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social - Page 502

  • Olivier Delamarche : « La population américaine se paupérise »

    Olivier Delamarche, du groupe Platinium Gestion, le 09 juillet 2013 sur BFM Radio, met les points sur les i, dans l’émission “Intégrale Placements“, face à Cédric Decoeur.
    « La population américaine se paupérise, avec des petits boulots à temps partiel ou des boulots qui ne paient pas. Bernanke n’arrêtera pas ses programmes de quantitative easing et, très probablement, il en remettra même une bonne couche. Les élections en Allemagne ne vont pas changer quoi que ce soit, nous sommes allés tellement loin que la seule solution est de continuer, exactement comme c’est le cas aux États-Unis. »

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=teFlPPg2mbU
    http://fortune.fdesouche.com/

  • « La lutte des classes revisitée »



    Tribune libre de Raymond La Science

    L’INSEE vient de mettre en avant le fait que « Les descendants d’immigrés d’Afrique sont trois fois plus au chômage que les Français de souche ». Faut-il en déduire que le taux de chômage des immigrés résulte des discriminations dont ils seraient victimes, de leurs difficultés scolaires ou encore des difficultés de vie quotidienne auxquelles ils seraient confrontés ?

    Ou peut-on entrevoir une autre explication, plus naturelle, à ce phénomène étrange : si beaucoup de nouveaux arrivants demeurent au chômage ne serait-ce pas tout simplement parce qu’ils ne veulent pas de travail ?
    Une observation de la stratification des classes sociales dans notre structure sociétale, et de leurs inter-relations amène à cette réflexion. Nous sommes en effet imbriqués dans une société qui comporte plusieurs systèmes économiques, une société à cinq classes.

    1/ La plupart des immigrés et le lumpen-prolétariat sont dans un système COMMUNISTE REDISTRIBUTIF NON RÉPRESSIF, aux dépens de la classe ouvrière et de la classe moyenne. Cette première classe ne produit rien, est intégralement assistée, subit un contrôle social minimum, mais consomme, enrichissant les quatrième et cinquième classes. Elle n’a théoriquement pas accès à la propriété, mais elle y parvient tout de même souvent par la magouille non réprimée.

    2/ Ouvriers, employés et salariés de la «classe moyenne» sont dans un système SOCIALISTE CONFISCATOIRE RÉPRESSIF au profit de toutes les autres classes. Cette seconde classe produit et consomme beaucoup. Elle a droit à la propriété (encore quelques temps) en échange de sa tonte. L’étape prochaine est de taxer ses propriétés pour calmer la première classe, sans altérer les privilèges des trois autres. Initialement constituée de prolétaires au sens marxiste, c’est à dire de gens ne disposant que de leur force de travail et pas du capital, elle est en partie parvenue à capitaliser lors des trente glorieuses, mais n’a pas investi ce capital dans les structures d’exploitation de la force du travail (ceux qui l’ont fait au travers de la Bourse ont été ruinés). Son patrimoine est essentiellement immobilier donc surexposé aux taxations et à la spoliation d’ores et déjà prévue. Elle est appelée à retourner à sa condition prolétarienne initiale et à la double répression exercée en tenaille par la classe n°1 et par les classes dominantes.

    On comprendra au regard des conditions réelles d‘existence et de survie des deux classes décrites, que l’effort quantitatif et qualitatif demandé pour passer de la première à la seconde par le travail réellement disponible ne soit pas forcément de nos jours suffisamment attractif.

    3/ La classe supérieure (cadres supérieurs, professions libérales, hauts fonctionnaires) est dans un système LIBÉRAL CLOS. Entretenue par la seconde, elle produit peu mais consomme énormément. Par contre elle n’a pas accès aux avantages du mondialisme, paye des impôts et dépend des législations nationales. Elle a accès à la propriété mais elle est fortement taxée. C’est la classe d’encadrement de la seconde.

    4/ La super classe est dans un système LIBÉRAL OUVERT. Elle est chargée de gérer et d’animer le système. Les avantages de la mondialisation lui sont ouverts, elle échappe aux législations locales, son statut économique n’est relié à la communauté nationale que dans la mesure où elle le veut bien, elle est propriétaire des biens de grande valeur et échappe à l’essentiel des impositions. Les membres de cette classe constituent le système politico-financier et médiatique. La super classe est visible, connue et exposée à une révolte.

    5/ Les oligarques, l’hyper classe, appartiennent à une autre planète. Leur système ULTRA LIBÉRAL MONDIALISE ANARCHISANT ne connaît ni nations, ni frontières, ni répression, ni interdits, ni participation solidaire à quoi que ce soit. L’hyper classe est l’ultime bénéficiaire de la mécanique d’ensemble et de la concentration ultime du capital. Invisible, anonyme, intouchable, elle a tiré des révolutions passées la leçon qu’il ne faut pas habiter le château en haut de la colline. La planète lui appartient en grande partie et elle compte devenir propriétaire de tout ce qu’elle ne possède pas encore, les terres, le vivant, eau et air inclus, afin de le louer aux autres classes. Cette classe est une classe criminelle, souvent venue du crime organisé et se proposant d’esclavagiser l’humanité par le moyen du crime. La quatrième classe est son fusible de sécurité.

