Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

religion - Page 243

  • Syrie : un Chrétien décapité et son corps jeté aux chiens

    Les rebelles syriens ont décapité un homme chrétien d’une trentaine d’années et ont nourri les chiens avec des parties de son corps, selon une religieuse qui affirme que l’Occident ignore les atrocités commises par des extrémistes islamiques sur la communauté Chrétienne.¢
     
    Elle a dit qu’elle a retrouvé le corps décapité de l’un des siens sur le bord de la route, entouré de chiens affamés. Il venait de se marier et était sur le point d’être père. La Sœur Agnès-Miriam de la Croix, a déclaré: « Son seul crime était d’être chrétien. »
    Il y a un nombre croissant d’atrocités commises par des éléments incontrôlés de l’armée syrienne libre, qui s’opposent à la dictature de Bachar al-Assad et sont reconnus par la Grande-Bretagne et l’Occident comme le parti légitime.
    Sœur Agnès Miriam, la mère supérieure du couvent de Saint-Jacques, a condamné la Grande-Bretagne et l’Occident de soutenir les rebelles en dépit des preuves de plus en plus flagrantes de violations des droits de l’homme pour assassinat, enlèvement, viol et vol de plus en plus fréquents.
    « Le monde libre et démocratique soutient les extrémistes », a déclaré Sœur Agnès Miriam de son sanctuaire au Liban. « Ils veulent imposer la loi islamique et créer un État islamique en Syrie » selon la nonne de 60 ans, qui dit que l’Occident a fermé les yeux sur l’évidence croissante de la montée du terrorisme islamique qui forme l’Armée syrienne libre.¢

    Alyaexpress   http://www.francepresseinfos.com/

    ( je n'ai pas mis la photo qui accompagne l'article.....Pat )

  • Pour en finir avec la Femen

    Fortes d'une notoriété croissante, les activistes du mouvement Femen prétendent incarner un féminisme d'un nouveau genre. Mais en dépit du bruit médiatique, des constantes demeurent.
    À l'approche de la journée de la femme, qui sera célébrée vendredi prochain (le 8 mars), les activistes féministes du mouvement Femen bénéficient d'une exposition médiatique inédite. France 2 vient de diffuser un film qui leur était consacré, la veille du jour où devait paraître le livre signé de leurs fondatrices ukrainiennes. D'aucuns jugeront leur notoriété inespérée : dans l'Hexagone, elles ne compteraient qu'une quinzaine de militantes, si l'on en croit Menly.
    Complaisances
    Civitas n'a pas manqué de dénoncer la « collusion » que nos confrères entretiendraient avec cette « milice antichrétienne ». Il la dénonce sans relâche, depuis le jour où ses militants s'y sont heurtés. C'était le 18 novembre dernier, à l'occasion d'une manifestation organisée contre le "mariage homo". Très complaisante à l'époque, la classe politique s'est montrée plus réservée après que les "sextrémistes" se furent données en spectacle le 12 février dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. « Les Femen ont probablement perdu leur aura dans cette provocation de trop », a commenté l'abbé Guillaume de Tanoüarn. Seuls 14 % des Français déclareraient approuver leur initiative, « tant sur te mode d'action choisi que sur les idées qu'elles y ont défendues », selon une étude Harris Interactive pour VSD. À l'inverse, 44 % s'y montreraient hostiles à tous points de vue. Confrontées à ce relatif désaveu, les Femen pointent les réactions schizophrènes de nos compatriotes : « Quand les Pussy Riot font un happening dans une église moscovite ou quand Inna coupe une croix orthodoxe à la tronçonneuse à Kiev, ça passe parce que c'est à l'étranger », a déclaré Éloïse Bouton, l'une de leurs militantes, citée par le quotidien Métro. « Ça choque parce qu'on touche à quelque chose qui pose problème », a-t-elle expliqué. Et d'affirmer que « la France n'est pas aussi laïque qu'elle le croit ». « Nous ne nous attaquons pas particulièrement à l'Église », nuance Elvire Duvelle-Charles, dans un entretien accordé à Menly. « Mais on a forcément une réticence envers l'Église parce qu'elle est sexiste, rétrograde, misogyne, en retard sur beaucoup de sujets comme le Pacs ou l'avortement. » De son point de vue, c'est la survivance d'un certain patriarcat qu'il s'agirait d'abattre. « En enlevant nos tee-shirts, nous dénonçons le système machiste de manière bien plus efficace que si nous prononcions de beaux discours », soutient sa camarade Anna Hutsol, citée par Le Journal du dimanche. Vraiment ? Peut-être devrait-elle méditer les résultats des enquêtes d'opinion. Toujours selon le même sondage, « les hommes semblent porter un regard plus positif sur le choix des Femen de manifester seins nus dans Notre-Dame de Paris : 21 % approuvent à la fois le fond et la forme de l'intervention, contre 9 % chez les femmes ». Ces messieurs seraient-ils émoustillés ? Cela n'est pas sans rappeler l'histoire de Phryné, cette hétaïre grecque qui obtint la clémence de ses juges après que son avocat l'eut dénudée devant eux... Par ailleurs, au risque de verser dans la psychologie de comptoir, nous attribuerons à quelque refoulement l'inclination des plus critiques à dénigrer le physique de ces demoiselles...
    Un vieux fantasme
    « On veut donner une autre image de la nudité, laquelle n'est pas destinée qu'à la séduction », poursuit Elvire Duvelle-Charles. Ce serait « le symbole de la femme forte, combattante, vindicative ». Mais cette force propre aux femmes ne procède-t-elle pas précisément, dans une certaine mesure, du désir qu'elles suscitent chez les hommes ? « La nudité est notre armure », explique-t-elle encore. Ce faisant, s'érigeant en guerrière, elle arbore le costume d'une amazone - laquelle hante les fantasmes masculins depuis la nuit des temps, jusqu'aux jeux vidéo les plus récents, où les héroïnes à forte poitrine sont légion. La démarche des Femen s'inscrit d'ailleurs dans une tradition historique. On ne compte plus les causes pour lesquelles des volontaires sont prêts à se déshabiller - de la protection des animaux à la récolte de fonds pour Emmaüs, en passant par le financement d'une association de parents d'élèves... Dans un registre plus militant, on se remémorera les "journées sans soutif", ou l'initiative des Tumultueuses s'exhibant topless dans les piscines de Paris il y a quatre ou cinq ans. Dans les années quatre-vingt, llona Staller, la "Cicciolina", avait même été élue au parlement italien après avoir fait campagne en tenue légère.
    De fait, « l'intimité féminine, dans ce qu'elle a de plus visible, a toujours été l'enjeu de luttes politiques qui mobilisent tout le corps social », comme l'observent Caroline Pochon et Allan Rothschild dans leur ouvrage consacré au « culte des seins ». Les Femen n'ont rien inventé ! « Nous savons que nous ne pouvons changer le monde toutes seules », confesse Elvire Duvelle-Charles. Avec ses congénères, peut-être nous en rappelle-t-elle, paradoxalement la vraie nature, dont les activistes féministes sont prisonnières comme tout un chacun.
    Grégoire Dubost  Action Française 2000 du 7 au 20 mars 2013

  • Entretien avec Jean-François Mayer « Les minarets de la discorde »

    Spécialiste des religions à la bibliographie abondante, directeur de l'Institut Religioscope et du site www.religion.info, Jean-François Mayer était tout désigné pour nous éclairer sur la dernière votation helvétique, d'autant qu'il est lui-même suisse. Décryptage.

