France et politique française - Page 2711
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Zoom d’été : A la rencontre de Philippe Randa
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Nouveau scandale ONG : des salaires en or pour sauver les migrants
10 000 euros par mois pour sauver des migrants. Faire le volontaire en Méditerranée rapporte gros pour les bobos humanitaristes !
Ils appelaient les migrants à sauver «la chose » et ils encaissaient des salaires mirobolants. Les révélations sur le bateau Iuventa, appartenant à l’ONG allemandeJugend Rettet, mettent à jour un business bien rodé des débarquements. Comme le rapportent différents quotidiens italiens des écoutes, désormais publiques, de deuxmembres du navire Vos Hestia de l’ONG Save the Children, il ressort que l’engagement de certaines ONG est tout autre que désintéressé. L’un demande à l’autre :
« Quelles étaient selon toi les choses étranges que tu as vues ? »
Et l’autre de répondre :
« Avant tout, le fait qu’ils étaient si bien payés, le fait qu’ils nous faisaient faire ses c… de photos comme… »
L’ami l’interrompt :
« Parce que eux, ils étaient payés avec un salaire ? »
Et la réponse surprenante :
« Ben oui ! c’est-à-dire que celui qui fait le volontaire peut gagner jusqu’à 10 000€ par mois me semble-t-il... »
Une autre conversation entre les deux est tout aussi éclairante sur la moralité de ces ONG :
«Des genre de types, ceux-là, c’étaient des bandits des mers et non des secouristes, hein ? Ceux-là c’étaient vraiment des bandits ! Vraiment cela a été scandaleux… ils ont fait plus de morts eux tout seul que les bateaux pneumatiques ».
Les témoignages des deux hommes auprès des autorités italiennes chargées de l’enquête sur les activités probablement illégales de la Iuventa révèlent également l’entente entre les membres activistes de l’équipage du navire de l’ONG allemande et les passeurs :
« Au cours d’un sauvetage du 10 septembre 2016 nous avons noté que durant le transbordement de la Iuventa à notre bateau de 140 migrants secourus par cette embarcation, un bateau pneumatique s’éloignait en se dirigeant vers les côtes libyennes avec à son bord deux hommes. Cette circonstance nous faisait penser que l’équipage de la Iuventa avait transbordé les 140 migrants du pneumatique qui rentrait sur la côte avec à son bord les passeurs. »
L’entente entre humanitaristes activistes genre no-border présents sur la Iuventa a été telle que le 26 juin dernier à la proue du navire de l’Ong Jugend rettet « a été hissé le drapeau libyen ».
Quant activisme gauchiste rime avec business, c’est l’argent qui coule à flot sur le dos de miséreux clandestins qui se noient pour de faux !
Francesca de Villasmundo
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Islam et liberté vestimentaire : à Paris comme en Turquie ?
Samedi dernier, le 5 août, des centaines de femmes ont défilé dans les rues d’Ankara pour réclamer le droit de continuer à s’habiller comme elles le désirent. D’autres avant elles avaient manifesté de même à Istamboul et Izmir.
Mais qui les empêche de porter ce qu’elles veulent ? diront les belles âmes qui soulignent ici les bienfaits que le président Erdoğan a apportés à son pays, sortant les campagnes de la misère. Un président qui voudrait « returquiser » la nation, loin de la pollution des esprits répandue par l’Occident dépravé.
C’est vrai, personne, encore, n’empêche officiellement les femmes de porter le short ou la robe de leur choix, d’aller bras nus ou « en cheveux », comme on disait autrefois. Dans les faits, c’est autre chose, et si elles manifestent, c’est parce que les incidents et agressions se multiplient, perpétrés par des moustachus et des barbus redresseurs de torts leur enjoignant d’adopter « une tenue correcte ».
Bah, ça n’est pas bien grave ! diront encore les belles âmes. Et puis, chacun sa culture, n’est-ce pas : aux hommes l’espace public, les femmes à la maison. C’est la Turquie, faut comprendre…
Ce que je comprends, moi, ce que je constate surtout, c’est qu’aucune liberté n’est jamais acquise (surtout pour les femmes) et que cette gangrène gagne aussi nos villes et nos campagnes françaises. Insidieusement, l’autocensure se met en place. On évite, maintenant, dans certains quartiers de sortir bras nus, et tant pis si c’est la canicule ; quant à la jupe, n’y songeons même pas. Les fillettes intègrent dès l’enfance la certitude que leur corps est indécent, leur liberté une provocation. Coupables d’être femmes en arrivant au monde !
