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santé et médecine - Page 391

  • L'eugénisme, "valeur" européenne !

    Un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme condamnant l’Italie pour son refus de donner accès au diagnostic pré-implantatoire (DPI) eugénique est devenu « définitif » ce mercredi avec le rejet de son recours. L’Italie avait saisi la Grande Chambre de la CEDH de son recours contre l’arrêt Costa et Pavan c. Italie du 28 août 2012 afin de faire réexaminer l’affaire mais, selon la procédure habituelle et dans une décision qui n’a pas besoin d’être motivée, le panel de juges de la Grande chambre n’a pas donné suite. Ainsi les juges des « droits de l’homme » consacrent-ils le droit de dépister une maladie génétique à travers le double jeu de la fécondation in vitro et du diagnostic pré-implantatoire, faisant tomber encore un pan des faibles protections entourant le tout petit d’homme dans un pays membre du Conseil de l’Europe. Dans une jurisprudence qui vaut pour tous… A côté de cela, l’enjeu matériel – une condamnation à 15.000 euros de dommages plus 2.500 euros pour les frais, à jeter aux requérants – paraît bien dérisoire.

    Rosetta Costa et Walter Pavan, porteurs sains de la mucoviscidose, avaient déjà une fille atteinte de la maladie et avaient eu recours à une « interruption médicale de grossesse » après qu’un examen prénatal eut révélé que leur deuxième enfant était lui aussi atteint. Ils voulurent  ensuite obtenir une fécondation in vitro pour faire sélectionner un embryon sain en vue de son implantation. Impossible en Italie, du fait de la « Loi 40 » qui limite l’accès à la procréation médicalement assistée aux couples infertiles ou à ceux où l’homme, porteur d’une maladie virale sexuellement transmissible, pourrait contaminer sa femme ou son enfant conçu naturellement. Le DPI est interdit en Autriche, en Italie et en Suisse.

    Ils ne sont pas les premiers Italiens à s’être trouvés dans une telle situation et des affaires similaires ont été portées devant les juridictions nationales, avec des fortunes diverses. Malgré cela, et bien que la CEDH ne juge que lorsque tous les recours nationaux ont été épuisés, Costa et Pavan se sont adressés directement à la Cour européenne, qui aurait selon toute attente dû rejeter leur domande pour ce motif.

    Ils se sont fondés sur l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui assure le respect de la vie privée. A quoi le représentant du gouvernement italien a répondu que la Convention ne protège pas un prétendu « droit d’avoir un enfant sain », et que le gouvernement italien a bien le droit de orotéger ainsi « les droits d’autrui et de la morale », d’éviter aux femmes les conditions souvent très difficiles de la ponction ovarienne, de reconnaître la « liberté de conscience des professions médicales » et d’éviter « les risques de dérives eugéniques ».

    La Cour a procédé ici à une nouvelle bizarrerie, inventant au profit des plaignants un nouveau grief qu’elle a ensuite condamné, condamnant par la même occasion l’Italie pour la non-observance d’une obligation dont elle n’avait même pas conscience. La Cour a retenu une « incohérence » du droit italien qui autorise l’avortement dit médical jusqu’à un stade avancé de la grossesse tout en interdisant le DPI. L’arrêt précise : 

    62.  La Cour n’est pas convaincue par ces arguments. Tout en soulignant que la notion d’« enfant » ne saurait être assimilée à celle d’« embryon », elle ne voit pas comment la protection des intérêts évoqués par le Gouvernement se concilie avec la possibilité ouverte aux requérants deprocéder à un avortement thérapeutique lorsqu’il s’avère que le fœtus est malade, compte tenu notamment des conséquences que cela comporte tant pour le fœtus, dont le développement est évidemment bien plus avancé que celui d’un embryon, que pour le couple de parents, notamment pour la femme (voir le rapport du CDBI du Conseil de l’Europe…).

    (…)  

    66.  Dans ce contexte, la Cour ne saurait négliger, d’une part, l’état d’angoisse de la requérante qui, dans l’impossibilité de procéder à un D.P.I., aurait comme seule perspective de maternité celle liée à la possibilité que l’enfant soit affecté par la maladie litigieuse et, d’autre part, la souffrance dérivant du choix douloureux de procéder, le cas échéant, à un avortement thérapeutique.

