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social - Page 204

  • Electricité : vers une nouvelle hausse des prix de 3,5 à 4 % au 1er janvier 2020 !

    Entre la gestion catastrophique d’EDF (notamment à cause des syndicats), l’Union Européenne et sa politique capitaliste d’ouverture obligatoire à la concurrence et les mensonges du gouvernement Macron, les augmentations hallucinantes et successives des prix de l’électricité sont le résultat d’un combo de bêtises idéologiques et de magouilles politiques. 

    Trouvé sur Le Parisien : « Entre + 3,5 et + 4 % ! Voici, selon des calculs validés par plusieurs sources, la hausse que les tarifs de l’électricité risquent de subir au 1er janvier 2020. Soit une soixantaine d’euros supplémentaires sur la facture d’un ménage se chauffant à l’électricité. Et une trentaine d’euros pour ceux qui utilisent un autre moyen de chauffage. Cette augmentation est le résultat d’une bataille entre l’Etat, la Commission européenne, EDF et les autres fournisseurs d’électricité. Explications.

    Le 10 septembre, nous dévoilions les dessous d’un accord confidentiel obtenu par la France auprès de la Commission européenne pour obtenir le feu vert sur la scission d’EDF. En échange de la séparation de ses activités de distribution (Enedis) et de production (le nucléaire), EDF verrait le prix de son électricité d’origine nucléaire (Arenh), qu’elle a obligation de vendre à ses concurrents, revalorisée à 45 euros le mégawattheure (MWh), au lieu des 42 euros actuellement. Une mauvaise nouvelle pour les consommateurs. En achetant leur électricité plus chère, les concurrents d’EDF seraient également obligés de relever leurs prix.

    Pour limiter cette hausse, le gouvernement avait promis en contrepartie aux concurrents d’EDF de relever le plafond de l’accès régulé à l’Arenh de 100 à 150 TWh. De quoi leur faire regagner par le volume ce qu’ils auraient perdu par le prix.

    Mais patatras ! L’exécutif a, selon nos informations, l’intention de faire machine arrière. Le prix de l’Arenh pourrait bien rester à son niveau d’aujourd’hui. Mais auquel cas, son plafond demeurera lui aussi identique. Or, dans ce cas, les concurrents d’EDF seront obligés de se rabattre pour leurs achats sur ce qu’on appelle le marché de gros, une sorte de bourse de l’électricité, où les prix sont généralement plus chers. Achetant leur électricité plus chère, ils seront également obligés de la revendre à leurs clients plus chère.

    L’effet pervers est que les tarifs régulés d’EDF étant eux-mêmes corrélés à ces prix, tout le monde sera au final perdant. Les 8 millions de clients des fournisseurs alternatifs, comme les 25 millions d’abonnés aux tarifs régulés.

    Cette manœuvre permet à EDF d’être gagnante financièrement, en limitant à ses concurrents l’accès à son énergie nucléaire. Mais pourquoi le gouvernement favorise-t-il ainsi l’opérateur historique ? « Il faut absolument sauver le soldat EDF, confie une source proche du dossier. L’entreprise est plombée par une dette nette de 37 milliards d’euros. Et tant pis si ce sont les particuliers qui trinquent. » Après le 20 novembre, date limite pour que les alternatifs puissent déposer leurs demandes d’achats d’Arenh, il sera de toute façon trop tard. Le gouvernement ne sera plus en mesure de prendre l’arrêté lui autorisant à relever ce fameux plafond. »

    http://www.contre-info.com/electricite-vers-une-nouvelle-hausse-des-prix-de-35-a-4-au-1er-janvier-2020#more-59431

  • Bistro Libertés avec François Boulo, porte parole des Gilets Jaunes

    Bistro Libertés avec François Boulo : les Gilets Jaunes, révolte ou révolution ?

    Ce soir, retrouvez « Bistro Libertés » ! Martial Bild et les sociétaires reçoivent le porte-parole des Gilets Jaunes, François Boulo. Au programmes des débats :

    Les Gilets jaunes : péripétie, révolte ou révolution ?

