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France et politique française - Page 2182

  • Un proche de Macron financé par Moscou ?

    Un proche de Macron financé par Moscou ?

    On découvre cela dans le Point :

    Un mois avant son limogeage, le gendarme de réserve a reçu sur son compte 294 000 euros de la part d’un oligarque russe, une somme qui fait tiquer Tracfin. Le salarié d’En marche !, mis en examen dans l’affaire Alexandre Benalla, est dans le collimateur. Vincent Crase, 45 ans, gendarme de réserve exclu depuis sa mise en cause le 19 juillet dans l’interpellation d’un manifestant place de la Contrescarpe, surveillait l’accès au palais de l’Élysée avec les policiers de la direction de l’ordre public et de la circulation et les gendarmes de la compagnie de sécurité de la présidence de la République. Mais l’ambitieux Vincent Crase ne se contente pas de son statut d’employé. Il a également créé Mars conseil, une PME de conciergerie de luxe chargée de fournir des prestations à des gens fortunés, comme un chauffeur ou du personnel de sécurité. Une société sans grande activité jusqu’à son limogeage de l’Élysée et d’En marche ! en juillet.

    Pourtant, un mois avant, Mars conseil signe un contrat de 294 000 euros avec Iskander Makhmudov pour la protection de l’oligarque russe et celle de ses enfants. Makhmudov est l’un des actionnaires de Kalashnikov, la célèbre marque de fusil-mitrailleur, et considéré comme un proche de Vladimir Poutine. Forbes le classe au 22e rang des fortunes russes. Des médias étrangers le présentent comme un mafieux bien qu’il n’ait fait l’objet d’aucune condamnation en Europe à ce jour. Virée en juin sur le compte en banque de Vincent Crase, la somme a fait tiquer Tracfin, l’organisme anti-blanchiment de capitaux du ministère de l’Économie et des Finances.

    https://www.lesalonbeige.fr/un-proche-de-macron-finance-par-moscou/

  • Gilets Jaunes, RIC, Attentat qui tombe à pic...

  • Un gouvernement hors-sol, à la limite de la pitrerie

    Un gouvernement hors-sol, à la limite de la pitrerie

    Alexandra Benalla a été mis en examen une nouvelle fois, le 29 novembre, pour des violences commises en marge du défilé du 1er mai à Paris. 3 juges lui ont signifié de nouvelles charges, pour des délits d'”immixtion dans l’exercice d’une fonction publique” en ayant “participé activement” à une interpellation et “violences volontaires en réunion ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à 8 jours”.

    Les juges d’instruction ont cependant renoncé à le mettre en examen pour “détention non autorisée d’arme de catégorie B”. La scène se déroulait le 28 avril 2017 à Poitiers dans un restaurant, à quelques kilomètres de Châtellerault où Emmanuel Macron venait de tenir un meeting. Celui qui était alors membre du service d’ordre de la campagne avait pris la pose aux côtés de deux hommes et d’une serveuse. Le pistolet était pointé vers le visage de la jeune femme, tout sourire.

    A l’époque, Le Gorafi avait dit que c’était un pistolet à eau.

     

    Aujourd’hui la réalité rejoint la fiction puisque c’est la défense choisie par Benalla !

    Le média humoristique Le Gorafi s’est félicité d’avoir “vu juste”.

     

    Il faut dire qu’entre France 3 qui retouche les photos et BFMTV qui sert la soupe à Macron, Le Gorafi est certainement plus près de la réalité !

    https://www.lesalonbeige.fr/un-gouvernement-hors-sol-a-la-limite-de-la-pitrerie/

  • Gilets jaunes : le mouvement perd du terrain mais gagne en maturité

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    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    La mobilisation est restée très forte samedi dernier pour l’acte V des Gilets jaunes, malgré les intempéries et les sournoises pressions du pouvoir pour empêcher les gens de manifester.

    Si à Paris la participation était en baisse, la pression ne s’est pas relâchée dans les grandes villes de province. L’impressionnant dispositif policier dans le quartier de l’Élysée avait été reconduit à l’identique et les Gilets jaunes se sont une nouvelle fois approprié les Champs-Élysées. Le rassemblement devant l’Opéra a permis de mettre en avant des revendications plus politiques, comme le RIC, le recours au référendum d’initiative citoyenne, la lutte contre le terrorisme islamique ou le rejet du pacte de Marrakech.
    Les débordements semblent avoir été moins nombreux ?

