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santé et médecine - Page 392

  • Le manque d’eau pourrait briser le règne des énergies fossiles

    L’année 2012 s’achève dans le gris. Les discussions sur le réchauffement climatique se sont enlisées et se terminent dans l’épuisement collectif. Les climato-sceptiques ont gagné la seconde manche.

    Sécheresse aux Etats-Unis, été 2012

    Ils avaient perdu la première, lorsque l’immense majorité de la communauté scientifique, une bonne partie des pays de l’OCDE, l’Agence internationale de l’énergie et beaucoup d’ONG étaient parvenues à inscrire le risque climatique à l’agenda régulier des nations. A Doha, c’est l’échec et peut-être la triste réalité décrite dans ce journal (LT du 19.12.2012) par Raphaël Arlettaz, professeur d’écologie à l’Université de Berne : «[…] Nous sommes dans le déni des dommages que l’on cause à la biosphère et, par ricochet, à notre propre espèce. […] Même lorsque nous sommes conscients de notre impact, l’action nécessaire pour en éviter les conséquences n’est que rarement mise en œuvre.»

    Raphaël Arlettaz parle d’une incapacité intellectuelle à intégrer une menace à laquelle l’humanité n’a jamais été confrontée, «un mismatch évolutif». Au plan économique, cela se traduit par des prix d’énergies polluantes ou dangereuses pour l’évolution des espèces qui n’intègrent pas le futur, en dépit du lourd tribut déjà payé par l’humanité.

    Au contraire, l’impensable imaginé lors de l’élaboration du Traité de Kyoto est en train de se produire. Le charbon fait son retour en Europe, en Allemagne notamment, aux Etats-Unis et progresse fortement en Asie. Selon les derniers scénarios de l’Agence internationale de l’énergie, la consommation de houille, la forme la plus sale des énergies fossiles, pourrait surpasser celle de pétrole en 2017. Un cauchemar pour le climat et les maladies respiratoires, une source de pollution au mercure et, moins connue, de radioactivité.

    Autre révolution imprévue : l’abondance de gaz et de pétrole non conventionnels repousse sans doute d’une ou deux décennies la pénurie tant annoncée, le fameux «pic» pétrolier. Si l’on applique la thèse du biologiste, il est quasi certain que ce risque quantitatif ne soit détecté par les prix que la veille des mauvaises nouvelles. C’est les limites des bienfaits de la spéculation: dans le déni, les acteurs économiques ne changeront pas leurs pratiques.

    Le moment gris devient carrément sombre, à tel point que beaucoup imaginent déjà que la seule voie raisonnable est de jeter l’éponge et de se préparer à affronter frontalement les conséquences du réchauffement. Il existe pourtant une lueur d’espoir. Le développement des hydrocarbures pourrait être contrecarré par le manque d’eau et les coûts de plus en plus exorbitants du refroidissement.

    Michael Lieb­reich, directeur de Bloomberg Energy Finance, livre quelques chiffres intéressants dans l’une de ses dernières études. Les chaudières thermiques (gaz, charbon et nucléaire) utilisent des quantités phénoménales d’eau.

    Ainsi, une centrale à gaz de taille moyenne aux Etats-Unis (450 mégawatts, soit la moitié de la puissance d’une centrale nucléaire) consommera 74 millions de mètres cubes d’eau durant l’entier de son activité; une centrale au charbon de 1,3 gigawatt (1300 mégawatts) en engloutira 1,4 milliard de mètres cubes, soit sept fois la consommation annuelle d’eau de la ville de… Paris.

    Le bilan du nucléaire est encore plus sévère. Certes, il existe des tours de refroidissement. Une partie de l’eau est évaporée et retourne au cycle naturel, mais elle aura été prélevée à un autre endroit. Quant aux usines proches des rivières ou de la mer, leurs rejets «chauds» perturbent de plus en plus les écosystèmes. A tel point que des réacteurs nucléaires américains sont aujourd’hui à l’arrêt. Personne n’a oublié les très graves difficultés d’EDF à l’été 2003, contraint de stopper l’équivalent de 16 gigawatts de son parc nucléaire et thermique.

    De fait, selon un autre rapport que vient de publier l’Agence internationale de l’énergie, plusieurs projets de centrale nucléaire ou au charbon sont stoppés en Inde ou en Chine en raison des difficultés à les alimenter en eau.