Je regardais, hier, des enfants jouer dans le parc parisien d’un quartier populaire. Les garçons riaient, couraient, sautaient, tous en short et libres de leurs mouvements. Et puis il y avait de petites filles. Toutes en pantalon ou caleçon long, empêtrées dans le long fichu qu’elles ne cessaient de remonter sur leur tête. Pas facile de faire du toboggan ou de grimper dans les filets quand on risque de s’étrangler avec les pans de son foulard. Et pas question, pour elles, quand elles ont encore la chance de fréquenter les centres de loisirs, de profiter des sorties piscine ou en base nautique.
De tout cela notre République s’accommode fort bien. Ainsi, à Montreuil, exemple parmi d’autres, on sert maintenant à la cantine des boulettes de tofu pour contourner les interdits alimentaires. Et puis, on limite les sorties : mieux vaut laisser les gamins enfermés dans une cour d’école plutôt que risquer la discrimination… Bientôt, on supprimera totalement les classes de nature ou de mer, non pour des questions de finance (puisque c’est gratuit pour toutes ces familles), mais pour des questions de mixité non tolérée. Il n’y a que les non-musulmans pour y envoyer leurs enfants, alors on renonce…
Dans le quartier turc de Paris, au cœur du Xe arrondissement, les bistrots sont pleins. À la journée, des hommes y jouent aux cartes. Ce n’est pas La Chapelle-Pajol et ses émigrés d’Afghanistan ou de Libye, mais on n’y voit pas de femmes non plus… sauf les prostituées chinoises. Mais ça, c’est un autre problème.
http://www.bvoltaire.fr/islam-liberte-vestimentaire-a-paris-turquie/
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Florian PHILIPPOT 8/8 passe au tribunal des GG ! incroyable interrogatoire face à ZERIBI
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La face cachée de celui qui "aide les migrants" mais qui en fait viole la loi
Valeurs actuelles nous en dépeint le portrait de celui qui a été condamné en appel :
"C’est précisément parce que la justice le soupçonne d’organiser une filière d’immigration clandestine que l’homme fait parler de lui. On lui reproche d’aller chercher des migrants derrière la frontière italienne et de les choisir lui-même, pour les faire passer en France à bord de sa camionnette. Sa ferme est repérée depuis plusieurs mois comme un point de collecte de vêtements et de denrées au profit des migrants.
S’il est établi qu’il ne s’enrichit pas à travers cette activité, il est aujourd’hui clairement identifié par les autorités comme un passeur. Il est reproché à ce militant assumé d’extrême gauche de 37 ans d’avoir organisé un système illégal d’« aide à l’entrée, à la circulation et au séjour d’étrangers en situation irrégulière ». L’agriculteur bio, qui vend ses oeufs sur les marchés de la région, est aussi poursuivi pour « occupation illégale de locaux privés », après avoir installé un camp de migrants dans des locaux appartenant à la SNCF. Jugé le 4 janvier dernier à Nice, le procureur a requis huit mois de prison avec sursis. L’homme a reconnu être allé chercher les migrants en Italie et non les avoir trouvés le long du chemin. Le jugement sera rendu le 10 février (...)
Impliqué dans les milieux No Borders, particulièrement actifs à Notre- Dame-des-Landes où ceux-ci se livrent à des attaques violentes contre les forces de l’ordre, ou encore à Sivens, Cédric Herrou mène un véritable combat politique. « Je suis antifa », n’hésite-t-il pas à publier sur sa page Facebook le 8 décembre 2015. Le 13 juin 2016, il publie un autre texte sous une photo avec deux hommes qui se tiennent par la hanche : « On a tous un côté un peu pédé… » Il assume : « Le but [est] de titiller les fachos barbus ou ceux à têtes rasées, petits cathos frustrés, vieilles peaux mal baisées et… » (...
Cédric Herrou et ses amis activistes seraient aussi connus des services pour être des consommateurs de cannabis réguliers, n’hésitant pas à se vanter d’allumer des feux, nus sous des cahutes, en y brûlant des herbes hallucinogènes. Les effets seraient « extraordinaires ».
