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santé et médecine - Page 389

  • Logique nihiliste : Après le mariage et l'adoption homo, maintenant la drogue !

    Salles de shoot/Paris:feu vert de Matignon

    Matignon a donné son feu vert pour tenter l’expérience d’une salle de consommation de drogue à Paris, ont indiqué aujourd’hui à l’AFP les services du Premier ministre, confirmant une information de France Culture.

    C’est la Mildt (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et toxicomanies) qui est chargée de la mise en place de cette expérimentation, avec le ministère de la Santé, a ajouté Matignon, qui n’a pas précisé de calendrier de mise en oeuvre, ni le lieu d’implantation de cette salle dans la capitale.

    Le Figaro

    http://www.actionfrancaise.net/

  • La malédiction du gaz de schiste

    De la Pologne à la Pennsylvanie, Lech Kowalski met à jour le fossé entre le discours des industriels et la réalité de l’exploitation du gaz de schiste.

  • Bernays, ou la révolution du spin

    L’indispensable Consciences sous influence de Stuart Ewen – dont la réédition devient plus urgente que jamais – révèle les prodromes du dol patent des décideurs de réduire les hommes au stade de servo-mécanismes actionnables et dirigeables à merci. A l’époque étudiée, maîtriser les masses impliquait la création d’une mentalité mécanique, aux réactions prévisibles et dénuées d’autonomie. L’idée de changement était implantée symboliquement dans l’esprit des sujets. Le consommatisme devait permettre la satisfaction des pulsions tout en assurant le contrôle social. Bref, depuis près d’un siècle la publicité a cherché une méthode scientifique d’influence psychique.

    Dans ce domaine, le pionnier de l’ingénierie sociale fut incontestablement Edward Bernays. Neveu de Freud et lecteur de la Psychologie des foules de Gustave Le Bon, il comprit avant l’heure les mécanismes régissant le comportement humain. On peut d’ailleurs regretter que pratiquement aucun de ses livres ne soit traduit en français, pas même celui dont fut tirée la célèbre formule de « fabrication du consentement » (The engineering of consent). Promoteur d’un « capitalisme cynique », selon Christian Salmon, il anticipa sur les manipulations de masse omniprésentes amenées à se développer pour s’en faire le héraut et le praticien. Il conçut le spin (1), cette propagande de la com’ qu’il rebaptisa « conseil en relations publiques » afin d’en améliorer l’image dans l’opinion.

    Phallus et lard fumé

    Bernays fut sollicité dans divers domaines. L’une de ses opérations de com’ la plus célèbre reste la récupération de la demande d’égalité des féministes. En 1929, l’American Tobacco Company souhaitait pousser les femmes à fumer pour augmenter ses profits et fit donc appel à lui. Ce dernier organisa l’opération « torches de la liberté ». Dix femmes allumèrent une cigarette en pleine rue un dimanche de Pâques pour lutter contre la discrimination sexuelle. Rapporté en une des journaux, l’événement réussit son objectif et les femmes furent autorisées à fumer publiquement (à avoir elles aussi leur symbole phallique). Syndrome mai 68, des activités à première vue relevant d’un désir de liberté avaient été créées en amont « à des fins de profit ou de conditionnement sociopolitique ». Résultat ? Chesterfield tripla ses ventes en quelques mois. Autre exemple d’opération marketing : l’image du petit-déjeuner traditionnel américain à base d’œufs et de bacon, construction fallacieuse demandée à Bernays par les producteurs de lard fumé. En réalité, en 1924 les Américains prenaient des toasts et du café à leur petit-déjeuner.

    Par d’habiles jeux de langage, Bernays détournait l’attention de la signification réelle d’un concept et de sa traduction en actes. Il remarquait à ce titre qu’il fallait créer l’adhésion en faisant appel à une forte charge émotionnelle. Il citait dans Propaganda. Comment manipuler l’opinion en démocratie le cas des hôpitaux militaires britanniques durant la Première Guerre Mondiale. Pour répondre à une opinion publique indignée par le traitement que l’on y réservait aux soldats blessés, ces hôpitaux furent rebaptisés « postes d’évacuation » : aucun changement structurel mais neutralisation de la critique.

    Précisons que dans son ouvrage, il encense la propagande, passée dans les mains de ses clients, les industriels et publicitaires, « sages » qui représentaient un « gouvernement invisible ». Les contrôles comportementaux induits par la nouvelle économie représentaient d’ailleurs, à ses yeux, une « Déclaration d’indépendance » à l’égard de la démocratie populaire – comprendre « populiste ». Selon Ewen, Bernays « saluait la venue d’une propagande d’entreprise, qui plaçait entre les mains anonymes des publicitaires de la Madison Avenue la responsabilité de définir l’univers du discours politique. »

    Décognition et ingénierie des perceptions

    Mais l’intérêt que représente Bernays dépasse le simple cadre du consommatisme. Il trouve son application dans le domaine politique. D’une part, dans la propagande électorale, ou la réification des citoyens fait partie du jeu (grégarisme, émulation, soumission à l’autorité, etc.), et que le plus manipulateur gagne. D’autre part, en géo-ingénierie pour la CIA contre les non-alignés d’Amérique latine (« révolution colorée » de 1954 au Guatemala, 200 000 morts).

