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santé et médecine - Page 391

  • Les décroissants : Être et ne plus avoir…

    Fatigués de la course au “toujours plus”, ils ont choisi de vivre mieux avec moins. Une nouvelle éthique de vie qu’ils mettent en actes au quotidien. Témoignages.

    Qu’on les baptise « décroissants », « créatifs culturels », « consomm’acteurs », que l’on range le mouvement dans un tiroir intitulé « simplicité volontaire » ou « downshifting », peu importe… Car la dynamique est bien là : de plus en plus de personnes, en Amérique du Nord comme en Europe, veulent cesser de se laisser déborder par une vie qui ne leur convient plus.

    Pour l’instant, impossible de chiffrer avec exactitude l’ampleur de la vague, mais des instituts d’études en marketing évoquent déjà une « tendance significative et en expansion (1) ». Aux États-Unis, environ 20 % de la population serait concernée, et plus de dix millions d’Européens auraient déjà modifié profondément leur manière de vivre. « On peut parler d’un étouffement des individus dans cette société dévorée par les objets et la technologie », souligne le psychanalyste Jean-Pierre Bigeault.

    Prise de conscience et passage à l’acte

    Surconsommation, course à la réussite sociale, ravages de la pollution et diminution des ressources… les décroissants font le même constat que beaucoup d’entre nous : leur vie ne tourne pas rond. Mais eux passent à l’acte. Une montée de conscience qu’explique la psychanalyste Luce Janin-Devillars : « Pour endiguer les ravages de la pollution, certains comprennent qu’il y a une noblesse à réparer ce qui peut l’être, à inverser la tendance du jetable pour préserver l’avenir des générations futures. »

    Une fois le processus du « désengagement » enclenché, la diminution des besoins matériels est remplacée, peu à peu, par une grande richesse intérieure. Un peu comme si l’espace « dégagé » laissait entrer une autre dimension, spirituelle, presque mystique. Il ne s’agit pas de renouer avec de vieilles traditions contemplatives religieuses, retiré du monde, à la recherche d’un dieu. Cette spiritualité-là, au contraire, va à la rencontre des humains, chacun se sentant partie intégrante d’un tout, et non plus maître arrogant de la planète.

    Luce Janin-Devillars en est persuadée : « L’éducation, la socialisation, le vivre avec les autres, le religieux au sens premier de religare, “relier”, sont là pour nous humaniser, nous conduire vers une créativité aussi propre que possible. » En tout cas, c’est ainsi que les décroissants que nous avons rencontrés cherchent un nouvel équilibre. Des fous ou des avant-gardistes ?

    Qui sont-ils ?

    Les « décroissants »

    Ils contestent la société de consommation, réduisent leur pollution, mangent bio. S’y retrouvent écologistes, altermondialistes, déçus de l’action politique… et bien d’autres, d’aucun bord en particulier.

    Les consom’acteurs

    Des « décroissants » particulièrement impliqués dans la consommation de produits équitables.

    Les downshifters (ou « désengagés »).

    L’expression existe aux États-Unis depuis 1986. Ils veulent ralentir dans tous les domaines, mais surtout dans le travail.

    Les slow food et les slow life

    Ils participent, de près ou de loin, au mouvement international, créé en Italie, qui promeut les « vrais » produits, la « vraie » nourriture, la convivialité, en opposition à la fast food et à la fast life.

    Et aussi…

    Le Mouvement de la simplicité volontaire lancé par Duane Elgin, essayiste canadien ; les No Logo, qui refusent le diktat des marques et de la publicité ; les Soho-Solos, qui travaillent seuls ou en toutes petites unités.

    Témoignages: “nos amis se fichaient de nous. Maintenant, ils nous envient

    Francis, 41 ans, marié, deux enfants. Lui et sa femme ont quitté Paris il y a quinze ans pour vivre en lisière de la forêt de Fontainebleau, dans une maison construite de ses mains.

    « On a longtemps vécu à Paris. On y a fait nos études aux Arts déco. En 1991, je me suis installé ici quatre jours par semaine, dans une cabane construite par mon grand-père, au milieu du jardin. Mes parents venaient de mourir d’un cancer, à peine âgés de 50 ans, à quatre ans d’intervalle. Les voir mourir comme ça… On ne pouvait plus envisager notre vie de la même façon. Passer son temps à travailler, comme eux, ne pas profiter de la nature, de la vie… Charlotte est venue me rejoindre. Tous nos amis se fichaient de nous !

    J’ai commencé à travailler le bois. Puis, après la naissance de nos filles, l’idée d’une maison en rondins s’est imposée : des matériaux naturels ne nécessitant aucune énergie, 100 % recyclables, une isolation naturelle parfaite. Je l’ai construite en deux ans. Ce choix correspond absolument à nos désirs de simplicité, d’harmonie, de protection de l’environnement. Nous élevons nos enfants dans cet esprit : respect de la nature, vie avec les saisons, pas de gaspillage…

    Je construis une cuve et un bassin de récupération de l’eau de pluie. On pratique beaucoup le voisinage : je te donne des tomates, tu me prêtes la main. Financièrement, ce n’est pas toujours facile. Charlotte est free-lance pour des magazines, je cultive des légumes… Mais on est tellement plus heureux ! Le plus marrant, c’est que nos amis qui nous prenaient pour des dingues nous envient et nous demandent des conseils pour en faire autant ! »
    Sans mes enfants, je serais prête à lâcher encore plus

    Laurence, 43 ans, mariée, trois enfants. Ex-architecte, elle a créé une boutique de design écologique et équitable en région parisienne.

