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Macron utilise son pseudo-débat pour faire sa campagne européenne et municipale
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Acte XIII des Gilets jaunes : si la participation ne baisse pas, le mouvement peine à se structurer
FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Ils avaient choisi les Champs-Élysées avec un détour par l’Assemblée nationale. Et il s’en est fallu de peu pour que les Gilets jaunes ne réussissent à rentrer au Palais Bourbon. Au cours de cette attaque contre une palissade de l’assemblée par les black-blocs, un manifestant a eu la main arrachée par l’explosion d’une grenade de désencerclement, une arme de guerre contenant 25 g de TNT et qui n’explose pas tout de suite. D’où la colère d’Alexis Corbière sur France Info, qui a appelé le ministre de l’Intérieur à la démission. Et plus tard, dans la soirée, un véhicule de Vigipirate a été incendié, toujours par des extrémistes de gauche, non loin de la tour Eiffel.Mais pourquoi l’Assemblée nationale ?
Il est probable que le récent vote de la Loi « anticasseurs » y soit pour quelque chose. Perçue comme une atteinte à la liberté de manifester, elle a suscité des protestations dans tous les partis politiques, y compris dans le camp du parti du président : du jamais vu !
Et quel bilan peut-on tirer de cette journée ?
D’abord, une participation qui ne fléchit pas et une certaine constance dans les mots d’ordre : l’appel au référendum d’initiative citoyenne et l’appel à la démission de Macron. Et si, selon un sondage récent, 64% des Français soutiennent encore le mouvement des Gilets jaunes, celui-ci peine à se structurer et résiste à toutes les tentatives de récupération. Mais en contrepartie, aucun leader n’échappe aux feux des critiques : citons Frank Buhler de Debout la France, ou Benjamin Cauchy, leader des Gilets jaunes à Toulouse, qui n’ont plus accès aux plateaux de télévision. Citons aussi Ingrid Levavasseur qui a du mal à imposer sa liste Gilets jaunes aux futures élections européennes, ou encore Eric Drouet critiqué pour s’être entendu avec Besancenot à propos de l’appel à la grève de mardi dernier. Enfin, la rencontre en Italie entre Luigi di Maio, vice-président du conseil italien, et des co-listiers d’Ingrid Levavasseur, a suscité les protestations de Maxime Nicolle.
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Les femmes avec quatre enfants ou plus ne paieront plus d’impôt sur le revenu de leur vie
En Hongrie :
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a annoncé dans son discours annuel sur l’état de la nation, dimanche, un « Plan d’action pour la protection de la famille » en sept points, destiné à promouvoir le mariage et la famille.
Les mesures annoncées comprenaient des exonérations de l’impôt sur le revenu des personnes physiques pour les femmes qui élèvent au moins quatre enfants pour le reste de leur vie et des subventions pour les familles nombreuses qui veulent acheter des voitures plus grandes. Le « plan d’action » a également étendu un programme de prêts pour aider les familles ayant au moins deux enfants à acheter une maison. Toute femme de moins de 40 ans aura également droit à un prêt préférentiel lors de son premier mariage.
Le gouvernement a également déclaré qu’il dépensera davantage pour le système de santé hongrois et qu’il créera 21.000 places en crèche. De plus, les grands-parents seront admissibles à des frais de garde d’enfants s’ils s’occupent de jeunes enfants à la place de leurs parents, a dit Orban.
« Il y a de moins en moins d’enfants nés en Europe. Pour l’Ouest, la réponse (à ce défi) est l’immigration. Pour chaque enfant disparu, on devrait en faire venir un et alors les chiffres seront bons », a déclaré M. Orban, selon Reuters. « Mais nous n’avons pas besoin de bons chiffres. Nous avons besoin d’enfants hongrois « , a-t-il dit en annonçant le programme d’incitation.
