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  • Pascal Lamy : « Le patriotisme économique n’a plus de sens »

    Entretien avec Pascal Lamy, directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour encore un mois.

    Vous travaillez à Genève pour une organisation mondiale, après avoir été longtemps à Bruxelles au service de l’Europe… Que veut dire pour vous une Fête nationale ?

    « Pour comparer les différentes échelles de gouvernance aux états de la matière, je dirais que le niveau mondial est gazeux, l’européen, liquide, et le national, solide. Une fête nationale, c’est la célébration d’une appartenance. Et dans ce monde qui s’intègre à toute vitesse, l’appartenance est fondamentale, car il faut savoir articuler des identités différentes. Plus la globalisation progresse, plus il faut cultiver ces appartenances. »

    On a cru un temps qu’on allait avec l’Europe dépasser les nations…

    « Je n’ai jamais pensé que construire l’Europe, c’était casser les identités nationales. Et je ne le pense pas davantage de la globalisation. Les tensions existent, mais on ne les réduira pas en niant la dimension de proximité. »

    Le mot patriote ne vous fait donc pas peur ?

    « Pas du tout. »

    Et le patriotisme économique ?

    « C’est autre chose… Il y a vingt ans, le contenu en importations des exportations (la part des composants étrangers dans un produit national vendu à l’étranger) était de 20 %. La proportion est aujourd’hui de 40 %, elle sera de 60 % dans vingt ans. Donc si le patriotisme économique, c’est vouloir consommer et exporter le plus possible des produits purement nationaux, cela n’a plus de sens. »

    En 2012, dites-vous souvent, nous avons changé de monde…

    « Oui, pour la première fois, la production des pays “en développement” a dépassé celui des pays “développés”, et cela va s’accentuer. Et pour être plus précis, il y a maintenant une continuité entre ces deux catégories. Mais il faut ne pas oublier que les inégalités se sont creusées dans le monde développé, comme dans les pays en développement : la mondialisation a sorti des milliards de personnes de la pauvreté, mais au prix d’inégalités croissantes. »

    Et l’accord en discussion entre les Etats-Unis et l’Europe, c’est une défense du “vieux monde” ?

    « C’est difficile à dire, ils n’ont pas clairement affiché leurs intentions… Ces négociations bilatérales, entre deux régions, ne sont pas nouvelles. Je constate que plusieurs autres sont en discussion, entre des régions qui pèsent lourd économiquement : en Asie, entre Etats-Unis et Asie, entre Union européenne et Japon. La question est de savoir si ces accords, s’ils sont conclus, ce qui reste à voir, convergeront pour entrer en cohérence. Au fond, le seul exemple de convergence réglementaire, c’est l’Europe, avec son marché intérieur. Ces projets reviendraient à créer un “marché intérieur” à la dimension du monde.

    Il faut souligner aussi qu’on parle beaucoup moins de tarifs, de droits de douane, mais beaucoup plus de différences réglementaires : s’il y a trente procédures différentes pour être certifié sur différents marchés, c’est aussi coûteux, parfois même davantage, que de payer des droits de douanes… Mais les droits de douane sont censés protéger les producteurs, alors que les mesures réglementaires sont faites pour protéger les consommateurs. Ce sont des mesures de précaution, qui renvoient à des valeurs, plus difficiles à harmoniser. […]

    A ce propos : l’espionnage, c’est la face noire du commerce ?

    « Je ne sais pas, mais chacun sait que tout le monde espionne tout le monde. Sauf les organisations internationales comme l’OMC, espionnées par tout le monde mais qui n’espionnent personne ! »

    Quand on voit le monde, il n’y a vraiment pas de quoi être optimiste sur l’Europe…

    « C’est vrai. Je disais en 2009 que cette crise durerait cinq ans ou dix ans, avec l’exemple japonais en tête… Nous sommes en 2013, je maintiens qu’elle va durer encore cinq ou dix ans. Parce qu’il y a des contraintes européennes qui rendent toute action plus lente qu’ailleurs : les Etats-Unis ont réussi à nettoyer leurs banques deux fois plus vite que les Européens. Il faut en tirer les conséquences, et aller rapidement vers un système de décision plus efficace qui s’appelle le fédéralisme. »

    Doit-on s’inquiéter de l’avenir de l’exception française ?

    « L’exception française existe, puisque les Français se perçoivent ainsi, et puisque les autres perçoivent ainsi les Français. Elle a son bon côté, qui est d’avoir une ambition mondiale. Et son mauvais côté : aujourd’hui, l’ambition dépend des performances économiques, et la France a dérivé dans ce domaine. La France et les Etats-Unis sont assez proches dans leurs ambitions mondiales, la différence est que personne ne met en doute la capacité d’influence de la spécificité américaine. »

    L’exception française est donc condamnée ?

    « Pas du tout ! A condition de ne pas limiter notre ambition à être les premiers mondiaux dans le tourisme. Je suis persuadé que nous pouvons l’être dans d’autres domaines, si nous cessons de penser que le social passe avant l’économique.

