Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

social - Page 501

  • Bonnets Rouges et grosse « quenelle » : Valls se fait du souci !

    bonnets-rouges-bretons-MPI

    Les « Bonnets Rouges » étaient 30.000 à Quimper ce samedi. Impressionnant rassemblement qui provoque l’inquiétude au ministère de l’Intérieur. Le bilan des rapports des services de police augure des moments difficiles et des sueurs froides pour quelques conseillers de l’Elysée. Car ce que tous les observateurs ont bien compris, c’est la jonction qui s’est produite ce samedi entre agriculteurs, pêcheurs, mécontents sociaux, opposants à la loi Taubira, militants de la droite nationale et autres catholiques tradis. Si ce qui s’est produit à Quimper se reproduisait ailleurs, si cette jonction des opposants à François Hollande et à son gouvernement s’étendait à d’autres villes, Manuel Valls pourrait avoir quelques gros soucis !

    En attendant, une photo circule sur les réseaux sociaux : trois Bonnets Rouges en position « quenelle » !

    bonnets-rouges-quenelle-MPI

     http://medias-presse.info/bonnets-rouges-et-grosse-quenelle-valls-se-fait-du-souci/

  • Olivier Delamarche : « Le principe d’une bulle est qu’on ne sait pas quand elle va éclater »

    Le 04 novembre 2013, Olivier Delamarche, du groupe Platinium Gestion et Pierre Sabatier, président de Prime View, étaient reçus dans l’émission “Intégrale Placements“, face à Cédric Decoeur.

    “Une bulle ne se dégonfle pas, elle éclate. Je n’attends rien des chiffres américains. La baisse des taux [par la BCE] n’a, aujourd’hui, aucun intérêt.” – Olivier Delamarche

    “Lorsque la presse généraliste dit que les marchés sont bon marché, partez en courant. Orchestrer une déflation salariale est extrêmement dangereux.” – Pierre Sabatier

    Partie 1/2:

    Partie 2/2:

    http://fortune.fdesouche.com/331633-olivier-delamarche-28#more-331633

  • En un an, 30% de salariés low cost en plus en France

    Autorisé par le droit européen, le recours à des travailleurs dits « détachés » venus de toute l’Europe explose. Au prix de nombreux abus.

    Ne tirez plus sur le plombier polonais : la France, à présent, doit composer avec des maçons bulgares, des cueilleurs roumains ou des chauffeurs de poids lourds slovaques. Des salariés que l’on appelle « détachés », censés travailler pendant quelques semaines ou quelques mois dans un autre pays, en conformité avec la directive européenne sur le détachement. Leur rémunération nette est alignée sur celle de la branche dans laquelle ils travaillent.

    En revanche, leurs cotisations sociales sont versées dans leur pays d’origine. Avec de solides économies à la clé : en 2011, les seules charges patronales se montaient à 38,9% du salaire en France, mais à 6,3% à Chypre… De la main-d’œuvre low cost, comme les centaines de travailleurs (polonais pour la plupart) qui ont été embauchés sur le chantier de l’EPR à Flamanville. Nombre d’entre eux étaient salariés de la société Atlanco, dont l’une des filiales est à Chypre.

    Concurrence faussée

    Ce procédé reste difficilement quantifiable, car il est sous-déclaré. Une chose est certaine, il n’est plus marginal.

    En 2011, la Direction générale du travail a recensé 145.000 salariés détachés, pour un nombre d’heures équivalant à 21.000 jobs à temps plein (+30% par rapport à l’année précédente).

    Et elle a estimé à 300.000 le nombre réel de travailleurs détachés. Plusieurs fédérations professionnelles ont alerté les pouvoirs publics. Au printemps, deux rapports parlementaires sont parus sur le sujet : celui d’Eric Bocquet au Sénat, et celui cosigné par Gilles Savary, Chantal Guittet et Michel Piron à l’Assemblée nationale….

    Challenges via http://fortune.fdesouche.com/331531-la-france-un-pays-au-bord-de-linsurrection#more-331531

  • Fiscalisme confiscatoire, parasitisme…: l’Etat UMPS doit retirer les mains de nos poches!