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Rien qu’en Europe, on estime le secteur de l’énergie responsable pour 44% des prélèvements d’eau ou 8% de la consommation, principalement par les tours de refroidissement visibles au loin par leur grand panache blanc. En Asie, selon l’un des directeurs de General Electric, cité par Michael Lieb­reich, plusieurs grands projets de centrale thermique devront être tout simplement abandonnés, alors même que le risque de pénurie d’électricité est patent. Même en Arabie saoudite, pays qui regorge de pétrole, les besoins pour le refroidissement des centrales thermiques nécessaires à la dessalinisation de l’eau sont tels que le royaume va investir massivement dans l’éolien, contraint de réduire ses coûts liés à l’usage d’eau.

    Pour Michael Liebreich, la molécule bleue pourrait bien devenir le meilleur avocat des énergies vertes, solaire ou vent, qui consomment très peu d’eau. Mais le combat, une fois de plus, est inégal. Selon le New York Times, le lobby des énergies fossiles a dépensé, durant la campagne américaine, 153 millions de dollars pour promouvoir les énergies fossiles, contre à peine 41 millions pour les énergies propres. Au final, le facteur déterminant, ce sera celui des prix. Et là, les nouvelles sont plutôt rassurantes. Ce sera l’objet d’une chronique en 2013. De joyeuses Fêtes d’ici là.

    Le Temps (21 décembre 2012) http://fortune.fdesouche.com

  • Les erreurs du mondialisme... COMMENT ON CRÉE LA FAMINE

    Partout, des exclamations horrifiées : dans des pays du tiers monde, les émeutes de la faim se multiplient. Et les organisations financières mondialistes, Fonds Monétaire International (FMI), Banque Mondiale (BM), de se récrier et d'accorder des « aides d'urgence ». Mais qui donc a provoqué la flambée des prix des denrées alimentaires dans le « village global »? Est-ce la faute aux conditions atmosphériques, au réchauffement, aux gens des « pays riches » - nous, par exemple -, affreux gaspilleurs d'énergie et de biens de consommation ? Il suffit d'examiner les évolutions alimentaires et politiques des dernières décennies pour reconstituer le processus.

    Le système mondialiste, financier et politique, a un credo : aucun pays ne doit être autosuffisant, ni industriellement, ni du point de vue agricole. L'autosuffisance, c'est du nationalisme, c'est inacceptable. Seules les très grandes puissances, Etats-Unis, Chine ... sont autorisées à organiser comme elles l'entendent leur régime alimentaire. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Que ce soit en Egypte ou au Bangladesh, au Burkina Faso ou en Haïti, les habitudes de consommation ont fondamentalement changé ces deux dernières décennies. Toujours plus de viande aux repas, du blé et du lait partout, pour des populations où ils étaient inconnus ou rares, ne sont que les aspects les plus voyants du phénomène. Ces produits sont importés chez les nouveaux consommateurs, bouleversant et leur mode de vie, et leur économie. Car ils sont soumis à toutes les variations des prix des transports, et de conditions de récoltes, du climat aux mouvements sociaux.

    Hausse vertigineuse des matières premières

    La part de l'alimentation dans les dépenses dès habitants d’États du tiers monde s'élève à 45 %, contre 15 % dans les pays développés. Cette énorme différence donne la clé du problème actuel. Avec un tel arrière-plan, les spéculateurs des bourses spécialisées de Chicago ou de Londres, qui manipulent, à la hausse, les cours du soja, du riz, du blé, du maïs, et autres denrées, jonglent avec des tonneaux de poudre. Du coup, les variations climatiques du genre hiver chinois dur, ou sécheresse australienne sévère (qui réapparaissent au demeurant cycliquement) ont des effets ravageurs, permettant aux gourous verts de tirer des conclusions fausses et faisant diversion quant à la responsabilité du système mondialiste. Dont la doctrine se résume ainsi : « Un seul monde, une seule civilisation, une alimentation aux normes universelles. » L'obsession de l' interdépendance obligatoire des nations aboutit à la fin de l'autosuffisance alimentaire, y compris en France, où cela commence insidieusement. Les ménagères de notre pays constatent des hausses du prix du lait, des fromages, etc .. , déclenchées par les directives de Bruxelles, ayant abouti à des manques gigantesques en bovins. Ce n'est qu'un début.
    Les émeutes de la faim sont-elles appelées à disparaître comme par enchantement, sous l'effet bénéfique de subventions (remboursables) des organismes mondialistes ? C'est hautement douteux, une désorganisation majeure s'esquissant. La demande alimentaire de l'Inde, de la Chine et du Brésil, monte en flèche. Sur tous les produits les plus convoités, les plus consommés. A ce facteur de cherté accrue, s'ajoute la stratégie des fonds financiers anglo-saxons. Echaudés par l'immobilier, ils se rabattent sur les matières premières, dont les alimentaires. Leurs stocks de capitaux se déplacent à vive allure en ce moment. Les médias sous influence rétorquent que les « grands dirigeants » de la planète ne laisseront pas tomber les Etats en cours de déstabilisation. Seulement, il faudrait renoncer à des gains importants. Or, ce n'est pas possible à longue échéance, car les guerres en cours, Irak et Afghanistan, coûtent bien plus cher que prévu, et leur terme recule sans cesse. Les lendemains qui chantent vont devoir se faire attendre
    Alexandre MARTIN : National Hebdo du 24 au 30 avril 2008

