France et politique française - Page 3338
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Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n° 421
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Sondage : « Quel est votre souhait le plus cher pour 2016 ? »
Le Point propose un sondage pour connaitre les priorités des Français au commencement de la nouvelle année. A noter que Hollande est devant Daesh et que le journal ne pose pas la question de l’immigration en dépit des scores des dernières régionales.
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Attentat de la Goutte d’Or, l’État s’enferre dans le déni
Alors que, vendredi matin, l’enquête sur l’attaque du commissariat de la Goutte d’Or à Paris, perpétrée la veille par un individu de type nord-africain, s’orientait de plus en plus vers la piste islamiste, le gouvernement, Christiane Taubira en tête, s’enferrait dans le déni et continuait à évoquer l’hypothèse du « déséquilibré ».
Au cri d’« Allah akbar »Pourtant, rapportaient la veille le procureur de la République François Molins ainsi que plusieurs témoins, c’est bien au cri d’« Allah akbar » que cet homme avait attaqué jeudi matin, avec un hachoir, les policiers en faction devant le commissariat, avant d’être tué par les tirs de riposte de ces derniers. Sur son cadavre, les enquêteurs ont notamment découvert une fausse ceinture d’explosifs et un téléphone portable, mais aussi un drapeau de l’EI, ainsi qu’une lettre en arabe dans laquelle l’agresseur faisait allégeance à Al-Baghdadi, le leader de Daech, et déclarait vouloir « venger les morts de Syrie ».
En début de soirée, certains médias l’ont identifié comme Sallah Ali, un individu déjà connu des services de police pour une affaire de vol en réunion commis dans le Var en 2013. Ses empreintes digitales seraient en effet les mêmes que celles de cet homme qui à l’époque avait déclaré aux gendarmes chargés de l’enquête s’appeler ainsi et être né en 1995 au Maroc. Cependant, avertissait vendredi matin François Molins, « ce n’est pas du tout certain » que l’identité déclarée par l’assaillant « soit réelle ».Un « déséquilibré » comme Nzohabonayo ?
Une agression au cri d’« Akbar », un drapeau de l’EI, une revendication en langue arabe… Des éléments parlants, mais qui n’ont cependant pas empêché le ministre de la Justice Christiane Taubira de déclarer sur Itélé que « ce qui apparaît très clairement de ce qui est connu de cette personne, [c’est qu’elle] n’a aucun lien avec la radicalisation violente » et que « cela peut être des signes de déséquilibre ». Un peu comme Bertrand Nzohabonayo, ce « déséquilibré » converti à l’islam qui, en décembre 2014, était entré dans le commissariat de Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire, et avait blessé à l’arme blanche trois policiers en criant lui aussi « Allah akbar ». Ou encore cet automobiliste, amateur de sites djihadistes, qui, le 1er janvier, a foncé sur des militaires en faction devant la mosquée de Valence…
Franck Delétraz
http://fr.novopress.info/196762/attentat-goutte-dor-letat-senferre-deni/
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Nation corse et République populicide par Georges FELTIN-TRACOL
Le 13 décembre 2015, le second tour des élections régionales enregistre un regain inattendu de participation électorale, suite à une semaine de propagande médiatique intensive, la perte par le PS de plusieurs grandes régions et l’échec du FN à s’emparer d’un seul exécutif régional. Dans la fièvre de la soirée électorale, rares sont les réactions sur la déflagration politique en Corse.
Les élections sur l’Île de Beauté n’étaient pas régionales, mais territoriales puisque les élus siègent à l’Assemblée de Corse qui s’occupe la CTC (Collectivité territoriale de Corse) et dispose de compétences plus étendues que les autres conseils régionaux. L’assemblée de l’île désigne ainsi un Conseil exécutif de neuf membres (dont un président) qui constitue l’embryon d’un gouvernement régional autonome. En outre, dans le cadre de la réforme prévue par la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République), les Corses doivent revoter dans deux ans quand la CTC et les deux départements qui disparaissent, donneront une collectivité insulaire unique.