    « Je suis de nature révoltée. Enfant, je voulais être avocate, chirurgien, sauver des vies. Je suis devenue architecte, pour créer de beaux endroits pour les gens. Mais la quarantaine arrivant, rien ne me convenait plus : ni notre mode de vie, ni mon boulot. Surtout, l’environnement me posait une grande question : qu’est-ce que nous allions laisser à nos enfants ? Tout ce gaspillage, ce déséquilibre…

    La mort de mes parents, à très peu de temps d’intervalle, m’a mise debout. J’ai compris qu’ils s’étaient épuisés à travailler. Il n’y avait plus de temps à perdre. Il nous a fallu deux ans pour concrétiser notre projet : vivre ailleurs, autrement, changer d’activité professionnelle.
    Le premier pas a été l’achat de notre espace au sein de ce que l’on appelle “l’usine”, à Ivry-sur-Seine, en région parisienne. Aujourd’hui, elle est devenue un lieu de vie en commun, où nous habitons à une quinzaine de familles, partageant le jardin, des objets, des repas…

    Ensuite, j’ai arrêté l’architecture et ouvert ma boutique de design écologique. On a revu nos dépenses à la baisse, on recycle, on bricole. Sans mes enfants, je serais prête à lâcher encore plus, y compris ma maison. A vivre de très peu. A renoncer vraiment à “l’avoir” pour laisser la place à “l’être”. On me dit souvent que mon magasin, c’est un truc de bobos, de privilégiés… je m’en fiche. Les comportements, les sociétés ont toujours changé grâce aux classes les plus favorisées. Tout le monde doit s’y mettre, on n’a plus le choix… »

    Nos ressources ont baissé de 25 %, et alors ?

    Robert, 40 ans, marié, trois enfants. Anglais, il a quitté son entreprise d’agroalimentaire pour s’installer dans le Gers et devenir consultant indépendant en marketing.

    « En 2001, nous avons décidé de quitter Bristol, en Angleterre, où je travaillais pour une entreprise d’agroalimentaire. Je voulais sortir de la vie d’entreprise dans laquelle j’évoluais depuis quinze ans, reprendre mon activité en main. Je ne supportais plus de vivre dans cet environnement de performance financière, de penser sans cesse au profit des actionnaires… Ma femme est française, nos enfants, bilingues, cela a facilité la décision.

    Ma femme a pu intégrer l’Éducation nationale comme professeur d’anglais. Et nous nous sommes installés à dix kilomètres d’Auch, le Sud-Ouest. Nos ressources ont baissé d’environ 25 %, et alors ? Nous avons tellement gagné en contrepartie : du temps pour les enfants, les amis, du plaisir… Je suis plus créatif. Je travaille pour moi, et surtout je maîtrise tout ce que je fais, de A à Z… Ce qui ne veut pas dire que je vois le monde de l’entreprise comme le grand méchant loup : je n’exclus pas d’y entrer de nouveau. Mais je pense qu’il faut envisager d’autres types de relation au travail.
    Les Soho-Solos (2) que je côtoie ici ont tous ce même désir de modifier les rapports avec l’entreprise. C’est un vrai mouvement qui s’amorce.
    »

    Je voulais travailler pour vivre et non l’inverse

    Marc, 40 ans, marié, deux enfants. Ancien cadre supérieur chez Elf-Aquitaine, il est aujourd’hui enseignant en éthique des affaires à Barcelone.

    « A ma sortie de Sup de Co, j’ai été engagé chez Elf- Aquitaine comme cadre supérieur dit “à haut potentiel”, très bien payé. Pourtant, il me manquait quelque chose…

    Je voulais m’enrichir intellectuellement, travailler pour vivre et non l’inverse. J’ai démissionné. En même temps, Sybille, ma femme, quittait son travail de directrice commerciale pour commencer un DEA en économie de l’environnement.

    J’ai alors repris des études à l’Institut européen des affaires. Nos ressources ont été divisées par deux mais, de nouveau, j’étais libre. A la fin de mon doctorat, j’ai choisi délibérément un poste moins prestigieux que d’autres, à l’université de Barcelone où j’enseigne l’éthique des affaires. Nous vivons très simplement, sans télévision ni radio, avec ce même désir d’être le plus possible en accord avec nous-mêmes, avec notre famille. Depuis quelque temps, j’ai entamé un nouveau processus : me détacher de “l’avoir”, de la reconnaissance sociale flatteuse, pour aller vers “l’être”.

