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  • Interview exclusive de Philippe Marchand interpellé le 11 novembre sur les Champs Elysées

    Interview exclusive de Philippe Marchand interpellé le 11 novembre sur les Champs Elysées
    PARIS (NOVOpress) –
    Novopress a rencontré Philippe Marchand, membre du Collectif “Pas Mon Président” qui a manifesté et a été interpellé le 11 novembre sur le parcours de François Hollande aux Champs Élysées. Il a bien voulu nous accorder une interview exclusive.

    Bonjour Philippe, pourquoi êtes-vous venu manifester ce 11 novembre ?

    L’incompétence du gouvernement socialiste est aujourd’hui manifeste et exaspère de plus en plus les Français. François Hollande, en tant que chef de l’état, est directement responsable de cette situation. Ses prises de positions vont systématiquement à l’encontre des valeurs françaises, comme l’ont montré ses discours de commémoration, qui ont été pour lui l’occasion de nous resservir le sempiternel discours antiraciste ! Cette situation a assez duré, c’est pourquoi je suis venu manifester pour exiger sa démission.

    Trouvez-vous cela gênant d’être venu manifester un 11 novembre, jour de commémoration ?

    Il y a fort à parier que nos poilus, s’ils étaient encore vivants, ne se reconnaîtraient pas dans ces politiciens qui ont depuis longtemps souillé l’honneur de notre pays.

    Absolument pas ! Ces commémorations appartiennent au peuple français. Il est incroyable que des hommes politiques mondialistes qui détruisent tous les jours un peu plus notre nation, viennent nous faire des leçons de patriotisme. Il y a fort à parier que nos poilus, s’ils étaient encore vivants, ne se reconnaîtraient pas dans ces politiciens qui ont depuis longtemps souillé l’honneur de notre pays.

    Comment a été accueilli François Hollande ? Les sifflets venaient-ils de “quelques dizaines de personnes”, comme le déclare Manuel Valls ?

    Comme à chacun de ses déplacements, François Hollande a été copieusement hué, par l’ensemble de la foule, et sur l’ensemble de son parcours. D’ailleurs Manuel Valls en a pleinement conscience puisque le dispositif des forces de l’ordre était démesuré ! Policiers presque tous les mètres, double rangée de barrières, impossibilité de s’approcher de l’Arc de Triomphe. S’il avait eu peur de seulement « quelques dizaines de personnes », il n’y aurait pas eu un tel déploiement de force ! Manuel Valls commence de plus en plus à craindre une véritable fronde du peuple français.

    Des gens ont-ils pris la défense de François Hollande ?

    Je n’en ai pas vu sur place. C’est uniquement en rentrant chez moi que j’ai découvert cette vidéo d’un badaud invectivant les manifestants. Sa dégaine mollassonne de prof bobo suggère néanmoins qu’il doit être un des derniers électeurs du parti socialiste ! Cette réaction était bien un cas isolé, qui a juste été mis en avant par des médias aux ordres.

    Vous avez été arrêté par la police. Comment cela s’est passé ? Comment avez-vous été traité ? Trouvez-vous cela abusif ?

    Nous étions une trentaine de personnes, n’arborant aucun signe distinctif, et n’ayant commis aucun délit. Nous avons soudain été entourés de policiers en uniformes et en civils, qui nous ont encadrés pour quitter les Champs Elysées. Ils nous ont ensuite parqués dans une rue adjacente, en attendant l’arrivée d’un bus de police. Cela était bien évidemment totalement illégal, et les policiers qui nous encadraient étaient les premiers gênés. Le capitaine des CRS présents n’osait même pas répondre à nos questions sur les raisons de notre arrestation, se retranchant derrière son rôle d’exécutant. On connaît la chanson ! Cette rafle est bien évidemment la suite d’une longue liste d’intimidations policières, qui sont devenues banales dans notre pays depuis le mouvement contre le mariage homosexuel.

    Vous avez ensuite été conduit au commissariat. Quelles ont été les réactions des policiers ?

    Une fois embarqués dans le bus de police, nous sommes partis en direction du commissariat de la rue de l’Evangile, dans le 18ème arrondissement.