    Sur ce point, le représentant du gouvernement avait observé que l’avortement n’élimine qu’un enfant, alors que le DPI aboutit à la mise au rebut de plusieurs être humains. La Cour, elle, a assuré que l’interdiction de recourir à la DPI ne constituait pas un viol de l’article 8, mais le manque de « proportionnalité » entre l’interdiction de la DPI et l’autorisation de l’avortement dit médical. Parce que dans le cadre de l’avortement, le fœtus est plus grand et que les conséquences sont plus « lourdes » pour les parents.

    C’est bien joli d’avancer, même à mots couverts, les souffrances de l’enfant à naître et de la femme à l’occasion d’un avortement, mais il ne faut pas perdre de vue l’essentiel : la CEDH a tranché pour la sélection eugénique, encourageant cette pratique tout en s’abritant derrière une bien éphémère compassion pour le « fœtus » non conforme qui passe à la trappe de l’IMG.

    leblogdejeannesmits

  • Fabius gêné par la viande de cheval mais pas par le halal

    Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a qualifié dimanche « d'abominable et dégueulasse » l'affaire de la viande de cheval dans des plats censés contenir du bœuf, réclamant enquête et des « sanctions dures ».

    Que n’a-t-il ce genre de propos s’agissant de la viande halal que les consommateurs ingurgitent sans même le savoir et qui participent du financement des mosquées ! « Non seulement il faut une enquête mais il faut des sanctions », a déclaré Fabius-Tartarin interrogé sur BFMTV sur une éventuelle enquête au niveau européen. Diable !
    « C'est abominable. Si on en parlait autour d'une table de famille, on dirait: c'est dégueulasse. Les consommateurs achètent quelque chose et on leur donne de la viande de vieille carne d'après ce que j'ai compris », a-t-il ajouté. Diantre !
    « Il y a sûrement des gens qui là-dessus font du profit. Il faut de la traçabilité, c'est ce que propose le gouvernement français, et il faut des sanctions dures », a-t-il conclu. Ventre saint gris !
     
    Les retraits des rayons de plats surgelés à la viande de cheval en lieu et place de bœuf se sont multipliés, ont annoncé dimanche les distributeurs, et le gouvernement a convoqué lundi les professionnels de la filière pour étudier l'affaire.
    « Ah, ce Fabius… Quel homme ! », s’esbaudirait Jack Lang, la « tête » de l’IMA (Institut du Monde Arabe).
  • La PMA fabrique des orphelins !

    En plein débat sur la procréation médicalement assistée, la première génération d’enfants issus d’un don de gamète anonyme tente de s’exprimer et de faire entendre sa plainte : «Nous sommes une génération d’abandonnés, orphelins de nos origines», fait-elle savoir. L’association Procréation médicalement anonyme (PMA), qui militent pour l’accès de l’enfant à ses origines, apporte en effet des témoignages éclairants et bouleversants sur la détresse des jeunes issus de la technologie : «Nous avons à présent un recul de plus de 40 ans sur ces techniques. L’ouverture de l’assistance médicale à la procréation implique au préalable le devoir impérieux de prendre en compte notre expérience, celle des parents et des donneurs», expliquent les membres de l’association.

    Ce que le monde moderne refuse de comprendre, c’est que la technologie ne se substituera jamais à la morale. L’homme a peut-être su développer un pouvoir incroyable sur la matière, au point de savoir fabriquer un être humain, il reste que ces avancées scientifiques, si elles ne sont pas subordonnées à un progrès éthique, peuvent aussi bien devenir un facteur de destruction pour une humanité en perte de sens et de repère.

    Ce que soulignent notamment ces appels de détresses des enfants issus de la PMA, c’est que la recherche du sens, inhérente à la conscience humaine, commence par la recherche de ses origines. D’où vient-on ? Car l’homme ne vient pas de nulle part, et il ne saurait savoir où il va sans savoir déjà d’où il vient.  Une recherche qui suppose déjà celle de ses parents…

    http://www.contre-info.com/

  • Quand la chimie contamine notre eau

    Peut-on boire sans crainte l’eau du robinet ? C’est ce qu”affirme Janez Potocnik, commissaire européen en charge de l’environnement. Mais les scientifiques qui analysent les substances rejetées dans nos eaux se montrent plus réservés. En effet, ils observent chez les poissons et les amphibiens des troubles de la masculinisation, des hypertrophies du foie et des branchies… Chez l’homme, les phénomènes d’allergies et de résistance aux antibiotiques progressent.

