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santé et médecine - Page 390

  • La rigueur ? Pas pour tout le monde !

    Au moment où il est demandé à tous les Français, et d'abord à ceux qui ont toujours payé, travaillé, sans jamais avoir bénéficié du moindre assistanat, de combler la dette provoquée entre autres par le coût de l'immigration, une mesure qui fonctionne (le jour de carence, qui réduit l'absentéisme dans les hôpitaux) va être abandonnée.

    Lu dans Le Figaro:

     

    « La Fédération hospitalière (FHF) est attachée au maintien du jour de carence». Dans une lettre adressée au ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, les hôpitaux publics s'inquiètent de la remise en cause par les syndicats de ce dispositif qui, selon eux, a démontré son efficacité. « Ce dispositif a amélioré la prise en charge des patients grâce à un ‘présentéisme' renforcé», explique la FHF.

    Efficacité économique, tout d'abord. Il y a cinq mois, la FHF avait calculé que le jour de carence permettait aux hôpitaux d'économiser entre 65 et 75 millions d'euros par an. Un chiffre non négligeable au regard de leur déficit qui, bien qu'en baisse, s'est élevé à 487 millions en 2011. Efficacité organisationnelle, ensuite. Selon deux études réalisées auprès d'établissements représentant entre 20% et 24% de la Fonction publique hospitalière, la FHF a constaté que la mise en place du jour de carence a réduit le taux d'absentéisme entre 3% et 7%. Quelques établissements ont même constaté une baisse pouvant aller jusqu'à 20%, explique la FHF.

    Cette baisse reste toutefois insuffisante quand on sait que le taux d'absentéisme dans le secteur hospitalier, en hausse depuis cinq ans, varie entre 10% et 14%, en fonction de la taille des établissements, selon SOFCAH, l'assureur spécialisé dans l'hôpital.

    Le secteur privé de la santé est également touché par un absentéisme record. Selon une étude publiée début septembre par le cabinet Alma consulting group, qui exclut du calcul maternité et enfants malades, le taux d'absentéisme culmine à 24 jours dans les établissements privés, contre 14 en moyenne dans les entreprises françaises. La faute, selon ces consultants, «à la féminisation des équipes, au management, à l'organisation du travail, ainsi qu'aux contraintes économiques et budgétaires que connait le secteur. »

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  • La pollution court tout le long de la Loire

    Le point commun entre le balbuzard-pêcheur, la loutre, l’anguille, l’écrevisse de Louisiane, le poisson-chat et la corbicule ? Tous ont été les acteurs d’une étude écotoxicologique sans précédent, menée sur l’ensemble du bassin de la Loire. Au terme de trois ans de collectes et d’analyses, ces travaux montrent qu’aucun individu d’aucune espèce, quel que soit le lieu où il vit, n’échappe à la pollution des eaux ligériennes.

    Par son étendue comme par la variété de ses habitats, le bassin de la Loire constitue un hydrosystème fluvial unique en France, beaucoup plus sauvage que celui de la Seine et du Rhône. Pour déterminer son état, les auteurs de l’étude, Charles Lemarchand et Philippe Berny, respectivement écotoxicologue et vétérinaire-toxicologue à VetAgroSup (campus vétérinaire de Lyon) et René Rosoux, directeur scientifique du Muséum d’Orléans, se sont fondés sur le taux de substances toxiques retrouvées chez des animaux qui, par leur fonction prédatrice, jouent le rôle de “biocapteurs” de contaminants.

    Dans les bassins du Rhône et du Rhin, des travaux similaires ont été menés sur les poissons, qui ont montré une contamination importante par les PCB (polychlorobiphényles, interdits en France depuis 1987). Mais jamais une telle variété d’espèces n’avait été sondée. Trois superprédateurs piscivores (balbuzard-pêcheur, grand cormoran et loutre), deux poissons migrateurs (anguille et mulet porc), trois poissons polyphages, trois crustacés et trois bivalves filtreurs… De quoi appréhender les phénomènes de pollution à différentes échelles spatiales : station permanente pour les bivalves, aire de manoeuvre de quelques kilomètres (poissons et loutre), échelle intercontinentale (oiseaux migrateurs).

    DES PRODUITS TRÈS RÉMANENTS DANS L’ENVIRONNEMENT

    Des têtes de bassins à l’estuaire en passant par les plaines alluviales, neuf sites de prélèvements ont été retenus. Sur chacun d’entre eux, et pour chaque espèce, la concentration de PCB a été analysée, ainsi que celle des pesticides organochlorés et organophosphorés, des métaux lourds et des herbicides anticoagulants. Au total, 54 polluants ont été recherchés.

    Les conclusions sont en demi-teinte.

    Les contaminants les plus nocifs sont aussi ceux qui ont été détectés avec la plus grande fréquence.

    Comme “les pesticides organochlorés de la famille du DDT, les PCB dont les effets sur la faune sauvage sont désastreux, et, enfin, le mercure“, détaille René Rosoux. Ces produits, de moins en moins employés (l’usage du DDT est interdit depuis 1972), se révèlent donc très rémanents dans l’environnement. Bonne nouvelle en revanche, les pesticides les plus récents sont plus rares chez les superprédateurs, situés au sommet de la chaîne trophique.

    Si aucun représentant de la faune n’est épargné par ces toxiques, aucune des espèces étudiées ne semble menacée à court terme par cet empoisonnement. Le paysage s’éclaircit donc pour la loutre ou le balbuzard-pêcheur, qui étaient menacés d’extinction par les pesticides organochlorés il y a encore vingt ou trente ans.

    “L’EFFET COCKTAIL DES SUBSTANCES TOXIQUES”

    L’étude montre aussi incidemment que les loutres vivant sur les contreforts du Massif central se sont révélées plus contaminées que celles de la zone estuarienne et des grands marais de l’Ouest où les sources de pollution sont bien plus grandes. “Cela casse un peu le mythe du Massif central “château d’eau” de la France mais cela n’a rien d’étonnant, explique M. Lemarchand, les toxiques voyagent dans l’atmosphère et les pluies abondantes dans cette région, les entraînent avec elles dans le lessivage des sols.