    Dans cette crise, l’économie française n’a pas connu de choc, comme l’Italie ou l’Espagne, mais son potentiel de croissance reste trop bas. Le vrai danger pour la France est une dérive économique lente. »

    Vous êtes toujours membre du PS ?

    « Oui. J’ai pu avoir des tentations de départ, comme tout un chacun peut en avoir dans toute appartenance. J’ai aussi pu imaginer devenir protestant, mais ça n’est jamais allé très loin. Et à ma connaissance, personne n’a encore songé à me virer comme idéologiquement malpropre. »

    Et si je vous demande ce que vous ferez après l’achèvement de votre mandat, fin août ?

    « Je répondrai la vérité : honnêtement, je n’ai rien décidé. »

    Le Bien Public   http://fortune.fdesouche.com/

  • "Et ça continue, encore et encore ..." (1)

    C'est mardi 9 juillet que l'assurance maladie a fait ses propositions au gouvernement, ce afin de réaliser des économies en 2014 à hauteur d'environ 2,5 milliards d'euros dans les dépenses de santé. Il est facile de comprendre en raison de la baisse de la masse salariale, que les recettes dans les caisses de la sécurité sociale ne peuvent que diminuer. Si on prend en compte la prévision de la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS), le déficit de la Sécu se situera à 14,3 milliards en 2013 alors qu'il n'était que de 11,4 milliards l'année dernière. Quant au déficit de la branche maladie il devrait atteindre 7,9 milliards contre 5,1 en 2012.
    Si ce voit préconisé fort justement la chasse au gaspillage, force est de constater que celle-ci n'est qu'écran de fumée dont l'objectif n'est que de masquer la diminution du remboursement des médicaments. Le fait n'est au demeurant pas nouveau.
    C'est ainsi que l'insee a consacré une étude concernant l'évolution des prix des médicaments entre 2000 et 2010. Elle distingue le prix « brut », qui est le prix de marché et le prix « net » qui est celui effectivement payé par le consommateur après la prise en charge de la sécurité sociale. Entre 2000 et 2010, le prix « brut » de l’ensemble des médicaments remboursables et non remboursables a baissé de 1,8 % par an. Durant la même période, le prix « net » de ces médicaments a augmenté de 0,6 % par an. Ce distinguo s’explique par le déremboursement mais aussi par la forte progression du prix des médicaments non remboursables.
    On a, et bien à tort, l'idée qu'une révolution est nécessairement ponctuelle et soudaine. Un autre type de révolution, dans la quiétude cette fois ci, donc plus insidieuse, passe par la succession de réformes minimes, qui permettent de parvenir au même résultat qu'une révolution brutale. A titre d'exemple, si l'augmentation du prix du tabac visait à en diminuer la consommation, il eut été facile de faire passer le prix du paquet de cigarettes de 1 à 5 euros brutalement. A contrario, en pratiquant des hausses successives à hauteur de 50 centimes par étapes, on est parvenu à révolutionner le prix du paquet, sans déclencher une prise de conscience.
    A titre d'exemple, le 20 mai 2003, le taux de remboursement de 617 médicaments courants est passé de 65 à 35 %, selon un arrêté du ministère de la Santé (JO du 21.4.03). De même, déjà en octobre 1999, un décret prévoyait de ne plus rembourser les médicaments au SMR (service médical rendu) modéré ou faible qu'à 35 % . De façon similaire, Le taux de remboursement des 1.219 médicaments à vignette bleue est passé de 35% à 30% le 2 mai 2011.
    Les différents gouvernements successifs se gardent bien d'aller embarrasser les grandes multinationales que sont les laboratoires et les mesures prises se doivent de les satisfaire. On sait très bien au demeurant qu'il existe sur le marché des médicaments factices qui n'apportent rien de plus que leurs prédécesseurs. Ces laboratoires ne veulent pas accepter que leurs produits rentrent dans le domaine public une fois leur brevet expiré. D'où l'élaboration de médicaments similaires mais qui sont payés par les Français au prix fort.

    Alain Rebours http://www.voxnr.com

    Notes :

    (1) ... C'est que le début, d'accord, d'accord" Francis Cabrel.

  • Discrimination positive et « diversité » : le double racisme

    Au Brésil, une disposition législative récente oblige les universités à surévaluer de 5% les notes des Noirs et des Métis, au détriment des Blancs.  Aux USA, des pratiques semblables existent depuis longtemps dans les quotas universitaires, de plus en plus contestés d’ailleurs.

    Sous des prétextes ”sociaux”, la discrimination positive (affirmative action), notion née aux Etats-Unis, est en réalité un concept éminemment racial et raciste, dans les deux sens : qui considère implicitement les non-Blancs comme des êtres inférieurs, des handicapés mentaux qu’il faut aider artificiellement (sous le faux prétexte qu’ils sont socialement défavorisés) ; et qui discrimine objectivement les Blancs. Double racisme. Inventé par des Blancs culpabilisés, ethnomasochistes et inconscients de leurs contradictions.