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Gilets jaunes : une authentique révolte de droite – Laurent Moreau (Les Identitaires)
La marche des « Foulards rouges » a mis en lumière une forte opposition de certaines parties de la bourgeoisie parisienne à l’égard des Gilets jaunes. Il n’est pas rare d’entendre dans la bouche de gens réputés « de droite » un jugement tronqué sur les gilets jaunes qui n’aimeraient pas les riches, souhaiteraient que les plus hauts revenus soient d’avantage taxés ou encore que l’État investisse massivement dans la fonction publique.
Cette vision déformée des Gilets jaunes est le résultat du travail de sape habituel mené par la gauche et l’extrême gauche. Elles rêvent de retrouver dans ces manifestations un prolétariat français qu’elles ont depuis longtemps abandonné.
La réalité est tout autre. Les Gilets jaunes sont bel et bien la première révolte « de droite », enracinée, contre les dérives de la mondialisation et contre un État omniprésent fiscalement mais incapable de répondre aux aspirations des Français ou de les protéger.
Une révolte contre un trop plein de taxes, d’impôts ne peut pas être qualifiée « de gauche ». Ce mouvement concerne souvent les Français habitant dans les zones rurales ou péri-urbaines et ne touche ni les banlieues ni les bobos de centre-ville, sa clientèle électorale classique.
Le rétablissement de l’ISF aurait été placé au centre des prétendues revendications de ce mouvement populaire selon ses détracteurs. Certains Gilets jaunes ont en fait utilisé l’exemple de la fin de l’ISF pour montrer que « oui, payer moins d’impôts, c’est possible », et non parce qu’ils souhaitaient que les plus aisés soient de nouveau plus taxés. Pour donner une telle visibilité au sujet, la France insoumise et ses caisses de résonnance ont fait pesé une énorme pression. Néanmoins, à l’heure où nous écrivons ces lignes, le rétablissement de l’ISF ne fait pas partie des revendications officielles des Gilets jaunes.
Au contraire, les revendications des Gilets jaunes témoignent de leur attachement à certaines valeurs profondément ancrées « à droite », la méritocratie, la liberté, la famille et la possibilité de pouvoir vivre dignement de son travail.
Examinons-les :
« Suppression de la TVA sur les produits de première nécessité et de puériculture » : une baisse de la TVA est forcément un pied de nez à « l’État glouton » qui prélève partout des sommes astronomiques sur les Français. La volonté d’aider particulièrement les familles qui ont des enfants témoigne de leur volonté de continuer à en avoir, donc à transmettre – une idée de plus en plus attaquée dans notre société.
La « diminution drastique de tous les avantages des fonctionnaires » fait écho à une volonté d’équité et en toile de fond à la question de la méritocratie. Les avantages de certains fonctionnaires sont devenus insupportables aux yeux des classes moyennes et populaires qui se battent pour boucler leurs fins de mois. Les salaires exorbitants de France Télévisions en sont le plus bel exemple, et cristallisent cette fracture entre certains Français surprotégés et ceux qui travaillent dur pour réussir.
Enfin, la mise en place du « Référendum d’Initiative Citoyenne en toutes matières » qui ne comprendrait aucun sujet interdit. Si certains médias ont agité le spectre du retour de la peine de mort et de l’interdiction de l’IVG pour discréditer la revendication, le pouvoir a surtout peur que le peuple puisse se saisir de sujets sur lesquels il n’a jamais été consulté : l’immigration, l’islamisation, la politique de la ville, etc. Autant de sujets ayant un impact direct sur la vie des Français, mais également sur les finances publiques et donc sur le montant des impôts et des taxes dont les Français doivent s’acquitter. Le RIC est un outil qui responsabiliserait les Français, dans les sujets soumis au vote et dans les décisions prises par le peuple, toujours souverain. L’exemple de la Suisse montre d’ailleurs que des sujets jusqu’ici jamais débattus au Parlement pourraient aboutir via le RIC (construction des minarets, expulsion des criminels étrangers, pour reprendre deux votations célèbres dans ce pays).
