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France et politique française - Page 1825

  • Quand dix milliardaires détiennent et contrôlent les médias français

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    Par Michel Garroté  : Cela ne dérange apparemment personne que dix milliardaires détiennent – et donc contrôlent – les médias français, ou tout au moins une très grande partie de ces médias. Et cela ne dérange apparemment personne que la très grande majorité de ces médias racontent tous la même chose ; y compris, sur leurs sites Internet, où l’on trouve, jour après jour, les mêmes salades à propos des mêmes personnalités et des mêmes sujets.

    Les folies de Mister Trump ; la malédiction du Brexit ; le merveilleux look de Madame Macron (et la méchanceté des Brésiliens qui osent faire de l’humour à son égard) ; la mort lente, mais définitive (définitive, bien évidemment) de l’Amazonie, patrimoine universel de la verte humanité (patrimoine détruit au lance-flamme par de méchants Brésiliens, encore eux) ; les exploits de Super-Greta ; le racisme de vilains blancs contre d’innocentes victimes non-blanches ; le populisme qui va finir par plonger la planète entière dans une effroyable guerre (mondiale, bien évidemment).

    A ce propos, l’essayiste français Arnaud Raffard de Brienne écrit notamment [extraits adaptés ; cf. source en bas de page] : Même si l’on peut légitimement s’interroger sur le bienfondé de telles fortunes aussi rapidement acquises, forcément au détriment des salariés de ces groupes industriels et financiers mais aussi de leurs fournisseurs trop chichement rémunérés et de leurs clients auxquels il est sans doute vendu trop cher, on ne peut que s’interroger sur l’engouement de ces milliardaires pour les entreprises de presse dont la rentabilité s’avère pourtant de plus en plus problématique.

    Qu’une dizaine parmi ceux-ci, Bouygues, Xavier Niel, Dassault, Bernard Arnault, Bolloré, feu-Pierre Bergé, Patrick Drahi, François Pinault, Matthieu Pigasse et Lagardère détiennent la quasi-totalité des médias devrait quand même éveiller les soupçons des plus placides de nos contemporains. En effet, selon l’adage connu, “qui tient la presse tient l’opinion”, et, dans ces circonstances, comment oser évoquer encore une liberté de presse et d’opinion lorsque l’ensemble des titres appartiennent à une caste microcosmique et pour le moins endogamique ?

    Bernard Arnault, propriétaire, entre autres, des titres Les Échos, Le Parisien et Aujourd’hui en France, s’était fait la main, avec La Tribune, Investir, l’Expansion. Sa fille, Delphine Arnault, partage la vie de Xavier Niel, l’un des propriétaires du quotidien de gauche Le Monde, accessoirement milliardaire lui aussi et 18ème fortune française.

    Daniel Kretinsky, quant à lui, est entré au capital du Monde en octobre 2018 à la faveur d’une alliance avec Matthieu Pigasse ; Kretinsky a investi dans plusieurs médias français l’an dernier : les magazines Marianne, Elle, Version Femina, Art & Décoration, Télé 7 Jours, France Dimanche, Ici Paris et Public.

    Avant de créer Free, Xavier Niel, géant d’Internet, avait bâti sa fortune dans la pornographie, notamment le Minitel rose, et, la création, de peep-shows et de sex-shops. Digne fille de son père, sa moitié, Delphine Arnault, cumule les fonctions les plus valorisantes au sein du groupe, dont celle de membre du conseil d’administration de LVMH. Cerise sur le gâteau, elle appartient aussi au puissant club Le Siècle, créé en 1944 par Georges Bérard-Quélin, membre du Grand Orient de France.

    Pour mieux appréhender l’idée que se font ces milliardaires de la liberté de la presse, il suffit juste de citer Xavier Niel, co-propriétaire du Monde, qui avait publiquement avoué que « quand les journalistes m’emmerdent, je prends une participation dans leur canard et après ils me foutent la paix ». Un style mais aussi tout un programme.

    Quant à son beau-père, Bernard Arnault, il avait, fin 2017, retiré toute publicité au Monde dont un article le concernant lui avait déplu, soit un manque à gagner de 600’000 euros pour le quotidien dit « de référence ». On imagine l’ambiance des fêtes de famille qui s’ensuivirent.