    En France, pays où officiellement les ”races ” n’existent pas et où prévaut strictement la logique individualiste des Droits de l’Homme, la notion hypocrite de « diversité » sert  de faux nez  à la discrimination positive à caractère ethno-racial. Par une série de contrats et de règlements, les entreprises et les administrations sont, pour les postes pas ou moyennement qualifiés, tenues d’embaucher en priorité des postulants issus de l’immigration extra-européenne. Au détriment des Européens de souche, même plus compétents. C’est notamment le cas de la grande distribution.     

    Contrairement à ce qu’on prétend (théorie stupide de l’”exclusion”), une jeune Blanche ou un jeune Blanc sont actuellement défavorisés par cette préférence allogène à l’embauche. Ce qui limite un peu mais n’empêche pas le chômage supérieur des ”jeunes issus de l’immigration”, puisque ces derniers sont, disons-le par euphémisme, moins portés que d’autres à l’effort de décrocher un emploi et statistiquement moins compétents.

    Cette politique de la diversité et de l’égalité (ou préférence ethnique allogène), qui vaut aussi pour les emplois aidés, a donc pour objectif dissimulé de limiter le chômage de cette population au détriment des autochtones. Mais, d’un point de vue juridique, cette discrimination positive est anticonstitutionnelle, tout comme d’ailleurs les lois sur la parité hommes/femmes dans tous les domaines. (Je reviens sur ce point dans un autre article).  En effet, l’idéologie égalitaire et droit-de-l’hommiste est là en pleine contradiction avec ses principes. Ces derniers postulaient que seuls comptent, dans la méritocratie et l’égalité des chances, les individus et non pas les appartenances ethniques ou les sexes. Les quotas ou les privilèges en fonction de catégories ethniques ou sexuelles sont à la fois racistes et sexistes. La cible étant le mâle blanc qui est, paradoxe du masochisme, le premier instigateur de ces nouvelles règles absurdes.

    Mais cette politique mènera à l’impasse car on ne force pas la nature.  Refuser l’égalité des chances au profit de l’égalité des résultats, en fonction de quotas ethniques et sexuels, c’est enfoncer le niveau global de compétence d’une société, c’est truquer la sélection naturelle. Et c’est voué à l’échec : car, au final, les meilleurs gagnent.  Ou s’en vont voir ailleurs…

    http://www.gfaye.com

  • La dette de la France ... (arch 2010)

    Ce thème devient actuellement une obsession, mais on ne parle jamais des causes de la dette des pays occidentaux.
    Pourquoi les pays occidentaux sont-ils fatalement obligés de fonctionner avec un endettement de plus en plus grand ? Cela provient fondamentalement de la désindustrialisation de l'Occident qui profite essentiellement à certaines catégories sociales. Faudrait-il faire une analyse en termes de lutte des classes. Chaque entreprise qui s'en va, c'est autant de recettes en moins pour l'Etat en taxes d'entreprises et en impôts pour les salariés. L'augmentation du chômage qui en résulte est aussi une charge supplémentaire pour la collectivité. Les charges traditionnelles de l'Etat quant à elles ne baissent pas (éducation, armée, santé, ... ), d'où cette distorsion. Tous les pays occidentaux s'endettent. Les états sont dans la même situation que les ménages américains qui s'endettaient pour ne pas faire baisser leur niveau de vie malgré la compression de leurs revenus.
    Cet endettement peut se résoudre de plusieurs façons :
    - par l'inflation qui profite toujours aux débiteurs au détriment des créanciers,
    - par la croissance, ce qui semble mal parti vu la faible croissance observée depuis des années, par les impôts mais cela fera baisser la demande intérieure d'où une nouvelle augmentation du chômage,
    - par la création monétaire, mais la France n'est plus maîtresse de sa monnaie avec l'Euro et elle ne peut plus créer la monnaie ex nihilo comme avant.
    Actuellement, la réponse semble être une fuite en avant. L'emprunt sur les marchés internationaux au profit des états crée un effet d'éviction au détriment des entreprises désireuses d'emprunter.
    On claironne que la crise est finie, comme pour s'en persuader (la méthode Coué peut parfois fonctionner en économie). Ce que l'on constate, c'est que l'économie se reproduit sur elle-même ou quasiment avec à chaque fois un chômage plus important. Le système fonctionne avec de plus en plus d'individus laissés sur le bord de la route. Les entreprises qui sont parties hors de France ne reviendront jamais. Le chômage implique aussi que des banques ne seront pas remboursées de leurs crédits. Les sociétés occidentales doivent selon certains économistes s'adapter à une ère postindustrielle, comme si cela était une fatalité que la France n'ait plus d'industries. Or la désindustrialisation n'est due qu'au cadre institutionnel créé par le capitalisme financier qui n'est que l'expression du capitalisme actionnarial. La dictature des actionnaires fait des entreprises des instruments qui doivent servir à entretenir le niveau de vie des actionnaires. Le taux du R.O.E (return on equity ou retour sur investissement) de 15 à 20 % est la plus grosse pression aux délocalisations. À cela s'ajoute un Euro fort qui exerce une pression supplémentaire.
    Le G20 ne sera qu'un rafistolage du néolibéralisme. Le capitalisme financier qui se croit exister pour l'éternité et être le summum du capitalisme, une fin de l'Histoire économique selon l'expression de Fukuyama ne crée que des taux de croissance minables dans les pays occidentaux et surtout dans la zone Euro. Il va mettre l'Occident à moyen terme en situation d'infériorité. Dans une part du gâteau qui ne croît guère, cela n'empêche pas les inégalités d'exploser.
    À propos de Sarkozy, on peut dire que la quintessence de la France ne se trouve plus à l'Elysée. En dehors de ses origines étrangères et de son épouse, le président n'a rien de culturellement français. Il ne connaît rien au vin, sans doute parce qu'il ne tient pas l'alcool. Jamais un chef d'état français n'a été aussi américanisé et fait aussi peu français. Toutes ses références culturelles sont américaines. Même si la bourgeoisie française le trouve vulgaire, elle a voté massivement pour lui car il a été le nœud d'une multiplicité d'intérêts et par-dessus tout la finance a voté Sarkozy.
    Patrice GROS-SUAUDEAU STATISTICIEN-ÉCONOMISTE