    La méthode ? Fusion du marketing et de la politique, inspiration par les procédés commerciaux mis au point par l’industrie. Le pro-Bilderberg Chomsky résume le fond de la question : « La propagande est à la démocratie ce que la violence est à un État totalitaire. » Il ne s’agit que de la mise en adéquation d’un procédé à un système donné. Dans une société massifiée, le contrôle a été remplacé par la simple gestion des groupes sociaux. Le débat d’idées a été remplacé par l’étude de stimuli-réponses en laboratoires puis des apports du cognitivisme (neuro-marketing, etc.). Anticipant la systémique, Bernays constatait effectivement l’organicité de la société, méta-cellule composée d’une multitude de cellules au sein d’un dispositif social : « Excitez un nerf à un endroit sensible, et vous déclencherez automatiquement la réaction d’un membre ou d’un organe précis. »

    Les héritiers intellectuels du mathématicien Bertrand Russell s’inscrivirent dans cette optique. L’Institut Tavistock, explique David Christie, cherchait à créer une psychologie de masse par la découverte des effets de l’exposition à des bombardements intensifs (shell shocks), et créer une névrose de guerre chez des populations (stratégie du choc). Des traumatismes volontairement créés chez le groupe-cible centralisent progressivement les organes décisionnaires du système en place et le poussent à abdiquer sa liberté au profit de davantage de sécurité (au niveau médiatique, la télévision pour le choc des images, la radio celui des mots, la presse écrite pour celui des titres). La technique de l’Institut Tavistock était systématique : stresser l’individu psychiquement et physiquement puis le soulager. Tension et détente s’alternaient, pour que cette perturbation chronaxique finisse par détruire la résistance du sujet. (2) Nous retrouvons ici l’explication de Bernays relative aux mécanismes opératoires de la nouvelle propagande, qui passe par l’émotionnel et le psychologique pour atteindre la cible.

    L’attaque ne se fait pas de front, pour éviter tout risque de schismogenèse, mais procède par suppression de la résistance, via l’incitation, la subversion, la corruption sensorielle. Les patients étaient ainsi « reprogrammés ». Une sous-personnalité de l’homme, ce « divisé » (voir Neuro-Esclaves), laissait place à une autre. Par la recherche du consensus, l’individu, potentiellement agent de diversité, devenait agent de conformité, schéma à l’œuvre dans la destruction des valeurs traditionnelles par la nouvelle économie consommatiste.

    Année après année – jusqu’à aujourd’hui – les progrès en sciences sociales, psychologie et cognitivisme ont poursuivi leur décryptage de l’homme, tant dans sa partie rationnelle qu’émotionnelle, tant individuellement que collectivement. Loin d’être de simples essais-et-erreurs expérimentaux, poursuit Christie, ces techniques employées furent reconnues comme étant réellement efficaces par l’Empire britannique. Aujourd’hui, les apports de la systémique (avec notamment les connaissances sur les organismes dynamiques) et de la théorie du chaos (l’ordre déguisé en désordre avec par exemple l’attracteur de Lorenz, l’effet papillon comme « métaphore de la prévisibilité d’un désordre à l’état pur », l’application isomorphique de la géométrie fractale de Mandelbrot aux organismes dynamiques, i. e. l’invariance d’échelle, une symétrie qu’on retrouve quelle que soit la taille de l’organisme considéré) laissent en outre supposer que les lacunes des travaux de Tavistock ont été plus que comblées.

    Revenons à Bernays et son ingénierie sociale. Didier Lucas et Alain Tiffreau la qualifient d’ingénierie des perceptions (perception management), « action consistant à fournir et / ou à camoufler une information sélectionnée et des indices à des audiences étrangères de façon à influencer leurs émotions, leurs motivations et leurs raisonnements objectifs. » La désignation d’un candidat est censée répondre au souhait du peuple, mais en réalité, notre liberté de choix est restreinte car les chefs publics agiraient sur ordre d’hommes de l’ombre. Ce candidat aura dans les faits « été choisi par une dizaine de messieurs réunis en petit comité. » (3) L’objectif vendu est l’organisation du chaos. Pour gouverner de manière stable, ce gouvernement invisible cherche à simplifier la pensée collective (opérer la décognition générale), via l’omniprésence de la propagande, « tout effort organisé pour propager une croyance ou une doctrine particulière », arme des minorités actives. Le double discours de Bernays est représentatif de la propagande dite grise, privilégiée dans les opérations d’ingénierie des perceptions. Cette dernière laisse subsister le doute en mêlant des informations vraies et fausses pour mieux faire passer les fausses.