    Marins-pêcheurs, chefs d’entreprises, artisans, agriculteurs, commerçants, ouvriers, notamment ceux de Gad…: entre 15 000 et 30 000 personnes étaient rassemblées samedi à Quimper sous une forêt de drapeaux Gwenn ha Du pour la manifestation Vivre, décider et travailler en Bretagne. Ils entendaient dénoncer bien sûr l’écotaxe (finalement suspendu par le gouvernement) et plus largement l’injustice fiscale. Seules quelques violences marginales ont éclaté près du lieu de rassemblement des manifestants, la bien  nommée place de la Résistance. Mais un quatrième portique (coût unitaire 500 000 euros…)  permettant d’identifier les camions soumis à l’écotaxe,  a été détruit dimanche par les Bonnets rouges à Lanrodec, entre Saint-Brieuc et Guingamp. 
    Cette levée de boucliers contre le matraque fiscal n’est pas sans similitude avec le formidable élan de la Manif pour tous.  La mobilisation  des familles qui ont défilé à cette occasion  ne s’expliquait pas seulement en effet par  la simple question du mariage et de l’adoption pour les couples homosexuels.  Elle  relevait plus largement d’un cri du cœur,  d’un refus de la disparition des repères,  d’un attachement résolu à une  identité culturelle  et civilisationnelle que l’Etat non seulement ne défend plus mais s’acharne  bien  souvent à détruire.
    Or, cette fronde fiscale  traduit aussi plus profondément  une remise en cause de la légitimité du Système en place, notamment dans une  Bretagne  où le PS détient désormais le haut du pavé. Dans sa remarquable Histoire de France, Jacques Bainville notait que « La question des impôts, lorsque l’imposition doit être très lourde, est redoutable parce quelle provoque des résistances et favorise la démagogie: c’est le cas qui s’est présenté à plus d’un moment de notre Histoire«  .
    Cette analyse nous la partageons,  mais ici  cette résistance, cette remise en cause du consentement à l’impôt, aux impôts qui accablent  nos compatriotes  est totalement fondée et même vitale. Elle  s’explique par  la découverte par le plus grand nombre que   l’Etat n’assure plus en  contrepartie ce qui doit être son rôle premier , à savoir la PROTECTION et la DÉFENSE DES  LIBERTÉS des Français, notamment dans le domaine social et économique. 
    L’image du pays réel  dressé contre un Système qui tue la France, son peuple et ses forces vives, défilant dans toutes ses composantes dans les rues de Quimper ne peut que faire bouillir de rage celles et ceux qui s’acharnent à diviser  les Français pour mieux régner,  par idéologie et/ou par intérêts boutiquiers.   On l’a constaté avec Jean-Luc Mélenchon qui a éructé la semaine dernière contre  la manifestation de ce samedi, fustigeant   »les esclaves (qui) manifesteront pour les droits de leurs maîtres(…). Le patronat et les cléricaux vont faire manifester les nigauds…« 
    Un patron d’un  Front de Gauche miné par les stratégies antagonistes , notamment par les vœux des gamellards communistes de continuer à en croquer en s’alliant  aux municipales avec le PS, et qui ne sait plus quoi dire,  quoi faire pour reprendre la main. Un Mélenchon, et cela explique aussi la violence de ses saillies verbales,   qui constate que la colère qui gronde, qui  enfle, contre le socialo-mondialisme gonfle surtout les voiles du FN, y compris sur les terres d’une  Bretagne  sociale-démocrate, jusqu’alors rétive à l’opposition nationale…
    Alors  oui,  la question de l’impôt est centrale. La réalité c’est que nos compatriotes constatent depuis des décennies l ‘incapacité de la gauche et de la droite à juguler la fuite en avant budgétaire. Cette  année  la dette publique  de la France va atteindre le taux record de 95% de notre richesse nationale,  environ 2 000 milliards d’euros!
    Cela, implique que l’Etat  doit trouver quotidiennement 800 millions d’euros par jour à emprunter pour répondre aux impératifs de financement et les trois quarts de cette somme proviennent  de prêteurs étrangers, des  marchés financiers  dont nous sommes dépendants. Une dette qui  sert à enrichir des intérêts privés au détriment du Bien commun, notamment depuis la loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973 -dénoncée par Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle- qui interdit à l’Etat de se financer au plus bas taux auprès du Trésor.
    Ainsi, le  « service de la dette », c’est-à-dire le  remboursement du capital emprunté plus le paiement des intérêts, représente le  premier poste du budget de l’Etat (hors dépenses de sécurité sociale), devant l’Education nationale, les retraites et la Défense nationale.
    Le   remboursement de la dette pèse de manière colossale sur les finances publiques. Sachant que  la France emprunte cette année en moyenne à 2,3%,   cela veut dire que  l’Etat  affecte 2,3% de son PIB (richesse nationale produite) aux frais financiers alors que dans le même temps  notre  croissance économique nominale (prise en compte de l’inflation)  s’établit autour de  de 1%.   Dans ces conditions, il n’est pas difficile de comprendre que  le différentiel entraîne mécaniquement   une augmentation du montant  de la dette  car la charge de celle-ci  est plus élevée que le rythme d’accumulation des richesses .
     Est-ce en créant et/ou en alourdissant 84 taxes ces trois dernières années que l’UMPS  a su inverser ce processus désastreux? Est-ce en augmentant les charges pesant  sur les entreprises  de plus 30 milliards d’euros  entre 2010 et 2013 (record mondial!),  que l’UMPS initiera un cercle vertueux pour sortir la France du marasme? La réponse à ces deux questions est évidemment non!
     Bruno Gollnisch le répète depuis des années, fidèle notamment aux enseignements du (seul) prix Nobel d’économie français, Maurice Allais, la baisse du coût du travail est une des réponses  contre le  chômage.  Pareillement quand on défend le peuple on se doit de défendre  l’entreprise -les Français sont un peuple d’entrepreneurs .
    Si la liberté entrepreneuriale est une des conditions de la croissance, et de facto de la réduction de la dette, celle-ci  nécessite  bien évidemment de mettre fin à un   fiscalisme confiscatoire qui devrait être une  priorité du FN au pouvoir;   au même titre que la mise en place d’un  protectionnisme  intelligent et  la disparition d’un  Etat providence dévoyé qui encourage  l’assistanat, le parasitisme, l’immigration de masse et accable en retour tous les Français, à commencer par les plus modestes. 