    Quelques affrontements ont eu lieu aux Halles et vers l’Opéra, mais contrairement au 8 décembre, les grands magasins gardés par des CRS sont restés ouverts. A noter que la journaliste Nadège Abderrazak de RT France a été blessée par une poignée de porte, qui a priori ne lui était pas destinée. A ce propos, vingt-quatre photographes et journalistes ont porté plainte contre les forces de l’ordre pour des violences commises le 8 décembre : parmi eux Yann Foreix du Parisien, victime d’une balle de défense LBD 40 tirée à 2 mètres, Eric Dessons du Journal du Dimanche frappé par une matraque télescopique pour l’empêcher de photographier, ou encore Véronique de Viguerie du Washington Post qui s’est vue confisquer son matériel de protection : un casque et un masque à gaz ! L’Union des photographes professionnels, le Syndicat national des journalistes et Reporters sans Frontières se sont constitués partie civile dans ces actions en justice.

    Et quelles ont été les réactions à l’acte V des Gilets jaunes ?

    Le pouvoir tablait sur un affadissement du mouvement, avec la complicité de responsables politiques comme Laurent Wauquiez ou Alain Juppé qui ont ouvertement appelé à cesser le mouvement. Même Philippe Poutou du Nouveau Parti Anticapitaliste a préféré rejoindre la manifestation de soutien aux sans-papiers, plutôt que de soutenir les Gilets jaunes. Il est vrai que les dégradations des 1er et du 8 décembre ont fait désordre, ce qui laisse à penser que les casseurs ont peut-être été les meilleurs alliés du pouvoir. A noter la prise de position très fantaisiste de Jacques Noyer, ancien évêque d’Amiens qui a été jusqu’à dire que les Gilets jaunes ne méritaient pas de fêter Noël !

    https://fr.novopress.info/

  • Emmanuel Macron : le Président le plus impopulaire car le plus …

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    Le JDD pourrait parfois faire figure de Journal officiel de la République du « en même temps ». Le même dimanche, il est capable de publier deux sondages IFOP assez contradictoires : l’un nous apprend que, en cas d’élection présidentielle aujourd’hui, si on refaisait le match, Emmanuel Macron serait encore plus haut qu’en 2017, à 25 ou 27,5 % ; l’autre constate une nouvelle baisse de popularité du Président : après un -4 en novembre, c’est un -2 en décembre, malgré les annonces répondant à la crise des gilets jaunes.

    L’hebdomadaire rappelle qu’Emmanuel Macron se situe exactement au même très bas niveau que François Hollande à ce stade de son quinquennat. Sur la seule année 2018, c’est une chute de 27 points ! Faut-il rappeler que François Hollande détenait jusqu’alors le record du Président le plus impopulaire ? Nicolas Sarkozy planait, lui, à ce même stade de son mandat, à 44 % d’opinions positives. Surtout, si le taux de « mécontents » d’Emmanuel Macron passe de 73 à 76 %, à l’intérieur de ce groupe, les « très mécontents » bondissent de 39 à 45 %. C’est un indice révélateur de la nature de cette impopularité : une « radicalisation » des mécontents, diraient certains commentateurs, qui expliquerait la violence des slogans sur les ronds-points.

    Emmanuel Macron pourrait donc entrer une seconde fois dans le Livre des records : après avoir été le président de la République le plus jeune, il est en passe de devenir le plus impopulaire. Et si ceci expliquait aussi cela ?

    Quelques conversations avec des amies ont fini de m’en convaincre. Mères de famille de milieux modestes, elles sont contraintes de multiplier les heures de travail, l’une pour compléter une retraite d’à peine 800 euros, l’autre pour faire vivre, avec son mari ouvrier, leur ménage de deux enfants et payer leur maison. Elles n’ont pas eu le temps de rejoindre les gilets jaunes, mais elles sont entièrement avec eux et, surtout, sont aussi focalisées qu’eux sur la personne d’Emmanuel Macron.