Une nouvelle donne politique
Depuis 2010, la présidence du Conseil exécutif revenait au député radical de gauche François Giaccobi et la présidence de l’Assemblée de Corse au communiste Dominique Bucchini. Favorable à une large décentralisation, François Giaccobi cite souvent l’exemple des îles Åland à l’entrée du golfe de Botnie qui forment un État libre de langue suédoise associé à la Finlande. Bien que radical de gauche et donc a prioriréputé centralisateur, François Giaccobi approuve en fait l’évolution institutionnelle vers l’autonomie, d’où en 2015 la concurrence d’une autre liste radicale de gauche, conduite par Jean Zuccarelli, fils et petit-fils des anciens édiles de Bastia, qui s’oppose, lui, à toute « dévolution » véritable. Avec 3,15 %, la liste Zuccarelli fut balayée par les électeurs de la même façon que la liste PS (3,25 %). Longtemps au pouvoir sur l’île, le parti Les Républicains (LR) se retrouve, lui aussi, divisé entre un partisan du processus, José Rossi, et un adversaire, Camille de Rocca Serra.
Au soir du 6 décembre, la liste Giaccobi vire en tête avec 18,42 %, talonnée par la liste autonomiste du maire de Bastia, Gilles Simeoni, l’avocat d’Ivan Colonna (17,62 %). Le code électoral autorisant des fusions de listes pour le second tour, Giaccobi s’unit à la liste Front de Gauche de Dominique Bucchini (5,56 %), les deux listes LR, Rossi (13,17 %) et Rocca Serra (12,70 %), s’allient aussi tandis que le FN parvient à se maintenir grâce à ses 10,58 %. Le mouvement national corse s’accorde entre Simeoni et les indépendantistes menés par Jean-Guy Talamoni (7,73 %). La quadrangulaire donne finalement les nationalistes vainqueurs à 35,34 %, soit 24 sièges, la liste de gauche en obtient 12 (28,49 %), celle desRépublicains 11 (27,07 %) et le FN 4 (9,09 %).
La surprise passée, l’installation du nouvel exécutif territorial suscite la colère, le sarcasme et la rancœur des hiérarques parisiens. Élu président de l’Assemblée de Corse pendant que Gilles Simeoni devient, lui, le nouveau président du Conseil exécutif, Jean-Guy Talamoni prononce son discours d’investiture en corse. Puis la nouvelle équipe jure sur un ouvrage indépendantiste du XVIIIe siècle avant que l’Assemblée presque unanime entonne l’hymne national corse. Guillaume Tabard s’emporte dès lors dans Le Figaro : « Avec ce quasi-blasphème républicain [tiens, tiens, il existerait donc encore des motifs de blasphème en France laïque…] du serment prêté, en corse et main levée, sur la Justification de la révolution de Corse de Don Gregorio Salvini, “ bible ” nationaliste d’avant la cession de l’île à la France (1). » Le saltimbanque Christophe Barbier décrit pour sa part le corse comme « un dialecte chaleureux et chantant, peu propice aux envolées oratoires tout en atteignant parfois de touchants accents de gravité. La culture corse est riche et raffinée, mais c’est une culture régionale, appuyée sur une langue qui l’est aussi. Seules la langue et la culture françaises ont accédé à l’universel (2) ». L’excellent linguiste ! Jamais en retard sur le centralisme républicain, le vice-président du FN, Florian Philippot, s’offusque du discours de Talamoni et considère que seul le français est la langue de la République… Mais cet élu régional du Grand Est oublie sûrement que le corse comme d’ailleurs l’alsacien, le thiois, le flamand, le gallo, le breton, le basque, le catalan, le nissard et les diverses variantes occitanes et arpitanes sont des langues de France parfaitement légitimes. Que les défenseurs de la langue française se concertent contre l’insupportable invasion de l’anglais globalisé et l’usage maintenant trop courant de l’arabe dialectal !