  • La natalité européenne victime de la crise

     

    La natalité européenne victime de la crise

     

    Indice de fécondité par pays dans le monde en 2006

    BERLIN (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) - Une équipe de chercheurs allemands est arrivée à une conclusion sans appel, en étudiant l’évolution de la natalité et du chômage dans vingt huit pays européens depuis 2001. Plus le chômage augmente, plus le taux de fécondité baisse. En Espagne, le taux de fécondité est passé en trois ans de 1,5 à 1,4 enfant par femme !

     

     

    Ce phénomène se vérifie particulièrement pour les jeunes, qui peuvent plus aisément remettre à plus tard leur désir d’enfant. Un constat inquiétant alors que le chômage des jeunes atteint 23 % en zone euro ! La situation est cependant diverse selon les pays, certains résistant plus que d’autres : la natalité allemande se maintient, grâce à sa situation économique. Il en est de même de la natalité française, ce que les chercheurs expliquent par la politique familiale française.

     

    Crédit photo : PlatypeanArchcow via Wikipédia (cc). http://fr.novopress.info

  • Retraites : encore une réforme qui fait pschitt...

    Les mesures préconisées par le rapport Moreau, remis au premier ministre par la Commission pour l'avenir des retraites, ne régleront rien au fond. Le gouvernement va poser un sparadrap sur une plaie béante...
    La situation financière de notre système de retraite est comparable à une plaie béante. Mais plutôt que d'essayer de trouver un remède, les médecins convoqués au chevet du malade s'emploient, sur l'ordre du gouvernement, à distribuer aux Français du doliprane et des somnifères.
    Ces médecins, ce sont les experts du Conseil d'Orientation des Retraites, le COR, un organisme présidé par madame Yannick Moreau. La stratégie des gouvernants ne date pas d'aujourd'hui : le pouvoir politique (Sarkozy hier, Hollande aujourd'hui) dicte aux diafoirus à la fois les symptômes du mal et le diagnostic souhaité, charge à eux d'habiller le tout de considérations pseudo-scientifiques propres à tromper les gogos.
    Ainsi le COR annonce-t-il un déficit d'une vingtaine de millions d'euros en 2020, chiffre qui ne correspond à aucune réalité, pour la bonne raison que les hypothèses retenues pour arriver à ce résultat sont archi-fausses : le COR est parti du principe, pour calculer ses prévisions, que nous aurions bientôt renoué, non seulement avec la croissance (le pays vient d'entrer en décroissance. ..), mais aussi avec le plein emploi - or, nous aurons probablement passé le cap des 11 % de demandeurs d'emploi d'ici la fin de l'année...
    Le déficit sera donc plus important. Mais il y a pire : personne, ou presque, ne parle de la « dette retraite », autrement dit, comme l'explique l'économiste Jacques Bichot(1), des « créances que les retraités actuels et futurs ont sur la collectivité nationale, tant en termes de pensions que de dépenses de santé ». Son montant est pourtant pharamineux : 10 000 milliards d'euros, selon Jacques Bichot, soit le quintuple de la dette publique « ordinaire » !
    Pour se préparer à cette difficulté et tenter de préparer un tant soit peu l'avenir, le gouvernement de Lionel Jospin avait créé, en 2001, un Fonds de réserve pour les retraites. Malheureusement, à la faveur de la réforme d'Eric Woerth, la petite souris, sous Sarkozy, a commencé à croquer la galette. De toutes manières, même les 36 milliards d'euros que le Fonds était parvenu à mettre de côté en 2010 restaient très insuffisants.
    Plus on la différera, plus la vraie réforme sera douloureuse
    Eric Woerth, en 2010, était conscient de la disproportion qui existait entre cet enjeu et sa réforme a minima. Pour le gouvernement Fillon, la principale urgence consistait à repousser courageusement la réforme après les élections de 2012... La loi Woerth prévoyait donc l'organisation, au premier semestre 2013, d'une grande « réflexion nationale » sur une réforme « systémique » : autrement dit, une réforme en profondeur du système lui-même, dans le cadre cependant de la répartition.
    La loi Woerth énonçait cependant d'autres pistes de réformes à explorer, à savoir :
    - premièrement, la recherche de l'équité entre les différents régimes de retraite obligatoire (en particulier entre ceux, très généreux, du secteur public et ceux du privé) ;
    - deuxièmement, l'adoption d'un régime par points, tel qu'il fonctionne déjà dans les complémentaires du privé (Agirc-Arrco), ou en « comptes notionnels », comme il existe en Suède: ces systèmes permettent d'ajuster les recettes et les dépenses avec plus de souplesse que l'actuel système par annuités ;
    - et troisièmement, les moyens de laisser aux assurés le libre choix du moment de leur retraite, le montant de la pension dépendant bien sûr de l'âge de départ.
    Le rapport Moreau n'a retenu aucune de ces pistes. Ses propositions les plus « audacieuses » portent sur deux points non négligeables, mais mineurs :
    - le calcul de la pension des fonctionnaires, aujourd'hui basé sur les 6 derniers mois de salaire, et qui l'aurait été sur les 10 meilleures années - ce qui restait inéquitable. Les syndicats ayant montré les dents, le gouvernement s'est hâté d'enterrer cette idée.
    - l’augmentation de la durée de cotisation, qui aura un effet sur le privé, mais ne permettra de dégager aucune économie sur le secteur public, puisque les cotisations y sont factices : il s'agit de simples jeux d'écritures qui ne correspondent à aucun mouvement de fonds réel.
    D'autres mesures, à caractère fiscal, risquent d'être vivement ressenties par les Français, comme la désindexation des pensions, qui seront revalorisées au-dessous de l'inflation ; augmentation de la CSG sur les retraites ; suppression de l'abattement de 10 % ; fiscalisation des majorations de pension pour les retraités ayant élevé au moins 3 enfants...
    Il aurait pourtant mieux valu s'imposer dès à présent des sacrifices plus importants, et réaliser sans plus attendre l'indispensable réforme de fond. Plus on la différera, plus elle sera douloureuse et plus la situation des retraites, en France, sera compromise. Auprès de l'effondrement des pensions qui se produira si rien n'est fait, la désindexation ou la hausse de la CSG risque d'apparaître dans quelques années comme d'aimables plaisanteries.
    Pour un peuple, il n'est de pire risque que la lâcheté politique de ses dirigeants.
    Jean-Pierre Nomen monde & vie . 2 juillet 2013
    1). Professeur Jacques Bichot, Titanic debt, mai 2012, étude publiée par l'association Sauvegarde Retraites.

