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religion - Page 246

  • Pakistan: qu’y a-t-il derrière les affrontements religieux?

    immobiliers et politiciens locaux ont fomenté les violences contre les chrétiens pour s’approprier leurs habitations

    Les émotions viennent à peine de se calmer au Pakistan, où, le samedi 9 mars 2013, une foule de musulmans enragés avait mis le feu à plus d’une centaine de maisons chrétiennes à Lahore dans l’est du pays. Cette violence s’est déchaînée suite à une accusation de blasphème. Des manifestations de chrétiens, très dures également, s’en sont suivies en guise de riposte puis les polémiques se sont déchaînées notamment sur le rôle de la police et des autorités locales. Tous ces événements se déroulent sur fond d’un pays en crise économique et politique qui se serait bien passé de cette explosion de violences inter-religieuses, derrière lesquelles se dissimulent des intérêts économiques et politiques qui n’ont finalement pas grand chose à voir avec les religions. Dans la semaine du 4 au 9 mars 2013, par exemple, on a enregistré plusieurs attaques sanglantes contre la communauté chiite pakistanaise. D’après certains observateurs, cette “escalade” doit être interprétée en tenant compte de l’accord récent entre le Pakistan (à majorité sunnite) et l’Iran chiite, un  accord visant la construction d’un gazoduc unissant les deux pays. Ce projet déplait évidemment aux Etats-Unis et aux autres ennemis de la République Islamique d’Iran dans la région (surtout à l’Arabie saoudite).

    D’après les reconstitutions qui ont été faites suite aux débordements récents de Lahore, il y a, à la base de l’assaut perpétré contre le quartier chrétien de “Joseph Colony”, une banale rixe entre deux poivrots notoires. Le soir du 5 mars dernier, le chrétien Sawan Masih, âgé de 28 ans, qui travaille dans le secteur hospitalier, et son ami coiffeur, le musulman Shahid Imran, auraient eu une altercation dans le salon de ce dernier. Gros mots et insultes s’ensuivirent qui ont finalement débouché dans le domaine religieux. A la suite de quoi, le coiffeur a dénoncé son ami à la police, l’accusant de “blasphème”; les policiers ont en conséquence arrêté Sawan Masih (ou plutôt l’ont pris “en garde à vue”).

    Aussitôt, le bruit se répand qu’un chrétien “a insulté le prophète Mohamet” et la communauté musulmane de la ville très peuplée de Lahore entre en ébullition. Samedi 9, une foule de quelque trois mille personnes se rue sur le quartier de “Joseph Colony”, auparavant évacué par la police qui, officiellement, craignait des désordres, et met le feu à une centaine d’habitations (d’autres sources parlent d’au moins 150 maisons détruites). Le lendemain, les chrétiens descendent à leur tour dans la rue, bloquent un carrefous important et affrontent la police à coup de pierres, de matraques et de grenades lacrymogènes. D’autres manifestations de protestation éclatent à Multan, toujours dans la province du Penjab, ainsi que dans la ville portuaire de Karachi, la plus grande ville du Pakistan.

    Lundi 11 mars, les violences s’estompent mais font place aux polémiques. Les écoles chrétiennes du Penjab sont fermées, de même que celles de la province du Sindh, dans le Sud-Est, où se trouve Karachi. Entretemps, le comportement de la police de Lahore est dans le collimateur de la Cour Suprême pakistanaise. Après avoir décidé de s’occuper des causes de la violence survenue dans le quartier de “Joseph Colony” et après avoir pris acte d’un rapport des autorités provinciales du Penjab sur les incidents survenus, les juges ont accusé la police “d’y avoir assisté silencieusement” et de n’avoir rien fait pour prévenir les actes de vandalisme car “ils ont ordonné l’évacuation des familles le jour précédent”.

    Selon l’ONG “Asian Human Rights Commission” (AHRC), c’est le projet d’un lobby immobilier qui se profile derrière les attaques du samedi 9 mars. Ce projet vise à mettre la main sur les propriétés des chrétiens avec la complicité des autorités locales. “Il y avait déjà quelques années que la mafia de l’immobilier convoitait le quartier de ‘Joseph Colony’ avec l’intention de le transformer en un grand espace commercial”, accuse un communiqué de l’AHRC, dont le siège se trouve à Hong Kong et qui s’occupe des droits des minorités religieuses en Asie. L’AHRC dénonce en outre un autre fait : dans la foule qui incendiait les maisons “se trouvaient quelques membres de l’assemblée législative locale et même un député national”. Tous appartiennent au parti de la “Ligue Musulmane du Pakistan-Nawaz” (Pml-N), qui se trouve dans l’opposition au Parlement national mais détient le pouvoir au Penjab.