    Et ce qui ressort de leur analyse, dès les premiers mots, malgré leur différence de génération, c’est que ce Président de 40 ans à qui tout a souri, devant qui les portes du pouvoir se sont ouvertes comme par enchantement, ne peut rien comprendre à la vraie vie, ni aux personnes âgées qui ont travaillé toute leur vie, ni aux jeunes ménages qui jonglent pour tenter d’assurer à leurs enfants un mode de vie comparable à celui qu’elles ont connu. « Et puis, il n’a pas d’enfants à s’occuper, lui… Il ne sait pas ce que c’est. »

    Il y a, dans le peuple, un ressentiment contre sa réussite précipitée et insolente, sa prétention, un peu comme si un Président, pour comprendre cette vraie vie et être un peu aimé, devait avoir vécu un peu comme elles, avoir souffert, enduré quelques déconvenues, patienté. C’était, d’ailleurs, le schéma classique jusqu’à l’élection de l’an dernier. Tous nos Présidents précédents avaient dû attendre, d’une façon ou d’une autre : de Gaulle et sa traversée du désert, Pompidou et l’attente du départ du Général, Mitterrand et Chirac et leurs deux tentatives ratées. Sarkozy et Hollande avaient dû, eux aussi, se débattre des décennies avec les rivaux de leurs partis. Ces « épreuves » leur attiraient une certaine sympathie, même au-delà de leur camp. Seul Giscard, à qui Emmanuel Macron a été comparé depuis le début, n’a pas affronté ce « cursus malorum » sans lequel, pour le peuple des gilets jaunes, et le peuple tout court, il n’y a pas de « cursus honorum » légitime.

    La jeunesse d’Emmanuel Macron joua un grand rôle pour balayer l’ancien monde ; aujourd’hui, elle est devenue un facteur aggravant de son impopularité.

    Pascal Célérier

    http://www.bvoltaire.fr/emmanuel-macron-le-president-le-plus-impopulaire-car-le-plus/

  • Edition Spéciale Gilets Jaunes – Journal du 17 décembre 2018

    Société / Gilets jaunes : le bras de fer se poursuit

    Après cinq samedis de mobilisations, des répressions fortes et divers chantages de l’exécutif, le mouvement baisse de régime… En région, la mobilisation se maintient davantage, malgré les coups de pression du pouvoir qui espère voir poindre la fin du casse-tête.

    Société / Le RIC : quésako ?

    Il s’est imposé dans le débat et dans la liste des mesures réclamées par les gilets jaunes, le référendum d’initiative citoyenne. De quoi s’agit-il? Est-ce une demande réaliste ? Réponse dans cette édition.

    Social / Smic et primes d’activité, la goutte d’eau qui plombe

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/edition-speciale-gilets-jaunes-journal-du-17-decembre-2018?is_wppwa=true

  • Cet étrange sondage qui donne Marine Le Pen et Emmanuel Macron encore plus haut qu’en 2017 !

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    Certains, sur Boulevard Voltaire, s’étaient inquiétés de l’impact politique du mouvement des gilets jaunes qui, s’ils décidaient de présenter une liste aux européennes, permettraient au parti d’Emmanuel Macron de finir en tête, en affaiblissant la liste du Rassemblement national. C’était reconnaître que ce mouvement profite d’abord au parti de Marine Le Pen.

    Confirmation par le dernier sondage IFOP pour le JDD publié hier : si l’élection présidentielle avait lieu maintenant, Marine Le Pen obtiendrait 27,5 % et Emmanuel Macron 25 à 27,5 %. Le politologue Frédéric Dabi commente : « La campagne ratée de Marine Le Pen en 2017, sa prestation catastrophique lors du débat de l’entre-deux-tours semblent avoir été oubliées. Il y a un vrai effet gilets jaunes qui la pousse. »

    En fait, ce mouvement des gilets jaunes fonctionne comme le troisième tour social de la présidentielle. Un peu comme le mouvement de décembre 1995 pour Jacques Chirac. Pas étonnant, dès lors, que le cri de révolte du peuple des ronds-points, qui a pendant des semaines reçu le soutien ou au moins la compréhension de l’opinion, ait bénéficié à Marine Le Pen. Ce qui l’avait disqualifiée lors du débat, une certaine méconnaissance des dossiers, une incapacité à argumenter, est devenu un atout. Revanche du peuple face à l’énarque qui sait mieux que tout le monde.