    Dans les pays en voie de développement, la situation est plus dramatique encore : en Inde, où l’industrie pharmaceutique européenne a délocalisé une partie de sa production, le chercheur Joakim Larsson a mesuré des concentrations en antibiotiques un million de fois supérieures à la normale. Maladies chroniques, fausses couches, naissance de nourrissons handicapés se multiplient.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Diane 35 : le député PS Gérard Bapt accuse le planning familial

    PARIS (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation) - Le député socialiste Gérard Bapt a dénoncé l’attitude du planning familial dans les affaires de scandales relatifs aux pilules de troisième génération. Il critique l’association qui accuse l’État français d’« aggraver l’angoisse des femmes » avec la suspension prochainement de Diane 35.

    Pour le député, « Le gouvernement et l’agence du médicament ont eu raison de prendre leurs responsabilités ». « Le Planning familial, qui donne des leçons aujourd’hui, a distribué aux jeunes filles les pilules de 3ème et 4ème génération comme des bonbons. Certaines étaient même fournies gratuitement par les labos, sous la forme d’échantillons ! ».

    http://fr.novopress.info

  • Logique nihiliste : Après le mariage et l'adoption homo, maintenant la drogue !

    Salles de shoot/Paris:feu vert de Matignon

    Matignon a donné son feu vert pour tenter l’expérience d’une salle de consommation de drogue à Paris, ont indiqué aujourd’hui à l’AFP les services du Premier ministre, confirmant une information de France Culture.

    C’est la Mildt (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et toxicomanies) qui est chargée de la mise en place de cette expérimentation, avec le ministère de la Santé, a ajouté Matignon, qui n’a pas précisé de calendrier de mise en oeuvre, ni le lieu d’implantation de cette salle dans la capitale.

    Le Figaro

    http://www.actionfrancaise.net/

  • La malédiction du gaz de schiste

    De la Pologne à la Pennsylvanie, Lech Kowalski met à jour le fossé entre le discours des industriels et la réalité de l’exploitation du gaz de schiste.

  • Bernays, ou la révolution du spin

    L’indispensable Consciences sous influence de Stuart Ewen – dont la réédition devient plus urgente que jamais – révèle les prodromes du dol patent des décideurs de réduire les hommes au stade de servo-mécanismes actionnables et dirigeables à merci. A l’époque étudiée, maîtriser les masses impliquait la création d’une mentalité mécanique, aux réactions prévisibles et dénuées d’autonomie. L’idée de changement était implantée symboliquement dans l’esprit des sujets. Le consommatisme devait permettre la satisfaction des pulsions tout en assurant le contrôle social. Bref, depuis près d’un siècle la publicité a cherché une méthode scientifique d’influence psychique.

    Dans ce domaine, le pionnier de l’ingénierie sociale fut incontestablement Edward Bernays. Neveu de Freud et lecteur de la Psychologie des foules de Gustave Le Bon, il comprit avant l’heure les mécanismes régissant le comportement humain. On peut d’ailleurs regretter que pratiquement aucun de ses livres ne soit traduit en français, pas même celui dont fut tirée la célèbre formule de « fabrication du consentement » (The engineering of consent). Promoteur d’un « capitalisme cynique », selon Christian Salmon, il anticipa sur les manipulations de masse omniprésentes amenées à se développer pour s’en faire le héraut et le praticien. Il conçut le spin (1), cette propagande de la com’ qu’il rebaptisa « conseil en relations publiques » afin d’en améliorer l’image dans l’opinion.

    Phallus et lard fumé

    Bernays fut sollicité dans divers domaines. L’une de ses opérations de com’ la plus célèbre reste la récupération de la demande d’égalité des féministes. En 1929, l’American Tobacco Company souhaitait pousser les femmes à fumer pour augmenter ses profits et fit donc appel à lui. Ce dernier organisa l’opération « torches de la liberté ». Dix femmes allumèrent une cigarette en pleine rue un dimanche de Pâques pour lutter contre la discrimination sexuelle. Rapporté en une des journaux, l’événement réussit son objectif et les femmes furent autorisées à fumer publiquement (à avoir elles aussi leur symbole phallique). Syndrome mai 68, des activités à première vue relevant d’un désir de liberté avaient été créées en amont « à des fins de profit ou de conditionnement sociopolitique ». Résultat ? Chesterfield tripla ses ventes en quelques mois. Autre exemple d’opération marketing : l’image du petit-déjeuner traditionnel américain à base d’œufs et de bacon, construction fallacieuse demandée à Bernays par les producteurs de lard fumé. En réalité, en 1924 les Américains prenaient des toasts et du café à leur petit-déjeuner.

