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social - Page 204

  • Précurseurs de la justice sociale : les royalistes sociaux du XIXème siècle, ces grands oubliés de l'histoire officielle...

    (Vu sur la page fb de Jean-Philippe Chauvin)

    Cette vidéo évoque l'un des précurseurs du combat pour de meilleures conditions de vie et de travail des ouvriers au XIXe siècle en France : écoutez et lisez les textes incrustés dans le film, et vous serez sans doute surpris de constater que, dès les années 1820-1840, un préfet de la Restauration, grand catholique et royaliste militant, prônait des idées et avançait des propositions sociales que les libéraux mettront, souvent contraints et forcés, bien des années à accepter...

    La mondialisation leur permettra, d'ailleurs, de "délocaliser le travail" pour éviter d'avoir à appliquer ce que Villeneuve-Bargemont fut l'un des premiers à défendre : la justice sociale !

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/09/09/chauvin-alban-6174773.html#more
  • Politique & éco n°227 – Alstom : scandale d’Etat, gâchis financier et trahison au sommet !

     

    Olivier Pichon et Pierre Bergerault reçoivent Claude Rochet, professeur émérite et ancien haut fonctionnaire à Bercy.

    1) Genèse d’un scandale : l’Amérique prédatrice

    – Une longue histoire industrielle, une technologie unique, les turbines « Arabelle »
    – Un savoir faire stratégique
    – Le rôle des investissements publics, utilité stratégique contre rentabilité
    – Ces hauts fonctionnaires qui ont peur des mots, stratégie, patriotisme, couardise et idéologie
    – L’affaire Pierucci, le piège américain
    – Arrestation à New York (JFK) par le FBI, proposition de servir les intérêts US

    2) Un véritable roman policier, la réalité dépasse ici la fiction

    – Où l’on découvre l’arme juridique du FCPA
    – La clause de rattachement au territoire américain, le dollar certes mais aussi le simple usage d’un site internet
    – FCPA, un business : 15 milliards de $ de CA
    – Soumission française
    – Jurisprudence Al Capone
    – Soft Power et soft skill
    – Un enjeu économique mais aussi culturel !
    – Alstom abandonne Pierucci
    – Le terrifiant témoignage sur la justice(DOJ) et de la prison américaine

    3) Les responsabilités françaises

    – Montebourg fait, seul, preuve de courage, Macron mis en cause
    – Hollande égal à lui même, indolent il ne s’intéresse pas à l’affaire
    – L’enquête parlementaire est en marche : O. Marleix, J. Myard et d’autres
    – Les mensonges de Kron, PDG d’Alstom
    – Les Américains font ce qu’ils veulent !
    – Le licenciement de Pierucci en procès
    – Le livre de Pierucci publié avec M. Aron, cambriolage de l’ordinateur du journaliste
    – A qui profite le crime ?
    – Le parquet national financier plus prompt sur les costumes de Fillon que sur l’affaire Alstom
    – Une oligarchie de mèche
    – Hugh Bailey, conseiller d’Emmanuel Macron, nommé directeur de GE France : conflit d’intérêt caractérisé !
    – Les suppressions d’emplois !
    – La France vendue à la découpe !
    – Pierucci veut faire racheter Alstom
    – Haute trahison de Macron au titre des articles 67 & 68 de la Constitution (abolis par Sarkozy)

    https://www.tvlibertes.com/politique-eco-n227-alstom-scandale-detat-gachis-financier-et-trahison-au-sommet

  • Selon un sondage, les Français soutiennent la préférence nationale pour l'emploi en temps de crise

    5d76aecf87f3ec1d994c8b2c.jpegSelon une étude réalisée par l'institut Ipsos, lorsque l'emploi est rare dans un pays, la population de celui-ci souhaiterait que les entreprises favorisent les citoyens natifs. C'est notamment le cas en France.