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    Ce système n’a pas besoin des Nations, bien au contraire car celles-ci constituent un obstacle majeur aux visées de l’hyper classe. La nation étant l’organisation du peuple, la solution “élégante” pour s’en débarrasser est de mélanger les peuples. Les avantages immédiats sont multiples : diviser pour régner, affaiblir le seul adversaire qui pourrait s’attaquer au Capital hyper-concentré, faire diversion, faire pression sur les salaires, instaurer un climat de précarité économique et sécuritaire qui intimide les classes moyennes, etc. A long terme, l’hyper classe parie que la fin des nations déblayera les derniers obstacles à sa toute puissance.

    La circulation croissante des biens a pour conséquence la concentration du capital dans un nombre de mains décroissant par un processus de sélection-adaptation. Ce transfert de capital entraîne un transfert du pouvoir des systèmes anciens d’intérêts publics vers des systèmes nouveaux d’intérêts privés et donc vers un affranchissement des règles qui accélère le processus.

    La nature déterministe de cette organisation sociale en mutation n’exclut pas les ententes entre les acteurs de l’hyper classe, basées sur des convergences d’intérêts, momentanées ou durables. Mais la thèse du complot unique semble exclue non seulement parce qu’elle est inutile au modèle mais aussi parce que les acteurs de l‘hyper classe sont trop divers pour n’avoir QUE des intérêts communs, ou tendre vers un objectif unique.

    Pas de planification complotiste donc, de la part de l’hyper classe et de ses serviteurs. Mais crime oui, voire crime organisé. Contre les nations. Et contre les peuples.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • La Sécu propose de baisser les remboursements, pas de mettre fin au monopole

    L'assurance maladie recommande au gouvernement 2,48 milliards d'euros d'économies pour le budget 2014 de la Sécurité sociale, avec notamment de nouvelles baisses de prix de certains médicaments.

    Selon la dernière prévision de la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) datant de début juin, le déficit de la Sécu pourrait à nouveau se creuser en 2013 à 14,3 milliards contre 11,4 escomptés l'an passé.

    Mais malgré cela, l'Etat ne semble pas vouloir remettre en cause le monopole de la Sécurité sociale que-le-monde-nous-envie.
    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Conséquence logique des hausses d'impôts

    Lu dans le Figaro :

    "Si la théorie enseigne que les ménages modifient leur comportement lorsque leurs charges augmentent, le secteur des services à la personne en fournit un exemple. Au premier trimestre, le volume d'heures déclarées en emploi à domicile a baissé de 3,8 % comparé au dernier trimestre 2012 et de près de 8 % en un an, d'après les dernières statistiques de l'Acoss. «Cette évolution s'explique par une baisse simultanée du nombre d'employeurs et du volume horaire moyen par employeur», écrit la banque des Urssaf. Bref tous les voyants sont au rouge dans ce secteur clé qui emploie 2,2 millions de personnes. Pis, jamais le recul des heures déclarées, amorcé depuis deux ans, n'avait été aussi prononcé.

    Impossible de ne pas faire le lien avec la disparition, votée fin 2012 et effective au 1er janvier 2013, du régime avantageux de la déclaration au forfait. Ce système permettait aux ménages de payer des charges calculées au niveau du smic même lorsque le salarié était rémunéré au-delà du salaire minimum. Ce régime s'opposait à celui «au réel» où les charges sont assises sur le niveau réel de salaires. Cette bascule a concerné 30 % des deux millions de particuliers."

    Les idéologues qui nous gouvernent en predront-ils conscience ?
    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • L'été sera chaud

    L'actuel gouvernement qui aime à se qualifier de gauche ne fait nullement consensus – litote pudique dans son propre camp. A titre d'exemple, la réforme à venir concernant les retraites mobilise les acteurs sociaux, hommes ou syndicats. En première ligne et on n'en sera pas surpris, la Cgt, soucieuse de montrer aux salariés français, sa pugnacité.

    Le phénomène est d'ailleurs général puisqu'il n'est pas du tout de l'intérêt des syndicats que de s'aplatir devant un gouvernement, quelle que soit son étiquette. C'est ainsi que même la Cfdt, syndicat modéré et d'une certaine façon allié à l'actuel gouvernement, ne peut laisser passer la réforme sans protester, sous peine de passer aux yeux des Français comme politiquement corrompu. Pour autant, cette structure syndicale progressiste joue sur les deux tableaux puisqu'il se veut l'interlocuteur privilégié du gouvernement, prônant le dialogue et la bienveillance. Soucieuse cependant de montrer, elle aussi, sa volonté de défendre les salariés, elle a par l'intermédiaire de son chef Laurent Berger, fait savoir au chef de l'État, François Hollande, que deux principes mis en cause constitueraient un casus belli: « Le report de l'âge de départ à la retraite » et « Une baisse des pensions ». On sait aussi que la Cfdt fait l'apologie d'une retraite à la carte, les modalités de celles-ci étant choisies par chacun des salariés. Autre différence d'avec la Cgt, la Cfdt officie surtout dans les petites structures d'entreprises, là où la centrale de Montreuil opère dans les grandes entreprises, à commencer par l'Etat.

