Qui a dit que l’histoire ne se répétait pas ? Il y a quatre-vingts ans et deux mois, après avoir subi la plus grande défaite militaire de son histoire en raison de l’incurie criminelle des gouvernements chancelants d’une IIIe République alignée sur la diplomatie anglo-saxonne, la France se retrouvait partagée en deux principales zones. Les deux tiers de son territoire passaient en « Zone occupée » tandis que le Sud-Est prenait le statut de « Zone libre ». Une frontière hermétique et surveillée, la « ligne de démarcation », rendait cette division tangible.
Huit décennies plus tard, « zones libres » et « zones occupées » resurgissent dans l’Hexagone. Le prétexte d’une seconde vague de covid-19 ou d’un rebond de la première permet aux autorités déficientes d’imposer le port du masque dans les rues et les espaces ouverts. À Toulouse comme à Nice, municipalités régies par une mixture sarko-macronienne, son port y est systématique. À Paris, jusqu’à la dernière fin de semaine du mois d’août coexistaient des espaces « masqués » et d’autres non masqués. Cette subtilité géographique et sanitaire qui donnait aux cartes de la capitale de nombreuses taches de léopard n’existe plus. Ailleurs, l’usage de la muselière hygiéniste ne concerne que l’hyper-centre.