    Ferdinando CALDA. http://euro-synergies.hautetfort.com/

    (article paru sur le site du quotidien romain “Rinascita”, 13 mars 2013, http://www.rinascita.eu/ ).

  • Le rendez-vous des civilisations (Y. Courbage et E. Todd)

    Le propos d’Emmanuel Todd et Youssef Courbage est d’examiner l’islam dans son rapport à la modernité, plus particulièrement sous l’angle démographique. Leur conclusion est que le discours aujourd’hui largement véhiculé par les médias institutionnels correspond à une analyse superficielle, simple habillage d’un propos propagandiste : non, l’islam n’est pas réfractaire à la modernité. Et bien loin d’assister à un « choc des civilisations », nous assistons, selon Todd et Courbage, à leur convergence – le « rendez-vous des civilisations ».
    A l’appui de leur thèse, Todd et Courbage font valoir que le nombre d’enfants par femme a fortement décru dans le monde musulman en trente ans : de 6,8 en 1975 à 3,7 en 2005. Fait complémentaire à prendre en compte : on observe une grande amplitude dans la situation actuelle des pays musulmans, de 7,6 enfants par femme au Niger à 1,7 en Azerbaïdjan. L’indice de fécondité de pays comme la Tunisie et l’Iran est égal à celui de la France, tandis que la zone sahélienne, qui n’a pas entamé sa transition démographique, reste « scotchée » sur des taux très élevés.
    Ce qu’en déduisent en premier lieu Todd et Courbage, c’est qu’il ne faut pas prendre les prêches natalistes des théologiens wahhabites comme référence des attitudes musulmanes : le monde musulman est divers, et cette diversité ne doit pas être masquée par quelques cas extrêmes, souvent mis en avant dans les médias pour décrire « les musulmans », artificiellement amalgamés dans un tout réputé homogène.
    L’analyse que propose Todd et Courbage, au rebours de la vision d’amalgame et d’essentialisme promu par le discours dominant, consiste fondamentalement à décortiquer cette diversité du monde musulman comme la traduction d’une période de transition – transition plus ou moins avancée selon les pays. Et jusque dans sa diversité, cette transition, ajoutent-ils, se déroule selon des modalités finalement comparables à celles expérimentées, avec quelques décennies d’avance, par des pays aujourd’hui entrée en stabilisation, voire en implosion démographique. Il y a eu historiquement, soulignent-ils, une grande hétérogénéité en la matière : l’alphabétisation a toujours provoqué, partout, une baisse des naissances – mais pas partout au même rythme. En Europe du Nord, par exemple, l’alphabétisation a été plus rapide que dans l’Europe latine, mais sa traduction en termes de natalité a été plus lente.
    L’analyse des évolutions historiques des pays extérieurs au monde musulman indique que le délai de latence entre alphabétisation et révolution démographique peut avoir deux causes : d’une part le retard relatif de l’alphabétisation féminine, d’autre part l’interaction de l’alphabétisation avec d’autres variables – on observe, par exemple, que les populations minoritaires sur leur habitat, ou menacées d’invasion, ont tendance à « se défendre », dans un réflexe collectif, en différant leur transition démographique.
    Le monde musulman expérimente aujourd’hui les mêmes mécanismes que le monde occidental et la Russie, il y a dix à quatre décennies. En ce qui concerne le « cœur » du monde musulman (Maghreb et Moyen-Orient), la plupart des grands pays marquent à peu près 40 ans de retard sur le monde russe, 80 ans sur le monde latin et un siècle sur l’Europe du Nord, tant pour la courbe de l’alphabétisation que pour celle de la natalité : c’est ce qu’on observe en Algérie, au Maroc, en Turquie. Des pays musulmans comme l’Iran, la Tunisie sont légèrement en avance sur ce « cœur ». D’autres sont légèrement en retard, comme l’Egypte ou la Syrie. Bien sûr, les évolutions sont complexes, et un pays légèrement en avance sur l’alphabétisation peut être légèrement en retard dans la stabilisation démographique : exactement comme ce fut, 80 ans plus tôt, le cas en Europe. Mais globalement, l’histoire démographique de l’Occident de la fin du XIX° siècle est reproduite par le « cœur » du monde musulman, aujourd’hui. La « conquête musulmane par les ventres » et le « Califat mondial » redouté par certains ne sont, pour ce qui concerne l’essentiel du monde arabe proprement dit, plus d’actualité.
