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  • Au tour des personnes âgées...

    De la même façon que je n’aimerais pas trop être un catho qui aurait voté Macron aux Européennes et qui se retrouverait Gros-Jean comme devant à devoir batailler comme un beau diable contre la PMA, la future GPA et autres tripatouillages anthropologiques en cours, j’avoue ma compassion envers toutes ces personnes âgées qui ont soutenu LREM par peur du désordre populaire et qui se retrouvent en première ligne dans le viseur de la secte de Bercy qui désormais seule dirige ce pays en l’absence de réelle représentation parlementaire nationale et dont le Président Macron n’est qu’une métastase.
    Ainsi, l’on apprend ce matin par la porte-parole Sibeth N’Diaye que les aides à domicile pour les personnes âgées au-dessus de 70 ans vont être diminuées voire supprimées dès lors que ces bénéficiaires ne seront pas handicapés ou en situation de dépendance
    Sympa hein ?
    Outre la stupidité pour le coup économique du pingre coup de rabot, puisque ce secteur est en pleine expansion et satisfait tant l’offre que la demande, on aimerait savoir pourquoi de tels arbitrages sont sérieusement envisagés à l’encontre de nos retraités alors que, dans le même temps, on apprenait que le gouvernement relevait la prime au retour des étrangers à 2500€, tandis que le budget de l’Aide Médicale d’État permettant l’accès aux soins pour les sans-papiers a doublé en 10 ans, passant à près d’1 Milliard d’euros.
    Pourquoi nos retraités devraient-ils être traités si mal, après avoir cotisé toute leur vie et contribué à l’activité de leur collectivité nationale quand on dilapide ainsi les ressources pour de lâches raisons idéologiques ?
    Et si l’on veut être généreux, pourquoi alors choisir de taper sur les uns pour donner aux autres ? Serait-ce la preuve que nous n’en avons pas les moyens ?
    Ne marche-t-on pas un peu sur la tête ?
     J’ajouterais au passage que c’est d’autant plus stupide y compris en termes d’intégration que les personnes d’origine étrangère sont particulièrement actives dans ce secteur de l’aide à domicile...
    Comme quoi, il n’est pas nécessaire d’être âgé avec un Alzheimer pour manquer de discernement.

  • La spoliation des caisses autonomes de retraite : un nouveau « 1791 » ?

    La question des retraites n’a pas fini d’agiter le pays ces prochains mois, et les premières manifestations de vendredi et de lundi derniers ont montré, à qui en doutait encore, qu’elle était éminemment sensible, même s’il est évident que leur gestion nécessite une réforme, voire une « révolution » de son approche et de sa résolution. Le système général des retraites apparaît à bout de souffle et, plus sûrement encore, à court d’argent frais, au risque d’entraîner, si l’on n’y prend garde, un véritable écroulement de l’économie des retraites et un appauvrissement forcé des populations sorties du monde du travail. La réforme est nécessaire mais pas n’importe laquelle, et pas en détruisant ce qui fonctionne au nom d’un principe d’égalité qui oublierait celui de justice, en particulier sociale.

    Or, le projet gouvernemental, qui s’appuie sur la promesse électorale macronienne bien hasardeuse de la mise en place d’un régime universel, signifie (s’il est voté et appliqué tel qu’il se dessine aujourd’hui) ce que les avocats qualifient de « spoliation » : en effet, le projet prévoit la fin des régimes particuliers (que l’on pourrait qualifier de « corporatifs ») et des caisses autonomes de retraites développées et gérées par nombre de professions libérales, et souvent excédentaires quand le régime général, lui, menace faillite… Un vieux royaliste m’affirmait l’autre jour, avec un brin d’ironie, que M. Macron préparait « un nouveau 1791 », en référence à la dissolution des corporations et à la fin de leurs garanties et avantages particuliers liés aux métiers et à leur organisation, ainsi qu’à leurs patrimoines respectifs (1)… A y bien y regarder et même si, dans un premier temps, la manœuvre gouvernementale pourrait s’apparenter à une forme de « nationalisation » des fonds de ces caisses aujourd’hui autonomes (« Près de 30 milliards d’euros sont en jeu », affirme le quotidien L’Opinion dans son édition du lundi 16 septembre…), elle ouvrirait néanmoins la voie à une forme de « libéralisation » (de privatisation « douce » ?) du système des retraites au profit d’organismes financiers ou de compagnies d’assurance, par le biais d’une « capitalisation » non pas imposée mais fortement valorisée ou favorisée par la réforme elle-même, pas forcément dans le texte mais dans son esprit, ce qui paraît plus habile et non moins dangereux pour les indépendants comme pour les salariés…

