Pendant le confinement, j’avais analysé les cinq vagues du Covid. La première fut épidémique, elle affecte réellement les patients et les envoie à l’hôpital. La seconde fut politique, affectant les décisions et les notifications des experts. La troisième fut psychique, faite de peurs, d’anxiétés et de craintes diffuses dans la société. La quatrième est économique, c’est une crise amenée à s’étendre des années, voire plus. La cinquième est sociale, elle durera aussi mais on ne sait pas quels phénomènes exceptionnels elle engendrera. En 2018 personne n’a vu venir les gilets jaunes.
Depuis la fin du confinement, les trois vagues, épidémie, politique, peur, sont pratiquement synchrones. Une seconde vague est arrivée dans le courant du mois d’août. Elle n’a pas été causée par l’épidémie mais par les remontées des ARS sur le nombre de cas positifs. Pendant le mois d’août, le nombre de nouvelles admissions est remonté très lentement, les décès se sont stabilisés autour d’une centaine par semaine. Les lits occupés sont restés stables, pratiquement sous les 400. Ces données n’ont pas empêché les autorités de resserrer la vis, surtout pour la question des masques. Et les médias de s’agiter et de prononcer la formule panique, exponentiel, exponentiel ! Une seconde vague de peur est ainsi apparue pendant ce long et chaud mois d’été. Et maintenant on voit de plus en plus des gens porter le masque, alors qu’ils se promènent dans une rue déserte, avec le plus proche contact à des dizaines de mètres. Même certains cyclistes n’hésitent pas à porter cet ustensile devenu on ne sait quoi ; instrument fétiche, totem, protection ou signe pseudo-religieux signalant que l’on est un bon citoyen fidèle du salafisme sanitaire, protecteur devant l’éternel des vieux et des grabataires.