    Aujourd’hui, j’essaie même de me détacher du “faire” pour aller encore plus vers “l’être”. Je quitte peu à peu le domaine de la compréhension intellectuelle pour me diriger vers une
    plus grande contemplation, une capacité à m’émerveiller de ce que je ne comprends pas, comme les émotions, ou simplement la beauté d’un paysage. Abandonner les “objectifs”, déverrouiller la porte, laisser entrer les “autres”. Auparavant, j’étais à la recherche du bonheur, maintenant, je suis davantage à la recherche de ma vie.
    »

    Notes

    1- Trends Research Institute (institut américain de recherche sur les tendances).

    2 – Le Soho-Solo est un programme européen destiné à faciliter l’installation des travailleurs indépendants dans les régions de l’Ouest de l’Europe. Site : www.soho-solo.com

    Psychologies

    http://fortune.fdesouche.com

  • Euthanasie : Laissez-nous vivre !

    L’argument généralement brandi par les défenseurs du suicide assisté, déguisé sous le doux nom d’euthanasie, se situe du côté de l’individu, dont le choix serait libre. Tellement libre d’ailleurs qu’il demande à la société de l’aider à le réaliser.

    Gil Mihaely prend, lui, l’autre parti qui n’est pas plus recommandable à notre sens : il crée un genre de droit de la société opposable aux malades onéreux, arguant du fait que « la personne concernée par l’euthanasie est assez facilement identifiable ». Des deux côtés, on crée une confusion sur les fins respectives de l’individu et la société, comme s’ils avaient chacun des droits inaliénables sur l’autre.

    Pour faire pleurer dans les chaumières, Gi Mihaely argue d’un drame récent qui qualifierait l’état médical général de la France : cette femme qui, obligée d’accoucher dans sa voiture parce que la maternité se trouvait trop éloignée de chez elle, en perdit son enfant. Tragédie, certes. Mais l’auteur en infère que cette « surmortalité causée par la fermeture de certaines maternités en régions nous offre un parfait exemple des conséquences des choix opérés par notre politique de santé publique. » La surmortalité ? Parlons-en. Pour la mortalité infantile, la France se classe au 5ème rang mondial, ce qui n’est pas piteux, et le taux n’a fait que décroître, même sur les vingt dernières années. C’est donc une blague que d’accuser les vieux, les malades condamnés ou les polyhandicapés de survivre aux dépens d’une belle jeunesse sacrifiée à leur avidité. [...]

    Jacques de Guillebon - La suite sur Causeur

    http://www.actionfrancaise.net

  • Le silence sur les travaux du Docteur Gernez La preuve du Complot Mondial contre la Sante

  • Le complot mondial contre la santé :

    "Le microbe n'est rien, c'est le terrain qui est tout" (C.Bernard)

    "A écouter pour comprendre l'étendue néfaste du mondialisme...
    Déjà nous savions par les lectures du docteur Paul Carton, la connaissance des travaux d'Antoine Béchamp, Claude Bernard et nos discussions au sein du journal "Le Paysan Biologiste" notamment le docteur Couzigou, les dangers de la finance dans la santé et l'agriculture...

    Claire Séverac sur le LTS : complot mondial contre la santé :