    Selon une étude intitulée Sentiment populiste et nativiste en 2019, publiée le 5 septembre par l'institut Ipsos, 54% des Français seraient favorables à ce que les entreprises embauchent en priorité des citoyens français «natifs», plutôt que des personnes immigrées, lorsque les offres d'emploi se raréfient (contre 19% qui ne sont pas d'accord avec cette proposition).
    En 2019, la préférence nationale française en matière d'emploi, lorsque celui-ci se raréfie, serait en outre en légère hausse, puisque cette mesure recueillait l'approbation de 51% des Français en 2016, comme le rapporte ce 9 septembre Le Figaro après s'être entretenu avec un chef de projet chez Ipsos.
    [...]
    En savoir plus sur francais.rt.com

  • Immigration : comment « la carpe et le lapin » est devenu « le loup dans la bergerie »

    Quand la France avait ouvert les vannes migratoires aux Nord-Africains dans les années 60, elle avait surtout le souci de répondre aux besoins en main d’oeuvre de ses capitaines de l’industrie, du bâtiment et des travaux publics, mais sans jamais se poser la question : « et si cette migration du travail censée être limitée dans le temps allait se transformer en migration durable ? »

    Une véritable politique migratoire est d’anticiper les problèmes que des populations qui sont le produit d’une culture à l’antithèse de la sienne, comme si l’on cherchait à marier la carpe et le lapin, allaient forcément induire alors qu’elle ne pouvait dire qu’elle n’en savait rien au regard de son passé colonial dans leurs pays d’origine.

    Elle avait ouvert la porte de sa bergerie, imprudente, insouciante et inconsciente du danger auquel elle exposait les siens.

    Les accueillant comme si c’était les Espagnols fuyant la guerre civile ou les Polonais et les Yougoslaves pour travailler dans les mines.

    Elle croyait que les musulmans allaient se faire leur place dans sa société sans imaginer un seul instant que partout où ils s’installent ils veulent islamiser leur nouveau milieu d’accueil. Tous les pays conquis par les musulmans ne ressemblent plus à rien et sont des cimetières pour des morts-vivants.

    Elle feignait de le savoir, elle était toute heureuse d’approvisionner ses entreprises grosses consommatrices de main d’ouvre non-qualifiée, alors qu’elle aurait dû inciter ses industriels à les robotiser.

    Après avoir concédé à leurs pays leur droit à l’indépendance elle avait le souci de les soulager de leur surplus démographique, devenue « la poubelle de l’Algérie » selon l’expression consacrée dans les années 70.

     La France prise dans la frénésie des trente glorieuses avait failli au principe de précaution dont elle paye le prix fort présentement et comme elle n’était pas à une bavure près elle s’était mise à galvauder sa nationalité en en fabriquant des Français de papier. Il ne suffit pas d’être né sur son sol pour devenir français. De même qu’elle aurait dû en finir avec cette schizophrénie juridique de bi-nationalité. Français ou rien. Elle n’a mis en place aucun garde-fou pour se prémunir contre le danger migrationniste musulman et son corollaire le terrorisme devenu le lot quotidien de ses concitoyens depuis la marche des Beurs sous le  premier quinquennat de François Mitterrand.

    Elle s’est tirée elle-même une balle dans la tête au grand dam de ses enfants.

    Un pays qui n’est pas dans le respect de ses propres lois ne peut pas attendre à ce que ces populations qu’il veut greffer sur la sienne le fasse

    Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Salem Ben Ammar pour Dreuz.info.

    https://www.dreuz.info/2019/09/10/immigration-comment-la-carpe-et-le-lapin-est-devenu-le-loup-dans-la-bergerie/

  • La France ? 84 millions d'habitants et 3 millions de centenaires ! Le Système, c'est le grand foutoir généralisé...

    https://www.francetvinfo.fr/economie/fraude/fraude-sociale-pour-l-administration-nous-sommes-84-millions-d-habitants_3602027.html

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/09/06/la-france-84-millions-d-habitants-et-3-millions-de-centenair-6173736.html

  • Les "mutilations des manifestants, marque indélébile du quinquennat Macron", estime Marine Le Pen

    20002263.jpgEn pleine rentrée politique dans son fief d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), la présidente du Rassemblement national a vivement critiqué la gestion gouvernementale de la crise des "gilets jaunes". 

    Une rentrée offensive contre Emmanuel Macron. Marine Le Pen a dénoncé, dimanche 8 septembre, les "dérives antidémocratiques" et "impardonnables" du gouvernement lors des manifestations des "gilets jaunes" depuis un an, les "mutilations des manifestants" constituant, selon elle, la "marque indélébile du quinquennat Macron".

    "Les mutilations des manifestants de l'année dernière, tragiques faits d'armes de l'indigne Chritophe Castaner, restent une marque indélébile du quinquennat Macron", a-t-elle lancé.