    Le Choc du mois : L'ampleur du « non aux minarets » a surpris tout le monde, à commencer par ceux qui ont été à l'initiative de cette votation. Comment expliquez-vous cela ?
    Jean-François Mayer: J'ai été surpris moi aussi, même le gouvernement l'a été! Seuls quelques partisans chrétiens évangéliques de l'initiative semblaient y croire vraiment. Invité ces derniers mois à donner des conférences sur l'islam en Suisse, j'avais certes rencontré beaucoup de gens favorables à l'interdiction des minarets. Mais les sondages semblaient presque sans appel. Je ne crois pas à un retournement de dernière minute : la plupart des Suisses votent d'avance, par correspondance. Seule explication: les sondés n'avouaient pas leurs intentions de vote. Vote honteux ? Plus maintenant : depuis le vote, bien des gens ne font plus mystère de leur choix, même face aux médias.

    Quels sont les partis qui en ont été à l'initiative ?
    Au départ, pas des partis, mais quelques hommes politiques de deux partis : l'Union démocratique du centre (UDC), le plus grand parti de Suisse avec 64 députés (les socialistes suivent avec 50), et l'Union démocratique fédérale, un parti chrétien (évangélique) conservateur. L'initiative a eu pour source des tensions locales autour de projets de minarets. Des politiciens ont réfléchi ensemble et ont décidé de lancer cette campagne. Très habile du point de vue de la propagande : autour d'un symbole, le minaret, se sont cristallisées toutes les critiques, interrogations ou craintes face à l'islam. Il suffisait d'assister à des réunions organisées par les deux formations pour noter les différences de style. Du côté de la petite mais active UDF, la dimension religieuse transparaissait fortement : l'opposition à l'islam est liée à des convictions bibliques, et pour beaucoup d'entre eux à des croyances « chrétiennes sionistes ». L'existence de l’État d'Israël est interprétée comme la réalisation de prophéties bibliques. Mais cette motivation reste celle d'un petit milieu, pas de la population en général.

    Comment expliquez-vous ce décalage entre le discours des élites (y compris les Églises) et le peuple, entre cette Suisse d'en haut et la Suisse d'en bas ?
    Même si le taux de soutien semble avoir été plus élevé dans les milieux populaires, ils n'ont de loin pas été les seuls à voter pour l'initiative: cette vague traverse les classes sociales et les camps politiques, avec des nuances. L'analyse la plus pertinente est celle du journaliste Michel Audétat dans L'Hebdo (3 décembre) : on a trop fait peser sur les débats liés à l'islam une pression moraliste, écrit-il, avec « un puissant effet d'intimidation ». La notion d'islamophobie jouerait ici le même rôle que le mot de racisme pour jeter un discrédit sans appel sur des opinions ou des préoccupations. Celles-ci s'expriment avec d'autant plus de force dans le secret des urnes. Ce phénomène se manifeste ailleurs en Europe, mais sans exutoire de vote.
    D'un côté, des milieux, très relayés par les médias, qui chantent les vertus du multiculturalisme; d'autre part, des préoccupations qui montent sans trouver beaucoup d'occasions de s'exprimer de façon articulée dans le débat public, et dont les tenants ont l'impression d'être incompris et stigmatisés.
    Des mesures comme l'interdiction de l'affiche anti-minarets dans certaines villes ont probablement conforté plus d'un votant dans sa décision. Et assuré à l'affiche une publicité inespérée : il en a été question dans toute la presse, elle a été montrée de façon répétée dans les journaux télévisés.

    Cette affiche justement, qui a fait scandale, présente les minarets comme des symboles de conquête. Est-ce cela que les électeurs suisses ont sanctionné, la visibilité d'un islam envahissant dans le paysage suisse ?
    Pour l'instant, le paysage suisse n'est guère envahi, l'islam y reste quasiment invisible. Derrière la crainte symbolique de la transformation du paysage, c'est bien celle de toute la société qui est en jeu. Pour autant, d'autres tensions, non seulement dans l'affaire suisse, mais en Europe, sont en effet liées au développement de sa visibilité.

    C'est donc quelque chose de plus profond, non pas le minaret, mais la communauté qu'il abrite ?
    Les partisans de l'initiative ont pris soin de dire qu'ils n'avaient rien contre les musulmans eux-mêmes : leur problème est celui de l'islam, présenté comme idéologie de domination, avec le minaret transformé en symbole de pouvoir politico-religieux pour marquer l'occupation progressive et irréversible d'un territoire. (En réalité, les significations d'un minaret peuvent être multiples : pour ceux autour desquels la controverse a commencé, il s'agissait de donner une allure de mosquée à d'anciens locaux industriels ou commerciaux reconvertis.)
    L'opposition à la présence musulmane elle-même a joué un rôle. Nombre de gens s'inquiètent de la croissance de la population musulmane: 16000 musulmans en Suisse en 1970, environ 400000 aujourd'hui - un islam d'origine d'abord balkanique, puis turque, donc très différent de celui présent en France. Depuis des années, circule l'argument que, si rien n'est fait, l'Europe sera islamisée dans quelques décennies: des publicités de l'UDC avaient déjà utilisé ce thème dans le passé.

    Si l'on s'en tient aux forums, commentaires et autres sondages à chaud sur le Net, en France ou en Allemagne, on retrouve la même réaction de rejet. Un sondage réalisé par l'IFOP pour Le Figaro vient de montrer que 41 % des Français se prononcent, non pas contre l'édification de minarets, mais de mosquées (et seulement 19 % pour). Cela vous surprend-il ?
    Oui, parce que l'interdiction de la mosquée est quelque chose de bien plus sérieux : elle implique de dire aux musulmans qu'ils n'ont tout simplement pas de place en France. Peu de monde en Suisse, même parmi les partisans de l'initiative, ne proposerait d'interdire les mosquées - ce qui n'empêche pas qu'un projet de construction soulèverait des vagues d'opposition locale, comme autour de mosquées en Allemagne.

    Peut-on comparer le non suisse aux polémiques récurrentes sur le voile en France ?
    En partie. Plusieurs politiciens suisses (y compris socialistes) voudraient d'ailleurs surfer sur la vague de l'initiative pour proposer localement des mesures sur le voile dans les écoles, ou sur la burqa, décalque des débats français. Avec des accents locaux qui varient, les controverses suivent des arguments qui se retrouvent d'un pays à l'autre : d'autant plus que, à travers Internet, des réseaux internationaux de critiques de l'islam se constituent et s'épaulent.