    Mais ce sondage ne traduit que cet état du moment, l’instant t. Il a été, pour les sondés, une nouvelle occasion de dire leur révolte sans que cela porte à conséquence. Le peuple qui répond à un sondage pour une élection lointaine et celui qui vote le moment venu n’est pas du tout dans le même état d’esprit.

    En fait, il nous parle plus du présent immédiat et du passé que de l’avenir. Le Rassemblement national aurait tort de s’en réjouir et de s’en contenter : les sondages de 2017 promettaient aussi un 28 % à Marine Le Pen. On sait quel fut son résultat en avril. D’ailleurs, à trois ans et demi de la prochaine présidentielle, il aligne les mêmes candidats (Hamon, Mélenchon, etc.), la variante Fillon (qui le voit revenir ?) ou Wauquiez ne changeant pas fondamentalement les choses. Surtout, il devrait d’abord réjouir les macroniens : leur leader y est donné plus haut au premier tour qu’en 2017 et, surtout, l’envolée de Marine Le Pen et l’éventualité de sa victoire contribueront à installer de nouveau dans l’opinion l’idée qu’Emmanuel Macron est incontournable.

    Tout cela rend ce sondage étrange, voire suspect, si l’on ajoute le commentaire du JDD qui ravira le camp macroniste : « On n’est plus dans une bipolarisation où un chef de l’État impopulaire aurait déjà perdu la présidentielle. Au contraire, ça reste ouvert. Le socle électoral de Macron reste donc solide, faisant d’En marche ! le seul parti de gouvernement capable d’offrir une alternative. »

    Ah, voilà la morale du sondage !

    Mais, au fait, à quoi, à quel gouvernement, à quel parti au pouvoir Emmanuel Macron, qui atteint par ailleurs des sommets d’impopularité, et En marche ! offrent-il une alternative ? Macron comme seule alternative à… Macron ? Après tout, c’était déjà un peu ça, en 2017.

    http://www.bvoltaire.fr/cet-etrange-sondage-qui-donne-marine-le-pen-et-emmanuel-macron-encore-plus-haut-quen-2017/

  • L’Etat criminel !

    Le billet de Patrick Parment

    J’avoue mon incompréhension face à ces foules qui se réunissent après un attentat comme à Strasbourg pour marquer une bien stérile résistance. Résister au terrorisme. Ah, la belle affaire ! Sauf que la méthode employée par ces terroristes est littéralement imparable. Il n’y a rien de plus facile que de tirer sur une foule désarmée. Surtout si le fou furieux islamiste a décidé de retrouver les 72 ou 73 vierges que lui promet le Coran. Les foules n’ont pas à s’apitoyer sur leur sort car c’est l’Etat, et lui seul, qui en est le grand responsable. Ce que n’a pas manqué de nous rappeler Xavier Raufer, expert en criminologie, sur TVLibertés : les services avaient ciblé depuis longtemps ce Chérif Chekatt, comme beaucoup d’autres fiché S, et dont nous ne sommes même pas certains qu’il ait agi par conviction religieuse.

    Ce cas n’est pas isolé puisque lors des précédents attentats, comme celui de l’Hyper Casher en 2015 par Amedy Coulibaly ou des frères Kouachi contre Charlie hebdo, ces membres ou non de Daech, étaient connus des services de police.

    C’est donc bien l’Etat qui joue avec nos vies, d’une part en n’employant pas les moyens nécessaires pour combattre et dissuader l’immigration, d’autre part en ne prenant pas les mesures nécessaires face à ces incitations que sont les aides dites sociales généreusement distribuées, fric foutu en l’air dans les stériles politiques de la ville au bénéfice des seules banlieues, tolérance à l’égard de toutes ces associations pro-immigrés. On pourrait ajouter le retrait de la nationalité française, la suppression de toutes les allocations à leurs familles étendues ou plus simplement le retour au pays. Bref, les mesures de rétorsion ne manquent pas et on ferait, de surcroît, des économies.