    http://www.actionroyaliste.com

  • Trafic d'organes : la boîte de Pandore

    Dans un rapport prochainement soumis à l'assemblée du Conseil de l'Europe, un parlementaire suisse, Dick Marty, pointe les crimes de l'Armée de libération du Kosovo. Si les dénégations persistent, les langues se délient... La polémique gronde, tout particulièrement en Suisse.
    Titulaire du Département fédéral des affaires étrangères, et présidente de la Confédération helvétique en 2011, Micheline Calmy-Rey est bien embarrassée. Elle devait recevoir le mois dernier un prix de la Diaspora kosovare des mains de l'ambassadeur du Kosovo en Suisse, Naim Malaj ; compte tenu des "circonstances", la cérémonie a été reportée à une date indéterminée.
    Deux ans d'enquête
    Ces circonstances défavorables, ce sont la stupéfaction et l'indignation qu'ont suscitées les révélations, ou allégations, contenues dans un rapport du parlementaire suisse Dick Marty au Conseil de l'Europe ; un document qui pointe les horreurs imputées aux dirigeants kosovars, dont l'actuel Premier ministre Hashim Thaçi, durant le conflit en 1999 et 2000. La consternation et la gêne sont d'autant plus vives à Berne que la Suisse officielle se flattait jusqu'alors d'avoir fait le "bon choix", en s'alignant sur les États-Unis et l'OTAN afin de faire rendre gorge aux "méchants" serbes.
    La Confédération a d'ailleurs été un des premiers pays à reconnaître l'indépendance du Kosovo. Et lors de l'inauguration de l'ambassade de Suisse à Pristina, en mars 2008, Mme Calmy-Rey renouvelait son soutien, en espèces sonnantes et trébuchantes, au régime séparatiste. À l'époque, cet engagement du ministre des Affaires étrangères, sa précipitation peu diplomatique avaient provoqué des critiques en Suisse, notamment celles de Dick Marty, conseiller aux États tessinois et alors président de la commission de politique extérieure de l'Assemblée fédérale.
    La même année, en 2008, Dick Marty entamait ses recherches sur le crime organisé au Kosovo, à la suite de rumeurs persistantes jamais prises en compte par les grandes puissances. De ce travail d'investigation mené sur deux ans est résulté un document de vingt-huit pages révélant, avec force détails, qu'en pleine guerre du Kosovo des combattants séparatistes de l'UCK ont assassiné plusieurs centaines de prisonniers serbes afin de prélever leurs reins pour en faire commerce. Le rapport de Dick Marty a été adopté le 16 décembre en commission du Conseil de l'Europe ; il devrait être examiné à la fin janvier en assemblée plénière.
    Devant le scandale qui enfle, les responsables kosovars arguent d'un manque de preuves matérielles et parlent d'« éléments fabriqués ». Dans une déclaration à la presse suisse, Hashim Thaçi compare même la démarche de Dick Marty à « la propagande de Goebbels ». À quoi le parlementaire tessinois, juriste de formation, répond : « Nous n'avons pas colporté de simples rumeurs, mais décrit des faits qui se fondent sur de multiples témoignages, des documents, des faits objectifs. »
    Odieux commerce
    Le rapport en question s'appuie sur de nombreuses sources, allant des services secrets anglais, italiens,allemands et même américains à des témoins directs des événements. M. Marty a en outre bénéficié des connaissances d'experts ayant enquêté ces dernières années sur diverses scènes de crimes de guerre. Parmi eux, l'anthropologue et légiste d'origine péruvienne José Pablo Baraybar, qui s'est confié au quotidien Le Temps (18 décembre). Selon ce témoignage, les prisonniers serbes, de même que des musulmans kosovars accusés de "collaboration" avec Belgrade, étaient transférés dans le Nord de l'Albanie pour être ensuite assassinés au fur et à mesure des besoins de transplantation. Le rapport de Dick Marty fait état d'une « maison jaune » située à Burrell, au nord de Tirana, et qui aurait été la plaque tournante du trafic d'organes. Au sein de l'UCK, c'est un clan mafieux, le Groupe de Drenica dirigé par Hashim Thaçi, qui se livrait à ce sinistre commerce, assure le document avalisé par le Conseil de l'Europe. L'argent provenant de ce trafic aurait été déposé sur des comptes en banque en dehors de l'Albanie, notamment en Suisse, un pays que connaît bien Hashim Thaçi pour y avoir obtenu l'asile politique en 1995.
    Cynisme international
    Dick Marty affirme que la "communauté internationale" avait connaissance de ces faits, mais qu'elle a gardé le silence pour ne pas déstabiliser ses protégés kosovars, et afin de ne pas affaiblir sa diabolisation de l'ancien président serbe Slobodan Milosevic. Quant au légiste J.-P. Baraybar, interrogé sur l'absence de preuves matérielles, il précise que des policiers allemands envoyés en 1999 au Kosovo par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) ont collecté quatre cents échantillons d'ADN ; rapportés en Allemagne, ces échantillons auraient ensuite été détruits, le Tribunal s'en étant désintéressé. Haut représentant des Nations Unies au Kosovo entre 1999 et 2001, Bernard Kouchner rejette en bloc le contenu du rapport de Dick Marty qui, pourtant, recoupe et complète les accusations portées par l'ancien procureur Carla Del Ponte dans un livre publié en 2008, La traque, les criminels de guerre et moi (éd. Héloïse d'Ormesson, pour l'édition française de 2009). Dans cet ouvrage, l'ancienne magistrate se plaint d'avoir subi des pressions de l'ONU afin de la dissuader d'enquêter sur le trafic d'organes humains au Kosovo.
    Malgré les dénégations, Bernard Kouchner comme d'autres acteurs majeurs de cette sombre période ne pourront échapper au soupçon de complicité passive. D'autant que l'affaire n'est pas close. Ainsi, le gouvernement serbe a demandé au Tribunal pénal international de La Haye d'ouvrir une enquête sur les responsables de la Mission de l'ONU au Kosovo qui, selon Belgrade, auraient dissimulé des preuves concernant les crimes aujourd'hui imputés à l'UCK. Avec son habituel sens de la mesure, Bernard Kouchner a qualifié Dick Marty de « pauvre homme ». Sans doute parce que l'imprudent a ouvert la boîte de Pandore.
    Guy C. Menusier L’ACTION FRANÇAISE 2000 Du 6 au 19 janvier 2011

  • Le manque d’eau pourrait briser le règne des énergies fossiles

    L’année 2012 s’achève dans le gris. Les discussions sur le réchauffement climatique se sont enlisées et se terminent dans l’épuisement collectif. Les climato-sceptiques ont gagné la seconde manche.

