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social - Page 504

  • Préférence nationale pour sauver la France de la faillite ?

    « Celui qui n'aime pas sa mère plus que les autres mères et sa patrie plus que les autres patries n'aime ni sa mère ni sa patrie. »
    Paul Déroulède

    Ce texte est pour nous une occasion de faire notre coming-out anticolonialiste.

    Afin de bien faire comprendre notre point de vue et pour ne pas passer tout de suite pour un méchant « fasciiiiste » auprès des âmes sensibles lobotomisées par la bobocratie, nous nous sentons obligés raconter une anecdote personnelle.

    Avant d'avoir l'infini honneur de prêter serment devant la Cour d'appel de Paris, préalablement à notre intégration au barreau de la dite-ville, nous souhaitions savoir quelle était précisément notre situation vis-à-vis de la sécurité sociale.

    La Providence nous amena alors à la CAF de notre quartier de l'époque, en toute innocence, avouons-le. A l'entrée, nous prîmes un ticket, avant de nous rendre à l' « open-space » de l'agence. En son centre, des bancs étaient disposés pour les visiteurs du jour. Sur les côtés, se trouvaient les divers bureaux des agents de la CAF.

    Surprise, parmi les nombreuses personnes en attente, nous étions le seul visiteur à ne pas être austro-hongrois. Soit. Ce n'était ni la première ni la dernière fois que nous nous trouvions en minorité ethnique dans cette région qu'on appelait autrefois l'Ile-de-France.

    Ainsi donc, nous nous assîmes et attendîmes, livre de Huysmans à la main. Du fait de notre placement, nous pouvions entendre les conversations qui émanaient de différents bureaux. Nous percevions même distinctement, précisément, ce qui se disait au bureau placé juste en face de nous.

    Arriva alors le tour d'une mama austro-hongroise, munie, pour l'occasion, de deux très jeunes enfants. Notre mama parlait extrêmement mal le français. Malgré tout, nous réussîmes à comprendre la phrase suivante : « qu'est-ce que vous pouvez faire pour m'aider madame ? ». Conscient que du fait de notre condition de travailleur libéral l'URSS(AF) et les impôts nous pomperons chaque mois la moitié de notre argent durement gagné, nous nous dîmes spontanément : « je ne veux pas lui lâcher mon pognon ». Eh oui, monstre d'égoïsme que nous sommes, nous confessons ne ressentir aucune solidarité et aucun sentiment de devoir envers l'Autriche-Hongrie. Est-ce normal docteur ?

    Ce que cache le débat sur la préférence nationale

    Il ne viendrait pas à l'idée d'une mère de favoriser un autre enfant à la place du sien. Il faut vraiment que l'esprit des Français ait été déréglé pour qu'aujourd'hui la préférence nationale soit perçue comme la quintessence du fascisme et du racisme.

    Un auteur dont nous tairons le nom, pour à nouveau ne pas effrayer les âmes sensibles, disait que la nation est la famille des familles. Ceci signifie simplement qu'un lien de solidarité particulier existe entre compatriotes. Ce lien peut se traduire notamment par le fait que la solidarité des Français soit réservée aux Français. En d'autres termes, la préférence nationale revient à tirer les conséquences logiques de l'existence de la France en tant que nation. Voilà donc l'idée qui terrifie tant les Français qui ont subi un lavage de cerveau libéral-libertaire : la France serait une nation singulière et non un magma multiculturel.

    Certains se demanderont pourquoi nous opposons la solidarité entre Français avec la solidarité envers les immigrés. Pour une raison fort simple. A partir du moment où le critère principal d'attribution des aides est la condition sociale, les immigrés fraichement arrivés devanceront toujours les Français. La kafkaïenne distribution de logement HLM est à ce titre extrêmement significative : il est aujourd'hui presque impossible à un français de bénéficier d'un logement social. Cet état de fait n'a ni fondement moral, ni fondement logique.

    Une mesure anticolonialiste

    Nombre de zones du territoire français sont des zones défrancisées. De facto, les codes sociaux de ses habitants ne sont pas les codes sociaux de la société française. En outre, on ne compte plus le nombre de cités devenues pour les dealers de véritables fiefs où la loi française ne s'applique plus.

    La question de la défrancisation de la France est une question vitale que seule une folie collective retire du cœur du débat public. Pour résumer ce qui ce passe, nous dirons simplement que la France finance sa propre contrecolonisation. Par les extraordinaires avantages qu'elle accorde aux immigrés légaux et illégaux en matière de logement et d'allocation en tout genre, la France attire et maintient sur son territoire des populations qui n'ont pas l'intention de franciser leur mode de vie et leur culture.

    Un pays normal, c'est-à-dire non abrutie par des années de politiquement correct, n'accepterait pas cette situation suicidaire. Une droite non émasculée doit avoir le courage de dire que ce délire n'a que trop duré. Il est temps de cesser de financer la présence de populations qui n'apportent rien au pays, qui lui coûtent des dizaines de milliards et qui vide certains territoires de toute trace de présence française.

    France ou Autriche-Hongrie, il faut choisir

    Asphyxiée par la dette, la France ne peut plus se payer le luxe de distribuer son argent aux premiers venus. Pour relancer son économie, la France doit massivement baisser sa fiscalité afin de laisser respirer ses PME. Les économies engendrées par la préférence nationale permettraient de financer une baisse, voire une suppression des charges qui pèsent sur nos entreprises.

    Pour des motifs culturels, souverainistes, économiques et sociaux, la préférence nationale est une condition sine qua non du redressement français. A cela, les grotesques et désormais stériles accusations de fascisme ne changeront rien.