    Dans leurs conclusions, les chercheurs restent prudents : “Nous connaissons encore mal l’effet cocktail des substances toxiques“, résume Philippe Berny. Or celui-ci pourrait se révéler détonnant. Pour au moins deux raisons.

    La première est qu’aux toxiques incriminés s’ajoutent diverses substances pharmaceutiques et hormonales, sur lesquelles les chercheurs – qui viennent de recevoir du plan “Loire Grandeur Nature” le financement nécessaire pour poursuivre leurs travaux jusqu’à la fin 2014 – vont maintenant se pencher.

    La seconde est le réchauffement climatique. “Il faut s’attendre dans les années à venir à une augmentation des sécheresses estivales, ce qui entraînera une concentration des polluants présents dans l’eau“, prévoit Charles Lemarchand. De même, des crues hivernales plus intenses risquent de remobiliser plus largement les contaminants piégés dans les sédiments des rivières ou des barrages. Un contexte incertain, donc, dans lequel l’étude actuelle pourrait servir de référence au “temps zéro” de la biodiversité ligérienne.

    ————-

    Des méthodes à part pour les espèces menacées

    Les analyses menées sur les espèces menacées – loutre, balbuzard-pêcheur et grand cormoran – n’ont été effectuées que sur des individus trouvés morts, pour des raisons à la fois “légales, pratiques et éthiques“.

    Pour le balbuzard, les oeufs non éclos et les jeunes morts avant l’envol ont été récupérés – sur autorisation ministérielle – lors des opérations de baguage au nid. La collecte d’oiseaux retrouvés morts à la suite de noyade, de tirs illégaux ou d’électrocution sur les lignes à haute tension a complété l’échantillonnage. L’étude de la loutre, espèce sédentaire et farouche, a impliqué la collecte systématique des cadavres trouvés sur les routes du centre-ouest atlantique et du Massif central. Quant aux grands cormorans, qui viennent en hiver survoler le bassin ligérien, ils ont été récupérés lors d’opérations de tirs de régulation encadrés, destinés à limiter les déprédations des oiseaux sur les bassins et les étangs de pisciculture.

    Le Monde

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  • Jean-Marc Jancovici à l'ENS "Gérer la contrainte carbone, un jeu d'enfant ?"

  • Pour Monsanto et ses semblables le Forum de Davos, c'est le pactole (2011)