    La France a connu l’acte 45 de la mobilisation des Gilets Jaunes, En réponse, Emmanuel Macron affirme vouloir écouter beaucoup mieux les gens qu’il ne l’a fait depuis le début. Cette maigre prise de conscience est-elle suffisante pour clore une simple péripétie ? Ou est-elle dérisoire au regard de ce qui est une véritable révolte ? Les Gilets Jaunes : péripétie, révolte ou…révolution ?

    La fin du monde : vous y croyez ?

    Les livres de prédictions apocalyptiques annonçant la fin du monde sont des succès de librairie. Les légions de collapsologues paniqués ne cessent de croître et ont pour porte-paroles les Verts et pour égérie la jeune Greta Thunberg. Et vous, la fin du monde prochaine : vous y croyez ?

    https://www.tvlibertes.com/bistro-libertes-avec-francois-boulo-porte-parole-des-gilets-jaunes

  • Immigration : la pompe aspirante de l’aide médicale d’État

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    Emmanuel Macron semble découvrir les réalités les unes après les autres, la France rurale et abandonnée des gilets jaunes, les jeunes enfants dans leurs « 1.000 premiers jours », les lignes de fret obsolètes qui vont fermer et mettre sur la route des milliers de camions et, enfin, ces jours derniers, l’immigration.

    Comme l’a dit Éric Zemmour, ce Président semble être un stagiaire de l’ENA qui découvre la France.
    Au-delà du double jeu, sa politique du « en même temps » ne trompe personne. Il voudrait nous faire croire qu’il va limiter l’immigration sans toucher aux « pompes aspirantes » qui font de la France un pays si attractif, sans renvoyer tous les déboutés du droit d’asile (aujourd’hui, 90 % d’entre eux restent en France après le rejet de leur demande) sans restaurer un contrôle aux frontières.
    Une mesure s’impose et nous la réclamons depuis des années : l’aide médicale d’État (AME) doit être supprimée. Grâce à elle, aujourd’hui, les clandestins et les sans-papiers sont soignés gratuitement et bien au-delà des soins d’urgence. Ils bénéficient aussi de « soins de confort », des prothèses mammaires, des appareils dentaires… Tout le monde sait bien que, dans le sud de la France, des étrangers font « le voyage du bled » jusque dans l’un de nos « centres médicaux » pour voir un ophtalmologiste et se faire payer des lunettes. Comme le confirmait un rapport parlementaire en 2015, la France est le pays d’Europe le plus généreux pour la prise en charge médicale.
    Depuis quinze ans, le chiffre d’un milliard est avancé pour le coût de l’AME. On nous trompe, puisqu’il est établi que les bénéficiaires ne cessent d’augmenter, tout comme le nombre d’immigrés en France. 350.000 par an, nous dit-on. C’est au moins 450.000, et les déboutés du droit d’asile ne sont jamais renvoyés.
    Emmanuel Macron finira-t-il par découvrir cette réalité-là ? Mais comme le disait Charles Péguy : « Il faut toujours dire ce que l’on voit, et surtout, il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit. »
    Et aujourd’hui, limiter l’immigration sans supprimer cette pompe aspirante qu’est l’AME est un leurre. Quand on voit ce que l’on voit, l’urgence est extrême, il n’est plus temps de découvrir la réalité mais de l’inverser.
    Jérôme Rivière
    Député RN au Parlement européen
    Source : bvoltaire.fr
  • Allemagne : 40 % des allocations sociales sont versées à des étrangers

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    Au moins 40 % de tous les bénéficiaires d’aides sociales en Allemagne sont des étrangers, ce qui coûte aux contribuables allemands plus de 4 milliards d’euros par mois pour payer la nourriture, l’éducation, les médicaments et le logement de 2,7 étrangers qui ne cotisent pas et résident dans ce pays, selon de nouvelles informations officielles disponibles.

    Selon de nouveaux chiffres publiés par l’Agence fédérale allemande pour l’emploi, trois Syriens en âge de travailler sur quatre vivant en Allemagne sont entièrement ou partiellement soutenus par le système de protection sociale Hartz IV du pays, a rapporté Die Welt.

    En juin 2018, le taux de chômage officiel des Syriens en Allemagne était de 44,2 %, en légère baisse par rapport à l’an dernier (49,6 %). Cependant, comme le souligne le rapport, ce chiffre n’est pas tout à fait exact car les migrants syriens qui suivent des « cours d’intégration » ou des « cours de langue professionnelle » financés par l’État ne sont pas considérés comme des chômeurs, mais plutôt comme des « personnes sous-employées ».