    Adrien Abauzit

    Retrouvez né en 1984 sur notre boutique

    http://www.scriptoblog.com/index.php/blog/actu-site-et-amis-du-site/1148-preference-nationale-pour-sauver-la-france-de-la-faillite

  • Les Français sacrifient leur santé

    PARIS (NOVOpress) –  Les Français qui renoncent à se faire soigner pour des raisons économiques sont de plus en plus nombreux. Ils sont 33 % à renoncé à des soins en 2013, contre 27 % en 2012, selon le 7e Baromètre de la santé en Europe réalisé par l’institut CSA pour Europ Assistance. Ils étaient seulement 11 % en 2009 à sacrifier leur santé en raison de difficultés financières. Pour 25 % des sondés, les coupes budgétaires portent sur les soins dentaires. Pour 17 %, il s’agit des soins d’optique et pour 12 % les soins dits courants, comme la consultation d’un généraliste. Les soins lourds (opérations chirurgicales, examens…) représentent 7 % de ces renoncements.

     

    Selon le Baromètre, 41 % des Françaises se sont passé de certains soins en 2013, contre 23 % des hommes. La proportion est également plus importante chez les actifs (36 %) que chez les inactifs (27 %). La tranche d’âge la plus touchée par cette régression se situe entre 18 et 39 ans. Autre indicateur fort : la progression en France est la plus forte dans l’Union européenne, avec 6 points en une année. Avec 33 % des personnes interrogées qui disent avoir fait une croix sur des soins en 2013, la France est bien au-dessus de la moyenne européenne, située à 18 %. Les Français économisent sur leur santé, mais parallèlement il y a une pression fiscale de plus en plus lourde , l’avortement est remboursé à 100 % et l’Etat, qu’il soit dirigé par la gauche ou la droite, engloutit une fortune pour favoriser l’immigration de masse en France.
    http://fr.novopress.info/142204/les-francais-sacrifient-leur-sante/#more-142204

  • Les socialistes taxent les pauvres… et l’or !

    Nous avons officiellement dépassé les 44 nouvelles taxes de créées depuis la prise de pouvoir de François Hollande à bord du Titanic France, et la fiesta continue allègrement! tant que personne ne les arrête…

    La commission des finances de l’Assemblée nationale a porté le 10 octobre la taxe sur la vente ou l’exportation de métaux précieux de 8 à 12%. Voici des informations à ce sujet car, en ces temps de disette fiscale pour notre gouvernement, chaque jour nous avons droit à la création d’un nouvel impôt et autre nouveauté sortie de notre classe politique dépassée par un endettement hors de contrôle.

    La nouvelle taxation sur l’or… une stupidité gouvernementale de plus, contre-productive !

    Le nouveau projet de taxation de l’État sur les métaux précieux. Accrochez-vous car il faut se pincer pour y croire de la part d’un gouvernement « socialiste » dont je vais me charger personnellement de montrer une fois de plus qu’ils sont des abrutis finis. Vous pouvez faire passer cet édito à votre dépité, heu pardon, député ou directement au Premier sinistre ou encore à notre président de la République.

    Soyons clairs et sans ambiguïté. J’aime l’or et je suis un vendeur d’or. Je vends de l’or parce que je crois à l’or comme solution en tout cas partielle (avec les terres et les boîtes de conserves) pour nous aider à passer au mieux cette période de crise en tout cas en terme patrimonial.

    Même avec cette augmentation, puisque la taxe forfaitaire passe de 8 à 12%, la fiscalité sur l’or reste avantageuse. Il n’y a aucune raison pour que les détenteurs d’or soient exemptés de toute participation à l’effort fiscal national, je l’ai déjà dit, tout comme j’ai déjà écrit qu’il était évident que les taxes sur l’or allaient augmenter… Ce n’était pas dur à prévoir car toutes les taxes augmentent toujours… 100% de chance de réussir mon pronostic.

    Non, ce qui me gêne, c’est que cette « surtaxe » sur l’or vient officiellement compenser une « détaxe » sur les importations en France d’œuvres d’art en provenance de l’étranger… Et c’est cela qui me met en fureur, mais une saine colère comme le dit l’ex du mamamouchi en chef.

    Voilà une taxe juste et bien sôôôcialiste !

    Que dit le texte ? La chose suivante : « Le rendement attendu de cette mesure permettra, pour partie, de gager une baisse du taux de TVA sur les importations d’œuvres d’art de 10% à 5,5% ».

    Le gouvernement socialiste détaxe donc en partie les achats d’œuvres d’art effectués à l’étranger et compense cette perte fiscale par une augmentation des taxes sur l’or.

    Alors je vais vous dire le fond de ma pensée. Des centaines de milliers de Français revendent leur or, harcelés de publicités et de propositions de rachat pas toujours très honnêtes par des officines plus que douteuses, domiciliées en général dans des paradis fiscaux. Ceux qui revendent leur or sont des gens qui ne connaissent pas grand-chose à l’économie. Ce sont des gens qui ont des difficultés financières et qui ont besoin de ces quelques dizaines ou centaines d’euros supplémentaires. Ce sont des pauvres au sens socialiste du terme.

    De l’autre côté, j’ai rarement vu un smicard (le cœur de cible de l’électorat socialiste) faire importer une œuvre d’art du musée Guggenheim aux USA…

    Cette mesure est donc utile pour les très, très riches, sous couvert bien-pensant de l’exception « Kulturelle » française, elle favorise les immenses, les très grands bourgeois, les très riches et défavorise évidemment les pauvres qui ont besoin de revendre leur or.

