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  • “On pense toujours qu’on est commandés par des gens compétents, et on se rend compte que non”

    “On pense toujours qu’on est commandés par des gens compétents, et on se rend compte que non”

    Stéphane, CRS, a livré son témoignage à France Inter, sur la gestion du maintien de l’ordre face aux gilets jaunes, les 1er et 8 décembre 2018 :

    “Jusqu’à fin novembre 2018, dans le fond, j’étais à moitié ‘gilet jaune’. Je trouvais anormal la hausse des taxes sur le gasoil, les réformes du gouvernement Macron…” “il n’y avait pas du tout de tensions, juste des revendications très fortes. Malheureusement, ça a été très mal géré politiquement. Il n’y a eu que du déni et de la fermeté.

    “Les black-blocs hyper-violents, les hooligans sur de gros matchs de foot, on les connaît et on sait comment les prendre. Mais là, c’était des gens de la population. Des gens de la classe populaire, des ouvriers, des sans emploi, qui se transformaient en bêtes sauvages.” “Et pour que des gens ‘lambda’ se transforment comme ça, c’est qu’il y a un réel souci en France. Et pas depuis l’année dernière : c’est une cocotte-minute qui a explosé en décembre, mais qui couvait depuis des années.”

    “Dès 8 h 30, 9 h du matin, on entendait sur les radios de la police que ça commençait déjà à ‘grenader’ et à partir à l’affrontement, chose qui est incroyable dans une manifestation. Là, on s’est dit : ‘la journée va être très longue’.”

    “J’ai vu dans les yeux de mes collègues la crainte qu’on ne puisse pas tenir notre position. Si on avait été attaqué là où j’étais, on aurait pas pu tenir : l’Élysée tombait. À posteriori, ça fait vraiment peur”. “Si on avait été vraiment ‘enfoncés’ au niveau de l’Élysée, personne ne pouvait nous secourir.”

    “Quand vous avez 3 000 “gilets jaunes” qui passent devant votre barrière, vous vous dites : là, s’ils réalisent qu’on est que trois et que l’Élysée est à 100 mètres, on va peut-être téléphoner à la famille pour leur dire qu’on les aime et qu’on ne sera pas là ce soir.”

    “Il y avait vraiment de la haine, les gens voulaient tuer du flic, tout brûler, tout casser. Je me suis dit ce jour-là : ‘il va y avoir des morts’. Côté policiers, côté manifestants, ou les deux.”

    “Au lieu de balancer trois tirs de LBD, on en tire 20, 30, 40. À ce moment-là, on ne se pose pas la question de la légalité, du code pénal ou de la déontologie. Moi, je vous parle de survie. […] Il y avait au minimum 3 000 personnes devant nous sur les Champs, et nous on était 80 !”

    “Le niveau de violence chez les manifestants était tel que pour y répondre, il a fallu avoir encore plus de violence. C’est ce qui a occasionné tous les blessés qu’il y a pu avoir avec les LBD et les grenades.”

    “On se disait : qu’est-ce qu’on fait ? On quitte notre position et on s’enfuit en courant, on tient jusqu’à la mort, on sort notre pétard, on fait quoi ? Si on se fait “enfoncer”, on fait quoi ? Et on n’avait pas de réponse.

    On pense toujours qu’on est commandés par des gens compétents, et on se rend compte que non”

    “On pensait avoir une hiérarchie et des têtes pensantes de bon sens, professionnelles, qui prenaient les bonnes décisions”. “Mais on s’est très vite rendu compte qu’il y avait eu de très très mauvaises décisions de prises au niveau des effectifs de terrain, et que la tactique prévue n’était pas du tout en phase avec ce qu’il se passait.”

    “On a toujours un train de retard sur les événements. On va modifier notre façon de faire, mais après un événement. Il n’y a pas d’anticipation.”

    “La qualité d’un commandement, on ne le voit pas en temps de paix : on le voit quand ça chauffe sur le terrain. Eh bien là, le 1er et le 8 décembre, ils ont été mauvais. À la préfecture de police de Paris, au ministère, ils n’ont pas pris l’ampleur de la situation.”

    “Si les gens sont encore en poste dans les ministères, que notre Président est encore en poste, c’est grâce à eux. Et personne ne le dit.”

    https://www.lesalonbeige.fr/on-pense-toujours-quon-est-commandes-par-des-gens-competents-et-on-se-rend-compte-que-non/

  • Terrorisme : une menace toujours réelle – Journal du mercredi 13 novembre 2019

     

    Terrorisme : une menace toujours réelle

    4 ans après les attentats de Paris, la France n’en a pas fini avec la menace terroriste. Malgré une série d’annonces et la mise en place de plusieurs dispositifs, l’exécutif n’arrive pas à mettre fin à la terreur islamiste.