    Or, au lieu de les supprimer en les « intégrant » (ici synonyme de « confisquant »…) au régime général, ne serait-il pas plutôt intéressant de s’en inspirer et de les étendre à nombre d’autres professions ou secteurs ? Si l’on lit la tribune du collectif SOS Retraites qui regroupe des organisations de métiers fort différents comme avocats, médecins, infirmières, kinésithérapeutes, orthophonistes, etc., l’on comprend mieux l’enjeu : « Nous avons en effet en commun d’avoir été tenus « à côté » du régime général de retraite depuis sa création pour les salariés et les fonctionnaires en 1945. Nous nous sommes organisés, profession par profession, pour créer nos régimes de retraite. Pas spéciaux, autonomes. (2)» N’est-ce pas le processus qui, en d’autres temps, a formé les Métiers, appelés aussi corporations à partir du XVIIe siècle, et qui a permis de garantir au fil des temps des conditions acceptables pour tous ceux qui y travaillaient et qui, un jour, accéderaient à un repos professionnel mérité ? C’est en tout cas ce que les royalistes sociaux, qualifiés parfois de corporatistes, prônent en réclamant « la propriété du métier » et « le patrimoine corporatif », et que certaines professions ont, concrètement, mis en pratique ! Mais, là encore, la République ne sait pas créer, au sens professionnel du terme, et elle préfère spolier, confisquer, récupérer ce que la sueur des hommes a ensemencé, et cela dans une perspective purement idéologique et comptable : la logique de la République « une et indivisible » ne peut que difficilement (et provisoirement) accepter que des associations professionnelles, des corps de métiers ou des corporations, s’organisent « hors d’elle », et l’actuel projet de réforme le démontre à l’envi. On comprend mieux pourquoi, dans les discours officiels comme ceux des idéologues libéraux, le « corporatisme » est un terme toujours employé dans un sens péjoratif quand, dans la réalité concrète des professions libérales, celui-ci est la meilleure garantie des libertés et des droits professionnels, y compris après le temps du travail.

    De plus, ces caisses autonomes sont généralement plus efficaces que la République ou que les syndicats officiels pour maîtriser les dépenses et valoriser les revenus de la profession. Comme le souligne le collectif SOS Retraites, « nos régimes autonomes sont tous équilibrés, alors que le régime général est gravement déficitaire. Peut-être parce que nous avons été prévoyants là où les gouvernements successifs ont procrastiné : nos régimes autonomes ont anticipé le choc démographique, y compris en prenant des mesures contraignantes ». Or, à défaut de prévoir et de gouverner, et comme je l’évoque plus haut, la République préfère taxer ou spolier « au nom de (sa) loi », ce que dans l’édition du lundi 16 septembre du Figaro (pages économie) rappelle Paule Gonzalès à travers un exemple concret : « le projet de réforme (…) va obliger la profession [des avocats] à fusionner son régime des retraites avec le régime général. (…) Il va aussi résulter de cette fusion imposée le versement dans le pot commun de 2 milliards d’euros de provisions, réalisées au fil des ans par une profession prudente, anticipant l’évolution démographique », anticipation et bonne gestion que le régime général et les gouvernements successifs de la République n’ont ni voulu ni su faire, prisonniers qu’ils étaient d’un système politique qui repose sur l’élection et la promesse plutôt que sur la raison et la prévision… En pensant en termes de clientèle plutôt que de corps de métiers et de bien commun, la République sacrifie ce qui « marche » quand cela semble échapper à son contrôle, ce que Fanny Guinochet résume dans les pages de L’Opinion à propos de cette réforme : « Surtout, s’installe cette petite musique négative que cette réforme ne fera que des perdants » (…). Non seulement des perdants… mais sanctionnera aussi les bons élèves ! »