    Jamais la crispation autour de l'islam n'a semblé aussi forte ? Y aurait-il un « problème musulman » en Europe ?
    Difficile de ne pas le penser après le vote du dimanche 29 novembre... Mais un « problème » ne se joue pas seulement autour d'éléments objectifs, factuels : les perceptions, exactes ou erronées, sont cruciales. Je voyage à travers le monde pour mes recherches: je constate que, partout ou presque, les mouvements migratoires suscitent des réactions. Mais les questions autour de l'islam vont plus loin que les débats autour des flux migratoires. Ils sont liés à une image de l'islam et des musulmans. Impossible de ne pas mentionner l'impact du 11-Septembre et de ce qui l'entoure: le vote suisse n'aurait pas été le même avant 2001. Toute analyse de la question devrait, pour aller au fond des choses, examiner aussi les motivations et le rôle des réseaux de critiques de l'islam, qui peuvent se trouver liés à des intérêts politiques ou géopolitiques variés.

    Concrètement, comment les choses vont se passer dans les mois et les années qui viennent ?
    Une intensification des controverses et débats autour de la présence musulmane, mais peut-être aussi des réponses plus articulées de celle-ci face au choc du vote. En Suisse, dans l'immédiat, presque tous les partis s'empressaient dès le soir du vote de vouloir récupérer une partie de cette vague : le président du Parti démocrate chrétien reprenait ses idées d'interdiction de la burqa (le niqab, en fait, guère porté en Suisse que par les riches touristes saoudiennes qui viennent dépenser leur fortune dans des palaces et magasins genevois), le président du Parti socialiste insistait sur la nécessité de s'affirmer plus sur les droits des femmes musulmanes...
    Pas sûr que l'UDC ou des formations proches engrangeront un nombre beaucoup plus élevé de voix lors de prochaines élections : le vote anti-minarets ne représentait pas un simple vote UDC.
    Quant aux musulmans, dans la pratique, le vote ne change rien pour eux. Les quatre minarets existants resteront en place, la pratique du culte musulman ne connaîtra aucune entrave. Et le gouvernement encouragera sans doute plusieurs projets dirigés vers les communautés musulmanes, en pensant à la fois aux répercussions internationales et aux préoccupations que le vote a exprimées.
    Propos recueillis par François-Laurent Baissa LECHOCDU MOIS janvier 2010
    À lire : Les minarets de la discorde. Éclairages sur un débat suisse et européen, sous la direction de Patrick Haenni et Stéphane Lathion, éditions Infolio-Religioscope, 2009,112 p., 8 euros.
    À consulter : www.religion.info

  • Verbatim d'un entretien sur l'orthodoxie

    Verbatim d'un entretien sur l'orthodoxie Le 30 mars, l’hôte de l’émission « L’Église et le monde » sur la chaîne télévisée « Rossia 24 », dirigée par le métropolite de Volokolamsk Hilarion, président du département des relations ecclésiastiques extérieures de l’Église orthodoxe russe, était le philosophe, politologue et sociologue Alexandre Douguine. Les sujets abordés étaient le traditionalisme, le vieux-ritualisme, l’iconographie et le chant traditionnels. Nous publions ci-après la transcription de cette émission.

    Le métropolite Hilarion : Bonjour, chers frères et sœurs ! Vous regardez l’émission « L’Église et le monde ». Aujourd’hui, nous parlerons du vieux-ritualisme [ou « vieux-croyants », qui se sont séparés de l’Église orthodoxe russe en raison de la réforme liturgique du XVIIème siècle, ndt], de « l’edinoverie » [c’est-à-dire les communautés qui, tout en gardant leurs anciens rites, font partie de l’Église orthodoxe russe, ndt]. Nous aborderons également le traditionalisme et le conservatisme dans l’Église. Mon invité est le philosophe, politologue et sociologue Alexandre Douguine.

    A. Douguine : Bonjour ! Aujourd’hui, dans de nombreuses religions, et aussi dans de nombreuses couches de la société s’accroissent les dispositions conservatrices, traditionnalistes. Les gens ne veulent pas simplement revenir à la religion, à la foi, mais s’efforcent de trouver leurs racines originelles, de rétablir, dans la mesure du possible, la tradition dans toute sa plénitude. Cette tendance est présente aussi dans notre Église orthodoxe russe, bien que, peut-être, d’une façon qui n’est pas aussi frappante que dans l’islam, où le fondamentalisme, en général, est un phénomène global. À la lumière de cela, il me semble qu’il serait très important de se tourner vers l’histoire de l’Église russe ancienne, les événements du schisme [des vieux-croyants], ainsi que ceux qui l’ont précédé, c’est-à-dire vers la situation de l’orthodoxie russe ancienne. C’est dans cette direction que s’oriente aujourd’hui l’aile conservatrice des croyants orthodoxes. La question du schisme [des vieux-croyants]: quelle doit être notre attitude envers lui et envers la période de l’histoire préalable au schisme de l’Église orthodoxe russe, cela me semble d’une extrême importance.

    Le métropolite Hilarion : Tout d’abord, je voudrais distinguer le conservatisme et le traditionalisme du fondamentalisme et du radicalisme. Ce que nous observons maintenant dans l’islam est une croissance des mouvements fondamentalistes qui mènent, en fait, à la déformation de l’islam et à la violence directe à l’encontre des chrétiens et des représentants des autres confessions religieuses. Un tel radicalisme est absolument inacceptable, tant pour les chrétiens que pour les musulmans traditionnels. Lorsque nous parlons du traditionalisme et du conservatisme dans l’Église, il s’agit de tout autre chose. En général, un sain conservatisme a toujours été inhérent à l’Église orthodoxe, lequel a revêtu des formes différentes à diverses époques. Le schisme [des vieux-croyants] est une tragédie de l’Église russe, qui était due à de nombreux facteurs. Je tiens à souligner qu’elle s’est produite à un moment où les influences étrangères commençaient à pénétrer en Russie, tant occidentales que grecques. Le patriarche Nikon [auteur de la réforme liturgique du XVIIème siècle, ndt] était captivé par la Grèce et a décidé de procéder à une correction des livres liturgiques selon les modèles grecs. Dans un premier temps, cela a provoqué la méfiance, puis ensuite détaché de l’Église une partie importante de son « aile conservatrice », comme vous le dites. Il me semble qu’en soi, cette tragédie ne remet pas en question la présence et la nécessité du conservatisme dans l’Église, parce que l’Église orthodoxe est traditionnelle, elle conserve précieusement ce qui a été accumulé au cours des siècles. Nous ne devons jamais nous précipiter dans les réformes liturgiques. En effet, l’office liturgique, c’est ce que nous avons gardé, en dépit de la multitude des influences étrangères, c’est ce que nous avons emporté à travers les siècles. Tout ce qui touche l’office est perçu douloureusement par le plérôme ecclésial. Aussi, par exemple, nous continuons à célébrer en slavon, bien que beaucoup disent que cette langue n’est plus compréhensible maintenant.