La logique républicaine s’édifie en effet sur la réticence institutionnelle de reconnaître l’autochtonie en France et par un excès complémentaire contraire de favoritisme éhonté à l’égard des parlers issus de l’immigration extra-européenne. Sur ce dernier point, les nationalistes régionaux de Corse, de Flandres, du Pays Basque ou de Bretagne reprennent les vieilles antiennes multiculturalistes de la gauche du Capital. Ainsi, des cadres du Parti nationaliste basque jugèrent-ils qu’ils préféraient des Africains basquophones à des Européens non-euskadiens ! Jean-Guy Talamoni qualifie souvent la Corse de communauté de destin en devenir qui accepterait les quelque 13 % d’étrangers originaires d’Afrique du Nord. Il affirme aussi que « la position généreuse du mouvement nationaliste, puis de l’unanimité de l’Assemblée de Corse sur la crise des réfugiés en est une illustration. Comment un peuple qui a su créer, au cœur du XVIIIe siècle, la première république moderne, qui a instauré à la même époque la laïcité et la tolérance religieuse aurait-il pu tourner le dos au jus gentium (droit des peuples) en refusant le droit d’asile aux persécutés du XXIe siècle (3) ? » Le peuple corse conserve toujours une vitalité, une énergie, une virilité que n’ont plus les zombies bo-bo du continent. Le 25 décembre 2015, en réponse à l’agression de deux pompiers et d’un policier dans un quartier de l’immigration d’Ajaccio, des Corses expriment par des actes fermes et non par une marche blanche stérile, un ras-le-bol légitime contre des allogènes qui, misérable « vivre ensemble républicain » oblige, se croient tous permis.
Une République si meurtrière…
N’en déplaise à ses contradicteurs parisiens, la nation corse existe bel et bien par des critères géographiques, ethniques, historiques, linguistiques et culturels irréfutables. Or, la République dite française déteste ces spécificités, elle qui s’est sauvée en 1793 – 1794 par le génocide vendéen que Gracchus Babeuf nommait « populicide ». L’actuelle République hexagonale reste intrinsèquement populicide parce qu’elle dénie toute expression identitaire régionale et mésestime toute affirmation nationale et européenne. En parallèle, elle encourage les peuples minoritaires à se conformer à un modèle parisien fatigué et obsolète et enjoint les Français à renoncer à leurs traditions culturelles pour se fondre, eux, dans un pandémonium multiracialiste marchand.
Moins sanglante que l’effroyable répression de la Vendée militaire par les sbires du général Turreau, la haine républicaine des différences n’en demeure pas moins brutale et déstabilisatrice. Sans enracinement concret, l’appartenance aux communautés s’annonce problématique. Pour le député-maire Les Républicains d’Ajaccio, Laurent Marcangeli, « l’identité ne s’attache pas à un territoire, mais à l’adhésion des valeurs (4) ». Et si ces valeurs montrent leur défaillance et/ou leur insuffisance, que reste-t-il ? Peut-être la conversion à l’islam ?
Il faut en outre dénoncer les propos inacceptables de Malika Sorel-Sutter, une icône d’une soi-disant « droite » toujours aussi stupide, qui affirme que « ce sont bel et bien des Français de souche qui ont trahi la République. Trahir la République française, ce n’était pas trahir n’importe quelle République, car la République française porte en elle la traduction de l’héritage politique et culturel du peuple français (5) ». Elle inverse les responsabilités ! C’est en fait la République qui trahit les Français de souche et ce, depuis bien longtemps. Cette dame oublie peut-être que la République, Troisième du nom, a surtout éradiqué les nombreuses cultures vernaculaires en généralisant deux redoutables instruments d’aliénation psychosociale : la conscription militaire soumise à la férule de sous-officiers obtus et l’école laïque obligatoire régie par la baguette des sinistrement fameux « hussards noirs ». Ces deux terribles encadrements diffusèrent un délétère esprit de revanche germanophobe et contribuèrent à l’éradication poussée des campagnes françaises au cours de l’absurde Première Guerre mondiale. Trahir la République s’impose par conséquent comme une urgente nécessité.
