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Science et techniques - Page 34

  • Une dent humaine vieille d’environ 550.000 ans découverte à Tautavel

    Incroyable découverte à Tautavel dans les Pyrénées-Orientales. Ou comment une dent peut changer le cours de la préhistoire. Un reste humain 100.000 ans plus vieux que l’Homme de Tautavel vient d’être mis au jour. Une dent qui bouleverse les connaissances sur l’être humain.

    Cette dent est le reste humain le plus ancien de France. L’incisive avoisinerait les 550.000 ans. Soit 100.000 ans de plus que l’homme de Tautavel.

    Ce sont des étudiants en archéologie qui ont fait la découverte. Ils sont inscrits au chantier de fouilles de la Caune de l’Arago à Tautavel, au Nord-ouest de Perpignan.

    Ce vestige est rare en Europe. Il va permettre de mieux connaître les habitants précédents l’Homme de Néandertal.

    Le site préhistorique de Tautavel n’a pas fini de livrer tous ces secrets. Depuis 51 ans, les fouilles organisées tous les ans ont permis la découverte de 600.000 vestiges du quotidien de nos ancêtres.

    Source

    http://www.fdesouche.com/631537-une-dent-humaine-vieille-denviron-550-000-ans-decouverte-tautavel

  • ‘La mort est une illusion’ elle n’existe pas telle que nous la concevons

    Le scientifique nord-américain de la Wake Forest School of Medicine de Caroline du Nord, Roberto Lanza, affirme détenir des preuves définitives qui démontrent que la vie après la mort existe bel et bien. Lanza estime, en outre, que la mort, d’une certaine manière, n’existe pas telle que nous la concevons.

    Après la mort de son vieil ami Michel Besso, Albert Einstein dit : « Voilà qu’il m’a précédé de peu, en quittant ce monde étrange. Cela ne signifie rien. Pour nous, physiciens dans l’âme, cette séparation entre passé, présent et avenir, ne garde que la valeur d’une illusion, si tenace soit-elle ». De nouvelles preuves suggèrent qu’Einstein avait raison, déclare Roberto Lanza dans un billet publié sur son site et cité par le quotidien britannique The Independent.

     

    Pour Roberto Lanza, il existe bien une vie après la mort et les preuves se trouvent dans la physique quantique, principalement dans le biocentrisme. Selon le scientifique, le concept de mort n’est que le simple fruit de notre conscience. « La mort n’est qu’une illusion ». « Nous croyons à la mort parce que l’on nous a appris que nous mourions ».

    Pour le biocentrisme, l’univers existe seulement parce que l’individu a conscience de celui-ci – la vie et la biologie sont au cœur de cette réalité – et crée à son tour cet univers. L’univers en lui-même ne crée pas la vie. Cette théorie s’applique également aux concepts de temps et d’espace qui sont, selon Lanza, « tout simplement des instruments de notre imagination ».

    Le concept de mort tel que nous le connaissons ne peut exister dans un sens réel et il n’y a pas de véritables frontières pour définir celui-ci. « L’idée de mort n’existe que dans nos esprits et nous y croyons parce que nous l’associons a notre corps physique et que nous savons que celui-ci est amené à disparaître  », estime Lanza. Le biocentrisme, pour Lanza, se rapproche de la théorie, développée par la physique théorique, selon laquelle il existe plusieurs univers parallèles. Ainsi, tout ce qui pourrait avoir lieu maintenant est supposé se produire en même temps au sein de multiples univers, explique Lanza. Une fois que nous commençons à remettre en question nos concepts du temps et de la conscience, les alternatives sont énormes et celles-ci pourraient altérer la vision du monde que nous avons depuis le 15e siècle.

    La mort est une illusion 

    Pour illustrer sa théorie, Lanza a recours à l’expérience physique des fentes de Young. Cette expérience fut réalisée pour la première fois par Thomas Young en 1801. Elle illustre la dualité onde-particule et prouve que le comportement d’une particule peut être modifié par la perception qu’une personne a de lui. Les interférences montrent que la matière présente un comportement ondulatoire, mais la façon dont elles sont détectées montre son comportement particulaire. En d’autres mots, lorsque les scientifiques observent la manière dont une particule passe à travers deux fentes, celle-ci agit comme une balle qui traverse une fente unique, dans l’une ou dans l’autre. Lorsqu’il n’y a pas d’observation, la particule peut passer à travers deux fentes en même temps.