    Par exemple, Bernays expose que la généralisation de l’instruction n’a pas élevé les capacités intellectuelles de l’homme, lequel reste tout autant perméable aux discours. Il omet toutefois de mentionner la destruction de l’esprit critique et l’imposition d’une culture de masse qui requiert justement, pour se pérenniser, « l’enseignement de l’ignorance » mâtiné de tittytainment. Bernays passe ainsi sous silence la volonté Métamètis d’« abaissement du seuil de maturité psychique », dépolitisant et créateur de docilité.

    Au contraire, la propagande qu’il vante aurait certes pour but d’infléchir les comportements mais en s’appuyant sur la vérité (propagande blanche). Elle serait le meilleur moyen de mobilisation des masses. Déjà utilisée en temps de guerre, elle constituerait une extension naturelle au civil en temps de paix. Mais derrière la fausse autonomie tant glorifiée (du style « le pouvoir pliera grâce à notre manif République-Bastille-Nation »), Bernays néglige de préciser qu’il faut y opposer le pouvoir de contre-offensive de l’ingénierie sociale et la désinformation de la multiplicité des supports de propagande, généralement détenus par ses clients les plus riches et influents, les réels « faiseurs d’opinion ». Le summum de la mauvaise foi est atteint lorsque l’auteur de Propaganda écrit que « la propagande est un outil puissant pour contrer la publicité immorale ou déloyale », alors que le spin est précisément fondé sur la manipulation pour arriver à ses fins. Charles Prats le résume en dénonçant que la propagande « fait semblant de s’adresser à notre intelligence mais atteint son maximum d’efficacité quand elle vise nos facultés irrationnelles. » Marco Della Luna et Paolo Cioni le notent dans leur brillant et exhaustif Neuro-Esclaves : Bernays lança la méthode de financement des recherches scientifiques censées démontrer l’effet bénéfique d’un produit lambda, pratique reprise des multinationales. Il suggérait la présence d’un tiers, non partie prenante, pour garantir la crédibilité de l’information. Il créa de ce fait plusieurs instituts et fondations… en réalité financés par les industriels désireux de garantir une image positive de leurs produits.

    Storytelling

    Loin d’être tombée en désuétude, cette méthode de propagande n’a eu de cesse de se perfectionner pour aboutir à la création du storytelling, apparu aux États-Unis au milieu des années 1990. Il représente aujourd’hui, selon le colonel Harbulot, « la clé de la victoire ». Christian Salmon, dans son étude de ce phénomène devenu institution, a constaté un mariage entre le Pentagone et Hollywood afin de mettre au point de nouvelles méthodes d’entraînement des soldats. Le terme de spin a été inventé par les conseillers de Reagan en 1984. Le journaliste-Bilderberger William Safire le définit comme « la création délibérée de nouvelles perceptions et la tentative de contrôler les réactions politiques. » Par conséquent, les spin doctors « se définissaient donc comme des agents d’influence qui fournissaient arguments, images et mise en scène afin de produire un certain effet d’opinion souhaité. »

    Dans le storytelling, un récit est mis en scène, raconté de manière à entraîner l’adhésion. La confrontation politique disparaît au profit du duel d’histoires fabriquées ou amplifiées pour prendre le pouvoir et l’exercer (le sanguinaire Poutine, l’ogre Bachar Al-Assad, le concentré de Zyklon-B Ahmadinejad, mais aussi les pôvres Pussy Riots et les innocentes Femen victimes des hordes fascistes, ou encore les conneries de Steve Jobs l’homme-qui-s’est-fait-tout-seul).

    Il n’est cependant pas nécessaire que l’histoire soit vraie ; celles de Reagan étaient majoritairement fausses. D’après Salmon, la présidence Sarkozy s’est appuyée sur le même procédé, aboutissant à une « narrachie », présidence narrative. Pour Richard Rose, « la clé d’une présidence postmoderne est la capacité à conduire (ou à fabriquer) l’opinion. Le résultat en est une sorte de campagne électorale permanente. » Cette Métamètis vise à manipuler la perception des sujets, transformés en simple audience, au travers d’une fictionnalisation du réel, d’une impossible dissociation entre le sensible et le virtuel. En outre, les spin doctors sont désormais des story spinners : ils aident à la création d’histoires et à la réflexion quant aux meilleurs moyens de les diffuser.

