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France et politique française - Page 2985

  • Vallsitude, ségolitude et castritude

    La candidature de Valls, annoncée ce 5 décembre depuis son fief d'Évry, n'occasionne certes aucune forme de surprise. Elle relance à peine les divisions profondes au sein du parti socialiste. Le principe même de la primaire consiste, en théorie, à les surmonter, à se rassembler autour d'un homme et d'un programme. Mais, en pratique, à ce jour le seul contenu qu'on puisse attribuer à cette candidature semble se résumer au fait qu'il se situe négativement : contre la droite, contre Fillon, contre le FN, etc.

    Dans le cadre du régime actuel un tel positionnement négatif n'interdit pas, en lui-même, le succès. En 2002 Jacques Chirac fut élu contre Jean-Marie Le Pen, et tout le monde a oublié son programme. En 2006-2007 la campagne de Nicolas Sarkozy a connu son meilleur moment sur le thème de la "rupture", très convaincant certes, mais peu précis. Il ne se produisit aucune rupture. En 2012, François Hollande l'imprévu l'emporte sur la base de l'anti-Sarkozysme, largement partagé, et sur l'impact de son discours du Bourget de janvier 2012, "contre la finance" : celui-ci sera aussi peu mis en pratique que ne l'avait été le discours de Sarkozy à Toulon en février 2007.

    Après avoir singulièrement incarné, au gouvernement, la division des gauches au point que lui-même les a jugées irréconciliables, Valls candidat à la primaire de la gauche, prétend désormais unir sa famille politique, miraculeusement réconciliée, derrière lui.

    À défaut de formuler de vraies propositions concrètes, les messages de Valls en direction de la gauche, dans son discours de candidature l'éloigneront en fait ce qui semblait, jusqu'ici, constituer sa petite musique personnelle au sein du PS.

    Un tel rétropédalage ne peut pas s'arrêter en si bon chemin. Il va imposer désormais de très sérieuses concessions de sa part.

    Seul candidat à la primaire de 2011 à s'être étiqueté lui-même "social-démocrate" il devra composer, en effet, avec un parti qui, depuis le congrès d'Épinay de 1971, rejette ce qualificatif avec horreur. Depuis longtemps cette appellation, qui était pourtant déjà celle du parti auquel se rallia Karl Marx en 1875, tout en récusant sa ligne directrice  (1)⇓, était devenue synonyme d'anticommunisme.

    Or, c'est à Khrouchtchev en 1956 que remonte la théorie de la stricte distinction entre partis supposés "ouvriers", c'est-à-dire les communistes, les socialistes et les sociaux-démocrates. Jusque-là, dans le bestiaire stalinien, il n'existait que des "sociaux-fascistes" et des "sociaux-traîtres". Il leur était occasionnellement proposé de leurres d'unité d'action. Le but non dissimulé consistait à "plumer la volaille", comme entre 1935 et 1938, dans le cadre des fronts populaires et "antifascistes" où une place de choix était prévue pour les radicaux. C'est ainsi Daladier qui, au nom du parti radical qu'il dirige, lance le ralliement à cette politique, participant en juillet 1935 au rassemblement pour le Front populaire et concourant à l'automne à l'élaboration du programme électoral dudit Front populaire.

    Avec un petit retard à l'allumage, un certain nombre de commentateurs ont fini par découvrir le caractère à la fois ridicule et scandaleux de la mission confiée à Ségolène Royal pour les obsèques de Fidel Castro.

    Faisant l'apologie du dictateur cubain, allant jusqu'à en nier les crimes, ce qui est toujours une manière impunie de s'en rendre complice, Mme Royal a ainsi rejoint la cohorte de dictateurs sud-américains gauchistes, Daniel Ortega du Nicaragua, Nicolas Maduro du Venezuela, Rafaël Correa de l'Équateur, Evo Morales de Bolivie.

    Un seul dirigeant européen en exercice, l'aberrant Tsipras, s'était rendu aux funérailles de Fidel Castro. Son discours vaut le détour, encore que, ne parlant aucune langue étrangère, il se soit exprimé en grec. Un discours que l'on pourrait qualifier de démentiel si l'on ignore la part irréelle de l'exercice. "Nous saluons aujourd'hui lecomandante Fidel, déclara pompeusement le démagogue athénien, en cette place de la Révolution, où il avait proclamé lui-même la grande révolution du XXe siècle. Nous saluons un symbole mondial de lutte et de résistance qui, par son exemple, a inspiré le combat des peuples du monde entier."

