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social - Page 505

  • L’absurdité et le ridicule ne tuent pas… hélas ! par Manuel Gomez

    Bouches-du-Rhône: file d'attente devant la CAF

    On rogne à tout va, on coupe un peu partout : les allocations familiales, le quotient familial, les retraites, etc. Mais où est donc ce fameux principe d’égalité cher à notre président de la république ?
    C’est grand, c’est généreux, la France… mais pour qui ? Je vous le demande. Est-il tenu au courant de ces décisions tout à fait stupéfiantes qui autorisent pratiquement la polygamie en France (Sources : « Valeurs Actuelles ») ?
    Tout parent algérien installé en France pourra toucher des allocations familiales au titre de ses enfants nés en Algérie, qui décideraient de le rejoindre. Même si ces enfants ont pénétré en France en dehors de toute procédure de regroupement familial (Décision de la cour de cassation du 5 avril 2013).Cela s’applique naturellement aux enfants de pères polygames, puisque ceux qui ne le sont pas peuvent bénéficier depuis 1976 dudit regroupement familial.
    Ainsi donc les musulmans ayant épousé plusieurs femmes en Algérie, ou ailleurs, pourront, sans contourner la loi française (comme ils le faisaient jusqu’à présent en faisant passer leurs « compagnes » pour des « mères isolées ») faire financer par nos impôts, et en toute légalité, les séjours en France de leur nombreuse descendance.
    Il ne s’agit pas d’ailleurs que des Algériens. L’accord Euro-Méditerranée (UE/Algérie), du 19 décembre 2001, concerne également les ressortissants du Maroc et de la Tunisie. La fraude au regroupement familial est ainsi légalisée puisqu’elle n’existe plus. La loi Balladur de 1993 peut être considérée comme abrogée.
    En 2010 l’affaire de l’escroc Hebbadj, français d’origine algérienne soupçonné d’avoir fait subventionner par la CAF de Loire Atlantique son foyer composé de 4 femmes et 12 enfants, se voyait mis hors de cause par le Tribunal de Nantes (condamné à 6 mois avec sursis pour des faits connexes). Aujourd’hui Hebbadj ne risquerait plus aucune condamnation puisque le seul fait de reconnaître comme siens les enfants de ses 4 « compagnes », même s’ils n’ont pas acquis la nationalité française, suffirait à lui accorder de plein droit le bénéfice des prestations familiales.
    Rappelons également le cas présenté par Jean-Pierre Brad, ancien député communiste et maire de Montreuil jusqu’en 2008, donc peu suspect de « racisme » ou de « xénophobie », qui s’expliquait sur la situation de ces deux frères jumeaux, musulmans d’origine africaine, mariés chacun à deux épouses et pères de 40 enfants, tous scolarisés dans la même école et qui exigeaient un grand appartement pour pouvoir vivre ensemble.
    Il est difficile, pour ne pas dire impossible, de calculer combien de familles similaires à celle de  M. Hebbadj seraient concernées pour bénéficier de ces prestations familiales. D’après les services de l’ancien ministre de l’Intérieur, M. Brice Hortefeux, au minimum 80.000 mais jusqu’à 500.000 (en partant d’une hypothèse extrêmement basse) vivraient sous un régime que proscrivait jusqu’à aujourd’hui le droit français.
    Passons à présent sur un sujet plus anecdotique : les « Femen ».
    L’une des co-fondatrices a fait son numéro lors de l’émission « On n’est pas couché » samedi soir et s’est faite fort justement « ramasser » par Natacha Poligny. Pourquoi, ou contre quoi, revendiquent ces « Femen » ? Et pour qui revendiquent-elles ? Qu’ont-elles obtenu de positif depuis le début de leur action dénudée à part de la publicité dans les médias et à la télé ? La co-fondatrice considère comme « ringardes » les actions menées par les féministes jusqu’à leur arrivée sur le marché médiatique.
    Sans doute n’a-t-elle jamais su que des « suffragettes » sont mortes, dans la première moitié du XXe siècle, pour revendiquer le droit de vote des femmes et que les « ringardes » ont obtenu le droit à l’avortement et d’autres droits moins spectaculaires sans avoir eu besoin d’exposer leurs seins.
    Les « Femen » pleurent sur le sort réservé à leurs sœurs en Tunisie ! Il est vrai qu’elles n’ont pas eu le droit au même traitement qu’en France. Imaginez une seule seconde quelle aurait été la sentence si elles avaient occupées une mosquée dans un pays musulman au lieu de Notre-Dame de Paris !
    Une suggestion : pourquoi ne pas fonder les « Homen » qui, faute de seins, laisseront pendiller leurs c… (pardon) leurs testicules, afin d’obtenir les honneurs de la presse et de la télé sur des revendications… et elles sont nombreuses. Je parle des revendications bien entendu !
  • Abroger la loi Taubira et toutes les lois contraires à la doctrine sociale de l'Eglise

