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France et politique française - Page 2198

  • Et si l’on donnait la parole aux Français? (XXV)

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    Chronique de Michel Geoffroy, essayiste, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples

    Dans ses interventions, notamment à l’étranger, Emmanuel Macron a pris l’habitude de tancer la France et les Français, tout en affirmant son refus de changer de politique.
    Les sondages montrent que nos concitoyens perçoivent très mal cette attitude de la part du Président de la République d’autant que seule une minorité d’entre eux adhère à la politique qu’il conduit.
    Entre les deux, le divorce ne cesse donc de s’approfondir dans des proportions inédites sous la 5èmerépublique.

    Depuis août 2018, la popularité d’Emmanuel Macron ne cesse de dégringoler

    • 66 % des personnes interrogées (+7 % par rapport à juillet), affirment avoir une « mauvaise opinion » du chef de l’Etat, et 61% du Premier ministre. (Enquête Orange, RTL La Tribune réalisée du 29 au 30 août 2018)

    • Emmanuel Macron n’enregistre plus désormais que 31 % d’opinions favorables. Soit 10 % de moins qu’au début du mois de juillet. À la même époque de son quinquennat, François Hollande rassemblait 32 % d’opinions favorables, contre 41 % pour Nicolas Sarkozy en 2008. (Sondage Ifop-Fiducial Paris Match réalisé les 30 et 31 aout 2018)

    • Seulement 29 % des personnes interrogées se disent satisfaites de l’action d’Emmanuel Macron, soit une baisse de cinq points par rapport au mois précédent. (Baromètre mensuel de l’Ifop pour Le Journal du dimanche, réalisé du 14 au 22 septembre 2018)

    • Seulement 29 % des personnes interrogées déclarent avoir une bonne opinion d’Emmanuel Macron contre 62 % au moment de son élection. 68 % des personnes interrogées estiment qu’il est « arrogant » quand il s’exprime devant les Français et 57 % qu’il est « superficiel ». (Baromètre BVA en partenariat avec Orange, RTL et La Tribune, réalisé les 24 et 25 octobre 2018)

    • Seulement 26 % des personnes interrogées déclarent faire confiance à Emmanuel Macron. (Baromètre Kantar Le Figaro réalisé des 24 au 27 octobre 2018)

    • La popularité d’Emmanuel Macron a chuté de 4 points en un mois, tombant à 21 %. Et l’opinion sur l’action du gouvernement se dégrade par ailleurs, avec 20 % (-4 %) seulement de jugements favorables. (Sondage YouGov Cnews Huffington post des 24 et 25 octobre 2018)

    Les Français rejettent la politique actuelle de l’exécutif

    • 68 % des personnes interrogées jugent la politique menée par l’exécutif « injuste et inefficace ». (Enquête Orange, RTL La Tribune réalisée du 29 au 30 août 2018)

    • Seules 19% des personnes interrogées jugent positif le bilan de l’action d’Emmanuel Macron contre 60% qui l’estiment négatif. (Sondage Kantar Sofres OnePoint pour RTL, Le Figaro et LCI réalisé du 11 au 13 septembre 2018)

    • 82 % des personnes interrogées se déclarent opposés à la PMA sans père, soit près de 20 points de plus qu‘en janvier dernier. (Sondage IFOP/La Manif Pour Tous des 18 et 19 septembre 2018)

    • 21 % des personnes interrogées seulement font confiance à l’exécutif pour assurer leur sécurité. C’est le plus bas niveau jamais enregistré. (Baromètre Fiducial-Odoxa, Le Figaro réalisé par Internet les 19 et 20 septembre 2018)

    • 76 % des personnes interrogées estiment que la hausse des taxes sur les carburants est « une mauvaise chose ». (Sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info des 30 et 31 octobre 2018)

    • 68 % des personnes interrogées ont le sentiment que leur pouvoir d’achat a plutôt diminué au cours des 12 derniers moisSi ce sentiment est très peu répandu chez les cadres (37 %), il est en revanche très présent chez les employés et ouvriers (75 %) et chez les retraités (82 %)

    • 74 % des personnes interrogées se déclarent pessimistes en ce qui concerne l’évolution de leur pouvoir d’achat d’ici à la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron. (Sondage BVA, La Tribune des 12 et 13 février 2018)

    Michel Geoffroy 03/11/2018

    Source : Correspondance Polémia

    Crédit photo : George Hodan via Public Domain

    https://www.polemia.com/et-si-on-donnait-parole-francais-xxv/

  • Opposer nationalisme et patriotisme n’a aucun sens !