    L’extrême-gauche étudiante met le cap sur le 5 décembre

    Vendredi dernier, un étudiant de 22 ans, militant du syndicat Solidaires, s’est immolé par le feu devant un restaurant universitaire du Crous à Lyon pour alerter sur sa situation précaire. Un drame qui met les syndicats étudiants en ébullition à quelques semaines de la mobilisation sociale du 5 décembre prochain.

    Élections espagnoles : une précaire coalition de gauche

    7 mois après un précédent scrutin, les élections générales espagnoles ont finalement consacré l’avènement d’une coalition de gauche… Coalition composée de l’extrême gauche et des socialistes mais aussi de nombreux autres petits alliés…

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/terrorisme-une-menace-toujours-reelle-journal-du-mercredi-13-novembre-2019

  • Il faut arrêter de se tourner vers « l’Etat nounou », sauf pour réclamer qu’il arrête d’« emmerder les Français »

    Il faut arrêter de se tourner vers « l’Etat nounou », sauf pour réclamer qu’il arrête d’« emmerder les Français »

    Dans l’Institut des Libertés, Bruno Larebière revient sur la polémique causée par Julie Graziani et accuse l’Etat :

    […] En quatre jours, Julie Graziani n’aura trouvé que le moyen de préserver ses petits quarts d’heure de gloire médiatique, pas de réfléchir sérieusement aux thèmes qu’elle avait soulevés. C’est dommage car, pour elle qui dit admirer Margaret Thatcher et Ronald Reagan, il y avait matière à explorer des pistes de réflexion. Y compris dans la très sotte remarque : « Est-ce qu’elle a bien travaillé à l’école ? », qui laisse penser que quiconque a raté son CP, son CM1, son CM2, voire l’ensemble de scolarité, a raté sa vie et ne peut s’en prendre qu’à lui-même : 1. d’être payé au Smic – voire s’estimer heureux d’avoir trouvé du travail dans un tel état d’ignorance ; 2. de n’avoir pas acquis les connaissances indispensables pour accéder à des postes plus lucratifs.

    Si Julie Graziani, qui est libérale, avait voulu discréditer le libéralisme, elle ne s’y serait pas prise autrement. « Ce n’est pas à l’Etat d’arranger tes problèmes », a-t-elle dit, alors qu’un sain raisonnement libéral aurait dû la conduire à proclamer d’abord : « Ce n’est pas à l’Etat de causer tes problèmes. » Ce n’est pas à l’Etat d’être à l’origine des problèmes que vous allez, peut-être, payer toute votre vie !

    Car enfin, c’est bien l’Etat qui a décidé que l’instruction des enfants était de son ressort quasi exclusif, le privé sous contrat étant contraint d’appliquer ses directives et le hors contrat étant de moins en moins toléré et réservé, pour le coup, à ceux qui ont les moyens de payer les frais de scolarité. C’est bien l’Etat qui n’a cessé de contraindre à une scolarisation plus précoce, au prétexte de la « socialisation ». C’est bien l’Etat qui est passé de l’instruction des enfants à leur éducation. C’est l’Etat, et uniquement lui, qui a méthodiquement démoli les apprentissages de la lecture, du calcul, de l’écriture, de l’histoire et de toutes les autres matières. C’est l’Etat qui y a laissé le sens de l’effort et le respect de l’autorité être remplacés par la libre expression de la créativité des chérubins.

    C’est l’Etat qui a voulu que tout le monde ou presque accède au baccalauréat – et ne parlons pas du brevet des collèges –, ne cessant, depuis un demi-siècle et jusqu’à Jean-Michel Blanquer, qui paraît-il commence à le relever (on demande à voir), d’abaisser le niveau général. C’est l’Etat qui a banni le redoublement. C’est l’Etat qui a déconsidéré les filières qui manquent aujourd’hui de main-d’œuvre et allongé jusqu’à seize ans l’âge de la scolarité obligatoire. C’est l’Etat qui a fait que même en « travaillant bien à l’école », on n’y apprend plus le dixième de ce qu’y apprenaient nos parents – et le centième (le millième ?) de ce qui découvraient, quelle que soit leur origine sociale, nos grands-parents.

    C’est l’Etat, aussi, qui a permis que des dizaines de milliards d’euros soient dilapidés, chaque année, dans une formation professionnelle totalement opaque.

