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religion - Page 246

  • L’athéisme politique grotesque de François Hollande

    Le site internet de France 3 Haute-Normandie évoque l’inauguration du festival Normandie impressionniste, dimanche 28 avril à Rouen et suggère que le président de la République, François Hollande, aurait refusé de s’exprimer devant un tableau représentant une scène à caractère religieux : « Découvrant que François Hollande devait prononcer un discours devant une immense toile représentant une scène à caractère religieux, et devant l’impossibilité technique de déplacer ce tableau à la taille XXL, les autorités avaient demandé aux employés du musée de tendre une immense bâche bleue », peut-on y lire. Le tableau en question ? Le Martyre de sainte Agnès, de Joseph-Désiré Court.

    En décembre dernier déjà, le président de la République avait fait décrocher un portrait de l’Abbé Pierre du mur d’un centre Emmaüs où il donnait une conférence de presse. L’Elysée avait alors invoqué « des raisons techniques » : le cadre aurait provoqué « un reflet gênant pour les caméras ». Peu crédible.

    Le musée des Beaux-Arts de Rouen explique qu’il s’agit cependant d’un « dispositif normal » pour le président qui « parle toujours devant une grande toile bleue ». Sauf que François Hollande s’est déjà exprimé devant des décors plus chargés qu’un simple fond uni. Ainsi, le 12 mars dernier à Dijon,  il s’était exprimé devant l’imposante Etude pour les gloires de la Bourgogne, d’Henri-Léopold Lévy, laquelle orne la salle des Etats de l’Hôtel de Ville. Vraiment pas crédible.

    Décidément, il semble que la République ne reconnaisse absolument rien au dessus d’elle. Le Bon Dieu est sans doute un concurrent trop sérieux pour elle qu’elle se sente en danger chaque fois qu’une trace ou un témoignage de notre Histoire lui rappelle la Foi du peuple français ! Concurrence insupportable que celle d’une religion qui a façonné l’âme française, d’un Dieu qui a fait de la France sa fille aînée…malgré François Hollande, sans doute.

    http://www.contre-info.com/

  • La Génération Benoît XVI ressemble à une sorte de nouvelle chouannerie

    Philippe Vardon, 32 ans, marié et père de famille, commerçant et conseiller en communication, est l’un des fondateurs des Jeunesses Identitaires, avant de fonder Nissa Rebela sur Nice pour participer aux élections locales. Il déclare au Rouge et Le Noir :

    "J’appelle simplement les catholiques à faire de leurs îlots des bases de départ, pas de repli, pour participer à la reconquête.

    Je considère qu’aujourd’hui être catholique a pris une dimension nouvelle, militante presque : on est catholique parce qu’on le veut, plus seulement parce qu’on a (éventuellement) reçu la Foi en héritage. Tout dans la société nous invite à nous débarrasser du lourd fardeau… alors quand on décide de porter sa croix (au sens propre comme au sens figuré) c’est aujourd’hui un choix fort, fondamentalement politique. D’autant que le catholique, si on en vient à le considérer comme un croyant mais aussi donc comme un militant (au sens de la Mission), est un militant politique mais aussi culturel et bien sûr social. Les catholiques d’aujourd’hui, et cette belle « Génération Benoît XVI » que l’on voit s’illustrer avec détermination et courage (je pèse mes mots, j’ai baigné dans l’activisme depuis mes 14 ans mais j’ai vu ces dernières semaines des garçons et des filles dont le courage force le respect, et dont bon nombre de révolutionnaires de salons fort éloquents n’ont pas le dixième !), ressemblent, et ressembleront encore davantage dans l’avenir certainement, aux dissidents catholiques de l’Ukraine soviétique ou à une sorte de nouvelle chouannerie. Après les prêtres réfractaires peut-être aurons-nous d’ailleurs nos maires réfractaires ?

    Alors, pour conclure, mon message ne s’adressera pas qu’aux catholiques, mais j’espère qu’il leur parlera. Je réponds à cet entretien en ce mardi noir, qui a vu une majorité gouvernementale folle défier la nature. Pour autant, je ne sais exactement comment tout cela va se terminer… Le combat n’est en tout cas pas derrière nous, mais bien devant nous. Car le combat vient de débuter ! Il ne s’agit pas là du dernier tour de piste de la France réactionnaire, mais de l’entrée en lutte de la nouvelle France. J’exhorte tous ceux qui me lisent à faire leur cette idée : nous ne sommes pas l’arrière-garde mais l’avant-garde, nous ne sommes pas le dernier carré mais la première ligne. Quelle que soit l’issue de cette bataille contre la loi Taubira, un beau Printemps français s’est levé et les fleurs auxquels il donne naissance actuellement vont porter du sens dans le débat public, peser et s’imposer, dans les mois et les années à venir. S’ils gagnent cette bataille législative, c’est sans doute en amorçant notre victoire prochaine… Foi et Espérance."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les faux-semblants de la prétendue laïcité – Par Eric Delcroix

    La grande presse française s’est émue de la condamnation par la Cour pénale d’Istamboul à dix mois de prison avec sursis du pianiste turc de renommée internationale Fazil Say, pour blasphème. Or, en présence d’un tel cas, jamais les journalistes du Système ne semblent remarquer que nombre de personnes sont condamnées en France, sous l’empire de la « république laïque », tout pareillement pour blasphème… Peut-être plus ici que là-bas, puisque l’on peut lire dans le Figaro (16 avril, page 29) que « les procès pour blasphème ne sont pas très courants en Turquie (…) Mais les plaintes se multiplient, et la censure rôde ».

    En revanche, cela fait belle lurette que les plaintes, procès et condamnations de ce type se multiplient en France, à l’initiative de la LICRA, du MRAP, de la Ligue des droits de l’homme ou du Parquet…

    Les propos qui ont valu à Fazil Say sa condamnation

    Si l’on en crois toujours le Figaro, l’un des propos qui ont valu sa condamnation au pianiste virtuose consistait en ceci : « Je ne sais pas si vous vous en êtes aperçus, mais, s’il y a un pou, un médiocre, un magasinier, un voleur, un bouffon, c’est toujours un islamiste ». La correspondante du quotidien français, Laure Marchand – tout comme vraisemblablement la majorité de ses lecteurs – ignore manifestement que la phrase incriminée qu’elle cite… tomberait en France sous le coup de la loi Pleven. C’est en effet bien ce que permet l’article 24 alinéa 8 de la loi du 29 juillet 1881 modifiée par la loi du 1er juillet 1972, contre notamment la provocation à la haine religieuse – la haine contre les agnostiques ou athées relevant toujours de la liberté d’opinion.

    La différence, c’est que l’on peut supposer que la loi turque sur le blasphème – l’article 216 du Code pénal turc, selon la même source – défend la religion musulmane, alors que la loi française défend l’essence religieuse, quelle que soit la religion considérée pourvu, en pratique, qu’elle soit monothéiste.