    Interview exclusive de Philippe Marchand interpellé le 11 novembre sur les Champs Elysées

    Devenu célèbre au moment de la Manif pour Tous, ce centre de détention est le symbole de l’oppression socialiste.

    Là nous avons été extraits un par un, afin d’être fouillés puis entendus par un officier de police judiciaire, qui a procédé à une vérification d’identité. Loin des Champs Elysées, l’attitude des policiers a changé, et la plupart nous ont témoigné une réelle sympathie. N’hésitant pas à critiquer devant nous leur hiérarchie, ils étaient les premiers à condamner notre arrestation. Écœurés de devoir sans cesse relâcher la racaille, ils rechignent visiblement de plus en plus à exécuter les basses besognes de monsieur Valls ! Ils se sont d’ailleurs efforcés de nous libérer le plus rapidement possible, et nous ont précisé que cette affaire n’aurait pas de suite judiciaire.

    Interview exclusive de Philippe Marchand interpellé le 11 novembre sur les Champs Elysées

    Au commissariat de la rue de l’Evangile.

    Êtes-vous fier d’avoir manifesté contre François Hollande et comptez-vous recommencer ?

    Plus que jamais ! Cette arrestation était pour nous tous une première, et a permis à certains d’ouvrir les yeux sur la répression orchestrée par le régime socialiste en place. Elle n’a fait que renforcer ma détermination. Il est évident que ce gouvernement nous plonge de plus en plus dans le gouffre et incarne le reniement de nos valeurs et de ce qui constitue l’esprit de la nation française. Sous couvert d’une tolérance qui n’est en fait qu’un laxisme démagogique, il laisse plusieurs minorités agir en toute impunité au détriment de notre pays, tandis qu’il musèle la liberté d’expression d’honnêtes citoyens qui ne font que manifester leur colère et leur mécontentement face à une trahison qui n’a que trop durée.

    Mais personnellement, il en faut bien plus pour me faire taire ou m’arrêter. Les responsables ou plutôt devrais-je dire les irresponsables à la tête de notre pays ne font que semer les graines de la révolte du peuple de France.

    Crédit photos : “Pas Mon Président”, DR.

    http://fr.novopress.info/144987/interview-exclusive-de-philippe-marchand-interpelle-le-11-novembre-sur-les-champs-elysees/#more-144987

  • Les préfets s’inquiètent de la colère qui se propage sur tout le territoire

     

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    Le journal Le Figaro d’aujourd’hui fait état d’un document adressé par les préfets aux pouvoirs publics afin de les alerter sur l’état de colère et d’exaspération de la société française. Il y est question de ras-le-bol fiscal et de tensions sociales.

    Le quotidien publie de larges extraits de cette note de synthèse datée du 25 octobre, qui dresse le tableau d’une population dans laquelle « la fiscalité est devenue le principal moteur de la contestation de l’action gouvernementale », comme on l’a vu ces dernières semaines en Bretagne avec la fronde contre l’écotaxe. « Partout sur le territoire, les préfets dressent le même constat d’une société en proie à la crispation, à l’exaspération et à la colère », lit-on dans cette note.

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  • La désindustrialisation continue