    Il existe donc une lutte entre Cgt et Cfdt afin d'être la première centrale en France, les deux organisations se situant au coude à coude à hauteur de 26%. Les syndicats, au même titre que la plupart des partis politiques, pratiquent des coups fourrés et glissent des peaux de banane sous les pieds de leurs concurrents. On peut donc prévoir que la Cgt fera tout pour montrer aux salariés la collusion entre la Cfdt et le gouvernement et de la même façon, la Cfdt tentera d'expliquer aux Français la non crédibilité de la Cgt sachant ses revendications par trop extrémistes. Quoiqu'il en soit, les deux centrales syndicales montreront leur opposition à toute forme de réforme par trop poussée du régime des retraites. Le fait est d'autant plus grave pour l'actuel gouvernement que les deux organisations sont de gauche. La critique majeure donc, est issue du propre terroir idéologique de la majorité.

    En pointe de la contestation, la Cgt a déjà indiqué qu'une journée d'action ainsi que quatre meetings se dérouleraient en septembre. Elle a aussi indiqué et prôné l'unité syndicale, se voulant le fer de lance de l'opposition à la réforme du gouvernement. Ce dernier est d'autant plus en danger qu'aussi bien la Fsu que solidaires ont déjà donné leur approbation. Ne reste plus qu'à fixer la date de la manifestation. Au sujet de Force ouvrière, son secrétaire confédéral Yves Veyrier, a fait savoir sa volonté de rentrer en contact avec les autres centrales. Il a aussi fait savoir qu'il s'opposait à l'allongement de l'augmentation de la durée de cotisation alors que justement, et c'est inquiétant pour lui, c'est une des initiatives phares du gouvernement. Même la CFTC et la CFE-CGC, pourtant modérées, semblent désormais prêtes à rentrer dans la danse puisqu'en date du 5 septembre, elles rencontreront les autres syndicats.

    Le mois de septembre sera donc particulièrement important puisque c'est celui où on pourra tester le rapport réel entre acteurs sociaux de gauche et gouvernement de même orientation. Le plus souvent, les syndicats ne se mobilisent vraiment que lorsqu'ils sont confrontés à un gouvernement de droite. Rien n'indique que cela va durer....

    Alain Rebours http://www.voxnr.com

  • Emplois aidés : trois milliards à réserver au secteur marchand !

    Le sophisme du vitrier.
    Cela dépasse l’entendement : la compétitivité est absente, les marges des entreprises sont à un plus bas historique, ces entreprises licencient et surtout n’embauchent pas, et c’est le moment que choisit le gouvernement pour contraindre le secteur non marchand à créer des emplois aidés dont la plupart sont inutiles et n’ouvrent pas à leurs titulaires une voie sérieuse vers l’emploi durable. En même temps, les emplois aidés ne sont disponibles au secteur marchand qu’à des conditions extrêmement restrictives et avec une grande méfiance. Une raison invoquée pour cette méfiance : l’effet d’aubaine dont profiteraient les entreprises pour créer des emplois qui de toutes façons auraient été créés. Et alors ? Si on suit le raisonnement, cela signifierait qu’il est préférable de créer des emplois qui n’auraient pas été créés, donc artificiels, au lieu d’améliorer la situation des entreprises, seules à même d’apporter une solution de long terme à l’emploi.

    Les emplois aidés sont de nouveau à un plus haut niveau
    Selon la Cour des comptes, le nombre des contrats aidés, qui était de 800.000 en 2000, était tombé à 600.000 en 2005, puis à 265.000 fin 2008 du fait du constat reconnu de leur inefficience. Ce qui n’a pas empêché qu’avec la crise, ce nombre est remonté, au point que Michel Sapin a récemment fait état de 540.000 au total, dont 340.000 déjà existants en 2012, auquel le gouvernement actuel a ajouté deux fois 200.000, notamment sous forme d’emplois d’avenir, dont le nombre attendu fin 2013 est de 150.000.
    Il en coûtait 3,4 milliards d’euros en 2009, avec un coût unitaire moyen allant jusqu’à plus de 13.000 euros, et à fin 2010 les contrats aidés occupaient 350.000 personnes dont les quatre-cinquièmes dans le secteur non marchand. Les 150.000 emplois d’avenir prévus devraient coûter annuellement 1,5 milliard d’euros.

    Tous les observateurs, dont la Cour des comptes, soulignent l’inefficience des emplois aidés dans le secteur non marchand
    On ne saurait mieux faire que de reprendre ici les conclusions du rapport établi en 2011 par la Cour des comptes : « Les observations relatives à l’efficacité de la mesure au regard des objectifs poursuivis sont plus préoccupantes : d’une part, les contrats aidés n’ont pas joué leur rôle contracyclique de manière satisfaisante, leur mobilisation s’étant révélée décalée par rapport à la conjoncture ; d’autre part, leur contribution à l’insertion dans l’emploi est, selon l’ensemble des études disponibles, très faible dans le cas du secteur non marchand. Ce constat s’appuie sur des travaux français et étrangers convergents dont de nombreux pays européens ont déjà tiré les conséquences : ainsi l’Allemagne, qui faisait un recours massif aux contrats aidés au début des années 2000, a très fortement réduit son recours à ce type d’instrument. La politique française de l’emploi, qui ménage encore aujourd’hui une large place aux contrats aidés, apparaît ainsi de plus en plus comme une exception dont la pertinence est discutable ».
    Il apparaît à la Cour des comptes qu’ « en définitive, les contrats aidés apparaissent davantage comme un instrument de politique de cohésion sociale que de politique de l’emploi ». La France n’a-t-elle pas plus besoin d’une politique de l’emploi, seule à même d’avoir un effet sur le long terme ? Mais, quitte à utiliser cet instrument, il faut l’orienter vers le secteur marchand, ou en tout cas orienter les ressources, non négligeables (plus de 3 milliards chaque année) vers la politique de l’emploi.