    « Ceux qui parmi nous ont eu affaire au Forum pendant quelques années savent quel formidable effet de levier est exercé par cette puissante plateforme » Muthar A. Kent, président de Coca-Cola.
    « Il y aura une autre crise », prophétisait à Davos Robert Zoellick, ancien dirigeant de Gold-man-Sachs et président de la Banque Mondiale. Jetant ainsi un froid sur une assemblée qui depuis trois jours tentait de se persuader que le pire était passé. Si toutefois nul ne cachait l'inquiétude suscitée par la flambée des prix alimentaires due au coût du baril de pétrole et à la boulimie des pays en développement. Avec, faute d'une extension des productions et des stocks, cette épée de Damoclès des colères sociales allumées par l'explosion du prix des denrées de base.
    Lors de sa précédente édition, le Forum Economique de Davos (WEF), convaincu que le projet mondialiste pourrait être mis en péril par la colère des populations affamées, un nouveau et ambitieux programme baptisé « Une nouvelle Vision pour l'Agriculture » avait été mis sur les rails. Le maître d'œuvre en est la Communauté des Industries de Consommation qui est un appendice du WEF. Outre l'agriculture, cette communauté supervise trois domaines : la consommation dite durable, l'aménagement des futurs besoins hydrauliques et la santé dans le monde. Lesquels se déclinent en six agendas essentiels à l'avenir de nos sociétés : maladies chroniques, sécurité alimentaire, nutrition, sécurité de l'accès à l'eau, consommation durable et gouvernance des océans. 26 des plus grosses multinationales de l'alimentation, de l'agro-alimentaire, de la grande distribution, de la chimie et des bio-technologies, c'est-à-dire toutes celles qui ont un intérêt financier et économique majeur dans les opérations menées par la Communauté des Industries de Consommation, sont ses partenaires.
    La moitié de ces multinationales se sont par ailleurs investies dans la « Nouvelle Vision pour l'Agriculture » et au cours de l'année 2010 ont participé activement à l'élaboration de ce programme. Ces 17 sociétés méritent d'être citées, ne serait-ce que pour mieux préciser les contours de l'opération en train de se dérouler sous les grandes envolées lyriques et les promesses d'un « monde meilleur »... et durable ! Il s'agit donc de Archer Daniels Midlands (ADM), Bunge et Cargill, les principaux conglomérats céréaliers américains, BASF, DuPont, Monsanto, Syngenta, géants agro-chimiques, Yara International, premier distributeur mondial de nutriments et engrais azotés, Métro AG, Wal Mart pour la grande distribution, et les géants de l'alimentation industrielle Nestlé, Coca-Cola, Pepsi-Cola, Kraft, General Mills, Unilever, SAB Miller, le Sud-Africain, deuxième brassier du monde.
    Cette Nouvelle Vision pour l'Agriculture, qui prétend doubler la production agricole mondiale dans les quarante prochaines années afin de satisfaire la demande de 9 milliards de tubes digestifs et les intérêts bien compris des humanistes cités plus haut, est probablement une des plus belles fumisteries que la Mondialisation ait produite à ce jour. Ses promoteurs ne faisant pas mystère d'y parvenir par une « seconde révolution verte » en tout point aussi néfaste que la première, la seule différence étant que les OGM remplaceront l'hybridation.
    Une stratégie à trois "piliers", supposés être menés de front, permet de satisfaire tout le monde. Le premier traite de la sécurité alimentaire et des besoins nutritionnels du monde. Le second du respect de l'environnement. Le troisième de l'accession au pouvoir économique, notamment dans les pays pauvres.
    LA NOUVELLE VISION POUR L'AGRICULTURE DE MONSANTO
    L'homme qui a été désigné pour présider Nouvelle Vision pour l'Agriculture s'appelle Jerry Steiner. Il est président exécutif de Monsanto, chargé du Développement Durable. Ancien vice-président de Celera Genomics, spécialisée dans le séquençage du génome, il préside également le Conseil Stratégique Biotechnique de Croplife International, qui regroupe 7 sociétés, les « Big Ag » : BASF, Bayer, Dow AgroSciences, DuPont, FMC, géant de la chimie, Monsanto, Sumitomo, conglomérat industriel japonais majeur, Syngenta, spécialiste des OGM. Successivement appelé Groupement International des Associations Nationales de Fabricants de Produits Agrochimiques, puis Fédération en Charge de la Protection des Récoltes, Croplife affirme « se consacrer à la défense de l'agriculture durable par l'innovation dans la protection des récoltes, la biotechnologie des plantes et la production de semences ».
    Jerry Steiner est également président du Council of Biotechnology Information (CBI) composé de BASF, Bayer, Dow, DuPont, Monsanto et Syngenta. Le CBI dispense « une information scientifique sur les avantages et la sécurité offerts par les biotechnologies agricoles et leurs contributions au développement durable ». En réalité une rapide visite sur son site Internet montre qu'il se consacre à peu près exclusivement à la défense des OGM.
    Présidant donc aux destinées de Vision d'Avenir pour l'Agriculture, il explique sur le site de Monsanto Produire plus pour Conserver plus : « Ce sur quoi nous avons travaillé en prévision de Davos est la mise au point d'une stratégie qui permettrait de répondre aux défis associés au doublement de la demande prévu pour 2050. Et le faire de manière... que l'agriculture satisfasse les besoins de sécurité alimentaire et nutritionnelle du monde, ce qui signifie à la fois produire suffisamment globalement tout en augmentant la production là où elle n'est pas suffisante. On atteindra ces 80 à 100 % d'augmentation d'ici 2050 en accroissant la productivité dans ces lieux où la pénurie se fait dramatiquement sentir ».
    C'est ce que ces gens appellent la « seconde révolution verte ». Leur cœur de cible se trouvera en Inde et en Afrique, qui, pour leur plus grand profit, seront appelées à multiplier les apports d'engrais chimiques et de pesticides, à développer l'irrigation et la mécanisation, à généraliser les bio-technologies et singulièrement les OGM.
    La « première révolution verte », si elle a fait la fortune de Monsanto et des autres, a abouti au fiasco écologique désormais observable partout dans le monde avec la stérilisation des terres arables par les engrais chimiques, l'empoisonnement par les pesticides des eaux souterraines, la déstructuration des sols par l'irrigation et la mécanisation et les graves atteintes à la biodiversité animale et végétale dont est responsable le développement massif de l'hybridation. Encore cette hybridation faisait-elle appel à des principes respectant l'ordre naturel des choses. Ce qui n'est nullement le cas des Organismes Génétiquement Modifiés, où l'on mélange les gènes des différents règnes et dont en dépit des affirmations des scientifiques non seulement on ne dispose d'aucune preuve de leur innocuité mais on commence à percevoir de mieux en mieux leur dangerosité. D'autant que l'essentiel de la démarche OGM en agriculture consiste à renforcer les auto-défenses de la plante trafiquée afin de permettre un épandage massif des pesticides qui ont, et cela on le sait parfaitement, des effets absolument catastrophiques sur l'environnement.
    Ainsi les média peuvent autant qu'ils veulent représenter le Forum de Davos comme une réunion sympathique du Gotha mondial politique et industriel. Il est aussi autre chose : là où ceux qui empestent ce monde se retrouvent dans la clandestinité des cabinets afin de mettre au point leurs petites saloperies.
    Petrus Agricola  Rivarol 11 FEVRIER 2011

  • Hannibal sur le scandale de la viande de cheval

    Les bras d’Elie Wiesel

    Etonnant, ces Anglais. Ils osent bouffer ce qu’ils bouffent, et pourtant ils rechignent à manger du cheval. Ils ingèrent du mouton préalablement torturé à la menthe, des fish and chips suffisamment huileux pour lubrifier tout l’élément blindé de l’opération Serval, des gelées vertes au Zyklon B, du chocolat rose, mais ils ne lèveraient pour rien au monde le filet d’un équidé pour en faire leur repas. C’est sans doute leur côté Epsom, une vieille révérence indurée de la piétaille saxonne envers les cavaliers venus de France, Normands, Angevins ou Aquitains. Paul Morand, qui avait l’œil d’un reporter, notait à New York que les superstitions rituelles regardant la nourriture prennent prétexte de médecine et d’hygiène pour s’épanouir : en fait, selon lui, elles tournent autour de l’opposition pur/impur, et sont, dans notre société occidentale progressiste, d’origine juive. Il est toujours intéressant d’écouter l’avis d’un grand écrivain, membre de l’académie française de surcroît. Saint Paul, dans d’autres circonstances, d’autres lieux, à une autre époque, le précédait d’ailleurs dans son opinion.