    Pour Marine Le Pen, "la faute politique" de ce gouvernement est aussi "d'avoir mis en œuvre un projet pour ceux qui ont réussi, tout en ignorant, voire méprisant, ceux qui aux yeux du président ne seraient rien".[...]

    En savoir plus sur francetvinfo.fr
  • Taxe foncière : le piège se referme sur les propriétaires

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    La suppression totale de la taxe d’habitation crée un trou de 23 milliards qu’il sera difficile de combler. L’État a, dans un premier temps, sommé les communes de faire des économies, mais c’était impossible de s’en tenir là. En 2016, les impôts locaux ont rapporté 54,7 milliards aux structures communales, pour un budget total de 107 milliards d’euros. Aucune collectivité ne peut se priver de 25 % de ses revenus. Sans doute la suppression totale de la taxe d’habitation se placera-t-elle après les prochaines élections présidentielles pour que les futures décisions, nécessairement douloureuses, ne polluent pas la prochaine campagne. Le pouvoir s’est engagé à ne pas créer d’impôts nouveaux pour combler le trou et tiendra ses promesses lors de cette législature. Mais lors de la prochaine, tout est possible !

    Pour l’instant, le scénario qui tient la corde serait de verser l’intégralité de la taxe foncière aux communes et de dédommager les départements qui en percevaient environ 15 milliards sur un total de 38,7 milliards : on leur concéderait une fraction de la TVA ; cette mesure n’enchante pas les présidents de conseils départementaux, car ils seront désormais incapables d’augmenter leurs revenus plus que l’inflation alors qu’ils ne sont pas gênés de le faire depuis dix ans. Or, le transfert de la taxe foncière ne sera pas suffisant pour équilibrer le budget des communes : il manquera encore 8 milliards au minimum. L’État n’augmentera pas ses dotations, car il devra compenser les 15 milliards de TVA dévolus aux départements ; il le fera en augmentant les impôts (peut-être la TVA, de 2 %, ou la CSG) et en retardant le retour à l’équilibre du budget. Les 8 milliards manquant dans les caisses des communes seront fatalement récupérés sur les propriétaires : la taxe foncière va sans doute flamber de 20 % en 4 ans, après avoir grimpé de 22 % entre 2012 et 2018.

    Pour faire passer la pilule et nier que l’impôt foncier augmente de façon excessive, le gouvernement va, semble-t-il, utiliser un tour de passe-passe. La taxe foncière est basée sur une évaluation du potentiel de location du bien en tenant compte des WC, des salles de bains ou de la surface habitable. Les collectivités locales ne prennent qu’une partie de cette base (44 %, en moyenne). Cette base n’a pas évolué pour beaucoup de logements anciens depuis 1970. Il suffira de l’augmenter discrètement. Le pouvoir prétendra qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts, mais juste la mise au pas de « fraudeurs » qui avaient effectué des travaux dans leur habitation sans les déclarer. Le mouvement est déjà enclenché (Le Figaro, 5/9/2019). 64.000 propriétaires ont vu leur base réévaluée au premier semestre 2019 (0,75 % d’entre eux) avec, pour beaucoup, une augmentation de 11 % de leur taxe foncière, et ceci, sans courrier de l’administration, sans visite d’un contrôleur. Ce manque de transparence donne l’impression d’une mesure arbitraire. S’attaquer à 1,5 % des propriétaires en 1 an peut sembler peu, mais en 2023, tout le monde sera réajusté. Pour finir, 4 milliards auront été ainsi récupérés.

    Les 4 derniers milliards seront pris en augmentant le taux de perception sur la base réévaluée de 44 % à 48,5 %. On aura compensé la suppression de la taxe d’habitation en volant les propriétaires !

    Christian de Moliner

    https://www.bvoltaire.fr/taxe-fonciere-le-piege-se-referme-sur-les-proprietaires/

  • Charles Prats : « La fraude aux prestations sociales est massive, mais l’évoquer nous expose à des insultes ! »

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    La députée Carole Grandjean et la sénatrice Nathalie Goulet ont mené une mission parlementaire sur la fraude sociale. Elles ont présenté, ce mardi 3 septembre, leurs premières propositions pour lutter contre le phénomène grandissant : sur 450 milliards de prestations versées, la fraude est estimée entre 3 et 10 %.

    Explications du magistrat Charles Prats au micro de Boulevard Voltaire.