    On achève bien le quaternaire…
    Qu’arrive-t-il quand on ne fait plus que compter ses sous, qu’on n’a pas de stratégie politique et qu’on raisonne avec des œillères idéologiques ? On s’enfonce chaque jour un peu plus dans le marasme et là, le marasme c’est la désindustrialisation à coupes sévères du pays. Les réductions  dans le budget Défense inquiètent, par exemple,  fortement les industriels.
    Le ministre du Budget préparerait en effet des coupes nouvelles et brutales dans le budget de la défense que le président François Hollande s’était engagé pourtant à préserver. Bercy et le gouvernement le feraient, faute de vouloir toucher là où cela fait mal : la couverture maladie universelle, le RSA, le mille-feuille administratif, l’abaissement de la dépense publique trop importante, elle-même générée par l’absence de réforme des structures territoriales (suppression du département) ou de l’éducation nationale. « On parlerait d’annuler 600 millions d’euros de crédits supplémentaires sur le budget de la défense », a déclaré à l’AFP Marwan Lahoud, président du Gifas, qui regroupe les sociétés spécialisées du secteur de l’industrie aéronautique, spatiale et militaire, et qui est aussi le chef de la stratégie du groupe d’aéronautique et de défense EADS.
    Les nouvelles annulations vont porter cette fois-ci sur des dépenses d’équipement et l’impact de ces réductions en sera terrible dans la société civile. Pourquoi ? Une fois de plus, nos dirigeants oublient le quaternaire, ce concept économique de Gaston Bouthoul qui ne fut d’ailleurs nulle part enseigné alors qu’il était novateur en son temps car il stipulait et soulignait bien que la clef de voûte d’une économie moderne, d’une économie de puissance était son industrie militaire.
    Les grands groupes industriels seront touchés par les coupes brutales prévues mais ce n’est pas le pire. Le pire, c’est l’atteinte à la recherche développement et ce qui suivra, les deux tiers des annulations qui affecteront les laboratoires de recherche et les équipementiers avec qui les grands groupes sous-traitent la plupart du temps. Tout le tissu de la sous-traitance militaire, un savoir-faire et un dynamisme exceptionnel, par exemple dans la robotique ou les nanotechnologies va être attaqué. Or,  il représente à lui seul des milliers d’emplois mais surtout l’usine de l’avenir. L’industrie de la défense se prépare donc à accepter contrainte et forcée la réduction des crédits militaires dans son industrie, ce qui va entraîner des réductions et des étalements de programme dans les années à venir.
    En touchant aux programmes militaires industriels, le gouvernement poursuit la désindustrialisation accélérée du pays et accélère le processus de fuite des cerveaux. Que restera-t-il alors en France ?  On n’entend plus le verbe haut d’Arnaud Montebourg devenu le commissaire à la désindustrialisation. On nous dira qu’il n’y a pas d’autre politique possible mais oh que si !… Il faut réduire les dépenses sociales, les subventions aux associations, supprimer une grande partie des niches fiscales, s’attaquer au nombre d’élus, bref s’attaquer au parasitisme français mais surtout pas aux forces vives de l’industrie du futur.
    Michel Lhomme
    le 12/11/2013
    Source : Metamag.fr
    http://www.polemia.com/la-desindustrialisation-continue/

  • Le 11 novembre, comme d’autres avant nous, nous avons tenté de préserver l’intégrité du corps social. Et nous allons continuer !

     

    Alexandre Saint-Hermine a jugé dans les colonnes de Nouvelles de France que cette journée du 11 novembre avait été récupérée par la gauche (François Hollande et le gouvernement Ayrault) et la prétendue droite des bonnets rouges sur les Champs-Élysées, en regrettant l’absence d’union nationale.

     

    Ayant participé aux actions, j’ai décidé de répondre à sa tribune d’une manière constructive en analysant les implications de sa plainte et en montrant la légitimité du combat des bonnets rouges ce 11 novembre.

    Il me semble tout d’abord que la désapprobation de la part des bonnets rouges ne se fit qu’avant et après la commémoration, lors du passage de François Hollande sur les Champs-Élysées, et nullement pendant la cérémonie en elle-même, ce qui invaliderait l’accusation, certes bien faiblement. [...]

    La suite sur NdF

     

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-11-novembre-comme-d-autres

  • Vous avez été sélectionné pour être sacrifié !

    « Bonjour, vous êtes bien M. Rigaud. Au nom de la République, vous avez été sélectionné pour être sacrifié. » Le clip Les Sacrifiés illustre mieux qu’un long discours le sort des chefs d’entreprise de proximité, artisans, indépendants, commerçants entrés en résistance ce 13 novembre. Dans toute la France, des affiches noires « Sacrifié mais pas résigné » collées sur leur vitrine ou leur camion témoignent, dès aujourd’hui, de leur révolte contre un gouvernement qui a décidé de les asphyxier. 1,1 milliard d’euros de charges fiscales et sociales supplémentaires en 2013, encore 100 millions de plus en 2014, de nouvelles hausses de la TVA au 1er janvier… Après le rouge des bonnets bretons, place au noir de la France qui travaille, celle de votre boucher, boulanger ou plombier.

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  • LA DROITE DU FRIC CONTRE LA FRANCE DU TRAVAIL (arch 2008)

    Chaque semaine, voire chaque jour, apportant son lot de scandale , c'est à croire que les rois du CAC 40 ont fait le serment de nous dégoûter  à jamais de ce capitalisme à vocation monopolistique, aujourd'hui devenu ennemi juré de la libre entreprise.