L’ADN de la révolte des Gilets jaunes ne doit pas être altéré par les manipulations initiées par la gauche et les syndicats. Ils sont largement responsables de la situation désastreuse dans laquelle se trouve une partie des classes moyennes et populaires françaises et ne représentent plus personne.
Laurent Moreau
Texte repris du site de : Les Identitaires
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En toute transparence? LOL!
Ah les donneurs de leçons de la gauche progressiste ! Le lièvre a été soulevé par une enquête de Libération publiée le 8 février… pour éviter peut-être que l’information ne soit diffusée par d’autres. Un groupe facebook baptisé La ligue du LOL, regroupant une trentaine de journalistes, de membres d’agence de communication travaillant à Paris, a sévi à la fin des années 2000. Ils se sont livrés à des cyber-harcèlements dirigés principalement contre des femmes, et, circonstances aggravantes, contre des militantes féministes. Patron de la rédaction de Libération, Laurent Mouchard-Joffrin s’est fendu d’un éditorial car son quotidien a été éclaboussé par l’affaire puisque au moins deux de ses journalistes (Vincent Glad et le rédac chef Alexandre Hervaud, aujourd’hui suspendus à titre provisoire) étaient affiliés à cette Ligue. « Honteux » à écrit M. Joffrin. « Le traitement infligé à plusieurs jeunes femmes ou jeunes hommes par certains membres d’un groupe informel appelé la Ligue du LOL soulève le cœur. Harcèlement, insultes, canulars graveleux, toute une panoplie d’agressions numériques a été utilisée dans cette entreprise. L’humour a bon dos. D’abord parce qu’il consiste, en principe, à se moquer de soi-même plus que des autres. Ensuite parce que, sous couvert d’une ironie qui se perd dans les limbes byzantins du 22e degré, il véhicule en l’espèce une tripotée de clichés sexistes, machistes, homophobes et parfois racistes. Enfin parce qu’au travers d’une agressivité systématique dont on proclame qu’elle constitue «une culture» alors qu’elle traduit surtout une régression de la culture, elle a blessé la sensibilité de jeunes gens honorables, souvent en situation plus fragile que celle de leurs courageux agresseurs. » Plusieurs des membres de cette Ligue ont depuis publié un mea culpa.
L’on apprend ces dernières heures qu’un magazine comme Vice, faisant la promotion de toutes les avancées sociétales , de toutes les déviances de la contre-culture californienne, avait lui aussi sa propre Ligue du LOL se signalant par « un déferlement de haine, de racisme, de misogynie, d’homophobie». Pour l’heure, les confrères des harceleurs ont d’ores et déjà balancé les noms de leurs petits camarades: Stephen des Aulnois, fondateur du Tag parfait, « le magazine de la culture porno », Christophe Carron, le féministe-rédacteur en chef de Slate.fr qui expliquait que « l’écriture inclusive est un des chemins qui conduit à l’égalité » (sic), David Doucet, qui n’est pas, disons-le, le plus fanatiquement antinational de cette petite bande, rédacteur en chef aux Inrockuptibles, Guillaume Ledit (Usbek & Rica), Renaud Loubert-Aledo (Publicis Consultants), Guilhem Malissen (Nouvelles Ecoutes), Vadim Poulet (les Inrocks), Olivier Tesquet (France Inter)…
La député LREM Laetitia Avia n’a rien perdu de son mordant pour se saisir de cette affaire, divine surprise, afin de légitimer le vœu présidentiel d’imposer la transparence sur internet. Le 18 janvier, lors d’une session du Grand Débat à Souillac (Lot), Emmanuel Macron s’est prononcé devant des maires en faveur d’une « levée progressive de tout anonymat » pour améliorer la qualité de la démocratie participative, cette tarte à la crème de la gauche. Le 7 février, il prenait prétexte du harcèlement scolaire pour préciser que « (le gouvernement allait) continuer à travailler avec les plateformes internet, pour sanctionner ce qui est fait sur ces plateformes ». « Moi je ne veux plus de l’anonymat sur les plateformes Internet » a-t-il ajouté, en référence de nouveau au futur projet de loi cuisiné par Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État au Numérique, « relatif aux propos haineux » et qui devrait être adopté par les députés LREM cette année.