    A. Douguine : Il me semble que la langue slavonne, ce n’est pas le passé, mais l’avenir. Cette langue, qui en grande partie a été créée artificiellement, calquée sur le grec, nous a apporté, à nous, slaves, la richesse immense de l’héritage, théologique, philosophique. Il me semble que nous avons encore à le comprendre. La langue elle-même, sa structure, ses formules, c’est ce qu’il nous faut étudier.
    Pour ce qui concerne le vieux-ritualisme, c’est une question de principe : nous voyons qu’à l’époque du schisme, la partie conservatrice de l’Église orthodoxe russe a refusé d’accepter les innovations, c’est-à-dire la modernisation. Dans quelle mesure était-ce une controverse qui annonçait celle qui se produira plus tard entre slavophiles et occidentalistes, conservateurs et progressistes ? Il y a actuellement dans notre Église « l’edinoverie » [c’est-à-dire les communautés qui, tout en gardant leurs anciens rites, font partie de l’Église orthodoxe russe, ndt], qui propose de ne pas opposer l’ancien et le nouveau rite, mais de les unir dans le cadre de la tradition d’avant le schisme, sans tirer de conclusions ecclésiologiques aussi rigides que les vieux-ritualistes. À mon avis, c’est une direction très prometteuse.

    Le métropolite Hilarion : Il me semble qu’aujourd’hui « l’edinoverie », c’est la voie unique de l’intégration du rite ancien dans la vie de l’Église orthodoxe, parce que, malheureusement, le schisme est devenu la cause d’un antagonisme très profond entre les vieux-ritualistes et ceux que l’on appelle les « nouveaux-ritualistes ». Au demeurant, je n’associerais aucunement notre Église avec les nouveaux-rites, ceux-ci sont anciens. Je parlerais plutôt de deux aspects du rite ancien, et, naturellement, des influences occidentales qui sont entrées dans notre Église et ont substantiellement touché sa construction liturgique.

    Si l’on parle de l’icône ancienne, de la tradition iconographique, elle est conservée chez nous. Nous ne l’avons pas plus mal gardée que les vieux-ritualistes, bien que, parallèlement aux icônes, existe dans certaines églises la peinture dite « académique » [c’est-à-dire occidentalisante, ndt], en raison des circonstances historiques. Mais il est caractéristique que lorsqu’a débuté une renaissance ecclésiale, dans les années 1990, c’est principalement l’icône traditionnelle qui a commencé à apparaître dans les églises et non pas la peinture académique. Ce qui par contre a été pratiquement perdu dans son intégralité chez nous, c’est l’ancien chant russe znamenny [à l’unisson, mélismatique, ndt]. Il a été progressivement évincé par le chant aux normes occidentales, le chant polyphonique à quatre voix. Ce processus a été lent, il s’est accompli durant tout le XIXème siècle. Maintenant, il est rare d’entendre quelque part le chant znamenny, à l’exception des paroisses relevant de « l’edinoverie ».
    Il est très important que le phénomène de « l’edinoverie » existe déjà depuis plus de deux cents ans et que l’Église orthodoxe, dans les différentes étapes de son histoire, a reconnu l’équivalence et l’égalité pour ce qui concerne le salut, de l’ancien rite pré-nikonien et du rite plus tardif. Cela a été fait déjà du temps du métropolite de Moscou Platon (Lechine) en 1800, puis à l’époque du métropolite Serge (Stragorodsky) en 1928-1929. Enfin, en 1971, le concile local pan-russe a pris une décision selon laquelle l’anathème prononcée sur les anciens rites était levée. Simultanément, l’ancien et le nouveau rites étaient proclamés tout aussi salvifiques. Tout cela a ouvert la voie au retour des anciens-ritualistes dans l’Église. Et précisément, « l’edinoverie » à laquelle, pour autant que je le sache, vous appartenez, est cette voie.

    A. Douguine : Vous avez soulevé une question très importante. De nombreux théologiens et historiens de l’Église considèrent les changements dans l’icône, par exemple l’apparition d’ombres sur les représentations iconographiques, les changements dans le chant d’Église lorsque le chant polyphonique est apparu, comme une sorte de modernisation, comme une sorte d’influence occidentale, tant sur le plan esthétique que, si vous voulez, sur le plan théologique. L’ancienne icône, peinte sans ombre et sur des critères spécifiques de perspective, constitue un appel au monde spirituel. Le chant à l’unisson, conservé dans « l’edinoverie » et dans le vieux-ritualisme, signifie, à sa façon, la même chose que l’absence d’ombre dans l’icône. C’est la concentration de tous ceux, qui chantent et qui écoutent, sur l’une et même mélode spirituelle. Il me semble que l’une des voies vers la tradition - non pas à celle des vieux-ritualistes, mais à celle qui est commune aux deux branches de la tradition moscovite – nous conduit à la dimension sacramentelle de la pratique liturgique. Le mouvement de « l’edinoverie », prudent, ne manifeste pas une stratégie offensive. Mais les églises en relevant sont pleines, parce que les gens veulent parvenir aux profondeurs, à la tradition, et découvrent ici ce qui, sans conflits, sans critiques, sans fondamentalisme ni extrémisme, nous ramène aux racines de notre foi.

    Le métropolite Hilarion : Oui, beaucoup de choses sont revenues dans l’Église, mais beaucoup de choses n’avaient pas du tout disparues. Par exemple, l’icône traditionnelle, à la fin du XIXème siècle était évincée presque partout par la peinture académique, mais, malgré tout, une présence subtile de l’iconographie traditionnelle a survécu. Ensuite, nos grands artistes, Vasnetsov, Nesterov, se sont efforcés à leur façon, par des éléments du folklore, des contes anciens, à revenir à l’icône ancienne. Et quand, au début du XXème siècle, Eugène Troubetzkoï a écrit son célèbre « Trois études sur l’icône », a commencé le véritable mouvement de retour à l’iconographie traditionnelle. A l’époque soviétique, ce mouvement a été pratiquement interrompu, mais il a connu sa renaissance dans les années 1990, et maintenant, dans la majorité des nos églises, nous voyons des icônes absolument traditionnelles, peintes selon les anciens modèles.

    Pour ce qui concerne le chant znamenny, il revient aussi dans une certaine mesure. Nous entendons de plus en plus des chants de ce type, bien que souvent ils soient disséminés dans l’office chanté à quatre voix. Le retour au chant znamenny, dans certains monastères et églises a joué un très grand rôle, car ce n’est pas simplement un style de chant, c’est une perception totalement différente de la musique : non comme un élément appelé à orner l’office liturgique, mais comme une partie intégrale de l’expérience de la prière.

    Le chant znamenny, comme vous le savez a été écrit non pas avec des notes, mais avec des signes spéciaux, les kriouki (« crochets »). Chaque kriouk contient non pas un seul, mais plusieurs sons, qui constituent une certaine intonation mélodique, une formule mélodique. Celle-ci reflète une certaine disposition à la prière, c’est-à-dire que le chant znamenny est une projection de la prière sur la notation musicale. De même qu’une mosaïque est composée de pierres qui ont été préparées, le chant znamenny a été composé de cellules mélodiques, et chaque cellule est une petite prière, qui est scellée dans les kriouki. Tout cela créée une synthèse étonnante de musique, de prière et de mots, parce que dans le chant znamenny, la parole, c’est-à-dire le texte liturgique a une importance primordiale. Le chant polyphonique peut être beau, attendrissant, mais il ne peut pas apprendre à l’homme la prière. Tandis que le chant znamenny peut devenir un véritable maître pour la prière, et dans ce sens, il a une valeur durable.

    Le retour chez nous de l’ancien rite, est un grand événement dans la vie de l’Église russe. Récemment, pour la première fois depuis 350 ans, la liturgie a été célébrée selon l’ancien rite en la cathédrale de la Dormition, au Kremlin. Cela témoigne de l’intérêt croissant envers l’ancien rite dans notre Église.

