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Science et techniques - Page 36

  • Le transhumanisme

    L'homme a toujours eu le fantasme de l'immortalité et de la jeunesse permanente. La souffrance et la maladie ont aussi été des moments que l'homme a voulu faire disparaître.

    Le transhumanisme reprendra tous ces fantasmes pour les incorporer à son programme. Mais ce courant va beaucoup plus loin car il veut réaliser ce qu'on appellera un « homme augmenté ».

    Déjà la chirurgie esthétique veut améliorer ce que la nature avait décidé ou imposé. Les hommes ont utilisé les dopants pour améliorer leurs performances physiques, sexuelles ou intellectuelles.

    Sartre a écrit son œuvre en s'aidant de dopants comme de nombreux artistes ou écrivains.

    L'utilisation de prothèses a aussi permis l'amélioration des performances sportives. Pistorius a couru plus vite que d'autres sportifs avec leurs jambes « naturelles ».

    Jusqu'à maintenant l'évolution humaine s'est faite indépendamment de la volonté des hommes. L'homme aujourd'hui peut influencer son évolution, en être maître, sortir un peu plus du singe en quelque sorte ou de l'animalité.

    Beaucoup de régimes politiques ont voulu améliorer la « race » ou l'espèce humaine, du nazisme jusqu'à la social-démocratie suédoise qui ont pratiqué l'eugénisme en favorisant les « meilleurs » et parfois en éliminant aussi. Mais l'eugénisme était encore fondé sur une base « naturelle ». Le transhumanisme veut améliorer les hommes en utilisant la technique et la science pour ceux qui dans un premier temps auront les moyens financiers.

    L'immortalité

    Il s'agit dans un premier temps d'augmenter l'espérance de vie. Les hommes ont toujours été conditionnés par notre fïnitude et particulièrement les poètes ou" le thème du vieillissement, du temps qui passe est omniprésent. «L'homme est un être-pour-la-mort» (Heidegger). Il s'agit maintenant de sortir de cette mort inéluctable et du vieillissement.

    « Personne ne veut mourir, à moins de beaucoup souffrir, sur le plan physique ou émotionnel. Je ne pense pas que la mort donne un sens à la vie sous prétexte qu'elle rend plus précieux le temps dont nous disposons. La vérité, c 'est que la mort est une prédatrice qui vide la vie de son sens. Elle détruit le savoir, les compétences et les relations humaines. Nous nous sommes construits une belle image de la mort car nous n'avons pas d'autre choix. En réalité, nous la vivons comme une tragédie, et c 'est d'après moi la bonne réaction. Ce qui donne un sens à notre vie, c 'est ce que nous en faisons » (Ray Kurzweil).

    Les religions ont existé pour nous consoler de la mort et donner des réponses à l'inéluctable.

    Pour lutter contre le vieillissement, il faudra agir sur le génome humain. Le vieillissement démarre vers 18-20 ans.

    L'allongement significatif de l'espérance de vie posera à l'humanité des défis à la fois économiques, psychologiques, philosophiques et éthiques.

    L'homme augmenté

    L'homme a augmenté ses facultés par l'outil, ensuite par les machines et les ordinateurs. Ces ajouts étaient externes à lui. L'homme hybride sera mi biologique, mi mécanique. Déjà les membres des individus amputés ont été remplacés par des jambes ou des bras technologiques. On pourra aussi intégrer des nanomachines dans le corps humain, qui corrigent les failles génétiques. Le cerveau humain a ses limites. Déjà les ordinateurs, les calculatrices, sont des prothèses de notre cerveau. Des nanorobots pourront être incorporés dans celui-ci.