La quadrature du net, dont nous avons déjà relevé le combat légitime contre le loi Hadopi, notait à notre avis justement qu’ « en reprenant l’idée grotesque que l’État pourrait trancher le vrai du fake , le gouvernement français s’est embourbé (avec sa loi orwellienne contre les fausses nouvelles, dite « loi contre les fausses informations, NDLR) dans une hasardeuse tentative de se faire arbitre de la vérité en ligne »… on ne saurait mieux dire! Jean-Yves Le Gallou (Polemia) voit pour sa part derrière cette volonté des macronistes de chasser l’anonymat d’internet une nouvelle offensive liberticide. Il a estimé sur twitter que « l’ anonymat ne déshonore que les régimes politiques dont l’autoritarisme, l’aveuglement et le totalitarisme vous contraignent à y recourir. »
Dans un article consacré à ce sujet Stéphane Ruscher, sur le site frandroid.com, relève que « la foule anonyme virtuelle fait peur, c’est naturel. Elle peut être dangereuse. Elle peut polluer un débat avec des propositions hors sujet. Elle peut être le véhicule de fausses informations. Elle peut harceler un individu, mais aussi une entreprise, avec des conséquences parfois graves (…). Elle peut aussi commettre des actes de cyber criminalité, comme (les) hackers (…). D’accord. Mais l’anonymat sur Internet… C’est aussi un des fondements d’Internet et on serait peut-être bien inspiré de s’en souvenir. L’anonymat, c’est la possibilité de ne pas être traqué à chaque coin de site, d’être un peu oublié par les algorithmes de ciblage. C’est un moyen de se protéger contre des régimes autoritaires qui répriment la liberté d’expression et qui fichent les individus. Et c’est surtout une garantie de se sentir en sécurité pour émettre une opinion qui deviendrait dangereuse si on l’écrivait à visage découvert. Parce qu’on ne peut pas toujours, par peur des représailles, et ça n’est pas qu’une question de courage. »
La quadrature du net cité plus haut s’inquiète plus largement que sous prétexte de lutte bien légitime contre le terrorisme « un nouveau projet de règlement européen (souhaite) imposer de lourdes obligations à tous les hébergeurs, notamment le retrait en une heure des contenus signalés par la police. Il banalise la censure privée et le contournement de la justice. Il fait des filtres automatiques la clé des politiques de censure. Il fera disparaître le Web décentralisé en le mettant sous la tutelle forcée d’une poignée de géants, qui en sortiront seuls et grands gagnants (…). L’Union européenne est en train d’adopter une nouvelle directive pour imposer une censure automatisée aux grandes plateformes qui hiérarchisent les contenus qu’elles diffusent. En plus de sacraliser la surveillance généralisée inventée par les géants du Web, ce texte soumet l’économie culturelle et la presse à un modèle économique publicitaire reposant aujourd’hui sur une large violation de nos données personnelles. »
Alors bien sûr, nos compatriotes ont des préoccupations matérielles, tangibles, immédiates qui apparaissent plus graves et/ou plus pressantes. Exemple parmi d’autres, celui du fiscalisme confiscatoire qui a les faveurs de ce gouvernement et notamment de Brune Poirson, secrétaire d’Etat au près du ministre de la Transition écologique et solidaire qui milite pour le retour de la taxe carbone. Virginie Pradel, membre de l’Institut Vauban, rappelait entre autres joyeusetés qu’ «en raison des coups de rabot successifs (plafonnement des niches et du quotient familial, augmentation du taux maximal, etc) les recettes de l’impôt sur le revenu ont bondi de 40% en 7 ans, passant de 55,1 milliards d’euros en 2010 à 77,6 milliards d’euros en 2017.»