    Oui, le vieux royaliste que j’évoquais plus haut a raison : c’est bien « un nouveau 1791 » que le gouvernement de la République nous prépare… Il faut souhaiter que, connaissant la triste histoire sociale de cette année-là et ses conséquences, les principaux intéressés ne se laisseront pas faire. Mais, sans doute faut-il aller plus loin et en appeler à la constitution de nouveaux régimes (et caisses) autonomes de retraite pour toutes les professions qui le veulent et le peuvent, librement et publiquement, sans possibilité pour l’Etat de les confisquer ou d’attenter à cette « propriété corporative ». En somme, entre un modèle libéral peu soucieux des « autres » et un modèle étatiste confiscatoire du travail et de ses fruits, il est temps de penser plus globalement un autre modèle qui existe déjà à travers ces régimes autonomes de retraite pour nombre de professions : un modèle dans lequel le travail est reconnu et sa qualité garantie, un modèle qui ordonne la profession et assure les accidents ou les lendemains du travail par la constitution d’un « patrimoine corporatif »… Un modèle d’organisation corporative approprié à notre pays et à ses particularités professionnelles, pour que capacités productives, garanties de qualité et de pérennité, et justice sociale s’accordent plutôt que se combattent.

    Notes : (1) : le décret d’Allarde et la loi Le Chapelier de mars et juin 1791 qui abolissent les corporations et interdisent toute association professionnelle, mais aussi suppriment le droit de grève et les systèmes corporatifs d’entraide et de solidarité au sein d’un métier donné… Les lois les plus « antisociales » de toute l’histoire de France !

    (2) : Dans Le Figaro (pages économie), une avocate complète la dernière formule : « Un régime autonome, et non pas spécial, qui n’a pas coûté un centime au contribuable », ce qui n’est pas négligeable, tout de même !

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Eric Drouet estime que «les forces de l'ordre veulent casser du Gilet jaune»

    Eric Drouet.JPGAu micro de la journaliste de RT France le 21 septembre, le Gilet jaune Eric Drouet raconte sa journée de manifestation dans la capitale. 

    Il estime que les forces de l'ordre sont particulièrement hostiles pour l'acte 45 des Gilets jaunes, faisant en sorte que les groupes de manifestants se regroupent le moins possible.

     
     
    Selon la préfecture de Paris, 186 personnes ont été interpellées, dont 158 ont été placées en garde à vue, et 395 verbalisées. Plus de 7000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés par les autorités.
    Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, a félicité les forces de l'ordre ce dimanche sur les réseaux sociaux :  

    "Félicitations à nos forces de sécurité intérieure qui se sont une nouvelle fois illustrées pour éviter des débordements partout en France et à Paris en particulier. Engagement sans faille pour le maintenir l’ordre républicain et empêcher les exactions des ultras. Merci !", a-t-il-écrit sur Twitter

    Sur le même thème lire aussi:

    https://www.peupledefrance.com/2019/09/eric-drouet-forces-de-lordre-casser-gilet-jaune.html#more

  • Selon la préfecture de police de Paris, 1 000 manifestants «radicaux» se trouvent dans le cortège de la marche pour le climat à Paris

    Des tensions ont éclatées en marge de la marche pour le climat à Paris. Selon la préfecture de police de Paris, 1 000 manifestants radicaux de type « black blocs » se trouvent dans le cortège de la marche pour le climat à Paris. À la mi-journée, on décomptait 123 interpellations et 174 verbalisations, rapportent plusieurs médias, dont franceinfo.

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  • Scandale : l’Autriche refuse des aides au logement aux immigrés qui ne parlent pas allemand !

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    Voilà qui va encore alimenter le débat sur l’immigration. En Autriche, certains habitants d’origine immigrée se sont vu refuser une aide au logement parce qu’ils ne maîtrisaient pas bien la langue allemande. Cette mesure, instaurée en 2018 par la coalition entre la droite (ÖVP) et la droite nationaliste (FPÖ), ne s’applique actuellement que dans le Land de Haute-Autriche, mais pourrait être généralisée d’ici 2020. Les organisations humanitaires crient au scandale.