  • Immigration, changements de société et mutations de civilisation

    Les migrations sont aussi vieilles que l’homme.
    Ce dernier, en quête de ressources, partage, en effet, avec la plupart des espèces animales, la capacité de coloniser sans répit de nouveaux territoires accessibles.
    Sans cela, l’homme n’aurait évidemment pas colonisé la planète entière dès les temps les plus reculés.
    1° Mais le terme migration recouvre en réalité des choses bien différentes.
    En premier lieu, il y a la colonisation de territoires vierges de toute présence humaine. En second lieu, il y a l’entrée, paisible ou violente, acceptée ou forcée, de territoires déjà occupés. C’est le second terme qui nous préoccupe ici.
    2° Le XXIe siècle va être dominé par l’extraordinaire poussée démographique de l’homme, et notamment par l‘explosion démographique de l’Afrique. Selon les prévisions de l’ONU, les populations de ce continent pourraient atteindre 3,4 milliards d’individus à la fin de ce siècle. Dès lors un homme sur trois serait originaire d’Afrique. Un phénomène d’une telle ampleur ne peut qu’entraîner des conséquences difficilement imaginables, notamment en termes de flux migratoires.
    3° L’immigration est, par  définition, destructrice du tissu social, à des degrés divers selon l’intensité des flux migratoires. Comme le disait Paracelse, « c’est dans la dose qu’est le poison » .
    Certes, l’immigration est, en soi et en principe, un élément de dynamisme économique, ne serait-ce que du fait de la stimulation de la demande globale de consommation (*). En revanche, elle nécrose le tissu social dans lequel elle s’implante.
    En d’autres termes, l’immigration massive fortifie le corps mais altère ou, au pire, porte atteinte à l’identité à l’âme des populations d’accueil.
    Au delà d’un certain degré, en effet, d’une part, elle dissout les liens de solidarité et les références identitaires existant entre les différents groupes sociaux (sentiment  d’appartenance à une classe sociale, valeurs nationales, références religieuses, traditions, héritage culturel, modes de comportement etc.) et génère des tensions entre les différentes composantes de la population en quête de reconnaissance sociale et d’accès aux biens de consommation.
    4° Le XXIe siècle verra l’opposition entre les nations à forte intensité migratoire – Etats-Unis, Europe à faible homogénéité sociale –  et les nations à faible intensité migratoire mais à forte homogénéité sociale : Chine, Inde, Japon, Russie, Afrique, Amérique latine, Moyen-Orient.
    Quelles seront celles, des sociétés composites et des sociétés homogènes, qui  l’emporteront dans le combat pour les ressources et la domination géopolitique  régionale ou mondiale ?
    5° Car les sociétés composites souffrent d’un mal originel, à savoir la difficulté, ou l’incapacité, de dégager un consensus global sur les objectifs politiques et sociétaux à atteindre. La volonté collective se disperse et se dissout entre une multitude d’individus sans liens relationnels forts entre eux, si ce n’est la satisfaction des besoins de consommation.
    À cet égard, il est prévisible que les Etats-Unis, de plus en plus dominés par des minorités avides de pouvoir d’achat et de consommation de biens matériels, auront de plus en plus de difficulté à définir et à mettre en œuvre une politique étrangère au service d’une vision stratégique d’ensemble du destin américain.