    Ceux qui assistent à ces cours sont également payés un certain montant par le système Hartz IV.

    Les chiffres du rapport sont d’autant plus faussés que les chiffres de Hartz IV n’incluent pas tous les « demandeurs d’asile » arrivés mais pas encore « acceptés » ou « recensés » qui peuvent bénéficier de ces prestations.

    Ces personnes peuvent collecter des fonds à partir du budget de la loi sur les prestations aux demandeurs d’asile et ne sont pas incluses dans les chiffres de Hartz IV.

    Selon les chiffres de l’Office européen des statistiques, près de 900 000 « demandeurs d’asile » dans l’Union européenne attendent toujours que leur demande soit traitée. Près de 44 % de ces  » demandeurs d’asile  » en attente de traitement se trouvent en Allemagne.

    Ainsi, près de 396 000  » demandeurs d’asile  » vivant actuellement en Allemagne perçoivent des prestations en attendant que leur demande soit traitée.

    Suite à une demande d’information du député fédéral d’Alternative for Germany (AfD), René Springer, le rapport fédéral a révélé qu’à ce jour, près de 63,6 % des bénéficiaires de Hartz IV sont des « citoyens allemands ».

    En général, un bénéficiaire de Hartz IV avec une femme et un enfant reçoit environ 1 500 euros par mois en espèces. Au total, le nombre de personnes recevant Hartz IV s’élève à 6,73 millions. Si 40 % de ces bénéficiaires sont des étrangers, cela signifie que 2,7 d’entre eux demandent actuellement des prestations Hartz IV.

    Ainsi, les contribuables allemands productifs dépensent plus de 4 milliards d’euros chaque mois pour nourrir, loger, éduquer et soigner des étrangers non contributeurs.

    D’après ces chiffres, il est tout à fait clair que le grand nombre d’étrangers qui sont venus en Europe et en Allemagne ces dernières années n’a pas contribué à enrichir la société, n’a pas créé de richesse et n’a pas contribué à stimuler l’économie. En fait, ils ont fait tout le contraire.

    René Springer, de l’AfD, a souligné à juste titre que la seule « intégration » qui se produit actuellement est « l’intégration systématique dans les systèmes de protection sociale allemands ».

    Source: Voice of Europe, le 23 septembre 2019 – Traduction par Nouvelordremondial.cc

    https://www.alterinfo.ch/2019/09/24/allemagne-40-des-allocations-sociales-sont-versees-a-des-etrangers/

  • Gilets jaunes devant la justice : déjà 3 000 condamnations

    Gilets jaunes.jpgAvec les nombreuses interpellations réalisées lors des manifestations des Gilets jaunes au cours de l'hiver et jusqu'au printemps, la justice a dû se prononcer sur des milliers de comparutions immédiates. En ont résulté 3 000 condamnations.

    Selon les informations du site Bastamag !, pas moins de 3 000 condamnations ont été prononcées par la justice française en lien avec les opérations de maintien de l'ordre dans le cadre de la crise sociale des Gilets jaunes.
    Le site militant, marqué à gauche, précise qu'un tiers de ces condamnations ont été assorties de prison ferme pour les prévenus.
    S'appuyant sur les informations du site Streetpress, Bastamag ajoute que 440 mandats de dépôts avaient également été prononcés au mois de juillet 2019, c'est-à-dire que, consécutivement à leurs comparutions (généralement immédiates), les prévenus partaient directement en détention, sans aménagement de peine.
    Le site Bastamag ! s'est livré à un véritable travail de fourmi et a recensé un échantillon de 3000 condamnations à de la prison ferme ou en sursis. Parmi elles, les journalistes ont constaté une majorité de condamnations en lien avec des violences commises contre les forces de l'ordre et des dégradations.
    [...]
    En savoir plus sur francais.rt.com
  • Cette mécanique infernale qui mène les agriculteurs au suicide

    Tabou de la profession, le suicide des agriculteurs est pourtant un véritable fléau. Chaque jour, un agriculteur décide de mettre fin à sa vie.