     

  • Auguste Comte

    Auguste Comte est né le 19 janvier 1798 à Montpellier (Hérault). Il perd la foi à l'âge de 14 ans. Admis à l'âge de quinze ans à l'Ecole Polytechnique, où il fut surnommé Sganarelle ou le philosophe par les élèves, il ne la fréquentera pas longtemps car la promotion fut dissoute suite à une révolte. Il vit à Paris de quelques leçons de mathématiques et fait la connaissance de Saint-Simon vers 1817. Il sera son collaborateur jusqu'en 1825. Saint-Simon (1760-1825), parent du mémorialiste, eut une grande influence sur lui. Acquis aux idées à la mode, converti à la vision du monde de la bourgeoisie, Saint-Simon participa à la guerre d'Amérique aux côtés de La Fayette. Il est marqué par cette expérience d'une nouvelle société, où les mérites personnels comptent plus que les titres, et renoncera à son titre de noblesse. Sous le Directoire, il s'habille comme un sans-culotte, mais est servi par vingt domestiques et possède un des meilleurs cuisiniers de Paris. Après 1802, il liquidera ses affaires et deviendra philosophe, menant une existence précaire, et développant son idée-force : les industriels sont désormais les détenteurs de la force temporelle tandis que des savants émane la force spirituelle. Les disciples de Saint-Simon travestiront ses idées en une sorte de religion. Mais revenons à Auguste Comte. Il se passionne, comme Saint-Simon et beaucoup de ses contemporains, pour les questions de réorganisation sociale. Il voudrait terminer la Révolution.
Il est convaincu que l'esprit du monde moderne, fondé sur la critique et la discussion, a profondément ébranlé la société, qui vit dans l'instabilité et l'agitation. Il faut mettre fin à l'anarchie intellectuelle. Il va proposer deux moyens : tout d'abord, une réorganisation générale des sciences, que viendra couronner la sociologie, dont il est un des "inventeurs", et la création d'un « pouvoir spirituel » qui sera confié à des savants, et chargé de se prononcer souverainement sur le bien et le mal, le vrai et le faux. Auguste Comte élabore sa célèbre loi dite des « trois états ». Pour lui, l'esprit humain emploie successivement trois méthodes : la méthode théologique par laquelle il peuple l'univers de dieux, puis la méthode métaphysique qui consiste à remplacer les dieux par des catégories intellectuelles, et enfin la méthode qui consiste à s'attacher rigoureusement aux faits. Cette philosophie positive sera la doctrine fixe et définitive de l'humanité et la société sera organisée scientifiquement. L'étude du passé permettra de comprendre le passé et de deviner l'avenir. Il s'agira de saisir les lois de l'évolution, puis de les devancer. Pour Auguste Comte, le progrès ne peut sortir que de l'ordre, d'où sa devise, que le Brésil fera sienne : « Ordre et Progrès ». Pour lui, l'anarchie tenait la société presque entière. Mais il constate que l'anarchie ne règne pas dans les sciences : « Il n'y a pas de liberté de conscience en astronomie, en physique, en chimie, en physiologie même. » Il va jusqu'à hiérarchiser les sciences. Il propose l'ordre suivant : les mathématiques, l'astronomie, la physique, la chimie, la biologie et enfin la sociologie. Chaque science dépend des précédentes sans que celle-ci soit sous son influence. Par exemple, les corps vivants sont, comme ceux inorganiques, soumis aux lois des mathématiques, de la physique et de la chimie, mais vont, de plus, se conformer aux lois de la biologie.