    C’est si l’on s’éloigne de ce « cœur » du monde musulman que l’on peut effectivement trouver des « bombes démographiques » encore à désamorcer. On en trouvera une, très médiatisée, dans la péninsule arabique – mais, si la démographie de la zone wahhabite reste explosive, les effectifs concernés sont en réalité assez faibles : « cœur » spirituel du monde musulman, la péninsule arabique est, sur le plan démographique, une périphérie secondaire.
    Plus significatif, on trouvera des « bombes démographiques » surtout dans deux zones significatives  démographiquement : le Pakistan et l’Afrique subsaharienne musulmane.
    Ici, Todd et Courbage sont plus réservés sur la vitesse à laquelle les transitions démographiques vont se produire. Ils supposent qu’elles finiront par advenir, mais ils admettent que la transition, à peine entamée au mieux, sera beaucoup plus difficile que dans le « cœur » du monde musulman – et ils s’interrogent sur l’existence possible, dans ces zones, d’un « plancher » de natalité, aux environs de 4 enfants par femme.
    Pourquoi ce retard ? Pourquoi ces incertitudes ?
    Ce qui fait ici barrage à la transition n’est pas l’application de la Charia (laquelle, soit dit en passant, n’est appliquée quasiment nulle part en Dar-el-Islam), mais des donnes largement extérieures à l’islam, parfois solidifiées par lui – au Pakistan, une très forte endogamie ; en Afrique Noire, un très fort retard d’alphabétisation.
    L’endogamie n’est pas en soi un obstacle à la transition démographique. Très forte historiquement en Tunisie, elle n’a dans ce pays nullement été un frein au recul de la natalité. Mais au Pakistan, expliquent Todd et Courbage, on a affaire à un cas particulier : une forme de « paranoïa démographique » contre le monde indien, au sein de laquelle l’endogamie fonctionne comme un marqueur identitaire. Dans ce monde-là, le modèle familial endogame est vu comme la clef de voûte d’un système très sécurisant pour les individus, assurant une forte armature sociale et une grande stabilité de la coutume. Ici, Todd et Courbage soulignent qu’il existe donc un véritable phénomène de retard dans la transition démographique, mais que ce retard n’a absolument pas les causes que les « islamophobes » de tous poils mettent généralement en avant : en réalité, le Pakistan, du fait de son système d’endogamie coutumière, est dominé majoritairement par un système faussement patriarcal, où l’autorité des oncles est souvent plus réelle que celle des pères (marqueur immanquable des systèmes matriarcaux). Le patriarcat islamique n’est donc pas la véritable cause du retard de transition de ce pays – au contraire, c’est l’existence d’un système finalement peu patriarcal, de type tribolinéaire, qui explique le retard.
    L’autre bombe démographique est l’Afrique Noire. Bien sûr, une première spécificité de l’Afrique Noire est la réalité de la polygamie. Fait exceptionnel dans le reste du monde musulman (moins de 5 % des familles sont concernées), elle est une norme alternative au sud du Sahara (taux de polygamie : environ 35 %). Cependant, Todd et Courbage ne pensent pas que ce soit la cause première de la forte natalité africaine ; la cause principale est selon eux à rechercher dans le retard d’alphabétisation. Ils font remarquer, à ce propos, que toute l’Afrique est caractérisée par une forte natalité, indépendamment du poids de la polygamie et de celui de l’islam : l’Afrique centrale non-musulmane présente des indices de fécondité équivalents à ceux de l’Afrique musulmane. Dans les pays où cohabitent musulmans et chrétiens, il n’y a pas de règle générale : au Nigéria, les musulmans sont plus prolifiques, mais au Tchad, les chrétiens font plus d’enfants qu’eux.
    Et, concernant l’Afrique Noire, Todd et Courbage de conclure par une sentence ambiguë, qu’il est amusant de reporter ici en toutes lettres : « La forte inertie des mouvements démographiques garantit qu’il surviendra, au cours du XXI° siècle, un déplacement du centre de gravité de l’islam vers le sud. Il n’est pas impossible qu’un jour la problématique fondamentale associée à l’islam ne concerne plus ses rapports avec le nord « chrétien » ou « post-chrétien », mais le basculement de ses équilibres internes. »
    http://www.scriptoblog.com