    Selon la presse, 3.000 immigrés pourraient être concernés. L’association Migrare aurait aidé une dizaine d’entre eux à porter l’affaire en justice. Le Figaro cite l’exemple d’un père de famille d’origine turque qui a obtenu gain de cause en expliquant qu’il lui était impossible de suivre des cours à cause de ses horaires de travail décalés. La Croix donne le témoignage d’une ancienne femme de ménage d’origine serbe, reconnue invalide : « J’ai travaillé dur, j’ai nettoyé partout », constate-t-elle avec amertume, se plaignant que son revenu ait été amputé de près de 150 euros d’allocation logement. Elle a décidé de porter plainte pour discrimination fondée sur l’origine ethnique et le handicap.

    Ce n’est sans doute pas un hasard si cette information sort dans les médias huit jours avant les élections anticipées du 29 septembre, où les conservateurs sont donnés largement en tête et pourraient reconduire leur alliance avec les nationalistes. On peut trouver cette mesure injuste, surtout pour les travailleurs légaux qui sont installés en Autriche depuis plusieurs années. La région de Haute-Autriche réfléchirait, d’ailleurs, à des exemptions. Mais si l’on pense à la situation française, cette affaire pose la question de l’attrait que peuvent représenter, pour les immigrés, les diverses allocations auxquelles ils ont droit.

    Selon Le Monde du 9 mars 2019, les demandeurs d’asile peuvent bénéficier d’une allocation de demandeur d’asile (ADA), d’un montant de 207 euros, pendant toute la durée du traitement de leur dossier. Les étrangers réguliers peuvent, à partir de 25 ans, prétendre au revenu de solidarité active (RSA), d’un montant mensuel de 551 euros, après cinq ans de détention d’un titre de séjour. Les clandestins ont droit à la prise en charge gratuite des principaux soins médicaux au titre de l’AME. Les demandeurs d’asile bénéficient de la protection universelle maladie (PUMA), qui s’est substituée à la CMU.

    Il faut savoir aussi qu’en matière de logement, les clandestins peuvent théoriquement bénéficier d’un hébergement d’urgence, tandis que les demandeurs d’asile, à défaut d’être logés, touchent une allocation de 225 euros par mois. Enfin, si les clandestins ne perçoivent aucune prestation spécifique à la taille de leur famille, les demandeurs d’asile touchent, en plus de l’ADA, une allocation mensuelle d’environ 100 euros par personne supplémentaire dans leur foyer. Et que dire des « mineurs non accompagnés » qui se multiplient, dont la protection aurait coûté 2 milliards d’euros en 2018 ?

    Il ne s’agit pas de juger si toutes ces prestations sociales sont ou non justifiées. Mais il paraît évident qu’elles peuvent attirer un certain nombre de migrants économiques, qui y trouvent des revenus plus importants que dans leur pays. Faut-il s’étonner si les Français sont de plus en plus nombreux à penser que l’État en fait beaucoup pour les migrants et peu pour leurs compatriotes qui sont le plus dans le besoin ? Finalement, l’Autriche n’a peut-être pas tort d’exiger la maîtrise de l’allemand. Elle cherche, ainsi, à dissuader ceux qui n’ont pas la volonté de s’intégrer. C’est, en tout cas, plus efficace que de verser sans discernement des allocations.

    Philippe Kerlouan

    https://www.bvoltaire.fr/scandale-lautriche-refuse-des-aides-au-logement-aux-immigres-qui-ne-parlent-pas-allemand/

  • Retraites : gabegie et démagogie, ça suffit !