    Comte sera amené à définir une morale, qu'il fonde sur l'ordre, le progrès et l'altruisme. Il vise le bien de l'humanité, définie comme « Grand Être », et dont il serait le « grand prêtre ». Au XIXe siècle, le positivisme inspirera très largement le camp républicain. Mais au XXe siècle, c'est Charles Maurras qui s'en inspirera, surtout pour les idées d'ordre et les idées sociales qui caractérisent cette philosophie. Auguste Comte avait cherché à résoudre les problèmes sociaux par l'organisation sociale. Il écrivit : « Savoir pour prévoir, prévoir pour pouvoir. » Pas étonnant que Charles Maurras se soit intéressé à la pensée d'Auguste Comte...

    Auguste Comte meurt le 5 septembre, à Paris, à l'âge de 59 ans. Voici quelques-unes de ses pensées : « Les vivants sont toujours, et de plus en plus, dominés par les morts » ; « L'humanité se compose de plus de morts que de vivants » ; « Les morts gouvernent les vivants » ; « Il n'y a qu'une maxime absolue, c'est qu'il n'y a rien d'absolu » ; « Nul ne possède d'autre droit que celui de toujours faire son devoir. »

    R.S. Rivarol du 30 mars 2012

  • Immigration : "C'est pas dur de venir en France"

    http://www.youtube.com/watch?v=6OMqMK7E-Jc

  • Immigration : "C'est pas dur de venir en France"

    http://www.youtube.com/watch?v=6OMqMK7E-Jc

  • Cette France interdite aux pauvres et aux classes moyennes

    Dans le documentaire, “La France en Face“, diffusé sur France 3 ce lundi, le géographe Christophe Guilluy a établi une nouvelle carte sociale du pays. Selon lui, il y a deux France. L’une, métropolitaine, concentrerait 40% de la population mais 80% des cadres, l’autre, la France périphérique, se situerait autour de ces zones et se composerait essentiellement de catégories populaires qui ont dû quitter ces métropoles.

    Existe-t-il des zones dans lesquelles certaines catégories de population ne peuvent plus vivre ? Ce phénomène concerne-t-il essentiellement les classes populaires ou est-il en train de s’étendre aux classes moyennes ?

    Maryse Bresson : Les classes moyennes, comme les classes populaires, ne peuvent en effet plus rester sur certains territoires qui leur deviennent de plus en plus inaccessibles financièrement. Le mécanisme de base n’est toutefois pas celui de l’exclusion volontaire, mais, comme le décrit bien le reportage que vous citez, plutôt un mécanisme d’appropriation progressive de territoires à cause de la concentration volontaire des mêmes classes, sur les mêmes territoires.

    Or, l’absence de mixité par définition, touche toutes les classes. Par ailleurs, ce sont les classes supérieures, notamment, mondialisées, qui choisissent en premier le territoire qu’elle veulent habiter ; puis les classes supérieures nationales, et le mouvement se répercute de proche en proche, chacun voulant rester tant qu’il peut, avec ceux qui sont du même “niveau” que lui.

    Le mécanisme de base me semble donc celui qui pousse chacun à vouloir éviter ce que l’on pourrait appeler, un déclassement résidentiel ; et aussi, la préférence individuelle à vouloir rester dans “l’entre-soi”.

    Claude Dubois : Si les classes populaires ont été les premières touchées, aujourd’hui, le phénomène se propage aux classes dites “moyennes”. A Paris, se promener au hasard des rues suffit à se rendre intuitivement compte des changements, chaque jour de plus en plus ancrés.

    Bouchers et poissonniers appartiennent aux classes moyennes. Jadis, après le travail, en début d’après-midi le dimanche, souvent ces commerçants faisaient une belote dans le bistrot d’à côté. De telles scènes ne se voient plus. D’abord, le bistrot a ôté son comptoir ou il l’a rogné : il a mué en « café ». Ensuite… eh bien ! les boucheries comptent moins de garçons-bouchers… Les budgets sont restreints, ceux des classes moyennes se serrent la ceinture. Petit à petit est morte la poésie de Paris. Au vrai, Paris lui-même.