    " Droite du fric " et non point droite des valeurs.« Droite du fric » qui a oublié qu'en son temps, la droite des valeurs fut à l'avant-garde des conquêtes sociales. Le fait est que cette droite-là ressemble désormais à la caricature que la CGT en faisait naguère : le scandale de l'UIMM (Union des industries et des métiers de la métallurgie) et ses vingt millions d'euros retirés en liquide par son ancien président Denis Gautier-Sauvagnac et dont on ignore encore dans quelles poches ils ont atterri. Scandale auquel s ajoute un autre scandale dans le scandale: ce million et demi d'euros, promis à "DGS" pour le prix de son silence, sans même compter l'assurance formelle que tous ses frais de justices ou d'éventuel redressement fiscal seront pris en charge par le "Syndicat" . Le "Syndicat" ... Comme on disait "la Famille", "l'Organisation" ; bref, la Mafia. On notera, tel que rappelé par notre confrère Marianne, que le gratin du grand patronat français figure dans l'organigramme de l'UIMM. Et pendant ce temps, ces mêmes patrons licencient et délocalisent à tout-va. Longtemps, ces gens ont cru tout pouvoir justifier par l'épouvantail communiste. Mais qui peut encore croire que derrière chaque ouvrier ou cadre, se dissimule un agent du FSB, acronyme de l'ancien KGB ?

    Ce d'autant plus que cette «droite du fric » file maintenant le parfait amour avec la « gauche du fric », idylle officiellement " actée " par le récent rapport de la Commission Attali. Le fric de cette droite méprise le peuple et ne connaît pas de frontières ; les idées de cette gauche, itou. Car pour eux, l'internationale des multinationales sera le genre humain, genre dans lequel l'humain n'est plus qu'un consommateur, interchangeable à l'infini. Et c'est ainsi que les profits de ces multinationales - qui, de fait n'ont plus de françaises que le nom - accumulent des profits en hausse exponentielle, tandis qu'irrémédiablement, la France et les Français continuent de s'appauvrir. Démonstration par la grande distribution, nouveau mal français qui, payant de moins en moins cher aux paysans leurs produits, les revend ensuite à des coûts de plus en plus prohibitifs aux consommateurs, et voit ses marges augmenter en proportion. Comme quoi, dans ce capitalisme mondialisé, ce sont les intermédiaires - des parasites donc- qui se taillent la part du lion. Dans la foulée, alors que le libéralisme économique est censé reposer sur la concurrence, le leur l'est sur le monopole de fait, soit l'écrasement progressif des petits commerces de centre-ville.
    C'est vrai en France, mais également à l'étranger, au Maghreb comme en Europe de l'Est. Les mêmes yaourts, à Alger comme à Varsovie.

    Certes, cette droite-là, alliée à cette gauche-ci, a toujours peu ou prou existé. Mais au moins était-elle contenue par la droite des valeurs et la gauche du travail, sorte d'alliance à la Jean Renoir, dans La Grande illusion, conclue entre l'aristocrate Pierre Fresnay et le très prolétaire Jean Gabin. Il n'est pas inenvisageable que ces antiques alliances puissent, un jour prochain, être à nouveau d'actualité.

    Béatrice PEREIRE  N. Hebdo 2008

  • Cherbourg : le socialiste Hollande préfèrent des Roumains sous-payés à des travailleurs français

    Désillusions aux chantiers navals de Cherbourg

    Le 30 septembre dernier, accompagné de quatre ministres dont Arnaud Montebourg et Bernard Cazeneuve, François Hollande avait annoncé à Cherbourg la commande par le Mozambique de 30 navires (24 chalutiers ; 6 patrouilleurs et intercepteurs) auprès des Constructions mécaniques de Normandie de Cherbourg, pour une valeur globale de 200 millions d’euros.

    Représentant un carnet de commandes de deux ans, ce contrat tombait à pic pour les CMN qui, quelques mois plus tôt, avaient pris des mesures de chômage partiel pour 80 de ses 350 salariés.