    Entre trois 3 et 10 % de fraude, soit jusqu’à 20 milliards d’euros de fraude annuelle rien que sur le périmètre de la CNAM. Cela confirme-t-il ce que vous redoutiez ?

    Le principal scoop du rapport d’État rendu avant-hier était le nombre de numéros de Sécurité sociale. 84,2 millions de personnes réputées en vie, dont 3,1 millions de centenaires. Cela ne veut pas dire qu’il y a 84 millions de personnes qui touchent des prestations, mais cela signifie qu’il faut évidemment regarder ce qu’il se passe lorsqu’on a un écart de 17 millions de numéros de Sécurité sociale. Cela mérite tout de même qu’on vérifie.
    Je rappelle qu’en 2013, un rapport conjoint de l’inspection générale des finances et de l’inspection générale des affaires sociales avait détecté 7 millions de bénéficiaires supplémentaires par rapport aux personnes qui étaient censées être sur le territoire. Depuis, nous n’avons pas eu beaucoup de nouvelles sur ce qui a été entrepris pour vérifier ce point.
    Aujourd’hui, on découvre qu’il y a de nouveau un « gap » entre les numéros de Sécurité sociale existants et le nombre de gens qui sont censés être sur le territoire. C’est très inquiétant.
    Ce soir, sur Twitter, on vient de découvrir que des documents à en-tête de la Cour des comptes circulaient. Il semblerait que le chiffrage de 3 à 10 % de taux de fraude au niveau de l’assurance maladie émane de la Cour des comptes. Je ne sais pas si ce document est officiel ou provisoire. Mais les dépenses d’assurance maladie représentant 200 milliards d’euros par an, 3 à 10 % de fraude sur l’assurance maladie pourrait représenter jusqu’à 20 milliards de fraudes. C’est assez cohérent. Cela correspond au chiffrage qu’avait déjà fait un réseau anti-fraude européen de l’assurance maladie. Il chiffrait déjà la fraude de l’assurance maladie entre 5,5 et 7,3 % annuellement. On est dans les mêmes ordres de grandeur.
    En 2010, 10,5 milliards de fraudes ont été estimés pour la France. Un an ou deux après, on était à 14 milliards, rien que pour la branche maladie.
    Pour la Cour des comptes, on serait entre 6 et 20 milliards. Cela corrobore les chiffres qui ont été donnés par les parlementaires. Ils se font, d’ailleurs, très violemment agresser et de manière assez incompréhensible dans la presse et par les organismes sociaux. Ces derniers ont sorti des communiqués très violents contre les deux parlementaires qui sont missionnées par le gouvernement. C’est très étonnant. Je pense qu’elles doivent poursuivre leur travail.

    Comment est-il possible que la Sécurité sociale enregistre 3 millions de centenaires en France ?

    Cette histoire des 3,1 millions de centenaires, 1,5 million nés en France et 1,6 million nés à l’étranger, est très surprenante et inquiétante.
    Cela peut s’expliquer pour les gens nés à l’étranger. Ils sont considérés comme décédés dans le registre national lorsqu’un acte de décès est transmis à l’INSEE ou à l’assurance vieillesse. Pour des personnes nées à l’étranger, on peut comprendre que l’acte de décès soit difficilement transmissible ou pas transmis du tout.
    En revanche, pour les gens nés en France et qui, a priori, vivent en France, l’INSEE explique que la mise à jour est hebdomadaire. Il y a un tel différentiel que c’est assez incompréhensible !
    À la suite de cette mission, les parlementaires doivent aller dans le répertoire national commun de la protection sociale pour faire des requêtes informatiques et voir combien de personnes de plus de cent ans perçoivent des prestations sociales. Cela permet de voir si cela correspond à la démographie ou s’il y a un vrai souci.
    Ces requêtes devront être faites. Elles sont d’ailleurs prévues par le Code de la Sécurité sociale.
    Très objectivement, je ne pense pas qu’un grand nombre de centenaires touchent des prestations. On est davantage en phase d’un problème de mise à jour du système. Cela est révélateur de la nécessité d’avoir un système moderne. Avoir 20 % des identités réputées en vie en supplément par rapport aux gens qui vivent en France, c’est juste pas possible !

    La première partie de ce rapport s’appelle « Une politique en apparence active, aux résultats modestes et aux ressources fragmentées ». En termes très polis, cela veut dire « on ne sait pas vraiment ce qui s’y passe, rien n’est vraiment fait pour que cela change ». Comment la Sécurité sociale a-t-elle pu laisser passer cela ? Pourquoi ne fait-elle pas énormément d’efforts pour juguler ces fraudes ?