Contrairement à ce qu’écrit Christophe Barbier, « si l’on veut sortir de la nation, on est déjà un extrémiste, puisque l’on va au-delà des bornes de la République, pour la diviser et la réduire (6) », la France ne coïncide pas avec la République. La France dépasse très largement les limites rabougries du cadre républicain. Parler de « nation républicaine » revient à employer un oxymore, car l’essence de la République hexagonale est anti-nationale, anti-populaire et anti-identitaire. Malgré quelques défauts notables, la nation corse indique aux peuples enfermés la voie de l’exemplarité. C’est donc aux Français de racines albo-européennes d’aller au-delà de leur piteuse République et de découvrir la réalité toujours chatoyante des communautés, des nations et des peuples.
Georges Feltin-Tracol
Notes
1 : dans Le Figaro, des 19 et 20 décembre 2015. Dans son extraordinaire biographie sur Pascal Paoli,Paoli. Un Corse des Lumières (Fayard, 2005), Michel Vergé-Franceschi rappelle que la France s’empara de la Corse parce que la République thalassocratique de Gênes se montrait incapable d’indemniser Versailles des frais de son intervention militaire sur l’île.
2 : dans L’Express, du 23 décembre 2015 au 5 janvier 2016. Dans le même numéro se manifestent au moins deux négateurs de l’identité française-européenne. Le premier nie la pertinence de la bataille de Poitiers en 732. Le second décrit le « Grand Remplacement » comme une « thèse complotiste » alors qu’il est vérifiable dans les rues et dans les cours de récréation… Barbier assure doctement qu’« il n’y a pas de prisonniers politiques en France, où l’on est condamné pour ses actes, pas pour ses idées ». Et l’horrible loi Gayssot ? Et les condamnations scandaleuses de Renaud Camus et d’Éric Zemmour ?
3 : Jean-Guy Talamoni, « Coup de tonnerre sur la Corse », dans Le Monde, du 19 décembre 2015.
4 : dans Le Figaro, du 22 décembre 2015.
5 : Malika Sorel-Sutter (entretien avec), « Ce sont bel et bien des Français de souche qui ont trahi la République », mis en ligne sur Boulevard Voltaire, le 24 décembre 2015.
6 : dans L’Express, art. cit.
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JT du Vendredi 08 Janvier 2016
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Attentat avorté dans le XVIIIe : un an après « Charlie », ils osent encore nous faire le coup du déséquilibré
Attentat déjoué hier dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Malgré l’évidence, Taubira affirme qu’il n’y a aucun lien avec la radicalisation et que tout fait penser au déséquilibré.
Ça devient lassant, à force, d’être pris pour des idiots.
Hier, au jour et pratiquement à l’heure de l’attentat contre Charlie Hebdo, un homme se jette sur des policiers en faction devant le commissariat de la Goutte d’Or, armé d’un hachoir et criant « Allah Akbar ». Le fonctionnaire dégaine et tire, tuant l’assaillant. Plus tard dans la journée, le parquet annonce qu’un « téléphone portable et un papier sur lequel figurent un drapeau de Daesh et une revendication manuscrite non équivoque en langue arabe » ont été retrouvés sur l’homme neutralisé par les policiers. Le document fait en effet état d’une vengeance pour les morts en Syrie et le terroriste prête allégeance à Al-Baghdadi, le leader de l’État islamique. L’homme portait sur lui une ceinture d’explosif factice.
Une enquête en flagrance est ouverte pour « tentative d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste », sous l’autorité de la section anti-terroriste du parquet de Paris. Elle révèle rapidement que l’homme, un marocain d’une vingtaine d’années connu de la police pour vol, disposait d’un téléphone portable avec une carte SIM allemande. Arrêté il y a deux ans pour vol, il avait fourni une fausse identité.Ce qui apparaît très clairement de ce qui est connu de cette personne (c’est qu’elle) n’a aucun lien avec la radicalisation violente, aucun […] Une ceinture d’explosif factice, ces cris, cette allégeance dans la poche, ce sont des signes qui peuvent le raccorder à un réseau, mais en même temps cela peut être des signes de déséquilibre. L’enquête fera la clarté de tout cela.
affirme pourtant Taubira. Et c’est là qu’on en a assez d’être pris pour des idiots. Qu’il faille être un peu « déséquilibré » pour se jeter sur des policiers arma d’un hachoir et d’une ceinture d’explosifs factice, certes. Il faut l’être aussi pour pénétrer dans une salle de spectacle et tuer une centaine de personnes à la Kalachnikov et au couteau.