    On demande à son bourreau d’être son bienfaiteur

    Julie Graziani a dit tout ignorer du « parcours de vie » de cette femme. Nous aussi. On sait tout de même une chose : elle est maman. On en sait une autre : Julie Graziani est militante pro-famille. Pousse-t-elle son libéralisme jusqu’à ne pas vouloir que l’Etat se mêle de politique familiale ou n’était-ce pas plutôt l’occasion de relever que c’est l’Etat, encore lui, qui n’a cessé de rogner sur la politique familiale et se refuse à encourager la natalité française, de sorte qu’il nous faudrait maintenant faire appel à l’immigration pour ne pas mourir de vieillesse ?

    N’était-ce pas aussi l’occasion de briser un autre tabou : celui du travail quasi obligatoire pour les femmes, fussent-elles mariées, au détriment de leur rôle de mère ? Soit qu’elles y sont contraintes pour des raisons financières, car un seul salaire ne suffit pas, soit qu’elles s’y sentent contraintes par la pression sociale ?

    Il est évidemment stupide, et même au-delà de l’inconscience des réalités, de dire qu’on ne divorce pas quand on est au Smic. Puisque Julie Graziani a ensuite un peu parlé d’elle, de sa vie à cinq dans un 35 m2 et rendu hommage à sa maman à qui « il ne serait pas venu à l’esprit de venir engueuler le président de la République » alors « qu’elle a dû emprunter plus d’une fois pour les courses alimentaires », je dirai un mot de la mienne.

    Elle aussi avait fait un « mauvais choix de mec ». Alors elle a divorcé. Sans même le Smic, l’inconsciente ! Quelques décennies plus tôt, son « mec » lui avait interdit de travailler. Heureusement, elle avait fait « de bonnes études ». A cinquante ans passés, elle a trouvé du travail. Et elle non plus, même si ce n’était pas facile tous les jours (litote), il ne lui serait pas venu à l’esprit d’engueuler le président de la République. Ni même, tout simplement, de lui reprocher quoi que ce soit relativement à son cas personnel.

    Sur ce plan-là, Julie Graziani a parfaitement raison. Il faut arrêter de se tourner vers ce qu’Emmanuelle Gave appelle, à juste titre, « l’Etat nounou ». Sauf pour réclamer, comme l’ont fait les Gilets jaunes des ronds-points (mais pas du tout ceux qui se sont greffés sur cette révolte et l’ont dénaturée), qu’il arrête, comme disait Georges Pompidou, d’« emmerder les Français ». De les contraindre, de les soumettre, de les pressurer toujours plus. En France, on incrimine en permanence l’Etat, mais on se tourne toujours vers lui pour obtenir encore plus. Sans se rendre compte qu’on demande à son bourreau d’être son bienfaiteur. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/il-faut-arreter-de-se-tourner-vers-letat-nounou-sauf-pour-reclamer-quil-arrete-d-emmerder-les-francais/

  • La réforme bat en retraite

    6a00d8341c715453ef0240a4e9ecb1200b-320wi.jpgComme on pouvait le prévoir depuis quelque temps, le gouvernement se prépare à renoncer. Contre toutes les règles démocratiques, il se divise ouvertement. Sur la pointe des pieds, il enterre sa grande idée. Il prétendait aligner d'un coup de baguette magique 42 principaux systèmes monopolistes et obligatoires : on les appelle "régimes" de pensions, ce mot visant à la fois les caisses d'assurance-vieillesse elles-mêmes, quand elles existent, et la réglementation qui tend à les financer.

    Pendant la campagne présidentielle de 2017, le jeune candidat Macron relevait de sa qualité d'inspecteur des Finances. À ce titre, sa pension de vieillesse future ne dépendait pas d'une caisse, mais du trésor public qui déduit ce qu'on appelle des cotisations fictives. Pour le grand public il lançait une idée, pourtant très difficile à mettre en œuvre. Celle-ci séduisit étrangement beaucoup de libéraux mal informés. On allait instituer, par l'effet d'une grâce jupitérienne, à la fois : • un régime par point, •• à prétention universelle, ce qui en France veut dire hexagonal, ••• et, enfin, les pensions seraient calculées de manière identique pour le secteur privé et le secteur public. Cette proposition, qui, sur le moment n'a pas été disséquée, a fortement contribué à tailler à son porte-parole un costume de réformateur, pour ne pas dire de Grand Monarque. Et elle lui a peut-être fait gagner les quelques points de popularité qui lui ont permis de devancer ses concurrents. Bien joué, pensa-t-on.

    Hélas, les obstacles nombreux et les objections se sont, depuis lors, multipliés.