    Au départ, il n’y a qu’une passion, qu’un héritage familial à chérir. Et puis, malgré les 70 heures de travail hebdomadaires, l’impression de devenir plus comptable qu’agriculteur. De prendre le temps de compter chaque centime qui vous échappe, de parler plus aux banquiers qu’à sa propre famille. Un quotidien qui use, et qui tue. Selon la sécurité sociale agricole (MSA), un paysan se suicide tous les jours. Une réalité taboue longtemps cachée. Aujourd’hui, les langues se délient. Le sujet est même à l’affiche d’un film, « Au nom de la terre », en salle ce mercredi. Deux veuves et un agriculteur ont accepté de nous raconter leur histoire.

    Lire la suite sur Le Parisien

    https://www.tvlibertes.com/actus/cette-mecanique-infernale-qui-mene-les-agriculteurs-au-suicide

  • La dictature En Marche... Les forces de police ne laissent rien passer

    Les Gilets Jaunes battaient le pavé ce samedi 21 septembre 2019 à l’occasion du 45eme acte du mouvement. Black bloc, casseurs, factieux, le gouvernement annonçait un déferlement de violence sur la capitale, mobilisant pour l’occasion un impressionnant dispositif de sécurité. Vincent Lapierre et l’équipe du Média Pour Tous étaient sur place, de retour dans les nuages de lacrymogène, pour couvrir l’évènement.

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  • Procédure d’impeachment contre Donald Trump ! – Journal du mercredi 25 septembre 2019

     

    Procédure d’impeachment contre Donald Trump !

    Le président étasunien Donald Trump visé par une procédure de destitution ! Une nouvelle attaque du camp démocrate qui pourrait bien se retourner contre la gauche américaine.

    La colère des agriculteurs

    Depuis lundi, les agriculteurs à l’appel de plusieurs syndicats se réunissent le soir pour allumer des brasiers et s’élever contre la possible réforme des zones de non-traitement par les pesticides. Ils craignent des conséquences négatives sur leurs récoltes.

    France Médias, le big-bang de l’audiovisuel public

    Le ministre de la culture lance sa révolution de l’audiovisuel français. Reporté à de nombreuses reprises, le projet de loi prévoit la création d’une maison mère des sociétés audiovisuelles publiques : France Médias. Une outil pour tenter de faire face aux géants de la vidéo à la demande.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/procedure-dimpeachment-contre-donald-trump-journal-du-mercredi-25-septembre-2019

  • Au tour des personnes âgées...

    De la même façon que je n’aimerais pas trop être un catho qui aurait voté Macron aux Européennes et qui se retrouverait Gros-Jean comme devant à devoir batailler comme un beau diable contre la PMA, la future GPA et autres tripatouillages anthropologiques en cours, j’avoue ma compassion envers toutes ces personnes âgées qui ont soutenu LREM par peur du désordre populaire et qui se retrouvent en première ligne dans le viseur de la secte de Bercy qui désormais seule dirige ce pays en l’absence de réelle représentation parlementaire nationale et dont le Président Macron n’est qu’une métastase.
    Ainsi, l’on apprend ce matin par la porte-parole Sibeth N’Diaye que les aides à domicile pour les personnes âgées au-dessus de 70 ans vont être diminuées voire supprimées dès lors que ces bénéficiaires ne seront pas handicapés ou en situation de dépendance
    Sympa hein ?
    Outre la stupidité pour le coup économique du pingre coup de rabot, puisque ce secteur est en pleine expansion et satisfait tant l’offre que la demande, on aimerait savoir pourquoi de tels arbitrages sont sérieusement envisagés à l’encontre de nos retraités alors que, dans le même temps, on apprenait que le gouvernement relevait la prime au retour des étrangers à 2500€, tandis que le budget de l’Aide Médicale d’État permettant l’accès aux soins pour les sans-papiers a doublé en 10 ans, passant à près d’1 Milliard d’euros.
    Pourquoi nos retraités devraient-ils être traités si mal, après avoir cotisé toute leur vie et contribué à l’activité de leur collectivité nationale quand on dilapide ainsi les ressources pour de lâches raisons idéologiques ?
    Et si l’on veut être généreux, pourquoi alors choisir de taper sur les uns pour donner aux autres ? Serait-ce la preuve que nous n’en avons pas les moyens ?
    Ne marche-t-on pas un peu sur la tête ?
     J’ajouterais au passage que c’est d’autant plus stupide y compris en termes d’intégration que les personnes d’origine étrangère sont particulièrement actives dans ce secteur de l’aide à domicile...
    Comme quoi, il n’est pas nécessaire d’être âgé avec un Alzheimer pour manquer de discernement.