Mais n’en doutons pas, les menaces qui pèsent sur la libre expression sur internet sont lourdes de conséquences. Elles menacent directement les possibilités dans l’avenir de défendre des idées nationales qui, comme telles, sont de plus en plus criminalisées constate Bruno Gollnisch. La dénonciation de l’immigration massive est (déjà) considérée, malgré son coût financier abyssal et ses ravages sur le plan social, humain et culturel, comme une incitation à la haine, une attaque contre le vivre-ensemble de la ( plus en plus) totalitaire société ouverte et transparente que promeuvent les euromondialistes, à Paris comme à Bruxelles.
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Gilets Jaunes : Antifascistes et casseurs dégradent La Nouvelle Librairie.
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Quand la concorde sociale est plus utile que la lutte des classes : l'exemple des Jeux Olympiques 2024.
Les syndicats de salariés et le patronat sont, aujourd’hui, des comédiens indémodables du spectacle social, au risque parfois d’en oublier les nécessités économiques et de négliger le bien commun de tous, et cette forme de théâtre, parfois indécente, est aussi souvent le lieu de la domination des « plus puissants » qui, pour l’heure, ne sont ni les ouvriers ni les employés. Cela nourrit un ressentiment permanent qui peut dégénérer en vive lutte des classes, celle-ci, existante en tout système de capitalisme libéral, handicapant le dynamisme économique français dans cette mondialisation qui n’est rien d’autre que la guerre commerciale de tous contre tous, une guerre sans fin. Les royalistes français, sans méconnaître l’existence de ce fait « classiste » et de ses ambiguïtés et conséquences, ne s’en satisfont pas : ce qui importe, c’est de travailler à la concorde des classes, non comme une fin mais comme un moyen et comme un devoir pour permettre à tous les acteurs sociaux de trouver leur place et pour assurer ainsi la justice sociale, condition de toute société équilibrée.
En ce sens, il est heureux de constater que, parfois, ceux qui se combattent d’ordinaire (souvent sans grand profit pour les salariés eux-mêmes), peuvent dépasser leurs seuls intérêts catégoriels pour atteindre un objectif plus élevé qu’eux-mêmes. Ainsi, une courte note publiée dans Le Figaro de samedi dernier mérite l’attention, car elle vient en illustration de notre pensée et de notre souhait permanent de cette concorde sociale si chère aux yeux des monarchistes et des corporatistes français.
Titrée de façon provocatrice « Quand la CGT applaudit le MEDEF », cette note du Figaro-ci… Figaro-là de dernière page, en bas à droite, évoque une information de la fin janvier, visiblement passée sous les radars des grands médias souvent plus occupés à effrayer qu’à apaiser : à l’occasion de « la conclusion d’une charte sociale entre les partenaires sociaux et le comité d’organisation des JO 2024 (…) Dominique Carlac’h, porte-parole du MEDEF s’est fait applaudir en rappelant que les JO 2024 devaient profiter autant aux entreprises françaises qu’aux salariés hexagonaux ». Il est vrai que ce n’est pas toujours évident en ces temps où les intérêts financiers l’emportent trop souvent sur ceux des travailleurs locaux que l’on défavorise, au nom de la rentabilité et par la volonté de diminuer les coûts salariaux, en faisant venir une main-d’œuvre étrangère plus docile et parfois quasi-esclavagisée en lieu et place de travailleurs français considérés comme « moins productifs » (sic !). Combien de chantiers français, aujourd’hui, exploitent-ils des « travailleurs détachés » pour échapper à certaines « contraintes » sociales réglementaires françaises ? Cette situation scandaleuse, rendue en partie légale selon l’Union européenne par différentes directives déjà anciennes, ne peut perdurer éternellement, et il n’est pas indifférent que le syndicat patronal semble vouloir s’engager dans cette politique « nationaliste » du « produire français », socialement juste pour les travailleurs de notre pays et commercialement plus intéressante pour les fournisseurs locaux. Il serait effectivement incroyable que l’événement des Jeux Olympiques, à forte dimension internationale et médiatique pour la France, échappe au Travail français sous toutes ses formes, de l’entreprise au salarié ! Et ce qui est vrai pour le monde industriel doit aussi l’être pour le secteur des services (dont celui, ici majeur, du tourisme et de l’accueil des visiteurs étrangers), de la communication à la valorisation patrimoniale.