    Il aurait fallu y réfléchir avant.

    La femme étant, d'après Mao Tsé-toung, "la moitié du Ciel" et constituant, d'après les démographes, la majorité de l'électorat, quid par exemple, de la pension de réversion attribuée aux veuves ? Aujourd'hui, elle n'est absolument pas la même selon les régimes. Doit-on les aligner vers le haut ? On devra plus probablement évoluer vers le bas. Toutes les décisions du pouvoir actuel résultent en effet d'une paupérisation inéluctable et grandissante de cet État qui joue les généreux. Se greffera dès lors une question, apparemment absurde au départ : comment définir, délimiter, détailler ces "veuves" elles-mêmes, en fonction de leur âge, voire de leur "genre". Et les veufs alors ? Et le mariage pour tous ?

    Depuis deux ans, par conséquent, la concrétisation du dossier a piétiné, pataugeant dans une consultation cosmétique des partenaires sociaux. Et la première opposition frontale s'est exprimée dans le milieu des professions libérales, déjà surtaxées, plus précisément chez les avocats. Il s'agit d'un cas certes particulier. Cependant, contrairement aux cheminots, qui eux aussi entrent désormais, plus lourdement, dans la danse de la contestation, les intéressés se trouvent parmi les gens habituellement non-violents, plus spécialisés dans les moyens de droit que dans les voies de fait. Difficile de les coincer légalement. Or, qu'une seule catégorie fasse exception et on ne pourra prétendre à l'universalité de la nouvelle loi. L'échafaudage s'écroule. C'est ce qui est advenu en juillet 1946 avec la loi Croizat de généralisation de la sécurité sociale, bloquée par la grève des cadres.

    De leur côté, les bénéficiaires des régimes spéciaux disposent d'outils beaucoup plus lourds pour paralyser le pays. Et ils se montrent désormais bien décidés à conserver des avantages qu'ils considèrent, en partie à juste titre, comme contractuels.

    D'où l'idée extravagante, mais difficilement contournable à ce stade du débat, dite de la "clause du grand-père". La loi nouvelle ne vaudrait que pour les entrants sur le marché du travail et elle s'appliquerait en 2060, date à laquelle la plupart nos législateurs actuels, chef de l'État et titulaires du pouvoir exécutif compris, ne seraient même plus retraités.

    On avait nommé en la personne de Delevoye, responsable du dialogue avec les syndicats, un vrai professionnel de l'endormissement : sorti du sérail chiraquien, il avait auparavant fait fonction de président de cette mangeoire pour apparatchiks appelée Conseil économique et social. Au bout de plusieurs mois de rencontres avec les principaux intéressés de la dite réforme, le désaccord a grandi. Et après qu'on ait transformé le haut-commissaire en ministre, on en est arrivé à une situation de clair désaccord au sein de ce pouvoir exécutif et technocratique, qui s'est lui-même arrogé le pouvoir législatif.

    Une grève intersyndicale paralysante se dessine ainsi pour le 5 décembre, et au-delà. Elle pourrait bien transformer le léger bobo en plaie purulente, et bloquer le pays, ce que désirent à l'évidence la CGT et ses voltigeurs de pointe de Sud-Rail et autres "Solidaires".

    La CFDT qui se sait flouée ne pourra pas l'empêcher. Pas très pro, à vrai dire, d'avoir bafoué Laurent Berger, majoritaire dans le secteur privé, et seul allié dont disposait le pouvoir.

    Vous vous dites, Messieurs, la république "en marche".

    Il faudra bientôt préciser "en marche arrière".

    JG Malliarakis  

    Retenez la date : le Mercredi 27 novembre conférence de JG Malliarakis sur la Naissance de l'Illusion mondialiste à l'occasion de la réédition du livre d'Emmanuel Beau de Loménie "La Ratification du Traité de Versailles"
    de 18 h à 20 h à la Brasserie du Pont Neuf 14, quai du Louvre M° : Louvre, Pont Neuf ou Châtelet

    6a00d8341c715453ef0240a4b54a99200d-120wi.jpgUne publicité de bon goût pour les livres du Trident François-René de Chateaubriand : "Le Moment Conservateur ".

