
Bulletin d'information scientifique de l'IHU - Nous avons le droit d'être intelligents !
Pr Didier Raoult, Directeur de l'IHU Méditerranée Infection
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Bulletin d'information scientifique de l'IHU - Nous avons le droit d'être intelligents !
Pr Didier Raoult, Directeur de l'IHU Méditerranée Infection

Le pouvoir actuel n’est pas libéral, mais « progressiste » ce qui est le contraire. Le libéralisme repose sur l’idée que la personne douée de raison peut au profit de la collectivité jouir d’une autonomie dont elle fera le meilleur usage non seulement dans son activité économique mais aussi dans l’ensemble de la vie sociale, avec bien sûr une juste répression des cas où son comportement nuirait à la collectivité. Cette conception conduit à concevoir la société comme un vaste espace de liberté avec en son centre un noyau capable d’exercer les sanctions qui s’imposent à ceux qui contreviennent à des lois les moins nombreuses et les plus claires possibles. Le progressisme repose au contraire sur l’extension indéfinie du noyau central sous la forme d’un Etat tentaculaire multipliant les règlements et les interventions mais en clamant que c’est pour l’augmentation du bien-être et des menus plaisirs de chacun, et la sauvegarde de la santé et de la sécurité de tous. Ce système a été annoncé notamment par deux auteurs français épris de vraie liberté : La Boétie qui dénonce le caractère volontaire de la servitude chez les peuples qui acceptent de perdre leurs libertés et par Tocqueville annonçant une nouvelle forme de despotisme qui ne ruine la liberté que pour prétendre apporter le bonheur. Il est fascinant de constater à quel point la situation actuelle accrédite leurs craintes.

130 CRS vont être envoyés à Marseille pour faire respecter le port du masque. Stéphane Ravier, sénateur des Bouches-du-Rhône, réagit au micro de Boulevard Voltaire.
À Marseille, 130 CRS vont arriver pour faire respecter le port du masque. Que vous évoque cette actualité ?
J’ai cru, un moment, qu’il s’agissait d’une blague. Quand j’ai entendu que l’on nous envoyait enfin 130 CRS dans une situation estivale d’insécurité que même la presse locale ne cache plus (La Provence n’évoque plus le sentiment mais la réalité de l’insécurité), j’ai pensé qu’il s’agissait de CRS qui venaient pour lutter contre l’insécurité. Non, toujours pas ! C’est pour « inviter » les Marseillais à porter ce fameux masque. Je ne sais pas si cela relève de la provocation… On bat des records !

Entretien de François Bousquet avec David Boughezala
Daoud Boughezala. Vous consacrez le premier chapitre de votre essai Biopolitique du coronavirus. Télétravail, famille, patrie, aux théories complotistes qui font actuellement florès. A l’ère de la scolarité obligatoire, de l’accès gratuit au savoir et à l’information, comment expliquez-vous leur essor ? Vit-on une crise de l’esprit scientifique et rationnel moderne ?
François Bousquet. Avons-nous jamais été des agents rationnels, des animaux pourvus seulement d’une froide raison calculante ? On peut en douter. Notre imagination a toujours été très active. Le complotisme le prouve à sa manière. C’est d’abord un imaginaire folklorique, souvent sympathique, mais accolé à une sorte de délire interprétatif. Cet imaginaire a brutalement resurgi après le 11 Septembre 2001 et la seconde guerre d’Irak. Peut-être sa longue hibernation n’était-elle qu’un effet d’optique que l’avènement du Web a brisée. Internet n’a d’ailleurs pas réinventé le complot, il l’a seulement sorti de ses niches antimaçonniques, rosicruciennes, soucoupistes. Viral, le complot est devenu mondial, en haut débit et libre accès. C’est la nouveauté. Pour le reste, le complotisme répond à un besoin fondamental de l’âme humaine : l’intentionnalité. Les créationnistes parleraient de dessein intelligent, mais le dessein ici est indifféremment intelligent ou malveillant. C’est ce que Léon Poliakov a appelé d’une formule saisissante la « causalité diabolique ». À elle seule, elle illustre la permanence du miraculeux, de la pensée magique, de l’acteur tout-puissant qui met un visage sur des processus qui sans cela resteraient impersonnels. Comment détester la logique abstraite du capital ou de la mondialisation ? En lui donnant les traits de Bill Gates !