    Par d’habiles jeux de langage, Bernays détournait l’attention de la signification réelle d’un concept et de sa traduction en actes. Il remarquait à ce titre qu’il fallait créer l’adhésion en faisant appel à une forte charge émotionnelle. Il citait dans Propaganda. Comment manipuler l’opinion en démocratie le cas des hôpitaux militaires britanniques durant la Première Guerre Mondiale. Pour répondre à une opinion publique indignée par le traitement que l’on y réservait aux soldats blessés, ces hôpitaux furent rebaptisés « postes d’évacuation » : aucun changement structurel mais neutralisation de la critique.

    Précisons que dans son ouvrage, il encense la propagande, passée dans les mains de ses clients, les industriels et publicitaires, « sages » qui représentaient un « gouvernement invisible ». Les contrôles comportementaux induits par la nouvelle économie représentaient d’ailleurs, à ses yeux, une « Déclaration d’indépendance » à l’égard de la démocratie populaire – comprendre « populiste ». Selon Ewen, Bernays « saluait la venue d’une propagande d’entreprise, qui plaçait entre les mains anonymes des publicitaires de la Madison Avenue la responsabilité de définir l’univers du discours politique. »

    Décognition et ingénierie des perceptions

    Mais l’intérêt que représente Bernays dépasse le simple cadre du consommatisme. Il trouve son application dans le domaine politique. D’une part, dans la propagande électorale, ou la réification des citoyens fait partie du jeu (grégarisme, émulation, soumission à l’autorité, etc.), et que le plus manipulateur gagne. D’autre part, en géo-ingénierie pour la CIA contre les non-alignés d’Amérique latine (« révolution colorée » de 1954 au Guatemala, 200 000 morts).

    La méthode ? Fusion du marketing et de la politique, inspiration par les procédés commerciaux mis au point par l’industrie. Le pro-Bilderberg Chomsky résume le fond de la question : « La propagande est à la démocratie ce que la violence est à un État totalitaire. » Il ne s’agit que de la mise en adéquation d’un procédé à un système donné. Dans une société massifiée, le contrôle a été remplacé par la simple gestion des groupes sociaux. Le débat d’idées a été remplacé par l’étude de stimuli-réponses en laboratoires puis des apports du cognitivisme (neuro-marketing, etc.). Anticipant la systémique, Bernays constatait effectivement l’organicité de la société, méta-cellule composée d’une multitude de cellules au sein d’un dispositif social : « Excitez un nerf à un endroit sensible, et vous déclencherez automatiquement la réaction d’un membre ou d’un organe précis. »

    Les héritiers intellectuels du mathématicien Bertrand Russell s’inscrivirent dans cette optique. L’Institut Tavistock, explique David Christie, cherchait à créer une psychologie de masse par la découverte des effets de l’exposition à des bombardements intensifs (shell shocks), et créer une névrose de guerre chez des populations (stratégie du choc). Des traumatismes volontairement créés chez le groupe-cible centralisent progressivement les organes décisionnaires du système en place et le poussent à abdiquer sa liberté au profit de davantage de sécurité (au niveau médiatique, la télévision pour le choc des images, la radio celui des mots, la presse écrite pour celui des titres). La technique de l’Institut Tavistock était systématique : stresser l’individu psychiquement et physiquement puis le soulager. Tension et détente s’alternaient, pour que cette perturbation chronaxique finisse par détruire la résistance du sujet. (2) Nous retrouvons ici l’explication de Bernays relative aux mécanismes opératoires de la nouvelle propagande, qui passe par l’émotionnel et le psychologique pour atteindre la cible.

    L’attaque ne se fait pas de front, pour éviter tout risque de schismogenèse, mais procède par suppression de la résistance, via l’incitation, la subversion, la corruption sensorielle. Les patients étaient ainsi « reprogrammés ». Une sous-personnalité de l’homme, ce « divisé » (voir Neuro-Esclaves), laissait place à une autre. Par la recherche du consensus, l’individu, potentiellement agent de diversité, devenait agent de conformité, schéma à l’œuvre dans la destruction des valeurs traditionnelles par la nouvelle économie consommatiste.