    Excellente tribune du Père Cédric Burgun qui donne suite aux paroles prononcées par le Saint-Père aux parlementaires français : 

    "[...] Voilà donc la phrase mise au banc des accusés :

    « Votre tâche est certes technique et juridique, consistant à proposer des lois, à les amender ou même à les abroger. Il vous est aussi nécessaire de leur insuffler un supplément, un esprit, une âme dirais-je, qui ne reflète pas uniquement les modes et les idées du moment, mais qui leur apporte l’indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine. »

    Tout d’abord, une petite leçon de diplomatie vaticane : le pape François s’est exprimé devant un groupe d’une cinquantaine de parlementaires, des deux chambres, représentant les groupes d’amitié France – St-Siège de l’Assemblée et du Sénat (les tenants d’une laïcité intransigeante s’étonneront de l’existence de tels groupes, mais passons …). Ce n’était pas une visite non-officielle des membres de l’association « Chrétiens Élus publics » : auquel cas, les propos du Pape n’auraient pas nécessairement été rendus publics « officiellement ». C’était la visite de parlementaires français au chef d’État du Saint-Siège. Son discours avait été préparé par la Secrétairerie d’État du Vatican – celle-là même qui gère toutes les relations diplomatiques – et le pape ne s’est pas écarté du discours d’un iota, contrairement à son habitude.

    Certes, je comprends qu’on ne veuille pas comprendre : comme disait Jésus, « que celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende » ! Mais on ne peut pas dire que les mots du Pape n’étaient pas pesés et qu’ils ne concernaient pas la loi Taubira…

    Plus largement encore, ils ne concernaient pas seulement la loi Taubira, mais toutes les lois ! La Secrétairerie d’État – comme le souverain pontife – est parfaitement au courant de la situation politique en France. Les infos lui remontent régulièrement et pas uniquement par les journaux ! Le pape François connaît les lois qui viennent d’être votées et celles qui attendent encore les Français.

    La Secrétairerie d’État savait aussi que c’était la première fois que le Pape allait s’adresser officiellement à la France. Et donc – comme à son habitude – dans tout discours officiel diplomatique, chaque mot est pesé, évalué, considéré. Oui, le Pape a invité les parlementaires à abroger les lois qui sont contraires à la doctrine sociale de l’Église et sa conception de l’homme. Qu’on le veuille ou non, la parole pontificale de ce samedi 15 juin fut aussi claire que cela ! Et c’est bien cela qui dérange.

    Pourquoi ? Parce que, là, le pape François a posé une question politiquement incorrecte : on s’en rend compte ! Trop souvent, nous avons une vision rectiligne de l’histoire d’un pays, et de son avenir. Nous considérons qu’il n’y a pas de retour en arrière possible et que les choses vont continuer à évoluer en se « dégradant ». C’est la vision de nombreux chrétiens : les choses sont foutues, on a perdu ce « combat », on ne pourra pas revenir en arrière, etc.

    Or, le pape François a rappelé une évidence : avoir toujours comme but d’abroger les lois profondément contraires à la dignité de l’homme et à la vision chrétienne de l’humanité.