    Sécheresse aux Etats-Unis, été 2012

    Ils avaient perdu la première, lorsque l’immense majorité de la communauté scientifique, une bonne partie des pays de l’OCDE, l’Agence internationale de l’énergie et beaucoup d’ONG étaient parvenues à inscrire le risque climatique à l’agenda régulier des nations. A Doha, c’est l’échec et peut-être la triste réalité décrite dans ce journal (LT du 19.12.2012) par Raphaël Arlettaz, professeur d’écologie à l’Université de Berne : «[…] Nous sommes dans le déni des dommages que l’on cause à la biosphère et, par ricochet, à notre propre espèce. […] Même lorsque nous sommes conscients de notre impact, l’action nécessaire pour en éviter les conséquences n’est que rarement mise en œuvre.»

    Raphaël Arlettaz parle d’une incapacité intellectuelle à intégrer une menace à laquelle l’humanité n’a jamais été confrontée, «un mismatch évolutif». Au plan économique, cela se traduit par des prix d’énergies polluantes ou dangereuses pour l’évolution des espèces qui n’intègrent pas le futur, en dépit du lourd tribut déjà payé par l’humanité.

    Au contraire, l’impensable imaginé lors de l’élaboration du Traité de Kyoto est en train de se produire. Le charbon fait son retour en Europe, en Allemagne notamment, aux Etats-Unis et progresse fortement en Asie. Selon les derniers scénarios de l’Agence internationale de l’énergie, la consommation de houille, la forme la plus sale des énergies fossiles, pourrait surpasser celle de pétrole en 2017. Un cauchemar pour le climat et les maladies respiratoires, une source de pollution au mercure et, moins connue, de radioactivité.

    Autre révolution imprévue : l’abondance de gaz et de pétrole non conventionnels repousse sans doute d’une ou deux décennies la pénurie tant annoncée, le fameux «pic» pétrolier. Si l’on applique la thèse du biologiste, il est quasi certain que ce risque quantitatif ne soit détecté par les prix que la veille des mauvaises nouvelles. C’est les limites des bienfaits de la spéculation: dans le déni, les acteurs économiques ne changeront pas leurs pratiques.

    Le moment gris devient carrément sombre, à tel point que beaucoup imaginent déjà que la seule voie raisonnable est de jeter l’éponge et de se préparer à affronter frontalement les conséquences du réchauffement. Il existe pourtant une lueur d’espoir. Le développement des hydrocarbures pourrait être contrecarré par le manque d’eau et les coûts de plus en plus exorbitants du refroidissement.

    Michael Lieb­reich, directeur de Bloomberg Energy Finance, livre quelques chiffres intéressants dans l’une de ses dernières études. Les chaudières thermiques (gaz, charbon et nucléaire) utilisent des quantités phénoménales d’eau.

    Ainsi, une centrale à gaz de taille moyenne aux Etats-Unis (450 mégawatts, soit la moitié de la puissance d’une centrale nucléaire) consommera 74 millions de mètres cubes d’eau durant l’entier de son activité; une centrale au charbon de 1,3 gigawatt (1300 mégawatts) en engloutira 1,4 milliard de mètres cubes, soit sept fois la consommation annuelle d’eau de la ville de… Paris.

    Le bilan du nucléaire est encore plus sévère. Certes, il existe des tours de refroidissement. Une partie de l’eau est évaporée et retourne au cycle naturel, mais elle aura été prélevée à un autre endroit. Quant aux usines proches des rivières ou de la mer, leurs rejets «chauds» perturbent de plus en plus les écosystèmes. A tel point que des réacteurs nucléaires américains sont aujourd’hui à l’arrêt. Personne n’a oublié les très graves difficultés d’EDF à l’été 2003, contraint de stopper l’équivalent de 16 gigawatts de son parc nucléaire et thermique.

    De fait, selon un autre rapport que vient de publier l’Agence internationale de l’énergie, plusieurs projets de centrale nucléaire ou au charbon sont stoppés en Inde ou en Chine en raison des difficultés à les alimenter en eau.

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Rien qu’en Europe, on estime le secteur de l’énergie responsable pour 44% des prélèvements d’eau ou 8% de la consommation, principalement par les tours de refroidissement visibles au loin par leur grand panache blanc. En Asie, selon l’un des directeurs de General Electric, cité par Michael Lieb­reich, plusieurs grands projets de centrale thermique devront être tout simplement abandonnés, alors même que le risque de pénurie d’électricité est patent. Même en Arabie saoudite, pays qui regorge de pétrole, les besoins pour le refroidissement des centrales thermiques nécessaires à la dessalinisation de l’eau sont tels que le royaume va investir massivement dans l’éolien, contraint de réduire ses coûts liés à l’usage d’eau.

    Pour Michael Liebreich, la molécule bleue pourrait bien devenir le meilleur avocat des énergies vertes, solaire ou vent, qui consomment très peu d’eau. Mais le combat, une fois de plus, est inégal. Selon le New York Times, le lobby des énergies fossiles a dépensé, durant la campagne américaine, 153 millions de dollars pour promouvoir les énergies fossiles, contre à peine 41 millions pour les énergies propres. Au final, le facteur déterminant, ce sera celui des prix. Et là, les nouvelles sont plutôt rassurantes. Ce sera l’objet d’une chronique en 2013. De joyeuses Fêtes d’ici là.