    Les familles des classes moyennes ont du mal à payer des loyers devenus faramineux. Elles quittent le centre des villes, elles abandonnent Paris…

    Les comparaisons entre le présent et le passé s’imposent naturellement. Il y a quelques décennies, nombre de petits restaurants de quartier étaient tenus par des femmes, des provinciales. Quand ils demeurent, ces petits restaurants sont devenus des établissements de cuisine exotique : italienne, asiatique etc. On en revient aux comptoirs disparus des bistrots. Sans compter les laiteries, les marchands de couleurs etc., abolis, oubliés, un Paris antédiluvien ! Le long des trottoirs, les boutiques étaient plus diversifiées, plus bariolées.

    Peut-on parler de ségrégation socio-spatiale ? S’apparente-t-elle à une forme d’apartheid qui ne dit pas son nom ?

    Maryse Bresson : On peut parler de ségrégation socio-spatiale, au sens d’une séparation physique des classes sociales dans leurs lieux d’habitation. Cette ségrégation dans les lieux d’habitation est redoublée par le fait que les classes sociales ne se retrouvent pas non plus dans les lieux de travail (encore moins, avec la mondialisation), ni dans leurs lieux de loisirs – il y a en réalité très peu d’espaces communs aux différentes classes et on voit bien que les espaces publics et les transports publics sont eux-mêmes des enjeux de plus en plus sensibles.

    Pour autant, il ne s’agit pas d’apartheid pour plusieurs raisons. D’abord, les critères de regroupement ne sont pas ethniques ou raciaux, ils sont d’abord sociaux ; de ce point de vue, la question ethnique dans les banlieues est importante mais je rejoins pour ma part les sociologues qui, comme Loïc Wacquant, considèrent qu’elle reste dérivée de la question sociale.

    Surtout, on ne peut pas parler d’apartheid, parce qu’il n’y a pas de système politique qui organise la mise à l’écart volontaire de certaines populations. En réalité, il n’y a même pas de mise à l’écart à proprement parler. En revanche, il y a des mécanismes qui aboutissent à un résultat très proche à savoir : une division spatiale et sociale qui permet de moins en moins l’échange, la mixité, la proximité spatiale.

    Claude Dubois : Une incroyable uniformisation s’empare de Paris et des grandes villes françaises. Et plus encore du monde, celui des pays “avancés”.

    Paris était un creuset où s’opérait une fusion sociale intense. Né en 1893, l’un de mes grands-pères, arrivé à Paris à l’Armistice de 1918, n’avait pas de métier bien défini, mais il n’était pas ouvrier. Il habitait le 4ème arrondissement miséreux de l’époque, “le Marais”, comme on ne disait plus depuis longtemps…

    Qu’à cela ne tienne, il vaquait à ses occupations en costume et melon. Il cherchait à “monter” – l’échelle sociale –, à “arriver”, son intention n’était pas d’affirmer “son identité”, “sa culture”, que sais-je encore… Il y avait donc déjà une certaine uniformisation, me contredira-t-on. Certes… mais elle n’était pas basée sur le droit aux loisirs, le désir de farniente, sur la culture pour tous… Elle permettait au sentiment parisien d’éclore. Devant se débrouiller pour vivre, celui de la Grand’ Ville mettait en pratique “le système D”. “J’ai ma combine…” chantait Milton…

    Cette tendance se retrouve-t-elle plus globalement dans les autres pays développés ?

    Maryse Bresson : Dans les autres pays développés ou même, en voie de développement, on assiste à des phénomènes similaires de concentration des populations dans des territoires choisis, c’est même une caractéristique de la mondialisation. Mais, tous les pays n’ont pas le même rapport à la question des inégalités, tous n’ont pas la même histoire.

    En ce sens, les conséquences de ces mouvements de concentration géographique pourraient être différentes d’un pays à l’autre – mais lesquelles, c’est difficile de le dire pour l’instant. La sociologie ne permet pas de faire des prédictions, elle observe les évolutions et donne des outils pour les analyser.

    Comment en sommes-nous arrivés à cette situation ? Les conséquences du phénomène de “boboïsation” des grandes villes ont-elles été sous-estimées ?

    Maryse Bresson : La « boboïsation » des grandes villes est un élément explicatif important en effet. Comme je l’ai déjà rappelé dans un article récent pour Atlantico, le sociologue Jacques Donzelot a publié en 2004 un dossier dans la revue Esprit intitulé : La ville à trois vitesses : gentrification, relégation, périurbanisation. Cet auteur met en évidence deux phénomènes qui cumulent leurs effets : d’une part, les aspirations des ménages aisés à se concentrer “entre soi” ; d’autre part, les politiques qui ont favorisé depuis des décennies l’accession à la propriété.