    A. Douguine : J’ai participé à l’office que vous venez d’évoquer, et dans mes modestes possibilités, je m’occupe de chant liturgique. Je voudrais mentionner encore quelques aspects importants, liés à l’ancien rite : premièrement, le baptême par triple immersion, qui n’a jamais été abrogé et a été pratiqué durant de nombreux siècles. Pour des raisons pratiques, à l’exemple de l’Occident, nous avons pratiqué aussi d’autres formes de baptême, par aspersion ou par ondoiement. Le fait que, ces derniers temps, l’Église orthodoxe russe recommande avec insistance aux prêtres de pratiquer le rite entier du baptême, de s’efforcer à baptiser les adultes également par immersion, cela témoigne du retour à la tradition.

    Il y a encore un élément de l’office qui, malheureusement, est perdu actuellement. C’est la règle concernant les métanies [les prosternations], laquelle donne de la discipline. Si l’on observe strictement l’ancien ordo, le signe de Croix, les métanies à terre où jusqu’au niveau de la ceinture, doivent être effectuées à des moments déterminés de la prière. Parfois, le prêtre se signe, tandis que les fidèles ne le font pas, parfois c’est le contraire : les fidèles se signent, tandis que le prêtre ne le fait pas. Dans le cas de l’ancien ordo, chacun se sent concerné dans l’office, il suit plus attentivement ce qui est dit. C’est une ancienne pratique russe qui, à mon avis, aide beaucoup le fidèle à entrer dans la plénitude de ce qui est accompli.

    Le métropolite Hilarion : Ce qui m’attire particulièrement dans l’office liturgique des vieux-croyants et les tenants de « l’edinoverie », ce ne sont pas tant les caftans, tuniques et écharpes avec des épingles [vêtements traditionnels des vieux-ritualistes], que le fait que la liturgie est célébrée précisément comme une œuvre commune. Le mot « liturgie » en grec signifie précisément cela. Chez nous, on la perçoit souvent comme de quelconques actions accomplies par les célébrants dans le sanctuaire. En même temps, le chœur célèbre encore en quelque sorte une autre liturgie au kliros. Et souvent ces deux éléments ne sont pas liés l’un à l’autre. Disons que le prêtre a terminé les prières, tandis que le chœur chante encore, et le prêtre attend que le chœur ait chanté « sa » liturgie. En ce qui concerne les paroissiens, l’un arrive plus tard, l’autre part avant, l’un se signe, l’autre ne se signe pas, c'est-à-dire qu’en fait la sensation d’une œuvre commune est souvent absente. Lorsque nous assistons à l’office des tenants de «l’ edinoverie », nous voyons que les gens prient ensemble, qu’ils effectuent ensemble les métanies. Ils arrivent au début et restent jusqu’à la fin. Cela donne de la discipline, bien sûr. Cela apprend aux fidèles à se sentir des participants authentiques de l’office divin.

    Je voudrais dire aussi que la tradition du chant par toute l’assistance renaît peu à peu chez nous aujourd’hui. Dans les premiers temps, il n’y avait pas de chœur à l’église, il y avait le prêtre, le diacre et le peuple qui répondait aux ecphonèses et par le chant, c’est-à-dire que c’est tout le peuple qui chantait. De nos jours, un tel chant a été conservé dans certains endroits. Par exemple, en Russie subcarpathique, j’ai entendu comment le peuple chantait intégralement la liturgie.

    Un tel chant implique les fidèles dans la liturgie, précisément comme œuvre commune. Lorsqu’ils chantent ensemble, ils ne chantent pas à quatre voix, ils chantent à l’unisson. Et ce chant à l’unisson, outre le fait qu’il enseigne la prière, permet que toute la paroisse en tant que communauté, réunie à l’office, loue Dieu « d’une seule voix et d’un seul cœur ».

    Enfin, en ce qui concerne le baptême par trois immersions, il n’est pas simplement recommandé, mais il est introduit dans notre Église comme la norme. Naturellement, en pratique, il y a des exceptions à cette règle. Mais dans tous les documents conciliaires, nous disons que le baptême doit être précisément accompli par immersion, et non par aspersion ou par ondoiement.

    En conclusion de notre émission, je voudrais exprimer l’espoir que le rite ancien trouve dans notre Église sa place légitime et digne, et que « l’edinoverie » serve de pont entre notre Église et les vieux-ritualistes. Nous n’avons pas l’intention de faire une campagne et, d’autant plus, à contraindre les gens à adhérer à notre Église, mais nous nous réjouissons lorsque se produit un rapprochement, lorsque la compréhension mutuelle va en augmentant.

    Alexandre Douguine - Hilarion de Volokolamsk http://www.voxnr.com

    Notes :

    Source: Patriarcat de Moscou, traduit du russe pour Orthodoxie.com

    Source:
    Orthodoxie.com :: lien

  • Contestation de l’islam : les Femen sont en émoi

    PARIS (NOVOpress) – Etats d’âme à géométrie variable chez les Femen. Plusieurs militantes gauchistes de la section française ont quitté le groupuscule suite à l’incendie du drapeau portant l’inscription de la profession de foi des musulmans. L’action s’est déroulée mercredi dernier devant la mosquée de Paris.

    Les musulmans présents ont mis un terme brutalement à l’opération visant à soutenir une militante tunisienne et dénoncer les atteintes aux droits des femmes dans les pays arabo-musulmans. Six membres ont donc choisi de quitter Femen France parce qu’elles « refusent de cautionner l’une des dernières actions en date ». En revanche, quant il s’agit d’agresser les catholiques à Notre-Dame de Paris (photo) ou dans les manifestations contre le mariage homosexuel, les Femen n’ont pas de regrets. Un exemple révélateur sur les postulats idéologiques qui régissent ce mouvement : valorisation de la mondialisation, défense de l’islamisation de l’Europe et haine de son identité chrétienne.

    http://fr.novopress.info

  • Un sénateur socialiste veut interdire l’expression publique du culte catholique en France !

    L’ancien bâtonnier de Mayotte, Thani Mohamed Soilihi, actuellement sénateur socialiste de Mayotte, a défendu hier le « mariage » homosexuel devant le Parlement. Et le socialiste de s’étonner lors du débat au Sénat, alors que la discussion générale sur le projet de loi était engagée,d’avoir entendu des prières aux abords du Palais du Luxembourg.

    Rappelant que « les prières de rue sont interdites » et que cette interdiction « ne saurait s’appliquer qu’aux musulmans« , Mohamed Soilihi a en effet déclaré : « Je m’étonne d’avoir entendu des membres de l’organisation Civitas prier devant l’entrée de notre assemblée, alors même que les prières de rue sont interdites depuis le 16 septembre 2011, au nom du principe de laïcité« . « Cette interdiction ne saurait s’appliquer qu’aux musulmans de ce pays, au nom cette fois-ci du principe d’égalité« , a-t-il conclu.