    On imagine surtout les enjeux d’influence et de formatage des esprits des citoyens-consommateurs que permet pareille concentration de la presse dans les mains des magnats de l’économie et de la finance, ajoute Arnaud Raffard de Brienne [fin des extraits adaptés ; cf. source en bas de page].

    Adaptation de Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 12.9.2019

    Source : https://www.noussommespartout.fr/bernard-arnault-un-francais-deuxieme-fortune-mondiale/tour-dhorizon/

    Cet article est initialement paru sur le site Présent dans la rubrique réservée aux abonnés.

    https://www.alterinfo.ch/2019/09/12/quand-dix-milliardaires-detiennent-et-controlent-les-medias-francais/

  • Alain Souchon fait l’éloge d’Emmanuel Macron ! On aura tout vu…

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    Pour son grand retour après onze ans d’absence, Alain Souchon a dit tout le bien qu’il pensait d’Emmanuel Macron. Pourtant, sa « Foule sentimentale » annonçait les gilets jaunes !

    https://www.bvoltaire.fr/alain-souchon-fait-leloge-demmanuel-macron-on-aura-tout-vu/

  • "1791", cette date "oubliée" de l'histoire sociale française...

    Les nouveaux manuels scolaires, désormais entre les mains des professeurs avant d’être entre celles des élèves de lycée dans quelques jours, sont toujours révélateurs des tendances idéologiques du moment comme de la plus ou moins grande implication du Pouvoir en place dans la formation des esprits et des intelligences, mais aussi des « tabous » de celui-ci. Evidemment, la période de la Révolution française, « matrice » de notre contemporanéité, attire l’œil des royalistes tout autant que celles des républicains et de la République elle-même, en tant que système idéologico-politique dominant et forme actuelle du Pouvoir en France. Or, alors que les programmes de Première (l’année d’étude de la Révolution dans les nouveaux programmes) y consacrent les premières heures d’étude de l’histoire, et qu’ils accordent une place un peu plus importante que les années précédentes aux question sociales (ouvrières comme paysannes) à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, il est frappant de constater que ce même thème est absent des cours sur la période des années 1789-99, et cela est, tout compte fait, dans la logique de l’Education nationale héritée des « Jules », Ferry et Michelet. Car la Révolution française, c’est aussi la « naissance du prolétariat », en tant que « situation sociale » et, en conséquence, de « classes », souvent considérées comme « dangereuses » au XIXe siècle par les pouvoirs politiques comme par les possédants qui vivaient largement de leur asservissement et exploitation.

    S’il est quelques dates « révolutionnaires » évoquées dans les manuels, il en manque donc une, d’ailleurs « double » : celle de « 1791 ». Non que le départ malheureux de la famille royale soit oublié, ni les débuts pratiques de la première constitution écrite de la France sous la forme d’une monarchie constitutionnelle (éphémère), mais les deux actes fondateurs de la « grande question sociale en France » sont purement et simplement effacés, dans une sorte de « mémoricide social » qui pose tout de même quelques questions. Car le décret d’Allarde de mars 1791 et la loi Le Chapelier, votée en juin de la même année, sont les textes qui déconstruisent le modèle social français original fondé sur l’organisation corporative du royaume et de ses « métiers », modèle qui valorise le travail et sa qualité avant même le profit financier, à l’inverse du modèle anglosaxon libéral et « franklinien » qui ne compte le temps qu’en argent ; ce sont bien ces deux textes qui, par leur esprit et leur pratique, asservissent le travail comme les travailleurs (qu’ils soient simples ouvriers ou « maîtres ») aux seules nécessités du profit, sous l’argument de la « liberté du travail » qui n’est rien d’autre que la liberté de l’argent sur le travail et la mainmise presque totale du premier sur le second, au détriment des producteurs et de la qualité même de leurs production et produits. C’est la victoire d’un libéralisme qui ne sera jamais aussi total (mais pas forcément le plus efficace, en définitive, y compris pour ses objectifs financiers) qu’à cette période et durant une bonne partie du XIXe siècle, avant que, peu à peu et sous la pression des catholiques royalistes sociaux, des « syndicalistes » et des socialistes, il soit « tempéré » par quelques lois sociales et « conquis sociaux » (formule sans doute plus appropriée et plus exacte que celle d’acquis sociaux, aujourd’hui devenue presque péjorative pour une large part de l’opinion publique), qui ne sont, en définitive, que la récupération de ce qui a été perdu par le monde des producteurs en 1791…