    En ce sens-là, oui, le pape François a appelé à l’abrogation de la loi Taubira, mais aussi aux lois de recherches sur l’embryon, aux lois sur l’avortement, et encore à toutes les lois qui créent plus de pauvreté, plus d’inégalité, plus de souffrance (pensons à la faim dans le monde ou aux inégalités toujours plus croissantes).

    Il y a toutes celles qui dégradent la protection sociale des mineurs, qui encourage de nouvelles formes modernes d’esclavage (par exemple la drogue et à l’exploitation de la prostitution). Il y a encore toutes celles qui concernent le droit  à la liberté religieuse ; le développement d’une économie qui n’est plus au service de la personne et du bien commun. Il a appelé à abroger les lois concernant l’euthanasie et qui dessaisissent l’homme de sa responsabilité et de sa dignité.

    Oui, il a appelé à abroger celles qui suscitent des conflits et qui mettent la paix en danger ; oui?il  a appelé à abroger les lois qui reflètent « uniquement les modes et les idées du moment, mais qui (n’) apporte(nt) (pas) l’indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine ». C’est clair. Il vient d’ailleurs d’écrire une lettre au G8 pour demander de ne pas dissocier l’éthique de l’économie.

    On peut ne pas être d’accord [...]" (suite).

    Lahire  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le marché français coulé par les technocrates !

    Hilaire de Crémiers, directeur de Politique magazine, analyse les conséquences pour les entreprises françaises du projet de création d’un marché transatlantique.

  • Gare au prochain tsunami financier

    “Toutes les grandes défaites se résument en deux mots : trop tard”, affirmait le général MacArthur. Allons-nous attendre qu’il soit trop tard pour comprendre la gravité de la situation ? Allons-nous attendre qu’il soit trop tard pour rompre avec des stratégies qui nous mènent dans le mur ?

    Officiellement, il y a eu 40 000 chômeurs supplémentaires en France en avril. Mais le ministère indique qu’en un mois, il y a eu 534 000 nouveaux inscrits à Pôle emploi. Si le chômage augmente de 40 000 personnes “seulement” c’est que, dans le même temps, 494 000 personnes quittaient les fichiers de Pôle emploi. “Presque la moitié ont repris un emploi”, indique le ministère. On en conclut qu’une moitié n’en a pas retrouvé : certains sont en stage, d’autres ont des problèmes administratifs mais, chaque mois, 80 000 ou 100 000 personnes arrivent en fin de droit.

    Dans le Sud de l’Europe, c’est pire encore : en Italie, le chômage touche près de 3 millions d’adultes mais il y a trois millions de “découragés” qui ont abandonné leur recherche d’emploi. “On organise une boucherie sociale”, affirme le patronat italien. En Espagne, il y a 6 200 000 chômeurs et combien de pauvres ? “A Madrid, plus aucun fils d’ouvrier ne va à la faculté, témoigne une jeune espagnole. Quelque chose est en train de se casser. Si rien ne change, l’Espagne va perdre la maîtrise de son avenir.”

    La situation est-elle meilleure dans le reste du monde ? Aux Etats-Unis, malgré des déficits colossaux (la dette publique a augmenté de 1 100 milliards en un an), malgré le soutien de la Réserve fédérale qui crée chaque mois 85 milliards ex nihilo pour financer ces déficits, le taux d’activité est tombé à un plus bas historique : 63,3 %. Les chiffres du chômage sont stables mais, en un mois, 495 000 chômeurs ont renoncé à chercher un emploi et sont sortis des statistiques. Même avec des politiques budgétaires et monétaires ultra-accommodantes, les Etats-Unis n’arrivent pas à sortir du chômage. En mai, l’activité industrielle a commencé à reculer.