    Au gré de ces textes, choisis et présentés par JG Malliarakis, on découvre en Chateaubriand, au-delà de son génie littéraire inégalé, un penseur politique méconnu. Dans un contexte de reconstruction du pays, 15 ans avant que les Anglais s'emparent du mot conservateur, 20 ans avant La Démocratie en Amérique de Tocqueville, il définissait les bases d'un régime représentatif durable dans le cadre de la monarchie parlementaire.
    ••• Un livre de 104 pages au prix de 15 euros.
    • à commander sur la page catalogue des Éditions du Trident
    • ou par chèque en téléchargeant un bon de commande

    https://www.insolent.fr/

  • Grèce : un barbecue « porc et vin à volonté » organisé près d’un camp de migrants, en signe de protestation

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    Un groupe anti-migrants grec a organisé dimanche un barbecue comportant du porc grillé et du vin, à proximité de l’ancienne base militaire de Diavata, transformée en camp de réfugiés, près de Thessalonique, en signe de protestation contre les migrants entrants ou résidents et majoritairement musulmans.

    « Nous sommes rassemblés ici pour cette soirée barbecue afin d’envoyer un message symbolique à tous que la Grèce ne perdra pas sa culture avec le temps et qu’elle restera ce qu’elle a toujours été« , a déclaré Dimitris Siampazis, l’organisateur en chef et leader du mouvement ‘Enomenoi Makedones’ (‘Macédoniens unis’).

    « Il s’agit d’une protestation novatrice pour montrer notre opposition à l’afflux continu de migrants illégaux« , déclare Dimitris Ziambazis. « Cette situation ne peut plus durer. Nos maisons et nos communautés se transforment en ghettos, et nous ne le tolérerons pas« , ajoute-t-il.

    Source: Fdesouche

    Photo couverture: capture Youtube

    https://www.alterinfo.ch/2019/11/11/grece-un-barbecue-porc-et-vin-a-volonte-organise-pres-dun-camp-de-migrants-en-signe-de-protestation/

  • Les banlieues subventionnées brûlent, les campagnes délaissées crèvent

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    Les récentes émeutes urbaines n’en finissent pas de faire parler. Une contribution récente à Polémia en témoigne. Ces phénomènes sont pourtant paradoxalement courants en France. Mais il semblerait que la multiplication et l’intensification de ces événements dramatiques soit également parallèle à une autre hausse, celle de l’exaspération des Français. La preuve avec cette tribune virulente et virile de Julien Dir.
    Polémia

    La misère en Bretagne, oubliée par Paris

    Il y a des matins où j’aimerais attraper un chargé de communication de l’Élysée par le col, lui mettre quelques claques, et le traîner de force dans la ruralité. En Centre-Bretagne, dans la Creuse, dans ces territoires oubliés, méprisés par les élites, souvent abandonnés à la merci de petits barons locaux qui y font la pluie et le beau temps.

    Un chargé de communication (« Mais qui vous dit que c’est un homme ? »), ou bien un de ces élus qui vient pleurer des larmes de crocodile à propos des pauvres banlieusards qui seraient des victimes du système, du racisme, de la pauvreté, du système.

    Mais bon sang, venez une journée dans la campagne de Pontivy ! Venez une journée à la rencontre de ces anciens qui crèvent en silence dans la campagne de Carhaix, dans des fermes dont les sols, encore en terre battue, témoignent de l’abandon qu’ils subissent.

    Venez une journée, une seule, dans la campagne de Gourin, à la découverte d’une jeunesse elle aussi abandonnée, à qui aucun plan emploi n’est proposée à la sortie de l’école, à qui aucun conseiller en aides sociales n’est dédié. Et qui plonge parfois, dans la drogue, dans l’alcoolisme. Venez découvrir ces logements sociaux pas rénovés depuis plusieurs décennies. Ou ces maisons insalubres dans lesquelles des familles viennent habiter à la recherche d’un calme et d’une sécurité qu’elles ne trouvaient plus à proximité des grandes villes.

    Des familles qui finalement, ont troqué la sécurité de leurs enfants contre la mérule, la mauvaise isolation, les fuites diverses et variées. Venez sentir cette puanteur dans certains logements. Ces conditions de vie qui rappellent parfois Germinal, sauf que plus de 100 années ont passé.

    En Bretagne, pauvreté ne rime pas avec émeutes

    Quand j’entends Édouard Philippe annoncer des mesures pour la Seine-Saint-Denis, département le plus criminogène de France, département dont même les autorités ne sont pas capables de recenser le nombre exact d’habitants tant la pression migratoire y est forte, j’ai envie de sortir ma fourche et de monter à Paris lui apprendre la vie. Ce ne sont pas des millions qu’il faut déverser dans les banlieues qui se moquent éperdument de l’État. Ce sont des soldats en armes qui terroriseraient les islamistes. Ce sont des « Bope » françaises qui mettraient rapidement fin au règne des dealers.