    Mieux vaut l’effet d’aubaine que des emplois de type « vitrier ».
    Une des objections, largement répandue, à l’aide publique au secteur marchand est la crainte de l’effet d’aubaine : pourquoi aider à la création d’emplois qui auraient été créés même en l’absence du dispositif ? C’est un sophisme. Et alors en effet ? Si l’on suit le raisonnement, l’État préfère créer des emplois (dans le secteur public) qui n’auraient pas été créés, simplement parce qu’un bon nombre d’entre eux sont artificiels. Ils apportent un remède tout autant artificiel et de court terme, tout en ne permettant pas d’apprendre un véritable métier. C’est la politique de « l’État vitrier » (voir encadré).

    Le paradoxe du vitrier
    On doit à l’économiste français du XIXème siècle Frédéric Bastiat la démonstration dite du paradoxe du vitrier. Il met en scène un jeune qui casse une vitre, et la réaction des badauds : « À quelque chose malheur est bon…ça fait marcher le commerce… sinon que deviendraient les vitriers… » Effectivement la destruction cause la dépense, fait travailler le fabricant de vitres, les poseurs et fait progresser le PIB [1]. Une expression un peu plus récente de ce sophisme se retrouve dans les trous du sapeur Camembert (on embauche des ouvriers pour creuser des trous et d’autres pour les combler). Le sophisme est facilement démonté par Frédéric Bastiat : si on avait consacré les ressources à autre chose que casser puis réparer les vitres (fabriquer des vêtements par exemple) on aurait ces vêtements en plus, tout en conservant les vitres intactes.

    Vaut-il mieux que l’État se comporte en vitrier, ou consacrer les ressources en question à diminuer le coût du travail pour les entreprises ? La réponse va de soi. Le fait que certains emplois auraient été créés de toutes façons – ce qui reste d’ailleurs à prouver – n’invalide nullement l’aide apportée aux entreprises. Même si tous les emplois créés relevaient de l’effet d’aubaine, ce serait encore bénéfique pour l’économie, car cela permettrait de remonter le taux de marge des entreprises, avec un effet induit sur leurs investissements, leur développement et la création de futurs emplois.
    Le gouvernement devrait se rappeler que de loin la mesure la plus efficace pour l’emploi de ces dernières années fut l’institution des emplois « zéro charge tpe ». Le dispositif est estimé avoir permis l’embauche de 80.000 jeunes pour un coût de 60 millions d’euros. Mesure éphémère (elle prit fin mi-2012) en raison du coût pour les finances publiques, elle coûta de fait beaucoup moins cher que les contrats aidés, et son efficacité fut immédiate. En réalité, et cette remarque vaut pour tous les gouvernements successifs qui ont eu recours aux emplois aidés du secteur non marchand, on retrouve la méfiance indéracinable à l’égard des entreprises : les entrepreneurs vont en profiter pour « s’en mettre plein les poches », augmenter les dividendes etc. Méfiance injustifiée, en tout cas pour les petites entreprises [2], qui rémunèrent peu leurs cadres et patrons, ne distribuent quasiment pas de dividendes et ne demandent au contraire qu’à investir et embaucher mais ne le peuvent pas dans l’état actuel de la conjoncture.

    Les emplois d’avenir
    Le gouvernement actuel a créé en novembre 2012 les emplois d’avenir dont il attend 150.000 contrats d’ici 2014. Le coût devrait en être de 1,5 milliard d’euros par an en régime de croisière. Le régime est destiné au secteur non marchand, et il en a étendu une partie du bénéfice au secteur marchand. Mais avec quelles restrictions ! Tout d’abord la subvention est égale à 75% du Smic dans le secteur public, mais elle n’est que de 35% de ce Smic pour le secteur marchand. Ensuite, les conditions d’ouverture sont de nature à éliminer ou faire fuir les entreprises candidates (voir encadré).

    Les conditions kafkaïennes de disponibilité des emplois d’avenir dans le secteur marchand.
    À l’origine (novembre 2012) le texte applicable au secteur marchand était le suivant :
    Art. R. 5134-164.-I. ― Est éligible à l’aide à l’emploi d’avenir l’employeur relevant du huitième alinéa de l’article L. 5134-111 qui :
        « 1° Propose au titulaire d’un emploi d’avenir une perspective de qualification et d’insertion professionnelle durable ;
        « 2° Appartient à un secteur d’activité présentant un fort potentiel de création d’emplois ou offrant des perspectives de développement d’activités nouvelles.
        « II. ― Les secteurs mentionnés au 2° du I sont fixés par arrêté du préfet de région, compte tenu des secteurs prioritaires définis au schéma d’orientation régional en application de l’article R. 5134-162.
    Se rendant compte de l’inefficacité de la mesure (pas plus de 33.000 emplois ont été créés en 8 mois), le gouvernement vient d’assouplir le régime. Mais là encore, avec quelles restrictions ! Depuis juin de cette année, les emplois d’avenir ont été étendus au secteur marchand, mais à condition qu’il s’agisse de CDI à temps plein s’adressant aux jeunes de 16 à 25 ans, de niveau CAP/BEP ou sans diplôme (les jeunes résidant en Zone de Revitalisation Rurale pouvant quant à eux aller jusqu’à un niveau BAC + 3 s’ils sont inscrits comme demandeurs d’emploi depuis au moins 18 mois). Ces CDI ne peuvent concerner QUE des entreprises dont le code NAF appartient à certains secteurs (action sociale, santé, construction, énergie, transports, environnement, arts et spectacles, luxe et agriculture) ou des structures ayant signé des conventions avec l’État au niveau national (La Poste, la SNCF et VVF Village). L’aide mensuelle est fixée à 35% du SMIC horaire brut pendant 3 ans. Dans le secteur non marchand, aucune restriction ne s’applique, il peut s’agir de CDD et la subvention est de 75% du Smic !