  • Citoyens et citoyennes de seconde zone archive 2010

    « Je connais une retraitée de la région de Caussade qui a 267 € pour vivre. Un autre de 75 ans, à Moissac, a 180 €, une autre en Lomagne touche 359 €. mais le comble est atteint à Montaigu où une retraitée de 72 ans ne dispose que de 150 € par mois pour vivre. J'affirme que la moyenne des retraites en agriculture est de 300 € par mois, c'est une honte. » L'homme en colère qui s'exprimait ainsi s'appelle Paul Ardouin. Il a aujourd'hui 89 ans et il est toujours le président des retraités agricoles du Tarn-et-Garonne. Cette intervention il l'a faite le 15 mai 2006 à Caussade devant les membres de son association qui avaient pu se déplacer. Depuis, rien n'a changé. À cette occasion Paul Ardouin, ancien responsable charismatique de la FNSEA, aura donné quelques chiffres qui sont une bonne indication de la situation dans un département agricole. Dans le Tarn-et-Garonne, sur les 18 959 retraités agricoles, 12 680 étaient d'anciens chefs d'exploitation, 4 500, dont 2 500 bénéficiaient d'une pension complète, disposaient d'une retraite complémentaire. Les 8 000 autres avaient moins de 700 € . Les chiffres officiels sont plus choquants encore. Un chef d'exploitation qui aurait cotisé 150 trimestres, et c'est loin d'être la majorité, aurait une retraite de 690 € par mois. Sa conjointe gagnerait en théorie 500 € par mois. En réalité 10 % seulement des couples d'agriculteurs disposent ensemble d'une retraite supérieure à 1 500 € par mois. La plupart n'ont pas de retraite complémentaire parce qu'étant déjà en peine de cotiser pour la retraite obligatoire. Et, comme si cela ne suffisait pas, il leur faut faire face à l'augmentation des soins de santé et au déremboursement de plus en plus de médicaments dont ils ont été rendus dépendants par la médecine officielle.
    On sait les attaques dont ils sont l'objet. Leurs cotisations ne représenteraient que 17 % du financement de ces retraites. Mais à qui la faute si en quarante ans 90 % des agriculteurs ont été éliminés et s'il n'y a plus désormais que 31 cotisants pour 100 retraités ? Un choix politique a fait disparaître 1,3 million d'exploitations agricoles entre 1963 et 1988. Un autre choix politique a supprimé depuis 20 ans 50 % des agriculteurs résiduels. Ce n'est pas aux victimes à payer les pots cassés.
    Il leur est aussi reproché, afin de se faire exonérer de cotisations sociales, de transformer leur exploitation en société. Mais sait-on que dans les années fastes 43 % des revenus sont prélevés par la Mutuelle Sociale Agricole à moins d'effectuer des achats de matériel ? Critique facile alors que dans les années où ils n'ont pas de revenus ils sont pénalisés par la MSA s'ils ne paient pas leur cotisation dans les délais.
    La plupart des retraites d'agriculteurs tournent autour de 650 €, c'est-à-dire à peine plus que le RSA. Celui-ci, bénéficiant de nombreux avantages et affranchi des cotisations sociales, en réalité dépasse ce plafond. Les pensions des femmes de retraités paysans, qui ont généralement commencé à travailler avant 16 ans, n'ont jamais pris de "congés" mais trimé 16h par jour pendant 40 à 45 ans, atteignent rarement les 400 €, et souvent sont très en dessous de ce seuil. Quant à celles qui ont été salariées, elles ne bénéficient même pas d'une part de réversion de leur mari au décès de celui-ci. Lors d'une émission récente sur les retraites, l'actrice Marina Vlady, féministe virulente, évoqua le sort de ces milliers de retraitées agricoles totalement oubliées. Pourtant, contrairement à ce que souhaiteraient les agriculteurs il n'est nulle part question de leur accorder l'équivalent du Smic comme retraite. Du gouvernement au Parlement et à la Mutuelle Sociale Agricole on entend que tous les agriculteurs retraités bénéficient du minimum vieillesse, c'est-à-dire 708,96 € pour une personne seule et 1 157,47 € pour un couple par mois!
    On comprend que la France intello-politico-médiatique, si empressée auprès des populations venues d'ailleurs, si compassionnelle envers ceux qui la méprisent, fasse silence sur la maltraitance infligée par l'État à ses propres citoyens. Le scandale des retraites paysannes est d'ailleurs l'affleurement honteux de la haine paradoxale des dirigeants de ce pays envers tout ce qui est Français.
    R.B. RIVAROL 2010