    Sous ce rapport, l’affaire du trafic de viande européen ressemble à la querelle de la viande des idoles dont nous parle l’apôtre des gentils — l’apôtre des goyim. Les nouveaux Chrétiens de l’Empire répugnaient à se nourrir d’une viande qui avait été sacrifiée selon le rite païen, mais ne voulaient pas non plus se séparer de leurs amis ni de leur famille restés païens. Le Tarsiote (ou Tarsais ? ou Tarsien ? ou Tarsite ? Je n’ai trouvé nulle part comment on nomme les habitants de Tarse), qui connaissait bien le pharisaïsme pour l’avoir pratiqué, leur répondit en substance qu’ils pouvaient y aller. Il suivait en cela les paroles de son Divin Maître : « Ce n’est pas ce qui entre en l’homme qui est impur, c’est ce qui en sort. » Cette décision de Saint Paul, associée à celle qui relevait le nouveau fidèle de l’obligation d’obéir aux innombrables prescriptions de la loi juive, en premier la circoncision, permit l’essor du Christianisme et de la saine laïcité, radicalement et diamétralement opposés au hassidisme théocratique qui devait s’incarner dans le talmud puis dans le coran. C’est, avec l’Edit de Milan plus tard (313), l’un des actes fondateurs de l’Europe.

    Aujourd’hui, il me semble qu’on revient dessus. Le ramdam qu’on mène autour de quelques carcasses de viande l’indique. Sans doute y a-t-il fraude, et massive. Sans doute la traçabilité des bêtes abattues est-elle mauvaise. Sans doute la corruption règne-t-elle. Sans doute une réforme est-elle nécessaire, une sanction souhaitable. Mais faire tout ce bruit parce que du cheval remplace du bœuf dans un plat de lasagnes est tout bonnement délirant. D’abord parce que chacun met ce qu’il veut dans ses lasagnes, et plus généralement dans ces plats qui associent féculent, fromage et viande (ce qui est formellement interdit par la loi juive : haro sur les lasagnes). Chacun a sa recette, porc et veau ne vont pas mal, mouton et veau satisferont les amateurs de sensations fortes. Ensuite parce que nos gouvernants feraient mieux de s’occuper d’autre chose. Ils laissent passer sur le marché de la viande des poulets de batterie et différentes bêtes pleines d’hormones, et ils dansent la danse du scalp autour de quelques canassons roumains ? Et ils jettent des tonnes, des centaines de tonnes, des milliers de tonnes de nourriture ?

    Le consommateur anglais « se détourne des plats préparés ». Grand bien lui fasse ! Qu’il s’en détourne. Qu’il achète des produits frais au marché. Que sa femme reste à la maison et fasse la cuisine, proprement si elle en est capable, qu’elle achète des livres de recettes à cet effet. Et qu’elle s’occupe des enfants, proprement aussi. Que chacun revienne à sa place. Que les familles s’occupent de leur cuisine, que l’industrie ne s’en occupe plus. Ce qui permet tous les abus et toutes les cochonneries, c’est l’industrialisation étourdie de la chaîne alimentaire. Que l’on mange pour l’essentiel chez soi des plats cuisinés par soi, avec des aliments produits près de chez soi : la traçabilité sera meilleure et les responsabilités plus faciles à établir. Mais non, ils n’en veulent pas, ils marchent sur la tête, ils marchent sur les mains, ils dépensent beaucoup d’argent et de soins pour changer la paire de gant qu’ils usent ainsi au lieu de retomber sur leurs pieds.

    Braves gens, vous ne seriez pas trompés sur la marchandise si vous refusiez une bonne fois pour toutes leur marchandise de merde. Et vous y verriez plus clair dans les arrières-pensées du “marché”. Car le ritualisme alimentaire, corrélatif à l’invasion et au morcellement de l’Europe en communautés incompatibles, progresse. Le scandale des lasagnes fait oublier celui de la viande Hallal, autrement plus grave. Un continent est en passe d’être privé de porc, qui est historiquement la viande la plus consommée, et qui le demeure pour l’instant, sous l’effet de puissants lobbies politico-religieux. L’obsession hassidique judéo-musulmane entend enrégimenter les pratiques alimentaires européennes, elle a déjà gagné dans les cantines scolaires, les avions, à l’armée. L’envolée de la volaille sur les marchés mondial, européen et français est un signe : cette viande, dangereuse et immorale puisqu’elle vient en très grande part d’élevages insalubres dont nul ne saurait justifier l’existence, est cependant de plus en plus consommée parce que nul interdit majeur ne pèse sur elle. C’est en somme de la saleté permise par les “théocrates” qui régissent le monde laïciste. Il y a une alliance objective, une convergence historique et politique, entre ceux qui traquent le porc, haïssent le cheval, piquent le veau, interdisent le gavage d’oie et promeuvent la cuisse de dinde. […]

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  • Toxicité des OGM : Une étude choc relance le débat (Màj)

    Addendum du 22/02/2013: L’étude de Gilles-Eric Séralini, qui dénonçait l’empoisonnement collectif par les OGM a été validée.

    Dans une interview exclusive à paraître dans le magazine Rebelle-Santé du 23 février, Paul Deheuvels, membre de l’Académie des sciences et Directeur du Laboratoire de Statistique Théorique et Appliquée de l’Université de Paris VI, confirme la validité scientifique de l’étude sur les OGM dirigée par Gilles-Eric Séralini et dénonce les fonctionnements internes de l’Académie des Sciences.

    L’académicien, après avoir eu récemment accès aux données brutes de l’étude polémique sur les OGM de Gilles-Eric Séralini, confirme son sérieux scientifique. «Je puis confirmer l’existence de différences statistiquement significatives pour d’autres données d’observation que les comptages».

    Professeur à l’université Pierre et Marie Curie, le statisticien évoque « les pressions et conflits d’intérêts qui peuvent guider les décisions de l’Académie », notamment sur des sujets où les enjeux commerciaux ou industriels sont importants.

    Enviro2b

    Addendum du 06/10/2012: Entretien de Gilles-Eric Séralini donné à Reporterre le 27 septembre (avant l’annonce de l’EFSA), dans lequel l’universitaire revient sur les critiques faites à l’encontre de son étude.


    OGM : Séralini répond à ses détracteurs par _romegas

    Addendum du 05/10/2012: L’étude choc sur les rats invalidée par l’Europe

    «L’examen initial réalisé par l’Efsa considère que la conception, le système de rapport des données et l’analyse de l’étude, tels que présentés dans le document, sont inadéquats», souligne l’autorité européenne basée à Parme (Italie), dans un communiqué publié sur son site Internet. Elle «invite les auteurs à partager certaines informations additionnelles essentielles afin de lui permettre d’acquérir la compréhension la plus complète possible de l’étude».