    Une étude du CAE (Conseil d’Analyse Economique) d’avril 20136, est d’ailleurs très critique à l’égard des emplois d’avenir, soulignant que « la solution n’est pas de les [les jeunes] placer dans des emplois du secteur public ou associatif dont toutes les études démontrent l’inefficacité du point de vue du retour à l’emploi ». Les emplois d’avenir « doivent être réorientés vers le privé » pour y financer 120.000 contrats (aidés à 50%), avec une formation « exigeante » à mi-temps.
    Comme on l’a vu dans l’encadré ci-dessus, cette étude présentée au Premier ministre en avril dernier n’a pas suffi, malgré le prestige de ses signataires, pour convaincre ce dernier de la nécessité de réformer vraiment le dispositif des emplois d’avenir. En effet, la modification intervenue en juin est extrêmement restrictive des secteurs marchands ouverts, exclut les CDD et l’aide reste limitée à 35% du Smic, contre 75% dans le secteur non marchand.

    Conclusion, il n’y a pas grand-chose à attendre pour la politique de l’emploi dans le régime actuel des emplois d’avenir, dont l’utilisation par le secteur marchand est rendue en pratique quasi impossible ou sans intérêt.
    Alors, plutôt que de multiplier les contrats dont la plupart sont du type « vitrier », mieux vaut utiliser 3 milliards de ressources exclusivement dans le secteur marchand, soit dans le cadre de contrats aidés qui leur seraient réservés, soit mieux encore en consacrant les ressources en question à l’amélioration de l’apprentissage.

    Bertrand Nouel,  Ifrap 5/07/2013 http://www.polemia.com
    Notes :
    [1] De la même façon que toute augmentation des salaires des fonctionnaires et en général des salariés du secteur non marchand se traduit par une hausse du PIB puisque la contribution des acteurs du secteur non marchand ne peut être calculée qu’au coût des facteurs.
    [2] Une récente étude montre que même dans les entreprises cotées, la rémunération annuelle moyenne des dirigeants du compartiment C d’Euronext (capitalisation boursière inférieure à 150 millions d’euros) ne se situe pas à plus de 268.000 euros.

  • La pêche ou les paysans de la mer :

     

    Comment ne pas voir une volonté de destruction de la pêcherie Française lorsque l’on voit l’abandon des iles des Minquier-Ecrehous aux anglais en 1953…L’Intérêt géopolitique semble avoir été oublié !!! Alors que cette zone alimentait quelques 600 familles entre Cherbourg et Pimpol…Comment ne pas comprendre le désespoir du capitaine de pêche, voyant sa cargaison de poisson partir à 3,50 euros le kilo et revendu à l’étal autour de 15 euros…
    Pour les Marins-pêcheurs, paysans de la mer, où chaque sortie demeure une aventure pouvant être mortelle, il faut aller plus loin, toujours plus loin, pour trouver de quoi gagner son pain. Comment tolérer que la pêche Française soit soumise aux diktats européens ?
    Comment continuer d’accepter que les produits de la mer Français soient concurrencés sur les étals par des produits pêchés je ne sais où ?
    Comment accepter, que dans l’indifférence générale, des usines flottantes, venues d’Asie, raclent imperturbablement les fonds marins, pillant et détruisant toute la faune avec les conséquences catastrophiques qui en découlent ?
    Comment accepter le désespoir de ces hommes qui affrontent la mort pour gagner leur vie, regarder diminuer leur salaire d’un tiers depuis quelques temps…
    Comment accepter qu’au large des côtes d’Afrique, des pêcheurs coupent les ailerons des requins vivants et les rejettent à la mer pour le plus grand profit culinaire des asiatiques ?

    Quand cela cessera-t-il ?

    Alors que la République ferme l’histoire en devenant la fossoyeuse des spécificités Françaises. Après une décentralisation d’opérette, les métiers deviendront des attractions touristiques dans une France devenue un immense Disneyland… Aujourd’hui, on interdit la pêche au Cabillaud, demain un autre…
    On condamne le saumon sauvage, résistant difficilement à l’injection de saumons d’élevages…
    Comme pour l’agriculture, dont on arrache des vignes et demain on tue les vaches… Tout cela, sous le contrôle de la police et des agents du fisc avides de subsides pour engraisser les politiques qui nous gouvernent ou plutôt qui nous exploitent...