    L’annonce triomphale cède à présent la place à l’amertume et à la désillusion. Sur les trente navires prévus, les CMN vont construire huit chalutiers à Cherbourg et y réaliser l’assemblage et l’intégration des six patrouilleurs et intercepteurs. Pour des raisons de rentabilité, les autres navires seront construits à bas coût en Roumanie. Pour ce même motif, le chantier vient de faire appel à la main d’œuvre étrangère « low cost » en provenance de Roumanie et de Lituanie : 13 travailleurs intérimaires sont arrivés sur le chantier fin octobre et 40 travailleurs « sous forfait » ont pris leurs fonctions cette semaine à Cherbourg...[...]

    Karim OUCHIKH, Président exécutif du SIEL (Souveraineté, Indépendance Et Libertés), Administrateur du Rassemblement Bleu Marine - La suite ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Cherbourg-le-socialiste-Hollande

  • Cancer de l’assistanat ? Non, de la pauvreté

    Bonnets rouges des Bretons en colère, plans sociaux en rafale, palinodies fiscales en cascade, cafouillages gouvernementaux, plans sur la comète d’un éventuel remaniement, sondages toujours plus abyssaux pour le chef de l’État (21% de confiance dans le dernier baromètre de TNS-Sofres), sans parler des ignobles injures racistes à l’encontre de la ministre de la justice, Christiane Taubira : l’actualité nationale est plongée dans un maelström que plus personne ne semble capable de maîtriser.

    Au point d’effacer, dans l’instant même où elles apparaissent, les images les plus fortes. Celle par exemple – c’était le 10 octobre… autant dire une éternité -, de cette chômeuse mulhousienne, Isabelle Maurer, qui cloua littéralement sur son siège Jean-François Copé, lors de l’émission « Des paroles et des actes » de France 2. En dix minutes – avec l’énergie non pas du désespoir mais de la dignité -, elle raconta cinquante ans de galères, de précarité, de rage de s’en sortir avec les 470 euros par mois du RSA et de maigres petits boulots. En dix minutes saisissantes, elle fit entendre la voix des « pauvres », contre tous ceux qui les accusent de vivre en assistés, aux crochets des aides publiques : « On survit avec le peu qu’on ose nous donner. Bientôt, on pourra plus se payer un morceau de savon pour se laver, et faut encore que je dise merci ! »

    Les pauvres ? L’Observatoire des inégalités vient de leur consacrer une note qui, derrière la sécheresse des chiffres, dresse le profil de cette France taraudée par l’angoisse du lendemain.

    En 2011, l’on comptait 4,9 millions de pauvres, soit 8 % de la population, si l’on retient le seuil de pauvreté à 50 % du revenu médian (soit 814 euros mensuels pour une personne seule ou 1 709 euros pour un couple avec deux enfants). Mais ce chiffre double pratiquement quand on retient le seuil de 60 % du revenu médian (977 euros de revenus mensuels pour une personne seule, 2 052 euros pour un couple avec deux enfants) : dans ce cas, l’on compte 8,8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, soit 14,4 % de la population.

     

    Quel que soit le seuil retenu, ces chiffres confirment, selon cet observatoire, le « changement historique » enregistré depuis une dizaine d’années : si la pauvreté avait baissé entre les années 1970 et la fin des années 1990, elle est nettement repartie à la hausse depuis, et en particulier depuis 2008 : « Entre 2002 et 2011, le nombre de personnes pauvres au seuil de 50 % a augmenté de 1,2 million (+ 31 %) et le nombre au seuil de 60 % a progressé de 1,3 million (+ 18 %). »

    Encore ces chiffres ne couvrent-ils pas les années 2012 et 2013. Or, elles n’ont pu qu’accentuer la tendance si l’on tient compte de la forte crue du chômage depuis deux ans. A titre indicatif, le nombre des chômeurs de longue durée (plus d’un an) qui viennent le plus souvent grossir les rangs des pauvres, a dépassé 2,1 millions de personnes en septembre 2013, en progression de 14 % en un an…

    Double peine

    Tel est l’état des lieux, accablant dans un pays certes en sérieuse difficulté, mais qui reste l’un des plus riches du monde. D’autant plus accablant même qu’il n’empêche pas certains à droite (et des médias prompts à leur emboîter le pas) de dénoncer le « cancer de l’assistanat », voire les pauvres eux-mêmes.