    Lire la totalité de l’article sur Le Figaro


    OGM, le moment de vérité ? par Wakeup-

    Des tumeurs grosses comme des balles de ping-pong sur des rats nourris avec un maïs OGM du géant américain Monsanto: une étude choc de chercheurs français relance le débat sur les organismes génétiquement modifiés, au moment où la France se bat contre leur culture en Europe.

    Pour la première fois au monde, un OGM et un pesticide ont été évalués pour leur impact sur la santé plus longuement et plus complètement que par les gouvernements et les industriels. Or les résultats sont alarmants“, résume Gilles- Éric Séralini, professeur à l’université de Caen, pilote de l’étude.

    Dans le plus grand secret, les universitaires de Caen ont suivi pendant deux ans un groupe de rats témoins ainsi que 200 rats qu’ils ont répartis en trois grands groupes: le premier a été nourri avec un maïs OGM NK603 seul, le second avec ce maïs OGM traité au Roundup, herbicide le plus utilisé au monde, et le troisième avec du maïs non OGM traité avec cet herbicide.

    Le maïs était introduit au sein d’un régime équilibré dans des proportions représentatives du régime alimentaire américain.

    Le premier rat mâle nourri aux OGM meurt un an avant le premier témoin. La première femelle huit mois avant. Au 17e mois, on observe cinq fois plus de mâles nourris avec 11% de maïs (OGM) morts“, détaille le professeur, qui a déjà signé plusieurs études sur le sujet, mais sur la base de données sur 90 jours fournies par les industriels.

    L’étude a été mise en ligne mercredi 19/09 à 15H00 par la revue “Food and Chemical Toxicology”, qui a déjà publié des études de Monsanto affirmant la non toxicité des OGM.

    Si les chercheurs ont travaillé en même temps sur le maïs OGM NK603 et le Roundup, deux produits commercialisés par Monsanto, c’est que les OGM agricoles sont modifiés pour tolérer ou produire des pesticides: 100% des OGM cultivés à grande échelle en 2011 sont des plantes à pesticides, selon M. Séralini.

    Mortalité deux à trois fois plus élevée

    Les résultats révèlent des mortalités bien plus rapides et plus fortes au cours de la consommation de chacun des deux produits“, résume le chercheur, qui fait ou a fait partie de commissions officielles sur les OGM dans 30 pays.

    Les universitaires ont observé par exemple une mortalité deux à trois fois plus élevée chez les femelles traitées et deux à trois fois plus de tumeurs chez les rats traités des deux sexes.

    A la dose la plus faible de Roundup (…) on observe 2,5 fois plus de tumeurs mammaires“, souligne le professeur.

    Le crime, c’est que ça n’ait pas été testé avant, que les autorités sanitaires n’aient pas exigé des tests plus longs alors qu’on est à 15 ans de commercialisation des OGM dans le monde“, a commenté M. Séralini.

    Selon lui, le NK603 n’avait jusqu’alors été testé que sur une période de trois mois et c’est la première fois que le Roundup est testé sur le long terme avec ses adjuvants.

    L’étude, qui faisait initialement l’objet d’un embargo jusqu’à mercredi 15H00, n’a pas tardé à susciter de nombreuses réactions. Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a plaidé pour des procédures d’homologation des OGM au sein de l’UE “beaucoup plus strictes“.

    [...] L’Association française des biotechnologies végétales (AFBV), a affirmé en revanche que les “nombreuses études qui ont évalué les effets à long terme des OGM (…) n’ont jamais révélé d’effets toxiques“. Son président Marc Fellous avait été condamné en 2011 à Paris pour avoir diffamé M. Séralini qui a depuis porté plainte pour faux et usage de faux contre lui.

    L’étude a coûté plus de 3 millions d’euros, financés notamment par les fondations Ceres et la Fondation Charles Leopold Meyer pour le progrès pour l’homme. Les fonds ont été gérés par le Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN), “indépendant des compagnies de biotechnologies” et dont M. Séralini préside le conseil scientifique.

    L’étude doit s’accompagner le 26 septembre du film Tous cobayes, qui rend compte de cette expérience, ainsi que d’un livre chez Flammarion.

    Le Parisien   http://fortune.fdesouche.com

  • La bulle des gaz et pétrole de schiste va bientôt éclater

    L’extraordinaire progression de la production de gaz et pétrole de schiste aux États-Unis génère un questionnement dans tous les pays qui disposent de grandes quantités de cet hydrocarbure : faut-il se lancer dans ce nouveau type de production pour réduire notre facture énergétique ?

    En 5 ans, la production d’hydrocarbures de schiste y a été multipliée par 14 pour le gaz et par 5 pour le pétrole. Cela représente une progression considérable qui ne manque pas d’attirer les regards et de provoquer une frénésie dans de nombreuses régions du monde.

    Mais l’expérience américaine offre de bonnes indications sur ce qu’implique une telle politique énergétique et sur sa durabilité. En effet, il est déjà question d’une «bulle» prête à éclater et nous allons voir pourquoi.

    Évolution de la production de “tight oil” aux États-Unis

    Il y a un an, j’écrivais un article donnant quelques éléments techniques pour comprendre les contraintes d’exploitation de ces hydrocarbures. Aucun des problèmes évoqués alors n’a été vraiment résolu. Bien au contraire, de nouveaux sont apparus, remettant en cause de manière quasi certaine les perspectives optimistes que l’on trouve dans les communications officielles sur le sujet.