    Année après année – jusqu’à aujourd’hui – les progrès en sciences sociales, psychologie et cognitivisme ont poursuivi leur décryptage de l’homme, tant dans sa partie rationnelle qu’émotionnelle, tant individuellement que collectivement. Loin d’être de simples essais-et-erreurs expérimentaux, poursuit Christie, ces techniques employées furent reconnues comme étant réellement efficaces par l’Empire britannique. Aujourd’hui, les apports de la systémique (avec notamment les connaissances sur les organismes dynamiques) et de la théorie du chaos (l’ordre déguisé en désordre avec par exemple l’attracteur de Lorenz, l’effet papillon comme « métaphore de la prévisibilité d’un désordre à l’état pur », l’application isomorphique de la géométrie fractale de Mandelbrot aux organismes dynamiques, i. e. l’invariance d’échelle, une symétrie qu’on retrouve quelle que soit la taille de l’organisme considéré) laissent en outre supposer que les lacunes des travaux de Tavistock ont été plus que comblées.

    Revenons à Bernays et son ingénierie sociale. Didier Lucas et Alain Tiffreau la qualifient d’ingénierie des perceptions (perception management), « action consistant à fournir et / ou à camoufler une information sélectionnée et des indices à des audiences étrangères de façon à influencer leurs émotions, leurs motivations et leurs raisonnements objectifs. » La désignation d’un candidat est censée répondre au souhait du peuple, mais en réalité, notre liberté de choix est restreinte car les chefs publics agiraient sur ordre d’hommes de l’ombre. Ce candidat aura dans les faits « été choisi par une dizaine de messieurs réunis en petit comité. » (3) L’objectif vendu est l’organisation du chaos. Pour gouverner de manière stable, ce gouvernement invisible cherche à simplifier la pensée collective (opérer la décognition générale), via l’omniprésence de la propagande, « tout effort organisé pour propager une croyance ou une doctrine particulière », arme des minorités actives. Le double discours de Bernays est représentatif de la propagande dite grise, privilégiée dans les opérations d’ingénierie des perceptions. Cette dernière laisse subsister le doute en mêlant des informations vraies et fausses pour mieux faire passer les fausses.

    Par exemple, Bernays expose que la généralisation de l’instruction n’a pas élevé les capacités intellectuelles de l’homme, lequel reste tout autant perméable aux discours. Il omet toutefois de mentionner la destruction de l’esprit critique et l’imposition d’une culture de masse qui requiert justement, pour se pérenniser, « l’enseignement de l’ignorance » mâtiné de tittytainment. Bernays passe ainsi sous silence la volonté Métamètis d’« abaissement du seuil de maturité psychique », dépolitisant et créateur de docilité.

    Au contraire, la propagande qu’il vante aurait certes pour but d’infléchir les comportements mais en s’appuyant sur la vérité (propagande blanche). Elle serait le meilleur moyen de mobilisation des masses. Déjà utilisée en temps de guerre, elle constituerait une extension naturelle au civil en temps de paix. Mais derrière la fausse autonomie tant glorifiée (du style « le pouvoir pliera grâce à notre manif République-Bastille-Nation »), Bernays néglige de préciser qu’il faut y opposer le pouvoir de contre-offensive de l’ingénierie sociale et la désinformation de la multiplicité des supports de propagande, généralement détenus par ses clients les plus riches et influents, les réels « faiseurs d’opinion ». Le summum de la mauvaise foi est atteint lorsque l’auteur de Propaganda écrit que « la propagande est un outil puissant pour contrer la publicité immorale ou déloyale », alors que le spin est précisément fondé sur la manipulation pour arriver à ses fins. Charles Prats le résume en dénonçant que la propagande « fait semblant de s’adresser à notre intelligence mais atteint son maximum d’efficacité quand elle vise nos facultés irrationnelles. » Marco Della Luna et Paolo Cioni le notent dans leur brillant et exhaustif Neuro-Esclaves : Bernays lança la méthode de financement des recherches scientifiques censées démontrer l’effet bénéfique d’un produit lambda, pratique reprise des multinationales. Il suggérait la présence d’un tiers, non partie prenante, pour garantir la crédibilité de l’information. Il créa de ce fait plusieurs instituts et fondations… en réalité financés par les industriels désireux de garantir une image positive de leurs produits.