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Argent liquidé par Georges FELTIN-TRACOL
Le n° 56 de l’excellente revue autonome de désintoxication idéologique Réfléchir & Agir vient de sortir avec pour dossier central, une excellente injonction : « Il faut buter la République ». Outre les entretiens de Piero San Giorgio, de Pierre Hillard, d’Alain Escada et de Jean-Noël Audibert, on lira aussi des articles remarquables sur l’ours, le tyrannicide, le rock progressif ou l’histoire du journal L’Idiot International.
Si vous n’êtes pas abonné, allez de suite sur le site officiel et abonnez-vous !
Par ailleurs, près de 300 livres d’occasion sont en vente sur ce site. Toutes les sommes reviendront à l’équipe pour ses vacances de l’autre côté de la planète. Alors n’hésitez pas là encore !
Comme d’habitude, voici l’éditorial de ce numéro.
Suède, Corée du Sud, Norvège, Danemark… Ces États développent un inquiétant point commun : la raréfaction voulue des pièces de monnaie, des billets de banque et des chèques bancaires. Dans ces pays, la plupart des achats quotidiens s’effectue dorénavant avec une carte bancaire ou grâce à un paiement électronique sans contact.
C’est en Suède, royaume qui imprima au XVIIe siècle les premiers billets de banque, que la tendance est la plus avancée. D’ici 2020, l’argent liquide y aura quasiment disparu au profit d’une monnaie virtuelle. De nombreux services, magasins et restaurants suédois refusent déjà tout paiement comptant en pièces sonnantes et trébuchantes.
La clairvoyance de Hamon
Au cours de la campagne des primaires de gauche, Benoît Hamon a défendu le revenu universel. Sa justification reposait sur le remplacement du salarié par des machines autonomes, des robots et des ordinateurs. Il n’a pas tort. Les rapports de la Commission Trilatérale envisagent que dans un avenir proche, 80 % de la population active sera inemployée. Leur accorder un revenu universel et une dose quotidienne de cannabis atténueront sûrement d’éventuelles rancœurs envers ce chômage massif, structurel et prégnant.
Si, en outre, ce revenu universel n’est disponible qu’à partir d’une monnaie électronique, les foules se tiendront relativement tranquilles et ne verseront pas dans la révolte.
Soumission aux banques
Supprimer les pièces et les billets revient à accepter que le système bancaire place tout un chacun sous son suspicieux regard. Non seulement les banksters se goinfrent déjà sur leurs clients, mais ils exerceront bientôt une discrète et attentive observation de leur vie privée, de leurs achats courants, voire de l’ensemble de leurs dépenses.
Sous le prétexte de lutter contre le travail au noir et la pègre (alors que les honnêtes gens sont désarmés et la légitime défense condamnée), les gouvernements partitocratiques, habituels larbins des banques, entendent ainsi asservir leurs peuples toujours rétifs aux injonctions mondialistes – cosmopolites.
L’argent liquide garantit notre liberté. Son usage doit être inscrit dans la Constitution afin que il ne soit pas liquidé.
Georges Feltin-Tracol
http://www.europemaxima.com/argent-liquide-par-georges-feltin-tracol/
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Assez de tartufferie migratoire
Numéro deux du gouvernement libyen, Ahmed Miitig, après tant d'autres, rappelait récemment un aspect fondamental du fait migratoire : "Cette immigration illégale,souligne-t-il, est une tragédie humanitaire." (1)
Toute action, et pour commencer toute réflexion sur le problème de l'immigration, – tel qu'il se pose désormais, c'est-à-dire d'une manière différente de celle des années 1960, où il n'était question que d'une immigration de main-d’œuvre, ou d'autres époques, – devrait partir de ce constat : l'immigration massive, donc illégale au départ, est contraire aux aspirations humaines les plus fondamentales.
Tout mécanisme tendant à perpétuer les scandaleux trafics d'êtres humains est donc une tartufferie qui joue sur les mots.
On joue sur les mots, par exemple, quand on parle de l'immigration comme d'un droit, ce qui supposerait que les migrants peuvent se rendre dans n'importe quel pays sans demander l'avis des habitants, en la confondant avec l'émigration qui, elle, effectivement peut être considérée comme une liberté fondamentale.