    Ce que je trouve inadmissible, ce n’est pas d’augmenter cette taxe sur l’or. Ce que je trouve honteux et scandaleux c’est que, dans la situation économique actuelle de notre pays, nous baissions les taxes sur les importations d’œuvres d’art.

    Voilà le scandale de cette affaire et il ne faut pas s’y tromper.

    La conséquence la plus évidente de cette mesure est que, malheureusement, les personnes voulant vendre leur or iront le faire hors de France, notamment en Belgique, pour éviter de subir une taxe confiscatoire. En fin de compte, un passage de 8% à 12% de la taxation sur les métaux précieux risque de se traduire par une forte baisse de collecte.

    Si la taxe, même de 8% était appliquée sur tous les produits (y compris ceux traités par les bijoutiers qui en sont exemptés), et sur des prix fixés de manière « juste » avec une cotation officielle, il serait possible de multiplier par deux ou trois la taxe collectée, sans pour autant pénaliser les professionnels ou les consommateurs. En 2012, l’Etat a collecté moins de 100 millions d’euros de taxe sur les métaux précieux. Combien a-t-il perdu en raison de ceux qui ont vendu en Belgique ? De ceux qui n’ont pas vendu au bon prix ? De ceux qui ont revendu à des bijoutiers ?

    Autre chose que nos amis socialistes devraient méditer…

    À compter du premier octobre, les taxes de vente sur l’or, l’argent, le platine et les pièces numismatiques n’auront plus lieu d’être. C’est la première fois qu’un État élargit une exemption de taxe à l’or et à l’argent.

    Jusqu’alors, les Texans avaient à payer une taxe de 6,25 % sur leurs achats de métaux précieux de moins de 1 000 dollars, une taxe qui étaient considérée comme particulièrement onéreuse pour les petits investisseurs. Le gouverneur Rick Perry a ratifié la loi H. B. 78 le 14 juin dernier.

    Voilà, nos dirigeants en général et socialistes en particulier sont toujours en retard d’une guerre. En France, nous augmentons les taxes sur l’or au moment où, aux USA, ils les suppriment… Il faut dire qu’eux se préparent à la faillite et laissent aux gens la possibilité de s’y préparer. Au moins, il y aura quelques survivants.

    Chez nous, nous coulerons tous ensemble. Le président Hollande n’est pas un capitaine de pédalo comme cela avait été dit méchamment à son égard. Il est le commandant du Titanic. C’est plus gros certes… mais cela n’empêchera nullement une fin collective dramatique.

  • La caisse noire de l’UIMM servait à financer des syndicats “par tradition”

    Certains des retraits en liquide inexpliqués de la caisse noire de l’UIMM ont bien servi à financer des syndicats. Denis Gautier-Sauvagnac, l’ancien patron de l’organisation, l’a confirmé à la justice ce 14 octobre.

    Denis Gautier-Sauvagnac va-t-il enfin parler? A l’ouverture de cette deuxième semaine de procès des caisses noires de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), son ex-patron a commencé à dévoiler des informations, ce 14 octobre.

    Le prédécesseur de Frédéric Saint-Geours à la tête de la plus puissante fédération du Medef a confirmé devant le tribunal correctionnel de Paris que les syndicats étaient bien les bénéficiaires des enveloppes d’argent liquide.

    Le nom des bénéficiaires reste un mystère
    La justice s’intéresse à des retraits en liquide entre 2000 et 2007, de plus de 16 millions de la caisse de l’UIMM, dotée de centaines de milliers d’euros grâce aux cotisations des entreprises adhérentes et censée servir à leur apporter “un appui moral et matériel” en cas de conflit du travail.

    Le juge d’instruction chargé de l’enquête présume que des enveloppes ont été distribuées à certains syndicats. Denis Gauthier-Sauvagnac a bien évoqué une “tradition de l’UIMM depuis des décennies d’apporter son concours financier à des organismes qui participent à notre vie sociale“. Mais il refuse toujours de dévoiler les noms des bénéficiaires de ces dons.

    BFM

     http://fortune.fdesouche.com/328151-la-caisse-noire-de-luimm-servait-a-financer-des-syndicats-par-tradition#more-328151

  • La folle stratégie de la paupérisation

    Au moment précis où le pouvoir d’achat enregistre un effondrement historique et où le chômage atteint des sommets, le gouvernement fait le choix de concocter un budget pour 2014 qui accable les ménages de prélèvements injustes. Au bout de cette stratégie détestable, un paysage social dévasté, avec 10 millions de pauvres.

    Dans l’univers doctrinal des socialistes, le terme de « paupérisation » n’a jamais eu très bonne presse. Qui ne se souvient par exemple des vives critiques de Jean Jaurès contre ce concept qu’il jugeait ambigu ? Dans un texte célèbre intitulé Questions de méthode 3, qu’il adresse à son « cher Péguy » le 17 novembre 1901 pour y être publié dans Les Cahiers de la quinzaine, il raille le catastrophisme de Marx et plus encore celui de Engels et leurs jeux sémantiques autour de la « paupérisation relative » et de la « paupérisation absolue ».

    En clair, ce vocable de « paupérisation » a longtemps constitué l’une des lignes de démarcation à gauche, entre un courant révolutionnaire persuadé que le capitalisme courait à sa propre perte, et un courant réformiste pensant qu’il pouvait être aménagé et partisan d’une politique audacieuse de réforme. À gauche, le mot de « paupérisation » a donc longtemps fonctionné comme un chiffon rouge.