    Storytelling

    Loin d’être tombée en désuétude, cette méthode de propagande n’a eu de cesse de se perfectionner pour aboutir à la création du storytelling, apparu aux États-Unis au milieu des années 1990. Il représente aujourd’hui, selon le colonel Harbulot, « la clé de la victoire ». Christian Salmon, dans son étude de ce phénomène devenu institution, a constaté un mariage entre le Pentagone et Hollywood afin de mettre au point de nouvelles méthodes d’entraînement des soldats. Le terme de spin a été inventé par les conseillers de Reagan en 1984. Le journaliste-Bilderberger William Safire le définit comme « la création délibérée de nouvelles perceptions et la tentative de contrôler les réactions politiques. » Par conséquent, les spin doctors « se définissaient donc comme des agents d’influence qui fournissaient arguments, images et mise en scène afin de produire un certain effet d’opinion souhaité. »

    Dans le storytelling, un récit est mis en scène, raconté de manière à entraîner l’adhésion. La confrontation politique disparaît au profit du duel d’histoires fabriquées ou amplifiées pour prendre le pouvoir et l’exercer (le sanguinaire Poutine, l’ogre Bachar Al-Assad, le concentré de Zyklon-B Ahmadinejad, mais aussi les pôvres Pussy Riots et les innocentes Femen victimes des hordes fascistes, ou encore les conneries de Steve Jobs l’homme-qui-s’est-fait-tout-seul).

    Il n’est cependant pas nécessaire que l’histoire soit vraie ; celles de Reagan étaient majoritairement fausses. D’après Salmon, la présidence Sarkozy s’est appuyée sur le même procédé, aboutissant à une « narrachie », présidence narrative. Pour Richard Rose, « la clé d’une présidence postmoderne est la capacité à conduire (ou à fabriquer) l’opinion. Le résultat en est une sorte de campagne électorale permanente. » Cette Métamètis vise à manipuler la perception des sujets, transformés en simple audience, au travers d’une fictionnalisation du réel, d’une impossible dissociation entre le sensible et le virtuel. En outre, les spin doctors sont désormais des story spinners : ils aident à la création d’histoires et à la réflexion quant aux meilleurs moyens de les diffuser.

    La propagande héritée de la méthode Bernays a évacué argumentaire et programmes au profit de la création de personnages et de leur mise en récit. La clé du succès repose sur la capacité à mobiliser en sa faveur, dont le storytelling est l’arme la plus efficace. La plausibilité supplante la pertinence, et l’information se fait contre l’information via la construction d’une réalité nouvelle. Les diverses caisses de résonance qui relaient indistinctement et en permanence tant les rumeurs que les fausses nouvelles et les manipulations en garantissent l’effectivité.

    La même méthode est utilisée en entreprise. Rodin diagnostique le manager comme atteint du syndrome du magicien : volonté farouche d’influencer ; peur d’être sans effet ; recours incantatoire à des formules simplistes ; discours d’autorité empreint de fatuité ; désir de manipuler les esprits ; prétention d’être le relais d’une volonté supérieure. La systématisation du storytelling permet de contrôler les sujets puisqu’il permettra, par sa généralisation et sa banalisation, d’habituer chacun à raconter une histoire et donc de récolter en amont de nombreuses informations utiles pour mobiliser et faire accepter des changements ; en somme, fabriquer le consentement. Merci Bernays.

    Notes :

    (1) Normand Baillargeon le définit comme « la manipulation – des nouvelles, des médias, de l’opinion – ainsi que la pratique systématique et à large échelle de l’interprétation et de la présentation partisanes des faits ».

    (2) Dans Le viol des foules par la propagande politique, Tchakotine définit la chronaxie comme la vitesse fonctionnelle constante propre à chaque système nerveux. Elle est son seuil d’excitation au sein de récepteurs donnés. Sa modification, par une chronaxie de subordination, produit une action sur le nerf sensitif. Une chronaxie longue provoque l’inhibition des réactions du sujet, tandis qu’une chronaxie courte l’excite.

    (3) Daniel Estulin rappelle dans sa Véritable histoire des Bilderbergers que depuis plus de soixante ans, candidat républicain comme candidat démocrate sont membres du Council on Foreign Relations (CFR). Tout risque de candidature dissidente sérieuse est ainsi parfaitement écarté.

    Scriptoblog

  • GPA, PMA: faut-il un service après vente ?

    Avec la réforme du mariage, et donc de la filiation, les juges ont du souci à se faire. Ce serait presque drôle, si le bien être d'enfants innocents n'était pas en jeu... En regardant ce qui se passe dans les pays "ouverts", "tolérants" et tout le tralala, on peut avoir un aperçu de ce qui nous attend.

    Lu dans Le Figaro:

    Certains pays qui ont légalisé l'homoparentalité se trouvent parfois confrontés à des situations éthiques et juridiques bien complexes. 

    La question de la filiation est au cœur du projet de loi du «mariage et de l'adoption pour tous». Les profondes transformations du modèle familial depuis les années 1970 (multiplication des séparations, démariages) et le développement des techniques de procréation médicalement assistée ont donné naissance à des familles à géométrie variable.