Mais d’affirmer tout de go qu’un type qui cherche à mourir en tentant de tuer des policiers à l’arme blanche en hurlant « Allah Akbar » n’a aucun lien avec la radicalisation islamique, même le pire des bobos islamophiles n’y croit plus.
Pitié, Mme Taubira, à défaut de démissionner, taisez-vous.C.D.
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IIe Congrès du PDF - Intervention de Roger Holeindre
IIe Congrès du PDF - Intervention de Roger... par Agence2Presse -
Terrorisme : le double jeu de Christiane Taubira
La ministre de la Justice se dit opposée à la déchéance de nationalité. Mais elle va devoir endosser des réformes sécuritaires voulues par le gouvernement.
Fragile caution de gauche de l'exécutif, Christiane Taubira semble plus seule que jamais. Après les attentats meurtriers de janvier, puis ceux de novembre, on l'attendait là où elle a toujours brillé : une vigie des libertés et du progressisme, un bouclier contre les démagogies. Depuis sa prise de fonctions, la ministre de la Justice n'a eu de cesse de vouloir « redonner du sens à la peine » et de faire sauter les verrous idéologiques qui enferment la matière pénale. Aussi, la voir aujourd'hui endosser au nom du gouvernement – alors qu'elle y est parfaitement opposée – une mesure comme la déchéance de nationalité laisse pantois.
Jeudi sur i>Télé, la ministre de la Justice a ainsi tancé une mesure aussi inutile qu'inutilement blessante, à l'efficacité « absolument dérisoire ». Avant, aussitôt, de redire sa loyauté au président de la République et au gouvernement. Une dernière ruade avant de rentrer dans les rangs. François Hollande a jusque-là toujours toléré les libertés que sa ministre de la Justice prenait, au nom de ses convictions personnelles, avec la solidarité gouvernementale, jugeant qu'elle lui apportait les faveurs indispensables d'une partie de la gauche. Mais pour combien de temps encore ? Dans son édition datée du vendredi 8 janvier, Le Monde titrait ainsi : « Taubira assume le virage sécuritaire ». Cruel pour l'icône socialiste.
« Très loyale »
« Elle est surtout très loyale », la défend Jean-Pierre Sueur, vice-président PS de la commission des Lois du Sénat. « Tout cela est de la faute de Hollande, lance un autre parlementaire. Tout le monde lui avait dit : ne fais pas la déchéance de nationalité, ça va mettre un binz pas possible. Résultat, Taubira s'est fait piéger. » De nombreux élus militent aujourd'hui pour abandonner la déchéance, et se prononcent en faveur d'une peine d'indignité nationale, seule capable de rassembler la gauche. Cela consisterait par exemple, à l'occasion d'une condamnation, à priver une personne de ses papiers d'identité, de ses droits civiques, ou encore de son autorité parentale. « C'est le seul moyen de sortir de ce débat très politicien dans lequel on s'est engagés et de résoudre un problème insoluble : on ne peut pas faire d'apatrides », assure Jean-Pierre Sueur.