    Au Japon, le gouverneur de la banque centrale a démissionné il y a trois mois, refusant de cautionner plus longtemps une politique qui, en vingt ans, a poussé la dette publique à 230 % du produit intérieur brut (PIB) : malgré des plans de relance pharaoniques, malgré une politique de recherche très ambitieuse, le Japon n’a que 0,7 % de croissance en moyenne depuis qu’a éclaté sa bulle, au début des années 1990. Et encore, ces 0,7 % viennent des exportations vers les Etats-Unis et l’Europe…

    Le gouverneur de la Banque centrale du Japon a démissionné mais, au lieu de réfléchir à une politique alternative, son successeur a décidé de continuer comme avant mais en pire. Peut-on soigner une gueule de bois en buvant tous les matins une grande bouteille de Saké ? Le 30 mai, le Fonds monétaire international (FMI) a publiquement averti que, en poussant son déficit public à 9,8 % du PIB, le Japon prenait des “risques considérables”.

    EN CHINE, LA BULLE IMMOBILIÈRE VIENT D’ÉCLATER 

    Les deux moteurs de la croissance chinoise ont calé en même temps : les ventes de logement ont baissé de 25 % en un an et les exportations vers l’Europe ont reculé de 9,8 %. Officiellement, la Chine ne traverse qu’un “petit ralentissement” mais si l’on observe la consommation d’électricité (indicateur plus difficile à enjoliver que le PIB), la Chine est plus proche de la récession que d’une croissance de 6 %. En mai, l’activité industrielle a reculé : il ne s’agit pas d’un ralentissement dans la croissance mais bien d’un recul.

    On a vu en Espagne ce que donne l’éclatement d’un bulle immobilière : le chômage a triplé et José Luis Zapatero a dû démissionner. En Chine, la bulle est plus grosse qu’elle ne l’était en Espagne. Et son explosion risque d’avoir des conséquences sociales nettement plus graves car il n’y a pas de couverture sociale pour les chômeurs, ni de solidarité familiale pour des millions d’hommes déracinés. Mais les dirigeants chinois n’ont aucune envie d’abandonner le pouvoir : ils ont annoncé qu’ils vont doubler le budget militaire d’ici à 2015 afin d’avoir quatre fois le budget de l’armée du Japon, l’ennemi héréditaire.

    Début mars, alors que le FMI indiquait que la dette privée de la Chine a augmenté de 30 % PIB en un an, sans que cela suffise à relancer l’activité, Taïwan annonçait avoir installé cinquant missiles tournés vers des bases militaires chinoises… Comme le dit le gouverneur de la Banque d’Angleterre, “la prochaine crise risque d’être plus grave que celle de 1930″.

    C’est dans ce contexte que s’ouvre en France la conférence sociale des 20 et 21 juin. Elle doit lancer un nouveau cycle de négociation sur l’emploi. L’un des hauts fonctionnaires de la direction du Trésor chargé de préparer une “note de cadrage” pour cette conférence affirmait récemment que la France est retombée dans une “petite récession”. Du point de vue comptable et si l’on pense que la France est seule au monde, il a raison. Mais peut-on en rester au point de vue comptable ? Non ! Ceci n’est pas une “petite récession”. Une banale récession comme nous en avons déjà connu quatre en quarante ans. Edgar Morin a raison : nous sommes face à une crise de civilisation. Comme celle de 1929, cette crise peut conduire à la barbarie : guerre aux frontières de la Chine, guerres pour l’eau ou pour l’énergie, émeutes urbaines et montée de l’extrême droite en Europe…

    Si nous continuons à laisser pourrir la situation, si nous continuons à mettre quelques rustines en misant sur un miraculeux retour de la croissance (auquel plus personne ne croit) tout cela peut, en quelques années, finir dans un fracas terrifiant.

    CHANGER L’ENSEMBLE DE NOTRE MODÈLE DE DÉVELOPPEMENT

    Et, dès aujourd’hui, nous sommes nombreux à ressentir un malaise plus intime : qui donc est l’homme pour être traité ainsi ? Qui donc est l’homme pour accepter que des millions d’hommes et de femmes vivent dans la plus grande pauvreté alors que, globalement, nous n’avons jamais été aussi riches ? Qui sommes-nous, femmes et hommes, pour être incapables de garder la maîtrise de notre avenir, ballotés comme des fétus de paille, d’une crise à l’autre ? Homo Sapiens Sapiens ou Homo Nullus Nullus ?