    Ce n'est pas la première fois que Hollande et les siens mêlent leurs voix et leurs intrigues à celles du gauchiste Tsipras, traître à la trahison. Mais cette fois cela s'inscrit dans une fin de partie où Hollande s'emploie à maintenir ouvertement un pied dans chaque camp, comme s'il pouvait ainsi faire oublier son échec. Petite Pénélope détricotant la nuit, en vérité, tout ce que, le jour, mensongèrement, il avait pu laisser entrevoir, le camp Hollande devrait être privé de parole dans la campagne qui vient de s'ouvrir officiellement et dans laquelle le président sortant s'est sorti lui-même.

    Vallsitude, ségolitude et castritude : autant de leurres d'une tentative hollandiste de survivre au désastre de ce quinquennat misérable et honteux.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. cf. sa Critique du programme de Gotha dans le texte de Marx édité par Engels en 1891. C'est ainsi que Lénine organisera la fraction [prétendument] majoritaire d'un parti [qui se prétendat] "ouvrier social-démocrate russe"

    http://www.insolent.fr/

  • Les efforts de Marine Le Pen vis-à-vis de l’islam

    Ayant une conception assez étroite de la nation (« La République ne reconnaît aucune communauté ») et de la laïcité (les signes religieux distinctifs doivent être bannis de l’espace public), Marine Le Pen s’inscrit dans la tradition jacobine et laïciste du petit père Combes. Au moins deux points établis qui ne se dérobent pas au débat !

    Cependant, depuis quelques mois, elle a rectifié légèrement sa ligne sur les racines chrétiennes de la France et sur le statut de l’islam dans notre pays. En effet, Marine Le Pen a déclaré dans l’émission « Vie politique », le 11 septembre 2016 sur TF1 : « La France a des racines chrétiennes […] laïcisées par le siècle des Lumières. » (un siècle philosophique bien obscur, a-t-on envie d’ajouter). Puis, invitée à se prononcer sur la compatibilité entre la République et l’islam, elle a répondu : « Moi, je crois que oui. Un islam tel que nous l’avons connu, laïcisé par les Lumières comme les autres religions », disant également « lutter contre le fondamentalisme islamiste ».

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  • Le soutien de Florian Philippot aux affiches LGBT agace les militants FN

    Minute-Couv-Islamistes-Valls-251x350.jpgMinute nous apprend que le secrétaire départemental de l’Aveyron, Jean-Guillaume Remise, vice-président du groupe FN au conseil régional d’Occitanie, a exposé à Marine Le Pen que le soutien apporté par Florian Philippot et les siens à la campagne d’affichage sur le « sexe gay » et quelques autres initiatives du même acabit avait vivement agacé les militants frontistes.

    "Si Marine Le Pen lui a fait comprendre que cela était sans importance et qu’il ne devait pas y prêter attention, tel n’a pas été le point de vue de Florian Philippot, qui a glissé à l’un de ses proches :

    6a00d83451619c69e201b8d2432583970c-800wi.jpg« Celui-là, il faut qu’il dégage. »"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • M. Fillon n'est pas Albert de Mun.

    En quelques jours, le paysage électoral s'est éclairci : des figures habituelles de la politique française, presque familières depuis trois décennies, ont disparu. Qu'elles soient détestées ou aimées par l'opinion publique, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, elles ont été « remerciées », soit par le suffrage, soit par le sondage... L'actuel locataire du palais de Mme de Pompadour, lui-même, a préféré (avec le concours à peine discret de son Premier ministre) abandonner l'espoir d'une réélection et laisser le champ libre à d'autres qui se partageront les dépouilles d'une Gauche qui a, depuis longtemps, perdu trop de ses propres repères pour rester ou redevenir crédible.