    http://www.actionroyaliste.com

  • Pierre Mauroy, un des destructeurs de la France

    Pierre Mauroy (1928-2013) vient de recevoir quelques jours après son décès le vendredi 7 juin un hommage national aux Invalides ce mardi 11 juin, avec un discours de vibrant hommage, souvent à la limite de l'absurde, du président François Hollande. Le défunt n'aurait eu que des qualités, aurait mené une œuvre utile et sans tache en tant que Premier ministre de 1981 à 1984, maire de Lille de 1973 à 2001. Ce n'est bien sûr pas l'opinion de l'extrême-droite, même si elle partagée évidemment par la fausse opposition parlementaire, avec des communiqués émus de l'UDI, et même de l'UMP. Nous nous y attendions quelque peu ; par contre, et que l'on ne nous caricature pas encore en hystériques irrationnels haineux, nous avons encore constaté hélas simplement qu'il y a décidément de gros problèmes idéologiques au néo-FN : nous avons été surpris en particulier du vibrant hommage de Steeve Briois, proche de Marine Le Pen - qui certes plus sobre, se contente personnellement et au nom du mouvement de ses condoléances -, secrétaire général du FN, saluant « l'homme des 39 heures et de la retraite à 60 ans », le « défenseur des travailleurs français » - lourd contresens historique - , saluant son « opiniâtreté et son courage ». Ah bon ? Nous lisons sous la plume de Briois : « Pierre Mauroy n'était pas soumis à l’ultralibéralisme et à la financiarisation à outrance »... Eh bien si, nous le verrons ! Tout ceci est parfaitement lisible sur le site officiel du mouvement, < www frontnational.com >, que l'on ne nous objecte pas la poursuite maniaque de fantaisies personnelles de tel ou tel. Le néo-FN a encore perdu une occasion de se taire !
    Pierre Mauroy se définissait avant tout comme un militant socialiste internationaliste, de 1945 à sa mort, bref par définition un adversaire absolu de l'extrême-droite nationaliste. Il avait occupé de hautes fonctions au sein du mouvement socialiste dès 1950 - secrétaire national des jeunesses socialistes, proche de Guy Mollet -, en France, jusqu'au sommet avec la fonction de Premier Secrétaire du Parti Socialiste de 1988 à 1992, et Président de l'Internationale Socialiste de 1992 à 1999. Il incarnait à la perfection, son physique imposant aidant, l'éléphant du parti socialiste, expert des négociations complexes internes entre courants, avec moult manœuvres plus ou moins avouables.
    Nous proposerons de centrer l'analyse sur la contribution essentielle de Pierre Mauroy à la destruction de la France, son action en tant que Premier ministre de François Mitterrand, de 1981 à 1984. La France était déjà en crise en 1981 : la rigueur de Raymond Barre Premier ministre (1976-1981) du président précédent Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981) avait ralenti la croissance en France, sans restreindre pour autant l'inflation, alors de l'ordre de 20 % annuel ; le million de chômeurs paraissait un sommet à la fois insoutenable et provisoire. Le tandem, annoncé à l'automne 1980, Mitterrand-Mauroy incarnait un espoir de changement - le vocabulaire socialiste varie peu -, de relance économique générale, de progrès social, de disparition du chômage, voire pour les plus enthousiastes de nouvel Age d'Or. En 1981, c'était aussi l'ère de la gauche unie, malgré de permanentes tensions internes, avec des ministres communistes au gouvernement, sur un programme commun prônant la socialisation de l'économie en pleine conformité idéologique avec les idéaux moscoutaires ; toute la moitié orientale de l'Europe était alors soumise à des dictatures communistes.
    Parmi les premières mesures de l'expérience socialiste de 1981 figurent le temps de travail hebdomadaire réduit à 39h, la retraite pour tous à 60 ans - au lieu de 65 ans comme auparavant -, la nette augmentation du nombre de fonctionnaires ; il est difficile de ne pas y voir une coûteuse et dangereuse démagogie. N'étaient pas en soi insoutenables la cinquième semaine de congés payés, la politique de relance et de nationalisations économiques, en particulier dans les banques et les grandes entreprises industrielles : toutefois une relance ne peut fonctionner qu'en économie fermée ou semi-fermée, et était à l'évidence incompatible avec l'ouverture des frontières et la construction européenne ; certes la compétitivité avait pu être à peu près maintenue de 1981 à 1983 du fait des dévaluations multiples - chose qui serait bien nécessaire aujourd'hui mais impossible à cause des oukases de la BCE à Francfort -, mais il a résulté de cette politique une augmentation massive des importations, non une hausse de la production nationale. Cette révolution économique échoue ; le chômage passe la barre des 1,5 millions officiels. En 1983, Pierre Mauroy pèse en faveur de la capitulation face au libéralisme économique dominant en Europe, la soumission aux exigences du SME - Système Monétaire Européen, préfiguration de la BCE - ; il eût fallu, comme le soutenait Jean-Pierre Chevènement - nationaliste de gauche, inspirateur reconnu de Florian Philippot penseur du néo-FN -, sortir du SME, éventuellement de la CEE, rétablir les barrières douanières afin de retrouver les équilibres macroéconomiques ; le choix de la capitulation donc a inauguré le retour aux politiques dites de rigueur, bridant la croissance, entretenant le chômage, sans arriver pour autant à l'équilibre des comptes publics, d'autant moins que conscience socialiste obligeant, à défaut de travail pour tous sont déjà accrues les prestations sociales. Pendant ce temps, avec la large tolérance, sinon le franc encouragement des autorités, se développe avec une vigueur encore jamais atteinte l'immigration de peuplement de la France - inaugurée par le tandem Giscard-Chirac -, avec une natalité allochtone qui s'installe, largement financée par les prestations sociales françaises : depuis, il est clair que l'on n'a pas multiplié des foules de travailleurs actifs et méritants, au contraire ; le modèle social français en meurt. Instituée en 1984, la carte de séjour de dix ans automatiquement renouvelable crée ainsi un puissant appel d'air en faveur de l'immigration extra-européenne.
    À cette révolution économique manquée, ces francs reniements multiples font qu'il est quand même surprenant d'entendre louer par le FN la constance ou l'opiniâtreté de Pierre Mauroy, alors que c'est tout le contraire. Là où il faut hélas reconnaître détermination et continuité entre tous les gouvernements, c'est l'œuvre de destruction biologique et culturelle de la France : après sa légalisation par Giscard en 1974, l’avortement devient intégralement remboursé en 1982, les média sont libéralisés, ce qui conduit concrètement de manière plus ou moins subtile à la promotion des antivaleurs de mai 1968 : contre la famille stable, pour les fantaisies sexuelles, l'invasion plus ou moins progressive de la pornographie... L'école publique et la culture subventionnée participent, de façon encore discrète sous Pierre Mauroy, mais nettement, de cette œuvre de destruction de la France, à commencer par son intelligence avec les expériences pédagogiques commençant à fabriquer des générations d'analphabètes, la volonté absurde du bac pour tous qui conduit à sa dévaluation, tandis que les "cultures" allochtones ou perverses sont encouragées. Tout ceci par un Pierre Mauroy qui avouait aller régulièrement à la messe, et qui bénéficiera, sans avoir rien renié depuis, de funérailles religieuses. À défaut d'absorber brusquement l'enseignement privé sous contrat, du fait de grandes manifestations d'opposition, le pari avait été fait de l'alignement idéologique à terme, avec hélas un large succès depuis. De même, avec les encouragements des sociologues militants de gauche, un regard sympathisant nouveau est porté pour le délinquant, de préférence allochtone, « victime de la société », qui craindra nettement moins la prison et plus du tout la peine de mort, abolie. En ce contexte, la décentralisation développée à ce moment n'a pu qu'affaiblir encore la Nation.
    Pierre Mauroy a été véritablement l'un des destructeurs de la France, à un poste essentiel à un moment décisif. Que le croyant prie pour le salut d'une âme, soit, mais il n'y a strictement aucun hommage à rendre à un tel ennemi de l'extrême-droite et de la France.
    Nicolas Bertrand Rivarol du 14 juin 2013