    L’eau de fracturation

    J’avais déjà commenté le problème de l’eau en juillet 2012, pendant qu’une terrible sécheresse sévissait aux États Unis. En 2012, 150 millions de tonnes d’eau douce ont été utilisées pour la fracturation, soit la consommation annuelle de 3 millions de personnes (moyenne de consommation mondiale). Aujourd’hui, l’utilisation d’eaux toxiques, contaminées ou d’eau désalinisée est envisagée.

    Le sable

    C’est fin septembre 2012 qu’ont été réunis tous les acteurs impliqués dans la production, la logistique et la consommation du sable de fracturation pour tenter de répondre aux enjeux auxquels ils sont confrontés. La consommation de sable est passée de 6,5 à 30 millions de tonnes entre 2009 et 2011 et la demande pourrait atteindre 38 à 50 millions de tonnes en 2017 (voir graphique ci-dessous). Le défi est colossal et les infrastructures à mettre en place également. Près de 100 carrières ont été ouvertes à travers les États-Unis en deux ans. Le nombre important de convois routiers abîme les routes, augmente le nombre d’accidents et la pollution. Enfin, les investissements nécessaires pour un transport ferroviaire adéquat vont coûter 148 milliards de dollars avant 2028 pour remplir les objectifs.

    Évolution de la demande de sable de fracturation aux États-Unis

    L’amplification du phénomène «shale oil&gas» va coûter très cher en infrastructures, en coûts environnementaux et en nuisances diverses.

    Déclin imminent de la production

    Le boom des hydrocarbures de schiste commence à montrer ses premiers signes de faiblesses. Au-delà des différentes contraintes que nous venons d’évoquer, une autre semble encore plus importante et problématique : réussir à stabiliser la production nationale, alors que le taux de déclin ne cesse d’augmenter.

    Contrairement aux hydrocarbures conventionnels, les pétroles et gaz de schistes doivent être considérés comme non-conventionnels, car ils doivent être extraits grâce à la technique de fracturation hydraulique. Or, avec ce procédé, la production est maximale au moment de la fracturation puis elle diminue généralement de 70% à 80% la première année (voir graphique ci-dessous). Au bout de quatre années, elle ne représente plus que 5% à 15% de la production initiale. Autrement dit, le taux de déclin de chaque puits est extrêmement élevé.

    Évolution typique de la production d’un puits du Bakken

    A cause de la généralisation de ce type d’exploitation, le taux de déclin de la production américaine de gaz est passé de 23 % à 32 % par an, en 10 ans. Il faut donc forer davantage de puits chaque année, simplement pour compenser le déclin des puits qui produisent actuellement.

    Hausses des besoins en investissements

    La conséquence directe de ce phénomène, c’est une croissance exponentielle des investissements nécessaires pour simplement stabiliser la production et un risque accru de voir la production décliner rapidement en cas de diminution des forages par certains opérateurs. Or, c’est ce qui risque de se passer dans les mois qui viennent puisque, selon Arthur E. Berman, le prix actuel du gaz ne permet pas de supporter l’ensemble des coûts réels et certains opérateurs devront ralentir leur activité.

    Exagération des chiffres

    Berman, après avoir modélisé la production de milliers de puits dans les régions productrices, a également déterminé que les réserves exploitables ne représentaient en réalité que la moitié des chiffres annoncés par les opérateurs, car ceux-ci ont été gonflés par un taux de récupération bien supérieur à ce qui est constaté sur le terrain. D’après ses travaux, la durée de vie moyenne d’un puits dans le Barnett (Texas) est de 12 ans et non pas de 50 ans comme annoncé, là-encore, par les opérateurs.

    Limitation du nombre de forages

    A tout cela, s’ajoute la contrainte spatiale, puisque sur un territoire donné, il n’est pas possible de dépasser un certain nombre de forages. Une fois ce nombre atteint, le maximum de la production est atteint et celle-ci s’effondre. Pour le Bakken par exemple, qui représente la moitié de la production totale de pétrole de schiste aux US, le pic pourrait être atteint entre 2013 et 2017 (voir p. 45).

    Emplacement des forages dans le Bakken

    Comment aggraver une situation déjà catastrophique !

    Des centaines de milliards auront été investis dans cette aventure et comme le reste de la dette américaine, ils ne seront jamais remboursés. Les investissements sont réalisés sur la base d’une production qui va s’amplifier or, le prix de vente du gaz est inférieur au coût réel et la production va probablement décliner dans les mois qui viennent. Nous pouvons donc craindre l’éclatement de cette nouvelle bulle, basée sur une exagération de tous les paramètres et une sous-estimation des contraintes globales.

    Malheureusement, la perspective (mensongère) de 100 années d’approvisionnement en gaz provoque déjà une modification structurelle avec un renouvellement des véhicules pour des moteurs fonctionnant au gaz, l’équipement des stations services, le remplacement des chaudières etc.

    Cette situation présente un très fort risque pour les Étasuniens, car lorsque la bulle va éclater, la production va rapidement décliner, les prix du gaz vont augmenter très fortement et de nombreux investissements auront été effectués, principalement financés par l’endettement, pour s’adapter à une énergie qui ne sera plus disponible. Le fantasme d’une indépendance énergétique qui n’interviendra probablement pas, risque d’entraîner les citoyens américains dans une impasse et une situation encore plus grave qu’elle ne l’est actuellement.

    Cet article est adapté du rapport “l’Europe face au pic pétrolier“.

    Un avenir sans pétrole ?

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Sécurité alimentaire : Bruxelles autorise les farines animales pour les poissons

    BRUXELLES (NOVOpress) – Alors que le scandale de la viande chevaline dans les barquettes surgelées de lasagnes Findus a remis au premier plan la question de la sécurité alimentaire au sein d’un système agro-alimentaire mondialisé de plus en plus difficilement contrôlable, la Commission européenne vient d’annoncer qu’elle autorisait à nouveau l’utilisation de farines animales pour l’alimentation des poissons d’élevage.

    Les poissons d’élevage pourront donc à nouveau être nourris avec des farines de porc et de volailles à compter du 1er juin.