    Aussi a-t-il fallu à notre législateur inventer le concept de « secte », pour éliminer de cette essence républicaine sacrée les religions sans reconnaissance sociale certaine, oubliant au passage qu’une religion n’est jamais qu’une secte qui a réussi… « Selon que vous serez puissant ou misérable », etc. Le poète a toujours raison…

    Les faux-semblants de notre laïcité « républicaine »

    Il est loisible à tout un chacun de dire que telle idéologie rend ses adeptes pervers. Vous pouvez donc publiquement vous en prendre, par exemple, au communisme en disant qu’il rend méchant, pour rester poli. En revanche, si vous faites de même avec, par exemple, l’islam (horresco referens), pour rester dans le cadre de notre turquerie de l’instant, vous serez condamné à de la prison et à une amende. Tel quel, pianiste ou pas, comme Fazil Say avec ses juges stambouliotes !

    Mais du fait de leur multiplication, les lois idéologiques et moralisantes qui ont ruiné les efforts d’impartialité de notre droit sont nimbées de flou artistique aux yeux d’une presse bien pensante, acquise à l’ordre moral antidiscriminatoire. Etre islamophobe, c’est du racisme ; être judéophobe, pire encore ; être christianophobe, seulement un peu moins risqué…

    Nous sommes là bien évidemment en plein délit d’opinion, mais il n’est pas de mise de le dire : la République c’est le Bien, la liberté, la tolérance et bien d’autres choses encore plus suaves. Question de non-dit, question d’éducation, question de conditionnement, tout simplement.

    La justice française peut y aller sans crainte : les condamnés, réputés « racistes » par une singulière extension du terme due à la loi Pleven, ne doivent pas espérer quelque mobilisation que ce soit contre les persécutions « républicaines ». En tout cas surveillez votre langage car aujourd’hui, ici et maintenant, des oreilles ennemies nous écoutent. Comme à Istamboul.

    Vérité en France, erreur en Turquie : les valeurs républicaines sont vraiment toutes en nuances.

    Eric Delcroix http://fr.novopress.info

    Voir aussi : http://www.brightsfrance.org/forum/viewtopic.php?f=35&t=2641

  • La guerre civile en Europe avant 2050 ?

     

    Depuis quelques années, je reçois de nombreux messages émanant d’une demi-douzaine de militants du Front National, qui se donnent beaucoup de mal sur Internet pour diffuser des informations et des commentaires. La principale motivation de ces propagandistes est la hantise de l’immigration musulmane et de toutes les formes de pression qu’exerce cette communauté, et surtout ses éléments extrémistes, pour la modification à leur profit de la culture française. Parmi ces militants, quelques-uns mettent en avant les «racines chrétiennes» de la France et de l’Europe et semblent croire que la renaissance du christianisme, et surtout du catholicisme, permettrait aux Occidentaux de faire échec à l’expansion de l’Islam. C’est une erreur dramatique, car elle aboutirait à transformer un problème ethnologique et démographique en guerre de religion. Je ne suis d’ailleurs pas sûr que ces militants soient plus catholiques que ne l’était Charles Maurras, agnostique notoire qui avait, dans les années 30, choisi de soutenir le catholicisme par tactique politique. Or, ce qui était déjà inopportun il y a 80 ans l’est encore bien davantage aujourd’hui.

     

    Cette erreur repose essentiellement sur une ignorance abyssale des véritables fondements de la civilisation occidentale et sur une ignorance non moins abyssale de la nature profonde et commune aux religions monothéistes nées au Proche-Orient et dont les deux premières, le judaïsme et le christianisme, envahirent l’Europe à la faveur de la décadence romaine, tandis que la troisième et la plus virulente, l’islamisme, est en train de le faire à la faveur de notre propre décadence et surtout d’une immigration étrangère que nos gouvernements semblent incapables de maîtriser. A ces deux ignorances s’en ajoute une troisième, encore moins excusable que les deux autres de la part de «nationalistes», puisqu’elle concerne la formation même de la nation française.

     

    Comme ces militants me semblent manifestement sincères et de bonne foi, j’aimerais, sans me faire trop d’illusions sur mes chances de succès, tenter de leur ouvrir les yeux sur des réalités historiques avérées qu’aucun honnête homme ne peut contester, sauf en se mentant à lui-même. Je les résume ci-après en 21 paragraphes, aussi succinctement que possible, bien que la plupart exigeraient de plus longs développements :

     

    1)  L’expansion du christianisme s’est très longtemps heurtée à la résistance des Gaulois, à qui cette religion étrangère semblait si aberrante qu’ils affublèrent du nom de «chrétien» les débiles mentaux, qualificatif demeuré jusqu’à nos jours dans la langue française sous la forme «crétin» (le terme médical «crétinisme» étant lui-même dérivé de «christianisme»). De la défaite d’Alésia jusqu’à la chute de l’Empire, les Gaulois ne cessèrent de se révolter contre l’occupant. De véritables armées populaires (les Bagaudes, terme celtique signifiant «combattants») mirent en échec le pouvoir romain de 283 à 311 et elles réapparurent à la fin du IVe siècle et au début du Ve. Bien entendu, les Romains disaient de ces révoltés qu’ils étaient des pillards et des brigands, ce que les historiens conformistes ont repris à leur compte sans examen.

     

    2)  Les Gaulois ne purent finalement être soumis au despotisme de l’Église romaine que par la faute de Constantin 1er (272-337), dont la fausse conversion au christianisme, opération de pur opportunisme politique, lui assura le soutien de l’Église, l’élimination de ses concurrents et sa domination sur tout l’empire romain. Ce prétendu chrétien fit assassiner son fils aîné Crispus et son épouse Fausta, en 326. Après l’avènement de Constantin, la collusion entre le pouvoir politique et le pouvoir clérical fut totale, amenant Constantin à faire du catholicisme la religion d’État.

     

    3)  La seconde grande trahison de l’esprit occidental fut celle de Clovis (466-511), lui aussi faux converti au christianisme par arrivisme politique, ce qui lui apporta le soutien de l’Église romaine pour installer sa dictature sur toute la Gaule. Cet assassin multirécidiviste fit exécuter tous ses rivaux, les chefs saliens et rhénans voisins, certains de ses anciens compagnons et les membres de sa propre famille qui auraient pu revendiquer sa succession contre ses fils, soit au total une dizaine de meurtres. Mais il semble qu’aux yeux du clergé catholique, son baptême chrétien l’ait lavé de toute faute.

     

    4)  Ce chef de gang sans scrupules est toujours célébré aujourd’hui par les catholiques français, qui veulent voir en lui le fondateur de notre nation. Cette absurdité est contredite par le fait indéniable que la première unité nationale de notre pays est due à Vercingétorix, qui la réalisa cinq siècles plus tôt, et l’on peut même affirmer qu’elle préexistait à la formidable entreprise de résistance anti-romaine du prince arverne, car comment celui-ci aurait-il pu susciter la formation d’une armée de secours autour d’Alésia, comprenant des contingents de toutes les tribus gauloises (au total 300.000 guerriers, chiffre stupéfiant pour l’époque), si celles-ci n’avaient pas déjà eu conscience de l’unité profonde de leur culture ?