    C’est tout l’intérêt d’un petit ouvrage réalisé par ATD Quart Monde (En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté, Les Éditions de l’Atelier, 188 p., 5 €) de répliquer aux dizaines de poncifs en vogue.

    « Les pauvres font tout pour profiter au maximum des aides » ? Faux. Un grand nombre des personnes éligibles aux différentes aides n’en font pas la demande : 50 % pour le RSA, 68 % pour le tarif de première nécessité d’EDF, 50 % à 70 % pour les tarifs sociaux dans les transports urbains… « Les pauvres sont des fraudeurs ». Faux.

    Pour 60 millions d’euros de fraude au RSA détectés en 2009, l’on comptait plus de 200 millions de travail non déclaré par les entreprises, 370 millions de fraude douanière et 2,5 milliards de fraude fiscale détectée… « Les pauvres ne paient pas d’impôts ». Encore faux. S’ils échappent à l’impôt sur le revenu, ils sont soumis à la plupart des autres, notamment la TVA et la CSG ; le taux d’imposition des 10 % de Français les moins riches est d’environ 40 %. « On peut gagner plus avec le RSA qu’avec le SMIC ». Toujours faux. Exemples précis à l’appui, ATD Quart Monde démontre que « si l’on galère avec le SMIC, on galère encore plus avec le RSA ».

    Dans son dernier ouvrage (Cela devient cher d’être pauvre, Stock, 212 p., 12,5 €), Martin Hirsch y ajoute une autre dimension. L’ancien haut-commissaire aux solidarités actives démonte minutieusement le mécanisme de la « double peine » dont sont victimes les plus modestes : non seulement la part de leur budget consacrée aux dépenses contraintes (logement, chauffage, téléphone, assurance…) a pratiquement doublé en vingt-cinq ans, mais ils payent ces dépenses plus cher que la majorité de la population ; le montant de ces surcoûts, particulièrement marqués pour la santé et le crédit, « représente 6 % à 8 % des revenus des ménages les plus pauvres », selon M. Hirsch.

    Et il conclut : « Au-delà de la question morale que posent les conditions de vie des plus modestes, l’aggravation de la pauvreté est une menace pour la cohésion de la société tout entière. Les signes avant-coureurs du point de rupture sont le populisme, le pessimisme et l’intolérance. » Nous n’en sommes pas loin.

    Le Monde

    http://fortune.fdesouche.com/332231-cancer-de-lassistanat-non-de-la-pauvrete#more-332231

  • La colère bretonne contre l'erreur fiscale de trop de la République.

    Se promener avec un bonnet rouge sur la tête ne laisse pas indifférents les passants parisiens ou versaillais : quelques marques de sympathie, d’autres d’inquiétude, parfois de l’agressivité et des mots que l’on pourrait facilement taxer de « xénophobie », surtout de la part de quelques partisans du gouvernement en place ou d’admirateurs de la mondialisation… Il est amusant de constater combien un simple couvre-chef peut créer du lien social et comme il est devenu un véritable symbole, à la fois de la Bretagne et de la révolte fiscale en cours ! 

    Dans l’histoire, la révolte des bonnets rouges de 1675 s’inscrit dans la longue cohorte des révoltes populaires contre l’impôt et, par la même occasion, contre l’Etat central ou, du moins, de ses relais sur le lieu de la contestation : celle-ci fut terrible, tout comme la répression qui s’ensuivit… Mais il en reste quelques leçons que nos gouvernants, entre autres, feraient bien de méditer avant que de commettre de nouveaux impairs.