    Le royaliste que je suis pourrait se réjouir du discrédit d'une Gauche qu'il a longtemps combattue et qui lui semble désormais trop peu sociale pour mériter d'être sauvée en l'état. Mais je ne me résous pas non plus à soutenir une Droite qui, elle-même, a oublié ses traditions et ses devoirs devant les peuples de France et devant la nation historique : alors que M. Fillon a attiré une part importante du vote catholique provincial, celui-ci, malgré son enracinement sarthois, ne semble guère partager les valeurs sociales de l’Église et il ne semble pas avoir lu l'encyclique Laudato Si', ce manifeste de l'écologie intégrale et pontificale... Son libéralisme si peu original et son soutien au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes n'ont pas grand-chose à voir avec le message du Pape ni avec celui, proche, des traditionalistes politiques : M. Fillon n'est ni Albert de Mun ni Georges Bernanos !

    Bien sûr, son programme politique et diplomatique peut contenir quelques éléments intéressants, tout comme ceux de MM. Macron ou Mélenchon (entre autres), et nous ne les bouderons pas lorsqu'ils seront évoqués, de la défense de la place de la France en Europe ou de la nécessité de rouvrir quelques perspectives avec la Russie. Mais les bonnes intentions ne font pas un paradis, et la question sociale ne peut être sacrifiée sur l'autel de l'économie, trop sauvage quand on oublie qu'elle peut l'être avec les plus faibles. Le report promis de l'âge de départ à la retraite à 65 ans (mais M. Fillon souhaitait en 2011 un alignement sur le souhait allemand et européen de... 67 ans) n'est pas, entre autres propositions, une bonne idée ni, même, une nécessité si l'on parle économies.

    Au moment où les peuples marquent, non pas leur peur, mais leur colère à l'égard de la mondialisation si peu sociale par essence même, il faut entendre cette insurrection démocratique, ces bulletins qui sont autant de pavés jetés au fond des urnes : M. Fillon se méprendrait s'il croyait que les Français sont disposés à tout supporter pour en finir avec une dette qui est, d'abord, de la responsabilité des gouvernements qui se sont succédé depuis tant de décennies et d'une Union européenne qui n'est plus considérée que comme une sorte de Père Fouettard en col blanc. Vouloir culpabiliser les citoyens sans inculper les dirigeants et agents électoraux du « Pays légal » européen et républicain serait dangereux et fort malheureux.

    Cela ne signifie pas qu'il ne faille rien faire ni que les populations ne doivent pas, elles aussi, changer de pratique économique et de consommation, mais plutôt qu'il vaut mieux, d'abord, donner l'exemple d'une bonne et juste gestion quand l'on incarne, pour un temps plus ou moins long, l’État ou « l'Europe ». J'insiste sur la formule de « juste gestion » qui va plus loin que celle de saine gestion car elle rappelle que, pour faire accepter et pratiquer par tous une bonne gestion, encore faut-il qu'elle soit, socialement, juste et équilibrée, équitable. Cela implique de remettre les féodalités économiques et financières, aujourd'hui dominantes, à leur place qui ne doit pas être la première ni au-dessus des États légitimes. Si la République ne veut pas le faire, il faudra bien passer à autre chose, en écartant tout extrémisme et tout angélisme...

    Cet « autre chose » pourrait bien, tout compte fait et toute histoire connue, prendre la forme de la Monarchie « traditionnelle dans son principe, moderne dans ses institutions » : mais celle-ci devra, pour s'enraciner dans le pays et le temps long, être, d'abord et encore, éminemment politique et sociale, et inscrire dans sa pratique que « la politique de la France ne se fait pas à la Corbeille». C'était et cela reste tout le sens de la formule avancée par le royaliste social Firmin Bacconnier : « la Monarchie sera populaire, ou elle ne sera pas », tout simplement.

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1357:m-fillon-nest-pas-albert-de-mun&catid=50:2016&Itemid=61

  • Robert Ménard : à Béziers Le maire expulse lui-même une famille de migrants !

    Robert Ménard : «Vous n’êtes pas les bienvenus !» à Béziers , Le maire expulse lui-même une famille de réfugiés
    Robert Ménard, le maire de Béziers soutenu par le FN, fait encore parler de lui : il a cette fois tenté d’expulser lui-même une famille de réfugiés.