    Chez certains de nos voisins, l'assouplissement des règles éthiques a donné au phénomène une autre dimension. Certaines situations complexes d'homoparentalité, où un enfant est souvent entouré de plusieurs adultes qui se définissent comme ses parents, mettent en avant de manière aiguë les questionnements éthiques et juridiques sur ces nouvelles compositions familiales.

    La pluriparentalité va-t-elle se développer avec l'avènement de parents sociaux ou d'intention venant s'ajouter ou se substituer aux parents biologiques ? À qui donner raison quand un parent biologique et un parent social s'opposent ? L'ouverture de la procréation médicalement assistée à des personnes qui ne souffrent pas d'infertilité médicale risque-t-elle de produire des «enfants de tout le monde» et donc de personne ? 

    En France, les techniques de procréation médicalement assistée ne sont aujourd'hui autorisées qu'aux couples hétérosexuels infertiles mariés ou faisant la preuve d'une durée de vie commune d'au moins deux ans. Quant à la gestation pour autrui, elle reste interdite. Dans le projet de loi du gouvernement, deux personnes de même sexe pourraient devenir parents ensemble par la voie de l'adoption plénière. 

    La disparition des mots «père» et «mère» dans certains passages du Code civil au profit du mot «parents» serait déjà une étape vers la multiplication du nombre de parents pour un enfant, soulignent les détracteurs du texte. Ce bouleversement de la filiation pourrait par ailleurs ouvrir la voie à la procréation médicale assistée pour les couples de femmes - des amendements en ce sens seront d'ailleurs examinés au Parlement - voire à la légalisation des mères porteuses. Pour les opposants au projet de loi du gouvernement, la porte serait alors ouverte à toutes les dérives du droit à l'enfant comme certains pays étrangers en font déjà l'expérience. 

    De la Belgique au Canada, tout n'est pas rose dans les unions arc-en-ciel 

    Des papas qui veulent être un peu plus que des donneurs de sperme, des lesbiennes qui se disputent des paillettes congelées… Dans les familles arc-en-ciel, tout n'est pas toujours rose. L'émergence de nouvelles formes de filiation et de parenté, dans des pays qui autorisent depuis plusieurs années le mariage homosexuel et l'adoption, a parfois donné lieu à des situations dramatiques et d'étonnants imbroglios juridiques. 

    En Grande-Bretagne, le traumatisme de l'épouse du donneur

    Elle ne s'était «pas rendu compte». Ann* avait tout d'abord consenti à ce que son mari Michael* fasse don de son sperme. Mais à l'annonce de la naissance d'une petite fille chez un couple de lesbiennes, elle a craqué: le sperme ne fait-il pas partie des «biens matrimoniaux»?, s'interroge-t-elle, bouleversée «comme si (s)on mari l'avait trompée». Les lesbiennes étant trop âgées, elles avaient fait appel à une mère porteuse, tout en entamant une procédure d'adoption. Laquelle échouera, justement à cause de leur âge… La mère porteuse accouchera donc sous le nom de l'une d'entre elles. Et le tribunal, devant lequel Ann et Michael tentèrent de récupérer l'enfant, donnera finalement raison au couple de lesbiennes. 

    Au Canada, 13 paillettes de sperme à partage 

    Chacune avait eu un enfant du même donneur. Lors de leur séparation, elles sont toutes deux parties avec leur enfant respectif et la moitié de leurs biens. Mais elles avaient oublié les 13 paillettes de sperme congelé qui leur restaient! Quelques années plus tard, l'une, ayant retrouvé une compagne, a voulu un deuxième enfant du même donneur. Mais l'autre s'y est opposée, demandant la destruction des paillettes, pour des «raisons morales». Le juge a statué que bien que le sperme ait «un statut émotionnel» différent, il devait être considéré comme faisant partie des biens matrimoniaux, donc être partagé. Restait à décider qui aurait la 13e paillette: le juge a choisi celle qui avait le projet d'enfant.

    En Belgique, «six parents» condamnés 

    Après sept ans de rebondissements dans l'invraisemblable histoire de la petite Donna, née d'une mère porteuse belge qui l'avait revendue 15.000 euros à un couple de Néerlandais, après l'avoir «promise» (pour 8000 euros) à son père biologique et à sa compagne stérile, puis à un couple de gays, le tribunal d'Audenaerde vient de statuer: les six «parents» ont été condamnés. La justice belge avait finalement décidé de poursuivre les trois couples (la mère porteuse et son mari, les Néerlandais et le père biologique et sa compagne) devant le tribunal correctionnel pour avoir infligé des «traitements inhumains et dégradants» à Donna. Quant à la fillette, elle demeurera aux Pays-Bas, auprès de ses parents adoptifs, sans jamais connaître son père naturel.