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    Dimanche 11 novembre, le décor de l’Olympe était à nouveau dressé autour de l’Arc de Triomphe puis à la Villette. Chefs d’État et de gouvernement se pressaient autour du Président français. Ils entendirent un discours impeccable sur le plan rhétorique, dans le fond, la forme et la diction. Mais là encore, la remémoration du passé était entièrement tournée vers le présent et le futur proche. Comme l’itinérance mémorielle avait surtout voulu désamorcer la colère populaire qui monte, plus préoccupée de la pluie de taxes actuelles que de celle des obus de 1914-1918, la liturgie mémorielle du 11 Novembre visait les échéances européennes qui apparaissent de plus en plus comme les élections de mi-mandat d’Emmanuel Macron.

    Le souvenir de la guerre servait avant tout à désigner et à stigmatiser l’adversaire caricaturé de demain : le nationalisme. C’est lui qui avait provoqué la Première Guerre mondiale. C’est lui qui avait ressurgi pour conduire à la seconde. Et c’est encore lui qui menace aujourd’hui la paix, puisqu’il est bien entendu que le 11 Novembre, c’est la paix qui est fêtée et non la victoire. Sans doute, en partie, celle-ci fut engendrée par le nationalisme ancré au cœur des Français et qui s’est bien émoussé dans l’entre-deux-guerres, mais c’est un point qu’il est préférable de laisser dans l’ombre. Le nationalisme, voilà le mal. Il s’oppose au patriotisme. Le premier exprime l’égoïsme d’un peuple qui ne regarde que ses intérêts, le second serait l’amour qu’on porte à une nation qui porte l’universel, qui serait un « soldat de l’idéal ».

    Cette opposition déclamatoire est habituelle dans la rhétorique française. Elle n’a aucun sens. Les relations internationales consistent à confronter les États-nations et leurs intérêts. La diplomatie consiste souvent à envelopper les intérêts immédiats dans de grands principes qui les dissimulent. Ainsi, qu’on approuve ou non la politique du général de Gaulle vis-à-vis de l’Algérie, on voit bien, en lisant le C’était de Gaulle de Peyrefitte, que l’obsession du Général n’était nullement la liberté des Algériens et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, mais la volonté de se débarrasser au plus vite d’un boulet qui compromettait le développement de la France et son rôle sur la scène internationale. Ses propos sur la nécessité de freiner l’immigration et de favoriser les naissances en France ( tome II, page 436) ne laissent aucun doute sur le nationalisme de De Gaulle, sur le fait qu’il mettait les intérêts de la nation française au-dessus de tout, comme Trump, non comme Macron.

    La vraie distinction entre patriotisme et nationalisme devrait reposer sur le caractère agressif et expansionniste de ce dernier. Lorsqu’il ne l’est pas, qu’on l’appelle patriotisme ou nationalisme n’a aucune importance. La défense des intérêts d’une nation, de « l’intérêt supérieur de la patrie », comme disait l’homme du 18 juin, est le devoir de tout homme d’État. Ce n’est pas une option. La présence de chefs d’État – et les plus importants, comme par hasard : Donald Trump, Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdoğan ou encore Benyamin Netanyahou, tous viscéralement attachés à l’intérêt national – pouvait faire sourire en entendant le Président français. D’ailleurs, Donald Trump, particulièrement visé, notamment par une sortie intempestive sur l’armée européenne, n’a pas daigné participer au forum de l’après-midi.

    Ainsi les grands discours, et la mise en valeur d’Angela Merkel, avaient des objectifs beaucoup plus immédiats que la paix dans le monde ou la lutte commune contre le spectre du réchauffement climatique. Cette dernière est, d’ailleurs, bien compromise par le choix allemand du charbon américain. Mme Merkel et M. Macron ont perdu beaucoup de crédit auprès de leurs peuples respectifs. Or, il leur est indispensable de faire gagner le fédéralisme européen lors des prochaines échéances pour que la « libre circulation des personnes et des biens », c’est-à-dire notamment l’immigration et le mondialisme des échanges, continue à prospérer. Entre les chefs d’État qui privilégient l’intérêt national et ceux qui poursuivent des buts idéologiques et partisans, parce qu’ils pensent profondément que la nation est dépassée et appelée à disparaître, l’opposition westernienne de Macron entre le bien et le mal mérite sans doute d’être inversée.

    Christian Vanneste

    http://www.bvoltaire.fr/opposer-nationalisme-et-patriotisme-na-aucun-sens/

  • CLIMAT - YOUTUBEURS, GILETS JAUNES & CULPABILISATION - QUI PROFITE DE NOS DIVISIONS ?