     

    5)  Les prétendues «racines chrétiennes» de la France ne sont donc rien d’autre qu’une escroquerie intellectuelle entretenue par l’Église romaine. Est-il besoin d’être horticulteur pour savoir différencier une racine d’un greffon ? Le christianisme est un greffon oriental imposé à nos aïeux par la force et la ruse, grâce au concours successif de deux arrivistes sans foi ni loi : Constantin et Clovis. Charlemagne prit leur suite en imposant le christianisme aux Germains par la guerre. Il fit massacrer 4.500 Saxons qui refusaient le baptême chrétien. La peine de mort fut décrétée contre tous ceux qui voulaient demeurer païens. Prétendre que les Européens ont des «racines chrétiennes» est aussi absurde et mensonger que le serait de dire que les évangélistes afro-américains chanteurs de gospels ont des «racines chrétiennes», alors que le christianisme fut imposé à leurs ancêtres par les esclavagistes. Ce qui prouve à quel point il ne suffit pas d’être physiquement libre pour être délivré de ses chaînes mentales. Les chrétiens résiduels européens sont toujours des esclaves psychiques.

     

    6)  Les véritables racines du peuple français (comme des autres peuples européens), sont à rechercher dans les principes éthiques et philosophiques du paganisme, du polythéisme et du druidisme, honteusement calomniés depuis vingt siècles par les zélateurs de Rome, et de ce fait totalement ignorés des Français d’aujourd’hui, qui ont été littéralement amputés de leur propre Antiquité historique. Les monothéistes, qu’ils soient juifs, chrétiens ou musulmans, ne se rendent pas compte à quel point ils ont été «lobotomisés» dans leur enfance par des religions contre-nature qui n’ont cessé d’abaisser et d’humilier l’être humain pour le prosterner devant un Seigneur céleste imaginaire, au seul profit de pouvoirs despotiques soutenus par des clergés félons.

     

    7)  Les adeptes des trois cultes abrahamiques ont été persuadés par la propagande cléricale que le monothéisme est supérieur au polythéisme et qu’il était un progrès par rapport à lui, alors qu’il fut au contraire une tragique régression de la vraie spiritualité humaine, notamment européenne. Comme Nietzsche l’a clairement vu et affirmé : «Le polythéisme était une première image de la libre pensée, de la «polypensée» de l’homme.» Aussi n’est-ce pas un hasard si, de nos jours, les Français et les Européens tournent le dos au christianisme et retrouvent leurs vraies racines. (Plus de 50% d’entre eux déclarent ne pas croire en Dieu, les Tchèques arrivant en tête avec plus de 70%). C’est le seul continent où se produit ce phénomène, apportant la preuve que les Européens sont toujours en tête du progrès de la civilisation et de l’esprit.

     

    8 ) Le polythéisme ayant toujours été jugé comme archaïque, primitif et barbare, très peu d’Occidentaux, même libre-penseurs, sont aujourd’hui capables d’en apprécier la valeur philosophique et spirituelle. Pourtant, le professeur et ancien ministre Luc Ferry écrit dans son récent ouvrage «De Homère à Platon» (Edition Le Figaro/Le Point, sept 2012) : «Les philosophes (grecs) connaissaient admirablement la mythologie : c’était tout simplement la culture commune de leur temps et, sous une apparence littéraire, elle fourmillait déjà d’idées métaphysiques d’une profondeur inouïe.» Ces philosophes, notamment Aristote, considéraient les druides gaulois comme leurs pairs.

     

    9)  Les mythologies européennes (grecque, romaine, celtique, germanique…) sont effectivement nos vraies racines culturelles, et d’ailleurs elles fascinent toujours les esprits européens, même lorsqu’ils n’en saisissent pas toute la profondeur. Leur principal mérite était de placer l’homme au cœur de la nature et du cosmos, de le relier pleinement à tous les vivants animaux et végétaux de même qu’aux planètes entourant la nôtre. Les monothéismes, tout au contraire, s’acharnèrent à briser cette fraternité naturelle et cosmique et à conduire les humains au mépris des autres espèces et de leur propre corps ainsi qu’à la honte de leurs instincts les plus naturels.

     

    10) Les principaux dieux du polythéisme étaient en fait des transpositions des planètes du système solaire, qui portent toujours leurs noms, et, issus du savoir astronomique et astrologique des Anciens, ils symbolisaient l’influence des planètes sur les destinées terrestres et représentaient donc des types psychologiques humains. Aujourd’hui encore, les noms des jours de la semaine sont ceux des planètes : (Lundi, jour de la Lune, Mardi, jour de Mars, Mercredi, jour de Mercure, etc.). Dans l’antiquité pré-chrétienne, le premier jour de la semaine (et non le septième) était dévolu au Soleil et nous devrions le nommer Soldi, à l’instar des Anglo-Saxons qui le nomment Sunday, des Allemands qui le nomment Sonntag, des Hollandais qui le nomment Zondag, et non pas Dimanche (du latin «dies dominicus», jour du Seigneur), imposé par l’Église.

     

    11) La plus grande fête du monde païen était celle du solstice d’hiver (25 décembre), qui symbolisait la remontée du Soleil au-dessus de l’horizon et le début de l’allongement de la durée du jour. (No Hel, Nouveau Soleil en celtique, en grec Néo Hélios.) Cette fête était célébrée par tous les peuples de l’hémisphère nord depuis des millénaires avant Jésus-Christ. L’ Église romaine ne parvenant pas à éradiquer cette célébration naturaliste populaire, le pape Jules 1er, au IVe siècle, «décida» d’en faire la date de naissance de Jésus (ignorée à jamais). Cette usurpation eut pour principale conséquence de transformer une fête universelle en fête sectaire réservée à une seule religion, ajoutant un nouvel obstacle à la fraternité planétaire. Aujourd’hui, les musulmans radicaux boudent Nohel, qu’ils croient fête chrétienne, ignorant que c’est une fête concernant toute l’humanité, car le Soleil brille pour tous les hommes.

     

    12) Il est impossible de bien comprendre les rivalités politico-religieuses qui sous-tendent l’histoire du monde depuis l’Égypte ancienne, si l’on veut ignorer qu’elles sont le reflet terrestre de la rivalité céleste Soleil/Jupiter (ou Hélios-Zeus, ou Aton-Amon). Il faut savoir que Jupiter, la plus grosse de nos planètes, faillit elle-même «s’allumer» et devenir notre seconde étoile lors de la formation du système solaire. Les chrétiens d’aujourd’hui (de même que les juifs et les musulmans) seraient sûrement très étonnés d’apprendre que lorsqu’ils disent «Amen» (qu’ils traduisent par «Ainsi soit-il»), ils ne font que célébrer le nom légèrement déformé du dieu égyptien Amon, que les Grecs assimilaient à Zeus, et qui ponctuait les prières dans les temples pharaoniques.