    Dans notre ruralité à nous, les déserts médicaux ne se fabriquent pas parce que les médecins y fuient les violences et les caillassages. Ils existent, parce que les autorités n’ont rien fait depuis des années au niveau de la médecine pour inciter à s’installer chez nous. Où est le Mélenchon de la ruralité qui ferait de certains médecins, de certains spécialistes, des fonctionnaires mutés dans la ruralité qui crève ?

    Dans nos campagnes à nous, la jeunesse ne crame pas des voitures, alors même qu’elle n’a pas les moyens financiers des incendiaires de banlieue. Notre jeunesse n’attaque pas non plus les postiers, les pompiers, les policiers, les héros qui maintiennent un minimum de service public dans ces territoires abandonnés. Abandonnés par des autorités et des élus qui les méprisent y compris électoralement, le nouveau Dieu métropole étant désormais un réservoir à électeurs suffisamment important pour délaisser paysans et exclus de la ruralité.

    Édouard Philippe qui parle d’aider la Seine-Saint-Denis pendant que nos anciens crèvent dans leurs maisons sans chauffage, pendant que certaines familles n’osent pas allumer la lumière à 18h parce que l’électricité coûte trop cher, c’est presque une invitation à le remettre en place dans un octogone. Et encore, eu égard au nombre d’individus en France qui commencent à être énervés (doux euphémisme) contre ces élus qui font le choix d’autres peuples, d’autres communautés, contre le propre peuple dont ils sont issus, l’octogone afficherait complet pendant plusieurs siècles, et le visage d’Édouard Philippe ne ressemblerait plus à grand chose.

    Compromission et lâcheté

    C’est un pari que font nos décideurs politiques. Celui de récompenser, avec notre argent (celui de nos impôts), des territoires gérés par des caïds, par des factieux, par des assassins (les dealers sont des assassins). Des salles de sport et des médiathèques toutes neuves, pour la troisième fois en dix ans, pendant que le peuple des campagnes peut bien crever. De toute façon il vieillit, il faut le remplacer n’est-ce pas ? Et puis « ce sont des illettrés » comme dirait un certain Emmanuel Macron…

    Ce mépris des villes pour les campagnes, des décideurs des métropoles pour le reste du territoire, se paiera toutefois un jour ou l’autre. Ce clientélisme vis-à-vis de groupes criminogènes qui contrôlent certains territoires se paiera aussi, d’une façon ou d’une autre.

    « Ne surtout pas opposer la France périphérique à la France des banlieues » disent-ils à longueur de journée sur les plateaux TV, tremblotant dans leurs fauteuils douillets. Bien sûr que si ! Ces deux mondes n’ont rien à voir. N’ont pas les mêmes valeurs, les mêmes cultures, les mêmes langues, les mêmes comportements. Nous n’avons rien en commun, et nous ne voulons pas vivre ensemble !

    Les Gilets jaunes étaient un avertissement douillet, un premier cri de révolte d’un peuple qui commence à en avoir marre d’être tenu à la gorge pendant qu’on lui urine sur les pieds. Le message n’a visiblement toujours pas été entendu là-haut, à Paris.

    Des millions pour la Seine-Saint-Denis pendant que les miens crèvent dans leurs campagnes ? Bonnets rouges, Gilets jaunes, et demain, colère noire ?

    Julien Dir 10/11/2019

    Source : Breizh-Info

    Crédit photo : Domaine public

    https://www.polemia.com/banlieues-subventionnees-brulent-campagnes-delaissees-crevent/

  • Retraites : Jean-Paul Delevoye et « la clause du grand-père »