    La Révolution française a bien été le triomphe du libéralisme le plus sauvage et le moins encadré, et elle a désarmé les ouvriers au moment même où le processus d’industrialisation (déjà amorcé en France depuis le règne de Louis XV) aurait nécessité, au contraire, la prise en compte des nouvelles problématiques économiques et sociales posées par le décollage industriel rendu possible par la maîtrise des techniques énergétiques et l’abondance des ressources qui permettaient de les mettre en pratique, des cours d’eau et torrents au charbon bien présent dans le sous-sol du Nord français. « 1791 » est la date la plus « libérale » de l’histoire de France, jamais « égalée » dans le domaine économique et social depuis, et il n’est pas sûr que cela ait été une bonne chose, ne serait-ce qu’au regard de la suite…

    Car, en détruisant les corporations de métiers (décret d’Allarde) et en interdisant toute association de producteurs dans leur branche d’activité (loi Le Chapelier) ainsi que toute grève et contestation de « la liberté du travail » (formule piégée, en fait, qui, sans citer le nouveau maître du travail, l’argent, en établit la tyrannie), les lois d’Allarde et Le Chapelier livrent ouvriers, artisans et métiers eux-mêmes, à la toute-puissance des financiers, et condamnent les salariés (et les « travailleurs libres ») à subir sans pouvoir les contester vraiment (par peur du chômage ou du renvoi) les conditions posées par les possesseurs des moyens d’investissement et de production : ainsi, comme le signalait Maurras à la suite des royalistes sociaux du XIXe siècle, la liberté du travail équivalait à la liberté de mourir de faim pour l’ouvrier s’il n’obéissait pas à la contrainte du détenteur des capitaux, de l’usine et de ces machines. Drôle de liberté, effectivement ! Terrible liberté en fait que seules la bonne volonté de quelques patrons « sociaux » et l’action législative permettront d’adoucir et, peu à peu, d’apprivoiser à défaut de la dominer…

     

    L’on comprend mieux ainsi pourquoi l’Education nationale n’a guère envie que « 1791 » soit évoqué, elle qui a pour vocation, comme le rappelait Ferry et s’en moquait Pagnol, de « faire de bons petits républicains dociles », y compris sur le plan social et à l’heure où les (re)conquêtes sociales des XIXe et XXe siècles sont de plus en plus attaquées par une mondialisation libérale dont la République n’est, en définitive, que la dupe en s’efforçant d’en être la promotrice à travers ses multiples réformes « moins sociales »…

    Mais il se trouvera bien, cette année et les suivantes, quelques professeurs d’histoire plus scrupuleux et peut-être moins oublieux (ou moins républicains) pour rappeler que la grande question sociale française qui agite notre pays après la Révolution française, et d’une certaine manière jusqu’à aujourd’hui, en est une des immédiates et terribles conséquences…

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1575:q1791q-cette-date-qoublieeq-de-lhistoire-sociale-francaise&catid=53:2019&Itemid=64

  • L'acte 44 des Gilets jaunes à Nantes émaillé de violences

    Les Gilets jaunes se sont rassemblés à Nantes pour leur acte 44, fief de l'ancien ministre François de Rugy mais était aussi celui de Steve, retrouvé mort fin juillet, dans la Loire. Des heurts ont éclaté dès le début de la manifestation.

    Quelque 1 800 personnes ont défilé à Nantes selon la police, qui a fait état de 30 interpellations, rapporte Ouest France.
    Plusieurs personnes ont été blessées dans les heurts qui ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre, précise l'AFP.
    Sur des images captées par l'agence Ruptly, alors que les manifestants sont dans un nuage de gaz lacrymogènes, l'un d'eux lance ce qui semble être un cocktail Molotov, qui atterrit juste devant un camion des forces de l'ordre.
    Des manifestants s'en sont pris à un McDonalds, les vitrines sont brisées.
  • L’industrie de la procréation se frotte les mains

    L’industrie de la procréation se frotte les mains

    Les députés LREM et Modem de la commission spéciale bioéthique ont voté deux amendements autorisant les établissements de santé privés à but lucratif à conserver les gamètes destinés à une procréation médicalement assistée (PMA).