    Les classes les plus aisées se sont approprié les centres villes où les prix des logements sont devenus dissuasifs pour les classes populaires et même, pour les classes moyennes : c’est la gentrification. Les classes moyennes et les classes populaires les plus aisées ont acheté un pavillon dans les couronnes plus éloignées des villes : c’est la périurbanisation. Les précaires enfin n’ont pas pu bénéficier de l’accession à la propriété et sont restés sur place, dans les anciennes zones d’habitat social désertées par les classes moyennes, qui se sont dégradées : c’est la relégation.

    La situation a donc des facteurs pluriels. Les « bobos » ne sont pas les seuls en cause, toutes les classes sociales sont tentées par le phénomène d’entre-soi et cherchent à mettre à distance les classes « inférieures » –comme pour se prémunir du déclassement. Mais les préférences individuelles ont des effets collectifs en développant le phénomène de ghettos (de riches, de classes moyennes, de précaires). Les politiques de logement ayant permis et même encouragé les regroupements par « préférence sociale », ont aussi une part importante de responsabilité.

    Quel rôle la crise et les prix de l’immobilier ont-ils pu jouer dans l’amplification de la mise à l’écart d’une partie de la population ?

    Vincent Bénard : En France, les mécanismes d’exclusion par l’immobilier sont principalement les suivants. Tout d’abord, depuis 1998, le renchérissement de l’immobilier comparé au revenu des ménages a atteint en moyenne 80%, selon les données accumulées par l’économiste du ministère du logement Jacques Friggit.

    Cette hausse est liée à la conjonction d’un crédit bon marché et de lois foncières organisant la pénurie de foncier constructible. Ce chiffre médian masque de fortes disparités affectant en priorité les agglomérations importantes, où la situation est la plus tendue. Le résultat est que les ménages les moins solvables doivent consacrer une part croissante de leur budget pour se loger dans des conditions de moins en moins satisfaisantes.

    Puis viennent trois constats préexistants à la formation de la bulle sur les prix du logement, mais que la flambée des prix a évidemment exacerbés :

    - Le législateur, depuis 1982, a cru bon de rétablir un encadrement contraignant des loyers et d’augmenter la protection des locataires en difficulté, de bonne ou de mauvaise foi. Cette volonté de protection atteint son paroxysme aujourd’hui avec la promulgation de la “GUL”, garantie universelle du loyer voulue par le gouvernement. Le résultat est que les bailleurs se montrent de plus en plus exigeants, pour louer des unités même médiocres, exigeant des revenus minimaux élevés et réguliers, des cautions familiales, etc…

    Résultat, les familles modestes qui ne peuvent satisfaire à ces prérequis se retrouvent sur le “marché gris” des logements insalubres, meublés délabrés, etc… Et lorsque vous habitez un logement indigne, vos opportunités de tisser du lien social avec vos semblables s’amenuisent.

    - Les organismes de logement HLM, soucieux d’équilibrer leurs comptes, tendent à privilégier les locataires “à bon potentiel” dans les logements sociaux modernes bien intégrés dans des quartiers de logements majoritairement privés. En contrepartie, les populations jugées plus difficiles sont cantonnées aux cités les plus en difficulté. Ce biais socio-économique lié aux nécessités de gestion des organismes HLM a été dénoncé par le rapport Simon dès 2001, mais rien n’a changé depuis.

    Les résultats désastreux de ce profilage des locataires par les bailleurs publics a fortement contribué à créer des ghettos ethniques concentrant pauvreté et chômage, véritables zones de non droit dont même les plus volontaires ont du mal à se sortir.

    - A contrario, ceux qui ont la chance d’habiter un “bon HLM” bien intégré dans un quartier de classes moyennes, qui savent qu’ils paieraient deux fois plus dans le privé et qu’ils ne sont pas assurés d’obtenir à nouveau un logement aux mêmes conditions dans un autre endroit, s’accrochent coûte que coûte à leur logement subventionné. Le résultat est que lorsqu’ils perdent leur emploi, ils tendent à réduire leur périmètre de recherche pour ne pas avoir à déménager.

    Ce manque de mobilité influe négativement sur leur capacité à retrouver du travail. La population occupant un logement social est donc plus à même d’être affectée par le chômage de longue durée de ce seul fait.