    Jean-Paul Delevoye et la clause grand-père, c’est tout un poème.Grand-père, il l’est, d’après sa bio Wikipédia, et plus de dix fois.
    Félicitations. Et à 73 ans, après une carrière politique bien remplie, il est toujours ministre (pardon : « haut-commissaire ») chargé de la réforme des retraites.
    Un multi-retraité toujours en activité (qui cumule très légalement son salaire de 10.000 euros bruts avec ses pensions du régime général) pour faire avaler aux Français une nouvelle réforme des retraites qui va rogner un peu plus leurs pensions sous prétexte de clarté et d’uniformisation des régimes.
    N’est-ce pas, encore une fois, une erreur de casting de la part d’Emmanuel Macron ?
    Pour le moment, les Français n’ont encore rien avalé, et le plat que mijote le grand-père Delevoye commence à dégager un fumet qui leur déplaît.
    Mais, comme le disait Éric Woerth, c’est M. Delevoye lui-même qui a, jeudi, « avalé un boa » en se faisant recadrer en Conseil des ministres, puis au téléphone, par le Premier ministre Édouard Philippe.
    En cause : « la clause du grand-père », ainsi baptisée par notre grand-père haut-commissaire.
    En dehors du cocasse de situation, de quoi s’agit-il ?
    Tout simplement des destinataires (ou victimes) de la réforme : à qui s’appliquera-t-elle ?
    Ce n’est pas une question mineure !
    Cela veut dire, au passage, qu’au sommet de l’État, on ne le sait pas ou on ne veut pas le dire ou on attend de voir ce qui se passera, le 5 décembre, journée de grève nationale contre cette réforme, pour le dire ou pour placer le curseur sur une classe d’âge : les 1963 ? Les 1970 ?
    La roulette tournera-t-elle en fonction du vote de telle ou telle classe d’âge comme les suppressions de postes de Mme Belloubet en fonction de la couleur des maires ? Mystère…
    Quelles sont les options ?
    Au début, Emmanuel Macron lui-même voulait un nouveau régime universel par points pour tous en 2025 : basculement général.
    C’est son côté Bonaparte.
    Prière de ne pas rire.
    Et puis, avec l’année entière de concertation menée par le même M. Delevoye, on a découvert qu’un basculement complet, cela allait poser des problèmes d’adaptation, de transition, de conversion des droits acquis : mes 25 années de cotisation, ça fera combien de points, M’sieur ?
    Et le sieur Delevoye n’avait pas toujours des réponses claires.
    Et, parfois, il en avait même des inquiétantes.
    Les Français ont donc flairé le loup dans le flou…
    La grogne montant, Emmanuel Macron a dit, il y a dix jours, qu’il comprenait qu’« qu’un salarié d’EDF, de la RATP ou de la SNCF âgé de 48 ou 50 ans proteste » contre la réforme des retraites.
    Il aurait pu rajouter un enseignant et une mère de famille nombreuse.
    Et beaucoup d’autres, évidemment.
    Du coup a germé dans la tête de certains l’idée – déjà appliquée pour la réforme du statut de cheminot, par exemple – que la réforme pourrait ne concerner que les nouveaux entrants.
    Enfin, pour certains, histoire de maintenir certains avantages : fin et maintien des régimes spéciaux, quoi, « en même temps »…
    M. Delevoye a protesté, arguant que cela reviendrait « à créer un 43e régime. C’est impossible ! Si on fait « la clause du grand-père » pour une profession, il faut la faire pour tout le monde, question d’équité, ça veut dire que l’on renonce à la réforme. »
    Et puis cette réforme des retraites n’aurait alors un impact qu’à leur départ à la retraite dans… 42 ans. D’ici là, M. Delevoye ne sera plus là pour en voir la réussite.
    M. Delevoye ne travaille pas pour dans 40 ans, lui.
    Le problème, c’est qu’il était déjà aux commandes il y a quelques décennies, et que, s’il avait bien fait son boulot alors, lui et ses chefs de l’époque, on n’en serait pas là aujourd’hui.
    Alors, morale de la fable ?
    M. Delevoye a raison de s’inquiéter.
    Et M. Macron aussi.
    Mais les Français encore plus.
    Pascal Célérier

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/11/retraites-jean-paul-delevoye-et-la.html#more

  • Militants écologistes radicaux vs Gilets jaunes : une « convergence » difficile

    Depuis plusieurs mois, les militants écologistes, dont peu sont issus de milieux populaires, multiplient les coups d’éclat. Le durcissement concerne autant leurs modalités d’action que leur projet politique. Ils ne croient plus la préservation de l’écosystème compatible avec le modèle capitaliste de croissance. Cette nébuleuse saura-t-elle pour autant se rapprocher d’autres luttes, comme des Gilets jaunes, et s’entendre sur des stratégies susceptibles de renverser l’ordre établi ?

    Décrochages du portrait du président de la République, grèves pour le climat, blocages de sites d’Amazon, de Monsanto ou de BNP Paribas, actions locales tous azimuts : pas une semaine ne se passe sans un coup d’éclat mené au nom de la défense de la planète. De nombreuses personnes qui n’avaient jamais milité auparavant s’investissent et bousculent les organisations traditionnelles comme Greenpeace, les Amis de la Terre, Attac ou France Nature Environnement. Toutes se disent radicales, c’est-à-dire en premier lieu attachées à prendre les problèmes à la racine, au cœur du système économique et social qui les engendre. […]