    Ce revirement, effectué contre l’avis du gouvernement constitue une grave entorse au principe de non marchandisation du corps humain.

    Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA et auteur du Temps de l’homme, Pour une révolution de l’écologie humaine (Plon) :

    « Comme nous en avions alerté le président de la République, l’abandon du critère d’infertilité médicale pour accéder à la PMA fait glisser la France dans le marché de la procréation. Le gouvernement assurait qu’il serait « non lucratif », ce qui soumettait déjà la procréation, et surtout le corps des femmes, à une forme d’emprise étatique et technocratique. Et voilà que la majorité va plus loin en livrant la procréation artificielle sans motif d’infertilité au marché libéral.

    En réalité, l’autoconservation massive des gamètes est une bombe à retardement. Les femmes vont se retrouver de plus en plus jeunes sous pression pour donner ou vendre leurs ovocytes en échange de leur conservation, avec la perspective illusoire d’une grossesse tardive par FIV qu’on sait dangereuse et aléatoire (75% d’échec). Seul le soutien à la procréation naturelle, par la prévention de l’infertilité et les soins de restauration de la fertilité, peut préserver l’intimité et l’autonomie des femmes contre l’emprise de l’industrie de la procréation. Cette dernière favorise les riches au détriment des pauvres et table sur la fuite en avant technique pour réaliser le maximum de profits. Le tout dernier principe bioéthique qui honorait la France : la non-marchandisation du corps, est en passe de tomber. Il y a de quoi se révolter. »

    Alliance VITA est partenaire du mouvement unitaire Marchons enfants qui manifestera le 6 octobre à Paris.

  • Réforme des retraites : "Nous allons devoir travailler plus longtemps", insiste Édouard Philippe

    640_rtx35yvi.jpgLe Premier ministre est revenu jeudi soir sur le plateau de TF1 sur la réforme des retraites, dont il avait précisé le calendrier quelques heures plus tôt. 

    "Il faut dire la vérité aux Français : compte tenu de la réalité démographique, nous allons travailler un peu plus longtemps que ce soit avec la durée de cotisation ou l'âge pivot", a-t-il insisté.
    Le chef du gouvernement n'a pas pour autant tranché entre la première option, que semble préférer le président Emmanuel Macron, et la seconde, préconisé par le haut-commissaire à la réforme des retraites Jean-Paul Delevoye. 
    Ce dernier avait par ailleurs précisé un peu plus tôt dans la soirée que le projet de loi sur la réforme des retraites serait "connu avant les municipales" de mars.
    [...]
    En savoir plus sur actu.orange.fr
  • France Inter, le bouffon et les migrants

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    On nous le dit, on nous le répète : les jobs de demain n’existent pas encore, on les entrevoit seulement. Quant à ceux du jour présent, ils se ringardisent à la vitesse grand V, mangés par la robotisation et la technologie. C’est simple : les algorithmes nous retirent le pain de la bouche.

    Faut-il pleurer de cela ? On n’a que ce que l’on mérite et voilà longtemps déjà que nous ne sommes plus que des machines à reproduire du même. Tenez, prenez le métier d’amuseur public sur les radios du matin, par exemple. Ils sont pléthore, ces humoristes qui dézinguent à l’heure du café, « chroniqueurs » sans autre vrai talent que de piocher des bouts de phrase dans la bouche des politiques pour les détricoter et les remettre dans un sens, toujours le même : celui du conformisme.

    Ainsi le dénommé Guillaume Meurice qui officie sur France Inter, ce temple de la bien-pensance où des curés payés par nos impôts officient pour servir la bonne parole. On apprend ainsi, dans Le HuffPost de ce jour, que ledit Meurice, « aussi engagé que touche-à-tout », ouvre une boutique en ligne pour aider SOS Méditerranée.