    Je ne connais pas ce document de la Cour des comptes. J’ai simplement vu passer une photo. Les parlementaires ne me donnent pas leurs documents. J’ai été entendu par cette mission comme d’autres experts. Il se trouve que je connais un peu le sujet. C’est mon métier. Je lutte contre la fraude fiscale et sociale depuis 25 ans. Il faut attendre qu’il soit peut-être publié pour qu’on puisse l’analyser.
    La Cour des comptes faisait un constat très alarmiste sur le niveau de la fraude en matière d’assurance maladie. On peut se dire que c’est peut-être la même chose dans les autres branches.
    On dit depuis très longtemps que la fraude aux prestations sociales est massive.
    Dès qu’on parle de lutter contre la fraude aux prestations sociales, la levée de boucliers médiatique et politique est impressionnante. Depuis 48 heures, nous sommes insultés et traînés dans la boue pour avoir simplement évoqué la possibilité de l’existence de fraudes aux prestations sociales.

    Charles Prats

    https://www.bvoltaire.fr/charles-prats-la-fraude-aux-prestations-sociales-est-massive-mais-levoquer-nous-expose-a-des-insultes/

  • Retraites : inquiétant, 66 % des Français ne font pas confiance à l’exécutif pour réformer

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    66 % : chez les numérologues du macronisme – il y aurait bien des cours de macronologie à Sciences Po, une astrologie macronienne centrée sur Jupiter alors pourquoi pas une numérologie macronienne ? -, c’est le chiffre magique. En 2017, Emmanuel Macron fut élu par 66 % des Français (mais seulement 44 % des inscrits. Tiens, et si, la prochaine fois, les Français décidaient que 44 % serait dorénavant le chiffre magique d’Emmanuel Macron, pour le second tour ?).

    Deux ans et demi plus tard, le même 66 % fait un retour significatif : selon un sondage IFOP publié par Le Journal du dimanche, ce 1er septembre, seuls 34 % des Français déclarent faire confiance à l’exécutif pour réformer les retraites. Mais on retrouve ce même 66 % de Français pour souhaiter la suppression des régimes spéciaux et la création d’un régime universel, « au nom de l’égalité entre les cotisants ». Autrement dit, les Français sont bien d’accord sur le constat du gouvernement, mais sont très méfiants sur les mesures qu’il compte prendre et qui ont commencé à être révélées : le point, la durée de cotisation, l’âge pivot, les bonifications familiales, etc.

    L’analyse du détail du sondage met en relief des clivages intéressants : les plus ouverts sont les 18-24 ans (50 %), les professions libérales et cadres supérieurs (49 %) et les sympathisants de La République en marche (90 %). Les plus méfiants sont les ouvriers (82 %), les proches du Rassemblement national (90 %) et les 35-49 ans (77 %). Si l’on résumait, la fracture se fait entre ceux que la réforme impactera peu (classes supérieures, retraités et très jeunes) et les autres, directement concernés, soit en tant que cotisants, soit en tant que futurs retraités. D’ailleurs, le clivage recoupe aussi celui de l’élection présidentielle et celui de la crise des gilets jaunes.

    L’exécutif prendrait un gros risque en s’appuyant sur la France aisée et nullement concernée pour imposer à l’autre des efforts et des réductions de droits. Cela ne ferait qu’exacerber les frustrations et les rancœurs et remettrait le pays en état de révolte.

    Frédéric Sirgant

    https://www.bvoltaire.fr/retraites-inquietant-66-des-francais-ne-font-pas-confiance-a-lexecutif-pour-reformer/

  • Retraites monopolistes : la quadrature du cercle

    6a00d8341c715453ef0240a4ca453f200b-320wi.jpgAyant travaillé pendant plusieurs années sur la question des retraites, votre serviteur avoue ne pas croire possible d'envisager leur réforme d'ensemble sur les différents schémas, tous monopolistes sur lesquels s'exprime notre classe politico-médiatique.