    Ce ne sont pas seulement les avocats qui sont descendus dans la rue, le 16 septembre dernier, mais aussi les infirmières, orthophonistes, médecins, et même des pilotes de ligne !
    Toutes professions qui ont pour point commun de gérer elles-mêmes leur régime de retraite.
    Un régime à l’équilibre, comme souvent lorsque les cotisants sont incités à travailler plus de 35 heures par semaine et tard dans leur vie.
    Toutes professions qui refusent de faire les frais d’une absence de politique, depuis quatre décennies, tendant à réformer des retraites mécaniquement condamnées par la structure même du système.
    Ce qui caractérise le système par répartition, tabou français issu de la Libération, c’est faire payer par les actifs les pensions des retraités.
    Lorsqu’à la suite d’une forte poussée démographique – le baby-boom d’après-guerre -, la croissance démographique s’arrête, le système est condamné.
    Quand le nombre de retraités s’accroît (la génération du papy-boom) alors que leurs enfants sont moins nombreux, moins actifs et moins longtemps, le financement des pensions pèse de plus en plus lourd et devient insupportable.
    N’importe quel collégien qui réfléchit peut le comprendre.
    Mais les politiciens qui sont allés au collège n’ont jamais eu le courage d’affronter des syndicats plus attachés aux privilèges de leurs dirigeants qu’aux intérêts de leurs adhérents.
    En refusant de revenir sur la retraite à 60 ans, ainsi que sur ces stupides 35 heures, ils ont contribué à aggraver le problème.
    Mais fondamentalement, c’est leur refus de mettre en place un système qui ne repose pas sur la démographie nationale qui a condamné les retraites.
    Ce qui caractérise une profession libérale, c’est qu’elle ne compte que sur elle-même.
    Elle sait que seul son travail la fait vivre.
    Qu’à la tête d’une équipe de production, c’est elle qui donne l’impulsion : si elle ralentit, l’équipe s’arrête.
    Alors un professionnel libéral a une règle de vie professionnelle : travailler, travailler et travailler !
    Un libéral ne s’arrête pas à 60 ans.
    S’il le fait, c’est que sa fortune personnelle le lui permet.
    S’il le fait, il touchera de sa caisse une retraite diminuée.
    Un libéral ne compte pas non plus sur les autres pour payer sa retraite.
    Si le système impose une part de répartition, qui explique sans doute que la profession d’avocat – qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez – laisse entrer tant de jeunes dans les barreaux, un libéral sait que sa retraite est dans ses investissements.
    Ses locaux professionnels, sa clientèle qu’il espère céder – c’est raté pour les médecins ! -, voire son habitation personnelle, autant de capital constitué au fil des années pour financer sa vie d’après.
    En somme, un libéral travaille comme s’il ne touchera jamais un sou de pension.
    Même si ce n’est pas tout à fait vrai.
    Alors, parce qu’il travaille beaucoup, longtemps, qu’il a une culture de responsabilité et qu’il y tient, le libéral n’a aucune intention de se laisser spolier pour payer, au choix, les déficits des caisses de la SNCF et autres semi-fonctionnaires, les rémunérations et avantages en nature des gestionnaires « paritaires » des caisses sociales, la démagogie des 60 (ans)/35 (h), la lâcheté de nos dirigeants, l’opportunisme des bénéficiaires de retraites-chapeaux, la gabegie administrative, les transferts sociaux destinés à financer les CAF, CNAM, CARSAT, AME et autres kyrielles de prestations versées sans compensation, etc.
    Les avocats sont généralement très portés sur l’aide aux plus démunis.
    C’est très discutable pour l’équilibre économique de la profession, mais le fait est là.
    Il n’est pas possible de leur imposer un taux de cotisation retraite doublé, sans aucune contrepartie, et la confiscation de leurs réserves.
    Le gouvernement répond « transition, accompagnement, compensation ».
    On sait ce que cela signifie, et personne n’y croit.
    À la fin, cette profession très macronisante pourrait bien inviter le régime à passer son chemin.
    Le 16 septembre, ils étaient nombreux dans la rue et c’était, pour une fois, justifié.
    François Teutsch

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/09/retraites-gabegie-et-demagogie-ca-suffit.html

  • Gilets jaunes : les trois France face à face

    Chronique de Paysan Savoyard

    (n°224 – septembre 2019)

    Le mouvement des gilets jaunes a mis en pleine lumière l’état du pays, profondément et inéluctablement divisé en trois blocs, qui se haïssent et se méprisent.

    • La France des Français moyens de souche

    Les gilets jaunes sont les Français moyens victimes ces dernières décennies de la triple évolution négative suivante. Ils ont pâti de la délocalisation de l’industrie, qui a fait basculer la moitié des régions françaises dans le chômage de masse. Ils ont été « périphérisés », évincés du centre des grandes métropoles par le niveau des prix et repoussés des banlieues par l’immigration. Ils subissent enfin la concentration du matraquage socio-fiscal sur la classe des salariés, tandis que la France des banlieues paie peu et reçoit beaucoup et que la fiscalité pesant sur la classe dominante ne cesse de diminuer par le biais de différents mécanismes, tels que l’optimisation fiscale.