  • AME, CMU, RMI : la France dépouillée

    Avec un déficit de 31,7 milliards d'euros en 2007, le Commerce extérieur n'est pas seul à être en berne : les branches Maladie de la Sécurité sociale affichent elles aussi un déficit de 6,2 milliards d'euros (contre 5,9 milliards seulement en 2006). Faut-il s'en étonner quand on considère la cascade de scandales dévoilés en moins d'une semaine ? Le 24 janvier, Libération relatait ainsi qu'un couple de clandestins camerounais, bénéficiant de l' Aide Médicale d'Etat (AME) comme tous les "sans-papiers", et donc de la totale gratuité des soins, se faisait suivre depuis plusieurs mois par un « service d'aide médicale à la procréation » pour faire un enfant par fécondation in vitro, procédure longue et très coûteuse. D'autant que l'homme est sidaïque, raison pour laquelle il bénéficie en France d'« une autorisation provisoire de séjour pour soins », traitement exorbitant, et qu'il faut donc mettre au point les techniques les plus pointues de purification de son sperme pour « éviter tout risque de contamination ». Ajoutons que cette chance pour la France est polygame (trois épouses) et déjà père de sept enfants.
    « Les médecins se disent perplexes, raconte le quotidien anarcho-bancaire. Ils hésitent. Est-il "raisonnable" d'aider ce couple à avoir un enfant ?» Mais finalement, craignant sans doute d'encourir la terrible accusation de racisme, ils acquiescent et, alléluia, « la femme est aujourd'hui enceinte ». Bientôt les Camerounais, parents d'un « enfant né Français », pourront demander une régularisation qui leur sera automatiquement accordée.
    Pour peu que Madame se découvre diabétique et le bébé asthmatique, quel aura été pour la collectivité le prix de ce nouveau foyer français ?
    Le 1er février, c'était non plus un Camerounais sans papiers mais un Congolais naturalisé qui était le "héros" d'un article du Parisien : bénéficiaire de la Couverture Maladie Universelle (CMU), cet homme de 37 ans usait et abusait depuis le 1er juillet 2006 de sa carte Vitale pour obtenir en quantités industrielles soit des médicaments qu'il revendait à prix bradé pour acheter du "crack" dont il est gros consommateur, soit des « médicaments considérés comme substances vénéneuses ou stupéfiantes ». Préjudice pour la CPAM de l'Essonne : 83 000 euros !
    Celle-ci ayant déposé plainte, le Franco-Congolais jugé selon la procédure de comparution immédiate a écopé de quinze mois de prison ferme.
    Ajoutons que ce citoyen exemplaire, qui disposait de deux domiciles, l'un à Ormesson (Essonne) et l'autre à Londres, était également bénéficiaire du RMI.
    Décidément accordé avec la plus grande libéralité puisqu'il a fallu quatre ans aux services compétents pour savoir que ce revenu était ponctuellement versé à Laurence Pineau- Valencienne, fille du ploutocrate Didier Pineau- Valencienne (ancien PDG de Rhône-Poulenc et de Schneider et actuellement administrateur d'une kyrielle de grandes entreprises) et elle-même assujettie à l'Impôt sur la Fortune, étant l'heureuse détentrice d'un important patrimoine immobilier et 650 000 euros ayant transité par ses comptes. À son procès, la jeune femme a plaidé la bonne foi, affirmant avoir été inscrite à son insu (ou à l'insu de son plein gré ?) par son compagnon Adda Osmani, intermittent du spectacle et également érémiste.