    Sans trop s'attarder à la genèse historique de la situation actuelle, rappelons quand même qu'en France, la retraite des vieux travailleurs figurait au nombre des promesses du Front populaire de 1936. Le gouvernement [sublime] présidé par Léon Blum après la victoire de cette coalition, se révéla incapable de la mettre en œuvre. Mais les technocrates qui l'entouraient alors étaient demeurés dans les allées de la haute administration et s'employèrent à la réaliser dans les circonstances dramatiques de 1941. Pour cela, compte tenu d'un environnement économique bien particulier, ils siphonnèrent les réserves des compagnies d'assurances de droit privé qui pratiquaient la capitalisation et instituèrent la répartition.

    Dans l'après-guerre cette situation fut prolongée, de non-réforme en non-réforme, et l'État, c'est-à-dire aujourd'hui ce que l'on appelle "Bercy", a renforcé son monopole sur le pilotage de ce qu'on appelle les "régimes" de pensions.

    À cet égard, après une timide tentative du gouvernement Balladur en 1993-1994, ce fut bien le plan Juppé de 1995-1997 qui alla le plus loin dans l'étatisation et la tutelle du ministère des Finances. Or, depuis cette date, la plupart des soi-disant experts et gestionnaires des caisses, des régimes, des conseils d'orientation, et jusqu'au chef de l'État lui-même, parlent et administrent des institutions d'assurance vieillesse dont ils ne supportent pas les cotisations, pas plus qu'ils ne s'apprêtent à en recevoir un jour les prestations.

    Demandez donc à vos interlocuteurs à quel "régime" ils appartiennent. Ce n'est pas un outrage puisqu'ils pratiquent selon une expression qu'ils affectionnent, une "pédagogie". D'où parles-tu citoyen ?

    Or, il existe en France, non pas 42 "régimes", ce mot ne veut rien dire, mais quatre (4) classes bien distinctes, "d'assujettis", c'est le mot que la république emploie très officiellement. Ces citoyens sont affilés de force à des caisses monopolistes, des taux de cotisations et des espérances de pensions de type très différents, mais entre lesquels personne en France n'a le droit de choisir.

    La principale catégorie est composée des salariés du secteur privé. C'est au nom de ceux-ci que sont supposés parler les syndicats. Certes, ils représentent moins de 10 % des salariés. Mais, divisés en 7 ou 8 organisations rivales, ils ne semblent très majoritairement, pas disposés à remettre en cause la Répartition, désirant surtout le maintien du "droit" à un âge de départ le plus bas possible, en contradiction avec les données démographiques.

    À noter qu'aujourd'hui parmi eux les organisations, jugées représentatives des cadres, après avoir si longtemps cru aux retraites dites complémentaires du système, se sont alignées sur les autres.

    Seconde catégorie : celle des fonctionnaires, certes répartis eux-mêmes selon différents statuts, mais que l’on a agglomérées depuis le passage du communiste Anicet Le Pors dans le gouvernement Mauroy. On entend beaucoup de critiques sur leurs avantages mais, outre le fait qu'ils servent l'État dans des conditions qu'ils considèrent comme contractuelles, ils se sentent encore en mesure de le paralyser. Or, on doit bien mesurer que cet employeur s'est engagé sur les pensions que le Trésor public leur versera[1], après leur cessation d'activité, mais que cela n'est pas comptabilisé dans les dettes de la France au sens des accords de Maastricht. Toute transformation projetée mérite d'être évaluée à cette aune.

    Troisième catégorie : celle dite des régimes spéciaux, avantages corporatifs principalement des éléctriciens-gaziers et des cheminots encore sous statut. Solder leurs privilèges coûterait sans doute moins cher que l'on croit mais a fait reculer très longtemps les pouvoirs publics, car ils ont affaire à la CGT.

    Quatrième catégorie enfin, celle des indépendants, de tous statuts. Tout le monde s'en moque sauf quand les politiciens et les journalistes découvrent qu'il existe encore en France des exploitants agricoles, dont ils dressent un éloge purement métaphorique, etc.

    Or la réforme des systèmes de cotisations/et pensions de ces quatre catégories, elles-mêmes subdivisées en sous-ensembles distincts, n'obéit à aucune logique commune.

    La seule "réforme" d'ensemble possible consisterait à ouvrir un maximum de libre choix, à encourager l'épargne et à respecter les droits de propriété.

    Sauf erreur, dont l'auteur de ces lignes se féliciterait volontiers, personne n'intervient dans ce sens au sein des structures du prétendu débat actuel. Nos technocrates prétendent résoudre de façon contraignante le problème de la quadrature du cercle. Ils n'y parviendront pas.

    JG Malliarakis

    https://www.insolent.fr/