    Crise sociale, crise financière, crise climatique, crise démocratique, crise du sens… dans tous ces domaines, nous sommes proches d’un point de non-retour. L’humanité risque une sortie de route. C’est l’ensemble de notre modèle de développement qu’il faut changer, de toute urgence.

    Pour éviter qu’un tsunami sur les marchés financiers ait un impact direct sur l’économie réelle, pour lutter radicalement contre la spéculation et contre les risques liés au surendettement des Etats, la France doit demander que soit organisé au plus vite un nouveau Bretton Woods – accords pour réorganiser le système financier international après la seconde guerre mondiale, en 1944.

    Pour sortir l’Europe de l’austérité et de la récession, il faut mettre fin aux privilèges incroyables des banques privées dans le financement de la dette publique et financer à 1 % la vieille dette publique, lutter frontalement contre les paradis fiscaux (le code des marchés publics doit interdire de commande publique les entreprises qui se soustraient à l’impôt) et négocier la création d’un impôt européen sur les dividendes (en vingt ans, le taux moyen d’impôt sur les bénéfices est passé de 37 % à 25 % en Europe !). Si l’on fait cela, nous pourrons retrouver l’équilibre des finances publiques sans austérité.

    Il faut aussi agir avec force contre le chômage et la précarité en fixant à la négociation sociale qui débute les 20 et 21 juin un objectif très ambitieux : au Pays-Bas et au Danemark, les partenaires sociaux ont été capables d’élaborer en quelques semaines un nouveau contrat social assurant un meilleur partage des gains de productivité, qui a permis de diviser par deux le chômage tout en restaurant l’équilibre de la balance commerciale. Pourquoi n’en serions-nous pas capables nous aussi ?

    Petite récession ou crise de civilisation ? La réponse est évidente. Politiques et partenaires sociaux doivent absolument se laisser bousculer par la crise. Personne ne leur en voudra de tenir un discours de vérité. Au contraire ! “L’immobilisme et la pusillanimité sont toujours plus dangereux que l’audace, écrivait Pierre Mendes France. Les problèmes sont si difficiles et d’une si grande ampleur, la résistance des égoïsmes est si forte, que c’est avant tout de l’audace qu’il nous faut aujourd’hui. De l’audace intellectuelle et politique, plus rare de nos jours hélas ! que le courage physique.”

    Dire la vérité et décider de construire, tous ensemble, un nouveau contrat social adapté aux contraintes et aux désirs de ce temps est sans doute la meilleure façon de renforcer la cohésion et la résilience de notre société.

    Le Monde http://fortune.fdesouche.com/

  • Le chômage, sinistre réalité de la France contemporaine.

    Le chômage est une réalité qui, chaque mois, touche de plus en plus de personnes, de familles, ce qui ne semble guère émouvoir outre mesure les élites qui nous gouvernent, plus soucieuses ces derniers temps de légiférer sur des questions de société, voire de civilisation, au risque de diviser un peu plus notre pays quand il aurait tant besoin de calme et d’unité : il est vrai que le laboratoire de pensée du Parti socialiste, « Terra nova », conseillait dès 2011 aux dirigeants de la Gauche social-démocrate de renoncer à défendre les ouvriers, devenus politiquement infréquentables et stratégiquement peu rentables, pour privilégier les « minorités », c’est-à-dire, concrètement, les groupes de pression communautaristes qui, à l’imitation de ce qui se passe aux Etats-Unis, revendique droits et prébendes sans forcément beaucoup d’égards pour le Bien commun et la société en tant que telle.