    Il est ceint de son écharpe tricolore de maire. Accompagné d’élus et de policiers municipaux armés (pistolets et flash-ball) et munis de gilets pare-balles. D’un traducteur. Et d’une personne chargée de filmer l’opération : Robert Ménard, maire de Béziers, expulsant lui-même une famille de réfugiés syriens, les accusant d’occuper illégalement un logement du quartier de La Devèze.

  • L’hebdomadaire Minute voit en Manuel Valls le « candidat Benetton »

    Minute-Couv-Islamistes-Valls-251x350.jpgDans son numéro daté d’aujourd’hui, l’hebdomadaire Minute se moque – et s’indigne – de l’image du peuple français qu’a voulu donner Manuel Valls lors de l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle, lundi soir à Evry. Pour Minute, il se fait le « candidat Benetton » et, puisqu’il veut rassembler, cela devrait avoir pour effet de surtout rassembler… les électeurs de droite contre lui ! Extraits.

    « Derrière lui, comme posant déjà pour l’affiche de campagne et symbolisant cette France qui se résume à la gauche, […], du Black, du Rebeu, du Niaquoué à foison, montrant ce qu’entend Valls quand il parle d’Evry comme d’une “ville jeune, populaire“ et d’une “école de la vie“. C’est bien simple : il ne manquait que Leonarda. Retenue par d’autres obligations ?

    Au milieu de cette “France d’après“ – celle d’après le Grand Remplacement –, quelques Blancs semblaient jouer le rôle qui est dévolu aux peuples en voie de disparition, discrets, penauds, presque coupables d’être encore là. “On n’a pas un Peau-Rouge à montrer ?“ “Ben si, on a les Blancs !“ “Ah, suis-je bête…“

    Comme l’a écrit un journaliste d’un quotidien de gauche […] :

    “Ce n’est pas une déclaration de candidature, c’est une pub Benetton sans le talent d’Oliviero Toscani.“

    Manuel Valls sera donc le candidat Benetton de la prochaine élection présidentielle – si Jean-Luc Mélenchon, étant revenu de son erreur stratégique de la présidentielle 2012, ne vient pas lui disputer le rôle – et c’est Jacques Bompard, le député-maire d’Orange, qui a eu le mot juste : “Ce que ‪Valls ne comprend pas, c’est que la France n’a aucune envie de devenir Evry.“

    On peut trouver 300 000 raisons de critiquer la Creuse, mais, quand on a vu Evry, on aime Guéret. Et Aubusson. Et Saint-Sulpice-les-Champs. Surtout Saint-Sulpice-les-Champs avec ses 377 habitants au dernier recensement, un préfet de la République qui sait à peine où c’est, et, surtout, pas de gare : c’est plus difficile d’en partir mais c’est surtout beaucoup plus difficile d’y venir. Autrefois, on s’installait dans les villes qui étaient desservies par le chemin de fer, c’était plus pratique pour se déplacer. Aujourd’hui, on cherche celles qui n’ont pas de gare : c’est moins pratique mais on y est plus tranquille…

    Manuel Valls veut rassembler la gauche, ce qui est une noble ambition, mais il ne veut pas que la France “revive ce traumatisme, celui de 2002, d’une extrême droite au second tour de l’élection présidentielle“. Alors là, faudrait choisir. Parti comme c’est, il faudrait même rétropédaler tout de suite. Parce que si, pour rassembler la gauche, il lui faut donner à sa France – qu’il aime, on n’en doute pas – ce visage de village du monde, c’est d’abord la droite qui va se rassembler, et même la gauche de la France profonde, autour du premier candidat qui lui tombera sous la main et qui lui semblera le plus à même d’empêcher que la France ne devienne comme Evry.

    Aux Etats-Unis, la Constitution fait obligation aux candidats à la fonction suprême d’être nés sur le territoire américain. Nous qui aimons tant changer notre Constitution, nous devrions y songer. »

    http://fr.novopress.info/202232/lhebdomadaire-minute-voit-en-manuel-valls-le-candidat-benetton/

  • Journal du Mercredi 07 Décembre 2016 : Santé / La dictature des vaccins

  • L’avortement revient au centre des débats politiques, un seul parti réclame l’abrogation de la loi Veil

    Il y a quelques mois encore, personne n’imaginait que l’avortement deviendrait à nouveau un thème de débat politique pour la présidentielle de 2017 et probablement les législatives qui suivront.