    On se souvient que ce mode d’alimentation totalement anti-naturel avait conduit à la crise de la « vache folle », l’épidémie d’Encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) qui avait entraîné l’abattage d’un nombre considérable de bovins transformés de force en carnivores.

    Cette autorisation d’usage pour les poissons ne serait que la première étape d’une réintroduction plus générale des farines animales dans les circuits d’élevage industriels. En effet la Commission «entend proposer une autre mesure pour réintroduire l’utilisation des PAT – farines animales – de porc et de volailles pour les volailles et les porcs, seul le cannibalisme à l’intérieur de mêmes espèces étant interdit. »

    «Cette réintroduction des farines animales améliorera la durabilité à long terme du secteur de l’aquaculture, car ces PAT pourraient être un substitut précieux aux farines de poisson, qui sont une ressource rare», indique notamment la Commission dans un communiqué.

    Cette décision montre une fois encore que les exigences économiques des lobbys de l’industrie agro-alimentaire s’imposent à la fois au « principe de précaution » et aux exigences de protection de la santé publique.

    Une nouvelle invitation à privilégier le local, l’artisanal et le biologique pour résister à cette inquiétante dérive.

    http://fr.novopress.info

  • La franc-maçonnerie mobilisée pour imposer l'euthanasie (archive 2011)

    C'est reparti. Le lobby voulant légaliser l'euthanasie tente de marquer de nouveaux points qu'il espère décisifs. Pour la première fois, une proposition de loi commune sur « une assistance médicalisée à mourir » présentée par des représentants de quatre partis politiques — Jean-Pierre Godefroy (PS), Alain Fouché (UMP), François Autain (Parti communiste) et Guy Fischer (Parti de gauche) a été officiellement examinée au Sénat le 25 janvier. Autre nouveauté importante, ce texte a franchi une première étape après avoir été adopté par la commission des Affaires sociales le 18 janvier (25 voix pour, 19 contre et 2 abstentions). « Toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable, lui infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu'elle juge insupportable, peut demander une assistance médicalisée permettant, par un acte délibéré, une mort rapide et sans douleur » stipule son premier article.
    Même si cette proposition de loi devrait voir son cheminement temporairement bloqué, une bonne partie de l'UMP et le Premier ministre ayant fait connaître leur opposition à ce texte, il n'en reste pas moins que les choses avancent, l'idée étant de conquérir les esprits en faisant croire que la légalisation de l'euthanasie est inéluctable et en arguant du fait que plusieurs pays européens comme les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg l'ont déjà dépénalisée. Il faut dire que les pouvoirs publics ont tout intérêt à l'adoption de cette réforme : c'est une façon cynique de résoudre le problème épineux du financement des retraites en réduisant de manière massive et indolore le nombre de pensionnés. De plus, dans notre société individualiste, hédoniste, matérialiste et consumériste, seuls sont utiles les êtres qui produisent. Les vieillards impotents sont une nuisance puisqu'ils ne servent à rien. Il n'est pas étonnant de constater que les francs-maçons qui n'ont de cesse de saper les fondements de la morale traditionnelle sont en pointe dans la légalisation de l'euthanasie comme ils l'avaient été lors de la dépénalisation de l'avortement (que l'on songe au rapport rédigé alors par le frère Pierre Simon !)
    Dans l'enquête du Nouvel Observateur sur la franc-maçonnerie Guy Arcizet, Grand Maître du Grand Orient de France (GODF), ne cèle nullement son intérêt pour cette question dite sociétale : « Nous réfléchissons depuis plusieurs années à l'institution d'un droit à mourir dans la dignité. Personnellement j'y suis favorable mais chacun doit se déterminer selon sa conscience ». En 2010, les 50.000 frères et les 1 200 loges de l'obédience ont été invités à plancher sur ce sujet. La quintessence de ces réflexions est remontée jusqu'au sommet de la secte et n'a évidemment pas échappé aux frères élus de la République. « C'est évidemment un thème sur lequel nous avons travaillé sans esprit partisan. Nous laissons d'ailleurs à nos camarades une totale liberté de vote » indique, grand seigneur, au site Internet du Nouvel Obs Bernard Saugey, sénateur de l'Isère et président de la Fraternelle parlementaire. Dépassant les clivages politiques, de toute façon bien ténus, entre la gauche et la droite du Système, cette association de 410 membres regroupe des frères parlementaires (160 élus) et des fonctionnaires de toutes les obédiences. « Né d'une convergence entre élus communistes, socialistes et UMP, la proposition de loi adoptée par la commission des affaires sociales pourrait bien être le produit d'une remobilisation de la fraternelle » reconnaît L'Obs. Très intéressé (et pour cause !) par les travaux des loges, l'inverti et séropositif Jean-Luc Romero, conseiller régional d'Île-de-France et président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), longtemps membre de l'UMP où il avait fondé la branche homosexualiste Gay-Lib, a rencontré Guy Arcizet, grand maître du GODF, le 8 novembre dernier. « Le Grand Orient a beaucoup travaillé sur cette question importante », écrit-il avec déférence sur son blog. Longtemps présidé par le sénateur Henri Caillavet, une figure du Grand Orient de France, l'ADMD qui depuis des années contribue à médiatiser la question de l'euthanasie et à faire sauter les verrous reçoit le soutien d'un grand nombre de personnalités, des politiques comme les socialistes Michel Rocard, Manuel Valls ou le Vert Noël Mamère, le premier édile à avoir procédé le 5 juin 2004 à Bègles au "mariage" de deux homosexuels, des philosophes tels André Comte-Sponville ou Michel Onfray, des personnalités du monde du cinéma ou de la télévision telles Nathalie Baye et Mireille Dumas. Bref, on peut toujours compter sur les frères pour détruire le peu de morale qui reste encore dans notre société car qui ne voit qu'une légalisation de l'euthanasie fera faire un pas de plus dans la barbarie, d'autant que pour des questions sordides d'héritage ou de mésentente familiale beaucoup de personnes sans scrupule se saisiront de ce nouveau "droit" pour se débarrasser au plus vite de vieillards gênants en les poussant au désespoir et donc au suicide médicalement assisté ? Il est vrai que l'allongement de la durée de la vie pose des problèmes redoutables à notre société moderne, notamment celui de la dépendance et de sa prise en charge, aussi éprouvante qu'onéreuse, mais ce n'est pas par des solutions mortifères que l'on réglera la question. Un monde où l'on s'en prend aux deux bouts de la chaîne avec des enfants avortés et des vieillards euthanasiés dans l'indifférence la plus générale ne mérite pas de durer.
    RIVAROL du 28 janvier 2011
    <jeromebourbon@yahoo.fr>.