    Les scientifiques estiment que l’expérience des fentes de Young prouve que les particules peuvent agir comme deux entités distinctes dans le même temps, ce qui permet de contester les idées acceptées de longue date relative au temps et à la perception. « Comment une particule peut-elle changer son comportement selon qu’on la regarde ou pas ? », s’interroge Lanza. « La réponse est simple : la réalité est un processus qui implique votre conscience ».

    « Le ciel que nous observons est bleu mais les cellules de notre cerveau pourraient être modifiées de façon à ce que le ciel soit perçu comme vert ou rouge. Avec un peu de génie génétique, nous pourrions probablement faire en sorte que tout ce qui est rouge vibre ou fasse du bruit. Vous pensez que le ciel est clair mais si les circuits de votre cerveau sont modifiés, il pourrait apparaître sombre. Bref, ce que vous voyez maintenant ne pourrait être présent sans votre conscience », explique encore le scientifique.

    Comment cette théorie peut-elle affecter la vie après la mort ? Robert Lanza précise : « Lorsque nous mourrons, notre vie devient une fleur vivace qui recommence à fleurir dans le multivers (ensemble de tous les univers possibles). La vie est une aventure qui transcende notre façon de penser linéaire. Lorsque nous mourrons, cela ne se produit pas dans une matrice aléatoire telle une boule de billard mais au sein de la matrice incontournable de la vie ».

     

    « Il existe un nombre infini d’univers et tout ce qui pourrait arriver se produit dans un univers. La mort n’existe pas au sens réel dans ces scénarios. Tous les univers possibles existent simultanément, indépendamment de ce qui se passe dans l’un d’eux ». « La mort n’existe pas dans un espace spatio-temporel. L’immortalité ne signifie pas une existence perpétuelle dans le temps mais réside  entièrement hors du temps », expliquait en 2011 Roberto Lanza dans la revue Psychology Today.

     Esprit Science Métaphysiques

    http://www.fdesouche.com/372945-la-mort-est-une-illusion-elle-nexiste-pas-telle-que-nous-la-concevons#more-372945

  • La voiture électrique a été créée il y a plus de 120 ans

    Les voitures électriques sont devenues très communes. On les voit fleurir un peu partout dans nos villes et les constructeurs automobiles les considèrent désormais comme des indispensables de leurs gammes. Pourtant, cette invention ne date pas d’hier, bien au contraire. De 1800 à aujourd’hui retour sur une invention géniale.

    Le Belge Camille Jenatzy conduit sa voiture électrique auto-conçue, près de Paris. Il est le premier à avoir atteint les 100 km

    Aussi étonnant que cela puisse paraitre, les voitures électriques ne sont pas une invention du 21e siècle mais sont au contraire apparues il y a plus de 120 ans. A l’époque déjà, ces engins étaient comparés aux véhicules essence et se posaient déjà comme une alternative dotée de nombreuses qualités.

    Les premiers engins de locomotion électriques sont apparus au début des années 1830 avec une carriole inventée par Robert Anderson. Quelque temps après ce fut au tour de Thomas Davenport de construire une petite locomotive électrique (en 1835) puis en 1838, Robert Davidson y ajouta quelques modifications pour arriver à un modèle semblable mais roulant à 6 km/h.

    A l’époque cependant, la voiture n’était pas équipée d’une batterie rechargeable. Ce n’est qu’en 1859 que celle-ci est inventée par le Français Gaston Planté. Cette batterie rechargeable au plomb acide est bien sûr améliorée au fil du temps.
    Et en 1891, l’Américain William Morrison conçoit la première vraie voiture électrique ! Dès lors, c’est une véritable petite révolution dans le monde de l’automobile et les modèles sortent plus incroyables les uns que les autres. La Riker Electrique par exemple, gagne en 1896 une course automobile.

    Puis dès 1897, les premiers taxis électriques apparaissent dans les rues de New York. En 1899, « La Jamais Contente », première voiture électrique à dépasser les 100 km/h, atteignant même 105 km/h, est mise au point par une société belge.