    Osmani et sa meuf ont été condamnés le 25 janvier par le tribunal correctionnel de Nanterre à 8 mois de prison avec sursis et 25 000 euros d'amende chacun. Est-il besoin de préciser que ce « couple sans ressources avec enfant » bénéficiait évidemment de la CMU ?
    Le 2 février, c'est un autre genre de scandale - mais encore plus onéreux pour la collectivité - que révélait une dépêche de l'AFP annonçant la mise sous écrou à Marseille de « trois psychiatres soupçonnés d'avoir vendu des certificats de complaisance à des étrangers pour leur permettre d'obtenir des titres de séjour ». Il s'agirait de « l'un des plus gros trafics de ce genre démantelés » dans le Midi. Si deux autres psychiatres marseillais ont été mis en examen « pour aide au séjour irrégulier en bande organisée, établissements de faux certificats médicaux et usage de faux » mais laissés libres, « quatre autres personnes liées à une Association pour l'aide au séjour (Apas) à Marseille ont également été écrouées » dont Germaine Teboul, présidente de l'Apas, où œuvraient également sa fille, son fils et jusqu'à un neveu parisien, qui servait de rabatteur.
    Quant aux médecins inculpés, il s'agit de Michel Aubry, Malek Gouni, Michel Cori, Michel Berenguet et Philippe-Xavier KhaliI, ce dernier exerçant à l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille.
    Bien entendu, tout ce beau monde proteste de son intégrité, affirmant n'avoir agi que dans un « souci humanitaire », le cas de ces malheureux immigrés en situation irrégulière (et donc bénéficiant de l'AME) l'ayant ému jusques au fond du cœur.
    N'empêche que ce trafic était des plus fructueux puisqu'il en résulte pour la Sécurité sociale un préjudice d'environ 1,6 million d'euros, à raison de 1 500 à 4 000 euros par dossier, consultations et examens psychiatriques se succédant à un rythme échevelé. Mais avec succès : fonctionnant depuis janvier 2006 selon l'AFP, le réseau, qui avait en Michel Aubry recruté un « expert agréé auprès de la Ddass », a « permis à plusieurs centaines de personnes de toutes nationalités, notamment Maghrébins, d'obtenir un titre de séjour ». Et les avantages qui vont avec, notamment la CMU et le RMI.
    C'est pas grand et généreux, la France ? Mais ne vous étonnez pas après ça de voir fondre votre pouvoir d'achat. Et ne vous étonnez pas non plus, après la régularisation de tant de vrais et faux aliénés, connue s'il suffisait d'être maboul pour prétendre au droit du sol, de voir se multiplier tant d'agressions et de crimes dont les causes restent mystérieuses et dont les auteurs, irresponsables, ne répondent jamais de leur(s) forfait(s).
    Florent DUNOIS. RIVAROL du 22 février 2008

  • Le cri d'alarme des hôpitaux lillois contre la « prise en otage » des urgences par les sans-papiers

    METROPOLE LILLOISE |
    A la veille du grand week-end de Noël, les services des urgences du CHRU de Lille et de l'hôpital Saint-Vincent à Lille sonnent l'alerte. Ils dénoncent le surcroît d'activité généré par la visite, chaque soir, de dizaines de sans-papiers grévistes de la faim désirant se faire examiner.