    Ce choix stratégique des socialistes indique néanmoins nettement que le Parti jadis dirigé par M. Hollande a changé de paradigme et que, désormais, il entend garder les ouvriers à bonne distance des instances du Pouvoir, quitte à les désespérer en ne répondant plus à leurs attentes : l’affaire de Florange, si mal vécue par les salariés de Mittal, a démontré que les promesses électorales ne survivaient pas à l’accession au Pouvoir de ceux qui l’ont tant attendu depuis l’échec de Lionel Jospin… Des discours du candidat Hollande contre la Finance, il ne reste que l’impression, amère pour beaucoup, d’une vaste fumisterie avec effets de manche, juste bonne à attirer quelques naïfs électeurs, d’une escroquerie politicienne qui a parfaitement fonctionné, par le simple jeu de la démocratie représentative, celle-là même qui stérilise trop souvent la parole des électeurs en l’encadrant prudemment mais fermement, et en la livrant aux partis et à leurs féodaux.

    Ainsi, les ouvriers ne doivent rien attendre de M. Hollande et de son gouvernement, même s’il paraît utile et honnête de reconnaître les efforts de M. Montebourg et de Mme Bricq (au Commerce extérieur) pour sauver ce qui peut l’être en France, mais avec des résultats pour le moins mitigés ! Or, c’est bien d’une véritable politique de réindustrialisation (qui tienne compte du nécessaire « souci environnemental ») et de promotion du travail français dont notre pays a besoin : les potentialités territoriales, valorisées par une stratégie audacieuse d’aménagement des territoires, sont multiples, que cela soit sur terre comme sur mer. Si l’Etat n’a pas vocation à tout faire et à tout imposer, il doit néanmoins organiser les efforts et soutenir les initiatives les plus prometteuses dans les domaines de la production, de la transformation et de la distribution, sans céder à la tentation d’un étatisme facile mais foncièrement stérile au plan économique comme l’histoire économique de la France le démontre à l’envi.

    Jusqu'où descendra-t-on, dans cet enfer du chômage de masse ?

    Il y a véritablement « urgence sociale » : les 43.300 nouveaux chômeurs annoncés par le ministère du travail pour le seul mois d’avril ne font que précéder ceux des mois suivants, au risque d’entraîner de multiples conséquences collatérales sur les finances publiques et les aides sociales déjà bien malmenées ces dernières années. Recréer de l’emploi, c’est aussi améliorer le financement des retraites, soulager les caisses sociales, et diminuer l’endettement public. 

    Reste à faire preuve d’imagination et d’inventivité, mais aussi de courage et de décision, en particulier à la tête de l’Etat ! Il est à craindre, néanmoins, que la République ne soit guère à la hauteur de ces ambitions que nous souhaitons pour la France, et pour laquelle nous militons si vivement, avec le soutien de l’espérance...

    http://www.actionroyaliste.com

  • Emoi chez les démocrates après la fermeture de la TV publique grecque

    autoc-net-CI.jpgEn fermant en quelques heures les écrans des cinq chaînes de télévision publiques et toutes les radios d’Etat, le premier ministre grec Antonis Samaras, qui rend des comptes cette semaine à la troïka des créanciers internationaux du pays, a sans doute voulu montrer sa détermination à s’attaquer aux « vaches sacrées » du service public, expression péjorative utilisée par le porte-parole du gouvernement.
    En tout cas, l’Europe officielle (commission européenne, merdias, politiciens, syndicats, etc.) est en émoi et les condamnations fusent.

    Le ministre français de la culture  Filippetti  a déclaré que « C’est une tragédie pour la démocratie ».  La Commission européenne a insisté sur la place « essentielle » du service public « dans la démocratie européenne », etc. etc.

    Si l’on entend par « démocratie » le Système, nous sommes tout à fait d’accord avec eux et nous ne pouvons que nous réjouir de la fermeture de certaines chaînes (malheureusement provisoire, on peut le craindre) : le Système maçonnico-capitalo-mondialiste asservit mentalement les peuples en large partie grâce à l’influence colossale des médias. On comprend que l’Oligarchie et tous ceux « qui en croquent » s’émeuvent à ce point.