  • Le choc libérateur du salaire direct

     

    130704L'arrivée de Pierre Gattaz à la présidence du Medef est considérée comme une des rares bonnes nouvelles de cette séquence gouvernementale morose et opaque. On appréciera par exemple son propos : "Je ne veux pas être un observateur passif d’une France qui se casse la figure." (1)⇓

    Bon sang ne saurait mentir pensent tous ceux qui avaient aimé Yvon Gattaz, remarquable défenseur de la libre entreprise et industriel lui-même, face aux lamentables années Mitterrand.

    "Moins d'aides, moins de charges", réclamait alors le porte-parole du patronat français.

    À l'heure présente, deux familles de débats se présentent à notre pays et à ses entreprises. D'un autre côté, l'Europe entière se pose le problème de l'accès des jeunes au marché du travail ; dans chaque pays, affublé de sa propre réglementation sociale souveraine, peut et doit s'interroger sur les causes spécifiques du chômage qu'il enregistre.

    Un de mes correspondants amicaux habituels me pose la question : "De quelle mesure incitative serait accompagné selon vous l'abaissement des charges et des taxes afin que l'employeur embauche plutôt que de garder la différence en ne majorant point les salaires par ailleurs et en ne créant pas de postes ?"

    Ma réponse personnelle se situe en quelque sorte au-delà du propos d'il y a 30 ans : l'accord entre les entreprises et l'État doit se faire sur "Zéro aides zéro charges".

    Certes je ne suis évidemment pas le représentant de Pierre Gattaz. En tant qu'entrepreneur individuel moi-même depuis bientôt 40 ans je n'ai jamais éprouvé le sentiment d'avoir jamais été représenté par les instances "patronales" officielles, encore moins par l'Union patronale artisanale que par le Medef.

    La vraie libération sociale s'appelle le salaire direct. (2)⇓ Le Medef dispose d'une arme extraordinaire et il ne s'en est jamais servi jusqu'ici : les chefs d'entreprises doivent demander la révision des procédures qui les font percepteurs pour le compte des Urssaf. Ce système paternaliste remonte à la charte du Travail de 1941. Il n'a aucune raison de perdurer.

    Le tribut infligé au travail est ainsi occulté. Car toutes les cotisations, aussi bien "patronales" que "salariales" sont prélevées sur le coût économique du travail. Dans les années 1990, le multiplicateur de coût salarial (3)⇓ est passé de 1,53 au 1er janvier 1993, sous le gouvernement Bérégovoy, à 1,57 en février 1996 sous le gouvernement Juppé. Aujourd'hui ce multiplicateur est de l'ordre de 1,8.