    La propagande héritée de la méthode Bernays a évacué argumentaire et programmes au profit de la création de personnages et de leur mise en récit. La clé du succès repose sur la capacité à mobiliser en sa faveur, dont le storytelling est l’arme la plus efficace. La plausibilité supplante la pertinence, et l’information se fait contre l’information via la construction d’une réalité nouvelle. Les diverses caisses de résonance qui relaient indistinctement et en permanence tant les rumeurs que les fausses nouvelles et les manipulations en garantissent l’effectivité.

    La même méthode est utilisée en entreprise. Rodin diagnostique le manager comme atteint du syndrome du magicien : volonté farouche d’influencer ; peur d’être sans effet ; recours incantatoire à des formules simplistes ; discours d’autorité empreint de fatuité ; désir de manipuler les esprits ; prétention d’être le relais d’une volonté supérieure. La systématisation du storytelling permet de contrôler les sujets puisqu’il permettra, par sa généralisation et sa banalisation, d’habituer chacun à raconter une histoire et donc de récolter en amont de nombreuses informations utiles pour mobiliser et faire accepter des changements ; en somme, fabriquer le consentement. Merci Bernays.

    Notes :

    (1) Normand Baillargeon le définit comme « la manipulation – des nouvelles, des médias, de l’opinion – ainsi que la pratique systématique et à large échelle de l’interprétation et de la présentation partisanes des faits ».

    (2) Dans Le viol des foules par la propagande politique, Tchakotine définit la chronaxie comme la vitesse fonctionnelle constante propre à chaque système nerveux. Elle est son seuil d’excitation au sein de récepteurs donnés. Sa modification, par une chronaxie de subordination, produit une action sur le nerf sensitif. Une chronaxie longue provoque l’inhibition des réactions du sujet, tandis qu’une chronaxie courte l’excite.

    (3) Daniel Estulin rappelle dans sa Véritable histoire des Bilderbergers que depuis plus de soixante ans, candidat républicain comme candidat démocrate sont membres du Council on Foreign Relations (CFR). Tout risque de candidature dissidente sérieuse est ainsi parfaitement écarté.

    Scriptoblog

  • GPA, PMA: faut-il un service après vente ?

    Avec la réforme du mariage, et donc de la filiation, les juges ont du souci à se faire. Ce serait presque drôle, si le bien être d'enfants innocents n'était pas en jeu... En regardant ce qui se passe dans les pays "ouverts", "tolérants" et tout le tralala, on peut avoir un aperçu de ce qui nous attend.

    Lu dans Le Figaro:

    Certains pays qui ont légalisé l'homoparentalité se trouvent parfois confrontés à des situations éthiques et juridiques bien complexes. 

    La question de la filiation est au cœur du projet de loi du «mariage et de l'adoption pour tous». Les profondes transformations du modèle familial depuis les années 1970 (multiplication des séparations, démariages) et le développement des techniques de procréation médicalement assistée ont donné naissance à des familles à géométrie variable.

    Chez certains de nos voisins, l'assouplissement des règles éthiques a donné au phénomène une autre dimension. Certaines situations complexes d'homoparentalité, où un enfant est souvent entouré de plusieurs adultes qui se définissent comme ses parents, mettent en avant de manière aiguë les questionnements éthiques et juridiques sur ces nouvelles compositions familiales.

    La pluriparentalité va-t-elle se développer avec l'avènement de parents sociaux ou d'intention venant s'ajouter ou se substituer aux parents biologiques ? À qui donner raison quand un parent biologique et un parent social s'opposent ? L'ouverture de la procréation médicalement assistée à des personnes qui ne souffrent pas d'infertilité médicale risque-t-elle de produire des «enfants de tout le monde» et donc de personne ? 

    En France, les techniques de procréation médicalement assistée ne sont aujourd'hui autorisées qu'aux couples hétérosexuels infertiles mariés ou faisant la preuve d'une durée de vie commune d'au moins deux ans. Quant à la gestation pour autrui, elle reste interdite. Dans le projet de loi du gouvernement, deux personnes de même sexe pourraient devenir parents ensemble par la voie de l'adoption plénière. 

    La disparition des mots «père» et «mère» dans certains passages du Code civil au profit du mot «parents» serait déjà une étape vers la multiplication du nombre de parents pour un enfant, soulignent les détracteurs du texte. Ce bouleversement de la filiation pourrait par ailleurs ouvrir la voie à la procréation médicale assistée pour les couples de femmes - des amendements en ce sens seront d'ailleurs examinés au Parlement - voire à la légalisation des mères porteuses. Pour les opposants au projet de loi du gouvernement, la porte serait alors ouverte à toutes les dérives du droit à l'enfant comme certains pays étrangers en font déjà l'expérience. 