  • Egypte : quand la police n’est pas là, les islamistes mènent la danse

    Depuis que les policiers égyptiens sont en grève, la presse évoque l’existence de nouveaux miliciens islamistes qui menacent de faire la loi afin de combler le vide sécuritaire. Ce sont ainsi des comités populaires religieux qui entendent faire régner l’ordre en Egypte, leur percée suscitant une inquiétude croissante. Ces groupes sont formés par la Jamaa Islamiya, un ex-groupe djihadiste converti à la politique depuis la chute de Moubarak et l’élection d’un islamiste à la présidence.

    Assem Abdel Maged, membre du bureau politique de la Jamaa Islamiya, déclare sans détours au Figaro: «Que les fonctionnaires de police qui entendent poursuivre leur grève sachent qu’ils ne retrouveront pas leur poste une fois que nous aurons pris la relève. Une chose est sûre: nous ne laisserons pas la situation sécuritaire se détériorer.»

    Il est vrai que si l’État n’assume plus les fonctions régaliennes qui participent à sa souveraineté, il s’expose à voir sa légitimité mise en cause par l’émergence de groupes politiques ou religieux qui prendront acte de sa démission. La nature a de toute façon horreur du vide : si l’État n’assure plus la sécurité du pays, les criminels seront soumis à la vindicte populaire, ou bien les particuliers rendront justice eux-mêmes. Rien d’étonnant donc au phénomène égyptien. Reste que dans le contexte, cette absence de police est favorable aux islamistes, lesquels ne perdent pas une occasion de »se rendre utile »… A suivre.

    http://www.contre-info.com/

  • Si je qualifiais BHL de néo-nazi, le parquet demanderait-il ma relaxe ? Par Jeanne Bourdillon

    Passionnée de droit, j’avoue que le dernier procès intenté par le Bloc Identitaire contre BHL [qui l'avait traité de néo-nazi] m’interroge. Rappelons rapidement le contexte. Mis hors de lui par la réussite des Assises Internationales sur l’Islamisation de nos pays, le « philosophe » avait commis, coup sur coup, deux articles vengeurs dans Le Point. La première semaine, il avait ciblé Bernard Cassen, le confondant avec notre fondateur Pierre Cassen, ce qui lui avait déjà valu, outre le ridicule, un procès, et un rectificatif humiliant dans un nouvel article paru la semaine suivante, intitulé « L’honneur des musulmans ».

    Nous n’ergoterons pas, dans ce deuxième article, sur une nouvelle confusion autour de Pierre Cassen, accusé par BHL d’avoir été lambertiste (organisation trotskiste très influente à Force ouvrière, la Libre Pensée et chez les francs-maçons), alors que notre fondateur n’a jamais milité dans ce groupuscule sectaire. Mais il est vrai que quand, comme BHL, on a fait rire la France entière en parlant d’un philosophe, Botul, qui n’a jamais existé, on n’est plus à cela près.

    Dans cet article, Botul-Levy classait le Bloc Identitaire comme « groupuscule néo-nazi ».
    Manifestement, le qualificatif n’a pas plu à Fabrice Robert et ses amis du Bloc Identitaire, qui ont décidé de traîner devant les tribunaux l’icone BHL. Le procureur ayant instruit la plainte, le procès se déroulait donc ce mardi 12 mars. C’est là que la passionnée de droit s’interroge. Alors que l’avocat du BI, Maître David Dassa Ledeist, demandait 15.000 euros de dommages et intérêts, estimant que « traiter quelqu’un de nazillon était outrageant et diffamatoire », le représentant de la République, Madame le procureur Diane N’Gomsik, a, si on en croit le compte-rendu de L’Express, demandé la relaxe du philosophe, au bénéfice de sa bonne foi.