    Le cerveau

    Pour Pascal, l'homme n'était rien ou misérable. Pourtant, le cerveau humain représente le summum de la complexité qui puisse exister dans l'univers. Notre cerveau est infiniment plus complexe que le soleil ou une galaxie. Nous possédons cent milliards de neurones qui peuvent être connectés entre eux. Si l'intelligence peut être définie par le degré de complexité, l'homme peut avoir une raison d'autosatisfaction. Le cerveau représente notre être, notre moi, notre psyché, notre âme pour ceux qui ont la fibre religieuse. Y toucher peut à juste titre faire peur comme le propose le transhumanisme. « L'âme et l'activité cérébrale sont une seule et même chose » (Forel).

    On peut introduire un implant dans le cerveau, une prosthèse (élément ajouté).

    Si l'on substitue à des parties de notre corps des éléments électroniques, on passe de l'homo sapiens à par exemple un « cyborg ».

    Conclusion

    Toute nouveauté ou transition technologique fait peur. L'homme a eu peur de la télévision, des machines, des ordinateurs. On assiste à une remise en question de la définition de l'homme par la théorie du genre, les nouvelles possibilités sur la procréation. Notre corps ingurgite de plus en plus de nouveaux éléments (aliments, boissons qui n'existaient pas, médicaments, etc.). La chirurgie installe dans notre corps des éléments artificiels pour palier ceux qui sont déficients. Les amputés d'accidents ou de la guerre bénéficient de prothèses de plus en plus sophistiquées. Pour des malades atteints de la maladie de Parkinson, on introduit dans le cerveau des éléments artificiels.

    Le transhumanisme critiqué par certains philosophes existe déjà. Sur le plan éthique ou moral, le plus grand danger viendra lorsque l'on interviendra sur notre cerveau. Nous deviendrons « un autre ».

    Patrice GROS-SUAUDEAU

  • Pourquoi le vol d’Ariane 5 nous intéresse ?

    "Vos journaux ont parlé de ce vol de la fusée française qui emporte le dernier cargo spatial automatique ravitaillant la Station Spatiale Internationale. Le nom de ce cargo est intéressant : « Georges Lemaître ». Malheureusement, peu de média ont donné la raison de ce nom.

    Qui est cet homme ? Immense scientifique belge du XXème siècle (1894 – 1966), Georges Lemaître est un des découvreurs de la théorie du Big-Bang par sa théorie de l’atome primitif. Il théorise également l’univers en expansion, ce qui sera confirmé expérimentalement plus tard. Assez proche d’Albert Einstein, on dit même qu’il corrigeait ses feuilles de calcul !!! (Afin d'obtenir une bourse de voyage, il rédige en 1922 un mémoire sur La Physique d'Einstein, lui permettant de remporter le prix). Il est considéré comme un des plus grands astrophysiciens de notre temps. C’est la raison pour laquelle son nom a été donné au dernier cargo spatial.

    LEn quoi retient-il notre attention ? Il a une autre particularité : ce grand scientifique est prêtre catholique ! Monseigneur Georges Lemaître a été ordonné prêtre en 1923 ; en 1960, le pape Jean XXIII le nomme président de ce qui est aujourd’hui l’Académie Pontificale des Sciences. Il contribuera au dialogue entre Foi et Science par les distinctions de domaine de chacune : fidèle à la conception thomiste, il distingue la notion de « commencement » de celle de « création », la première étant une entité physique, la seconde un concept philosophique.

    En 1965, Odon Godart annonça à son ancien collègue et mentor alors très malade, la découverte du fond diffus cosmologique par Arno Penzias et Robert Wilson. Cet « écho disparu de la formation des mondes », comme Mgr Lemaître l'avait poétiquement appelé, confirmait le scénario cosmologique dont Lemaître avait été l'un des premiers artisans.

    Michel Janva

  • FUTUREMAG : Les exosquelettes : lève-toi et (re)marche !

    Connaissez-vous les exosquelettes ? Ces squelettes externes parviennent aujourd’hui à faire remarcher des paraplégiques. À l’occasion d’une course hors du commun à New York, rencontre avec Amit Goffer, l’inventeur de l’exosquelette ReWalk. En France, Alain de Rino, kinésithérapeute au centre de revalidation de Kerpape, l’utilise au quotidien et nous explique son fonctionnement.