  • La spoliation des caisses autonomes de retraite : un nouveau « 1791 » ?

    La question des retraites n’a pas fini d’agiter le pays ces prochains mois, et les premières manifestations de vendredi et de lundi derniers ont montré, à qui en doutait encore, qu’elle était éminemment sensible, même s’il est évident que leur gestion nécessite une réforme, voire une « révolution » de son approche et de sa résolution. Le système général des retraites apparaît à bout de souffle et, plus sûrement encore, à court d’argent frais, au risque d’entraîner, si l’on n’y prend garde, un véritable écroulement de l’économie des retraites et un appauvrissement forcé des populations sorties du monde du travail. La réforme est nécessaire mais pas n’importe laquelle, et pas en détruisant ce qui fonctionne au nom d’un principe d’égalité qui oublierait celui de justice, en particulier sociale.

    Or, le projet gouvernemental, qui s’appuie sur la promesse électorale macronienne bien hasardeuse de la mise en place d’un régime universel, signifie (s’il est voté et appliqué tel qu’il se dessine aujourd’hui) ce que les avocats qualifient de « spoliation » : en effet, le projet prévoit la fin des régimes particuliers (que l’on pourrait qualifier de « corporatifs ») et des caisses autonomes de retraites développées et gérées par nombre de professions libérales, et souvent excédentaires quand le régime général, lui, menace faillite… Un vieux royaliste m’affirmait l’autre jour, avec un brin d’ironie, que M. Macron préparait « un nouveau 1791 », en référence à la dissolution des corporations et à la fin de leurs garanties et avantages particuliers liés aux métiers et à leur organisation, ainsi qu’à leurs patrimoines respectifs (1)… A y bien y regarder et même si, dans un premier temps, la manœuvre gouvernementale pourrait s’apparenter à une forme de « nationalisation » des fonds de ces caisses aujourd’hui autonomes (« Près de 30 milliards d’euros sont en jeu », affirme le quotidien L’Opinion dans son édition du lundi 16 septembre…), elle ouvrirait néanmoins la voie à une forme de « libéralisation » (de privatisation « douce » ?) du système des retraites au profit d’organismes financiers ou de compagnies d’assurance, par le biais d’une « capitalisation » non pas imposée mais fortement valorisée ou favorisée par la réforme elle-même, pas forcément dans le texte mais dans son esprit, ce qui paraît plus habile et non moins dangereux pour les indépendants comme pour les salariés…

    Or, au lieu de les supprimer en les « intégrant » (ici synonyme de « confisquant »…) au régime général, ne serait-il pas plutôt intéressant de s’en inspirer et de les étendre à nombre d’autres professions ou secteurs ? Si l’on lit la tribune du collectif SOS Retraites qui regroupe des organisations de métiers fort différents comme avocats, médecins, infirmières, kinésithérapeutes, orthophonistes, etc., l’on comprend mieux l’enjeu : « Nous avons en effet en commun d’avoir été tenus « à côté » du régime général de retraite depuis sa création pour les salariés et les fonctionnaires en 1945. Nous nous sommes organisés, profession par profession, pour créer nos régimes de retraite. Pas spéciaux, autonomes. (2)» N’est-ce pas le processus qui, en d’autres temps, a formé les Métiers, appelés aussi corporations à partir du XVIIe siècle, et qui a permis de garantir au fil des temps des conditions acceptables pour tous ceux qui y travaillaient et qui, un jour, accéderaient à un repos professionnel mérité ? C’est en tout cas ce que les royalistes sociaux, qualifiés parfois de corporatistes, prônent en réclamant « la propriété du métier » et « le patrimoine corporatif », et que certaines professions ont, concrètement, mis en pratique ! Mais, là encore, la République ne sait pas créer, au sens professionnel du terme, et elle préfère spolier, confisquer, récupérer ce que la sueur des hommes a ensemencé, et cela dans une perspective purement idéologique et comptable : la logique de la République « une et indivisible » ne peut que difficilement (et provisoirement) accepter que des associations professionnelles, des corps de métiers ou des corporations, s’organisent « hors d’elle », et l’actuel projet de réforme le démontre à l’envi. On comprend mieux pourquoi, dans les discours officiels comme ceux des idéologues libéraux, le « corporatisme » est un terme toujours employé dans un sens péjoratif quand, dans la réalité concrète des professions libérales, celui-ci est la meilleure garantie des libertés et des droits professionnels, y compris après le temps du travail.