    C’est ce passage qui, en droit, m’interroge. Si je comprends bien, on peut qualifier quiconque de « néo-nazi », si on peut prouver qu’on l’a fait de bonne foi. Dois-je comprendre, dans ce cas, que je pourrais qualifier BHL, moi aussi, de néo-nazi, à condition de pouvoir prouver ma bonne foi ? Si j’expliquais, par exemple, que BHL a contribué à mettre en place, en Libye, avec son ami Sarkozy, des rebelles financés par le Qatar, qui n’avaient qu’un seul objectif : y installer la charia. Même Les Guignols de Canal Plus, à l’idéologie pourtant proche de cette du philosophe, n’ont pu s’empêcher de se moquer de lui, dans cette vidéo intitulée « BHL charia Express ».

    Si je démontrais, ensuite, que la charia, donc la loi islamique, demande à ses disciples musulmans d’exterminer tous les juifs, avec des propos proches de ceux contenus dans Mein Kampf, d’Adolf Hitler.

    « Maudits, quelque part qu’ils [les juifs] soient acculés, ils seront pris et tués sans pitié. »
    Le Coran, sourate 33, v.61

    Si je montrais enfin que le racisme des jihadistes mis en place par BHL, faute de juifs sur place, s’est surtout exercé contre des travailleurs immigrés noirs, en amenant des preuves indiscutables :

    Si je démontrais, pour finir, à l’auteur de l’article « L’honneur des musulmans » que ceux à qui il rend hommage sont les meilleurs lecteurs de « Mein Kampf » dans le monde…

    Pourrais-je alors dire qu’en mettant en place un régime politico-religieux raciste, à l’idéologie très voisine de celle des néo-nazis quant à l’antisémitisme, BHL a tombé le masque, et montré qu’il était un néo-nazi ? Bien évidemment, je jurerais, devant le tribunal, que j’ai écrit cela de bonne foi, m’appuyant sur un raisonnement qui m’a semblé cohérent.

    Je serais vraiment curieuse de voir comment le tribunal qui, après la demande de relaxe du procureur, acquittera probablement BHL, pourrait, dans ce cas, me condamner, puisque chacun est égal devant la loi, et devant la justice de son pays.

    Mais bien évidemment, seul mon esprit curieux m’a amenée à de telles réflexions, et jamais je ne commettrai un tel article, eu égard au combat exemplaire (sic !) mené par le philosophe (sic !), tout au long de sa vie, contre la peste brune !

    Jeanne Bourdillon http://fr.novopress.info

    Source : Riposte Laïque.

  • “Estrosi complice, on veut un référendum sur la mosquée de Nice” au Conseil municipal de Nice

    NICE (NOVOpress) – Hier matin au Conseil municipal de Nice, quatre membres de Génération Identitaire (l’organisation de jeunesse du Bloc Identitaire) sont intervenus pour dire “Estrosi complice, on veut un référendum sur la mosquée de Nice”.

    Le maire de Nice, Christian Estrosi, n’a jamais consulté les Niçois au sujet de sa politique de soutien à l’ouverture de nouvelles mosquées.

    Les jeunes gens ont rapidement été expulsés de la salle du Conseil municipal.

    Notre confrère Nice-Matin rapporte que le député-maire de Nice a déclaré “Le parquet a d’ores-et-déjà retenu l’incitation à la haine raciale contre ces individus”.
    Nous qui croyions qu’il n’y avait pas de races !

    http://fr.novopress.info

  • Le Qatar soutient l'islamisation des banlieues françaises

    Le Qatar, avec le feu vert du gouvernement français, a créé un fond pour investir massivement dans les banlieues française. Ou comment assurer l’implantation islamiste dans ces dernières :

  • Habemus bonum papam

    « Pape des pauvres », les médias internationaux sont satisfaits ; les organisations juives aussi ; alors tout va bien, l’humanité a un bon pape ! Jean-Yves Le Gallou commente l’événement. polemia

    1-En 2005, les médias avaient tenté de s’inviter au conclave. Ils faisaient alors campagne pour l’élection d’un pape « progressiste » et surtout pour faire barrage au cardinal Ratzinger.

     

    2-Celui-ci fut malgré tout élu. Son pontificat fut marqué par les campagnes de diabolisation conduites contre lui : à l’occasion du discours de Ratisbonne où il rappelait le rôle de la raison hellène dans la foi ; puis lors de son voyage en Afrique où il dénonça le tout préservatif ; puis lors du rapprochement avec les traditionalistes.