    Le Temps (21 décembre 2012) http://fortune.fdesouche.com

  • Les erreurs du mondialisme... COMMENT ON CRÉE LA FAMINE

    Partout, des exclamations horrifiées : dans des pays du tiers monde, les émeutes de la faim se multiplient. Et les organisations financières mondialistes, Fonds Monétaire International (FMI), Banque Mondiale (BM), de se récrier et d'accorder des « aides d'urgence ». Mais qui donc a provoqué la flambée des prix des denrées alimentaires dans le « village global »? Est-ce la faute aux conditions atmosphériques, au réchauffement, aux gens des « pays riches » - nous, par exemple -, affreux gaspilleurs d'énergie et de biens de consommation ? Il suffit d'examiner les évolutions alimentaires et politiques des dernières décennies pour reconstituer le processus.

    Le système mondialiste, financier et politique, a un credo : aucun pays ne doit être autosuffisant, ni industriellement, ni du point de vue agricole. L'autosuffisance, c'est du nationalisme, c'est inacceptable. Seules les très grandes puissances, Etats-Unis, Chine ... sont autorisées à organiser comme elles l'entendent leur régime alimentaire. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Que ce soit en Egypte ou au Bangladesh, au Burkina Faso ou en Haïti, les habitudes de consommation ont fondamentalement changé ces deux dernières décennies. Toujours plus de viande aux repas, du blé et du lait partout, pour des populations où ils étaient inconnus ou rares, ne sont que les aspects les plus voyants du phénomène. Ces produits sont importés chez les nouveaux consommateurs, bouleversant et leur mode de vie, et leur économie. Car ils sont soumis à toutes les variations des prix des transports, et de conditions de récoltes, du climat aux mouvements sociaux.

    Hausse vertigineuse des matières premières

    La part de l'alimentation dans les dépenses dès habitants d’États du tiers monde s'élève à 45 %, contre 15 % dans les pays développés. Cette énorme différence donne la clé du problème actuel. Avec un tel arrière-plan, les spéculateurs des bourses spécialisées de Chicago ou de Londres, qui manipulent, à la hausse, les cours du soja, du riz, du blé, du maïs, et autres denrées, jonglent avec des tonneaux de poudre. Du coup, les variations climatiques du genre hiver chinois dur, ou sécheresse australienne sévère (qui réapparaissent au demeurant cycliquement) ont des effets ravageurs, permettant aux gourous verts de tirer des conclusions fausses et faisant diversion quant à la responsabilité du système mondialiste. Dont la doctrine se résume ainsi : « Un seul monde, une seule civilisation, une alimentation aux normes universelles. » L'obsession de l' interdépendance obligatoire des nations aboutit à la fin de l'autosuffisance alimentaire, y compris en France, où cela commence insidieusement. Les ménagères de notre pays constatent des hausses du prix du lait, des fromages, etc .. , déclenchées par les directives de Bruxelles, ayant abouti à des manques gigantesques en bovins. Ce n'est qu'un début.
    Les émeutes de la faim sont-elles appelées à disparaître comme par enchantement, sous l'effet bénéfique de subventions (remboursables) des organismes mondialistes ? C'est hautement douteux, une désorganisation majeure s'esquissant. La demande alimentaire de l'Inde, de la Chine et du Brésil, monte en flèche. Sur tous les produits les plus convoités, les plus consommés. A ce facteur de cherté accrue, s'ajoute la stratégie des fonds financiers anglo-saxons. Echaudés par l'immobilier, ils se rabattent sur les matières premières, dont les alimentaires. Leurs stocks de capitaux se déplacent à vive allure en ce moment. Les médias sous influence rétorquent que les « grands dirigeants » de la planète ne laisseront pas tomber les Etats en cours de déstabilisation. Seulement, il faudrait renoncer à des gains importants. Or, ce n'est pas possible à longue échéance, car les guerres en cours, Irak et Afghanistan, coûtent bien plus cher que prévu, et leur terme recule sans cesse. Les lendemains qui chantent vont devoir se faire attendre
    Alexandre MARTIN : National Hebdo du 24 au 30 avril 2008