Christiane Taubira n'a pas fini d'avaler des couleuvres. La déchéance de nationalité n'est rien comparé à ce qui l'attend. Dans les prochains mois, la garde des Sceaux va devoir assurer le service après-vente de textes ultra-sécuritaires, qui transposent en droit commun des mesures inspirées de l'état d'urgence, et destinées à durer dans le temps. Parmi elles, la possibilité pour les préfets d'assigner à résidence des personnes de retour de Syrie et de les soumettre à un tas d'obligations. « Un contrôle judiciaire sans juge », résume le journaliste Franck Johannès. Comprendre : des droits moins garantis. Le gouvernement promet que le texte évoluera dans les prochains jours et sera modifié via des amendements parlementaires. « On n'est pas encore sous Pol Pot, sourit le député PS Dominique Raimbourg. Mais on devra nous laisser du temps à l'Assemblée pour examiner tout cela. »
Un pot-pourri de procédure pénale
Pour pouvoir agir rapidement, le gouvernement se sert d'un texte sur la simplification de la procédure pénale, que Christiane Taubira devait défendre devant le Parlement début février. Le gouvernement l'a largement raboté, pour y ajouter des mesures répressives, issues de deux autres projets de loi : l'un soutenu par Michel Sapin sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme ; l'autre, en cours d'élaboration, sur le renforcement des pouvoirs des préfets, de la police et du parquet. Toutes ces mesures vont accoucher d'une sorte de "pot-pourri de procédure pénale", sans aucune cohérence, qui devrait être distribué aux parlementaires à la mi-février. « Nous devons faire attention, prévient Jean-Pierre Sueur. Nous aurions préféré avoir trois textes différents. Nous ne tenons pas à instaurer en France un état d'urgence permanent. Tout devra se faire sous le contrôle du juge. »
Sous le feu des critiques, Christiane Taubira et Bernard Cazeneuve ont réagi dans une tribune commune publiée dans Le Monde et intitulée : « Non, le gouvernement ne procède pas à une mise à l'écart de la justice ». Il s'agit d'une « contrevérité », affirment les deux ministres, « une offense aux convictions qui n'ont cessé de dicter nos choix dans une période trouble ». Le projet du gouvernement conduit pourtant bel et bien à accroître les pouvoirs des préfets. Mais également ceux des procureurs, qui pourront par exemple avoir recours à des techniques d'espionnage poussées, des prérogatives jusque-là réservées aux juges d'instruction. « Avant d'accroître le pouvoir des procureurs, encore faut-il les rendre indépendants vis-à-vis du pouvoir politique. Il faut enfin mener la réforme constitutionnelle sur l'indépendance du parquet ! » lance le respecté Jean-Pierre Sueur. Une promesse du candidat Hollande que l'on avait presque oubliée. À force d'avaler des couleuvres, Christiane Taubira voit ressurgir les vieux serpents de mer.Marc Leplongeon
Le Point.fr :: lien
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La haine de nos élites
Dire aujourd’hui que nos élites européennes nous ont abandonnés ne relève vraiment plus d’une idée farfelue. Affirmer que nos dirigeants déconstruisent patiemment nos territoires charnels, au nom de l’utopie multiculturaliste, ne peut plus être considéré comme une ineptie. Il faut que nous prenions conscience que le changement ne peut plus venir de ceux qui nous trahissent.
Au niveau du « grand foutage de gueule », nous pouvons reconnaître que l’année 2015 fut un excellent cru ! Les attentats à Paris n’ont fait que confirmer l’échec cuisant de notre « vivre ensemble » symbolisé par un communautarisme de plus en plus sectaire et par une islamisation de plus en plus forte des sociétés européennes. Le mensonge des autorités européennes sur l’invasion de masse que subit notre continent, en faisant passer des clandestins pour des réfugiés, n’est que l’aboutissement d’une logique mise en place depuis plus de trente ans par notre classe politique hors-sol. Assister, sans que cela n’éveille un début d’indignation, au lynchage médiatique du Front National, considéré par certains comme la principale menace pour notre pays et considéré par d’autres comme une formation politique proche de Daesh, fut un moment assez troublant pour comprendre finalement que l’État français est réellement entré en guerre. En guerre non pas contre l’islamisme comme il le laisse trop souvent entendre, mais contre son propre peuple qui a osé voter massivement pour un parti patriote !