    Cependant, à l’époque ces véhicules étaient très limités, et ne satisfaisaient pas les attentes de tous, à noter leur vitesse très basse de 32 km/h. Dans l’esprit d’une grande majorité, ces voitures étaient surtout destinées aux femmes. Étant donné leur non-popularité chez les hommes, certaines étaient même retapées avec de faux moteurs à essence et pots d’échappement.

    En 1900, plus d’un tiers des voitures en circulation sont électriques, les autres sont à essence ou à vapeur. C’est un véritable âge d’or pour les électriques ! Les maisons étant de plus en plus nombreuses à capter l’électricité, les foyers se prennent alors au jeu et veulent la voiture électrique.

    Les publicités vantent ses mérites, moins de danger, moins d’odeur, plus propre, pas besoin de mécanicien, ou même capable d’être conduite par n’importe quel membre de la famille, l’électrique séduit ! Le New York Times dira même en 1910 : « Maintenant, il est possible pour le propriétaire d’une voiture électrique d’installer sa propre usine de charge dans son garage. »

    Mais très vite, des modèles comme la Ford Model T voient le jour et plusieurs facteurs mènent au déclin de la voiture électrique. En effet, les choses ont très peu changé en 100 ans, et les reproches que l’on peut faire à nos modèles modernes sont étonnement assez similaires à ceux faits à l’époque.

    Faible autonomie, vitesse trop basse, manque de puissance, prix trop élevés, les électriques perdent vite la cote. Les essences qui s’améliorent sans cesse en termes de performance, et surtout le prix de l’essence, séduisent les consommateurs.

    Déjà en 1966, le congrès américain recommandait la construction de véhicules électriques pour réduire la pollution de l’air : la population y étant favorable, au vu de l’augmentation de l’essence (après le choc pétrolier survenu un peu après, en 1973).

    La voiture électrique parvient donc à rester tendance quelques années avant de voir arriver des bolides bien plus séduisants. Avant d’être peu à peu délaissée au vu de ses performances pas toujours séduisantes, la voiture électrique s’est imposée dans les rues des États-Unis, de France ou encore d’Angleterre. Des taxis aux voitures « familiales », elle a été préférée pendant bien longtemps.

    So Curious

    http://fortune.fdesouche.com/388303-la-voiture-electrique-ete-creee-il-y-plus-de-120-ans#more-388303

  • « Quand nous serons tous des cyborgs, il sera trop tard »

    On corrige la myopie au laser, pourquoi ne pas obtenir une vision de 16/10 ? Militaires et navigateurs peuvent ne pas dormir pendant des jours et des jours grâce au Modafinil. Les étudiants débrouillards aussi. On fabrique des exosquelettes pour permettre aux handicapés de marcher... et aux soldats américains de concurrencer Hulk !

    Après l’homme réparé, voici l’homme augmenté et bientôt le transhumain (hybride homme-machine). Cet homme 2.0 n’est pas sans poser toutes sortes de questions d’ordre éthique et philosophique. Auxquelles tente de répondre depuis des années l’anthropologue suisse Daniela Cerqui.

    Rue89 : « Transhumanisme », « post-humanisme »... Ces mots ne font pas encore partie du vocabulaire courant. De quoi s’agit-il ?

    Daniela Cerqui : Il n’y a pas de définition universellement admise ni solidement établie. Mais je dirais que le transhumanisme est une idéologie portée par différents courants des sociétés occidentales affirmant qu’il est du devoir de l’homme d’utiliser toutes les avancées possibles des sciences et des technologies pour augmenter ses performances. 

    Autrement dit, multiplier prothèses, implants, transgénèses et autres produits stimulants, non seulement pour réparer l’individu si besoin, mais aussi pour l’améliorer. 

    L’objectif ? Qu’il reste jeune et en bonne santé ; qu’il soit hyper relié aux autres et au monde ; qu’il devienne plus intelligent, plus rapide, plus empathique. Et qu’il soit même doté de capacités inédites comme la télépathie ou la vision à 360° par exemple.

    L’idée est donc de perfectionner l’homme. Quitte à parvenir à un point de rupture évolutif au-delà duquel nous ne pourrons plus parler d’humain mais de post-humain : un être inédit. Par exemple un cyborg, de l’anglais « cybernetic organism », être vivant amélioré par des implants électroniques.