    Depuis leur évacuation début décembre par les forces de l'ordre de l'église réformée de Fives, les sans-papiers grévistes de la faim se sont tournés vers l'hôpital. Pas question de leur fermer les portes, explique Patrick Goldstein, chef du pôles des urgences au CHRU. « Nous assurons les examens pour ces personnes se disant grévistes de la faim, ils sont des patients comme les autres ».
    Mais le problème est « qu'ils viennent tous aux urgences au même moment, amenés en voiture chaque soir à 19 ou 20 h. » Soit une vingtaine aux urgences de Salengro au CHRU, et autant à Saint-Vincent. Ils restent en général jusqu'à 1 à 2 h du matin le lendemain, une fois les examens réalisés et leur sortie autorisée. Un travail énorme, renouvelé chaque soir.
    D'où le cri d'alarme du Dr Goldstein : « Injecter volontairement autant de personnes dans des services d'urgence au moment des périodes de gardes (à partir de 19 h) met en danger ces services et les autres patients, qui, du coup, doivent attendre plus longtemps pour être pris en charge. On risque de passer à côté d'une personne en grande détresse. On est à la limite de la mise en danger de la vie d'autrui. Pourquoi les grévistes de la faim ne viennent-ils pas à tour de rôle durant la journée ? Ils peuvent aussi consulter un médecin généraliste qui dira si il est nécessaire qu'ils soient admis aux urgences ».
    Patrick Goldstein dénonce donc une « stratégie agressive, une volonté de déstabilisation des urgences. » « Ceux qui organisent cela se servent de l'hôpital comme d'un levier pour peser contre les pouvoirs publics » (dans le cadre du conflit entre les sans-papiers et la préfecture). Et il appelle l'entourage des grévistes de la faim à faire preuve de « bon sens ».

    La Voix du Nord
    21/12/2012

    Correspondance Polémia – 27/12/2012

  • L’Irlande prête au crime

     [Tribune libre de Christine Dol, suite à la décision du gouvernement irlandais de déposer un projet de loi autorisant l'IVG dans les cas où la vie de la mère est en danger.]

    Qu’on se le dise, l’Irlande, le dernier grand bastion du catholicisme occidental, se prépare au crime des innocents. Il s’y prépare. Car, suite à un scandale médiatique, la politique du pays concernant l’avortement est remise en cause. Le scandale ? Une jeune Indienne hindoue, ayant une grossesse difficile et un état de santé inquiétant. Elle souhaite un avortement, qui lui est refusé pour raison éthique. La femme mourra. L’avortement l’aurait-elle sauvé? Rien n’est moins sûr. Quoiqu’il en soit, le débat est relancé et Savita devient un symbole. L’Irlande décide donc d’alléger la loi, et s’aligne ainsi sur ses voisins européens.

    « La législation doit définir clairement quand il est possible de mettre fin à une grossesse, c’est-à-dire quand il y a un danger réel et substantiel pour la vie – ou la santé- de la patiente et quand ce danger ne peut être écarté qu’en mettant un terme à la grossesse« .

    N’est-ce pas difficile de juger s’il y a réel danger pour la vie de la mère, et si il est vraiment lié à la grossesse ? N’est-il pas facile d’interpréter la loi comme on souhaite l’entendre ? L’avortement ne va-t-il pas, comme dans les autres pays, être légalisé pour des cas particuliers et s’étendre en pratique à toute la population ?

    Le ministre de la santé est dans son rôle lorsqu’il dit : « Je sais qu’il s’agit d’une question très sensible. Mais le gouvernement veut que la sécurité des femmes enceintes en Irlande soit assurée et la renforcer » . Malheureusement, il faut savoir qu’une grossesse peut être dangereuse, même dans nos sociétés médicalisées ; un accouchement reste un traumatisme physique (non condamnable, mais réel) pour la mère et l’enfant. Il y a des risques, cela fait aussi parti de la vie, encore aujourd’hui. D’ailleurs, ce sont ces risques et ces inquiétudes (de plus en plus faibles à notre époque) qui procurent davantage de joie et de sentiment de réussite lorsqu’une naissance se passe bien.

    Ainsi, le bon sens médical est évidemment de faire en sorte d’épargner la vie de tout le monde, sans exception, et il faut parfois faire confiance aux compétences des médecins. Mais la femme doit prendre conscience de la réalité d’un enfantement. Il ne faut pas être immature : l’enfantement n’est pas sans risques et sans souffrances. La grossesse, la naissance et les suites sont des épreuves de générosité lancées aux femmes. Les mères en retirent une joie légitime, mais elles donnent la vie non pour leur bon-vouloir mais pour exceller dans le don de soi, parfois au prix de leur vie ou de leur santé.