     

    13) Au cours de la XVIIIe dynastie égyptienne (-1550 à -1292), un pharaon révolutionnaire du nom de Amenhotep IV (époux de la célèbre Nefertiti) changea son nom, qui signifiait «Amon est satisfait» en Akhenaton («l’Efficience d’Aton») et s’efforça de briser le despotisme que les prêtres d’Amon exerçaient sur le peuple égyptien. Mais ses réformes trop radicales échouèrent et son fils et successeur Toutânkhaton («L’image vivante d’Aton») dut y renoncer et changer son nom en celui de Toutânkamon («L’image vivante d’Amon»), avec lequel il est passé à la postérité. Certains auteurs ont présenté Akhenaton comme «l’inventeur du monothéisme», mais c’est une grave erreur.  Il voulait seulement redonner sa place légitime au Soleil (Aton), seul dispensateur de lumière et de chaleur, véritable père de la vie terrestre et inspirateur de toute créativité, dont le rôle avait été usurpé au bénéfice d’Amon.

     

    14) Tout ceci recouvre évidemment des rivalités politiques pratiquement éternelles entre les «solaires» (réformateurs, créatifs, individualistes, écologistes, libéraux, libertaires) et les «jupitériens» (conservateurs, cléricaux, jacobins, collectivistes, technocrates, autoritaires) qui se répartissent «transversalement» entre ce qu’on appelle aujourd’hui la «droite» et la «gauche», créant une confusion permanente au sein de laquelle aucun peuple ne peut «retrouver ses petits». Les prêtres romains de Jupiter traduisaient son nom par «le père du jour», usurpation évidente, le seul «père du jour» possible étant le Soleil. Le vrai sens de Jupiter est «le père du joug» (l’autorité absolue) cousin sémantique du mot jument, du latin jumentum (animal sous le joug).

     

    15) On voudra bien me pardonner ces incursions dans les grands mythes de l’Antiquité, mais elles m’ont semblé nécessaires pour faciliter aux esprits libres et ouverts la compréhension des grands courants religieux et politiques dont nous sommes tous les héritiers, le plus souvent à notre insu. Ce qu’il faut bien saisir, si nous voulons maîtriser et harmoniser l’avenir de notre patrie et celle de la civilisation occidentale, c’est qu’il est illusoire d’utiliser un monothéisme pour se préserver d’un autre. Les serviteurs de Jehovah, d’Allah ou de Dieu peuvent bien être concurrents ou rivaux, ils n’en vendent pas moins le même mensonge sous des emballages différents. Si vous en doutez, il vous est facile d’en avoir la preuve : demandez à un prêtre catholique s’il se sent plus proche d’un Européen athée que d’un musulman et vous serez édifié par sa réponse.

     

    16) J’entends dire aujourd’hui que l’Islam est la seconde religion de France. C’est une sottise. Cette religion ne concerne en aucune façon les Français. Elle est la religion des immigrés venus du continent africain et, en partie, de leurs descendants. Mise à part une infime minorité d’influençables, les Français et les Européens ne deviennent absolument pas musulmans. Les progrès de l’Islam en Europe sont uniquement dus au développement de la population d’origine musulmane, tant par l’immigration que par la natalité. C’est un phénomène démographique et nullement religieux. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les Français et les Européens, dans leur immense majorité, se désintéressent de toutes les religions, sauf peut-être, très minoritairement, du bouddhisme, qui est d’ailleurs une religion athée.

     

    17) Le fondateur de l’Islam, Mahomet, était dans sa jeunesse polythéiste. La Kaaba (qui signifie «Le cube») devenue le lieu sacré des pèlerinages musulmans, était alors, au centre de La Mecque, un lieu de prières et de cérémonies polythéistes, ce que la plupart des musulmans ignorent. C’est un moine chrétien qui initia Mahomet au monothéisme biblique judéo-chrétien et devina en lui l’étoffe d’un «prophète». Mais ce n’est que vers l’âge de 40 ans que Mahomet commença de prêcher «son» monothéisme, après l’échec d’une tentative d’union avec les juifs. L’Arabie était à l’époque en proie à l’anarchie et pratiquement ruinée. On peut supposer que Mahomet vit dans le monothéisme un facteur d’unité sociale et politique nécessaire aux Arabes. Après de longues méditations dans les grottes proches de Médine, il écrivit le Coran, en prétendant que celui-ci lui avait été dicté par l’archange Gabriel.

     

    18)  Toute religion naissante doit trouver un soutien populaire, et doit donc intégrer plus ou moins les coutumes traditionnelles existantes et s’adapter à la psychologie des peuples qu’elle veut soumettre à sa loi. C’est ainsi que le catholicisme romain dut s’adapter partiellement aux coutumes gauloises, soit en confisquant la fête de No Hel, comme nous l’avons vu précédemment, soit en adoptant, non sans réticences, le principe du libre arbitre soutenu par le moine celte Morgan (dit Pélage), auquel s’opposait violemment St-Augustin. Mais le libre-arbitre s’imposa finalement, étant pratiquement consubstantiel à la psychologie des Européens. Analogiquement, on peut dire que Mahomet édifia un monothéisme mieux adapté à la mentalité arabe que le judéo-christianisme. De même que Luther, à travers le protestantisme, adapta ce même judéo-christianisme à la psychologie des peuples germaniques.

     

    19)  Néanmoins, le progrès des sciences et de la connaissance de l’univers a rendu les trois monothéismes complètement obsolètes. Ce ne sont plus que des stratifications archaïques d’époques et de sociétés dépassées. Nos cathédrales sont d’admirables témoignages de l’architecture et des arts occidentaux de l’époque et elles appartiennent désormais à l’archéologie et à l’Histoire beaucoup plus qu’à la religion, à l’instar des pyramides égyptiennes ou des temples aztèques. Mais ce qui fait la force inquiétante de l’Islam, c’est que les populations musulmanes, extrêmement ignorantes dans leur grande majorité, n’ont pas eu leur Renaissance hellénique, ni leur «Siècle des Lumières», ni leur Révolution française et ont cinq siècles de retard sur les Occidentaux. En fait, les intolérances que nous reprochons aujourd’hui aux islamistes sont analogues à celles du catholicisme médiéval et de l’Inquisition, qui brûlait les hérétiques ainsi que les guérisseuses accusées de sorcellerie. Les musulmans ne sont sans doute pas plus sots que d’autres. Leur drame, c’est d’être anachroniques.