    Nous voudrions donc rappeler quelques faits à monsieur le sénateur socialiste de Mayotte. D’une part, la laïcité consiste à distinguer les pouvoirs de nature différente, tels les pouvoirs temporel et spirituel. Et à cet endroit, la civilisation chrétienne n’a pas attendu monsieur le sénateur puisque le Christ lui-même déclarait qu’ »il fallait rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu », distinction d’ailleurs ignorée des juifs et des musulmans dont les sociétés sont théocratiques. Distinguer les pouvoirs de nature différente, voilà ce que les catholiques n’ont jamais remis en cause, fidèles en cela au principe sur lequel s’est construite la civilisation chrétienne : que l’on sache, ils ne demandent pas que le droit canon ou que les Saintes Écritures se substituent au code civil ! Contrairement aux musulmans dont le texte sacré, le Coran, est une véritable juridiction temporelle…

    Cela dit, distinguer la nature des différents pouvoirs ne signifie pas bannir toute expression publique du culte. Et pour cause, les processions ont toujours eu cours dans notre histoire. Le calendrier chrétien ne structure-t-il d’ailleurs pas lui-même l’année civile ? C’est dire que le christianisme a su pénétrer notre tissu social. Car distinguer n’est pas séparer, et aucune civilisation -surtout pas la nôtre- n’a fait l’économie d’une dimension spirituelle, laquelle habite en effet l’être humain. Aucune civilisation n’a été matérialiste, ou bien elle n’a pas duré. Or une civilisation se définit par son inscription dans le temps. Car la civilisation est un ensemble de codes et de liens qui permettent à l’homme de porter à leur achèvement toutes les dimensions, intellectuelle, morale, sociale, mais aussi spirituelle, qui le façonnent.

    Enfin Monsieur le sénateur, permettez-moi de répondre à votre exigence d’égalité. Là encore, égalité ne signifie pas égalitarisme. Car ce dernier nivelle les différences. Or il n’y a pas d’égalité sans respect des différences. Tout ne se vaut pas. Ainsi, on ne peut pas mettre sur le même plan, en France, le christianisme et l’islam : précisément parce que le premier a façonné notre histoire, déterminé notre culture, marqué notre identité, quand le deuxième n’est arrivé dans notre pays il n’y a que quelques décennies. La France est la fille aînée de l’Église, pas de l’islam : et nous y vivons au rythme des fêtes chrétiennes, lesquelles ponctuent l’année civile, non à celui des fêtes musulmanes. Faites donc preuve d’un minimum de discernement monsieur le sénateur ! Un musulman qui fait son entrée en France n’entre pas dans un territoire vierge, mais dans une communauté de destin qui s’enracine dans l’Histoire, et qui fait de nous des héritiers…

    Jean de Rouen http://www.contre-info.com

  • L'Appel de France Jeunesse Civitas

    "Ô mon Dieu, donnez-nous enfin le chef de guerre, vaillant comme un archange et qui sache prier, pareil aux chevaliers qui sur le mont naguère terrassaient les Anglais. Qu'il soit chef de bataille et chef de prière." 
Charles Péguy
    Mobilisations devant le Sénat contre la loi Taubira
    - Les jeudi 4 et vendredi 5 avril, rdv devant le Sénat, place Pierre Dux / Square Francis Poulenc (face à l'entrée principale du Sénat), dès 19h. Manifestations statiques. Discours suivi de la récitation du chapelet.
    - Les samedi 6 et dimanche 7 avril, rdv Place Paul Claudel (devant Théâtre de l'Odéon) à 15h. Nous marcherons tout autour du Sénat. 
Le samedi 6 avril fera office de rendez-vous national. Des cars s'organisent de province (infos ici)). 
Discours suivi d'un chemin de croix autour du Sénat.
    CIVITAS organisera de tels rassemblements tant que le Sénat discutera de ce projet de loi. Les autres rendez-vous seront communiqués le 7 avril en fonction du calendrier sénatorial.
    En les circonstances particulières que nous connaissons, certains pourraient être tentés de se demander si le temps est bien à la prière. Je conseille à tous de méditer ces mots du Cardinal Pie (discours pour la solennité de la réception des reliques de Saint Emilien) :
    "Mes frères, il y avait à Nantes, ce qui s'y est vu souvent, un évêque homme de foi et homme de courage : le saint chrême, en inondant sa tête et ses mains, n'avait point éteint dans ses veines l'ardeur naturelle de sang breton. Autour de cet évêque nantais, il y avait ce qu'on y trouverait encore, ce qu'on y trouvera toujours, toute une phalange chevaleresque de loyaux chrétiens et de valeureux guerriers. Emilien, c'est le nom de l'évêque, met d'abord son peuple en prière. Mais bientôt il se relève, car sa prière elle-même le pousse à l'action. Quand la patrie est en danger, tout citoyen est soldat. Or, à l'heure solennelle qui venait de sonner, ce qui était menacé, c'était la patrie des âmes en même temps que celle des corps, c'était le règne de Dieu en même temps que le royaume des Francs."
    Tout est dit.
    Si un printemps français doit arriver, ce sera par cette voie.
    Tous au Sénat !
    Alain Escada, 
président de CIVITAS
    www.francejeunessecivitas.com    -   www.civitas-institut.com
    
Réservez également déjà vos places pour le Congrès de la France catholique qui se tiendra les 27 et 28 avril à Paris et qui abordera tous les problèmes qui intéressent l'organisation de la Cité et de la société familiale et professionnelle. Alors que notre société subit avec une violence croissante le choc des forces de la subversion, il est temps de nous organiser pour la suite. Résister, riposter, reconstruire, voilà ce que nous voulons, et nous le voulons de façon franchement catholique et sans compromission !

  • Du Tea Party à la « Manif pour Tous », l'impasse de la droite religieuse

    Au début, j'ai cru à un poisson d'avril avancé pour cause de week-end pascal. Mais le doute n'est plus permis : « Frigide Barjot » a bien participé au Congrès de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), la section française des Frères musulmans (et à ce titre l'homologue  du Hamas).

    En voyant la photo ci-contre, j'ai pensé à un montage : qu'elle porte, à 50 ans révolus, un sweat à capuche rose fluo et un futal moulant de pré-ado, pas étonnant venant d'elle, mais qu'elle s'affiche aux côtés des barbus ? Et pourtant, la « catho-déjantée » est bien allée au Bourget déclarer aux musulmans de France qu'ils sont « notre espérance », « nous » désignant apparemment les opposants français au « mariage » gay. Elle récidivait ainsi par rapport à ses déclarations sur la « France black-blanc-beur » qui, prétendait-elle en dépit de la réalité, l'avait suivie, elle.

    Les vrais destinataires de ce message

    Que les participants à la « Manif pour Tous » fussent dans leur immense majorité des Français de souche, catholiques ou non, n'a pas grande importance : « Frigide Barjot » ne s'adressait pas aux musulmans, qui ne partageront jamais son « engagement », mais  aux catholiques qui ont peur de l'accusation de « racisme » que leur lance la gauche, qui sait quel mot magique prononcer pour faire perdre ses moyens à la droite. Aussi contre-intuitif que cela soit, il ne faut pas oublier que c'est le même procédé qu'ont utilisé aux États-Unis les leaders du Tea Party pour rassurer leurs sympathisants, presque tous Blancs et chrétiens, et qui avaient peur de passer pour « racistes ». Dès qu'ils le pouvaient, ils mettaient un Noir en avant, ne se rendant pas compte que, ce faisant, ils paraissaient condescendants et étaient justement dénoncés à ce titre. Je n'ai pas encore vu de réaction politico-médiatique à la sortie de la catho-festiviste, mais il est certain que ses propos ne modifieront pas l'opinion d'un Yann Galut. La gauche aura beau jeu d'y déceler de l'hypocrisie alors que c'est, hélas, très sincère.