    Il existe deux types d’exosquelettes : les exosquelettes amplificateurs de force et les exosquelettes d’assistance. Explication en images.

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  • Quel est l’impact des produits chimiques sur notre système hormonal ?

     

    Des aliments conditionnés dans des emballages hygiéniques, des vêtements imperméabilisés, des crèmes solaires qui protègent des coups de soleil… : tous ces objets nous facilitent la vie au quotidien. Pourtant, ils peuvent dérégler notre système hormonal. Enquête sur l’impact des produits chimiques sur notre santé.

    Xenius – Allemagne 2014

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  • Interview de Lydia et Claude Bourguignon

    Depuis les années 40, l’agriculture intensive appauvrit les sols du monde entier. L’utilisation massive de machines et de produits chimiques détruit nos sols, la biodiversité et la santé humaine. En 1990, Lydia et Claude Bourguignon, alors membres de l’INRA, fondent le Laboratoire d’Analyses Microbiologique des Sols afin de conseiller les vignerons dans la gestion des sols de leurs vignobles.

     

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  • L'existence d'un océan dans les entrailles de la Terre se confirme...

    Une réserve d'eau plus importante que celle de tous les océans et les mers réunis serait bien cachée dans la zone de transition du manteau terrestre.

    La théorie n'est pas nouvelle mais, depuis quelques mois, les indices s'accumulent. Le manteau terrestre pourrait bien abriter un gigantesque réservoir d'eau, jusqu'à trois fois plus vaste que l'ensemble des océans de notre belle planète bleue. Tout a commencé en mars dernier avec l'annonce de la découverte d'un diamant marron sans grande valeur marchande mais suffisamment spécial pour mériter une publication dans la revue Nature. En effet, après avoir étudié sous toutes les coutures ce caillou des profondeurs ramené à la surface par un volcan brésilien, une équipe scientifique dirigée par Graham Pearson, de l'université d'Alberta au Canada, y a décelé la toute première inclusion naturelle de ringwoodite d'origine terrestre. Un minéral que l'on avait jusqu'ici retrouvé dans des météorites et produit en laboratoire, mais dont on ne faisait que soupçonner très vivement la présence dans les profondeurs de la Terre.

    Pourquoi cette intuition ? Parce que la ringwoodite n'est rien d'autre que de l'olivine - le principal minéral du manteau terrestre - soumise à des conditions de température et de pression élevées telles que celles qui s'exercent entre environ 520 et 660 kilomètres de profondeur en direction du centre de la Terre, dans une sorte de zone de transition entre le manteau supérieur et le manteau inférieur de la planète. Or, la particularité remarquable de cette ringwoodite est qu'elle tend naturellement à piéger l'eau en son sein, non à l'état de liquide, de gaz ou de glace, mais sous la forme d'ions hydroxydes. D'ailleurs, après analyse de leur précieux échantillon, les chercheurs ont confirmé que celui-ci contenait bien environ 1,5 % d'eau. Autrement dit, même si ce pourcentage ne peut en aucun cas être généralisé, cela démontrait premièrement qu'il y avait bien quelque part de la ringwoodite dans le manteau terrestre et, deuxièmement, que celle-ci pouvait contenir une quantité d'eau significative. L'hypothèse d'un réservoir d'eau gigantesque dans le manteau terrestre en sortait donc considérablement renforcée...  

    Ondes sismiques et roches humides 

    Forte de ce résultat, une autre équipe de chercheurs américains, conduite par Steven Jacobsen de l'université Northwestern de l'Illinois et Brandon Schmandt de l'université du Nouveau-Mexique, a tenté à son tour d'éclairer la question en étudiant le comportement des ondes sismiques qui font sonner la Terre comme une cloche, pendant plusieurs jours, après un tremblement de terre. Car lorsque ces ondes rencontrent des roches humides, elles ralentissent, et c'est là quelque chose que les scientifiques savent mesurer. Mais quel rapport avec l'eau piégée dans la ringwoodite puisque celle-ci n'est pas sous la forme liquide ? C'est que, grâce à des expérimentations menées en laboratoire, Steven Jacobsen est préalablement parvenu à montrer que, dans des conditions de pression et de température comparables à celles qui s'exercent à la limite entre la zone de transition et le manteau inférieur de la Terre, la fameuse roche est contrainte de restituer l'ensemble de son eau.