    Et pourtant, oubliant ces querelles anciennes, comment aujourd’hui ne pas l’utiliser de nouveau ? C’est assurément celui qui résume le mieux les tendances à l’œuvre actuellement dans la société française, en même temps que les effets induits par la politique économique et sociale conduite par François Hollande. Car c’est le paradoxe de la politique socialiste : loin de limiter les effets de la crise sur la situation des catégories sociales les plus modestes, et notamment sur leur pouvoir d’achat, elle va contribuer à les renforcer sensiblement.

    Pour tout dire, François Hollande a choisi une politique de l’offre qui avantage les entreprises et qui risque d’accentuer les tendances à la paupérisation. Pour en trouver la confirmation, il suffit de se référer aux statistiques publiques les plus récentes, celles publiées ce mercredi soir par l’Insee dans son dernier « Point de conjoncture » ou encore celles qui figurent dans plusieurs documents publiés en annexe du projet de loi de finance pour 2014 et qui n’ont pas profité jusqu’à présent de la publicité qu’ils méritaient.

    « L’éclaircie se confirme » : dès son titre, la note de l’Insee suggère que la conjoncture s’améliore lentement. Soulignant que l’activité se redresse dans la plupart des économies avancées, dopant d’autant la demande étrangère adressée à la France, et relevant que « le climat des affaires, qui avait commencé de se redresser dans l’industrie au printemps, s’améliore désormais dans tous les secteurs », les statisticiens laissent à penser que le pire de la crise est peut-être derrière nous.

    Mais ce moindre pessimisme, il faut tout de suite le tempérer pour plusieurs raisons. D’abord, cette amélioration est singulièrement ténue. La croissance (du produit intérieur brut) resterait nulle (0 %) au troisième trimestre de 2013 avant de progresser légèrement au quatrième (+ 0,4 %). Au total, la France continuerait donc de barboter depuis deux ans dans une croissance toute proche de zéro, avec une activité nulle en 2012 (0 %) et en hausse infime en 2013 (+ 0,2 %).

    Ce mercredi soir, le ministre des finances Pierre Moscovici se rengorge de ce + 0,2 % de croissance attendu pour 2013 et souligne que c’est bien au-dessus du… + 0,1 % escompté par le gouvernement. Mais tout cela est dérisoire ! La vérité, c’est qu’après une longue période de croissance zéro, la France entre très lentement dans… une croissance molle !

    Ces prévisions ont pour horizon la fin de l’année et n’évoquent pas les tendances probables de l’économie pour l’année 2014. Mais elles permettent de mieux comprendre pourquoi le gouvernement a construit son projet de loi de finances pour 2014 sur des hypothèses économiques qui ne sont pas franchement optimistes, puisque la croissance resterait très modeste, à + 0,9 % sur l’ensemble de l’année.

    Pas d’inversion de la courbe du chômage !

    Ce moindre pessimisme, il faut aussi le relativiser pour une autre raison : ce regain de croissance est si faible qu’il est, à l’évidence, insuffisant pour redresser une conjoncture sociale qui, elle, reste gravement détériorée. C’est vrai d’abord sur le front du marché du travail. L’Insee passe d’abord en revue l’emploi et ses constats ne sont guère rassurants : « Du fait de la faiblesse passée de l’activité, l’emploi dans les secteurs marchands non agricoles a de nouveau nettement reculé au deuxième trimestre (- 35.000). Sous l’effet du retour de la croissance, la baisse de l’emploi marchand s’atténuerait progressivement au second semestre (- 24.000 puis – 7.000).

    Avec notamment la montée en charge des emplois d’avenir (21.500 ont été signés au premier semestre, pour une cible de 100.000 en 2013), le nombre de bénéficiaires d’emplois aidés augmenterait nettement dans le secteur non marchand au second semestre. Au total, après quatre trimestres de recul, l’emploi total progresserait aux troisième et quatrième trimestres, avec 10 000 puis 28 000 créations nettes d’emplois. »

    Ces niveaux seraient donc tout à fait insuffisants pour faire refluer le chômage. C’est ce qu’établit ensuite l’Insee : « Le taux de chômage s’est établi à 10,9 % de la population active en moyenne au deuxième trimestre 2013 (10,5 % en France métropolitaine), en hausse de 0,1 point par rapport au trimestre précédent. En moyenne trimestrielle, le chômage poursuivrait sa hausse au troisième trimestre, à 11,0 %, avant de se stabiliser au quatrième trimestre. »

    Autrement dit, le chômage va rester en France à un niveau historiquement élevé. Et le chef de l’État, qui avait promis une inversion de la courbe du chômage d’ici la fin de l’année, va devoir avouer qu’il n’y est pas parvenu – ou qu’il n’a pas pris les mesures adéquates à cette fin. Car l’Insee ne laisse rien présager en ce sens.

    Plus grave, cette stabilité du chômage à un niveau historique se cumulerait à une situation très dégradée du pouvoir d’achat. Voici en effet ce qu’en dit l’Insee : « Le pouvoir d’achat des ménages reculerait légèrement au second semestre 2013 (- 0,1% puis – 0,2 % aux troisième et quatrième trimestres).

    Ce repli tiendrait en grande partie au regain d’inflation et à la vigueur des impôts sur le revenu et le patrimoine. Les mesures votées pour 2013 induisent en effet des hausses de prélèvements de l’ordre de 1,1 point de revenu des ménages sur l’année dont environ la moitié, notamment celles relatives aux impôts sur le revenu et sur la fortune, affecterait le revenu des ménages au second semestre.