Comme le souligne l’article, il s’agit bien ici d’une «affaire de patriotisme économique pour faire aussi bien que les Britanniques à Londres en 2012 qui avaient réservé 96 % des contrats à leurs entreprises ». Ce patriotisme économique est un élément important et symbolique qu’il ne faut pas négliger, et qui devrait motiver autant les entrepreneurs que les responsables sociaux (patronaux et salariés) pour favoriser la cause de l’emploi en France. Il faut souhaiter que cela serve d’exemple et, même, de modèle pour tous les producteurs qui investissent en France, pour les consommateurs eux-mêmes et, encore plus car il a les moyens de valoriser cette attitude au niveau de toute la nation et face aux oukases des forcenés du libre-échange mondialisé, pour l’Etat : nécessaire stratège, ne doit-il pas être aussi un « dirigeant » au sens ferme du mot ?
Il ne s’agit ici pas de prôner une hypothétique autarcie, mais de favoriser ce qui peut permettre de contenter nos entreprises locales (y compris -pourquoi pas ?- celles qui, d’origine étrangère, investissent et produisent sur nos territoires, et qui alimentent les caisses de l’Etat par les impôts et taxes qu’elles payent en France) et de satisfaire les travailleurs français autant que notre budget national qui en a, lui aussi, bien besoin ! En ce sens aussi, l’attitude de la CGT et du MEDEF peut paraître comme la promesse de la prise en compte de ce bien commun qui doit profiter à tous, d’une manière ou d’une autre. Espérons que la réalisation sera à la hauteur de l’espérance que cette « anecdote » peut faire naître parmi nous !
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La gouaille d'Arletty, le parler de Gabin
C'est quand même autre chose que la mièvrerie d'une schiappa -
La démocratie légale d'Etat face aux Gilets jaunes.
Les démocraties occidentales sont malades, et elles sont d’abord malades de leurs classes dirigeantes, de ce que nous nommons en France « le pays légal » et qui, depuis des décennies, prend la forme d’élites dirigeantes et dominantes, autant sur les plans financier et économique, autant que sur ceux de la politique et de l’idéologie, élites de moins en moins engagées par les notions de service et d’humilité. Depuis quelques années, la séparation entre les catégories sociales (doit-on parler de « classes » ?) se fait plus visible et, aussi, plus vive : le creusement des inégalités, conséquence sociale de la mondialisation et de son imposition au sein même des sociétés anciennement constituées, a débouché sur la montée des injustices, qui ne sont rien d’autre que des inégalités démesurées, bien loin des inégalités justes et protectrices qui ordonnent toute société humaine et politique.