    Qui va survivre ou dominer le monde de demain ?
    Yves-Marie Laulan, 2/07/2013 http://www.polemia.com/

    Note :
    (*) En fait, ce postulat, cher à Alfred Sauvy, le grand démographe, ne se vérifie pas toujours. La preuve en est la France, et l’Europe, terres d’immigration, mais frappées  néanmoins par la stagnation chronique.

  • « L’Europe ne veut plus de ses jeunes »

    “Je n’ai plus d’espoir”. Qu’ils s’appellent Javier, Vasilis ou Sarah, qu’ils soient espagnols, grecs ou allemands, le sentiment de résignation est partout le même. Alors que le taux de chômage des jeunes Européens varie de 8,1 % en Allemagne à 59,2 % en Grèce, installant une moyenne de 22,6 % dans l’Union européenne, ce sont les mêmes mots qui reviennent.

    “Le futur n’attend que toi : il est brillant, il t’appartient. Tu as un diplôme ! Tu auras un bon travail, une vie agréable, ironise le Grec Argyro Paraskeva, 29 ans, dans un appel à témoignages publié par le Guardian et relayé par Le Monde. Et puis là, tu te rends compte que ce n’est pas vrai.

    Multiples diplômes, chômage long et pas de première expérience

    Argyro dénonce une situation désespérée : titulaire d’un master en biologie moléculaire, il n’a pas trouvé d’emploi fixe cinq ans après l’obtention de son diplôme. Sans expérience, il ne bénéficie pas des aides de l’État et dépend ainsi des 30 euros que lui donnent ses parents chaque semaine. Et le cercle vicieux ne s’arrête pas là : sans premier emploi, au chômage de longue date, il lui est quasi impossible de trouver un travail dans le domaine qui l’intéresse. “J’accepterai n’importe quel travail maintenant, je n’ai plus le choix”, dit-il.

    >> Lire : Les jeunes, victimes surexposées du chômage

    Même constat pour Javier, 28 ans, et Nerea, 21 ans, tous deux espagnols, qui dénoncent les attentes surréalistes des employeurs. Javier, bardé de deux masters et d’un doctorat spécialisé dans l’agriculture de précision, est trop diplômé pour travailler comme vendeur. Nerea manque d’expérience pour être embauchée comme infirmière.

    “Créer des quotas de diplômés”

    Alors, comme l’Italienne Gaia, 29 ans, au chômage depuis trois ans, ou le Français de 21 ans, Ed, au chômage depuis deux ans, ils enchaînent les stages non ou peu rémunérés et les jobs étudiants, dépendant encore largement de la solidarité familiale.

    >> Lire : “Le dilemme cornélien des petits boulots”

    Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé ailleurs : Ed au Royaume-Uni, Gaia un peu partout dans l’UE. La seule chose qui retient encore Jesus, 26 ans, en Espagne, “c’est l’orgueil”. “L’Europe ne veut pas de ses jeunes”, lâche Gaia.

    >> Lire : “Chômage des jeunes dans l’UE : diplômés du Sud cherchent emploi au Nord

    Il n’y a pas que la jeunesse méditerranéenne qui est pessimiste. “Chercher un travail en Allemagne est extrêmement frustrant parce que les médias n’arrêtent pas de dire à quel point notre économie est en bonne santé, raconte un jeune anonyme de 26 ans. Mais, en réalité, aucun de mes amis diplômés ne trouve de travail décent ni même de travail simplement rémunéré.” Rare témoignage positif, celui de la Danoise Jenny, 24 ans, qui espère que “quelque chose finira bien par arriver”.