    Faire disparaître ces effets pervers suppose autre chose que la suite de bricolages textuels hasardeux dont nos politiques nous ont bombardés ces dernières décennies. Libérer le foncier constructible pour en faire baisser drastiquement le prix, et faire sauter les verrous à la mobilité locative, sont deux prérequis indispensables pour espérer retrouver un fonctionnement du marché immobilier satisfaisant la quasi totalité des ménages à un coût acceptable, et limitant le besoin d’intervention de la collectivité aux seuls cas d’urgence.

    Patrick Chappey : Depuis une quinzaine d’année, les conséquences de la crise et de la bulle Immobilière se sont amplifiées un peu plus du fait de la conjugaison de l’augmentation des prix de la pierre et d’une conjoncture économique catastrophique.

    En effet, la crise du logement qui touche principalement les grandes agglomérations joue un rôle de plus en plus néfaste qui ne favorise pas la mixité sociale, créant un fossé encore plus grand entre les riches et la classe moyenne, opposant les jeunes aux vieux et les familles aux célibataires.

    De toute évidence, seuls des propriétaires qui vont vendre pour s’agrandir, ou de riches héritiers, ont les moyens aujourd’hui de se payer un toit dans les zones tendues. Cela entraine de fait une mise à l’écart de la classe moyenne, qui est obligée de s’éloigner toujours plus loin des villes pour se loger.

    Un récent sondage fait sur la plateforme de gestion locative Gererseul.com, montrait que les retraités qui n’ont plus les moyens d’espérer un logement de taille convenable pour leur retraite – deux ou trois pièces – devenaient les vrais concurrents des étudiants sur les petites surfaces.

    Enfin, les dernières statistiques font apparaitre que l’accédant à un logement en centre ville est une fois sur deux un jeune cadre célibataire avec des revenus élevés, et l’âge moyen des acquéreurs, toujours en centre ville, baisse d’année en année, pour être de 32 ans aujourd’hui. Cela montre bien la désertion des familles dans le cœur des grandes agglomérations qui n’ont plus les moyens d’acquérir le nombre de pièces dont elles ont besoin.

    Ces dernières années, les médias ont beaucoup braqué la lumière sur la situation des banlieues. Ces zones sont-elles réellement les plus déshérités ? Les politiques n’ont-ils pas eu tendance à trop privilégier la banlieue, finalement plutôt bien reliée aux métropoles, au détriment de la France périurbaine ?

    Maryse Bresson : La question est un peu étonnante. De quelles banlieues parlez-vous, et pensez-vous vraiment que les banlieues ont été privilégiées ?

    Les médias comme la politique de la ville cherchent en effet à identifier les banlieues les plus défavorisées, qui méritent de recevoir des aides –celles qui cumulent des indicateurs de pauvreté par exemple, comme les zones urbaines sensibles, ou les zones d’éducation prioritaires. Mais la question n’est pas, selon moi, de savoir si ces territoires sont vraiment les plus déshérités, ou si d’autres territoires ne le seraient pas encore plus.

    En effet, cette manière de raisonner sous-entend que les territoires sont en concurrence pour obtenir des aides, et qu’il faudrait réserver les aides à ceux qui en ont le plus besoin ou, aux « plus méritants » ! Or, ce raisonnement me semble doublement biaisé. Il ne s’agit ni d’ identifier les plus déshérités, qui en ont vraiment besoin –car, on risque de les stigmatiser encore plus, ou de manquer la cible ; ni, de mieux identifier des nouveaux territoires qui en auraient encore plus besoin. Il faut plutôt repenser une solidarité globale entre les territoires ; et remettre partout de la mixité sociale, du lien : entre les populations, comme entre les territoires.

    Cela passe par des politiques qui pensent ensemble les différentes échelles de territoires et leurs interdépendances, au lieu de privilégier l’une ou l’autre.

    Quelles conséquences cette nouvelle répartition géographique a-t-elle sur les équilibres sociaux mais aussi politiques ?

    Maryse Bresson : Il y a toujours eu des phénomènes de mise à distance entre les classes sociales, mais il semble qu’ils prennent une ampleur nouvelle. Surtout, le problème de la nouvelle répartition géographique, c’est qu’on ne sait pas vers quel équilibre social et politique elle mène. En fait, il s’agit plutôt aujourd’hui d’une addition de déséquilibres, qui contribuent à la méconnaissance par chacun de ce que vivent réellement les autres.

    C’est pour cela que Jacques Donzelot, que j’ai déjà cité, en appelle à la politique de la ville pour « refaire société ». Il y a en effet actuellement une mise en cause du vivre ensemble dans la société, et la question de l’équilibre social et politique dépend de la manière dont les inégalités sociales et spatiales vont être perçues comme légitimes, ou pas.