    Tout commence avec la primaire de la droite. Alain Juppé cherche un angle d’attaque pour mettre en difficulté François Fillon. Il croit l’avoir trouvé avec l’avortement.  


    Pour obtenir le soutien de Sens Commun, mouvement issu de la « Manif pour tous »,  François Fillon leur avait déclaré être personnellement hostile à l’avortement, mais à titre privé, sans que cela influe sur son action politique. Ailleurs, François Fillon assurait qu’il défendait le droit à l’avortement et ne comptait pas le remettre en cause.

    Lors du débat d’entre-deux tours de la primaire, face à Alain Juppé, François Fillon a été extrêmement clair :

    « En tant que responsable public depuis trente ans, est-ce qu’une seule fois vous avez entendu François Fillon revenir sur l’IVG ? Est-ce que je n’ai pas voté tous les textes qui ont permis l’accès des femmes à l’interruption de grossesse ? Evidemment, je ne toucherai à rien dans ce domaine. »


    Sur Europe 1, le député Jérôme Chartier, porte-parole de de François Fillon, affirme même :

    « Personne ne reviendra sur le droit à l’avortement en France. »


    Le débat sur l’avortement semble clos. Pas pour longtemps. Le 1er décembre, l’Assemblée nationale doit débattre de l’extension à internet du délit d’entrave à l’IVG. 80 amendements ont été déposés. Les échanges sont vifs malgré le peu de députés présents. Il faut saluer le travail de Jacques Bompard, l’intervenant le plus audacieux.

    Mais alors, existe-t-il un parti qui réclame l’abrogation de la loi Veil et l’interdiction de l’avortement ?

    Ce n’est en tout cas pas la position de Jean-Frédéric Poisson, le président du PCD. Interrogé à se sujet, il déclare qu’il n’est pas en faveur de l’abrogation de la loi Veil !


    Et le Front National ?

    La présidente du Front National et candidate à l’élection présidentielle a été très claire lorsqu’elle a été interrogée par le journal Le Monde ce lundi:

    «Il n’y aura aucune modification, ni du périmètre, ni de l’accès, ni du remboursement de l’IVG».

    David Rachline, directeur de campagne de Marine Le Pen, contacté par le Scan, ajoute :

    «C’est très clair: nous ne reviendrons pas là-dessus dans notre projet présidentiel et nous ne toucherons pas au dispositif actuellement en vigueur si nous arrivons aux affaires.»

    Interrogée en décembre 2015 sur Europe 1, Marine Le Pen affirmait déjà clairement:

    «Je suis pour la  contraception libre et l’IVG libre

    «Il n’y a pas deux lignes au FN, il y a une proposition de la tête de liste en Paca. Mais ce n’est pas dans les projets du Front National.»

    Au final, un seul parti a mis à son programme l’abrogation de la loi Veil et s’est exprimé par voie de communiqué sur ce sujet ces derniers jours : c’est Civitas.

    http://www.medias-presse.info/lavortement-revient-au-centre-des-debats-politiques-un-seul-parti-reclame-labrogation-de-la-loi-veil/65794/

  • Le destin géopolitique de la France

    Alors que l'Histoire de l'Humanité - du moins sur les plans géopolitique et idéologique - est peut-être en train de vivre un tournant, avec la réémergence de la Russie et de la Chine, la phase, espérons-le, finale de la mort du système libre-échangiste globalisé, on est en droit de se demander quel rôle jouera la France dans ce nouveau monde. Ce n'est pas par l'analyse des événements mineurs et de courte durée que l'on peut anticiper quoi que ce soit quant à l'avenir de la France. La prospective se fait sur les constantes de longues durées, les données lourdes qui pèsent de manière permanente sur l'Histoire.

    L’acte de naissance de la France

    Il convient, si l'on veut tracer la trajectoire d'un mouvement historique, d'une entité politique, de revenir à son point de départ, l'origine de son impulsion et son arkhè (l'origine, le principe qui commande et qui oriente).

