France et politique française - Page 2199
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Nous sommes tous des gilets jaunes
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Le Tour de France de l’intoxication médiatique
La paille et la poutre version 2018
Ils perdent chaque jour des lecteurs, des auditeurs, des téléspectateurs, des croyants. Mais ça ne les arrête pas. Jour après jour, ils nous assomment et nous intoxiquent avec leurs nouvelles qui ne sont jamais nouvelles, car elles ont toujours le même centre : les intérêts de l’oligarchie, dont ils sont les gardiens, les avocats, les informateurs. Ces médias ne sont là que pour informer les dominants de ce que pensent les dominés et de ce que les dominés doivent penser, afin de mieux leur mentir et de mieux les spolier. Le seul progrès des médias ces dernières décennies a eu lieu dans le domaine du mensonge : il s’est modernisé, formaté, car tous s’y sont mis. Mais cette unanimité a provoqué leur chute, pas une chute brutale, non, une chute inexorable, au ralenti.
Quand on arrête les images, quand on prend un instantané de la France qui ment, de cette fausse France, on prend la mesure du mensonge, de l’entreprise incroyable de destruction de la lucidité, de l’intelligence et de la culture. Rien d’étonnant alors que tout parte en vrille, dans les écoles, dans les entreprises, dans les partis, dans les têtes. Inversement, tout ce qui va dans le sens de la réparation du désastre est dénoncé, amplifié, criminalisé. Les Français sont alors pris entre deux feux : celui du mensonge qui a la puissance de la communication oligarchique, et celui de la vérité, qui n’a rien d’autre qu’elle-même. Chaque Français hésite entre la force du mensonge et la faiblesse de la vérité. Dans les périodes troublées, on en revient toujours au combat entre le Bien et le Mal. Maintenant, passons aux choses bien terrestres.
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Réforme de la loi de 1905 : la fausse bonne idée de Macron, par Francis Bergeron
Ce pourrait être une bonne idée : cela fait très longtemps que les catholiques demandent une réforme – voire idéalement la suppression – de la loi de 1905. Elle avait été mise ne place pour priver l’Eglise de son influence. Mais telle que prévue, cette réforme permettrait surtout à l’islam de diversifier ses sources de financement, de cultiver son communautarisme, d’accroître encore son implantation.
La loi de 1905 est tout entière bâtie sur la logique de ses deux premiers articles : un article 1er qui garantit « la liberté de conscience » et « le libre exercice des cultes », avec quelques restrictions « dans l’intérêt de l’ordre public », et un article 2 qui évoque la neutralité de l’Etat et met un terme à tout financement du culte par l’Etat, c’est-à-dire par l’impôt.
A l’époque, ce dispositif, destiné à séparer, après une union de 1 500 ans (depuis le baptême de Clovis) l’Eglise et l’Etat, était présenté comme un compromis entre l’Eglise et les anticléricaux. La loi préservait la liberté de culte, mais, en supprimant toute aide publique, elle faisait des catholiques, des citoyens de seconde zone, obligés par exemple de financer les écoles publiques, et contraints en même temps de payer pour les écoles catholiques, s’ils voulaient une éducation catholique pour leurs enfants. La loi Debré de 1959 a assoupli ce principe, du moins pour l’école. Moyennant quoi cette loi de 1905 a régi cahin-caha les rapports entre l’Eglise et l’Etat jusqu’à ce jour.
Qu’est-ce qui change aujourd’hui ? L’islam. Les musulmans constituent désormais la seconde religion de France, bien avant les protestants et les juifs (deux des quatre Etats confédérés désignés par Charles Maurras). Et ils revendiquent à la fois un financement par l’Etat, et la possibilité d’obéir aux règles de leur religion, d’où les débats sur le voile, le porc, la nourriture hallal, le ramadan, la mixité dans les piscines, à l’école etc.
Mais l’islam est une religion sans structure organisée. Et l’Etat, pour des raisons d’ordre public, cherche des interlocuteurs, et veut donc structurer cette religion – ou dit plus diplomatiquement – « accompagner la restructuration de l’islam ».