    Ou peut-être même une pure machine, puisque certains rêvent d’uploader leur cerveau dans un ordinateur, c’est-à-dire faire migrer toutes les données de leur système nerveux dans des circuits électroniques.

    Mais l’uploading, la migration du cerveau vers l’ordinateur, n’est-il pas un fantasme navrant d’informaticiens qui trouvent leurs ordinateurs plus intelligents qu’eux ?

    C’est en tout cas l’idée de personnes qui soutiennent que le propre de l’homme est son esprit rationnel. Seul cet esprit serait digne d’être conservé et développé. D’ailleurs, pensent-elles souvent, on se portera probablement beaucoup mieux lorsqu’on se sera débarrassé de scories comme le corps (putréfiable) et les émotions (perturbantes). 

    Je vous accorde qu’implanter son esprit dans un disque dur est aujourd’hui de la science-fiction. Pour autant, je ne pense pas que cela doive nous rassurer à bon compte et nous dispenser de réfléchir à ce qui se passe aujourd’hui.

    Le transhumanisme est le miroir des valeurs que nous accordons à l’humain ici et maintenant. Il est très révélateur des tendances profondes de notre société. Cette propension par exemple à toujours plus rapprocher la machine de l’homme. 

    C’est-à-dire ?

    Je prends toujours l’exemple du téléphone. Nous sommes passés du gros téléphone collectif posé sur une table ou accroché à un mur au téléphone individuel toujours plus petit et mobile, toujours plus personnalisé et toujours plus près du corps. On n’a plus besoin de se lever pour aller le chercher, il est constamment dans notre poche !

    De là à penser que la prochaine étape est l’implantation du téléphone portable, il n’y a qu’un pas. Dont on a déjà vu les prémices : en 2002 en Grande-Bretagne, deux chercheurs, Jimmy Loiseau et James Auger du Medialab de Londres, ont mis au point un prototype de mobile insérable dans une molaire et relié à l’oreille interne. Plus aucun risque de le perdre ou de déranger les autres par des sonneries intempestives.

    Certes, cette invention ne s’est pas encore répandue. Mais je trouve ce mobile molaire symptomatique de ce qui se passe actuellement – sans même s’apesantir sur cette société qui tolère que je ne vous dise pas bonjour lorsque je suis assise en face de vous dans le train mais que je puisse continuer à répondre au téléphone !

    En quoi ce rapprochement homme-machine est-il un problème ?

    Disons, je le répète, que c’est une question qui doit faire réfléchir. Je suis une anthropologue spécialisée dans l’étude des relations entre l’homme, les techniques et la société. J’ai commencé par m’intéresser aux TIC (technologies de l’information et de la communication), donc au téléphone, à l’ordinateur. Et bien sûr j’ai constaté que ces objets se rapprochaient toujours plus près du corps. Cela m’a amenée à regarder toute une série d’autres technologies : les puces, les implants divers et variés. Mais je me suis vite aperçu que tout cela n’était que la pointe émergée de l’iceberg : la question sous-jacente mais absolument centrale était bien d’augmenter les performances de l’humain.

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  • Comment désactiver le nouveau mouchard de Windows

    Windows a placé un nouveau mouchard sur nos ordinateurs afin de récupérer des données, sans que l’on sache quoi avec certitude. La firme n’a pas donné de précision sur ce programme. Par précaution il est préférable de le désactiver, la manipulation est simple et rapide. Les version concernées sont Windows 10, Windows 8.1 et Windows 7 service pack 1.

    winver

    Pour savoir si votre ordinateur est concerné par cette surveillance vous allez dans démarrez (bouton en bas à gauche), vous tapez winver puis vous cliquez l’icône de l’exécutable. Une fenêtre apparaitra pour vous dire quelle version de Windows vous avez.

    Si vous souhaitez vous débarrasser du mouchard, suivez ce petit tutoriel rapide : ici.

    http://www.contre-info.com/

  • Réunion de l’ONU sur des robots capables de prendre la décision de tuer sans intervention humaine…

    Le moment approche où les armes décideront elles-mêmes de tuer. Genève a abrité la semaine dernière un débat sans précédent sur le sujet.

    Les robots se développent si vite sur les plans physique et intellectuel qu’il n’est plus temps de se demander s’ils vont se multiplier sur les champs de bataille. C’est déjà le cas.