     

    20)  Le «printemps arabe» qui a débuté en 2010 a soulevé une grande espérance dans les nations musulmanes et dans le monde entier. Il pourrait permettre aux jeunes générations de ces pays d’effectuer un bond en avant culturel et philosophique les mettant à l’unisson des autres peuples. Mais les extrémistes religieux s’efforcent de récupérer à leur profit ce grand réveil et d’enfermer ses protagonistes dans une nouvelle camisole idéologique qui serait pour le monde arabe un véritable suicide intellectuel et moral. Si les islamistes réactionnaires parvenaient à leurs fins, la paix du monde serait en danger, car le choc des civilisations deviendrait inévitable. Que peuvent faire les Européens pour écarter ce risque ? Certainement pas se claquemurer dans les casemates d’un judéo-christianisme exsangue et moribond,  une sorte de «ligne Maginot» religieuse vouée à l’échec et que les islamistes pourraient d’ailleurs transformer en «cheval de Troie» à leur bénéfice, ce qui est évident quand on constate que les associations chrétiennes aident les immigrés clandestins musulmans à s’installer dans les pays européens au mépris des lois nationales.

     

    21)  Sous prétexte d’œcuménisme, d’humanisme et d’universalisme, l’Église romaine est toute prête à trahir l’Europe. Il va sans dire que le droit de vote accordé aux étrangers non européens que nous promettent les démagogues socialistes serait également ruineux pour notre identité. Les Européens, et notamment les Français, ne pourront assurer leur avenir que de trois manières : a) en rejetant ensemble les trois monothéismes rétrogrades à la fois rivaux et complices (ce qui n’exclut nullement la protection des minorités chrétiennes persécutées en pays musulman) et en guidant les jeunes générations arabes de tous pays vers la liberté de pensée et l’esprit démocratique, b) en fortifiant la laïcité et en ne tolérant aucune immixtion religieuse, notamment vestimentaire, dans la sphère civile et publique, avec expulsion immédiate de tout prédicateur de la charia, incompatible avec la République, c) en stoppant net toute immigration étrangère non européenne et en n’accordant la citoyenneté qu’aux immigrés présents qui auront donné des preuves de leur adhésion aux lois et aux valeurs républicaines ainsi qu’à l’Histoire et à la culture françaises placées au-dessus de toute dogmatique religieuse. Faute de quoi une guerre civile interethnique ensanglanterait fatalement l’Europe au cours des trente années qui viennent.

     

    Pierre LANCE

    29 septembre 2012

     

    Auteur d’une vingtaine d’ouvrages, Pierre Lance a publié notamment : Alésia, un choc de civilisations (Presses de Valmy) et Le Fils de Zarathoustra (Editions Véga/Trédaniel). Il dirige depuis plus de 30 ans la revue de prospective sociopolitique L’Ere nouvelle.

     

    Source : http://www.enquete-debat.fr/archives/la-guerre-civile-en-...

    http://fierteseuropeennes.hautetfort.com/

  • Unions civiles : ça cafouille au Vatican

    Il y a quelques jours Andrea Tornielli rapportait des propos de Mgr Piero Marini en marge d'un Congrès eucharistique au Costa Rica : l'archevêque, ancien cérémoniaire de Jean-Paul II et un temps celui de Benoît XVI, a déclaré :
    « Il est nécessaire de reconnaître les unions des personnes de même sexe ; il y a beaucoup de couples qui souffrent parce que leurs droits civils ne sont pas reconnus. Ce que l'on ne peut pas reconnaître, c'est que ces couples soient mariés. »
    Il réagissait à une question sur la laïcité de l'Etat, abordant spontanément cette question des unions homosexuelles.
    Au cours de cet entretien dithyrambique à propos du pape François – « On respire un air frais, c'est une fenêtre ouverte sur le printemps et l'espérance. Jusqu'ici nous avions respiré des eaux de marécages, qui sentent mauvais » – Piero Marini dit aussi toute la simplicité de Jean-Paul II, se bornant pour Benoît XVI à critiquer son choix d'ouvrir un compte Twitter…
    Il est vrai que Benoît XVI n'eût pas apprécié cette sortie sur la reconnaissance civile des unions homosexuelles, vu la déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la Foi sur son caractère inacceptable du point de vue catholique. Mgr Marini semble avoir oublié que Jean-Paul II lui-même l'avait solennellement approuvée, en la fête de saint Charles Lwanga et ses compagnons, morts martyrs pour ne pas avoir voulu participer à des actes homosexuels.
    Mgr Piero Marini n'est pas seul : le cardinal Paglia – du Conseil pontifical pour la famille ! – et le cardinal Schönborn se sont aussi exprimés en ce sens.
    Le théologien suisse Martin Rhonheimer vient de faire une mise au point en déclarant que ces unions civiles sont une « discrimination » à l'égard des couples mariés.
    « Outre qu'elle contiennent un message moral erroné, elles consistent en réalité à discriminer à l'égard des personnes mariées, qui se sont volontairement engagés dans le cadre d'une union ordonnée à la transmission de la vie humaine, en acceptant tous les fardeaux et toutes les responsabilités de cette tâche. »
    Le P. Rhonheimer a ajouté, au cours d'un entretien avec Catholic News Agency : « Conférer une égalité légale aux unions de même sexe revient à établir publiquement, dans le sytème légal, le principe de la dissociation entre la sexualité et la procréation. »
    Il n'exclut pas pour autant des solutions de droit privé qui pourraient protéger les droits civiles de ces couples, facilitant par exemple le secours mutuel en cas de maladie ou dans la vieillesse, ni des des adaptations en matière de droit successoral.
    CNA rapporte sa déclaration selon laquelle l'acceptation des unions civiles homosexuelles revient à les mettre sur le même plan que le mariage, qui « est par sa nature même l'union entre un homme et une femme. »
    « Mais en mettant sur un pied d'équivalence les unions homosexuelles et le mariage, le système légal commence à intégrer un principe qui en réalité transforme la nature du mariage en tant qu'institution sociale et légale. Outre que cela constitue une discrimination à l'égard de ceux qui consentent à des sacrifices considérables pour élever leurs enfants et qui contribuent d'une manière très essentielle et irremplaçable au bien commun de la société dans la durée, cela comporte des conséquences imprévisibles, sur le long terme, pour l'ensemble du système légal et social. »
    L'idée de reconnaître les unions civiles homosexuelles va nécessairement de pair avec l'idée qu'il n'y a pas de lien moral nécessaire entre la sexualité et la procréation qui nous vient de la « révolution sexuelle » au XXe siècle. « Toute tentative visant à prouver l'égalité, sur le plan social et politique, entre unions hétérosexuelles et homosexuelles est vains, pour la simple raison que les unions homosexuelles sont par leur propre nature non-procréatrices. »
    Si la tendance homosexuelle est un désordre, a-t-il ajouté, il ne faut pas blâmer ceux qui en font l'expérience ni les considérer comme coupables du fait qu'ils l'éprouvent. « D'un autre côté, l'Eglise enseigne que les actes homosexuels sont gravement et intrinsèquement peccamineux et que par conséquent les personnes ayant une orientation homosexuelle doivent s'abstenir des actes sexuels, en restant dans la continence (à égalité avec les personnes célibataires). »
    La question se pose dès lors quand même : faut-il reconnaître des « solutions de droit privé » aux couples homosexuels ? Le P. Rhonheimer affirme que oui, malgré sa mise au point sur l'enseignement moral de l'Eglise qui a longtemps été partagé par le plus grand nombre, connaissant l'Eglise ou non.
    Il me semble qu'il y a une seule manière d'en sortir ; en « désexualisant » l'accès à des solutions de droit privé qui ne devraient pas être accordées comme une sorte de prime à l'activité homosexuelle, mais imaginées pour venir au secours, dans notre société éclatée, aux personnes qui font le choix, quel que soit leur lien affectif ou effectif, de vivre ensemble pour des raisons humaines et pratiques, en reconnaissant le service qu'elles se rendent mutuellement et dont elles déchargent une collectivité de plus en plus sollicitée pour compenser les manques de l'entraide ou de la proximité familiale ; manière aussi d'assouplir le poids fiscal qui ne laisse aujourd'hui pas aux personnes seules le loisir de transmettre leur patrimoine à un proche sans laisser l'Etat se servir très largement au passage.