Réunification de l’Etat et de la religion…musulmane
Sauf à considérer que cet accompagnement serait une ruse pour éradiquer l’islam (la complaisance des pouvoirs publics à l’égard de cette religion exclut une telle hypothèse), nous nous dirigeons donc bien vers une réunification de la religion et de l’Etat. Mais en l’occurrence, la religion ne serait pas la religion catholique…
Pour prévenir et surtout contenir les poussées islamistes, financées de l’étranger, des associations pourraient bénéficier désormais d’une « qualité cultuelle ». Des exonérations fiscales accompagneraient la mise en place de ce dispositif, et ces associations pourraient recevoir des aides de l’Etat, contournant ainsi l’article 2 de la loi de 1905. Le projet de réforme comporterait un volet consacré à la formation des imams, sans doute assorti de financements publics. Ce serait donc un sacré coup de canif dans la loi de 1905. S’y engouffreront sans aucun doute les associations islamistes pas trop marquées. Quant aux associations pro-djihad, elles refuseront ce dispositif qui demande de la transparence, et resteront, sous le seul régime des associations tel que défini classiquement par la loi de 1901. Ce faisant, la question du fanatisme islamique n’aura pas été résolue mais l’islam « présentable » sera doté d’avantages refusés aux catholiques depuis 1905. Une bonne idée…pour certains, uniquement.
Francis Bergeron
Article repris du quotidien Présent
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Il n’y a pas que l’essence qui flambe, il y a aussi les dépenses ministérielles
Pendant que les Français raclent leur fond de tiroir pour pouvoir subvenir à leurs besoins quotidiens, la France d’en haut, celle de Macron, dépense sans compter :
C’est ce qui ressort d’un document récemment publié en annexe au Projet de loi de Finance. Si l’enveloppe globale des rémunération des cabinets est restée globalement stable, on y apprend que plusieurs ministres on laissé déraper la masse salariale de leur équipe.
La hausse la plus importante est à mettre à l’actif de Geneviève Darrieussecq, la secrétaire d’Etat auprès du ministre des armées : entre 2017 et 2018, son staff est passé de 3 à 5 membres et leur rémunération brute globale de 271 204 à 542 781 euros en 2018. Soit une culbute de 100% !
La secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes Marlène Schiappa n’a pas non plus mégoté. Alors que le nombre de ses conseillers baissait de cinq à quatre, son budget, lui, a connu une augmentation de 26%. Mécaniquement, la rémunération brute mensuelle de ses membres est passé de 5.767 à 9.079 euros.
Benjamin Griveaux figure aussi dans ce palmarès. Alors que le cabinet du porte-parole du gouvernement est resté stable – à 5 membres -, sa dépense totale a elle grimpé de 86%. Le salaire moyen y est donc passé de 4.926 euros à 9.180 euros par mois.
A l’autre bout de notre classement, Jean-Yves Le Drian s’est montré à l’inverse particulièrement économe. Alors que la taille de l’équipe du ministre des Affaires étrangères est restée stable – 10 membres – sa rémunération totale a baissé de 5,4%. Même cure d’austérité chez Agnès Buzyn avec une masse salariale en baisse de 5%. L’entourage de la ministre de la Santé n’est toutefois pas à plaindre : avec 11.084 euros par mois, ils affichent la plus haute rémunération moyenne de tous les conseillers du gouvernement Macron.
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L’exact contraire du patriotisme c’est l’euromondialisme
L’Union européenne serait menacée non seulement par l’explosion démographique du continent africain, la superpuissance chinoise, l’isolationnisme protectionnisme de Trump, l’ogre Poutine, mais aussi par les peuples européens qui veulent défendre leur identité, recouvrer leurs libertés et leur souveraineté. Européens debouts dont le peuple polonais a donné l’exemple hier avec la marche pour le centenaire de son indépendance à laquelle ont participé à Varsovie 200 000 personnes. Un grand défilé patriotique qui a réuni notamment et majoritairement les sympathisants de toutes les chapelles et formations nationales, nationalistes, populistes- conservatrices de la droite polonaise. Une menace populiste qui inquiète plus que jamais le camp des marcheurs et le premier d’entre eux.