    « Tu te cherches un swag de rentrée à mi-chemin entre Christophe Barbier et Iggy Pop ? J’ai pensé à toi ! », nous dit-il dans son tweet d’ouverture. Et de proposer de délicieux gadgets : badges « Sortons nous les droits du cul »« Sex, drugs and trottinettes », pin’s « Les jeunes avec Raffarin ». On notera, au passage, que si les articles « seront forcément made in France et écolo-responsables », on préfère toutefois, pour parfaire son « swag », vendre des « tote-bag » plutôt que des fourre-tout. Bref, c’est plus chic de se sortir « les droits du cul » en globish qu’en français vernaculaire.

    Ces objets de piété migratoire sont vendus entre 2 et 8 euros qui iront alimenter les comptes de SOS Méditerranée, ONG associée à Médecins sans frontières. C’est « aujourd’hui l’une des dernières à assurer une mission de sauvetage en Méditerranée, en raison notamment de la pression des autorités de certains pays qui considèrent ces organisations comme complices des passeurs », nous rappelle Le HuffPost. Ainsi, « grâce à son navire l’Ocean Viking, SOS Méditerranée a par exemple pu secourir 356 personnes au mois d’août 2019, en l’espace de 23 jours » et « c’est donc pour financer ce genre d’opérations que Guillaume Meurice a lancé sa boutique en ligne ».

    On lâche tout et on applaudit. C’est beau, c’est grand. Surtout, ça ne mérite aucune discussion ni même interrogation, vu qu’il s’agit d’une <em« action="" citoyenne="" »<="" em="">. Comment pourrait-on, en effet, oser porter un regard critique sur tant de générosité désintéressée ? On ne questionne pas le Bien, ce serait indigne.</em«>

    Sauf que… Sauf qu’on les sauve, et après ? On leur remet un tote-bag avec un pin’s « Sors-toi les droits du cul » ? Et d’ailleurs, de quoi les sauve-t-on, au juste, et pour leur offrir quoi ?

    Un autre papier du jour, dans Le Point celui-là, se penche sur le sort de certains de ces migrants sauvés des flots : les mineurs, ou réputés tels, « non accompagnés ». « Ils étaient pris en charge par l’aide sociale à l’enfance, hébergés et en voie d’intégration », peut-on lire. « Mais en changeant de département, une formalité en théorie, un nombre croissant de mineurs isolés étrangers ont été réexaminés et déclarés majeurs. Le début d’une fulgurante descente aux enfers » qui les conduit dans les camps de la misère.

    La faute à « l’application progressive depuis fin janvier du décret ouvrant l’utilisation du fichier biométrique ». Soit la possibilité de « comparer les empreintes avec celles du fichier Visabio des visas et des ressortissants étrangers ». Chose que Paris se refuse à faire « pour des questions morale », suivant en cela les associations et « défenseurs des droits fondamentaux », qui reprochent à nos institutions de vouloir évincer ces MNA « d’une prise en charge évaluée à 2 milliards d’euros par an ». Et ça, ce n’est pas bien du tout !

  • RICHARD FERRAND DOIT DEMISSIONNER ! par Marc Rousset

    3919228288.2.jpgNous disons à Richard Ferrand qu’il a définitivement perdu toute autorité morale pour présider l’Assemblée nationale…

    Ce « nous » n’est pas de majesté, qu’on se rassure ! Il n’est que de circonstance. Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, quatrième personnage de l’État, vient donc d’être mis en examen pour prise illégale d’intérêts dans la fameuse affaire des Mutuelles de Bretagne. Selon la formule consacrée, bien évidemment, Richard Ferrand est présumé innocent. Cela va sans dire, mais on va le dire quand même.

    Immédiatement, à l’annonce de cette mise en examen, la Macronie a fait meute. Gilles Le Gendre, gardien du troupeau de La République en marche à l’Assemblée, l’a dit, avec le ton docte de ceux qui ont – pardon, qui sont – la vérité : « Je ne vois pas en quoi le maintien de Richard Ferrand à ses fonctions puisse en rien abîmer l’institution et empêcher son fonctionnement normal. » Et c’est vrai que, sur le plan strict du droit, rien n’impose à un élu mis en examen de démissionner. D’ailleurs, Gilles Le Gendre évoque une « tradition politique » qui « a perverti le sens de cet élément de procédure : la mise en examen, c’est d’abord une disposition pour protéger les droits de la défense dans une procédure judiciaire ». Mettons.