    © leblogdejeannesmit

  • Loi Taubira : les maires entrent en résistance

    Le maire d'Abjat sur Bandiat (Dordogne) Jean-Claude Massiou et ses adjoints refuseront d'appliquer la loi Taubira, quels que soient les risques encourus. Le maire UMP, qui militait ouvertement contre l'adoption de la loi, a annoncé qu'il n'entendait pas se plier au texte.

    "Je maintiens cette position et mes adjoints également. Je n'ai pas du tout changé d'idée sur le sujet".

    Indiquant qu'il était bien conscient d'encourir pour cela des sanctions, il a souligné le précédent de Noël Mamère, député-maire de Bègles (Gironde) qui avait marié en 2004 deux personnes homosexuelles alors que cela n'était pas légal, et n'a pas été sanctionné pour cela.

    Pour le féliciter : Mairie d'Abjat sur Bandiat Le Bourg 24300 ABJAT SUR BANDIAT- Tél. 05 53 56 81 08 - Fax. 05 53 56 77 97 - courriel : mairie@abjat-sur-bandiat.fr

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Belgique : les Femen attaquent encore les catholiques

    IXELLES (NOVOpress) – Les évêques de Belgique ont dénoncé aujourd’hui l’action de quatre Femen qui ont attaqué le 23 avril l’archevêque André Léonard, primat de Belgique. Les quatre gauchistes ont fait irruption sur la scène d’une salle de conférence de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) où le chef de l’Eglise catholique belge participait à un débat sur le thème « Blasphème: offense ou liberté d’expression ? ». Le torse nu, barré de slogans tels que « God save the gouines » et avec une bannière frappée du slogan « Stop Homophobia », elles ont aspergé l’archevêque de Malines-Bruxelles avec des bouteilles d’eau en forme de Vierge Marie en scandant : « Léonard, y’en a marre! ».

    Le prélat est resté calme, croisant les mains comme s’il priait. Fin mars, Mgr Léonard avait prôné « une forme de célibat et d’abstinence » pour les homosexuels et salué le « panache » des opposants au mariage homosexuel en France. Présent lors de ce débat, le professeur de philosophie Guy Haarscher a dénoncé « un côté violent qu’on ne devrait pas permettre ». En février, d’autres Femen (photo) avaient profané cette fois la cathédrale Notre-Dame de Paris et attaqué également en novembre des défenseurs de la famille. Malgré ces actions violentes, les Femen jouissent d’une troublante impunité dans l’Hexagone.

    http://fr.novopress.info

  • Les prostituées des Femen s’attaquent à un homme d’Eglise !

     

    Quatre militantes de Femen ont fait irruption, seins nus, dans une conférence qui réunissait jeudi soir à Ixelles, André Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, et Guy Haarscher, professeur honoraire à l’ULB, autour du thème « Blasphème : offense ou liberté de s’exprimer ».

     

    Les quatre militantes de Femen, qui se trouvaient dans le public venu assister à la conférence, ont mené leur action peu après le début des débats, aux cris de « Léonard y’en a marre », « Stop Homophobia » ou encore « God saves the gouines ». Monseigneur Léonard a été aspergé de jets d’« eau bénite » contenue dans des sprays en forme de Vierge Marie.

     

    L’action fut de courte durée et les quatre militantes ont été évacuées de l’auditoire avant que le service de sécurité de l’ULB n’ait le temps d’intervenir. Mais l‘archevêque André Léonard a pris la chose avec calme et sérénité, priant durant l’assaut et embrassant ensuite, quand le calme fut revenu, les statues de plastique représentant Marie qui contenait l’ « eau bénite ».

     

    Voilà donc, et la photo est très révélatrice, les défenseurs de la cause féminine ! Seins nues, violentes, elle renvoient de la femme une image dégradée, une image avilissante qui ne fait pas honneur aux vraies femmes, évidemment étrangère à la vulgarité dans laquelle sombrent en permanence les Femen.

     

    La question est désormais la suivante : quelles sanctions encourent ces prostituées ? Manifestation non déclarée, violence en réunion, agression et atteinte aux personnes, atteinte à la pudeur… On a vu ces derniers jours la justice relativement expéditive, qui embarquait des jeunes pour beaucoup moins que ça…