    De la Belgique au Canada, tout n'est pas rose dans les unions arc-en-ciel 

    Des papas qui veulent être un peu plus que des donneurs de sperme, des lesbiennes qui se disputent des paillettes congelées… Dans les familles arc-en-ciel, tout n'est pas toujours rose. L'émergence de nouvelles formes de filiation et de parenté, dans des pays qui autorisent depuis plusieurs années le mariage homosexuel et l'adoption, a parfois donné lieu à des situations dramatiques et d'étonnants imbroglios juridiques. 

    En Grande-Bretagne, le traumatisme de l'épouse du donneur

    Elle ne s'était «pas rendu compte». Ann* avait tout d'abord consenti à ce que son mari Michael* fasse don de son sperme. Mais à l'annonce de la naissance d'une petite fille chez un couple de lesbiennes, elle a craqué: le sperme ne fait-il pas partie des «biens matrimoniaux»?, s'interroge-t-elle, bouleversée «comme si (s)on mari l'avait trompée». Les lesbiennes étant trop âgées, elles avaient fait appel à une mère porteuse, tout en entamant une procédure d'adoption. Laquelle échouera, justement à cause de leur âge… La mère porteuse accouchera donc sous le nom de l'une d'entre elles. Et le tribunal, devant lequel Ann et Michael tentèrent de récupérer l'enfant, donnera finalement raison au couple de lesbiennes. 

    Au Canada, 13 paillettes de sperme à partage 

    Chacune avait eu un enfant du même donneur. Lors de leur séparation, elles sont toutes deux parties avec leur enfant respectif et la moitié de leurs biens. Mais elles avaient oublié les 13 paillettes de sperme congelé qui leur restaient! Quelques années plus tard, l'une, ayant retrouvé une compagne, a voulu un deuxième enfant du même donneur. Mais l'autre s'y est opposée, demandant la destruction des paillettes, pour des «raisons morales». Le juge a statué que bien que le sperme ait «un statut émotionnel» différent, il devait être considéré comme faisant partie des biens matrimoniaux, donc être partagé. Restait à décider qui aurait la 13e paillette: le juge a choisi celle qui avait le projet d'enfant.

    En Belgique, «six parents» condamnés 

    Après sept ans de rebondissements dans l'invraisemblable histoire de la petite Donna, née d'une mère porteuse belge qui l'avait revendue 15.000 euros à un couple de Néerlandais, après l'avoir «promise» (pour 8000 euros) à son père biologique et à sa compagne stérile, puis à un couple de gays, le tribunal d'Audenaerde vient de statuer: les six «parents» ont été condamnés. La justice belge avait finalement décidé de poursuivre les trois couples (la mère porteuse et son mari, les Néerlandais et le père biologique et sa compagne) devant le tribunal correctionnel pour avoir infligé des «traitements inhumains et dégradants» à Donna. Quant à la fillette, elle demeurera aux Pays-Bas, auprès de ses parents adoptifs, sans jamais connaître son père naturel.

    Au Texas, «les premiers jumeaux sans mère» 

    Tous deux quadragénaires, célibataires, amis de longue date… pourquoi ne pas faire un enfant, et l'élever ensemble? Sauf que quelques heures après l'accouchement, en juillet dernier, Marvin révèle son homosexualité et réclame la garde exclusive des jumeaux: Cindy, a-t-il expliqué devant la justice, n'est qu'une mère porteuse. Elle n'a aucun lien génétique avec les bébés, puisqu'à 47 ans, elle a eu recours à un don d'ovules… En attendant que la justice tranche, les jumeaux ont été confiés à Marvin et son partenaire. «S'ils gagnent, lance l'avocat de Cindy, les quatre seules personnes au monde à ne pas avoir de mère seront Adam, Eve, ainsi que ces jumeaux.» 

    En Australie, le père rayé de l'acte de naissance 

    En 2001, un couple de lesbiennes avait eu une petite fille avec un donneur gay. Celui-ci avait répondu à une annonce recherchant «une figure d'oncle». Mais le couple se sépare. Toutes deux veulent les mêmes droits sur l'enfant. Comme il n'est pas possible d'inscrire trois noms de parents sur un acte de naissance, le juge décide de rayer celui du père, pour inscrire celui de l'ex-compagne de la mère. Dévasté, le quinquagénaire a appris que sa fille de dix ans n'était plus «juridiquement» la sienne. 