     

    3-Les médias ont été relativement plus discrets lors de l’élection du successeur de Benoît XVI. D’abord, parce qu’il n’y avait probablement pas de papabile aux convictions conformes à la doxa médiatique, aucun cardinal n’étant en rupture avec les papes précédents sur la défense de la vie et du mariage. Tout au plus de nombreux médias exprimaient-ils leur préférence pour un pape non européen.

     

    4-Sur ce point les vœux médiatiques sont exaucés : même s’il est d’origine italienne, le pape François est le premier pape qui vient d’un pays du Sud du monde. C’est culturellement et géopolitiquement important pour l’Eglise mais aussi pour l’Europe et les Européens.

     

    5-On objectera, bien sûr, que ce choix du conclave est logique puisque l’Eglise romaine est universelle et que 40% des catholiques sont sud-américains, principalement hispaniques ; d’autant que le christianisme est en vive concurrence dans le monde (y compris en Europe, d’ailleurs) avec l’islam et le pentecôtisme.

     

    6-Tout ceci  n’est pas sans importance : car alors comment garder l’équilibre entre raison et émotion ? Comment garder l’équilibre entre traditions européennes et présence de plus en plus importante de fidèles d’origine africaine et amérindienne ? N’y a-t-il pas alors un risque pour les Européens de déseuropéanisation de la foi chrétienne qui est depuis près de 2000 ans leur religion ? au moment même où leur droit à l’identité est mis en cause ?

     

    7-Le pape François n’aura pas seulement – comme il en est pressé, là aussi, par les médias – à réformer la curie, il aura aussi à répondre à d’immenses questions. Les Européens eux-mêmes devront aussi s’interroger sur leurs racines et leur identité.

     

    8-Après tout, les Sud-Américains, catholiques ou non, cultivent leur hispanité et leur indianité. Les Africains, leur négritude. Les Européens eux-mêmes – s’ils veulent survivre – n’échapperont pas non plus à un retour sur eux-mêmes et à la culture de leur européanité. Le souci de l’universel ne peut effacer la réalité de la pluralité des mondes ni les différences, ni même les préférences de civilisation.

     

    Jean-Yves Le Gallou http://www.polemia.com
    14/03/2013

  • Mali : la France partie, la septicémie islamiste reprendra

    Entretien réalisé par Timothée Macé Dubois

    Alors que certains dans l’opposition craignent un enlisement de la France dans le conflit malien, un retrait partiel des troupes vient d’être annoncé pour le mois d’avril. L’historien Bernard Lugan, éminent spécialiste de l’Afrique, décrypte et analyse l’opération Serval.

    En réponse aux doutes de Nicolas Sarkozy quant à l’utilité de l’intervention au Mali, François Hollande l’a justifiée par la nécessaire action de la France pour sauver des femmes victimes de la barbarie et de l’oppression islamistes…

    Si l’attitude de Nicolas Sarkozy me paraît très insolite, dans la mesure où il a officiellement déclenché la campagne libyenne pour des raisons « humanitaires » qui n’ont jamais tenu la route, l’opération Serval au Mali me semble beaucoup plus licite. Il était en effet impératif d’y intervenir rapidement, au risque de laisser Bamako tomber sous les feux islamistes et d’abandonner à leur sort d’otages près de 3 000 Français ou binationaux. [...]

    La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • Ne pas faire une croix sur les Chrétiens d'orient

    Il faudrait parler des Touaregs. L'affaire du Mali est entièrement saharienne au sens où on l'y circonscrit totalement. Les "Huns" seront exterminés sur place par les uns et les autres ; c'est ouvertement dit¹. La conférence des bailleurs de fonds qui va s'ouvrir pour 500 millions de dollars le 29 janvier à Addis Abeba va régler la question d'intendance des troupes africaines engagées, pourquoi dès lors faudrait-il en parler aussi à Davos ?

    une messe à Damas
    De fait, c'est de la Syrie dont il est question. La station alpine s'est trouvée avant-hier à la convergence de toutes les hypocrisies sur cette guerre sans fin qui va achever sa deuxième année le 15 mars. Les "riverains" du chaos alaouite, Turquie, Jordanie, Liban, envahis de réfugiés en plein hiver, hurlent au charron devant la passivité tranquille de la "communauté internationale" qui attend que la poussière retombe. Que fait l'Occident ? Et l'Occident de répondre mezzo-voce qu'il ne va pas entrer en guerre avec l'Orient² pour une guerre civile arabe. En plein Croissant Vert, démerdéren Sie sich entre sectateurs du Prophète et laissez passer la caravane des Majors. Coule l'huile, coule le naphte. Que le roi Abdallah II soit aux cent coups parce qu'il a 300.000 campeurs sans chauffage en rase campagne, que Erdogan montre les 500 millions de dollars perdus à nourrir et abriter les réfugiés syriens passés au nord, ne nous émouvrait pas plus que ça si nous n'avions pas nos vieilles communautés chrétiennes dans la gueule du léviathan islamique.