  • Citoyens et citoyennes de seconde zone archive 2010

    « Je connais une retraitée de la région de Caussade qui a 267 € pour vivre. Un autre de 75 ans, à Moissac, a 180 €, une autre en Lomagne touche 359 €. mais le comble est atteint à Montaigu où une retraitée de 72 ans ne dispose que de 150 € par mois pour vivre. J'affirme que la moyenne des retraites en agriculture est de 300 € par mois, c'est une honte. » L'homme en colère qui s'exprimait ainsi s'appelle Paul Ardouin. Il a aujourd'hui 89 ans et il est toujours le président des retraités agricoles du Tarn-et-Garonne. Cette intervention il l'a faite le 15 mai 2006 à Caussade devant les membres de son association qui avaient pu se déplacer. Depuis, rien n'a changé. À cette occasion Paul Ardouin, ancien responsable charismatique de la FNSEA, aura donné quelques chiffres qui sont une bonne indication de la situation dans un département agricole. Dans le Tarn-et-Garonne, sur les 18 959 retraités agricoles, 12 680 étaient d'anciens chefs d'exploitation, 4 500, dont 2 500 bénéficiaient d'une pension complète, disposaient d'une retraite complémentaire. Les 8 000 autres avaient moins de 700 € . Les chiffres officiels sont plus choquants encore. Un chef d'exploitation qui aurait cotisé 150 trimestres, et c'est loin d'être la majorité, aurait une retraite de 690 € par mois. Sa conjointe gagnerait en théorie 500 € par mois. En réalité 10 % seulement des couples d'agriculteurs disposent ensemble d'une retraite supérieure à 1 500 € par mois. La plupart n'ont pas de retraite complémentaire parce qu'étant déjà en peine de cotiser pour la retraite obligatoire. Et, comme si cela ne suffisait pas, il leur faut faire face à l'augmentation des soins de santé et au déremboursement de plus en plus de médicaments dont ils ont été rendus dépendants par la médecine officielle.
    On sait les attaques dont ils sont l'objet. Leurs cotisations ne représenteraient que 17 % du financement de ces retraites. Mais à qui la faute si en quarante ans 90 % des agriculteurs ont été éliminés et s'il n'y a plus désormais que 31 cotisants pour 100 retraités ? Un choix politique a fait disparaître 1,3 million d'exploitations agricoles entre 1963 et 1988. Un autre choix politique a supprimé depuis 20 ans 50 % des agriculteurs résiduels. Ce n'est pas aux victimes à payer les pots cassés.
    Il leur est aussi reproché, afin de se faire exonérer de cotisations sociales, de transformer leur exploitation en société. Mais sait-on que dans les années fastes 43 % des revenus sont prélevés par la Mutuelle Sociale Agricole à moins d'effectuer des achats de matériel ? Critique facile alors que dans les années où ils n'ont pas de revenus ils sont pénalisés par la MSA s'ils ne paient pas leur cotisation dans les délais.
    La plupart des retraites d'agriculteurs tournent autour de 650 €, c'est-à-dire à peine plus que le RSA. Celui-ci, bénéficiant de nombreux avantages et affranchi des cotisations sociales, en réalité dépasse ce plafond. Les pensions des femmes de retraités paysans, qui ont généralement commencé à travailler avant 16 ans, n'ont jamais pris de "congés" mais trimé 16h par jour pendant 40 à 45 ans, atteignent rarement les 400 €, et souvent sont très en dessous de ce seuil. Quant à celles qui ont été salariées, elles ne bénéficient même pas d'une part de réversion de leur mari au décès de celui-ci. Lors d'une émission récente sur les retraites, l'actrice Marina Vlady, féministe virulente, évoqua le sort de ces milliers de retraitées agricoles totalement oubliées. Pourtant, contrairement à ce que souhaiteraient les agriculteurs il n'est nulle part question de leur accorder l'équivalent du Smic comme retraite. Du gouvernement au Parlement et à la Mutuelle Sociale Agricole on entend que tous les agriculteurs retraités bénéficient du minimum vieillesse, c'est-à-dire 708,96 € pour une personne seule et 1 157,47 € pour un couple par mois!
    On comprend que la France intello-politico-médiatique, si empressée auprès des populations venues d'ailleurs, si compassionnelle envers ceux qui la méprisent, fasse silence sur la maltraitance infligée par l'État à ses propres citoyens. Le scandale des retraites paysannes est d'ailleurs l'affleurement honteux de la haine paradoxale des dirigeants de ce pays envers tout ce qui est Français.
    R.B. RIVAROL 2010