    Non, l’Etat français préfère paupériser les Français, les jeter à la rue, enrichir les riches, faire des risettes aux Américains et mettre la Russie sous embargo. Il est grand temps de remettre de l’ordre dans cette oligarchie pour rétablir, enfin, la démocratie et redonner la parole au peuple.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Le président du CESE reconnaît que ne pas avoir examiné la requête de La Manif Pour Tous a été une faute politique

    Le président du CESE reconnaît que ne pas avoir examiné la requête de La Manif Pour Tous a été une faute politique

    Patrick Bernasconi, le Président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), était interrogé samedi sur France culture. Vers 16mn50, il revient sur la pétition déposée par La Manif Pour Tous, la première à avoir dépassé les 500 000 signatures règlementaires.

  • Pendant que Macron fait signer en catimini le pacte de Marrakech, Salvini durcit sa législation sur l’immigration

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    salvini.jpgAlors qu’Emmanuel Macron a fait signer en catimini le pacte pour les migrations de Marrakech, L’Italie, sous l’impulsion de Matteo Salvini, durcit sa législation sur l’immigration.
    Pour commencer, L’Italie fait partie des nombreux pays qui ont refusé le pacte de Marrakech et ses responsables n’ont même pas assisté à la conférence organisée à cet effet à Marrakech, les 10 et 11 décembre dernier.
    Pour les responsables italiens, le Pacte mondial ne vise pas seulement à faire de la migration un droit de l’homme ; il met hors la loi toute critique de l’immigration et la rend passible des lois sur les crimes de haine.
    L’article suivant du Gatestone Institute rend compte de ce durcissement le l’Italie vis-vis de l’immigration :
    "Le Parlement italien a voté une nouvelle loi qui durcit les conditions d’accueil des migrants, facilitera l’expulsion des délinquants et déchoira de la nationalité italienne les auteurs de crimes terroristes.
    Le 28 novembre, la chambre basse du Parlement italien, la Camera dei Deputati, a approuvé par 396 voix contre 99 la nouvelle loi proposée par le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini. Le 7 novembre, le texte avait déjà passé victorieusement le test du Sénat. La nouvelle législation a été promulguée par le président Sergio Mattarella le 3 décembre.
    Également connue sous le nom de « décret sur la sécurité » ou « décret Salvini », la nouvelle loi énumère plusieurs dispositions essentielles :
    Fin du régime de protection dit humanitaire. L’un des principaux objectifs de la nouvelle loi est de limiter le nombre de migrants éligibles à l’asile en Italie. Ainsi, l’article premier du décret supprime les permis de séjour accordés au titre de la protection humanitaire ; une protection accordée auparavant à ceux qui ne pouvaient prétendre au statut de réfugié.
    La protection humanitaire était l’une des trois formes de protection accordées aux demandeurs d’asile, aux côtés de l’asile politique et de la protection subsidiaire. Les conditions requises pour en bénéficier étaient vagues et susceptibles d’abus. Les migrants non éligibles à l’asile politique et à la protection subsidiaire mais qui obtenaient une protection humanitaire disposaient d’un permis de séjour qui durait deux ans et ouvrait droit à l’emploi, aux aides sociales et à un logement.
    En vertu de la nouvelle loi, l’asile ne sera accordé qu’aux réfugiés de guerre ou aux victimes de persécutions politiques. Pour les problèmes de santé ou en cas de catastrophe naturelle, la nouvelle loi institue des titres de séjour spéciaux d’une durée maximale de six mois à un an.
    Prolongation de la période de détention. L’article 2 double la durée de détention des migrants – de 90 jours à 180 jours – dans les centres de rapatriement (Centri di permanenza per il rimpatrio, CPR). Cette extension correspond à la période jugée nécessaire pour vérifier leur identité et la nationalité d’origine.
    L’article 3 prévoit que les demandeurs d’asile pourront être détenus pendant une période maximale de 30 jours dans des « camps de migrants » (hotspots) situés aux frontières extérieures de l’Union européenne. Si l’identité n’est pas établie dans les 30 jours, les demandeurs d’asile pourront également être détenus dans des centres de rapatriement pendant 180 jours. En d’autres termes, les demandeurs d’asile peuvent être détenus pendant 210 jours aux fins de vérification de leur identité.
    Augmentation des fonds pour l’expulsion. L’article 6 augmente le budget du financement de l’expulsion : 500 000 euros en 2018, 1,5 million d’euros en 2019 et 1,5 million d’euros en 2020.
    Révocation de la protection. L’article 7 élargit la liste des délits pouvant entraîner une révocation du statut de réfugié ou de la protection subsidiaire : menaces ou violences à l’encontre d’un fonctionnaire ou d’un représentant de l’ordre public ; agression physique ; mutilation génitale féminine ; et diverses condamnations liées au vol.