    Dans la société républicaine, les inégalités sont acceptables quand elles recouvrent des inégalités de mérite et quand la mobilité sociale ascendante, par la réussite scolaire notamment, est possible. Mais, si la réussite scolaire puis sociale dépendent de l’endroit où on habite, si l’ascenseur social ne permet plus d’atteindre les classes supérieures, ou les quartiers plus aisés, on a une mise en cause du « pacte républicain ».

    Les inégalités deviennent donc illégitimes, du point de vue de ce pacte républicain. Vont-elles trouver une autre légitimité ? Je ne peux pas le dire, mais il est logique de penser que les équilibres sociaux et politiques seront forcément modifiés.

    Claude Dubois : Personne n’a la clé de l’avenir. Ces derniers temps, néanmoins, avec l’insuccès du gouvernement et du président de la République, avec, également, la méfiance des Français sondés à l’égard de l’opposition de « droite », des questions brûlantes se posent quant aux échéances électorales à venir. En particulier, les élections européennes.

    Tout porte à croire qu’il y aura un fossé entre le vote de Paris et celui de la France dans son ensemble. « Tout porte à croire » mais, en la matière, rien jamais n’est joué avant le vote in vivo.

    A mon sens, les « bobos » du centre des grandes villes pèchent par un manque de « réalisme ». Dans l’ensemble, eux ne vont pas trop mal, mais la France souffre. Les « petits » ne se reconnaissent plus dans les mesures qui les affectent, dans l’abandon dont ils se disent être victimes.

    Dans les cas de détresse généralisée, les petites gens n’ont d’autre solution que de se rattacher à leurs « racines », à ce qu’ils sont – ce qui leur reste. Selon les uns, certains partis politiques opportunistes risquent d’en profiter, selon les autres, il est temps que « les choses changent ». En tout cas, le fossé – une fracture, qui sait – entre la boboïsation des villes et « la France profonde » – si tant est que ce concept ait encore une quelconque signification – ne paraît pas près d’être comblé. Au contraire…

    Atlantico

    http://fortune.fdesouche.com/331117-cette-france-interdite-aux-pauvres-et-aux-classes-moyennes

  • Bonnets rouges ...et papier timbré : Où quand l’Histoire se rappelle à notre bon souvenir

    par Jacques Sapir On sait, peut-être, que ce nom recouvre l’une des plus grandes révoltes de l’Ancien Régime, qui survint en Bretagne sous le règne de Louis XIV en 1675 [1] et qui fut l’une des grandes révoltes populaires, annonciatrice de la Révolution de 1789 [2]. Les bonnets rouges, on les a vus ressurgir en Bretagne, et en particulier ce samedi 26 octobre lors des manifestations qui ont eu des suites tragiques (un blessé avec une grave blessure au cou, un autre avec une main arrachée). Si ces manifestations ont clairement tourné à l’émeute, c’est qu’elles ne font que témoigner du désespoir d’une partie de la population. La Bretagne, on le sait, est durement touchée par la crise actuelle. Celle-ci se traduit par la fermeture, ou par des licenciements, dans des petites et moyennes entreprises dont le rôle est critique sur des bassins d’emplois très segmentés. Une misère néo-rurale, concentrée dans des bourgs ou des gros villages, liée à la fermeture de l’employeur local, est en train de faire tache d’huile en Bretagne. À ce phénomène, qui dure depuis maintenant deux ans est venu s’ajouter la crise spécifique de la filière agro-alimentaire qui entraîne avec elle une partie de l’agriculture. Ce que l’on appelle la « crise de la filière porcine » est le résultat d’un dumping sauvage pratiqué par l’Allemagne abritée derrière l’Euro. Ce dumping est en train de ravager la Bretagne. On le voit avec les problèmes des abattoirs, de sociétés comme Doux et Gad. Ces faillites, et ces fermetures viennent ajouter la misère à la misère ; très souvent c’est un couple et non seulement la femme ou l’homme qui sont employés sans ces entreprises. La fermeture d’un site, souvent l’unique employeur du canton, est une véritable condamnation à mort. [...] La suite ici http://www.actionfrancaise.net/craf/?Bonnets-rouges-et-papier-timbre-Ou

  • Le CESE récompensé !

    Pour s’être moqué du peuple en refusant 700.000 pétitions et avoir montrer son inutilité constitutionnelle, le CESE ( le Conseil économique, social et environnemental) verra ses frais de fonctionnement augmenter de 500.000 euros en 2014. Cette hausse servira à payer les dépenses de personnel (156 agents ). On se moque de qui ? http://medias-presse.info/le-cese-recompense/