    http://www.contre-info.com/

  • Le choix délibéré des catholiques

    17 novembre, 13 janvier, 24 mars et bientôt sans doute 26 mai... Que se passe-t-il lorsque 100 000, un million, un million et demi de personnes défilent dans la rue ? Et quand une police aux ordres s'obstine à évaluer à 300 000 personne une population trois ou cinq fois plus nombreuse ? Le mensonge d’État a réveillé le peuple endormi des catholiques.
    Cette majorité silencieuse qui s'effrite et semblait disparaître dans notre beau pays, reçoit, par la grâce du mensonge hollandais, une extraordinaire leçon de vie. Et voilà que la France bien élevée, comme dit Gabrielle Cluzel, se rebelle. Elle relève la tête, se rend compte que malgré les curés pitoyables qui ont fait le vide dans les églises, elle est encore capable de se regrouper, de compter, de se compter et de peser. Sur un sujet purement symbolique comme le mariage homosexuel, ce poids peut apparaître de manière éclatante. Qui niera qu'il faut un homme et une femme, non seulement pour faire un enfant, mais pour lui donner ses repères et lui permettre de devenir un adulte harmonieusement ?
    La Gauche a voulu commencer par le plus facile : tout un train de mesures qui vont du « travail sur les cellules de l'embryon humain » jusqu'à l'euthanasie. Les stratèges du Président ne se sont pas aperçus que, justement parce que cette toute première mesure du mariage pour tous était symbolique et, en quelque sorte, purement verbale, elle ne lésait personne et permettait un splendide regroupement contre elle. L'euthanasie ? On aurait trouvé des cas épouvantables pour faire passer la loi sur de l'émotionnel. Le mariage des homosexuels, c'est une de ces mesurettes qu'Hollande apprécie parce qu'elles n'ont l'air de rien, mais en même temps le symbole était si clair qu'il ne pouvait pas ne pas rallier, unanimes, tous les adversaires de la Culture de mort. Qui sont-ils ? Les catholiques, qu'ils soient pratiquants ou de « tradition ».
    Je sais, Frigide Barjot, la Grande Organisatrice et porte-parole s'obstine à parler d'une manifestation purement laïque. Samedi saint, elle est allé dire à l'UOIF, cette organisation islamique française proche des frères musulmans extrémistes, qu'ils représentaient « l'espérance » dans cette affaire. Quelle espérance ? Peut-on compter sur les musulmans pour défendre le mariage, alors que pour eux le mariage c'est un homme et jusqu'à quatre femmes et que « le beau modèle », Mohammed, avait des femmes à ne pouvoir les compter ? On peut certes s'appuyer sur les populations extra-européennes qui ont encore le sens du droit naturel - on a vu un député communiste guadeloupéen voter contre le « mariage » homo. On peut solliciter aussi bien sûr les populations musulmanes, mais certainement pas, comme le fait Frigide, aller chercher l'islam comme religion. Ce qu'ajouterait l'islam religieux en l'occurrence, alors que l'idée même du « mariage » homosexuel n'avait pas effleuré l'esprit de Mahomet, relèverait surtout de la détestation des homosexuels et non de la défense du mariage.
    La nécessité de l'engagement
    Ce qui apparaît comme particulièrement étonnant, c'est que les journalistes politiques saisissent bien mieux que Frigide Barjot le sens, foncièrement chrétien, de son propre combat. Alors qu'elle s'est obstinée à faire disparaître les branches de buis bénit le 24 mars (dimanche des Rameaux), alors qu'elle se garde de toutes références chrétienne, au risque de tomber dans un simplisme caricatural, il apparaît que si la loi a une chance de ne pas passer, c'est au nom des racines chrétiennes de la France et en opposition à un laïcisme dans lequel Patrick Buisson a raison de voir le fléau de la laïcité.
    Et si la loi passait ? Au moins les catholiques se seraient-ils définitivement réveillés, comprenant désormais d'instinct quel absurde chloroforme est le laïcisme obligatoire, alors que ce qui est en cause aujourd'hui pour le PS - son cœur de cible, celui du Grand Orient de France - c'est la destruction méthodique de toute sociabilité chrétienne.
    À propos de journalistes politiques, je viens d'évoquer Patrick Buisson et son entretien flamboyant dans le Figaro Magazine des 5 et 6 avril. Mais je pourrais également évoquer Charlie hebdo cette même semaine, pour une analyse de Jean-Yves Camus, intitulée Jésus revient en politique. Partant des « Assises de la résistance chrétienne », qui regroupaient l'ensemble du Tradiland catholique, à peu d'exceptions près, Camus explique avec beaucoup de sensibilité que les traditionalistes ne sont pas seuls en cause. Je cite Charlie : « Même quand l’Église vit avec son temps, elle ne peut, pour des raisons religieuses, qu'être anti-moderne. Elle a fait la paix avec la République, mais, comme l'écrit Emile Poulat, "jusqu'où peut-elle désarmer devant un esprit qui n'est pas le sien et qui n'y prétend pas ?" La réponse des Assises de la résistance chrétienne est : "Aujourd'hui, les problèmes politiques sont tellement radicaux qu'ils deviennent des problèmes spirituels. Nous touchons à la vérité elle-même, foi athée contre foi chrétienne." ». Pourquoi faut-il que ce soit Charlie Hebdo qui explique ça à Frigide Barjot ? Le monde est mal fait !
    D'autant plus que nous vivons un moment-charnière, comme l'a observé le cardinal Vingt-Trois lors de la messe chrismale, mercredi saint dans sa cathédrale.
    Évoquant les difficultés rencontrées par les catholiques confrontés à des changements sociétaux considérables, il s'est écrié : « Vouloir suivre le Christ nous inscrit dans une différence sociale et culturelle que nous devons assumer. Nous ne pouvons plus attendre des lois civiles qu'elles défendent notre vision de l'homme. Nous devons trouver en nous-mêmes et en notre foi au Christ les motivations profondes de nos comportements. La suite du Christ ne s'accommode plus d'un vague conformisme social. Elle relève d'un choix délibéré qui nous marque dans notre différence ». Ce choix délibéré ne va pas forcément jusqu'à la politique, selon le cardinal. Mais il n'exclut pas que le chrétien d'aujourd'hui doive s'engager, ne serait-ce que pour faire respecter sa différence.
    Abbé G. de Tanoüarn monde & vie 9 avril 2013

  • Le vert et le brun

    Le Figaro Histoire n° 5 - 21/01/2013

    Le discours nazi a trouvé nombre de relais auprès des populations arabes du Moyen-Orient et de l'Afrique du NOrd. L'historien américain Jeffrey Herf publie sur le sujet une étude pointue qui contient en creux une lourde charge polémique.
     
         « Tuez les Juifs avant qu’ils ne vous tuent ». Tel était, le 7 juillet 1942,  le titre d’une chronique diffusée par une radio nazie. Le speaker, toutefois, ne s’exprimait pas en allemand, mais… en arabe.  Des invectives similaires, toujours en arabe, Jeffrey Herf en a retrouvé des centaines. Professeur à l’université du Maryland, spécialiste de l’histoire intellectuelle et politique de l’Europe, ce chercheur américain a publié, en 2006, un ouvrage dans lequel il étudiait le mécanisme par lequel la propagande hitlérienne avait construit un ennemi fantasmatique – la « juiverie internationale » –, tenu pour responsable de la Seconde Guerre mondiale (traduction française : L’ennemi juif. La propagande nazie, 1939-1945, Calmann-Lévy, 2011). Dans un deuxième livre, paru en 2009 et aujourd’hui traduit en français (1), l’historien creuse ce thème en l’appliquant à un domaine méconnu : la propagande lancée par les Allemands, pendant la Seconde Guerre mondiale, en direction des populations arabes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Dans ces régions, conclut l’auteur, le discours nazi a rencontré des oreilles complaisantes et des relais empressés, en raison de l’antisémitisme récurrent des sociétés islamiques.

         Pour mener son étude à bien, Jeffrey Herf a puisé dans des archives jusque-là inutilisées ou inexploitées. Ainsi a-t-il méthodiquement dépouillé les comptes rendus que, de 1941 à 1945, les diplomates américains au Caire envoyaient à Washington, avec la transcription des programmes en arabe émis par les stations allemandes.