Le quotidien Le Monde le constatait comme ses confrères le 9 novembre, «à près de six mois des élections européennes, Emmanuel Macron tente plus que jamais de résumer l’enjeu du scrutin du 26 mai 2019 à un duel entre les progressistes et les nationalistes. Le président de la République veut fédérer les pro-européens contre les forces d’extrême droite du Vieux Continent (la Française Marine Le Pen, le Hongrois Viktor Orban et l’Italien Matteo Salvini). A-t-on oublié quel est le parti qui a gagné les dernières élections européennes en France ? Le Front National (M. Macron se refuse sciemment à utiliser le nouveau nom de Rassemblement National, NDLR). J’espère qu’il ne gagnera pas , a-t-il affirmé le 6 novembre, sur Europe 1. Pour contrer la vague populiste, il a même dramatisé l’enjeu européen ces derniers jours, en dressant un parallèle entre la période actuelle et celle de l’entre-deux-guerres. Il faut se souvenir de la précarité de la paix , a-t-il souligné jeudi 8 novembre, lors d’un entretien sur France 3. »
Une paix bruxelloise qui passerait aussi par l’accueil obligatoire de l’immigration clandestine , des « migrants. » C’est en tout cas l’opinion d’ Emmanuel Macronn qui, de plus en plus isolé notait RT, a tancé fin octobre lors de sa tournée en Europe de l’Est les pays du groupe de Visegard - Hongrie, Slovaquie, République tchèque et Pologne- qui ne sont pas assez convaincus des joies indépassables du vivre-ensemble muliticulturaliste… Ce «leitmotiv» présidentiel, pour ne pas dire cette obsession, a pollué singulièrement les commémorations du 11 novembre. Un moment de mémoire, de recueillement, d’émotion, de communion nationale, préempté par les discours idéologiques sur l’Europe de Bruxelles définie comme notre horizon indépassable, facteur de paix et de progrès.
Une pilule européiste que nos compatriotes doivent impérativement gober en mai prochain comme il a été pareillement rappelé avec bien peu de subtilité dans le texte du président de la République qui était lu hier lors des cérémonies au pied de tous les monuments aux morts de France et de Navarre.
Devant les 70 chefs d’Etat et de gouvernement réunis hier à l‘Arc de Triomphe pour commémorer l’armistice, il était normal que M. Macron dénonce dans son allocution les ravages de cette terrible guerre civile européenne, explique notre attachement commun à la paix. La dimension par définition internationale de ce conflit pouvait légitimer que l’ouverture de cette cérémonie ait été confiée au grand violoncelliste américain d’origine chinoise Yo-Yo Ma qui a joué une sarabande de Bach et que celle-ci ait été conclue par l‘orchestre des jeunes de l’Union européenne interprétant le Boléro de Ravel.
Un hommage aux troupes africaines ayant pris part aux combats de la Grande guerre était aussi dans l’ordre des choses. Il s’est incarné ici avec la prestation de l’artiste béninoise Angelique Kidjo, soutien de Barack Obama en 2009, ambassadrice de bonne volonté de l’Unicef. Cette « grande icône de la musique africaine » a interprété le morceau Blewu à la mémoire des sacrifices des soldats du continent noir. Un hommage en tout point légitime, répétons-le, pour peu qu’il ne serve pas une basse propagande en faveur de la poursuite de l’immigration de peuplement vue comme nécessaire à la bonne marche de la France et à des fins de culpabilisation du de souche. «Gloire aux Africains qui ont courageusement et même héroïquement participé aux combats de la Grande Guerre » notait Bernard Lugan sur son blogue il ya trois ans. En 14-18 soulignait-il «l’Afrique noire fournit 189.000 hommes, soit 1,6% de la population totale et 2,42% des effectifs français »; les troupes noires subirent des pertes conséquentes de 30 000 à 35 000 morts- la guerre 14 ce fut en moyenne 1000 soldats français tués quotidiennement. Pour autant durant le premier conflit mondial,« l’Afrique dans son ensemble (du Nord et subsharienne) fournit à la France 3,5% de toutes ses importations et 5,22 % de ses soldats. Ces chiffres sont respectables et il n’est naturellement pas question de les négliger. Mais prétendre qu’ils furent déterminants est un mensonge doublé d’une manipulation.»
Manipulation sémantique avérée en tout cas de la part du locataire de l’Elysée qui lors de son allocution devant la tombe du soldat inconnu a exalté l‘UE, l’ONU, le multilatéralisme mais aussi avancé que « le patriotisme est l’exact contraire du nationalisme. Le nationalisme en est sa trahison.» Non M. Macron! l‘exact contraire du nationalisme c’est le cosmopolitisme, le transfrontiérisme, l’immgrationnisme, l’euromondialisme. Toutes choses et idéologies qui, elles, sont des trahisons de l’intérêt national quand elles sont embrassées par ceux qui ont la charge des destinées de notre pays et qui sont assurément des facteurs de chaos, de violences et de souffrances.