    En Grande-Bretagne, le donneur qui voulait juste rendre service… 

    Son nom n'est pas sur les actes de naissance, souligne-t-il. «Mandy voulait des enfants, j'ai fourni les ingrédients, raconte prosaïquement Mark, un gay de 47 ans. Je n'ai jamais eu le désir d'être père.» Mais cet «acte de bonté» envers une lesbienne «non conventionnelle», qui pense qu'«il doit y avoir un père et une mère», a donné naissance à deux filles. Et puis la compagne de Mandy l'a quittée, et la quadragénaire, en difficulté financière, a retrouvé les coordonnées de Mark. Aujourd'hui, elle lui réclame une pension alimentaire! «Pourquoi ne poursuit-on pas la deuxième mère, qui les a élevées, et qui, elle, a les moyens?», s'énerve-t-il. Quant aux filles de 12 et 14 ans, elles sont très perturbées psychologiquement. «Jamais je ne pourrai me marier ni avoir des enfants», assène l'aînée. 

    … et celui qui avait «beaucoup à offrir» 

    L'annonce, dans le Gay Times, le présentait comme un «trentenaire solvable», qui avait «tout, sauf des enfants» et qui avait «beaucoup à offrir». Le couple de lesbiennes, bien plus modeste, en a profité par deux fois: un garçon puis une fille sont nés. Mais la mère a bientôt trouvé le père trop envahissant, l'accusant de «marginaliser» sa compagne. Quant au père, aujourd'hui quinquagénaire en couple depuis vingt-cinq ans, il estimait que le fait de payer les factures lui donnait le droit de voir davantage ses enfants… Qualifiant cette bataille juridique de «grande honte», le juge a finalement accordé la garde partagée aux deux couples. «Ce qui est particulièrement injuste, a-t-il conclu, c'est qu'une enfance gâchée de la sorte marquera sans doute ces enfants à jamais.»

    * faux prénoms. http://rivarol.over-blog.com

  • Dr. Pierre Lévy-Soussan contre le “Mariage pour tous”

    Dr. Pierre Lévy-Soussan est médecin psychiatre, psychanalyste, chargé de cours à l’Université Paris-Diderot, expert auprès de l’Assemblée Nationale et du Sénat, directeur de la Consultation Filiations Centre Médico-Psychologique pour l’enfant et la famille. Dans le cadre du projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption d’enfants aux couples de personnes de même sexe.

    Vidéo conférence de 29 minutes d’un psy sur la filiation, les liens enfants avec le père et la mère.. et sur l’absurdité du mariage homo. Des idées assez profondes qui amènent à réflexion sur d’autres sujets.

    Philipe Houillon Député du Val d’Oise et Maire de Pontoise organisait cette rencontre-débat. Vidéo de Thierry Decaluwé

    http://fr.altermedia.info/

  • Faim et pauvreté : faire payer aux Blancs le pullulement des autres

    Deux ans seulement après les « émeutes de la faim », la FAO vient de lancer une nouvelle alerte à la suite de mauvaises récoltes imputables aux caprices du climat et... à la spéculation. Prétextes qu'on ne finit pas de nous resservir quand il est évident que l'élévation de la démographie mondiale et l'apparition brutale de centaines de millions de nouveaux consommateurs dans les pays émergents en sont les raisons principales. Crise ou pas crise, les tensions ne vont cesser de se renforcer sur le marché ouvert des produits de subsistance. À mesure en particulier que les masses chinoises accédant à la consommation exigeront plus de viande, plus d'œufs, plus de pâtes et que la Chine pillera les stocks de céréales de la planète.

    Le climat ? Depuis 5 000 ans, le néolithique et l'apparition de l'agriculture, il n'a cessé en effet d'être l'impondérable numéro un dans l'équilibre alimentaire des hommes.

    La spéculation ? S'il reproche avec véhémence aux investisseurs institutionnels leurs mauvaises pratiques sur les cours des matières premières, Olivier de Schutter, le nouveau rapporteur spécial de l'ONU sur l'alimentation, évalue leur rôle avec pertinence. « Dès 2001, écrit-il, le marché des produits dérivés des matières premières alimentaires a vu affluer un flot d'investisseurs non traditionnels. La raison en a été que d'autres marchés se sont asséchés les uns après les autres : la bulle Internet éclata fin 2001, puis celle de la Bourse, puis l'immobilier en 2007. À chaque nouvelle crise les investisseurs institutionnels passaient sur un autre marché considéré comme plus stable que le précédent. Et on peut voir de fortes ressemblances dans les comportements des matières premières alimentaires et d'autres valeurs refuge comme l'or ». Il faudra donc bien faire avec une situation dont il est peu probable qu'elle se modifie par un suicide des capitalistes. D'ailleurs, au regard de l'évolution de la Chine et de l'Inde, ils sont innombrables les « damnés de la terre » impatients de prendre leur place.