Par Pierre Boisguilbert, journaliste spécialiste des médias et chroniqueur de politique étrangère ♦ Il ferait beau voir que la pandémie mondiale soit vaincue par un vaccin non démocratique ! En écoutant nos médias, on est mis devant le tabou sanitaire : le vaccin sera politiquement correct ou ne sera pas. Il est donc insupportable pour nos journalistes, spécialistes de tout, que le vaccin peut-être salvateur vienne de la Russie.
Que crève l’humanité plutôt que le dogme absolu !
La Russie a développé le « premier » vaccin contre le coronavirus, a affirmé Vladimir Poutine lors d’une vidéo-conférence retransmise à la télévision. « Ce matin, pour la première fois au monde, un vaccin contre le nouveau coronavirus a été enregistré », a dit le président, en ajoutant : « Je sais qu’il est assez efficace, qu’il donne une immunité durable. ». Sa fille « a participé à l’expérience », a-t-il indiqué, affirmant qu’elle avait eu un peu de température, « et c’est tout ». Ce vaccin, baptisé Spoutnik, en hommage au satellite soviétique, sera mis en circulation le 1er janvier 2021, selon le registre national des médicaments du ministère de la Santé, consulté par les agences de presse russes. Un milliard de doses ont déjà été précommandées par vingt pays. La production prochaine de milliers de doses de vaccins contre le nouveau coronavirus doit démarrer en septembre en attendant la productions de « plusieurs millions » dès le début de l’année prochaine.

Une de nos lectrices vient de nous adresser une note très complète sur la loi appelée par antiphrase “bioéthique” (vous savez, ce “texte équilibré”, adopté après un “débat apaisé”, comme dirait notre vénéré président orwellien!).
Vous pouvez la télécharger ici. Mais surtout, faites-la suivre à votre entourage. Ces derniers jours, j’ai été éberlué de constater à quel point les Français, même généralement d’accord avec nous sur la défense de la dignité humaine et de la culture de vie, ignoraient les monstruosités qui figurent dans ce texte. Je rappelle que le texte n’est pas encore adopté définitivement et que, si la majorité des Français était au courant de ce qu’il contient, il est certain qu’il ne passerait pas. Alors à nous de faire connaître la réalité!

Tous les européens s’en foutent, égoïstement, car cela n’arrive pas près de chez eux !
« Cela coûte un pognon de dingue » avait affirmé le Docteur Micron.
Il parlait surtout du déficit de la Sécurité Sociale et de la santé hospitalière. Mais au cours des semaines on a donc appris que le Pouvoir décidait d’attribuer des dons, des aides, des subventions ou des prêts garantis par l’Etat à différents secteurs de l’économie française, par dizaines de milliards d’euros. Tout cela afin de tenter de sauver des dizaines de milliers d’entreprises et des centaines de milliers d’emplois.
Afin de trouver grâce aux yeux d’une partie des électeurs, le gouvernement Français a promis la distribution de différents hochets et des breloques :

Pieter Kerstens
Lorsque nous avions rédigé notre article dans le précédent numéro de la revue, la prévision et l’anticipation des conséquences d’une crise sanitaire, doublées par un chaos des marchés pétroliers, ignoraient alors la stratégie et les décisions aberrantes des gouvernements français et européens, face à la pandémie. En conclusion, nous jugions que « il suffirait d’une petite bourrasque comme…le Covid-19, qui pourrait entraver non seulement l’industrie chinoise, mais aussi par conséquence stopper l’activité de certains secteurs de l’économie mondiale et perturber les activités bancaires et financières, pour déclencher un nouveau krach mondial. »