Enfin, les patriotes de l’espèce amoureuse que sont les nationaux ne se reconnaissent en rien dans la vision de ce nationalisme agressif, caricatural que les Macron, Soros, Juncker, Merkel prêtent à leurs adversaires. Nous ne nous identifions pas plus à cette Europe de Bruxelles qui ne parvient pas à s’extraire des chaînes de l‘Otan, combat la Russie de Poutine au lieu d’en faire un partenaire et qui est un travestissement du génie européen, une grossière et inefficace caricature de la nécessaire collaboration entre nations de notre continent. Et ce, avec un état d’esprit de la superclasse européiste «qui alimente les contre-vérités, accepte les injustices nourrit les extrêmes et l’obscurantisme» pourrions nous dire en paraphrasant Emmanuel Macron…
Cette cérémonie n’était pas le seul temps fort de cette journée puisque a débuté quelques heures plus tard le premier Forum de Paris sur la Paix qui doit durer trois jours en présence de dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement …mais sans Donald Trump qui a boycotté ce raout et n’y a même pas envoyé une délégation. Là aussi, comme Mme Merkel débitant les mêmes poncifs sur le danger national, Emmanuel Macron, pourtant un spécialiste du pasdamalgame (à géométrie variable) a mis dans le même sac européens soucieux de la défense de notre modèle civilisationnel, culturel et les islamistes. «On a une offensive idéologique du jihadisme, de régimes autoritaires a-t-il dit, de mouvements extrêmes qui de tous côtés se dévoilent être des ennemis de la liberté (…), cherchent à contrôler, censurer, exporter leur modèle, qui lancent des campagnes massives de désinformation et qui s’attaquent aux journalistes. »
Un droit à la libre information, à la pluralité de l’expression des opinions dans le champ médiatique, auquel s’attaque pourtant aussi la Macronie en refusant notamment de donner une accréditation aux journalistes qui sont jugés pas assez dociles, comme c’est le cas de ceux de RT ou de Sputnik… Pas besoin d’être grand clerc pour prévoir d’ores et déjà avec Bruno Gollnisch que la propagandastaffel, les gros médias vont donner de la voix dans les mois à venir pour perser sur le résultat des urnes, mettre en garde les électeurs contre la lèpre populiste. Et qu’il est à craindre un certain nombre de nouveaux coups tordus pour peu que les sondages favorables à l’opposition nationale se confirment…
https://gollnisch.com/2018/11/12/lexact-contraire-du-patriotisme-cest-leuromondialisme/
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Le Samedi Politique S02E10 Macron, 18 mois face à l’Armée avec le colonel Jacques Hogard
Commémorations du centenaire de la Grande Guerre sans défilé militaire, récupération politique, invités douteux reçus en grande pompe à l’Elysée, démission du chef d’Etat major des Armées, depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, les écarts face à la Grande Muette s’enchainent.
Le colonel Jacques Hogard, officier supérieur, ancien parachutiste de la légion étrangère, commentera l’attitude du chef de l’Etat à l’égard de l’Armée depuis le début du quinquennat… Une relation tendue.
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Les carburants à prix coûtant sont-ils une arnaque ?
L’une après l’autre, les grandes chaînes de distribution annoncent qu’elles vont vendre les carburants à prix coûtant, la promotion se terminant pour certains le 20 novembre, d’autres le 30. Mais ce cadeau est limité, car elles ne gagnent en moyenne que 1 à 2 centimes par litre vendu. En effet, avant la campagne actuelle, l’essence et le diesel étaient déjà des produits d’appel qui permettaient d’attirer le chaland. Les stations-service indépendantes achètent les carburants aux grossistes au même prix qu’Auchan et ses confrères mais sont obligées de prendre des marges de 10 à 15 centimes pour pouvoir vivre, au risque d’apparaître comme des « voleurs ». Les automobilistes ont, du coup, l’impression de faire une affaire en remplissant leur réservoir dans les stations des hypermarchés.
Cette promotion supplémentaire est-elle une bonne nouvelle pour les consommateurs ? Non, car la ristourne risque de n’être que de 40 à 80 centimes par plein ! Une paille, une aumône ! Tout au plus cette opération va inciter les compagnies pétrolières à répercuter plus rapidement la détente des cours du brut observée depuis septembre (–20 % !). Elles traînaient jusqu’alors les pieds afin de tirer le maximum de bénéfices de la situation, mais leur attentisme ne sera plus de mise.