    Il s’agit dorénavant de déterminer quel degré d’autonomie ils posséderont, et notamment s’ils pourront choisir seuls de tuer un être humain. Un débat sur la question a réuni durant cinq jours Etats et ONG, la semaine dernière à Genève, dans le cadre de la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques (CCAC).

    Les drones, qui ont été tant décriés ces dernières années, ne représentent qu’une ébauche des robots à venir. Ils dépendent toujours étroitement de pilotes qui, s’ils ne sont pas embarqués, n’en continuent pas moins à prendre les décisions essentielles, à commencer par celle de tirer. Les machines dont il est ici question, les « systèmes d’armes létaux autonomes » (SALA), sont beaucoup plus sophistiquées dans le sens où elles sont susceptibles de sélectionner et de frapper des cibles toutes seules. L’unique intervention humaine est leur programmation initiale.

    Les SALA s’annoncent plus performants que les drones, plus fiables et plus rapides. Ils ne dépendent plus d’opérations de télécommande et donc d’infrastructures de communication susceptibles de connaître des perturbations. Ils n’ont plus à attendre l’arrivée d’un ordre lointain, et s’émancipent du temps de réaction de l’homme, un acteur à la lenteur désespérante comparée à la vélocité des robots.

     

    Guerre entre robots

    Ce genre de systèmes automatiques existe en fait depuis de longues années dans quelques unités militaires, et il est prévu que certaines situations alarmantes déclenchent automatiquement le feu.

    Cette perspective suscite de vives inquiétudes, qui se sont abondamment exprimées à Genève. A l’instar d’autres ONG, l’International Committee for Robot Arms Control (ICRAC) assure qu’il est politiquement plus facile de mener des guerres avec des machines qu’avec des hommes et que l’usage de robots-soldats débouchera dès lors sur une multiplication des conflits. Pour la même raison, il assure que les belligérants seront moins pressés de conclure des trêves et que les hostilités risqueront de s’éterniser…

    Le président de l’ICRAC, l’informaticien irlandais Noel Sharkey, a dénoncé un autre danger. A partir du moment où un Etat se sera doté de SALA, il ne fait aucun doute selon lui que certains de ses rivaux l’imiteront, ce qui rendra possibles des affrontements entre ces « systèmes d’armes ». Or une telle interaction serait si complexe et si rapide qu’il est absolument « impossible de prédire scientifiquement » comment elle tournerait. A ses yeux, une guerre entre robots est même susceptible de se déclencher, de se mener et de s’achever avant que quelque être humain que ce soit ait le temps de réagir.

    Et le droit international ?

    Une troisième grande crainte concerne le droit de la guerre. Peut-on attendre d’un robot qu’il le respecte ? Et même s’il est programmé à cette fin, aura-t-il la capacité de procéder à certaines opérations mentales essentielles, comme celle de distinguer un combattant, qu’il est en droit de tuer, d’un non-combattant, qu’il est censé épargner ? Certaines machines sont aujourd’hui dotées d’une capacité d’observation beaucoup plus poussée que les hommes, répondent certains informaticiens. Et puis, un robot ne connaît peut-être pas la compassion mais il ignore pareillement la haine. Et certains crimes de guerre, comme le viol, lui resteront sans doute à jamais étrangers.

    Plusieurs ONG présentes à Genève militent pour que les SALA soient purement et simplement interdits, à l’image d’autres armes « inutilement cruelles » tels les mines antipersonnel ou les lasers aveuglants. Le directeur de la division armement de l’ONG américaine Human Rights Watch, Steve Goose, a ainsi proposé que les Etats parties à la CCAC nomment lors de leur prochaine conférence, en novembre, un comité d’experts chargé d’organiser dans les plus brefs délais des négociations visant à la prohibition des « robots tueurs ».

    Cet appel a peu de chances d’être suivi cependant. De nombreux Etats souhaitent poursuivre l’étude du dossier, afin d’en avoir une vision plus détaillée et de trancher au cas par cas. Et puis, beaucoup considèrent que le droit international humanitaire constitue la référence essentielle dans le débat. De ce point de vue, les SALA capables de le respecter n’ont pas à être interdits…

    Source

    http://www.contre-info.com/reunion-de-lonu-sur-des-robots-capable-de-prendre-la-decision-de-tuer-sans-intervention-humaine#more-37614