    Big Browser  http://fortune.fdesouche.com

  • Comment boucher les trous du budget de l’Etat ?

    Alors que tous les Chefs d’Etat, politiciens de gauche et de droite, ainsi que l’ensemble des médias nous répètent depuis des mois et des mois que «la Crise est derrière nous ! »

    Dans tous les pays d’Europe, la préparation d’un budget et le respect des dépenses autorisées procurent de nombreux soucis aux Ministres des Finances, alors que beaucoup de pays sont en récession et que des réformes structurelles doivent être imposées, sans doute impopulaires mais indispensables au redressement économique.
    Ce qui est développé ci-dessous concerne le plat pays, mais certains points pourraient s’exporter en France ou ailleurs….

    Après plusieurs mois de palabres, les califes qui gouvernent la Belgique n’ont évoqué que des « mesurettes » concernant les dépenses et les recettes de l’Etat. RIEN de sérieux…
    Pas un mot sur les déficits budgétaires qui s’annoncent, ni sur le gouffre de la dette publique de 380 milliards d’Euros -soit 33.000 € par habitant- qui augmente de plus de
    1 milliard tous les mois … alors que la pression fiscale belge atteint 44% du PIB en 2012, la 3ème plus élevée dans l’Europe des 27  ! ! !

    Pourtant, des mesures drastiques s’imposent, des décisions d’économies structurelles se font urgentes et une gestion journalière en « bon père de famille » doit primer sur la démagogie, le gaspillage des deniers publics et les privilèges octroyés à bon nombre de catégories de salariés du secteur public.
    Pour ne pas rejoindre la Grèce, l’Italie, le Portugal, Chypre, Malte ou l’Espagne sur le banc des cancres de l’Union Européenne, il serait utile d’examiner les propositions suivantes :

    1) Revenir à l’horaire des 40 heures/semaine, sans hausse de salaire. Ceci permettrait une meilleure compétitivité de nos entreprises face à nos concurrents européens. Plus de 80% de nos échanges commerciaux se font avec l’Allemagne, la Hollande, la France, l’Italie et l’Espagne. Dans le passé, les baisses d’horaire ont bien eu lieu SANS baisse des salaires…

    2) En Belgique, quand un jour férié tombe un week-end il est obligatoirement chômé et payé un jour ouvrable précédent ou suivant ! Dans la période calamiteuse que vit notre économie, il faut supprimer cette aberration. Cela ne représente que 2 ou 3 jours selon les années.

    3) Rapatrier, avec des mesures coercitives si nécessaires, les capitaux placés par les belges à l’étranger et non déclarés, (en Suisse, au Luxembourg, au Lichtenstein, à Jersey, en Autriche, en Andorre, aux îles Turcs et Caicos, aux Seychelles, etc.…) qui sont estimés à 150 milliards d’Euros.

    4) Que le gouvernement belge, et plus précisément les ministres de la Justice, de l’Intérieur et des Finances, se préoccupe du fléau du « travail au noir », des fausses factures et des revenus non déclarés.
    Selon 5 études réalisées en 20 ans par des universitaires et des parlementaires, l’économie souterraine représente plus de 70 milliards d’Euros TOUS LES ANS ! Ces fraudeurs volent leurs concitoyens de plus de 30 milliards € en taxes et impôts annuels, alors que par ailleurs ils bénéficient quand même de nos hôpitaux,

    des écoles pour leurs enfants, d’un système social très élaboré, de la Poste, de la Police ou des Pompiers, qu’ils ne refusent pas quand ils en ont besoin !

    5) Il faut en terminer avec le chômage « ad vitam aeternam » qui a institué le chômeur professionnel et le type de famille « chomdu » où les grands-parents, les parents, les fils et petites-filles n’ont jamais connu le travail, alors que TOUS bénéficient d’allocations et aides diverses, sans avoir versé aucune cotisation. Il est courant de constater qu’une forte proportion de « chômeurs », en bonne santé, travaillent « au noir ». C’est scandaleux, incivique et intolérable.

    6) Revoir les conditions d’octroi des aides distribuées par les Centre Publics d’Aides Sociales, en fonction des revenus réels des individus, de leur train de vie, de la durée de leurs cotisations et de la légalité de leur séjour sur le territoire.

    7) Réexaminer les critères de distribution des deniers publics dont bénéficient les Asbl, associations de fait, groupements, fédérations, sociétés, parlementaires, mandataires publics, administrateurs d’organismes publics et autres fromages parapublics.

    8) Stopper tous les versements à des pays (ou organisations à l’étranger) provenant de l’argent des contribuables et cesser les dépenses incongrues, aussi longtemps que l’Etat ne respectera pas les critères de Maastricht.