Il n’y a rien de gratuit : l’avantage sur les carburants est remboursé par le consommateur sur d’autres marchandises. Le principe économique sur lequel reposent les hypermarchés est le suivant : sacrifier les marges sur un produit attrayant et emblématique, mais augmenter tous les autres. Pour finir, le consommateur est dupé. Les hypermarchés sont un facteur d’inflation et lorsqu’on fait une étude macro-économique fine, on s’aperçoit qu’ils sont, en fait, chers et peu attractifs au niveau des prix, bien plus que les supermarchés, même s’ils sont en apparence plus achalandés.
Et Mme Brune Poirson, secrétaire d’État à l’Écologie, a raison quand elle remarque que la promotion consentie par Auchan, Carrefour, Leclerc et autres ne porte jamais sur les produits bio qui, même s’ils ne sont pas exempts de pesticides, restent meilleurs pour la santé que les autres fruits et légumes. Les chaînes de distribution ne font pas non plus d’effort sur les doubles emballages. Or, si le réchauffement climatique est une vaste fumisterie et une escroquerie, le plastique est un des problèmes écologiques majeurs de l’humanité et, sans doute, le pire. On ne peut pas continuer à tolérer que se crée un sixième continent d’emballage du fait des courants marins, ni que les animaux marins soient forcés d’ingurgiter les polymères avec leur alimentation habituelle.
Les grandes chaînes de distribution ont surfé sur la vague de ras-le-bol fiscal qui submerge les Français et se font, du coup, de la publicité à moindres frais. Or, leur démarche est purement mercantile. Il n’y a, derrière cette « promotion », aucun souci de l’intérêt public. C’est une conséquence du cynisme froid du capitalisme, mais cette forme d’organisation économique comporte malgré tout maints avantages, et c’est même la seule qui marche. L’effondrement des pays communistes et du Venezuela nous le prouve abondamment a contrario.
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A propos de censure, Castaner veut supprimer les vidéos des réseaux sociaux
Dictature et censure vont de paire :
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Patrick Buisson : Les effets de Mai 68 jusqu'à nos jours.
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Dernière guerre et points de détail
On n'entend plus l'expression de "der des ders". De nos jours lorsque nous parlons de "la dernière guerre" nous évoquons la suivante, dernière "en date".
En principe, "les faits sont sacrés, les commentaires sont libres"[1].
Dans la Russie post-communiste, citer certains faits, pourtant avérés, mais supposés contraires au jugement de Nuremberg, expose cependant à des sanctions pénales[2]. Cela nous semble très dommageable et cela dénote chez certains une volonté bien arrêtée de laisser libre cours à la réhabilitation de Staline. Son portrait avait disparu des manifestations communistes, sous l'URSS, depuis 1956. Il a réapparu et on a pu le voir cet été dans les manifestations contre la réforme des retraites.
Dans ce qui tient lieu de débat franco-français, une législation analogue existe depuis la loi Gayssot. On éprouve au contraire un sentiment différent, presqu'inverse. Nous pensons que n'importe qui peut écrire n'importe quoi sur les faits, sauf [évidemment] ce qui tombe sous le coup de ladite Loi Gayssot, sans que les commentaires puissent apparaître librement.
Dans un article mis en ligne le 7 sur Figarovox[3], le colonel Michel Goya, docteur en histoire, rappelle ainsi : "Il existe quelque chose qui s'appelle l'Histoire, qui est l'étude et l'écriture scientifique des faits et des événements passés." (…) et on peut apprendre au paragraphe suivant : "Ce que dit l'Histoire est pourtant simple : l'Allemagne déclare la guerre à la France puis envahit la Belgique neutre avant de pénétrer en France." Cela fut vrai en 1914, encore que la France et l'Angleterre aient déclaré la guerre à l'Autriche-Hongrie dans l'écheveau d'engagements des diverses puissances qui se retrouveront belligérantes.
Les choses ne se sont absolument pas passées de la même manière en 1939 Inutile de rappeler à la plupart de nos lecteurs ce que dit, à l'inverse, l'histoire pour la "dernière" guerre.