    Quelle femme, pendant le travail, n’a pas eu la sensation qu’elle allait mourir en couche ? Quel père ne s’est pas posé cette même question au sujet de son épouse ?

    Peut-être est-ce une chance de saisir le prix de la vie en se croyant proche de la mort. Sans doute est-ce un honneur, réservé à notre sexe, que d’avoir vécu dans nos tripes une expérience parfois extraordinairement douloureuse, terrifiante et magnifique.

    Christine Dol »

    http://www.contre-info.com/

  • Bioéthique : la dérive

    C'est exactement ça. La France a le courage de se doter d'une loi bioéthique qui encadre et limite les droits des chercheurs et des médecins dans le domaine fondamental de la vie humaine. Mais en même temps, de révision en révision, le législateur laisse passer des transgressions de plus en plus manifestes. Il n'y a pas d'amarre solide à une certitude de référence - pourtant la marque des lois françaises « classiques » est dans la concision et la clarté de ces principes juridiques, qui permettent de faire l'économie de longues descriptions et d'énumérations qui limitent en réalité le champ de la loi. Plus on rentre dans les détails, plus on perd de vue l'essentiel, et plus on court le risque de laisser des portes ouvertes parce que telle éventualité, et, dans le cas qui nous préoccupe, telle nouvelle technique n'auront pas été imaginées.
    Le principe était pourtant simple. Et le droit français le respecte dans le domaine successoral. Il remonte à l'Antiquité, au temps où l'on ne savait pas ce qu'est exactement l'enfant à naître dans le sein de sa mère, et il aurait permis de régler par avance tous les problèmes : Infans conceptus pro natus habetur quoties de commodis ejus agitur - l'enfant conçu est tenu pour déjà né chaque fois qu'il y va de ses intérêts. Principe raisonnable et non confessionnel s'il en est : c'est une fiction juridique qui - déjà ! - pose, il y a plus de 2 000 ans, une sorte de principe de précaution. Vous pouvez croire ou non que l'enfant conçu, l'embryon, est une personne. Mais vous ne pouvez pas faire comme s'il n'était pas un être humain, un sujet de droit, à qui sont dus le respect de l'intégrité de sa vie, et la protection face aux mauvais traitements.
    Les députés, réunis pour un passionnant débat au Palais Bourbon, ont achevé dans la nuit de jeudi à vendredi l'examen des amendements proposés au projet de révision des lois bioéthiques, en attendant une adoption solennelle prévue pour mardi prochain. Débat passionnant parce qu'on s'y est réellement battu contre les dérives de la culture de mort, de l'eugénisme, de la chosification de l'être humain, mais débat à la marge où des députés courageux ne pouvaient qu'essayer d'élever des digues ponctuelles face à des scientifiques et des politiques fascinés par le pouvoir sur l'homme, ou animés d'une « compassion » dont ils ne mesurent pas les dangers, ni les erreurs.
    Sans coup de théâtre d'ici à mardi, ont donc été adoptés des amendements aggravant le sort du tout-petit d'homme. La recherche sur l'embryon, interdit en principe, bénéficiera d'autorisations plus larges de la part de l'Agence de biomédecine. La procréation médicalement assistée (PMA), qui permet de fabriquer des embryons en éprouvette, sera ouverte aux couples non stables. Le don d'ovocytes (sperme et ovules), maintenu anonyme contrairement à la proposition de Roselyne Bachelot, sera possible pour les hommes et les femmes n'ayant jamais eu d'enfants. Et pour améliorer les stocks, sans doute - alors que 150 000 embryons humains sont déjà gardés « hors du temps » en France dans leurs cuves d'azote - une technique de congélation plus efficace, la vitrification, a été approuvée. Rejetée, la proposition de ne laisser féconder que trois ovules par PMA, ce qui aurait limité le nombre d'embryons détruits ou conservés : cette limitation paraissait « dramatique » à Bernard Debré qui ne voit pas « au nom de quoi on limiterait le nombre d'embryons à féconder ». Jouer avec la vie de l'homme, cela anesthésie très efficacement.
    Le diagnostic prénatal est lui aussi conforté, dans une moindre mesure que celle voulue par le gouvernement mais tout de même avec une nouvelle obligation faite au médecin de proposer tout examen, relative à une condition susceptible de « modifier » le cours de la grossesse, « lorsque les conditions médicales le nécessitent ».
    A ce propos on a voulu faire croire qu'on récuse l'accusation d'eugénisme (comme celle portée par Marc Le Fur) : Xavier Bertrand a voulu prouver l'absence de celui-ci en indiquant que « sur 6 876 IMG il y a 505 dépistages de trisomie : cela prouve que ce n'est pas la trisomie qui mène à une IMG ». En fait, ce n'est pas seulement la trisomie. Mais 96 % des trisomiques sont victimes d'avortements tardifs. Les opposants ont cependant obtenu, et c'est nouveau, une information des femmes pour qu'elles puissent connaître des familles ayant accueilli des enfants handicapés, et un délai de réflexion d'une semaine.
    Pendant les débats, les accusations de catho-intégrisme ont fusé de la part des partisans de gauche de la dérive bioéthique. C'est ainsi qu'on veut faire taire la voix de la vie. Raison de plus pour la faire entendre plus fort.
    J.S. Présent du 12 février 2011