    Une demande d’asile peut également être suspendue si le demandeur se trouve incriminé dans une procédure pénale pour l’un des délits susmentionnés. Une condamnation entraînera un refus automatique de l’asile. En outre, les réfugiés qui retournent au pays d’origine, même pour un court séjour, perdront leur protection internationale et subsidiaire.
    Mise en place d’une liste des pays d’origine dits non-à-risque. L’article 7 bis prévoit d’établir une liste des pays d’origine non-à-risque, c’est-à-dire des pays dotés de systèmes politiques démocratiques ou, de manière « générale et uniforme », les risques de persécution politique, de torture, de peines ou traitements inhumains ou humiliants, de menaces de violence ou de conflit armé sont absents.
    Douze pays de l’UE disposent déjà de telles listes destinées à prévenir les abus au droit d’asile, qu’il soit européen ou national.
    Le décret oblige les demandeurs d’asile originaires de l’un ou l’autre des pays de la liste à apporter la preuve qu’ils courent un danger en restant au pays d’origine. De nouvelles dispositions ont été introduites pour disqualifier une demande d’asile « manifestement non fondée » : déclarations incohérentes ; faux renseignements ou faux papiers ; refus de prise d’empreintes digitales ; ordonnances d’expulsion ; menaces de troubles à l’ordre public ; clandestins qui n’ont pas immédiatement demandé l’asile.
    Outre la liste des pays d’origine dits non-à-risques, l’article 10 institue le principe de « fuite interne » : « si un étranger peut être rapatrié dans une région de son pays d’origine où il ne court aucun risque de persécution, l’application pour la protection internationale est rejetée ».
    Réduction du nombre de centres d’accueil pour demandeurs d’asile. L’article 12 stipule que, seuls les mineurs non accompagnés et les personnes pouvant prétendre à une protection internationale seront autorisés à loger en centres d’accueil pour demandeurs d’asile et réfugiés (Sistema di protezione per richiedenti asilo e rifugiati, SPRAR), soit le système d’accueil ordinaire géré par les municipalités italiennes. Tous les autres demandeurs d’asile seront logés dans les centres d’accueil extraordinaire (Centri di Accoglienza Straordinaria, CAS) et dans les centres d’accueil pour demandeurs d’asile (Centri di Accoglienza de Richiedenti Asilo, CARA). Les changements visent non seulement à rétablir un contrôle central du processus d’asile, mais également à limiter l’accès aux services sociaux, à l’exception des plus élémentaires.
    Déchéance de la nationalité. L’article 14 prévoit la déchéance de la nationalité italienne pour toutes les personnes qui l’ont acquise postérieurement à leur naissance et qui ont été reconnues coupables de crimes liés au terrorisme. Les personnes susceptibles de voir leur nationalité révoquée sont : les étrangers ayant acquis la citoyenneté après dix ans de résidence en Italie ; les apatrides qui ont acquis la citoyenneté après cinq ans de résidence en Italie ; les enfants d’étrangers nés en Italie qui ont acquis la citoyenneté après l’âge de 18 ans ; les conjoints de citoyens italiens ; et les étrangers adultes qui ont été adoptés par un citoyen italien.
    La déchéance de la citoyenneté sera rendue possible dans un délai de trois ans à compter de la dernière condamnation pour crimes liés au terrorisme, par décret du président de la République sur proposition du ministre de l’Intérieur.
    L’article 14 augmente également le délai d’attente pour obtenir la citoyenneté de 24 mois à 48 mois.
    Renforcement des mesures de sécurité. La nouvelle loi a également renforcé les règles visant à garantir la sécurité publique, tant en matière de lutte contre le terrorisme que contre l’infiltration criminelle dans les marchés publics.
    Afin de prévenir les attaques à la voiture bélier dans des lieux piétonniers, l’article 17 oblige les loueurs de véhicules à contrôler davantage les personnes qui louent des camions et des fourgonnettes. L’article 19 autorise les polices municipales des villes de plus de 100 000 habitants à utiliser des pistolets tasers, tandis que l’article 24 renforce les lois anti-mafia et les mesures de prévention. La mafia italienne a été régulièrement accusée de profiter de la crise migratoire.
    Lors d’une conférence de presse, le ministre de l’intérieur, Salvini, a déclaré que la nouvelle loi permettra de remédier aux dysfonctionnements du droit d’asile. « Avec des critères, du bon sens et d’excellents résultats, nous avons mis de l’ordre, des règles, du sérieux, de la transparence et de l’homogénéité dans le système d’accueil des demandeurs d’asile, devenu une marchandise, un business hors contrôle financée par le peuple italien. » Il a ajouté :