Les dates restent les suivantes :
- 23 août 1939, l'Allemagne hitlérienne et l'Union soviétique signent un "pacte de non-agression"[4];
- 1er septembre 1939, invasion allemande de la Pologne occidentale ;
- 16 septembre l'accord Molotov-Togo met fin aux hostilités russo-japonaises en Corée et en Mandchourie ;
- 17 septembre invasion soviétique de la Pologne orientale ;
- 22 septembre défilé militaire germano-soviétique à Brest-Litovsk
- les deux armées effectueront leur jonction et le partage du territoire polonais fut [à sa manière] "équitable", 189 000 km2 à l'Allemagne, 199 430 km2 à l'URSS ;
- 3 octobre 1939, Beria signe le décret 16/91-415 du Politburo autorisant le NKVD à échanger avec les Allemands, du 24 octobre au 23 novembre 1939, 46 000 prisonniers polonais qu'ils détenaient contre 44 000 en sens inverse.
- entre-temps le 3 septembre ce furent les Britanniques et les Français qui avaient déclaré la guerre à l'Allemagne hitlérienne [et non l'inverse].
- l'Union soviétique conquiert dans ce contexte de nombreux territoires en Europe orientale, conquêtes que les Anglais, les Américains et quelques autres[5] confirmeront à Yalta, mais elle échoue piteusement devant la résistance héroïque de la Finlande au cours de la guerre d'hiver à partir du 30 novembre 1939.
- en mai 1940, accessoirement, la Wehtmacht ne fit pas seulement l'impasse sur la neutralité de la Belgique, mais également sur celle des Pays-Bas, et envahit les Ardennes françaises en passant par le Luxembourg, également neutre. Les stratèges de la lIgne Maginot ne l'avait pas prévu. Mais dès l'automne 1939 ils avaient fait évacuer Strasbourg, application avant la lettre du principe de précaution.
- le 23 octobre à Hendaye le dictateur allemand cherche à négocier-er avec Franco l'entrée en guerre de l'Espagne et une possible prise de contrôle de l'Afrique du nord alors française
- le 24 octobre il passe au retour par la France dont il va rencontrer le nouveau chef d'état
Parmi les reproches que l'on fait au maréchal Pétain figure cette rencontre du 24 octobre 1940 en gare de Montoire, où pour la première fois apparaît le mot – mais non la chose – de "collaboration".[6].
Le bilan véritable de ces deux entretiens fait apparaître que, les 23 et 24 octobre 1940, ni la France occupée, pas plus que l'Espagne de Franco, ne firent la moindre concession réelle au conquérant de l'Europe, qui sortit de ces négociations très contrarié : "j'aurais préféré que l'on m'arrache, déclara-t-il, cinq ou six dents."
JG Malliarakis
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Apostilles
[1] devise du Guardian de Manchester
[2] Le 1er septembre 2016, la Cour suprême de Russie a confirmé la condamnation, en juin, à une amende de 200 000 roubles de Vladimir Luzgin, coupable d'avoir écrit que l'Allemagne hitlérienne et l'Union soviétique avaient envahi la Pologne de commun accord en septembre 1939. Selon la Cour suprême, cette assertion constitue une "négation publique des procès de Nuremberg et la mise en circulation de fausses informations sur les activités de l'Union soviétique durant la Seconde Guerre mondiale". cf. Halya Coynash, "USSR did not invade Poland in 1939’ court ruling upheld", Radio Poland, 2 septembre 2016 et aussi Legal Case of the Week: Vladimir Luzgin
[3] Son aricle est intitulé : "Polémique sur l'hommage à Pétain : Le futur n'efface pas le passé""
[4] L'examen des clauses et de la correspondance permet de parler plutôt d'une alliance. Je ne puis ici que renvoyer à mon livre "L'Alliance Staline Hitler".
[5] Si les historiens (cf. Arthur Conte) et théoriciens gaullistes dans les années 1960 ont utilisé le concept anti-Yalta d'un point de vue mythique, et l'ont développé d'un point de vue rhétorique, il faut reconnaître que la France n'a guère protesté contre les amputations de territoires avalisées par les Alliés anglais et Américains, notamment à Yalta dans la Déclaration sur l'Europe libérée du 11 février 1945.
[5] Le mot fut repris à Paris par les journaux et les partis "collaborationnistes". La "collaboration d'État" ne constitua la ligne officielle du gouvernement siégeant à Vichy, sous l'autorité nominale du Maréchal Pétain, que dans les premiers mois du second gouvernement Laval en 1942, lequel avait déclaré "je souhaite la victoire de l'Allemagne parce que sans cela le bolchevisme s'instaurerait partout". Son prédécesseur à la tête du gouvernement l'amiral Darlan, resté commandant en chef des forces militaires françaises, passera en Afrique du nord le 5 novembre 1942, où les Américains allaient débarquer le 8 novembre.