Dans son éditorial de Marianne de cette semaine, Natacha Polony valorise la thèse de David Adler, chercheur en science politique, selon laquelle « ce sont les centristes qui sont les plus hostiles à la démocratie, pas les extrêmes » : une formule étonnante mais qui ne surprendra pas vraiment ceux qui connaissent leur histoire contemporaine et qui ont suivi les évolutions idéologiques des classes dirigeantes depuis la fin de la Guerre froide. Effectivement, et la récente crise des Gilets jaunes, à la fois crise sociale et éminemment politique, l’a amplement démontré, parfois au-delà de toute raison, les propos des partisans du président Macron et de ses « ralliés récents » n’ont guère brillé par leur sens de la nuance, au risque de jeter régulièrement de l’huile sur le feu quand il aurait fallu apaiser sans mépriser les révoltés des ronds-points. Bien sûr, il y a eu, au début décembre, ce « réflexe de la peur » qui a parcouru les catégories centres-urbaines des métropoles devant cette colère parée de jaune et qui a fait trembler jusqu’aux ors de l’Elysée : l’épisode de l’hélicoptère prêt à évacuer le locataire des lieux, le 8 décembre dernier, est aussi révélateur qu’il est triste… Mais les réactions des lecteurs des grands journaux sur leurs forums de discussion respectifs sont encore moins rassurantes sur l’état de division de notre pays, et la violence des propos des « assiégés » (comme certains se définissaient eux-mêmes) contre les manifestants « ignorants, vulgaires, gueux » ont pu légitimement choquer ceux qui cherchent plutôt le dialogue (même sans concession) que la brutalité. Les réseaux sociaux en ont aussi été la lice virtuelle, non moins parcourue des fureurs et tremblements que la rue, de Rennes à Paris, de Bordeaux à Lille…
L’article de Natacha Polony a choisi d’insister sur les violences et appels à la répression issus des rangs du « pays légal » macronien, ce qui, d’une certaine manière, rompt avec la doxa de la grande presse, inquiète de la tournure prise par des événements qui semblent échapper à ceux qui tiennent le Pouvoir depuis si longtemps sous des masques divers. Il est vrai que la nouvelle loi anti-casseurs n’a rien de rassurant, en fait, comme l’a souligné le député conservateur Charles de Courson, « centriste catholique » qui n’oublie pas ses racines ni les leçons de l’histoire, y compris celle de sa propre famille, au point d’apparaître en dehors de ce « centrisme totalitaire » dénoncé par Mme Polony. Cela rejoint d’ailleurs la réflexion des royalistes qui considèrent que les traditions (au sens premier du terme, « transmission » d’un héritage immémorial et toujours vivant) sont les meilleures protections contre les dérives du moment présent, plus « immédiates » et souvent moins mesurées, faute de prise de hauteur temporelle ou historique. (1)
La violence des casseurs des derniers samedis parisiens qui, par leurs actes étrangement impunis dans la plupart des cas, cassent d’abord de l’intérieur le mouvement des Gilets jaunes en s’en prenant de plus en plus aux manifestants « originels » de l’automne, donne des arguments faciles au Pouvoir dont ils sont les providentiels alliés pour déconsidérer le mouvement d’ensemble. Cela permet au gouvernement de M. Castaner de se poser en « garant de l’ordre et de la sécurité », ce qui est tout de même le comble quand on peut constater la montée incessante de la délinquance (et de sa relative impunité, faute d’une réponse adaptée et concrète) dans notre pays et son coût pour les victimes et la société ! Mais le gouvernement n’en a cure, et il renforce son arsenal répressif en visant explicitement les Gilets jaunes, ces « empêcheurs de politiser en rond » selon l’heureuse expression d’un orateur royaliste entendue il y a peu. Sans doute faut-il y voir effectivement un symbole, comme le souligne Natacha Polony qui ne prend guère de gants avec l’Etat macronien : « Derrière les mises en scène de démocratie participative, la volonté farouche de se prémunir contre un peuple qui a la fâcheuse tendance à mal voter. (…) Quand un candidat « raisonnable » propose de lutter contre les « prurits populistes », quels qu’ils soient, tous les moyens sont bons. Pourquoi ? Parce qu’il ne s’agit nullement de défendre la démocratie, mais de défendre un système