    En Grèce, où tout le monde est « sous le choc », le parti « patriotique », nommé « Les Grecs indépendants » s’oppose à la fermeture de la télévision publique, alors que le parti nationaliste « Aube dorée » approuve et apprécie la fermeture.

    http://www.contre-info.com/

  • Pierre Mauroy, cet ennemi des travailleurs français

    Écrit par Adrien Abauzit

    Un hommage a été rendu aux Invalides, mardi 11 juin, à Pierre Mauroy, Premier ministre de la France de 1981 à 1984. De Jean-François Copé à Jean-Louis Borloo, en passant par les divers notables de la gogôche, l’UMPS était au grand complet.

    Pierre Mauroy, semblerait-il, est en voie de se faire canoniser par le système médiatico-politique français. À y réfléchir, cette canonisation serait parfaitement cohérente.

    Explication.

    Qui était Pierre Mauroy ? L’homme des 39 heures, de la cinquième semaine de congés payés, de la retraite à 60 ans, certes… mais surtout l’homme qui a convaincu François Mitterrand, contre Jean-Pierre Chevènement, de maintenir le franc dans le Système monétaire européen en 1983. Le prix de ce maintien a été le fameux « tournant de la rigueur », qui s’est traduit notamment par une mesure scélérate, un coup de poignard dans le dos du peuple français. Depuis l’adoption de cette mesure, il est absolument indiscutable que la gogôche, malgré ses belles paroles, travaille contre les intérêts des travailleurs français.

    Cette fameuse mesure, c’est la désindexation des salaires sur les prix. L’indexation des salaires sur les prix était une mesure incroyablement bénéfique aux Français, puisqu’elle permettait que les salaires réels ne soient jamais impactés en mal par l’inflation. Bien au contraire, l’inflation devenait quelque chose de positif pour le peuple puisqu’elle était synonyme d’augmentation de salaire. C’est grâce à ce système que les générations de l’après-guerre ont pu si facilement devenir propriétaires. C’est aussi grâce à ce système que, sous les Trente Glorieuses, le salaire des Français a été en moyenne multiplié par trois. A contrario, c’est l’abandon de cette mesure qui empêche de fait les jeunes générations de devenir propriétaires de leurs logements et qui compresse, avec d’autres facteurs, les salaires de l’ensemble des travailleurs français.

    Ainsi, outre qu’il a mis un terme à une séquence historique d’augmentation des salaires, Pierre Mauroy a semé les graines du calvaire social français actuel et ce, on y revient toujours, au nom de la construction européenne. Alors, quand nos grands médias osent présenter l’ancien Premier ministre comme le défenseur des ouvriers, on se demande vraiment de qui on se moque…

    Les réformes de 1981, sur lesquelles l’UMPS est d’ailleurs revenu en quasi-totalité, pèsent peu, très peu, en comparaison de l’offensive néolibérale dont Pierre Mauroy s’est fait l’agent.

    À l’instar de son ministre de l’Économie de l’époque, saint Jacques Delors, Pierre Mauroy symbolise ce qu’est devenu un homme d’État français : un individu sacrifiant les intérêts de la France pour maintenir sous perfusion de notre sueur le délire européiste.

    Dès lors, on comprend mieux pourquoi nos journalistes collabobos sanctifient cet homme de gogôche : il est remercié pour tout le mal qu’il a fait à la France.

    http://www.scriptoblog.com/

  • Chômage : Hollande parviendra-t-il à battre Sarkozy ?

    PARIS (NOVOpress Breizh) – Dans les sondages, Nicolas Sarkozy surclasse ses rivaux potentiels de 2017 auprès des électeurs UMP. C’est ainsi que l’ex-chef de l’Etat recueille 56% de leurs suffrages dans l’enquête Ifop pour le site Atlantico et 54% dans l’enquête BVA-I>Télé, contre 17% et 16% à François Fillon (Le Figaro, 07/03/13). Le candidat préféré des sympathisants UMP pour la présidentielle de 2017 gagne même 7 points dans le sondage Ifop réalisé pour Valeurs Actuelles du 2 au 5 avril 2013, en rassemblant 63% de préférences, tandis que François Fillon doit se contenter d’un petit 11%.