  • Quand la France perd à gagner

    2609763134.jpgGeorges Feltin-Tracol

    Il y a cent ans, le 11 novembre 1918, s’achevait la première phase de la « Guerre civile européenne » du XXesiècle. Euphoriques après tant d’années de souffrances, d’efforts et de sacrifices, les survivants ignoraient que la tragédie recommencerait plus d’une vingtaine d’années après en raison des calamiteux traités de paix de 1919 – 1920 voulus par trois incontestables ordures : Georges Clemenceau, Thomas Woodrow Wilson et Lloyd George.

    C’est dans le contexte des commémorations de ce centenaire que les éditions Fayard sortent L’autre siècle(2018, 314 p., 22,50 €), une uchronie dirigée par Xavier Delacroix. Réunissant écrivains et historiens, l’ouvrage s’interroge sur la suite du conflit si les Allemands avaient gagné la bataille de la Marne en septembre 1914. On pouvait craindre le pire, car les participants communient avec régularité dans la plus haute des corrections politiques. Or, exceptées quelques incohérences narratives et une tendance à vouloir conserver un déterminisme comportemental anachronique, L’autre siècle constitue une bonne surprise. Les auteurs sortent des sentiers battus et éprouvent presque une nostalgie rétroactive pour un hypothétique monde issu de la victoire des Empires centraux en 1915.

    Malgré la violence des combats de l’année 1914 et les 400 000 morts français souvent dus à l’incompétence criminelle de généraux français républicains, laïques et francs-maçons, le conflit ne provoque pas une vaste saignée démographique si bien que la France garde un tissu rural vivant qui se caractérise par un bilinguisme effectif entre la langue de Molière et les patois. Victorieux, le Kaiser Guillaume II organise le continent autour de la Mitteleuropa, matrice d’une Union européenne plus efficace à venir… Dans ce monde apaisé dans lequel les Alsaciens – Lorrains ont exprimé par plébiscite leur volonté de rester allemands, le conservatisme aristocratique de Berlin, de Munich, de Vienne et de Budapest se concilie avec la modernité technique et scientifique.

    L’engagé volontaire Adolf Hitler épouse la nièce de son médecin, le Dr. Edmund Forster, et devient le brillant directeur de l’École des Beaux-Arts de Berlin. Depuis les États-Unis, François Truffaut lance la New Wave cinématographique. Les auteurs auraient-ils oublié que le cinéma français d’avant 1945 était le premier au monde ? Pourquoi alors plonger des réalisateurs français dans la fange de Hollywood ? On y croise aussi les figures d’Ernst Jünger, de Louis Aragon et de Pierre Drieu la Rochelle. En Orient, le baron von Ungern-Sternberg gouverne la Mongolie et aspire à unir autour de lui tous les peuples sibériens tandis que le Caucase est dirigé par le « national-communiste » Iossif Djougachvili…

    Par cette intéressante uchronie, les treize auteurs prouvent par l’irréel que John Maynard Keynes et Jacques Bainville avaient pleinement raison de dénoncer les conséquences désastreuses de l’illusoire « paix » de 1918. On a tendance à dire que les courageux « Poilus » sont morts pour la liberté. Grossier mensonge ! Un siècle plus tard, on sait que leur sacrifice fut vain, car l’Empire allemand était tout aussi libre, sinon plus, que la putride IIIe République française. Il y a dans l’histoire des victoires qu’il aurait fallu perdre.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°98, diffusée sur Radio-Libertés, le 9 novembre 2018.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Opération « Gilets jaunes » le 17 novembre – Un Macron, ça pompe énormément

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    Depuis le début de l’année, le prix du gaz a augmenté de plus de 23%. Principale conséquence ? Un récent sondage de l’IFOP révèle que deux Français sur trois (66%) affirment avoir déjà eu froid dans leur logement, en dépit du chauffage allumé.

    Le prix du gazole affiche 1,52 euro en ce début novembre 2018 (contre 1,16 euro deux ans plus tôt) et celui de l’essence SP95 tourne à 1,54 euro (contre 1,39 euro deux ans plus tôt). Résultat : 78% des Français, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting, soutiennent l’appel au blocage des routes, le 17 novembre prochain.

    On le constate à travers ces deux exemples, sous le prétexte fallacieux de la « transition écologique », Emmanuel Macron et Edouard Philippe entendent ponctionner encore davantage les Français, au premier rang desquels les plus modestes, afin de financer leur politique sans frontières. En 2018, les taxes sur l’énergie représentent plus du tiers du montant total des factures de gaz naturel (de même pour l’électricité). Quant aux carburants, les taxes représentent à elles seules 1 500 euros annuels pour un parcours d’environ 25 000 kilomètres. Les prélèvements constituent désormais 60% du prix du carburant et rapporteront, en 2018, 13,3 milliards d’euros à l’Etat.