    Sur l’ensemble de l’année 2013, les prélèvements effectifs ralentiraient nettement, ce qui, conjugué à la baisse de l’inflation, permettrait au pouvoir d’achat des ménages de progresser à nouveau (+ 0,5 % après – 0,9 % en 2012). »

    Mais cette évaluation du pouvoir d’achat des ménages est trompeuse, car elle est calculée en proportion de ce que les économistes appellent le revenu disponible brut des ménages. Or, les évolutions démographiques contribuant à une hausse du nombre des ménages, le revenu disponible brut peut augmenter sans que pour autant le pouvoir d’achat réel des ménages suive le même mouvement. Pour corriger cet écart entre ce que disent les statistiques et ce que peuvent ressentir les ménages, les statisticiens ont donc inventé d’autres modes du calcul du pouvoir d’achat, qui rendent mieux compte du ressenti des ménages: le pouvoir d’achat par unité de consommation (en clair, hors effet démographique), ou le pouvoir d’achat du revenu arbitrable par unité de consommation. Ce dernier indicateur (en voici la définition exacte 3) est le bon car il donne la véritable évolution du pouvoir d’achat des ménages, hors des dépenses inéluctables de long terme comme le logement.

    Or les évolutions réelles du pouvoir d’achat ont ces derniers mois été bien plus catastrophiques que ne l’ont souvent laissé transparaître les statistiques sur le revenu disponible brut des ménages. On peut en prendre la mesure dans un tableau très éclairant inséré dans le tome 2, celui consacré aux annexes statistiques, du traditionnel Rapport économique et financier, qui est chaque année publié en même temps que le projet de loi de finances.

    Effondrement historique du pouvoir d’achat

    Le grand intérêt de ce document, c’est qu’il montre donc que 2012 a été, sur une longue période, l’une des années les plus catastrophiques que les Français aient jamais vécues, avec une chute de 0,9 % du pouvoir d’achat du revenu disponible brut, ce qui est sans précédent dans la période contemporaine, sauf en 1984 (- 1,1 %), l’année où le pouvoir d’achat des Français s’est effondré du fait du plan d’austérité pris l’année précédente, lors du célèbre tournant de la « rigueur ».

    Mais cette baisse de – 0,9 % est donc elle-même trompeuse, car la situation réelle des ménages a été plus dégradée. Le tableau fait en effet apparaître que ce même pouvoir d’achat par unité de consommation a baissé de – 1,5 % en 2012, ce qui est encore sans précédent depuis 1984 (- 1,9 %) ; et dans le cas du pouvoir d’achat du revenu arbitrable par unité de consommation, l’effondrement a même atteint – 2,7 %, ce qui est toujours sans précédent depuis 1984 (- 3,1 %).

    Du même coup, on comprend mieux la fragilité des indications dont on dispose pour 2013. Si l’Insee évoque une hausse possible de + 0,5 % du pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages sur l’ensemble de l’année, cela suggère que le pouvoir d’achat par unité de consommation a vraisemblablement encore baissé, et même beaucoup dans le cas du pouvoir d’achat arbitrable.

    Et pour 2014, la tendance ne s’annonce guère plus favorable. Dans des hypothèses qui, par construction, sont toujours optimistes, le gouvernement escompte une hausse du pouvoir d’achat du revenu disponible brut de seulement 0,8 %. Autrement dit, le pouvoir d’achat réel, quel que soit l’indicateur de mesure choisi, devrait accuser au mieux une stagnation, au pire une régression.

    En clair, même si les effets économiques de la crise s’estompent, le pouvoir d’achat des ménages aura passé trois années détestables, en 2012, 2013 et sans doute 2014. Et l’alternance n’y aura pas changé grand-chose. On peut même dire les choses de manière plus brutale: la politique économique socialiste aura grandement contribué à déprimer le pouvoir d’achat, au lieu de le relancer.

    Les premiers signes en sont venus sitôt l’élection présidentielle passée. Choisissant de conduire une politique salariale restrictive, aussi bien dans le privé (avec le Smic qui n’a pas bénéficié de coup de pouce) que dans le public (avec un gel de la revalorisation du point d’indice), dans la droite ligne de ce que Nicolas Sarkozy avait fait auparavant, le gouvernement socialiste a, de surcroît, multiplié les cadeaux aux entreprises, en les faisant financer par les ménages. Et c’est cette immense politique de transferts de charges sociales ou fiscales des entreprises vers les ménages qui s’accélère avec le projet de loi de finances pour 2014.

    C’est sans doute l’aspect le plus choquant de ce projet de budget que le gouvernement vient de présenter : pour financer ses immenses cadeaux aux entreprises, à commencer par les 20 milliards d’euros de crédit d’impôt, offerts sans la moindre contrepartie, c’est-à-dire avec le risque de susciter seulement des effets d’aubaine, le gouvernement a fait le choix de ponctionner les ménages au moment précis où leur pouvoir d’achat a accusé une dépression continue pendant trois années consécutives dans des proportions quasi inégalées depuis presque un demi-siècle.

    Il serait donc imprécis de dire qu’avec François Hollande, les socialistes ont définitivement abandonné la « politique de la demande » pour se rallier à une « politique de l’offre », d’inspiration néolibérale. Pour dire plus précisément les choses, ils privilégient l’offre… en piétinant la demande ! Ils multiplient les cadeaux aux entreprises, au risque d’une paupérisation accrue des ménages les plus fragiles.

