une fois par semaine. Mimi s’impose dans le monde de la nuit. Les petites frappes, elle les dresse : « La taule, je l’ai faite comme vous, dit-elle. Les coups de canif, je peux les donner comme vous. » Un soir, un policier des RG, Jean-François, en filature dans son club pour une histoire d’arnaque à la carte bancaire, tombe sous le charme. Autre vie, autre monde qui se superpose. Michèle Marchand excelle dans le mélange des genres. Nuit et jour, elle tisse sa toile à tous les étages, des petites mains du show-biz aux vedettes, des voyous aux flics en passant par tous les mécanos et les avocats de Paris. »

    Pour donner une idée de son pouvoir voici maintenant un petit extrait du livre « Mimi » de Jean-Michel Décugis, Pauline Guena et Marc Leplongeon.

    « Le 7 octobre 2015, lors d’un procès à huis clos devant le tribunal correctionnel de Paris, Jérémie Ladreit de Lacharrière, trente-huit ans, est condamné à trente mois de prison avec sursis pour avoir diffusé des images pornographiques d’enfants sur Internet. Il est en récidive légale après une première condamnation définitive en 2008 pour des faits identiques. »

    Vous trouverez sur ce sujet sur YouTube une vidéo intitulée  : « Michèle "Mimi" Marchand aurait étouffé une affaire de pédo-pornographie impliquant du gratin ». Le père de Jérémie, Marc Ladreit de Lacharrière, est un milliardaire très connu (voir la Wikipédia) et il tient à ce que l’affaire ne soit pas publiée dans la presse. Il lui a suffi pour cela de charger « Mimi » de la mission et personne n’a entendu parler de la condamnation. Celle-ci étant intervenue à la suite d’un procès à huis clos, autant dire que l’affaire a été étouffée. Merci « Mimi » ! Essayons d’imaginer de quels moyens elle dispose pour pouvoir ainsi tenir à sa guise toute la presse. Serait-elle aussi puissante que l’était François Mitterrand qui pouvait interdire aux journaux de parler de Mazarine alors que les salles de rédaction étaient parfaitement informées ? Sans doute. Cependant, tout finit par ce savoir : Mazarine, Jérémie… Mimi possède « Bestimage » une agence photographique spécialisée dans la presse people, les célébrités et l’événementiel. A la demande, elle peut fournir des images valorisantes de personnalités du showbiz ou de la politique. Elle envoie les photographes à son service faire les clichés. Elle a 25 employés dans son entreprise et autant de pigistes photographes. Elle peut aussi sortir les clichés qu’elle a en archive. Elle possède probablement aussi des images que les mêmes personnalités ne tiennent pas à voir circuler. Elle pèse donc à la source de l’information mais elle pèse aussi au moment de l’édition. Toute la presse people recourt à ses services : Paris Match, Gala, Voici, Closer, Ici Paris, Télé 7 jours... Autant dire que ces titres ont besoin d’elle pour vivre. Elle connait bien évidemment tous les subterfuges du métier alors que le consommateur s’y perd. Il est parfois difficile de différencier un travail de paparazzi et une fausse paparazzade. Dans le deuxième cas, des photos qui semblent être prises à l’improviste sont en fait réalisées dans une séquence organisée avec éventuellement des mises en scène. Ainsi, le reportage pour « Paris Match » du couple Macron sur une plage avec Emmanuel en short et Brigitte en maillot hawaïen était une fausse paparazzade. Le but était de les aider à assumer leur différence d’âge en valorisant Brigitte. Comme quoi, la communication réclame une réelle compétence. Pour contrer une rumeur, il faut assumer son existence et l’affronter. La pire des choses est de la laisser se répandre sans réagir. Il est certain par exemple que Giscard d’Estaing a eu tort de ne pas affronter la rumeur sur l’affaire des diamants de Bokassa. Il n’avait pas de bons conseillers en communication. C’est d’ailleurs pour contrer une rumeur sur une éventuelle homosexualité d’Emmanuel Macron que Xavier Niel a conseillé à Brigitte de consulter « Mimi ». Il a organisé, comme il en a l’habitude en pareil cas, un petit goûter entre eux dans sa villa rose. « Mimi » avait vérifié que les journalistes n’avaient rien de sérieux à présenter à ce sujet. On ne sait jamais. Des photos peuvent être interprétées de différentes manières. Fort heureusement, les photos prises à Saint-Martin aux Antilles, où Emmanuel macron est avec un jeune homme torse nu n’existaient pas à l’époque. Pas plus que les photos prises lors de la fête de la musique à l’Elysée. « Mimi » lui a conseillé d’affronter la rumeur. Il s’exécute lors d’un meeting à Bobino. Il déclare notamment au micro :

    «  Pour mettre les pieds dans le plat, si dans les dîners en ville, si dans les boucles de mails, on vous dit que j’ai une double vie avec Mathieu Gallet ou qui que ce soit d’autre, c’est mon hologramme qui m’a soudain échappé mais ça ne peut pas être moi ! »

    C’était sans doute un bon conseil. « Mimi » est ainsi capable de faire et défaire bien des réputations. Avec les mêmes faits, elle peut par exemple exposer une liaison amoureuse comme une sombre affaire de pédophilie ou à l’inverse la sublimer comme une relation affective qui a survécu à bien des dénigrements. Elle pourra tout autant faire passer pour un homosexuel un pur hétéro ou à l’inverse éviter à un homosexuel d’être reconnu comme tel si elle juge que cela nuirait à son image. Elle peut amplifier à souhait une simple rumeur ou, au contraire, l’étouffer.

    Nous avons maintenant un tableau complet de l’équipe qui monte à l’assaut de l’opinion publique pour la formatter. Nous verrons peut-être dans un autre article comment elle s’y est prise.

    [MD1]

    https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/l-equipe-de-la-campagne-electorale-217877