    « Nous devons accueillir les réfugiés qui fuient les guerres, mais les migrants économiques n’ont pas leur place en Italie. À l’ère de la communication mondiale, un message clair est envoyé aux migrants de tous les pays et aux passeurs ; ils doivent comprendre qu’ils doivent changer de travail. Celui qui fuit la guerre est mon frère, mais celui qui vient ici pour vendre de la drogue et créer du désordre doit retourner dans son pays. »

    La nouvelle loi a été vertement condamnée par les principaux médias italiens, les partis politiques de gauche, ainsi que par des ONG et d’autres groupes s’occupant d’immigration. Salvatore Geraci, de Caritas Italie, la filiale italienne d’une association caritative, a décrit la loi comme « la pire de l’histoire italienne » et comme « pathogène, inutile et nuisible ». Il a ajouté: « Le texte mélange préjugés et calculs électoraux et représente une approche simpliste d’un phénomène complexe et articulé. »
    Salvini a rétorqué : « Je crois que ceux qui contestent le décret sur la sécurité ne l’ont tout simplement pas lu. Je ne comprends pas où est le problème : il expulse les criminels et intensifie la lutte contre la mafia, le racket et le trafic de drogue. »
    Salvini, chef du parti anti-immigration Lega (Ligue), participe à un gouvernement de coalition avec le mouvement populiste Cinq Etoiles (M5S) depuis le 1er juin. Le programme du gouvernement, un plan d’action en 39 pages, a promis de juguler l’immigration clandestine et d’expulser jusqu’à 500 000 migrants illégaux.
    L’Italie est l’une des principales portes d’entrée en Europe des migrants arrivant par voie maritime : 119 369 personnes ont traversé la Méditerranée en 2017, contre 181 436 en 2016 indique l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Près de 700 000 migrants sont arrivés en Italie au cours des cinq dernières années, mais depuis l’arrivée au pouvoir de Salvini, leur nombre a fortement décru. Selon l’OIM, 23 000 migrants seulement sont arrivés au cours des onze premiers mois de 2018.
    En même temps que le décret, Salvini a annoncé que l’Italie ne signerait pas le Pacte mondial pour les migrations des Nations Unies et que les autorités italiennes ne se rendraient donc pas à la conférence de Marrakech (Maroc), les 10 et 11 décembre. Le Pacte mondial non seulement fait de la migration un droit de l’homme, mais veut pénaliser toute critique du mouvement migratoire au titre de la législation sur les crimes de haine.
    Le 28 novembre, le Premier ministre Giuseppe Conte a déclaré devant le Parlement :

    « Le Pacte mondial pour la migration pose des questions et des problèmes qui préoccupent nombre de nos concitoyens. Par conséquent, nous estimons nécessaire d’en débattre au parlement. Une décision sera prise à l’issue de ce débat, comme en Suisse. Le gouvernement ne se rendra pas à Marrakech, et adoptera ou non le Pacte de l’ONU une fois que le Parlement se sera exprimé. »

    Plus d’une douzaine de pays ont annoncé qu’ils ne signeraient pas l’accord. Les pays occidentaux comprennent : l’Australie, l’Autriche, la Bulgarie, la Croatie, la République Tchèque, la Hongrie, Israël, l’Italie, la Lettonie, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la Suisse et les États-Unis.
    Soeren Kern est Senior Fellow du Gatestone Institute de New York."
    Au moment où Emmanuel Macron s’enfonce dans les sondages en dénigrant Matteo Salvini, ce dernier ne cesse de renforcer sa popularité. A méditer …