    Lors de la présentation la semaine passée du projet de loi de finances pour 2014 (lire Radiographie d’un budget de droite), sans doute avait-on eu du mal à prendre la mesure exacte de tous les transferts engagés par le gouvernement des entreprises vers les ménages. Car, dans un bel exercice de langue de bois, Bercy avait communiqué sur le projet de budget, et notamment sur les mesures fiscales envisagées, mais sans présenter de tableau d’ensemble permettant de chiffrer le total des efforts demandés aux ménages.

    Mais avec le recul, on y voit un petit plus clair. Dans le tome 1 de ce même Rapport économique et financier, on trouve ainsi un tableau très éclairant, qui présente enfin une vision d’ensemble des mesures fiscales.

    La pauvreté explose

    Dans ce tableau, on découvre ainsi que les ménages auront des rafales d’impôts nouveaux à payer en 2014. En particulier, près de 5,9 milliards d’euros seront à leur charge au titre de ce que Bercy, sans doute par goût de la provocation, a classé dans une rubrique dénommée « Pérenniser notre modèle social ».

    Il est en effet prévisible que toutes les charges qui y figurent seront à la charge des ménages, y compris la hausse des cotisations de retraite employeurs, puisque l’on sait que les entreprises bénéficieront d’une compensation intégrale de cette ponction, par le biais d’une réforme du financement de la branche famille qui sera à la charge… des ménages !

    Pour éclairant qu’il soit, ce tableau ne donne toutefois qu’une idée encore approximative des transferts qui seront engagés au profit des entreprises et au détriment des ménages. Car il se borne à ne présenter que sur une ligne agrégée les premiers crédits d’impôts consentis aux entreprises dans le cadre du « choc de compétitivité » et les hausses de TVA qui ont été décidées pour financer partiellement le dispositif. Résultat, on découvre que l’effet net du Crédit d’impôt compétitivité (CICE) et de la TVA équivaudra à un allègement net de 3,8 milliards d’euros.

    Présenté de cette manière, le mouvement de bascule qui va avoir lieu est proprement incompréhensible. Car on sait ce que sera le véritable transfert: à terme, les entreprises vont pouvoir bénéficier de crédit d’impôt de 20 milliards d’euros, et ce cadeau sera financé par un relèvement au 1er janvier de 19,6 % à 20 % du taux normal de TVA et de 7 % à 10 % du taux intermédiaire, le taux réduit devant, lui, baisser de 5,5 % à 5 %. Soit, au total, une hausse de la TVA qui pèsera sur les ménages à hauteur 5,2 milliards d’euros en 2014 – somme qui viendra donc s’ajouter aux 5,9 milliards d’euros déjà évoqués.

    En somme, le gouvernement va imposer aux ménages une année 2014 très difficile, alors même qu’ils ont déjà vu leur pouvoir d’achat s’effondrer en 2012 et dans une mesure moindre en 2013. Et soit dit en passant, le débat budgétaire s’annonce sous de sombres auspices puisque le gouvernement a laissé dès à présent entendre qu’il ne ferait aucune concession importante. À l’aile gauche du parti socialiste, qui préconise par exemple d’introduire un peu de progressivité dans la Contribution sociale généralisée (CSG), il a été ainsi répondu qu’il n’en était pas question. Résultat : le débat risque de donner lieu seulement à de dérisoires petits tours de passe-passe.

    On sait que le Parti socialiste est à la recherche d’une mesure sociale forte, pour tenter de rééquilibre ce projet de budget très ancré à droite. Mais on sait aussi comment cette mesure forte pourrait être financée : par l’annulation de la baisse de 5,5 % à 5 % du taux réduit de TVA, ce qui générerait une économie de 750 millions d’euros. En clair, le geste symbolique au profit des ménages modestes pourrait être financé par… les ménages modestes eux-mêmes, qui seraient les premiers frappés par cette mesure de gel du taux minoré de TVA.

    On comprend donc qu’il n’y a nul excès à pointer un risque de paupérisation accrue en France. Car, déjà, les dernières statistiques disponibles étaient très préoccupantes : selon une étude récente de l’Insee, elles faisaient apparaître que le nombre de pauvres avait atteint 8,7 millions de personnes en France en 2011.

    Compte tenu de l’envolée historique du chômage tout au long des années 2012 puis 2013, et de l’effondrement du pouvoir d’achat, il n’est donc pas besoin d’être grand clerc pour deviner que l’on est malheureusement en route pour franchir la barre des 10 millions de pauvres. Par la faute de la crise. Par la faute, tout autant, de la politique économique choisie par les socialistes, qui ne se différencie guère de celle suivie par Nicolas Sarkozy.

    Qu’importent donc les vieilles polémiques d’antan et les mises en garde de Jean Jaurès contre le catastrophisme d’Engels. Car en vérité, les socialistes d’aujourd’hui ont perdu le fil de cette longue histoire et ont déserté le camp de la réforme. Les voilà qui font même la politique du camp d’en face.