    De plus, ces caisses autonomes sont généralement plus efficaces que la République ou que les syndicats officiels pour maîtriser les dépenses et valoriser les revenus de la profession. Comme le souligne le collectif SOS Retraites, « nos régimes autonomes sont tous équilibrés, alors que le régime général est gravement déficitaire. Peut-être parce que nous avons été prévoyants là où les gouvernements successifs ont procrastiné : nos régimes autonomes ont anticipé le choc démographique, y compris en prenant des mesures contraignantes ». Or, à défaut de prévoir et de gouverner, et comme je l’évoque plus haut, la République préfère taxer ou spolier « au nom de (sa) loi », ce que dans l’édition du lundi 16 septembre du Figaro (pages économie) rappelle Paule Gonzalès à travers un exemple concret : « le projet de réforme (…) va obliger la profession [des avocats] à fusionner son régime des retraites avec le régime général. (…) Il va aussi résulter de cette fusion imposée le versement dans le pot commun de 2 milliards d’euros de provisions, réalisées au fil des ans par une profession prudente, anticipant l’évolution démographique », anticipation et bonne gestion que le régime général et les gouvernements successifs de la République n’ont ni voulu ni su faire, prisonniers qu’ils étaient d’un système politique qui repose sur l’élection et la promesse plutôt que sur la raison et la prévision… En pensant en termes de clientèle plutôt que de corps de métiers et de bien commun, la République sacrifie ce qui « marche » quand cela semble échapper à son contrôle, ce que Fanny Guinochet résume dans les pages de L’Opinion à propos de cette réforme : « Surtout, s’installe cette petite musique négative que cette réforme ne fera que des perdants » (…). Non seulement des perdants… mais sanctionnera aussi les bons élèves ! »

    Oui, le vieux royaliste que j’évoquais plus haut a raison : c’est bien « un nouveau 1791 » que le gouvernement de la République nous prépare… Il faut souhaiter que, connaissant la triste histoire sociale de cette année-là et ses conséquences, les principaux intéressés ne se laisseront pas faire. Mais, sans doute faut-il aller plus loin et en appeler à la constitution de nouveaux régimes (et caisses) autonomes de retraite pour toutes les professions qui le veulent et le peuvent, librement et publiquement, sans possibilité pour l’Etat de les confisquer ou d’attenter à cette « propriété corporative ». En somme, entre un modèle libéral peu soucieux des « autres » et un modèle étatiste confiscatoire du travail et de ses fruits, il est temps de penser plus globalement un autre modèle qui existe déjà à travers ces régimes autonomes de retraite pour nombre de professions : un modèle dans lequel le travail est reconnu et sa qualité garantie, un modèle qui ordonne la profession et assure les accidents ou les lendemains du travail par la constitution d’un « patrimoine corporatif »… Un modèle d’organisation corporative approprié à notre pays et à ses particularités professionnelles, pour que capacités productives, garanties de qualité et de pérennité, et justice sociale s’accordent plutôt que se combattent.

    Notes : (1) : le décret d’Allarde et la loi Le Chapelier de mars et juin 1791 qui abolissent les corporations et interdisent toute association professionnelle, mais aussi suppriment le droit de grève et les systèmes corporatifs d’entraide et de solidarité au sein d’un métier donné… Les lois les plus « antisociales » de toute l’histoire de France !

    (2) : Dans Le Figaro (pages économie), une avocate complète la dernière formule : « Un régime autonome, et non pas spécial, qui n’a pas coûté un centime au contribuable », ce qui n’est pas négligeable, tout de même !

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/