    Il y a un mois, on nous expliquait que si le ministre d’État François de Rugy démissionnait, alors qu’il n’était même pas mis en examen, rappelons-le, c’était pour mieux préparer sa défense dans le « Homardgate » et ne pas nuire à l’action du gouvernement. Mettons, encore.

    En 2017, François Bayrou, éphémère garde des Sceaux, mis en cause dans une affaire d’emplois fictifs, mais non mis en examen, lui aussi démissionnait pour ne « pas exposer le gouvernement et le président de la République ». Il avait notamment expliqué cette décision par sa volonté de « préserver » la loi de moralisation de la vie publique, son enfant à lui qu’il avait apporté dans la corbeille de mariage avec Emmanuel Macron. On sait ce qu’il advint de cette loi de moralisation. Moralisation, ça faisait ringard, morale à papa – mouche ton nez, dis bonjour à la dame -, alors on transforma cela en loi (en fait, deux lois : une ordinaire, une organique) « pour la confiance dans la vie politique ». Toute une usine à gaz pour, finalement et faire court, interdire à un député d’embaucher sa femme – sa maîtresse, c’est encore possible. Mais mettons, encore et toujours…

    Rien n’oblige légalement Richard Ferrand à démissionner. « La justice suit son cours, la vie politique continue dans le cadre qui est le sien », affirme Gille Le Gendre. Il va d’ailleurs être intéressant de voir ce que la Justice, qui est indépendante, comme chacun sait, va faire dans les prochaines semaines. Le procureur de la République va-t-il demander la levée de l’immunité parlementaire du député Ferrand ? Et, dans ce cas, quelle sera la décision du bureau de l’Assemblée nationale ? Ce bureau qui avait décidé, rappelons-le, en novembre 2018, de lever l’immunité parlementaire de Marine Le Pen, accusée d’avoir diffusé, sur Twitter, des photos de victimes de Daech. Le bureau avait alors justifié sa décision en déclarant qu’il ne se prononçait « ni sur la qualification pénale, ni sur la réalité des faits invoqués » mais qu’il ne devait apprécier que « le caractère sérieux, loyal et sincère » de la demande de la Justice, ce qu’il avait estimé être le cas. Il avait donc conclu froidement qu’il autorisait « le juge à délivrer un mandat d’amener à l’encontre de Mme Le Pen ». S’il arrivait la même chose à M. Ferrand, ce serait donc probablement une première d’avoir au perchoir un mis en examen et dont l’immunité parlementaire a été levée.

    Concluons sur une citation désormais historique : « Nous disons à François Fillon qu’il a définitivement perdu toute autorité morale pour diriger l’État et parler au nom de la France. » Un tweet daté du 14 avril 2017 et signé Richard Ferrand.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/09/14/richard-ferrand-doit-demissionner-par-marc-rousset-6175765.html

  • Dans le numéro de septembre de Politique magazine (I/II) : Du multitilatéralisme au monocentrisme, par Hilaire de Crémiers

    Pour s'informer, pour s'abonner :

    http://www.politiquemagazine.fr/

    Le numéro de septembre de Politique magazine est paru. Aujourd'hui et lundi, nous vous invitons - à la demande de son rédacteur en chef, Philippe Mesnard - à en découvrir deux articles d'importance : le premier, aujourd'hui, est celui d'Hilaire de Crémiers, intitulé "Du multilatéralisme au monocentrisme"

    Nous donnerons, demain, l'éditorial de Philippe Mesnard : "Deviser le monde"...

    Voici l'article d'Hilaire de Crémiers : 

    "En dehors de quelques grincheux de gauche et de droite, le sommet de Biarritz n'a peovoqué que des louanges. Oui, mais pourquoi ?...

    https://www.politiquemagazine.fr/image-en-une/du-multilateralisme-au-monocentrisme/

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/09/10/dans-le-numero-de-septembre-de-politique-magazine-i-ii-du-mu-6175158.html