    Jean Jaurès, réveille-toi…

    Mediapart

      http://fortune.fdesouche.com/327881-la-folle-strategie-de-la-pauperisation#more-327881

  • Retraites : La capitalisation au secours de la répartition

    Des faits nouveaux sont intervenus sur le front des retraites. La grande parlotte nationale annoncée par le gouvernement est bien en route. Des promesses sont formulées. Tous les moyens seront mis sur la table pour sauver la répartition ; celle-ci est considérée comme le nec plus ultra dans le domaine des retraites car elle est supposée reposer sur un contrat entre les générations. S'ajoute la chimère de l'égalité. Constatons que ce magma idéologique fut partagé par d'anciens gouvernements ainsi que l'habitude des parlottes ne débouchant sur rien de vraiment nouveau sinon des rapiéçages.
    L'existence d'un prétendu contrat est un gros mensonge. Un contrat implique une signature après négociation. Rien de tel ici. Il y eût au sortir de la guerre une action de force étatique obligeant les salariés à verser des cotisations dans des caisses spéciales, contre la promesse de toucher un jour une pension ; dans la suite, le système fut étendu à d'autres catégories que les salariés. L’exécution de la promesse elle-même dépend du bon vouloir changeant des gouvernements qui sont, pour leur part, soumis aux élections. S'ajoute la floraison des régimes spéciaux dont le nombre et la complication sont difficiles à cerner.
    Vers un replâtrage
    La répartition contrairement à la capitalisation est tributaire de la démographie. De ce fait, le pouvoir n'a aucun mal à sonner la trompette d'alarme pour un avenir relativement proche et chacun y va de ses statistiques plus ou moins pessimistes.
    Le pouvoir, alors, pianotte sur tous les paramètres comme les précédents gouvernements l'ont fait : durée de cotisation, impôts, âge de départ, charges des entreprises, CSG ; chaque note de la gamme suscite des hurlements. Les partenaires sociaux savent bien, toutefois, que le système est à bout de souffle et qu'il faudra passer à la casserole. Le seul espoir est, après la parlotte, de passer la patate chaude à d'autres.
    Dans ce paysage, il est une nouveauté, c'est la pénibilité que le pouvoir veut prendre en compte. Il dénombre dix causes de pénibilité et songe même à l'ouverture pour chacun d'un compte de pénibilité. Nous voici avec la promesse de beaux contentieux car personne ne pourra fixer juridiquement les degrés de pénibilité réels.
    Au secours :  la capitalisation
    Un fait nouveau est récemment intervenu. Un journaliste des médias officiels a oser poser à un syndicaliste, Jean-Claude Mailly, la question dangereuse : la capitalisation ne pourrait-elle pas être envisagée au moins à titre partiel ? Le syndicaliste l'a balayé en disant : trop tard.
    Ce trop tard n'est pas vrai. La répartition détruit la richesse au fur et à mesure qu'elle se crée puisque l'argent est distribué aussitôt que récolté. La capitalisation crée la richesse par les investissements auxquels se livrent les gestionnaires soit directement, soit par des fonds de pension. Il est évidemment nécessaire que les épargnes contractuelles bénéficient du même statut fiscal et social que les cotisations dans la répartition. En refusant la capitalisation, nous arrivons à une situation aberrante : les grandes entreprises du CAC 40 sont soumises au bon vouloir des fonds de pension de Californie ou d'ailleurs.
    Des expériences de passage à la capitalisation ont été menées dans plusieurs pays. Celui du Chili est intéressant. Le passage reposait sur le volontariat et fut largement suivi. L'influence bénéfique sur le PIB fut telle que l'on put sans dommage payer les pensions de ceux qui étaient restés dans le système ancien.
    Un aggiornamento nécessaire
    Les syndicats détestent la capitalisation et adorent la répartition. Cela se comprend car le dernier système leur donne perpétuellement du grain à moudre. Avec la capitalisation, ils pourraient certes intervenir mais dans un esprit constructif ce qui n'est guère leur habitude. Le pouvoir actuel étant ficelé par les syndicats va donc probablement passer à côté de sa chance.
    Reste l'opposition. Elle pourrait reconnaître son erreur du passé et annoncer la capitalisation en cas de retour aux affaires. Ce serait l'Aggiornamento. Avec une communication adaptée ce pourrait être un argument électoral massif.
    Y-a-il une opposition ou des fantômes ?
    La question est posée.
    Michel de Poncins http://libeco.net/Libeco_806.htm

  • Travail : le problème ce n'est pas le dimanche mais le chômage

    De Bruno Retailleau dans Valeurs actuelles :

    "La droite doit avoir le courage de dénoncer ce que la gauche fait semblant d’ignorer depuis trop longtemps. Avec fermeté bien sûr, mais sans se tromper de combat. Car le problème de la France n’est pas le dimanche chômé mais le chômage tous les autres jours de la semaine ! Le chômage créé par l’ineptie des 35 heures, la manie du prélèvement obligatoire ou l’addiction à la dépense publique.

    Le repos dominical n’y est pour rien. Le fragiliser encore davantage n’y changera rien, comme le montre l’exemple de l’Allemagne, où l’ouverture des magasins le dimanche n’a entraîné aucune hausse significative de la consommation. Aucune étude n’est d’ailleurs parvenue à chiffrer l’impact d’une telle mesure sur l’économie, notamment en France, où la loi autorise déjà de nombreuses dérogations.

    Aucune certitude quantitative, donc, mais en revanche une certitude qualitative : la marchandisation du dimanche affaiblira encore davantage la valeur travail en provoquant, au nom d’une fausse conception de la liberté, une injustice économique et un recul social.

    Une injustice économique, car nous prenons le risque de fragiliser encore davantage les moins protégés. Les salariés les plus vulnérables, tout d’abord, car comment refuser de travailler le dimanche lorsque l’on vit sous le couperet d’une rupture de contrat ? Mais également les femmes avec enfants, moins disponibles le week-end que les autres. Sans oublier les centaines de milliers de très petites entreprises qui n’ont ni les moyens ni les effectifs pour ouvrir le dimanche, contrairement aux grands groupes, et ce d’autant plus que le travail dominical coûte plus cher à l’employeur. Voulons-nous une économie à deux vitesses avec deux catégories de salariés et deux catégories d’entreprises ? Ce n’est pas en divisant les Français sur le travail que la France renouera avec la valeur travail.