    Mais QUI donc pourrait avoir la volonté politique de faire adopter ces mesures de bon sens ? En effet la « solidarité » dont se gargarise la mafia socialaud-libéro-écolo-démagogique, ne devrait pas signifier que les travailleurs «fourmis» soient rackettés au bénéfice d’une multitude d’assistés «parasites».

    OUI, les pourriticards de la gauche caviar, de la droite cosmopolite et du centre progressiste sont des nullités dont la suffisance le dispute à l’incompétence, uniquement préoccupés par leur cote de popularité et leur obsession d’être en place éligible lors des prochaines élections. Minables !

    Pieter KERSTENS. http://fr.altermedia.info/

  • Du bâtiment aux champs, la reconversion de chômeurs espagnols

    Pendant des années, Antonio Sanchez a fabriqué des meubles en bois destinés aux logements construits à tout-va sur la côté andalouse, en plein boom immobilier espagnol. Désormais, chômage oblige, l’ail et l’asperge occupent toute son attention.

    “J’avais ma propre entreprise pendant 35 ans, mais comme la crise m’a tout pris, je suis allé travailler aux champs”, raconte cet ancien charpentier de 58 ans à la moustache grise, qui passe désormais ses journées à racler la terre rouge de sa ville natale, Alameda, pour enlever les mauvaises herbes autour des plants d’asperges et récolter les gousses d’ail.

    “Le travail est très très différent, on est dehors, avec les moustiques… Un travail très dur, ce n’est pas comme dans une usine”, reconnaît-il.

    Comme beaucoup d’Espagnols, Antonio a été ruiné par l’éclatement de la bulle immobilière en 2008. Son entreprise a fait faillite trois ans plus tard.

    Le programme social lancé cette année par la mairie d’Alameda, pour un budget de 60.000 euros, aura été sa planche de salut : 16 hectares de terre loués par la municipalité, sur lesquels travaillent 35 chômeurs, payés pour cultiver de l’ail, des asperges et des melons, qui seront vendus.

    Avec la chaleur de l’été, l’heure est à la récolte, synonyme de plusieurs semaines de travail rémunéré pour ces demandeurs d’emploi, sélectionnés par tirage au sort.

    Une initiative bienvenue dans une région, l’Andalousie, qui est la plus peuplée d’Espagne… mais aussi la plus touchée par le chômage. Rien que dans la province de Malaga, dont fait partie Alameda, le taux approche les 37%, bien au-dessus de la moyenne nationale, déjà élevée (27%).

    “Ce que nous essayons de faire, c’est de mettre en valeur les ressources dont nous disposons, et notre première ressource, c’est la terre agricole”, explique le maire Juan Lorenzo Pineda, du parti de gauche Izquierda Unida, espérant que le projet donne du travail à de plus en plus de chômeurs à l’avenir.

    Retour aux villages

    “Avant le boom immobilier, l’agriculture était une ressource importante ici, mais cela été d’une certaine manière abandonné car les gens ont misé sur la construction. Maintenant que la construction s’est effondrée, il faut retrouver cette ressource”, dit-il.

    Ce retour au pays est un phénomène qui prend de l’ampleur, alors que l’Espagne est plongée en récession depuis bientôt deux ans.

    “L’Espagne est un pays très agricole, donc les circonstances ont facilité le retour au village”, commente Sandalio Gomez, spécialiste du marché du travail à l’IESE Business School de Madrid.

    “L’argent des indemnités de licenciement et même des allocations chômage a été utilisé, dans de nombreux cas, pour créer un petit potager et retrouver ce contact avec le milieu rural et agricole”, dit-il, saluant l’initiative d’Alameda comme “une bonne idée pour aider les gens à revenir à l’agriculture”.

    Ce genre de projets “sont de plus en plus nombreux. C’est une bonne solution, qu’il faudrait encourager”.

    “Beaucoup de gens sont revenus aux villages”, renchérit Lorenzo Ramos, secrétaire général de l’Union des petits agriculteurs, “mais cela ne veut pas dire que le secteur agricole crée de l’emploi”.

    “Les agriculteurs ne s’en sortent pas, à cause des prix bas des produits”, rappelle-t-il.

    Les initiatives pour employer des chômeurs dans les champs, “dans la situation difficile que nous vivons, c’est une alternative”, et “cela pourrait être une manière de faire vivre beaucoup de gens”.

    Antonio Sanchez est ainsi payé 45 euros par jour pour son travail, pour une durée initiale de deux semaines, qu’il espère prolonger. Après la récolte, il retrouvera ses 800 euros mensuels d’allocation chômage.

    Mais le bénéfice, selon lui, va au-delà: “Cela fait plaisir de travailler à quelque chose, de ne pas être inactif”, et “psychologiquement, c’est très important, cela donne envie de se battre un peu”.

    Dh.be http://fortune.fdesouche.com