  • AME, CMU, RMI : la France dépouillée

    Avec un déficit de 31,7 milliards d'euros en 2007, le Commerce extérieur n'est pas seul à être en berne : les branches Maladie de la Sécurité sociale affichent elles aussi un déficit de 6,2 milliards d'euros (contre 5,9 milliards seulement en 2006). Faut-il s'en étonner quand on considère la cascade de scandales dévoilés en moins d'une semaine ? Le 24 janvier, Libération relatait ainsi qu'un couple de clandestins camerounais, bénéficiant de l' Aide Médicale d'Etat (AME) comme tous les "sans-papiers", et donc de la totale gratuité des soins, se faisait suivre depuis plusieurs mois par un « service d'aide médicale à la procréation » pour faire un enfant par fécondation in vitro, procédure longue et très coûteuse. D'autant que l'homme est sidaïque, raison pour laquelle il bénéficie en France d'« une autorisation provisoire de séjour pour soins », traitement exorbitant, et qu'il faut donc mettre au point les techniques les plus pointues de purification de son sperme pour « éviter tout risque de contamination ». Ajoutons que cette chance pour la France est polygame (trois épouses) et déjà père de sept enfants.
    « Les médecins se disent perplexes, raconte le quotidien anarcho-bancaire. Ils hésitent. Est-il "raisonnable" d'aider ce couple à avoir un enfant ?» Mais finalement, craignant sans doute d'encourir la terrible accusation de racisme, ils acquiescent et, alléluia, « la femme est aujourd'hui enceinte ». Bientôt les Camerounais, parents d'un « enfant né Français », pourront demander une régularisation qui leur sera automatiquement accordée.
    Pour peu que Madame se découvre diabétique et le bébé asthmatique, quel aura été pour la collectivité le prix de ce nouveau foyer français ?
    Le 1er février, c'était non plus un Camerounais sans papiers mais un Congolais naturalisé qui était le "héros" d'un article du Parisien : bénéficiaire de la Couverture Maladie Universelle (CMU), cet homme de 37 ans usait et abusait depuis le 1er juillet 2006 de sa carte Vitale pour obtenir en quantités industrielles soit des médicaments qu'il revendait à prix bradé pour acheter du "crack" dont il est gros consommateur, soit des « médicaments considérés comme substances vénéneuses ou stupéfiantes ». Préjudice pour la CPAM de l'Essonne : 83 000 euros !
    Celle-ci ayant déposé plainte, le Franco-Congolais jugé selon la procédure de comparution immédiate a écopé de quinze mois de prison ferme.
    Ajoutons que ce citoyen exemplaire, qui disposait de deux domiciles, l'un à Ormesson (Essonne) et l'autre à Londres, était également bénéficiaire du RMI.
    Décidément accordé avec la plus grande libéralité puisqu'il a fallu quatre ans aux services compétents pour savoir que ce revenu était ponctuellement versé à Laurence Pineau- Valencienne, fille du ploutocrate Didier Pineau- Valencienne (ancien PDG de Rhône-Poulenc et de Schneider et actuellement administrateur d'une kyrielle de grandes entreprises) et elle-même assujettie à l'Impôt sur la Fortune, étant l'heureuse détentrice d'un important patrimoine immobilier et 650 000 euros ayant transité par ses comptes. À son procès, la jeune femme a plaidé la bonne foi, affirmant avoir été inscrite à son insu (ou à l'insu de son plein gré ?) par son compagnon Adda Osmani, intermittent du spectacle et également érémiste.
    Osmani et sa meuf ont été condamnés le 25 janvier par le tribunal correctionnel de Nanterre à 8 mois de prison avec sursis et 25 000 euros d'amende chacun. Est-il besoin de préciser que ce « couple sans ressources avec enfant » bénéficiait évidemment de la CMU ?
    Le 2 février, c'est un autre genre de scandale - mais encore plus onéreux pour la collectivité - que révélait une dépêche de l'AFP annonçant la mise sous écrou à Marseille de « trois psychiatres soupçonnés d'avoir vendu des certificats de complaisance à des étrangers pour leur permettre d'obtenir des titres de séjour ». Il s'agirait de « l'un des plus gros trafics de ce genre démantelés » dans le Midi. Si deux autres psychiatres marseillais ont été mis en examen « pour aide au séjour irrégulier en bande organisée, établissements de faux certificats médicaux et usage de faux » mais laissés libres, « quatre autres personnes liées à une Association pour l'aide au séjour (Apas) à Marseille ont également été écrouées » dont Germaine Teboul, présidente de l'Apas, où œuvraient également sa fille, son fils et jusqu'à un neveu parisien, qui servait de rabatteur.
    Quant aux médecins inculpés, il s'agit de Michel Aubry, Malek Gouni, Michel Cori, Michel Berenguet et Philippe-Xavier KhaliI, ce dernier exerçant à l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille.
    Bien entendu, tout ce beau monde proteste de son intégrité, affirmant n'avoir agi que dans un « souci humanitaire », le cas de ces malheureux immigrés en situation irrégulière (et donc bénéficiant de l'AME) l'ayant ému jusques au fond du cœur.
    N'empêche que ce trafic était des plus fructueux puisqu'il en résulte pour la Sécurité sociale un préjudice d'environ 1,6 million d'euros, à raison de 1 500 à 4 000 euros par dossier, consultations et examens psychiatriques se succédant à un rythme échevelé. Mais avec succès : fonctionnant depuis janvier 2006 selon l'AFP, le réseau, qui avait en Michel Aubry recruté un « expert agréé auprès de la Ddass », a « permis à plusieurs centaines de personnes de toutes nationalités, notamment Maghrébins, d'obtenir un titre de séjour ». Et les avantages qui vont avec, notamment la CMU et le RMI.
    C'est pas grand et généreux, la France ? Mais ne vous étonnez pas après ça de voir fondre votre pouvoir d'achat. Et ne vous étonnez pas non plus, après la régularisation de tant de vrais et faux aliénés, connue s'il suffisait d'être maboul pour prétendre au droit du sol, de voir se multiplier tant d'agressions et de crimes dont les causes restent mystérieuses et dont les auteurs, irresponsables, ne répondent jamais de leur(s) forfait(s).
    Florent DUNOIS. RIVAROL du 22 février 2008