    Une injustice économique, mais aussi un recul social. Défendre le repos dominical, ce n’est pas défendre un “acquis social”, mais une certaine idée de la société. Car le dimanche n’est pas seulement un moment pour soi ; c’est avant tout un moment pour les autres. Les autres, c’est-à-dire la famille bien sûr, mais aussi le quartier ou la commune, avec les multiples activités associatives, qui, comme l’écrivait Tocqueville, enrichissent la vie démocratique à travers cette « action réciproque des hommes les uns sur les autres ». [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • L'UIMM arrosait les syndicats, les politiques, les journalistes

    Au troisième jour du procès de l'UIMM devant le tribunal correctionnel de Paris - qui s'interroge sur l'utilisation de 16 millions d'euros en liquide retirés entre 2000 et 2007-, Arnaud Leenhardt qui a présidé l'UIMM entre 1985 et 1999, a déclaré :

    «C'étaient les cinq syndicats représentatifs. Le patronat avait besoin de syndicats qui soient solides. Quand on a des grèves avec séquestration, on est bien content d'avoir un syndicat capable de canaliser ces débordements et de favoriser une reprise du travail.»

    Selon lui, le CNPF (l'ancêtre du Medef), mais aussi des journalistes, des sociologues ou des bureaux d'études auraient également bénéficié pendant des décennies. Si Arnaud Leenhardt ne peut rien dire sur un éventuel financement politique occulte, il est en revanche affirmatif sur le fait que des députés et des sénateurs ont été destinataires d'enveloppes bourrées de billets de banque.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • C’est dimanche, je prends ma bagnole : faut que je bricole

    La polémique du mois, c’est donc « pourquoi empêche-t-on les gentils étudiants de travailler le dimanche » ? Comme d’habitude, on n’a pas besoin d’allumer sa télé ou d’écouter sa radio pour entendre le ramassis intellectuel récurrent « c’est bon pour l’emploi, c’est bon pour la croissance ».

     

    Personne ne se posera donc les bonnes questions :

     

    Pourquoi si le commerce est bon pour l’emploi et pourquoi si les grandes surfaces aiment tant les étudiants, trouve-t-on autant de caisses automatiques ?

     

    N’est-ce pas dans ces mêmes magasins que l’emploi est devenu si précaire, les horaires complétement absurdes, que les caméras de surveillance surveillent plus le personnel que les clients ?

     

    N’est-ce pas ces mêmes grandes structures qui ont bousillé plus d’emplois qu’ils n’en ont créé au cours des 50 dernières années ?

     

    N’est-ce pas ces mêmes grandes structures qui détruisent la planète pour nous vendre du bois exotique sous forme de parquet, et qui fabriquent des produits en Chine sous leur marque enseigne sans se poser aucune question sur ce que cela provoque sur les usines françaises ?

     

     

     

    N’est-ce pas ce même système qui pousse à la périphérie de chaque ville et qui ne vit que grâce à la bagnole ? La sacro-sainte bagnole et la publicité en 4x3m qui nous vend un monde qui n’existe pas ?

     

    Qui se pose la question dans ce pays, la fameuse question: « pourquoi les étudiants doivent-ils travailler le dimanche ? » alors que c’est ce même pays qu’on vante dans les pays étrangers comme « chez nous, l’enseignement est gratuit ».

     

    Qui demandera combien coûte un missile M51 et combien cela nourrirait d’étudiants si on arrêtait d’en fabriquer car « Dans ce monde, en vérité, la haine ne se détruit pas par la haine. C’est seulement par la compassion que la haine s’éteint. Ceci est un principe ancien. » (Enseignement du Dhammapada)

     

    Comment se fait-il qu’on envoie des camions remplis de CRS à chaque manifestation anti-nucléaire, anti-OGM parce que tous ces méchants extrémistes ne respectent pas la loi ? Comment se fait-il que des gérants de supermarchés avides de vendre leur merde pour augmenter leur chiffre d’affaire ne subissent pas le même sort quand ils ne respectent pas la loi ?

     

    Qui gagne dans l’affaire ? Les étudiants à qui ont donne des miettes qu’ils s’empressent de manger dans la servitude volontaire la plus basse ? VRAIMENT ?

     

    Dans cette affaire, il n’y a que deux gagnants :

     

    - Les grands groupes qui vont continuer de s’empiffrer les poches.
    - La bagnole qui à défaut de rouler 6 jours sur 7, roulera maintenant 7 jours sur 7 car… « Chérie, je prends la bagnole. Je cours à Leroy-Merlin, faut que j’aille chercher un paquet de clous pour accrocher l’armoire IKEA dans la chambre du petit ».

     

    Le triptyque de la croissance est donc bien d’actualité dans cette affaire : ma voiture, mon supermarché, mon ignorance !

     

    PS : Chérie, je suis revenu. Ils étaient en rupture de stock. Ils seront livrés mardi. Si j’avais su je l’aurais commandé sur Ebay.

     

    PS2 : Chérie, il est 3 heures du matin, je regardais Nabilla à la télé mais elle vient de tomber en panne. Comment ça se fait que ce pays qui se dit moderne ne permet pas d’aller à 3 heures du matin avec ma voiture chez Darty pour acheter une nouvelle télé ? C’est pas normal !!! En plus, y’a des étudiants et des chômeurs qui veulent travailler !!

     

    Carefree

      http://fortune.fdesouche.com/326849-cest-dimanche-je-prends-ma-bagnole-faut-que-je-bricole