    Depuis la spectaculaire envolée des prix en 2007/2008 et les «  émeutes de la faim », la situation s'est certes calmée. Les spéculations se sont portées ailleurs. Mais les cours n'ont pas retrouvé leur ancien niveau. La majorité d'entre eux se calant d'ailleurs à plus de 50 % de ce qu'ils étaient précédemment. Il aura donc suffi de peu de choses, quelques intempéries par-ci par-là et une forte pression sur les marchés mondiaux d'importateurs majeurs comme l'Égypte et la Chine, pour que la tendance s'emballe à nouveau.

    Trop de pluies au Canada et au Pakistan, trop de sécheresse en Eurasie, il n'en faut pas plus pour faire monter les prix des céréales. Mais le sucre et les oléo-protéagineux, nullement concernés par les intempéries russes, avaient déjà amorcé le même mouvement. Et si le monde vertueux enrage que certains puissent acheter sous les Tropiques d'immenses territoires mieux pourvus en soleil et en eau, en Afrique par exemple, comment leur reprocher de faire de la priorité alimentaire un objectif vital ?

    Dans de telles conditions les ONG dont la faim dans le monde est le fonds de commerce s'agitent comme des puces. Et relaient avec acrimonie les résultats accablants publiés par les Objectifs du Millénaire pour le Développement, l'agence de l'ONU qui entend éradiquer la pauvreté d'ici 2015. On en lira sans surprise certaines des conclusions : « Nous, chefs d'Etat et de Gouvernements, réunis au siège de l'Organisation des Nations Unies, à New York, du 20 au 22 septembre 2010, constatons avec une vive inquiétude que le nombre de personnes vivant dans une extrême pauvreté ou souffrant de la faim dépasse le milliard et que les inégalités internes et entre les pays demeurent un problème majeur... La faim et la malnutrition ont de nouveau augmenté de 2007 à 2009 annulant en partie les progrès antérieurs ».

    Le document, qui sera sans nul doute avalisé par l'assemblée plénière des Nations Unies, compte 65 pages et sa lecture ne peut laisser insensible tant il est une sorte de catalogue des mesures coercitives que les gestionnaires du Mondialisme entendent imposer aux nations décrétées "riches" afin de réaliser les objectifs extravagants qu'ils se sont fixés.

    En finir avec la faim et la pauvreté dans le monde sans toucher à ce qui en est la cause principale : la démographie débridée des pays qui justement sont incapables de se nourrir et ne savent qu'imputer aux Occidentaux des maux dont ils sont les premiers responsables : « Nous sommes résolus, peut-on lire dans l'acte de clôture, à promouvoir et renforcer ensemble, ces prochaines années, le partenariat mondial pour le développement... affirmé dans la déclaration du Millénium, le Consensus de Monterrey, le Sommet Mondial pour le développement de Johannesburg... et la Déclaration de Doha sur le financement du développement. »

    Et ce ne sont pas des paroles en l'air. Lors de cette réunion, 40 milliards d'US$ ont été promis par la communauté internationale rien que pour financer la Stratégie Mondiale pour la Santé de la Femme et de l'Enfant, une nouvelle structure lancée par Ban-Ki-Moon destinée à « sauver les vies de millions de femmes et d'enfants ». En creusant encore plus les déséquilibres démographiques de la planète.
    Est-il besoin de préciser que, selon les critères du Millenium, parmi les 23 pays développés les mieux placés dans la lutte contre la faim et la pauvreté, on trouve, le Japon et la Corée du Sud mis à part, uniquement des pays blancs ? Ceux-là même qui sont mis au pilori dans tous les forums internationaux où les parasites des quatre points cardinaux viennent avec arrogance exiger leur dû. Les Français seront ravis d'apprendre que, immédiatement après le Luxembourg, ils sont les seconds de la classe, devant l'Espagne, la Suède, le Canada, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Australie, la Norvège, l'Irlande, les États-Unis, etc. L'Espagne ? L'Irlande ? Ne sont-elles pas en état de faillite ? Comme le sont le Royaume-Uni et les États-Unis ?

    Mais l'équarrissage planétaire, acharné à faire disparaître toute bio-diversité humaine, poursuit imperturbablement son cours dans l'indifférence des peuples condamnés.
    René BLANC. RIVAROL 22 OCTOBRE 2010

  • Non à la recherche sur l'embryon !

    Il n’est jamais trop tard pour dire non ! La défense de l’embryon humain est fondamentale ! Un pilier de la bioéthique ne doit pas tomber en un éclair et dans l’indifférence !

    Réagissons !