    Le jour où les entreprises verseront directement l'intégralité du coût du travail à leurs employés, soit une augmentation de la fiche de paye de 80%, ceux-ci militeront nécessairement pour l'abrogation effective des monopoles sociaux qui nous ruinent tous.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. cf. Les Échos en ligne le 03/07 à 20:58.
    2. d'autres préfèrent l'exppression "salaire complet" : je la trouve moins parlante.
    3. je renvoie ici aux archives des chroniques sociales qui ont donné naissance à l'Insolent, et notamment celles du 28 février 2001 et du 31 janvier 1996.
  • La France se tiers-mondise

    L’ex responsable  de SOS Racisme et désormais ancienne ministre Delphine Batho expliquait hier que le gouvernement Ayrault est totalement inféodé au monde de la finance. Le même jour,  Jean-François Copé réagissait au rejet par le Conseil constitutionnel du compte de campagne de Nicolas Sarkozy, entraînant une ardoise de 10 millions d’euros pour l’UMP. En réalité un incident de parcours bénin  ou presque au regard du pactole engrangé chaque année et de la fortune immobilière de ce parti.  Son  patron contesté  a aussitôt commis une vidéo sur son site internet. Il y appelle les Français, même ceux qui ne partagent pas les idées de sa formation,  à  mettre la main à la poche dans le cadre d’une grande souscription nationale. Il s’agit dit-il de ne pas laisser le champ libre au PS et  de faire barrage au FN, qualifié ici par lui de  « parti extrémiste. »

     Tout cela bien sûr  au nom de la démocratie et du pluralisme, sur lesquels l’Etat-major  l’UMP s’assoit régulièrement quand il est en situation  de le faire pour  museler l’opposition nationale.

     Nos compatriotes s’étonneront aussi  peut être  que les Fillon, Copé, NKM et consorts maintiennent leur confiance républicaine  et l’étiquette de leur parti au « sénateur milliardaire », directeur du Figaro   et ex maire omnipotent  de Corbeil-Essonnes, Serge Dassault.

     Le jour même de la levée de l’immunité de Marine Le Pen au parlement  européen, le bureau du Sénat rejetait le 3 juillet la demande de levée de celle de Serge Dassault …qui du haut de son carnet d’adresses et sa  très grande fortune  se fera certainement  un devoir de participer au renflouage de l’UMP (?).

     Cette demande de levée de l’immunité formulée à son encontre  indiquait Le Monde, « devait permettre l’audition de M. Dassault sous le régime de la garde à vue, dans le cadre d’une enquête sur une tentative d’assassinat dans le fief de l’ancien maire de Corbeil-Essonnes. »

    Deux procédures parallèles sont actuellement  menées par les parquets de Paris et d’Evry  « dans un contexte de manipulation électorale et de corruption à Corbeil-Essonnes. Une ville dirigée par M. Dassault de 1995 à 2009. »

    « A Evry, une instruction est menée sur deux tentatives d’homicides perpétrées à Corbeil début 2013 contre deux hommes, Rachid T. et Fatha O.. Le premier avait expliqué au Parisien que la tentative de meurtre était liée au système clientéliste existant dans la commune. A Paris, une information judiciaire a été ouverte en mars pour corruption, abus de biens sociaux, blanchiment et achat de votes présumé pour les élections municipales de 2008 à 2010. »

    Certes, les médias ont semblé plus ému par les propos de Jean-Marie Le Pen qui était à Nice  hier pour  présenter  la candidature de la vice-présidente du Front National, Marie-Christine Arnautu, aux municipales de 2014.

    « Je vais vous faire un pronostic a notamment déclaré le président d’honneur du FN: vous avez quelques soucis, paraît-il, avec quelques centaines de Roms qui ont dans la ville une présence urticante et disons… odorante. (…) Ceci n’est que le petit morceau de l’iceberg!», a-t-il prédit.

    «Je vous annonce que dans le courant de l’année 2014, il viendra à Nice 50 000 Roms au moins puisqu’à partir du 1er janvier, les 12 millions de Roms qui sont situés en Roumanie, en Bulgarie et en Hongrie auront la possibilité de s’établir dans tous les pays d’Europe», a-t-il poursuivi, estimant que la politique gouvernementale vis-à-vis de cette minorité avait «un effet de recrutement fantastique».

     Il faudra bien  que les gaulois fassent de la place et payent pour les accueillir constate Bruno Gollnisch, alors que le quotidien  L’Union l’ardennais le  29 juin  citait déjà le cas de ses  douze  jeunes français du Foyer jeunes travailleurs (FJT) de Clacy-et-ThierretLaon dans l’Aisne)  qui ont été sommés de faire leur carton  pour permettre à ce  foyer d’héberger la trentaine de demandeurs d’asile qui vont débarquer le 1er août.

    Si chaque société possède toujours un seuil incompressible de marginaux  vivant en dehors des règles communes,  nul n’ignore pourtant le nombre sans cesse croissant de Français précarisés basculant dans la misère, et dits Sans domicile fixe.

    selon une étude de l’Insee rendue publique mardi 2 juillet,  environ 141 500 personnes, dont 30 000 enfants, étaient sans domicile début 2012 en France, soit une progression de près de 50% depuis 2001!

     Sur les 81 000 adultes sans domicile recensés dans les agglomérations de plus de 20.000 habitants, 53% étaient d’origine étrangère, alors qu’ils n’étaient que 38% en 2001. Ce chiffre est en augmentation nous explique-t-on en raison de la hausse du nombre des demandeurs d’asile sans places en Cada.

    Un terrible indicateur, un parmi d’autres,  des effets des politiques euromondialiste, laxiste et immigrationniste des partis dit de gouvernement, qui tiers-mondisent la France et les Français.

    http://www.gollnisch.com