    Dans le cas de la France, qui d'autre que le grand historien Jacques Bainville(1) pour nous donner à la fois le contexte et les causes de sa naissance ? Il écrivait dans son Histoire de France (1924) :

    « Depuis longtemps déjà l'Empire romain agonisait. En mourant, il laissait une confusion épouvantable. Plus d'autorité. Elle tomba naturellement entre les mains de ceux qui possédaient l'ascendant moral : les évêques. On se groupa autour de ces "défenseurs des cités"... Rétablir une autorité chez les Gaules, obtenir que cette autorité fût chrétienne et orthodoxe, telles furent l'idée et l'œuvre du clergé.

    Deux hommes d'une grande intelligence, le roi Clovis et l'archevêque de Reims, saint Rémi, se rencontrèrent pour cette politique. Mais on aurait peine à comprendre le succès si l'on ne se représentait l'angoisse, la terreur de l'avenir qui s'étaient emparées de populations gallo-romaines depuis que manquaient Rome et sa puissante protection... La Gaule romaine désirait un pouvoir vigoureux. C'est dans ces conditions que Clovis apparut.

    À peine Clovis eut-il succédé à son père Childéric qu’il mit ses guerriers en marche de Tournai, sa résidence, vers le centre du pays. Il entreprenait de dominer les Gaules. À Soissons, gouvernait le "patrice " Syagrius, pâle reflet de l'empire effondré. Saint Rémi vit que le salut n'était pas là. Quelle autre force y avait-il que le Barbare du Nord ? Qu'eût-on gagné à lui résister ? Clovis eût tout brisé, laissé d'autres ruines, apporté une autre anarchie. Il y avait mieux à faire : accueillir ce conquérant, l'aider, l'entourer pour le mettre dans la bonne voie. De toute évidence, c'était l'inévitable. Il s'agissait d'en tirer le meilleur parti pour le présent et pour l'avenir.

    Clovis, de son côté, avait certainement réfléchi et mûri ses desseins. Il était renseigné sur l'état moral de la Gaule. Il avait compris la situation. Ce Barbare avait le goût du grand et son entreprise n 'avait de chances de réussir, de durer et de se développer que s'il respectait le catholicisme, si profondément entré dans la vie gallo-romaine...

    Il fallait encore que Clovis se convertît. Sa conversion fut admirablement amenée. Ce Barbare savait tout : il recommença la conversion de l'empereur Constantin sur le champ de bataille. Seulement lorsque, à Tolbiac (496), il fit vœu de recevoir le baptême s'il était vainqueur, l'ennemi était Allemand. Non seulement Clovis était devenu chrétien, mais il avait chassé au-delà l'ennemi héréditaire.

    On peut dire que la France commence à ce moment-là. Elle a déjà ses traits principaux. Sa civilisation est assez forte pour supporter le nouvel afflux des Francs, pour laisser à ces Barbares le pouvoir matériel. Et elle a besoin de la force franque. Les hommes, elle les assimile, elle les polira.

    Comme sa civilisation, sa religion est romaine, et la religion est sauvée : désormais le fonds de la France religieuse, à travers les siècles, sera le catholicisme orthodoxe. Enfin, l'anarchie est évitée, le pouvoir, tout grossier qu'il est, est recréé en attendant qu 'il passe en de meilleures mains, et ce pouvoir sera monarchique. Il tendra à réaliser l'unité de l'Etat, l'idée romaine aussi. Rien de tout cela ne sera perdu. À travers les tribulations des âges ces caractères se retrouveront. »(2)

    Le rôle universaliste de la France : du catholicisme aux Lumières

    Ces éléments constitutifs de la France que sont la monarchie et le Catholicisme, incarnés respectivement par le roi et le Pape (l'Eglise), c'est précisément ce que la Révolution détruira, pour les remplacer immédiatement par des institutions de substitution ; puisque leur objectif sera d'universaliser la Révolution sur le modèle du catholicisme (dont l'étymologie est catholicus, qui signifie universel). Il s'agit donc d'une contre-monarchie (la République) et d'un contre-catholicisme (la Révolution des Lumières).