    - Signons la pétition et diffusons-la à notre entourage !
    - Envoyons des cartes de protestation à nos députés ! (commande gratuite)
    - Diffusons à nos familles, nos amis ! (signature de mail, distribution de cartes de protestation, etc.)
    - Affichons des posters de la campagne dans notre association, notre paroisse, notre école, etc "Likons" la page Facebook “ Vous trouvez ça normal ? ” et invitons nos amis à faire de même !
    - Et plus d’idées au fil des semaines dans Le Journal de la campagne (merci de transmettre vos initiatives sur evenements@fondationlejeune.org)

    « 3 clefs pour comprendre et agir ! », télécharger le tract et diffusez-le à votre entourage

    Fondation Jérôme Lejeune

    http://www.actionfrancaise.net

  • Pourquoi l'archevêque de Denver est devenu pro-vie : il a vu des “IVG”

    Vous trouverez ici cette magnifique lettre de Mgr Samuel J. Aquila, archevêque de Denver, où il explique comment le fait d'avoir vu deux avortements l'a fait devenir pro-vie, puis, peu à peu, retrouver la Foi.

     

     

    Merci à Campagne Vie Québec pour la traduction : j'avais lu ce texte, et regrettais beaucoup de ne pas avoir le temps de la faire…

     

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  • L'eau "potable" polluée par les médicaments

    Lu dans Libération:

    Rémi Barbier, responsable de l’unité «Gestion territoriale de l’eau et de l’environnement» à l'ENGEES (Ecole nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg) décrypte cette carte des dérogations et explique la «fabrication» de l'eau potable en France. Ainsi que les efforts qu'il reste à faire.

    Comment est produite l'eau potable en France ?

    Tout dépend des départements. Il y a deux types de sources à partir desquelles est puisée l'eau brute qui sera convertie en eau potable : les captages superficiels (cours d'eau, réservoirs de barrage) et les nappes d'eau souterraine. La qualité des eaux superficielles est moins bonne que celle des nappes. Mais ces nappes sont fragiles, et il y a quand même des traitements d'assainissement. Qui restent néanmoins beaucoup plus importants pour les captages superficiels. Ils permettent d'assainir et de dépolluer l'eau brute afin de respecter les normes de qualité.

    Comment expliquer que la Bretagne, régulièrement montrée du doigt pour la pollution de ses nappes, n'a aucune dérogation ?

    Il y a plusieurs réponses possibles. Si les collectivités sont regroupées en grands syndicats de distribution d'eau, elles peuvent faire des mélanges d'eau à partir de plusieurs sources et ainsi être conformes aux normes de qualité. De plus, il peut arriver que l'eau ne vienne pas de sources locales. Par exemple, à Rennes, en Ille-et-Vilaine, la majorité de l'eau distribuée provient des Côtes-d'Armor. Capter de l'eau ailleurs est une solution assez répandue quand un captage local n'est plus suffisant ou trop pollué.

    Peut-on considérer le fait de capter l'eau plus loin comme une fuite en avant ?

    Ça pose surtout le problème de la gestion technique. Les techniques de traitement ont des limites. Certains pensent que, quelle que soit la qualité de l'eau brute, on aura les techniques pour en faire de l'eau potable. C'est assez faux. On ne pourra pas toujours trouver de nouveaux captages plus propres, et augmenter les techniques d'assainissement. Aujourd'hui, si on arrive à plutôt bien traiter les nitrates ou les pesticides, on découvre de vrais problèmes liés aux résidus médicamenteux par exemple. De plus, les traitements coûtent très cher. Mais ils sont un bon miroir de notre mode de vie. Nous vivons en polluant, donc nous avons besoin de traitements importants pour dépolluer l'eau que nous voulons boire.

    Quelle est la solution pour réduire les traitements ?

    Il faut évidemment prendre les choses en amont. Accorder plus de place au génie environnemental et ne pas compter que sur l'assainissement. Il faut des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement, avoir une discussion avec les prescripteurs de médicaments par exemple. Sur ce dernier point, certains pays, comme la Suède, sont plus en avance que nous. Nous n'avons pas encore intégré ce facteur de rejet dans les eaux usées, il va falloir le faire. Des collectivités se sont déjà lancées dans des Opérations de reconquête de la qualité de l'eau (Orque) auxquelles industriels, agriculteurs, collectivités et particuliers participent. Elles permettent d'améliorer la qualité des captages souterrains et superficiels avec une meilleure gestion préalable (réduction des pesticides, protection des nappes, etc...). Il faut continuer dans ce sens.

    L'article renvoie également vers une carte des dérogations sur les normes de qualité de l'eau. Les femmes enceintes doivent être particulièrement vigilantes; on nous a signalé en effet que les malformations de l'appareil génital se multiplient chez les foetus masculins. En cause, les rejets d'hormones féminines de synthèse (la majorité de la population féminine est sous pilule) qui ne sont pas traités et se retrouvent dans l'eau potable, pouvant mettre en danger le développement du foetus.

    http://rivarol.over-blog.com