    Ces Français moyens de la France périphérique sont conduits à utiliser la voiture, qui s’impose en milieu non urbain et à disposer le plus souvent de deux véhicules par ménage. Dans ce contexte, le mouvement est né de la protestation contre la limitation de vitesse à 80 et l’augmentation du prix du gasoil. C’est pourquoi également ce mouvement s’est concentré sur les ronds-points et s’est livré à la destruction de nombreux radars.

    Les gilets jaunes ne représentent pas tous les Français moyens, certes. Au sein de la classe moyenne, les fonctionnaires et agents des entreprises publiques ont vu leur situation se dégrader aussi, notamment par le poids des prélèvements. Mais ils conservent le bénéfice de la sécurité de l’emploi et de divers avantages sociaux et ils n’ont pas adhéré au mouvement des gilets jaunes.

    Ajoutons que la France des gilets jaunes est souvent celle qui vote Front national.

    • La France des dominants

    La France de la classe dirigeante et de ceux qui la soutiennent était à l’origine des mesures contre lesquelles les gilets jaunes se sont insurgés. Elle a reculé partiellement sur la limitation de vitesse, en laissant les départements libres de la remettre en cause. Elle a reculé temporairement sur l’augmentation de la taxe  prévue, tout en annonçant que, dans une perspective écologique, la taxation des véhicules polluants s’accentuerait à terme. La propagande anti voiture a d’ailleurs repris de plus belle, alors que les personnes habitant en milieu non urbain ne peuvent se passer de véhicule.

    Au-delà du débat sur l’écologie, l’épisode a mis en évidence l’ampleur du mépris et de la détestation que la classe dirigeante et ceux qui la soutiennent éprouvent pour la France moyenne. La phrase de M. Griveaux se moquant de cette France « qui fume des clopes et roule au diesel » est emblématique. Elle fait écho à plusieurs déclarations de M. Macron, se moquant des « gaulois réfractaires au changement » (29 août 2018) ou des gens « qui ne sont rien » tandis que d’autres réussissent (29 juin 2017) ou « ont envie de devenir milliardaires » (6 janvier 2015).

    Cette France qui a manifesté sans retenue son hostilité aux gilets jaunes est la France bourgeoise, qui vit dans les métropoles, la bourgeoisie de droite et celle de gauche- les fameux bobos – désormais rassemblées autour de M. Macron.

    Pour discréditer le mouvement des gilets jaunes, la classe dirigeante a laissé agir les casseurs d’extrême-gauche, lors des manifestations dans les grandes villes. Ces blacks-blocks et antifas constituent des groupuscules, dont les membres sont individuellement parfaitement connus et identifiés par les pouvoirs publics : ils sont pourtant laissés libres d’agir depuis maintenant une vingtaine d’années, jouant de fait le rôle de milices du Système.

    Notons également que l’action des casseurs d’extrême-gauche a déclenché la réaction violente des forces de l’ordre, qui s’est exercée non contre les casseurs eux-mêmes, entraînés à ne pas se faire prendre, mais contre les gilets jaunes moyens : une dizaine d’entre eux ont perdu un œil suite à des tirs de balles de défense des forces de l’ordre. Les gilets jaunes ont pu ainsi comparer la réaction très vigoureuse de la police avec l’extrême retenue dont elle fait preuve, sur ordre, depuis 40 ans vis-à-vis des émeutiers des quartiers. Cette violence policière a creusé un peu plus le fossé qui existe entre la police et les Français moyens, ce qui sert on ne peut mieux les intérêts du Système.

    Pour le pouvoir cependant l’action des casseurs a été ambivalente. Elle a présenté l’intérêt de discréditer un peu plus encore le mouvement des gilets jaunes aux yeux des milieux bourgeois. Elle a eu cependant l’inconvénient d’accentuer la pression exercée par le mouvement des gilets jaunes lui-même, qui a contraint le pouvoir à accepter certaines concessions quant au pouvoir d’achat, notamment pour ce qui concerne la CSG des pensions de retraite. Leur portée doit toutefois être relativisée : les retraités, principaux bénéficiaires des concessions, ne sont pas le plus souvent des gilets jaunes mais dans leur grande majorité des électeurs de M. Macron.

    Notons également qu’au-delà de l’action des casseurs, l’extrême-gauche a réussi à récupérer en partie le mouvement, en lui faisant endosser des revendications écolo, anti ISF et en faveur du RIP, alors que les revendications initiales des gilets jaunes tenaient au niveau de vie et à la façon dont les automobilistes sont traités.