    Totalement déconnecté des réalités supportées par les Français en raison de sa désastreuse politique économique et sociale, Emmanuel Macron continue de se moquer d’eux en invoquant des gadgets comme le « chèque énergie » (200 euros par an pour 3,7 millions de personnes) et une hypothétique défiscalisation de l’aide au transport. Autant dire : rien.

    Antisociaux, le président et le gouvernement sont également de fantastiques menteurs, affirmant que les recettes de leur racket fiscal sont destinées à la fameuse « transition écologique ». En réalité, en 2019, seuls 19% des recettes (7,2 milliards) lui seront consacrées (dont le remboursement de la dette d’EDF relative aux achats d’électricité renouvelable), le reste étant ventilé ainsi :

    – 17 milliards pour le budget général de l’Etat ;

    – 5,9 milliards pour les Départements ;

    – 5,8 milliards pour les Régions ;

    – 1,2 milliards pour l’Agence de financement des infrastructures des transports de France.

    Plus grave encore, à force de matraquage, la consommation de produits pétroliers baisse. Ainsi, l’Union Française des Industries Pétrolières (UFIP) indique que de septembre 2017 à septembre 2018, « la consommation française de carburants a atteint 50,40 millions de mètres cubes, en baisse de 1,7% par rapport à la consommation des douze mois mobiles précédents ».

    Le racket gouvernemental va se poursuivre dès janvier prochain : +6,5 centimes sur le diesel et +2,9 centimes pour le super.

    Avec Emmanuel Macron, le pire reste toujours à venir !

    Arnaud Robert

    Article paru dans Présent daté du 9 novembre 2018

  • Commémoration : la foire à la récupération – Journal du lundi 12 novembre 2018

    Politique / Commémoration : la foire à la récupération 
    Emmanuel Macron, roi des commémorations. Fidèle à ses obsessions mégalomanes, le président de la République a organisé la célébration du 11 novembre autour de sa personne. Une véritable instrumentalisation de la mémoire à des fins électorales, à 6 mois des européennes.

    Union européenne / Pologne : démonstration de force des patriotes 
    La marche de l’indépendance en Pologne couronnée d’un succès sans précédent. Alors que la manifestation des nationalistes a failli être interdite par le pouvoir, la mobilisation a battu tous les records.

    Société / Asia Bibi : Quand les communautés échappent à la Grande-Bretagne
    Le casse-tête d’Asia Bibi n’est pas terminé. Sollicitée par une demande d’asile pour la chrétienne persécutée, la Grande Bretagne n’a pas souhaité donner suite. Londres redoute des troubles à l’ordre public avec sa communauté pakistanaise…

    Serveur TVL

    Lien dailymotion

  • La France et Facebook vont collaborer dans la censure

     
    La France et Facebook vont collaborer dans la censure

    Tout ce qui ne pense pas printemps est condamnable et doit donc être censuré :

    Emmanuel Macron a annoncé ce lundi 12 novembre, dans un discours au Forum sur la gouvernance de l’Internet, la mise en place d’un groupe de travail commun avec Facebook. Le groupe de Mark Zuckerberg a donné son accord à une expérience de six mois, dans laquelle des représentants des autorités françaises devraient pouvoir accéder aux outils, aux méthodes et au personnel de Facebook chargés de faire la chasse aux contenus incorrects.

    Ce groupe, d’une petite dizaine de personnes, sera composé pour moitié de salariés de Facebook. Et pour l’autre moitié de membres – ingénieurs, juristes… – sélectionnés par le secrétariat d’Etat au numérique, et issus d’autorités et ministères français : l’Arcep, chargé des télécoms et de la régulation technique de l’Internet ; le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), responsable notamment des contenus des télévisions et des radios ; la Dinsic, direction interministérielle des systèmes d’information et de communication…

    L’initiative est présentée comme une extension du projet français de taxation des grandes plateformes, de la loi française sur la manipulation de l’information, du règlement européen sur les données personnelles ou de la récente directive européenne sur les droits d’auteur. Ce test s’inscrit aussi dans une offensive plus vaste, pour réguler les contenus en ligne en changeant les règles établies depuis 2000 par la directive sur le commerce électronique, qui distingue les statuts d’éditeur, responsable des contenus et celui d’hébergeur. 

    Emmanuel Macron
     
    @EmmanuelMacron

    Aujourd’hui internet est beaucoup mieux utilisé par les extrêmes, les régimes autoritaires ou la propagande terroriste que par nos démocraties. C’est une réalité contre laquelle nous devons lutter.