économico-politique considéré comme le meilleur pour garantir la stabilité et la prospérité. Quitte à le défendre contre l’ignorance coupable des peuples, qui persistent à ne voir que le chômage de masse et leurs fins de mois difficiles au lieu de s’extasier sur le progrès garanti par l’avènement du grand marché global. Emmanuel Macron ne gouverne pas pour le peuple français mais pour la préservation de ce système, au besoin contre une large partie du peuple. » Ainsi, le Grand débat national, que les royalistes ne boudent pas car soucieux de présenter leurs points de vue et de crédibiliser leur force de proposition, n’est sans doute qu’une opération de diversion qui n’a pas pour vocation de remettre le système en cause mais de le remettre à flots, ce qui n’a pas exactement le même sens ni la même portée…
La sévérité de Mme Polony ne s’arrête pas à ses quelques lignes reproduites plus haut : « Nulle « troisième voie » dans le macronisme. La colère engendrée par quatre décennies de marche forcée vers la dérégulation, le libre-échange, l’abandon de toute protection non seulement des salariés, mais surtout des filières industrielles et agricoles, la financiarisation de chaque domaine de l’action humaine, et la paupérisation par la logique du low cost, aboutit à des formes diverses d’insurrection (…). Et ces insurrections deviennent le prétexte pour réduire les libertés publiques, mais aussi les capacités de décision de citoyens considérés comme des irresponsables, ou pis, des ennemis du bien commun. Ce faisant, on ouvre un boulevard aux extrêmes, dans un concours de radicalité. » Si la révolte vient de loin, et l’on pourrait s’étonner qu’elle vienne si tard (trop tard ? Souhaitons que non !), la répression s’attache à « maintenir l’ordre présent du système », ce qu’Emmanuel Mounier, personnaliste chrétien du milieu du XXe siècle, baptisait de cette formule définitive de « désordre établi ». Maurras parlait d’utiliser toutes les possibilités offertes par la contestation ou par le système lui-même pour établir la Monarchie, mais c’est la République actuelle qui pratique le mieux sa formule bien connue « Par tous les moyens, même légaux » pour préserver sa domination sur le pays…
« On finira bien par restaurer la monarchie, un jour, contre la dictature et l’anarchie », écrivait jadis Eugène Ionesco dans un article célèbre du Figaro Littéraire paru en 1969. Si j’avoue ne pas considérer le président Macron comme un dictateur, à l’inverse de son ministre de l’Intérieur M. Castaner qui n’en est, pour l’heure, qu’un apprenti maladroit et violent, la situation de notre pays, elle, apparaît bien anarchique, entre le libéralisme sans frein (malgré quelques limites liées à notre histoire nationale et à celle de son Etat-providence) et les désordres urbains (à ne pas confondre avec les manifestations sur les ronds-points, entre autres), et, s’il y a dictature, c’est celle du règne de l’Argent, de cette « fortune anonyme et vagabonde » qui semble inaccessible aux notions de justice sociale et de partage équitable. Alors, oui, au regard de ce couple infernal qui asservit nos compatriotes et désordonne notre société historiquement constituée, c’est bien la Monarchie royale qui peut réaliser cette synthèse entre l’ordre nécessaire à toute cité pour être et durer, et les libertés publiques qui font battre le cœur de notre nation…
« La Monarchie est aussi, elle est surtout, la dernière chance de la liberté », affirmait Thierry Maulnier dans les années trente : n’attendons pas le pire pour nous rappeler de cette sage et si politique réflexion… (2)
Notes :
(1) : c’est aussi ce qui explique que la Monarchie, par essence, est plus éloignée des tentations totalitaires que les Républiques qui s’appuient sur les « émotions de masse » et sur une sorte d’instantanéité sans mesure, privilégiant la passion à la justice qui, souvent, nécessite un enracinement dans le temps long pour être véritablement ce que l’on peut attendre d’elle, la légitimité de la décision arbitrale.
(2) : un prochain article évoquera la riche et profonde pensée de Thierry Maulnier sur la Monarchie, d’une grande actualité aujourd’hui pour « penser l’après-Gilets jaunes ».
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Gilets Jaunes: Et le pognon dans tout ça?