    • La France des immigrés

    La troisième France, la France immigrée, est, elle, restée à l’écart du mouvement des gilets jaunes. Les ressortissants des quartiers se sont seulement mobilisés pour piller les magasins des Champs-Elysées, en profitant des émeutes déclenchées par les casseurs d’extrême-gauche.

    Pour le reste  les immigrés se sont complètement tenus en dehors du mouvement, manifestant le fait qu’ils ne partagent en rien les préoccupations et les intérêts de la France moyenne de souche.

    **

    Les gilets jaunes l’ont confirmé : les trois camps sont bien en place. La crise des gilets jaunes a accentué l’union des bourgeois autour de M. Macron, ainsi qu’en témoigne le score de celui-ci aux dernières élections européennes. Renforcés par les arrivées massives et continues de nouveaux congénères, les immigrés restent entre eux et continuent leurs affaires : communautarisation, islamisation, violence, trafics, naissances à gogo…. Quant aux gilets jaunes, autrement dit les Français moyens de souche non fonctionnaires et non retraités, ils ont dû rentrer chez eux, après avoir obtenu des miettes. Une défaite de plus… Certainement pas la dernière…

    https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/2019/09/14/gilets-jaunes-les-trois-france-face-a-face/

  • Retraites : les fourmis se révoltent, par Ivan Rioufol

    Les fourmis ne veulent pas payer pour les cigales. Ce lundi, les premières seront dans les rues de Paris pour protester contre la réforme des retraites : elle prévoit de leur faire les poches pour financer les secondes. Avocats, médecins, pilote, hôtesses, etc., n’entendent pas être essorés au nom de l’instauration d’un “système universel” qui viendrait colmater les déficits des régimes spéciaux et les incapacités de l’Etat à gérer des retraites équilibrées. Dans cette rébellion, menée par le collectif SOS Retraites, les 70.000 avocats sont plus particulièrement mobilisés. Alors que leur régime autonome – qui n’est pas un régime spécial – ne coûte pas un sous au contribuable, le pouvoir envisage de faire main basse sur ses deux milliards d’euros de réserves, gérées par la caisse nationale des barreaux. Dans cette perspective, les cotisations des avocats passeraient aussi de 14 à 28%, pour des redistributions moindres.

    Pour sa part, vendredi dernier, la RATP a paralysé les transports parisiens pour défendre, elle, son régime spécial de retraite. Mais lui est financé à hauteur de 60% par l’argent public – donc par tous les autres citoyens. Ce régime permet un départ à la retraite à 57 ans, et même à 52 ans pour les roulants et les travailleurs en souterrain. La pension brute moyenne est de 3 705 euros mensuels, contre 2 206 euros pour un fonctionnaire d’Etat (chiffres de la Cour des Comptes). La cigale, qui vient se plaindre, est indéfendable.

    L’injustice est l’aiguillon des révoltes populaires. L’insurrection des Gilets jaunes a été motivée par le sentiment d’iniquité partagé par une classe moyenne appelée à payer toujours davantage de taxes et d’impôts sans en percevoir les retours. La France périphérique est venue rappeler qu’elle valait autant d’attention que la France des cités, arrosée par les milliards de la “politique de la ville”. La solidarité nationale, principe sur lequel s’est construit l’Etat-providence dans la France homogène de l’après-guerre, est appelée à être de plus en plus contestée, dans une société qui ne cesse de se morceler. Dans un entretien au Figaro, vendredi, l’essayiste Denis Olivennes remarque : “Notre Etat-providence a engendré une égalité injuste“.

    Plus gravement, le système redistributif en vient à avaliser des spoliations, en pénalisant les plus prévoyants au profit de ceux qui ont pris goût à vivre, comme à la RATP, au dépens de la collectivité. Or cette politique, qui est celle que veut suivre le gouvernement sur les retraites, ne peut être comprise dans sa brutalité. La France éclatée vit sur un volcan. Plutôt que de chercher à casser ce qui fonctionne et ne coûte rien à la collectivité, en s’en prenant aux régimes autonomes, le gouvernement ferait mieux d’inciter les cigales à imiter les fourmis.

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 16 septembre 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/