Ce fut aussi une année pour comprendre que notre démocratie s’est bien éloignée de ses principes, car aujourd’hui la souveraineté de notre pays n’appartient plus au peuple. Cette souveraineté a été confisquée par une oligarchie mondialiste, capable de balayer d’un revers de main, au nom d’une morale liberticide, toute réaction citoyenne contraire à leurs intérêts. Pour confirmer mes dires, je ne prendrai que l’exemple du Front National devenu en 2015 le premier parti de France, ne disposant pour représenter ses électeurs que de deux députés sans avoir pu remporter aucune région alors qu’il fut en tête dans 6 d’entre elles !2015, ce fut aussi la réaction citoyenne d’Ajaccio. Comme je l’ai déjà dit précédemment, ce fut une bouffée d’oxygène de voir des Européens encore capables de dire non à la loi des racailles. Dans cette affaire, nos politiques ont été fidèles à leurs convictions. Ils ont préféré traiter les citoyens de racistes pour empêcher toute liberté d’expression de peur de voir voler en éclat leur sacro-saint « vivre ensemble ». Cette année fut celle aussi de la justice républicaine partisane, capable de relâcher des multirécidivistes au nom de l’égalité des chances. Ce fut aussi celle des agressions racistes contre les Européens de souche, agressions physiques et verbales en constante augmentation, agressions non reconnues par le système, car, pour celui-ci, le Blanc ne peut être que coupable. Cette réalité, qui n’est pas née du fantasme de cerveaux malades et névrosés, comme le laisse entendre la propagande officielle, s’est encore exprimée avec une grande brutalité à Cologne, Hambourg et Stuttgart, en Allemagne, où plus d’un millier d’hommes, issus de l’immigration récente ou plus ancienne, ont donné la chasse à toutes les femmes allemandes qu’ils rencontraient dans la rue. Avec ces multiples agressions sexuelles dans la même soirée, nous franchissons désormais un nouveau cap !
Face à ces scandales à répétition, quelle est la réponse du système ? Les Européens, égoïstes et racistes, selon nos moralisateurs, doivent impérativement apprendre à vivre avec l’étranger, sans cesse encensé, innocenté, en changeant si possible radicalement leurs habitudes pour ne plus le stigmatiser. L’étranger est venu s’installer chez nous pour notre bien et nous devons, sans aucune condition préalable, lui faire une place au sein de nos sociétés, pour ne pas dire tout simplement lui laisser la place. C’est pour cette raison que les Identitaires et les patriotes dérangent. Pour nos dirigeants, ils doivent disparaître d’Europe, car leur logique de résistance enracinée dans une histoire et une mémoire n’est plus compatible avec le modèle communautariste tant promu par l’élite du moment.
Vincent Revel
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La répression disproportionnée contre la LMPT est bien plus qu’un simple accident de parcours
Le défenseur des droits a épinglé le Ministère de l’Intérieur pour son usage disproportionné de la force contre certains militants de la Manif pour tous en 2013, avec notamment 40 mères de familles encagées pendant 2h alors qu’elles manifestaient pacifiquement sur le Champ-de-Mars. Ludovine de la Rochère déclare à Atlantico :
"La réaction du Gouvernement a été tout à fait disproportionnée et absolument contraire à un certain nombre de libertés fondamentales, et cette propension n’a fait qu’augmenter avec le temps.
Ni le Président de la République, ni le Gouvernement ne souhaitaient débattre et ouvrir un dialogue. Quand François Hollande a reçu la porte-parole de la Manif pour Tous en janvier 2013, il disait trois jours avant « Je les reçois, mais je ne changerai rien au projet », ce qui est quand même un refus explicit de dialogue et un manque de respect total de la démocratie. Nous avons donc dû intégrer dans nos revendications et nos slogans l’appel aux autorités à respecter la démocratie. Au départ on demandait des Etats généraux et un référendum. Non seulement le dialogue a été refusé, mais il y a eu un vrai déni de démocratie face au mouvement de la Manif Pour Tous. Cela a été ressenti très fortement par nos militants. Un autre élément majeur, c’est cette pétition de 700 000 signataires collectée en trois semaines qui a été piétinée et déclarée non recevable. Cela a introduit de grandes difficultés pour nous en termes de manifestations, de liberté d’expression et de circulation de nos militants.