Tous les concepts dans ce débat se trouvent ainsi faussés.
Ministre français de l'Intérieur par la grâce de Jupiter, Gérard Collomb s'efforce dès lors de colmater la brèche conceptuelle dans un entretien publié par le Journal du Dimanche du 5 août, "en sélectionnant davantage ceux qui réclament le droit d'asile. Si l’on ne fait pas la distinction entre le droit d’asile et les autres motifs de migrations,observe-t-il, ce sera le droit d’asile qui sera remis en cause."
Or depuis le fameux "wir schaffen das" de la chancelière allemande en 2015, le débat s'est aggravé. Mme Merkel prétendait alors forcer la main à une coalition conservatrice très peu encline à encourager l'immigration, très réticente vis-à-vis de l'islam et de la Turquie d'Erdogan, etc. en particulier la composante bavaroise de l'union conservatrice. Elle intervenait après un an de débat, en 2014, sur l'intégration des étrangers au système social allemand, et au milieu d'une crise migratoire en Méditerranée accélérée pendant l'été. On joue désormais délibérément sur les mots entre réfugiés et immigrés. En gros, nos dirigeants font mine d'accepter les réfugiés, pour des raisons humanitaires, et de s'opposer aux autres immigrés.
Or, on doit bien réfléchir à ceci : tout immigré peut, d'une manière ou d'une autre, se prévaloir d'une qualité de réfugié, réfugié juridique quand il vient d'un pays homologué en occident comme dictatorial, réfugié économique puisque venant d'un pays plus pauvre, réfugiée féminine venant d'un pays où les femmes ne sont pas bien traitées, on a même entendu parler, pour le futur, de réfugiés climatiques.
Pour ne pas pouvoir être considéré comme réfugié potentiel un immigrant devrait alors manifester l'ingénuité de dire qu'il vient chez nous sans raison ou simplement pour être affilié au régime général de la sécurité sociale.
Plus grave encore le président de la république est venu, en déplacement à Orléans le 27 juillet, parmi les mille choses qu'il annonce et promet, parler d'installer en Libye des bureaux officiellement chargés d'entériner le caractère de "réfugié" des Étrangers désireux d'immigrer, en la vérité.
"L’idée est de créer en Libye des hotspots - des centres d'examen pour les candidats à l'asile - afin d’éviter aux gens de prendre des risques fous alors qu’ils ne sont pas tous éligibles à l’asile. Les gens, on va aller les chercher. Je compte le faire dès cet été".
"L'idée" dit-il : mais l'idée de qui ?
On a pourtant pu voir le résultat désastreux de cette politique avec la Turquie, laquelle peut exercer son chantage et ne manque pas de la faire.
"L'idée" n'est, d'ailleurs, manifestement pas partagée par les autorités italiennes.
Le public est invité à croire que ceux auxquels ne sera pas reconnu immédiatement le droit d'entrer ne se débrouilleront pas quand même, avec l'aide des associations spécialisées, pour contourner l'obstacle.
Est-il encore permis de se demander qui sera assez naïf pour tomber dans le panneau ?
JG Malliarakis
Apostilles :
- cf. son entretien publié par Le Monde le 3 août
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Bernard MONOT tire la sonnette d'alarme sur la situation économique française et la politique MACRON
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Revue Civitas : dossier « Agir contre la corruption »
Le n°65 de la revue Civitas consacre un dossier au thème « Agir contre la corruption ».
A commander dès maintenant au prix de 10 euros (frais d’envoi compris).
Il est aussi possible d’acheter ce n° en version PDF à 5€
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« Cette France de gauche qui vote FN » de Pascal Perrineau [rediffusion]
Par Carl Hubert, essayiste ♦ Le politologue Pascal Perrineau a publié début juin un livre intitulé Cette France de gauche qui vote FN : une suite actualisée à la théorie du gaucho-lepénisme défendue depuis 1995 par le professeur à Sciences Po.
Le professeur Perrineau revient, avec force chiffres, sur ce phénomène incontestable : des électeurs de gauche, qui se revendiquent parfois expressément comme de gauche, votent FN.