    Tout d’abord, la question même de l’impôt, de sa légitimité et de son acceptabilité : tout Etat digne de ce nom doit trouver les moyens de se financer pour pouvoir maîtriser les territoires et aider les populations, engager de grandes politiques et être présent sur la scène internationale, tout simplement pour « être et durer » et représenter les intérêts de la nation, les défendre et les faire prospérer. En période de crise (qu’elle soit géopolitique comme en 1675 avec la guerre de Hollande –le pays, pas la personne…, ou économique et financière comme aujourd’hui, marque d’une mondialisation en cours, moins heureuse qu’espérée), trouver de l’argent est un art plus délicat encore que d’ordinaire, et qui nécessite un certain doigté si l’on veut éviter les réactions brutales : oublier les spécificités locales dans un pays aussi pluriel que la France, chatouiller les susceptibilités provinciales ou socio-professionnelles ou vouloir passer en force sans un minimum de concertation avec les parties concernées, en particulier celles appelées à s’acquitter de nouvelles taxes ou impositions, c’est risquer le mécontentement explosif, la contestation active et l’émeute revendicatrice. Colbert, en 1675, en négligeant la particularité de l’autonomie bretonne, a allumé, peut-être sans en saisir toutes les conséquences, un incendie qui mit bien du temps à s’apaiser et desservit l’Etat central sans satisfaire le Roi, obligé d’envoyer des troupes dans la province rebelle et risquant sa postérité… L’historien breton La Borderie, pourtant royaliste convaincu (il fut député monarchiste de Vitré de 1871 à 1876), n’hésita pas à parler, pour évoquer la répression royale de 1675, de « despotisme », même s’il cible plus Colbert que le souverain lui-même… Le gouvernement Ayrault devrait se souvenir de cela, sans doute, s’il ne veut pas perdre tout crédit (ou plutôt ce qui lui en reste…) dans une région qui, pourtant, lui était électoralement très favorable en 2012. Mais il est vrai que, contrairement à la structure institutionnelle étatique d’une monarchie qui restait encore « fédérative » à défaut d’être complètement fédérale, la République se veut « une et indivisible » et, donc, égalitaire, au risque de ne pas prendre en compte ce qui fait la diversité française et de se heurter à des réalités qui, elles, ne sont pas identiques d’un bout à l’autre du territoire national…

    D’autre part, pour être acceptable et accepté, un impôt ou une taxe doit avoir une « raison d’être » et apparaître comme utile, voire nécessaire, aux populations qui doivent l’acquitter : or, qu’a-t-on vu avec cette fameuse « écotaxe », si mal nommée en fait ? C’est qu’elle devait plus rapporter à une société privée, baptisée Ecomouv, qu’à la Bretagne elle-même ! Cela nuit, évidemment, à la crédibilité de cette taxe qui apparaît plus devoir bénéficier à des actionnaires ou à des intérêts privés qu’à la collectivité elle-même : le principe de la « Ferme générale », déjà condamné sous l’Ancien régime parce qu’elle semblait trop profiter à quelques riches « percepteurs », n’est pas plus populaire ni compréhensible aujourd’hui qu’hier…

    Mais là n’est pas le plus grave : en fait, cette taxe n’était accompagnée, pour lui donner crédit près de la population, que de vagues projets de transports ferroviaires, d’autant plus incompris en Bretagne que la SNCF a abandonné toute velléité de ferroutage dans cette province et qu’il n’a guère été évoqué d’alternative à la route en cette même région ! Pourtant, la reconstruction d’un réseau ferré dédié au transport de marchandises et de camions sur plateforme ferroviaire devrait être une priorité, mais aussi l’étude et la mise en place d’un système de cabotage ou de merroutage qui relierait les côtes de Bretagne aux grands ports nationaux (en particulier Le Havre, à l’embouchure de la Seine) pour éviter les routes et diminuer la pollution du transport routier… Or, rien de tout cela ! D’où l’incompréhension et l’absence de légitimité de cette nouvelle taxe, aggravées par les difficultés actuelles de l’économie en Bretagne, en particulier dans le secteur agroalimentaire.

    Prisonnière de ses principes et de ses maladresses, la République se heurte désormais à une colère bretonne dont les derniers événements montrent qu’elle n’est pas qu’une simple flambée mais bel et bien une contestation plus profonde qui fait suite à un malaise lui aussi enraciné dans le tissu provincial, sur le plan social comme politique : au-delà de la politique fiscale, c’est aussi toute la politique d’aménagement du territoire mais aussi d’autonomie régionale que l’Etat doit repenser.

    Mais la République peut-elle faire ce double effort à l’heure où la mondialisation menace la réalité même de l’Etat et avec un gouvernement qui apparaît désormais isolé et condamné à brève échéance ?

    http://www.actionroyaliste.com/articles/actualites/1281-la-colere-bretonne-contre-lerreur-fiscale-de-trop-de-la-republique