    C'est donc là, à environ 700 kilomètres de profondeur, que se situerait ce qui pourrait être la plus grande réserve d'eau de la planète. Et, après une analyse minutieuse des données recueillies par EarthScope USArray - un réseau de 2 000 sismographes répartis sur le sol des États-Unis - lors de 500 tremblements de terre, les chercheurs en sont convaincus. Les enregistrements semblent bien corroborer cette idée (article paru dans la revue Science). Grâce à ces recherches, les scientifiques espèrent maintenant parvenir à mieux comprendre le cycle de l'eau sur notre planète mais aussi comment se sont formés nos océans. Toute l'eau de la Terre, si nécessaire à la vie, pourrait bien ne pas provenir uniquement des comètes...

    Source

    http://www.oragesdacier.info/2014/06/lexistence-dun-ocean-dans-les.html

  • L’arbre à vent : L’invention française qui amène l’éolien dans les villes

    Inspirée par la philosophie du biomimétisme, une entreprise française a conçu un modèle d’éolienne très originale et passe-partout.

    C’est un arbre de huit mètres de haut, dont le tronc blanc est en acier. Au bout de ses branches, une centaine de feuilles dotées de petits générateurs s’activent comme autant de mini-éoliennes. Cet arbre n’est pas un rêve, deux prototypes trônent déjà sur l’Île d’Oléron (Charente-Maritime) et à Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor).

    « Tout est parti de l’observation d’un arbre, un jour sans vent. J’ai remarqué que les feuilles bougeaient quasiment en permanence, et je me suis demandé s’il était possible d’exploiter cette énergie », explique Jérôme Michaud-Larivière, président fondateur de l’entreprise New Wind qui fabrique l’arbre à vent.

    Trois ans plus tard, les feuilles des deux prototypes installés sont capables de capter l’énergie des vents faibles et des incessants mouvements d’air autour d’eux. Élégants et silencieux, ils peuvent se fondre là où les éoliennes sont bannies, dans les villes comme à leur périphérie. Cerise sur le gâteau, 99% des pièces peuvent être produites en France.

    Solution locale

    « Là où l’éolien cherche à aller toujours plus haut et à construire des machines toujours plus grandes, nous avons cherché à exploiter l’énergie disponible autour de nous. Je suis persuadé que l’avenir de notre modèle énergétique passe par une multitude de solutions de proximité, et l’arbre à vent en est une », poursuit Jérôme Michaud-Larivière.

    Un seul de ces arbres installé au bord d’une route ou sur un rond-point permet d’allumer quinze réverbères mais aussi d’alimenter en partie une salle de spectacles ou des stations de recharge pour voitures électriques. Le tout pour un coût qui devrait avoisiner les 25.000 euros. « Cela revient à un coût de 35 centimes par kilowattheure, ce qui est compétitif, mais nous allons travailler à baisser le coût de notre arbre dans les mois qui viennent », assure le fondateur.

    Pour ce faire, il compte continuer à s’inspirer de la nature, selon le principe du biomimétisme. Déjà, les ingénieurs de New Wind étudient la position des feuilles dans les arbres pour exploiter au mieux les mouvements des masses.

    A terme, ils étudient même l’opportunité d’équiper leurs arbres de racines, pour capter l’énergie du sol. « Nous n’inventons rien, l’arbre est quelque chose de très puissant qui existait avant nous, nous avons beaucoup à gagner à nous en inspirer. »

    Terra Éco

    http://fortune.fdesouche.com/339963-larbre-vent-linvention-francaise-qui-amene-leolien-dans-les-villes#more-339963