    Les propos de « Frigide Barjot » m'ont immédiatement rappelé ceux de Glenn Beck, présentateur à l'époque d'un talk-show sur Fox News, qui avait enjoint la foule rassemblée à Washington fin août 2010 à « aller à leur église, leur synagogue, leur mosquée », alors que les fidèles des deux derniers lieux de culte sont notoirement hostiles au Parti républicain pour lequel Glenn Beck et Sarah Palin faisaient campagne.

    Le résultat électoral a été désastreux : à l'exception des politiciens déjà connus qui s'étaient affiliés au Tea Party, les candidats issus de la société civile ont été balayés aux élections de mi-mandat de novembre 2010, remportées par le Parti républicain. Une fois les élections terminées, le Tea Party n'a cessé de décliner, au point de ne plus peser grand-chose lors de la nomination du candidat républicain; finalement, c'est Mitt Romney, un mormon social-démocrate, qui a été choisi, et ce sans le moindre suspense.

    Puis il a été battu dans une élection présidentielle qui aurait pu être gagnable. Si les républicains avaient à nouveau obtenu 60 % du vote blanc, comme en 2010, au lieu des 59 % recueillis par Romney, ce dernier aurait pu empêcher Barack Obama d'être réélu.

    Il faut dire que Romney, ancien gouverneur du Massachussets, était le candidat le plus improbable pour convaincre le Midwest blanc et chrétien de choisir le parti à l'éléphant. Au final, l'abstention a eu raison de Romney, comme elle avait eu raison de Sarkozy. Le mouvement spontané du Tea Party avait été transformé en renfort à la machine à perdre.

    Rendre explicite ce qui est implicite

    Cela devrait servir de leçon au million et demi de Français qui ont défilé le 24 mars : un mauvais leader peut tuer un mouvement prometteur, et « Frigide Barjot » est de cette trempe-là. Là où il y a des raisons d'être inquiet, c'est que, comme le disait Alain de Benoist dans cet entretien qui en a défrisé certains, l'homme de droite suit toujours son leader, même quand celui-ci, comme le joueur de flûte de Hamelin, le mène en musique à la noyade.

    Il faudrait changer de leader, mais ça ne s'improvise pas : le leader reflète le mouvement. Tant que le mouvement a pour principal objectif la défense du « mariage traditionnel » (en réalité du mariage révolutionnaire institué pour concurrencer le mariage chrétien), il ne pourra pas y avoir de meilleur leader que « Frigide Barjot ». Les enjeux de l'heure ne sont pas religieux, mais identitaires, et la « Manif pour tous » l'a amplement révélé : en dépit de leur appel aux fidèles de toutes les religions, aux manifestants de toutes les couleurs, ce que les organisateurs ont obtenu, c'est une manif blanche, de même que Romney, malgré ses œillades appuyées envers les minorités, a obtenu 80 % de ses suffrages de ces Blancs qu'il n'a pas estimé nécessaire de convaincre.

    Pour que le mouvement débouche sur autre chose que des « ateliers-sushi », des récitals de gospel et des défilés de schtroumpfettes, il faudra que le caractère ethnique implicite des manifestations soit rendu explicite, et pour ça, il faudra utiliser des thèmes un peu plus significatifs, et donc un peu plus clivants que les marottes de la droite religieuse.

    Roman Bernard http://criticusleblog.blogspot.ca/

  • Se convertir ou crever


    Ce matin, sur un site nationaliste, j'ai vu une photo de musulmanes en foulards (pas le niqab ni la burka !), photo prise à la sauvette, avec le commentaire : photo prise dans un bus marseillais, comme si on avait pris en flagrant délit une bande de délinquants (quel scandale !).

    Alors je le dis pour les "modernes" qui se prétendent "traditionnels", mais qui réagissent comme des porcs consuméristes hyper modernes : QUAND J'ETAIS ENFANT, J'AI TOUJOURS VU MA MERE ET MES TANTES PORTANT DES FOULARDS.

    ET ELLES ETAIENT TOUT CE QU'IL Y A DE PLUS "desouche" et chrétiennes !!!!

    Le plus important, c'est la pudeur. Même pour les hommes. La retenue, la discrétion, sont des signes de piété et de dignité.

    C'est au moins une preuve de modestie, le contraire du narcissisme actuel. Je hais mon époque.

    Au fond, la détestation du musulman, par exemple de leur mode d'habillement, de leurs coutumes, de leurs croyance, c'est le réflexe de gens hyper modernes, qui haïssent la tradition et toute espèce de différenciation. Rien qui les sépare du Monsieur Homais, du voltairien le plus épaissement stupide. La preuve est l'invocation de cette infâme laïcité, qui n'est que la revendication à l'indifférence. "Laissez-moi consommer en paix, et ne m'emmerdez pas avec vos impératifs spirituels !' brame le marché. Soyez certes "différents", mais seulement au niveau de la casquette. Les mines de vierges farouches de certains face à l'engagement intégral de personnes croyantes (ce que nous ne sommes plus depuis belle lurette, nous, le peuple français qui avons vendu notre droit d'aînesse pour une platée de hamburger - que ça l'étouffe, le gros !) me rappelle ces petits bourgeois qui, devant leur télé, poussent des beuglements de veaux en regardant un reportage sur les kamikazes nippons. Il est sûr que ces nains dodus tiennent trop à leur petite vie minable pour comprendre qu'on puisse se sacrifier pour des principes supra-humains !

    Nous vivons une période de confusion et d'oubli des principes, même si l'on se réfère à des traditions, qui sont ce que sont les pseudos aux noms authentiques. Je ne cesse de le répéter. Canada dry à la place de l'alcool, esthétique du simulacre publicitaire par rapport à la vraie vie... beaucoup d'"identitaires" se croient ancrés dans le terreau national, mais ils sont résolument postmodernes, américains, si l'on veut. C'est désespérant. Et personne ne veut faire l'effort de réfléchir, de creuser, de peser. On se contente de formules, de slogans, et on s'agite comme des lapins au crépuscule. Une culture de petits rongeurs politiques.

    Et ils m'emmerdent, ceux qui brament obsessionnellement au "remplacement de population" et autre substitution.

    Chaque peuple n'a que ce qu'il mérite. Et il ne faudrait pas tout mettre sur le dos des pourris de politiciens, qui ne sont pas les seuls salopards dans l'affaire Certes, ils ont fait entrer des millions de migrants, pour faire éclater la société européenne, et arrondir leurs fins de mois ; mais sans vraie protestation du peuple. Ou trop tard.

    Ne s'agirait-il d'ailleurs que d'un refus de l'immigration incontrôlée ? La critique est un tout. Il faut percevoir clairement toutes les ramifications qui ont noué les lacets qui nous empiègent. Les racines seraient lointaines, mais regardons les dernières années.