En termes de flux, Pascal Perrineau estime qu’un tiers du surcroît d’électeurs de Marine Le Pen entre 2012 et 2017 (soit un peu plus de 400.000 électeurs) viendrait de la gauche. La porosité des électorats de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon n’est d’ailleurs pas nulle : d’après la dernière enquête du Cevipof avant le 1er tour (16-17 avril), 28% des électeurs de Marine Le Pen susceptibles de changer d’avis (soit 4,5% de ses électeurs au total) donnaient Jean-Luc Mélenchon en second choix, tandis que symétriquement 11% des électeurs de ce dernier susceptibles de changer d’avis (soit 7,7% de ses électeurs) donnaient Marine Le Pen en second choix.
En termes de stock, ce sont cependant seulement 6% des électeurs de Marine Le Pen en avril dernier (soit environ 460.000 électeurs) qui se disaient « plutôt de gauche » (même enquête du Cevipof des 16-17 avril). Ce qui signifie que ce phénomène du frontisme de gauche est clairement minoritaire – ou tout du moins que les anciens électeurs de gauche ayant rejoint le FN ont coupé les amarres avec leur ancienne famille politique, convertie à la ligne Terra Nova de la gauche mondialiste et libéralo-libertaire.
Si le FN a pour partie remplacé la gauche dans l’électorat populaire, il n’est pas pour autant un parti de gauche
Pascal Perrineau le rappelle explicitement : sa thèse n’est ni que le gaucho-lepénisme est majoritaire au FN ni que ce dernier est devenu un parti de gauche. En revanche, il estime que la dynamique du Front national depuis 2012 est à mettre au crédit d’une inflexion politique plus ouverte à gauche, à savoir la ligne Marine Le Pen/Philippot, qui a permis le ralliement d’électeurs issus de la gauche. A cet égard, le 1er tour des législatives a confirmé que, dans les Hauts de France, le FN a pour partie remplacé le PCF et le PS dans l’électorat populaire.
Perrineau décrit là un phénomène réel de déplacement à gauche du centre de gravité du parti frontiste. Mais son analyse est celle d’un politologue et non d’un stratège politique. D’une part – et il en convient –, ces électeurs de gauche ne sont pas seulement venus au FN pour son discours social mais aussi pour son discours sur l’immigration, la gauche ayant rompu avec le patriotisme. D’autre part, ce que Marine Le Pen a gagné d’un côté – cet électorat issu de la gauche –, elle l’a reperdu de l’autre côté : c’est cet électorat bourgeois ou même de classes moyennes, ou tout simplement âgé, qui se détourne du FN, comme on l’a observé lors de l’élection présidentielle.
Ce positionnement ni droite ni gauche condamne le FN à l’isolement politique et donc à l’éternel échec
Le second tour de la présidentielle l’a montré avec fracas. L’électorat de gauche a très peu voté Marine Le Pen : environ 10% des électeurs de Mélenchon, 2% de ceux de Hamon. L’électorat de centre-droit offrait davantage de réserves de voix. Environ 20% des électeurs de Fillon se sont d’ailleurs in fine reportés sur la candidate « patriote », un tiers de ceux de Dupont-Aignan – bien moins que ce que promettaient les sondages avant la campagne de 2nd tour (environ 30% et 45% respectivement). Mais cet électorat de centre-droit a été dissuadé par le discours gauchisant de Marine Le Pen. Or, sans lui, aucune majorité électorale n’est possible.
Pour expliquer l’échec de Marine Le Pen au second tour, Pascal Perrineau préfère quant à lui pointer son manque de « gouvernementalité », que le débat du 2nd tour a mis en lumière, lui faisant perdre 6 points dans les urnes. Ce reproche est fondé. Mais pour faire preuve de « gouvernementalité », il faut aussi rompre avec le discours de classe hostile aux catégories socioprofessionnelles aisées, qui condamne à l’opposition démagogique. Et pour réussir le 1er et le 2nd tour d’une élection majeure, il faut être crédible auprès de l’électorat actuel et potentiel du FN, en répondant d’abord à ses préoccupations au lieu de répondre à celles d’autres électorats.
Carl Hubert 17/06/2017
Pascal Perrineau, Cette France de gauche qui vote FN, Le Seuil, 1er juin 2017
https://www.polemia.com/cette-france-de-gauche-qui-vote-fn-de-pascal-perrineau/