    Tarek Aziz condamné à mort
    Abonnées à la dhimmitude depuis le reflux des empires européens, nos communautés se sont toutes accommodées des pires régimes tyranniques, prêtant la main parfois pour simplement survivre et revenir en deuxième semaine ! Les dictateurs les choient car elles sont des pièces utiles sur l'échiquier de politique intérieure, moins en elles-mêmes par leur nombre que par les réactions que provoquent les faveurs du pouvoir à leur endroit dans les communautés musulmanes réprimées : instrumentalisation du pronostic de guerre civile. Elles offrent aussi de rares compétences dans de nombreux domaines et sont une passerelle naturelle vers l'Europe occidentale, la France en particulier dont le prestige était encore grand il y a peu.
    En Syrie même, le Parti Social-Nationaliste fut fondé par le grec orthodoxe Antoun Saadé en 1932. Dans le cas de l'Irak et de la Syrie baassistes, elles ont participé plus directement au projet de laïcisation des institutions affiché par les fondateurs du Parti Baas, dont le plus éminent, Michel Aflak (1910-1989), était un damascène grec orthodoxe. Dans ce courant et à titre d'illustration, on trouve le chaldéen Tarek Aziz, ministre des Affaires étrangères de Saddam Hussein de 1983 à 1991 et le ministre de la Défense de Bachar el-Assad, l'orthodoxe Daoud Rahja, tué par une bombe le 18 juillet dernier. Un extrait de ses obsèques en pied de page.

    Daoud Rahja explosé à Damas
    Nous sommes légitimement inquiets car, malgré une sage retenue, les communautés chrétiennes seront visées par les partis islamistes dont les milices combattent le régime, pour en avoir trop fait ou pas assez. Elles n'auront jamais raison. On subodore de graves exactions déjà sur les Chrétiens, de la part de milices salafistes (ou wahhabites) armées par les émirs sunnites, et rien n'interdit de pronostiquer l'épuration ethnique de la mosaïque syrienne comme ce fut le cas en Yougoslavie. Aussi quand la logique de paix ne répond pas à la convocation il ne reste que la force.
    Quelle puissance activera une menace suffisamment convaincante pour protéger les communautés chrétiennes de la nouvelle Syrie ? A voir ce qui s'est passé en Irak, ce qui se passe en Egypte, voire même en Turquie où elles sont couramment inquiétées à tous motifs, il n'y a que la Russie à faire le poids. La France, certes étant dans le jeu depuis longtemps - depuis Baudouin IV de Jérusalem en fait - il lui revient d'approcher l'escadre des Echelles et d'en charger les canons. Mais en rêve même pas ! Et ce ne sont pas les mémorandums, pétitions, suppliques déposés ci et là qui vont faire le travail. Dans une guerre civile arabe, seuls la force joue, des palabres ils s'en chargent eux-mêmes.

    A ce stade, il ne faut rien attendre des francs-maçons français qui trustent les allées du pouvoir parisien pour y dicter l'esprit de bonne gouvernance à leur façon, aussi serait-il approprié de la part des chefs des églises locales d'en appeler ouvertement et officiellement au Kremlin et au Patriarcat de Moscou, seules garanties qui puissent être actionnées. Que le Vatican perde pied en Syrie est moins important que d'assurer la survie de ces communautés d'Asie mineure qui vivent leur foi au coeur du Nouveau testament depuis si longtemps. A défaut, elles seront éradiquées comme en Irak et nous rangerons leur souvenir sur l'étagère de nos défaites déjà chargée.

    [À suivre, une approche de la problématique chrétienne au Proche et Moyen Orient]

    (1) «Nous sommes en guerre et on va casser le plus possible de ces connards"» (à l'Hôtel de Brienne, jeudi 24)
    (2) la Chine et la Russie bloquent toujours l'aggravation de la réplique internationale