    Sa position géographique, ses composantes "ethniques" et anthropologiques (synthèse de l'Europe méditerranéenne, latine, et germanique), son rôle religieux - du fait qu'avec le baptême de Clovis, le sacre royal et la dépendance qu'il induit à l'égard de la catholicité romaine se sont répandus dans toute l'Europe -, la France était à la fois la cible prioritaire (pour détruire l'ordre ancien et traditionnel) et le siège à partir duquel les Révolutionnaires voulaient répandre le messianisme des Lumières dans toute l'Europe, comme le Catholicisme avant lui.

    Ceci, l'anthropologue et psycho-sociologue Gustave Le Bon (1841-1931) l'avait saisi lorsqu'il écrivait : « Les violences de la Révolution, ses massacres, son besoin de propagande, ses déclarations de guerre à tous les rois, ne s'expliquent bien que si l'on réfléchit qu'elle fut simplement l'établissement d'une nouvelle croyance religieuse dans l'âmes des foules. »(3)

    C'est bien ce qu'a expliqué sans détour Vincent Peillon, ancien chercheur et ministre, dont les travaux ont porté sur les origines de la laïcité :

    « On ne peut pas faire une révolution uniquement dans la matière, il faut la faire dans les esprits. Or, on a fait la révolution essentiellement politique, mais pas la révolution morale et spirituelle. Et donc on a laissé le moral et le spirituel à l'Eglise catholique... Il faut remplacer ça... Il faut inventer une religion républicaine. Cette religion républicaine qui doit accompagner la révolution matérielle, mais qui est la révolution spirituelle, c'est la laïcité... »(4), et il écrit dans un autre ouvrage : « Toute l'opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature de la religion, de Dieu, du Christ et à terrasser définitivement l’Église. Non pas seulement l'Eglise catholique, mais toute Eglise et toute orthodoxie... »(5)

    Si l'on ne remet pas la Révolution française dans une perspective de longue durée en intégrant les constantes historiques et les actes fondateurs de la nation française, l'on ne peut comprendre la géopolitique européenne et eurasiatique contemporaine.

    De la république à l’Union européenne

    L'une des innovations les plus importantes qu'apportera la Révolution des Lumières et qui aura une incidence majeure et durable sur la politique française et européenne, est le transfert de souveraineté de Dieu à la Nation6. Transfert de souveraineté inscrit dès le lendemain de la Révolution dans l'article 3 de la Déclaration de 1789 : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément », puis dans l'article 1 de la Constitution de 1791 : « La Souveraineté est une, indivisible, inaliénable et imprescriptible. Elle appartient à la Nation. »

    Cette perversion (au regard de l'histoire, du droit naturel, et bien sûr de la théologie dont est issu le concept de souveraineté) de l'essence de la souveraineté, ouvrira la voie au transfert de souveraineté de la Nation à l'Union européenne.

    Ceci n'est pas apparu aux analystes car ils n'ont pas vu que la souveraineté ne saurait être dissociée de Dieu qui confie cette même souveraineté à un lieutenant (le roi) qui en est le dépositaire et qui exerce son pouvoir sur un territoire donné. Dès lors que l'on dissocie la souveraineté du pouvoir spirituel, de Dieu, le pouvoir ne vient plus d'en haut (le Royaume des cieux) mais d'en bas (la Nation), ses principes ne découlent plus du droit naturel et peuvent être alors altérés ou tout simplement abolis.

    Il fut alors d'autant plus aisé de confisquer les pouvoirs régaliens de la République - comme celui de battre monnaie (la BCE qui remplace la Banque de France) et d'émettre des lois (le Parlement européen se substituant au Parlement français), sans parler de la diplomatie et de l'armée nationale qui est pilotée par l'OTAN - pour les confier à l'OTAN et à l'Union européenne(7).

    Mort de l’Union européenne et renaissance de la France ?

    Le système de libre-échange conjugué à l'euro (dont résulte la récession économique et le chômage de masse8), la perte de souveraineté (dans tous les domaines) et la soumission à des puissances étrangères (Etats-Unis, Israël...), la corruption de la classe politique provoquent un rejet complet de l'Union européenne par le peuple français et les autres peuples d'Europe.

    L'UE est donc en danger de mort - le Brexit et l'élection de Donald Trump aggravent son cas -, et l'oligarchie composite qui la pilote en est consciente.