    1 514 personnes parlent à ce sujet
     

    https://www.lesalonbeige.fr/la-france-et-facebook-vont-collaborer-dans-la-censure/

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  • Trump enfume Macron ? Macron enfume les Français !

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    Ce dimanche dernier, au son du Boléro, de Maurice Ravel – idée certes baroque, mais l’immense compositeur n’avait-il pas voulu s’engager dès 1915, quoique réformé d’office en raison de ses modestes quarante-huit kilos ? – était célébré le centenaire de la Grande Guerre. D’où l’occasion, pour Emmanuel Macron, en cette période d’« itinérance mémorielle », de redonner un peu de lustre présidentiel à sa fonction, présence à Paris des puissants de ce monde aidant.

    Au premier rang, Donald Trump, dont les réseaux sociaux auront principalement retenu l’image d’une Cadillac présidentielle enfumant la cour de l’Élysée, permettant ainsi à son hôte du moment d’en faire de même des Français ? L’entretien accordé par Emmanuel Macron à CNN tendrait à nous le faire croire. Étrange, tout de même, qu’une telle exclusivité, censée répandre la parole française soit réservée à une chaîne américaine. France 24, voix de la même parole française, n’aurait-elle pas été plus indiquée ? Il est à croire que non.

    Quoi qu’il en soit, passons sur l’exercice d’autojustification ici livré : « C’est absolument vrai que mes sondages ont baissé parce que j’ai fait passer des réformes très impopulaires. Et devinez quoi : j’ai été élu précisément parce que tous mes prédécesseurs ont échoué ou en ont décidé de ne pas faire ces réformes. » Ces réformes ? Voilà des décennies qu’on nous bassine avec. Dès 1976, Alain Peyrefitte, dans son essai, Le Mal français, nous expliquait déjà qu’il fallait « réformer » le vieux fonds catholique français afin d’accéder à la « modernité » protestante. Depuis, il convient donc de « réformer ». Pour le docteur Diafoirus, c’était le « poumon ». Pour ses successeurs, c’est la « réforme ». Une sorte de mantra consistant, le plus souvent, à détricoter ce qui pouvait demeurer d’estimable dans le programme économico-social du Conseil national de la Résistance, sorte de Yalta gaullo-communiste pondu après-guerre, ayant tout de même permis à la France de recouvrer un semblant de statut de grande puissance. Et, accessoirement, d’en finir avec ces « archaïsmes » ayant, de longue date, constitué sel et saveur d’un certain art de vivre à la française, que menacent désormais antiracisme à la noix et néo-féminisme de bazar.

    À l’origine de cet entretien accordé à la multinationale CNN, ce tweet rageur : « Le Président Macron vient de suggérer que l’Europe construise sa propre armée pour se protéger contre les États-Unis, la Chine et la Russie. Très insultant, mais peut-être que l’Europe devrait d’abord payer sa part à l’OTAN que les États-Unis subventionnent largement. » Une défense européenne ? Oui. Cesser de payer l’OTAN pour financer l’occupation de l’Europe par une tierce puissance ? Deux fois oui.

    Réponse d’Emmanuel Macron : « Je ne veux pas voir les pays européens augmenter le budget de la défense pour acheter des armes américaines. » Parfait. Pan ! sur le bec de nations telles que Pologne, Belgique ou pays baltes, toujours prêtes à acheter made in USA avec le pognon du contribuable européen. Et Emmanuel Macron de conclure : « Il faut bâtir l’autonomie de la défense européenne. […] Mais pour cela, il nous faut plus d’Europe. » Fort bien, mais de quelle Europe avons-nous besoin ? Une Europe de coopération des nations, ancrée en son histoire ? Ou une Europe engluée dans les dingueries sociétales et arrimée aux sautes d’humeurs de « marchés » donnés pour être chaque jour plus « inquiets » ?

    Emmanuel Macron ne le dit pas, se réfugiant derrière un autre écran de fumée, célébrant « en même temps » la France des tranchées tout en se retranchant derrière l’Europe supranationale de demain, Europe dans laquelle notre « start-up nation » ne ferait figure que de simple valeur culturelle ajoutée ou de petit plus commercial envisagé. Jouer d’un nationalisme pseudo-européen pour pousser ses billes européistes, c’est plutôt bien joué ; même si seuls les nigauds peuvent encore s’y laisser prendre.

    Fortuitement, le troupeau de ces derniers fait figure d’inépuisable gisement ; à gauche comme à droite.

    Nicolas Gauthier

    http://www.bvoltaire.fr/trump-enfume-macron-macron-enfume-les-francais/