  • L’Irlande catholique face à l’avortement

    Ceci  se passe en Irlande. Savita Halappanavar, ressortissante indienne de 31 ans, est décédée en octobre d’une septicémie : alors que le bébé qu’elle portait dans le ventre était en train de mourir et qu’elle se plaignait de douleur dans le dos,  la direction de l’hôpital lui a refusé l’IVG tant que le cœur du fœtus battait. Savita est morte quelques jours plus tard.

    Le gouvernement irlandais a finalement décidé de déposer un projet de loi autorisant l’IVG dans les cas où la vie de la mère est en danger. «La législation doit définir clairement quand il est possible de mettre fin à une grossesse, c’est-à-dire quand il y a un danger réel et substantiel pour la vie – ou la santé – de la patiente et quand ce danger ne peut être écarté qu’en mettant un terme à la grossesse», a indiqué le département de la Santé. «Je sais qu’il s’agit d’une question très sensible. Mais le gouvernement veut que la sécurité des femmes enceintes en Irlande soit assurée», a également déclaré le ministre de la Santé, James Reilly, ajoutant que les consignes seront données aux professionnels de la santé, tout en «respectant le droit à la vie d’un enfant à naître».

    Contrairement à ce que certains commentateurs semblent suggérer, l’avortement ne va pas être légalement reconnu comme une norme en Irlande : il aura valeur d’exception, lorsque une autre vie que celle du bébé sera également en jeu, à savoir celle de la mère. Aucun déni par conséquent de la vie humaine porté dans le sein de la mère. Et par conséquent aucune position de principe en faveur de l’avortement, reconnu en tant que tel comme un « droit » fondamental. Chaque mot, reporté ci-dessus, exprimé par le département ou le ministre de la Santé sont pesés et donne son sens à la démarche entreprise : à noter que cette position a d’ailleurs toujours été celle de l’Église.

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  • Lourdement handicapée à cause de la pilule : combien de cas non révélés ?

    Toute considération morale mise à part, rappelons que la « pilule » contraceptive (qui joue parfois le terrible rôle d’abortif sans que les femmes le sachent), est désastreuse pour la santé de celles qui la prennent : changements hormonaux avec diverses conséquences, troubles psychiques, cancers, AVC, stérilité à terme… Sans parler du mélange pilule/tabac d’une nocivité extrême. Les conséquences sont aussi néfastes pour les hommes qui consomment à leur insu le contenu des pilules qui se retrouvent dans les eaux usées.

    Les médias ont parlé ces jours-ci du cas d’une jeune fille victime d’un AVC suite à la prise de la pilule, et qui réclame justice :

    « Marion la jolie, Marion la brillante élève de classe préparatoire au lycée Montaigne de Bordeaux, vient de se frotter aux concours des grandes écoles de commerce. Quand, soudain, elle s’effondre, terrassée par un AVC massif. Un oedème se développe dans son cerveau, elle plonge dans un coma dont elle se réveille, trois jours plus tard, hémiplégique et aphasique. [...] La nouvelle Marion est handicapée à 65 %, épileptique, sa main droite ne lui est plus d’aucune utilité (elle était droitière), sa marche et son élocution sont extrêmement laborieuses. »

    La pilule c’est le progrès et la libération de la femme parait-il !

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  • Pétrole, gaz de schiste, peut-on dire non ? - 21/09