    Au Texas, «les premiers jumeaux sans mère» 

    Tous deux quadragénaires, célibataires, amis de longue date… pourquoi ne pas faire un enfant, et l'élever ensemble? Sauf que quelques heures après l'accouchement, en juillet dernier, Marvin révèle son homosexualité et réclame la garde exclusive des jumeaux: Cindy, a-t-il expliqué devant la justice, n'est qu'une mère porteuse. Elle n'a aucun lien génétique avec les bébés, puisqu'à 47 ans, elle a eu recours à un don d'ovules… En attendant que la justice tranche, les jumeaux ont été confiés à Marvin et son partenaire. «S'ils gagnent, lance l'avocat de Cindy, les quatre seules personnes au monde à ne pas avoir de mère seront Adam, Eve, ainsi que ces jumeaux.» 

    En Australie, le père rayé de l'acte de naissance 

    En 2001, un couple de lesbiennes avait eu une petite fille avec un donneur gay. Celui-ci avait répondu à une annonce recherchant «une figure d'oncle». Mais le couple se sépare. Toutes deux veulent les mêmes droits sur l'enfant. Comme il n'est pas possible d'inscrire trois noms de parents sur un acte de naissance, le juge décide de rayer celui du père, pour inscrire celui de l'ex-compagne de la mère. Dévasté, le quinquagénaire a appris que sa fille de dix ans n'était plus «juridiquement» la sienne. 

    En Grande-Bretagne, le donneur qui voulait juste rendre service… 

    Son nom n'est pas sur les actes de naissance, souligne-t-il. «Mandy voulait des enfants, j'ai fourni les ingrédients, raconte prosaïquement Mark, un gay de 47 ans. Je n'ai jamais eu le désir d'être père.» Mais cet «acte de bonté» envers une lesbienne «non conventionnelle», qui pense qu'«il doit y avoir un père et une mère», a donné naissance à deux filles. Et puis la compagne de Mandy l'a quittée, et la quadragénaire, en difficulté financière, a retrouvé les coordonnées de Mark. Aujourd'hui, elle lui réclame une pension alimentaire! «Pourquoi ne poursuit-on pas la deuxième mère, qui les a élevées, et qui, elle, a les moyens?», s'énerve-t-il. Quant aux filles de 12 et 14 ans, elles sont très perturbées psychologiquement. «Jamais je ne pourrai me marier ni avoir des enfants», assène l'aînée. 

    … et celui qui avait «beaucoup à offrir» 

    L'annonce, dans le Gay Times, le présentait comme un «trentenaire solvable», qui avait «tout, sauf des enfants» et qui avait «beaucoup à offrir». Le couple de lesbiennes, bien plus modeste, en a profité par deux fois: un garçon puis une fille sont nés. Mais la mère a bientôt trouvé le père trop envahissant, l'accusant de «marginaliser» sa compagne. Quant au père, aujourd'hui quinquagénaire en couple depuis vingt-cinq ans, il estimait que le fait de payer les factures lui donnait le droit de voir davantage ses enfants… Qualifiant cette bataille juridique de «grande honte», le juge a finalement accordé la garde partagée aux deux couples. «Ce qui est particulièrement injuste, a-t-il conclu, c'est qu'une enfance gâchée de la sorte marquera sans doute ces enfants à jamais.»

    * faux prénoms. http://rivarol.over-blog.com

  • Dr. Pierre Lévy-Soussan contre le “Mariage pour tous”

    Dr. Pierre Lévy-Soussan est médecin psychiatre, psychanalyste, chargé de cours à l’Université Paris-Diderot, expert auprès de l’Assemblée Nationale et du Sénat, directeur de la Consultation Filiations Centre Médico-Psychologique pour l’enfant et la famille. Dans le cadre du projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption d’enfants aux couples de personnes de même sexe.

    Vidéo conférence de 29 minutes d’un psy sur la filiation, les liens enfants avec le père et la mère.. et sur l’absurdité du mariage homo. Des idées assez profondes qui amènent à réflexion sur d’autres sujets.

    Philipe Houillon Député du Val d’Oise et Maire de Pontoise organisait cette rencontre-débat. Vidéo de Thierry Decaluwé

    http://fr.altermedia.info/