         C’est en octobre 1939 que ceux-ci débutent. Les émissions, réalisées dans des studios installés à Berlin et diffusées jour et nuit sur ondes courtes, mêlent la musique, les informations et le commentaire. Elles visent les populations de pays placés sous la souveraineté ou le protectorat de la France et de l’Angleterre, ou situés dans leur zone d’influence. Après la défaite française de 1940, cette propagande cible les territoires contrôlés par les Anglais. Par une directive du 23 mai 1941, Hitler fait connaître aux chefs militaires allemands sa politique concernant le Moyen-Orient, estimant que « le mouvement de libération arabe est notre allié naturel contre l’Angleterre ». A l’époque, les efforts des propagandistes du Reich se concentrent sur l’Irak où, quelques semaines plus tôt, a eu lieu un coup d’Etat fomenté par les partisans de l’Axe. L’entreprise sera sans lendemain, puisque le gouvernement nationaliste sera balayé par une intervention militaire britannique et que les Anglais occuperont le pays jusqu’en 1945. Elle aura néanmoins permis aux services allemands d’affûter leurs arguments, et de faire miroiter dans une victoire de l’Axe la voie permettant aux Arabes de se libérer des Anglais.

         A Berlin, le ministère des Affaires étrangères du Reich est chargé de cette propagande, en coopération avec le haut commandement de la Wehrmacht, avec les services de renseignement, la direction de la SS et l’Office central de la sécurité du Reich. Rien ne serait possible, cependant, sans la participation active d’Arabes pronazis exilés en Allemagne. Les programmes de radio, notamment, supposent bien plus que le concours d’arabophones sans défaut sur le plan linguistique : speakers et journalistes doivent connaître à la perfection les réalités et les mentalités du monde arabe, et donc en être issus. Il en est de même pour la propagande écrite, puisque, tout au long de la guerre, les nazis ont produit des tracts et des brochures en arabe.

         Jeffrey Herf cite maintes fois un personnage dont la photo figure en couverture de son livre (en compagnie d’Hitler dans l’édition américaine originale, serrant la main d’Himmler dans la version française) : Hadj Amin el-Husseini. Bien connu des historiens, de nombreux travaux lui ayant été consacrés, celui-ci a joué un rôle central dans la liaison entre l’arabisme musulman et le nazisme.

         Né à Jérusalem en 1895, fils du mufti, Mohammed Amin el-Husseini (il ajoutera le qualificatif Hadj à son nom après avoir fait le pèlerinage à La Mecque, en 1913), étudie à l’université Al-Azhar, au Caire, puis sert dans l’armée ottomane pendant la Première Guerre mondiale. En 1917, il retourne à Jérusalem. Après le conflit, quand, sur les ruines de l’Empire ottoman, les Alliés occupent le Moyen-Orient – la France recevant un mandat sur la Syrie et le Liban en 1920, tandis que l’Angleterre prend pied en Jordanie et en Palestine, Palestine où Londres a accordé aux sionistes, par la déclaration Balfour de 1917, la liberté d’établir un « foyer national juif » – Hadj Amin el-Husseini s’engage dans le nationalisme arabe, dont il devient vite le leader en Palestine.

         Hostile à l’immigration juive en Palestine et à la présence anglaise, il est malgré tout nommé grand mufti de Jérusalem par les autorités britanniques, en 1921, titre qu’il détiendra jusqu’en 1948. Instigateur de la grande révolte arabe de 1936-1939 en Palestine, il se réfugie au Liban, puis, placé sous surveillance par les autorités françaises, s’installe en Irak. En 1941, quand les Anglais occupent l’Irak, il se réfugie en Allemagne. A Berlin, Hadj al-Husseini est reçu par Hitler – qui lui accordera d’autres audiences au cours des années suivantes, de même que plusieurs dignitaires du régime. Le Führer promet son soutien au nationalisme arabe, le chef palestinien s’engageant de son côté à inciter les musulmans à œuvrer au côté des Allemands.

         En 1943, alors qu’il vit toujours dans le Reich, Hadj al-Husseini collabore au recrutement de la 13e division Handschar de la Waffen-SS, une unité recrutée parmi les musulmans de Bosnie. Arrêté en 1945 par les troupes françaises, emmené en France, Hadj al-Husseini y est détenu plusieurs mois avant de rejoindre l’Egypte où il restera jusqu’en 1960. Il résidera ensuite au Liban, exerçant la présidence du Congrès islamique mondial, se retirera de la vie publique en 1962, et mourra à Beyrouth en 1974.

         « Arabes, levez-vous comme un seul homme et battez-vous pour vos droits sacrés, proclamait-il sur les ondes de Berlin, le 1er mars 1944. Tuez les Juifs, où que vous les trouviez. Cela plaît à Dieu, à l’histoire et à la religion. » Jeffrey Herf souligne que cette rhétorique ne s’appuyait pas sur les textes de référence de l’antisémitisme nazi, de Mein Kampf aux Protocoles des Sages de Sion, pourtant traduits en arabe avant 1939, mais sur « la lecture sélective du Coran et la focalisation sur les courants antijuifs au sein de l’islam ». Cette propagande, tout en présentant les Juifs comme les ennemis communs de l’islam et de l’Allemagne, s’adaptait donc aux traditions religieuses musulmanes, ainsi qu’aux réalités politiques et régionales du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

         Jeffrey Herf constate par ailleurs que, après-guerre, d’anciens nazis travailleront dans les pays arabes, tel le propagandiste Johann von Leers, recruté par une agence d’information dans l’Egypte de Nasser. L’historien se demande alors dans quelle mesure le nationalisme arabe, des années 1950 aux années 1970, puis l’islamisme, auront hérité quelque chose du nazisme. La question possède une lourde charge polémique, mais il n’est pas interdit de la poser.

         En Israël, la fondation Yad Vashem a reconnu 23 000 « Justes parmi les nations ». Aucun Arabe n’y figure. Le fait a frappé Mohammed Aïssaoui, journaliste au Figaro littéraire, qui, ne pouvant s’y résoudre, a mené son enquête personnelle, pendant plus de deux ans, afin de trouver des traces de musulmans qui auraient aidé les juifs persécutés pendant la guerre. Le résultat donne un joli livre intimiste, écrit à la Modiano (2). Mohammed V, le roi du Maroc, ou Si Kaddour Benghabrit, recteur de la Mosquée de Paris et musulman atypique qui aimait les soirées mondaines, le vin et les femmes, sont ici à l’honneur, Mohammed Aïssaoui apportant la preuve de leur action. Mais l’ouvrage témoigne plus de l’attente de l’auteur que d’un résultat vraiment probant. Les bons sentiments méritent toujours  d’être salués, mais l’Histoire, ce juge impitoyable, ne s’en contente jamais.

    Jean Sévillia http://www.jeansevillia.com
    Notes :
    1)      Jeffrey Herf, Hitler, la propagande et le monde arabe, Mémorial de la Shoah/Calmann-Lévy. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Pierre-Emmanuel Dauzat.
    2)      Mohammed Aïssaoui, L’Etoile jaune et le croissant, Gallimard.