    C'est certainement pour cette raison que Hubert Védrine, l'ancien ministre des Affaires étrangères (1997-2002) qui bénéficie d'une grande crédibilité et d'une image de démocrate-souverainiste, vient de publier un livre au titre explicite (Sauver l'Europe, novembre 2016) dans lequel il propose une nouvelle Union européenne « préservant la souveraineté des nations ». Hubert Védrine propose en somme de transformer l'Union européenne, de la réformer afin de la sauver de la colère des peuples.

    Lors d'une interview accordée à RFI (Radio France Internationale) en novembre 2016, il résuma son projet pour sauver la maison UE en ruine : « Je pense qu 'on peut avoir des institutions différentes, repensées, corrigées, allégées, fonctionnant de façon subsidiaire, que ça donnerait beaucoup d'oxygène aux démocraties nationales et qu'on s'y retrouverait mieux entre les leaders, les dirigeants et les peuples. Mais je ne crois pas à la dislocation complète non plus et je ne la souhaite évidemment pas. »(9)

    L'objectif - ou plutôt le piège - est d'assouplir les institutions européennes afin qu'elle ne se brisent pas sous la pression des peuples.

    Si les États-Unis, sous Donald Trump, réforment l'OTAN, se détournent de l'Europe pour l'Asie (comme proposé par Zbigniew Brzezinski(10), l'Union européenne en serait plus affaiblie encore et pourrait s'effondrer sous les coups de boutoirs populaires. Si dans la même séquence la classe politique française est balayée - qui sait sur quoi déboucheront les élections présidentielles de 2017 ; peut-être un bouleversement politique ? - et renouvelée, la France pourra peut-être de nouveau jouer son rôle à l'échelle européenne.

    Ce sur quoi il faut parier pour anticiper les événements, ce sont les constantes historiques qui ont toujours raison des variables.

    Jean Terrien. Rivarol du 24 novembre 2016

    1) Sur la méthodologie de Jacques Bainville voir : Pierre Hillard, La marche irrésistible du nouvel ordre mondial, éd. François-Xavier de Guibert, 2007, chapitre V : Jacques Bainville, un modèle pour comprendre l'avenir.

    2) Jacques Bainville, Histoire de France, 1924, chapitre 1 : Pendant cinq cents ans, la Gaule partage la vie de Rome.

    3) Gustave Le Bon, La psychologie des foules, 1895.

    4) Vincent Peillon, La Révolution française n 'est pas terminée, Seuil, 2008, p. 162.

    5) Vincent Peillon, Une religion pour la République : La foi laïque de Ferdinand Buisson, Seuil, 2011, p. 277.

    6) Sur le transfert de souveraineté voir : Youssef Hindi, Les mythes fondateurs du Choc des civilisations, Chapitre V : 7) Religion et modernité, laïcité et souveraineté divine, Sigest, 2016.

    8) Sur l'Union européenne comme marchepied vers une gouvernance mondiale, voir : Pierre Hillard, op. cit.

    9) Sur le sujet voir : Jacques Sapir, La démondialisation, Seuil, 2011.

    10) Voir l'interview : <http ://www.rfi.fr/ video/20161118-hubert-vedrine-sauver-europe>.

    Zbigniew Brzezinski, Toward a Global Realignment, The American Interest, 17104/2016. Paru in : Volume 11, Numéro 6

  • IVG : Florian Philippot estime que Marion Maréchal-Le Pen est seule et isolée au sein du FN

    Que l’échographie d’une femme qui avorte soit mieux remboursée que l’échographie d’une femme qui souhaite garder son enfant ne choque pas Florian Philippot. Selon ce dernier, le programme présidentiel de Marine Le Pen n'apportera aucun changement à la situation existante : droit à l'IVG évidemment, un droit qu'il faut défendre, remboursement total de l'IVG".

    Ce qui signifie aussi que le délit d'entrave numérique à l'avortement sera conservé en l'état. Faisant allusion aux propos tenus par Marion Maréchal-Le Pen, Florian Philippot estime que cette dernière est une "personne seule et isolée" au sein du FN.

    Il serait intéressant de savoir ce que Marine Le Pen pense de la représentativité de Marion Maréchal-Le Pen au sein de son parti...

    Philippe Carhon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html