Sur le côté répressif, il y a beaucoup à dire. Un grand nombre d’actions en justice sont en cours, et il y a déjà eu en juillet 2013 un rappel à l’ordre de la France sur cette question-là de la part du Conseil de l’Europe. De plus, le défenseur des droits a déjà par deux fois attesté l’usage disproportionné de la force publique. Dans tous nos évènements, du début de la manifestation jusqu’à la dispersion finale, il n’y a pas eu sur le parcours le moindre problème, pas la moindre poubelle renversée. Même les services de nettoyage nous ont appelés pour nous dire qu’ils trouvaient la voie publique bien plus propre que d’habitude dans le cadre d’une manifestation. Il y a eu en effet des débordements, mais après les manifestations. Le Ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls, a agi de deux manières. Il n’a cessé de faire un amalgame volontaire entre les débordements extérieurs et ce qu’il se passait à l’intérieur, et n’a cessé d’utiliser le vocabulaire de la violence pour pointer du doigt un extrémisme supposé du mouvement. Quand on fait le parallèle avec les dégâts sur le Trocadéro suite à un événement du PSG, la différence est énormissime. Néanmoins, à chaque manifestation, Manuel Valls prétendait que c’était dangereux, que les familles devaient venir sans leurs enfants, etc. Il voulait démobiliser et faire croire à un extrémisme qui n’a jamais existé. Pour faire peur aux sympathisants, la pression n’a cessé d’augmenter. En mai-juin 2013, il y a eu environ 1000 interpellations à Paris, sous prétexte de contrôles d’identités alors que dans 99% des cas, les militants avaient leurs papiers d’identité. Il n’y avait aucune raison de les emmener passer 12 heures ou 20 heures au poste. Par ailleurs, les gens retenus pendant des heures étaient libérés sans le moindre document officiel attestant de ce qui était arrivé. Il n’y a jamais eu de condamnation car il n’y avait tout simplement rien à leur reprocher.
Néanmoins, la pression ne s’est pas relâchée, ils sont allés jusqu’à mettre en prison un jeune qui a été libéré en appel parce qu’il n’y avait rien à reprocher à ce jeune. Je pense qu’il y a eu une volonté sincère de faire croire à la violence et de faire peur au public. Soit une utilisation très politique des possibilités qu’a un Etat d’utiliser la force publique. Un autre cas très emblématique : la question du port du sweat.Celui qui portait le sweat de la Manif Pour Tous était susceptible de se faire interpeller et d’être emmené au poste sans la moindre raison. Porter un simple t-shirt rose a conduit à des interpellations. Il y a donc eu un non-respect des libertés fondamentales que nous avons sans cesse dénoncé.
Enfin, nous avons eu de grandes difficultés à pouvoir organiser des manifestations, avec un nombre stupéfiant d’interdictions. Or, la manifestation n’est pas soumise à un régime de demande d’autorisation, mais à un principe de déclaration. Le pouvoir a clairement usé et abusé des armes à sa disposition pour empêcher au maximum l’expression des opposants à son projet.
Philippe Bilger ajoute :
"Je n’ai participé moi-même à aucune manifestation, l’opinion que je vais formuler est donc celle d’un citoyen informé médiatiquement. A partir de là, il est évident que la Manif pour Tous a été mal traitée lors des manifestations. C’est comme si, à l’égard de ces manifestants qui avaient le droit de protester contre le mariage pour tous qui n’était pas encore voté, l’Etat avait voulu faire preuve d’une autorité, d’une force et d’une rigueur qu’il était incapable de mettre en œuvre dans d’autres circonstances. Autrement dit, des manifestants déterminés, convaincus mais pacifiques lui permettaient d’asseoir plus aisément une autorité qu’avec des brutes ou des voyous. C’est très clair. [...]"
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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