    Qui a plébiscité l'avortement et la contraception ? Qui s'est rué avec ivresse vers la société de consommation avachissante, individualiste et matérialiste ?

    Qui a, avec enthousiasme voltairien, abandonné les traditions, l'Eglise, avec ou sans majuscule, en jouissant aux propos et chansonnettes anticléricales ?

    Qui a voté sans cesse pour les traîtres, les vendus et les pourris (58% aux dernières élection présidentielles pour l'UMPS, avec un fort taux de participations) ?

    Qui regarde les feuilletons les plus nuls, les émissions sous-américanisées, au lieu de faire des mômes capables d'apprendre à vivre aux Yankees ?

    En attendant, ce sont eux qui ont mené la danse. Ou plus certainement certaines opérations de protestation actuelles, qui fleurent un parfum libertarien.

    Que les manifestants « pour tous » montrent leur lucidité en virant les vendus aux yankees.

    La "manif pour tous" ne deviendra sérieusement dangereuse pour le système que quand la contestation de l'ordre libéral mondialiste (dont le mariage gay est une application), et de la servitude par rapport à l'empire américain, deviendra un mot d'ordre central.

    Vu les leaders de ce mouvement, ce n'est pas demain la veille.

    La plupart des "nationalistes" sont des héritiers de la vieille extrême droite occidentaliste et sécuritaire, anticommuniste et libérale, ce qui ne les sépare de la "droite de la droite" que d'un papier à joint. Il n'y a pas un abîme entre le moralisme le plus obtus et la corruption. Los Angeles n'est qu'à quelques dizaines de kilomètres de La Vegas !

    Si les centaines de milliers de défenseurs de la tradition qui manifestent contre la loi gay étaient conséquents, ils se rendraient en masse à la messe, ou dans la mosquée ou la synagogue, et restaureraient, dans leur comportement, leurs réflexes, leurs paroles et leurs actes, les vertus ancestrales de la spiritualité. Il n'y a pas à barguigner ! C'est plus important que de mettre un ballot de papier dans une boîte, même « républicaine » !

    Ce papier est mon dernier éditorial.

    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com

  • Le 23 mars : Premières Assises de la Résistance chrétienne

    Le Centre Saint-Paul organise le 23 mars prochain, les premières assises de la Résistance chrétienne. Parce que les temps sont venus pour les chrétiens de tenir un autre langage que celui de l’accommodement à tout prix.
    Monde et Vie : Pourquoi maintenant ces premières Assises de la résistance chrétienne ?
    Abbé de Tanouarn : Je crois que la situation en France a beaucoup changé entre 2012 et 2013. Le socialisme de François Hollande n'est ni un jacobinisme, ni un collectivisme, ni un libéralisme classique. C'est la mise en œuvre de l'idéologie bobo issue de mai 1968. Non seulement l'individu est roi, mais plus personne n'a le droit de penser le contraire ! La coalition actuelle entre le Pouvoir politique, entièrement détenu par des « hollandistes », et le pouvoir médiatique qui collabore à cette domination politique, représente une force impressionnante : salle de shoot, euthanasie, mariage homosexuel, destruction du système d'allocations familiales, vote des immigrés à majorité musulmane, gouvernement par ordonnances, tout va peu ou prou dans le sens de cette royauté de l'Individu sans héritage, indifférencié, absolu. Mais l'individu qui se prend pour un absolu, c'est la formule même du péché. Face à une telle situation, pouvons-nous ne pas « entrer en résistance » ? L'expression est de Mgr de Germiny, évêque de Blois. Je l'ai trouvée bonne. Oui, nous entrons en résistance : la résistance, c'est maintenant.
    Vous déclarez que nous sommes dans une société post-chrétienne et vous voulez nous faire entrer en résistance ?
    La résistance, ce n'est pas trop tôt, mais ce n'est pas non plus trop tard. Nous sommes, il est vrai, dans une société post-chrétienne, avec des vertus chrétiennes devenues folles et un matérialisme de plus en plus envahissant, au point que parler de Dieu devient obscène. Eh bien ! Nous prônons plus que jamais la révolution chrétienne, celle de la liberté intérieure, de l'égalité de tous devant Dieu et de la fraternité des hommes sous le Père commun, celle qui nous protégera du « grand ensauvagement » qui nous menace.
    On reproche toujours à l’Église d'utiliser un langage trop mou, peu convainquant. Appelons les choses par leur nom : dans une société postchrétienne, le christianisme est une contre-culture ; elle est d'autant plus attractive pour tous qu'elle se présente aujourd'hui non comme la culture dominante, mais comme une culture alternative. On a beaucoup parlé d'inculturation dans les pays en voie de développement. Ce à quoi il faut réfléchir, c'est à l'inculturation de notre foi face à la culture de mort aujourd'hui dominante, avec une conviction: quand on est intelligemment - et je dirais : quand on est spirituellement - dans l'opposition, on finit toujours par gagner.
    Finalement ne sommes-nous pas appelés à être le petit reste fidèle ?
    Vous savez que cette expression du « petit reste » désigne dans l'Ancien Testament « le petit reste d'Israël », c'est-à-dire les quelques juifs, qui, malgré les événements terribles qui aboutiront à la déportation de Babylone, continuent d'observer la Loi dans tous ses détails. Je crois que les observants sont toujours en petit nombre. Je crois que dans une foule, les convaincus sont toujours un petit noyau. Mais ce petit noyau peut entraîner la foule, s'il est composé de gens vraiment motivés et si les circonstances s'y prêtent. Sur la motivation: je dirais que c'est la première fois que se profile, en France, un divorce dans ce mariage de raison qui unissait l'Église et l'État depuis 1923 (les accords Ceretti-Briand). Le gouvernement de M. Hollande a réalisé ce tour de force de mettre dans l'opposition ces grands loyalistes que sont les catholiques français depuis un siècle. On va pouvoir commencer à dire la vérité sans se faire taxer d'extrémiste. Sur les circonstances... Je crois que l'histoire est un jeu de balancier. On essaie de nous mener le plus loin possible dans l'athéisme socialisé. Voilà de quoi faire repartir le balancier dans l'autre sens.
    La résistance chrétienne peut-elle être menée par le plus grand nombre ? N'est-elle pas réservée aux personnes ayant un caractère bien trempé ?
    Le million de piétons qui a déferlé sur Paris le 13 janvier et le million et plus attendu le 24 mars montrent bien que tous peuvent être sensibles à ce qui est en question : à travers l'institution chrétienne de la famille, une écologie humaine dont chacun comprend immédiatement l'importance.
    Le paradoxe du christianisme c'est qu'à toutes les époques, c'est vrai, l’Église est d'abord l’Église des saints. Mais, en même temps, la vérité à laquelle nous fait accéder la foi concerne tout le monde, notre destinée, notre salut. Souvenez-vous du Prologue de saint Jean : « II était la vraie lumière qui éclaire tout homme venant au monde ». Tout homme ? Oui, même Hollande a été éclairé. C'est de naissance.
    Propos recueillis par Anne-Cécile Foubert monde & vie 19 mars 2013