    Si des convergences avec les marches pour le climat ont eu lieu dans de nombreuses petites villes, le soulèvement des « gilets jaunes » a mis en lumière une fracture sociale, éclatante à Paris. « Gilet jaune » de Villefranche-sur-Saône sensible depuis longtemps à l’écologie, M. Jérôme Cassiot raconte sa journée du 16 mars 2019 : «[…]On revenait des Champs-Élysées, où c’était quasiment la guerre, et on arrive place de la République, où la ‘Marche du siècle’ pour le climat arrivait. Le contraste était tellement choquant, au niveau visuel, olfactif. Je me suis dit : ‘Là, c’est le monde des bisounours et des bobos. Ils ne veulent pas voir ce qui se passe à côté.’ On était peut-être une trentaine de ‘gilets jaunes’ à ce moment-là et on était transparents. Personne ne nous regardait. » M. Mathieu Bourbonneux, « gilet jaune » à Nantes, nuance : « Certains groupes d’écolos plus radicaux ont préféré manifester directement avec les ‘gilets jaunes’, qui ne sont pas dans la négociation mais pour un changement de régime.» Président des Amis de la Terre, M. Khaled Gaiji l’avoue humblement : «On a raté ce rendez-vous. On a mis du temps à réagir. Il y avait un peu le syndrome ‘bonnets rouges’, avec la peur de l’extrême droite. Ce n’était pas facile, aussi, car les ‘gilets jaunes’ étaient dans des lieux où nos militants n’étaient pas. On a essayé de corriger le tir. Depuis avril, il y a des rapprochements. Mais il y a une question de codes culturels, ce n’est pas naturel, on fait connaissance. » […]

    Le Monde diplomatique

    http://www.fdesouche.com/1292915-militants-ecologistes-radicaux-vs-gilets-jaunes-une-convergence-difficile

  • Facebook, deux milliards et demi de fidèles et une censure en forme

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    Altius, citius, fortius. Alors que le réseau social lance comme test aux États-Unis Facebook News tab, nouvelle arme pour inféoder les médias séduits, sidérés ou résignés, la croissance de Facebook est constante en nombre d’utilisateurs comme en profits.

    Cette semaine, le groupe a annoncé une hausse de son nombre d’utilisateurs ainsi que la troisième hausse consécutive de la croissance trimestrielle de ses ventes. L’ensemble de ses filiales compte désormais 2,5 milliards d’utilisateurs mensuels actifs sur au moins une de ses plateformes (Facebook, Instagram, Whatsapp, Messenger), en hausse de 8% sur un an. Facebook lui-même revendique 1,65 milliard d’utilisateurs.

    Les utilisateurs mensuels réguliers

    Population de la Chine ? Environ 1,5 milliards d’habitants. Public régulier Facebook ? 1,65 milliards. Facebook 1 Chine 0. Population totale de la Chine + les Etats-Unis + la Russie + le Brésil ? 2,3 milliards ? Utilisateurs Facebook + Messenger + Instagram + WhatsApp ? 2,5 milliards. Chine/Etats-Unis/Russie/ Brésil 0, groupe Facebook 1. Bien entendu ces chiffres ne sont pas comparables, mais ils servent d’utile instrument de comparaison.

    Les sous vont bien, merci

    Avec un chiffre d’affaires d’un peu moins de 18 milliards de dollars, en progression de 29%, le troisième trimestre 2019 a apporté quelques satisfactions à Mark Zuckerberg. Avec une marge supérieure à 40%, le bénéfice trimestriel est supérieur à 6 milliards de dollars (vous lisez bien, six milliards). Le cours de bourse a suivi, en progression de 40% sur un an. Une action de la société achetée en novembre 2018 vous aurait coûté 140 dollars, revendue le 5 novembre 2019, elle valait 196 dollars.

    La censure se porte pas mal non plus

    Alors que Twitter annonce refuser les publicités politiques, Facebook veut les accepter au nom de la « liberté d’expression ». Une liberté d’expression régulièrement mise à mal par le réseau social, voir notre article de septembre 2019 où nous analysons l’alliance des grands réseaux sociaux américains pour créer un nouveau Big Brother de la toile.

    L’Observatoire du journalisme avait été victime pendant l’été 2019 d’une censure du réseau social, une tribune sur Alain Duhamel avait brusquement disparu du réseau social avant de reparaître 8 jours plus tard. Le quotidien catholique Présent, la page du dessinateur Miège, le mensuel Causeur ont eu aussi les mêmes mésaventures. L’Observatoire a de nouveau été l’objet d’une censure le 10 octobre, nous y reviendrons de manière détaillée dans un prochain article.

    Texte repris du site de l’OJIM

    https://fr.novopress.info/215958/facebook-deux-milliards-et-demi-de-fideles-et-une-censure-en-forme/