  • L'eugénisme, "valeur" européenne !

    Un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme condamnant l’Italie pour son refus de donner accès au diagnostic pré-implantatoire (DPI) eugénique est devenu « définitif » ce mercredi avec le rejet de son recours. L’Italie avait saisi la Grande Chambre de la CEDH de son recours contre l’arrêt Costa et Pavan c. Italie du 28 août 2012 afin de faire réexaminer l’affaire mais, selon la procédure habituelle et dans une décision qui n’a pas besoin d’être motivée, le panel de juges de la Grande chambre n’a pas donné suite. Ainsi les juges des « droits de l’homme » consacrent-ils le droit de dépister une maladie génétique à travers le double jeu de la fécondation in vitro et du diagnostic pré-implantatoire, faisant tomber encore un pan des faibles protections entourant le tout petit d’homme dans un pays membre du Conseil de l’Europe. Dans une jurisprudence qui vaut pour tous… A côté de cela, l’enjeu matériel – une condamnation à 15.000 euros de dommages plus 2.500 euros pour les frais, à jeter aux requérants – paraît bien dérisoire.

    Rosetta Costa et Walter Pavan, porteurs sains de la mucoviscidose, avaient déjà une fille atteinte de la maladie et avaient eu recours à une « interruption médicale de grossesse » après qu’un examen prénatal eut révélé que leur deuxième enfant était lui aussi atteint. Ils voulurent  ensuite obtenir une fécondation in vitro pour faire sélectionner un embryon sain en vue de son implantation. Impossible en Italie, du fait de la « Loi 40 » qui limite l’accès à la procréation médicalement assistée aux couples infertiles ou à ceux où l’homme, porteur d’une maladie virale sexuellement transmissible, pourrait contaminer sa femme ou son enfant conçu naturellement. Le DPI est interdit en Autriche, en Italie et en Suisse.

    Ils ne sont pas les premiers Italiens à s’être trouvés dans une telle situation et des affaires similaires ont été portées devant les juridictions nationales, avec des fortunes diverses. Malgré cela, et bien que la CEDH ne juge que lorsque tous les recours nationaux ont été épuisés, Costa et Pavan se sont adressés directement à la Cour européenne, qui aurait selon toute attente dû rejeter leur domande pour ce motif.

    Ils se sont fondés sur l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui assure le respect de la vie privée. A quoi le représentant du gouvernement italien a répondu que la Convention ne protège pas un prétendu « droit d’avoir un enfant sain », et que le gouvernement italien a bien le droit de orotéger ainsi « les droits d’autrui et de la morale », d’éviter aux femmes les conditions souvent très difficiles de la ponction ovarienne, de reconnaître la « liberté de conscience des professions médicales » et d’éviter « les risques de dérives eugéniques ».

    La Cour a procédé ici à une nouvelle bizarrerie, inventant au profit des plaignants un nouveau grief qu’elle a ensuite condamné, condamnant par la même occasion l’Italie pour la non-observance d’une obligation dont elle n’avait même pas conscience. La Cour a retenu une « incohérence » du droit italien qui autorise l’avortement dit médical jusqu’à un stade avancé de la grossesse tout en interdisant le DPI. L’arrêt précise : 

    62.  La Cour n’est pas convaincue par ces arguments. Tout en soulignant que la notion d’« enfant » ne saurait être assimilée à celle d’« embryon », elle ne voit pas comment la protection des intérêts évoqués par le Gouvernement se concilie avec la possibilité ouverte aux requérants deprocéder à un avortement thérapeutique lorsqu’il s’avère que le fœtus est malade, compte tenu notamment des conséquences que cela comporte tant pour le fœtus, dont le développement est évidemment bien plus avancé que celui d’un embryon, que pour le couple de parents, notamment pour la femme (voir le rapport du CDBI du Conseil de l’Europe…).

    (…)  

    66.  Dans ce contexte, la Cour ne saurait négliger, d’une part, l’état d’angoisse de la requérante qui, dans l’impossibilité de procéder à un D.P.I., aurait comme seule perspective de maternité celle liée à la possibilité que l’enfant soit affecté par la maladie litigieuse et, d’autre part, la souffrance dérivant du choix douloureux de procéder, le cas échéant, à un avortement thérapeutique.

    Sur ce point, le représentant du gouvernement avait observé que l’avortement n’élimine qu’un enfant, alors que le DPI aboutit à la mise au rebut de plusieurs être humains. La Cour, elle, a assuré que l’interdiction de recourir à la DPI ne constituait pas un viol de l’article 8, mais le manque de « proportionnalité » entre l’interdiction de la DPI et l’autorisation de l’avortement dit médical. Parce que dans le cadre de l’avortement, le fœtus est plus grand et que les conséquences sont plus « lourdes » pour les parents.

    C’est bien joli d’avancer, même à mots couverts, les souffrances de l’enfant à naître et de la femme à l’occasion d’un avortement, mais il ne faut pas perdre de vue l’essentiel : la CEDH a tranché pour la sélection eugénique, encourageant cette pratique tout en s’abritant derrière une bien éphémère compassion pour le « fœtus » non conforme qui passe à la trappe de l’IMG.

    leblogdejeannesmits