    Selon le principe qui veut qu’on ne change pas une équipe qui gagne, les électeurs de droite en feront leur champion à la présidentielle de 2017. Et ils ont raison car le bilan de leur chouchou est impressionnant : entre son arrivée au pouvoir en mai 2007 et son départ cinq ans plus tard, le nombre d’inscrits à Pôle emploi dans les catégories A, B et C a augmenté de 1.096.400 en métropole. Si l’on ajoute les chômeurs des catégories D et E, la progression atteint 1.485.000 (Le Figaro, 16/05/13).

    L’élève Hollande est bien parti pour copier le maître Sarkozy en la matière. Pendant les onze premiers mois de sa présidence (mai 2012/mars 2013), le nombre des chômeurs a explosé, progressant de 297.000 (catégorie A) et de 381.400 (catégories A, B etC). En cinq ans, rattraper les scores réalisés par M. Sarkozy semble donc possible pour l’ancien président du conseil général de Corrèze.

    Jeudi 16 mai : conférence de presse du président de la République. François Hollande rappelle son objectif concernant l’ « inversion de la courbe du chômage ». Pour y arriver, le chef de l’Etat s’est voulu réaliste : « La bataille ne sera gagnée dans la durée que si la croissance revient. » (Les Echos, 17-18/05/13).

    Mais il existe encore plus réaliste. C’est le cas de Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, qui, interrogé sur la possibilité d’inverser la courbe du chômage à la fin de l’année, répond : « Oui, à condition de faire monter en puissance les emplois d’avenir et les contrats de génération. » (Le Monde, 24/05/13). Une phrase en or qui résume la situation.

    http://fr.novopress.info

  • La France, pays d’émigration

    Selon un sondage du cabinet Deloitte, 27 % de jeunes diplômés en recherche d’emploi estiment que leur avenir professionnel se situe hors de France contre 13 % il y a un an. Et selon un autre sondage ViaVoice, 50 % des 18-24 ans aimeraient quitter la France pour vivre dans un autre pays ! La France serait-elle ainsi en passe de devenir soudainement un pays d’émigration ?

    Par Phillipe Plassart

    Qu’ils l’abordent de façon fantasmé ou réaliste, bon nombre de jeunes Français ont désormais l’étranger comme nouvelle ligne d’horizon.

    Ces départs potentiels sont-ils une chance pour le pays qui pourrait ainsi gagner potentiellement en influence dans le monde, ou au contraire cette hémorragie humaine constitue-t-elle une menace irrémédiable de perte de substance pour la France ? C’est ici la question cruciale du retour ou de l’installation définitive qui est posée. Et derrière, celle de l’attractivité du pays car la partie se joue aussi sur la capacité de la France à attirer à son tour des jeunes étrangers pour compenser ces départs.

     

    Ils se sont autobaptisés les “expatriotes”. Un détournement d’appellation mi-ironique, mi-provocateur bien dans l’air du temps, choisi par un groupe informel de jeunes adultes.

    Leur choix ? Quitter l’Hexagone. Pour toujours ou temporairement ? Ils ne le savent sans doute pas eux-mêmes. Seule certitude, ils sont prêts à se mettre pour un temps au moins dans la peau de “l’émigré” dans le but d’aller travailler à l’étranger.

    Des comportements isolés ? Voire. Selon un sondage du cabinet Deloitte, 27 % de jeunes diplômés en recherche d’emploi estiment que leur avenir professionnel se situe hors de France, contre 13 % il y a un an.

    Et selon un autre sondage ViaVoice, 50 % des 18-24 ans aimeraient quitter la France pour vivre dans un autre pays ! La France serait-elle ainsi en passe de devenir soudainement un pays d’émigration ? La crise a pour effet de rebattre spectaculairement les cartes des migrations internationales à travers le monde ; pourquoi la France y échapperait-elle ? Ne voit-on pas par exemple des cohortes de jeunes Grecs ou Espagnols affluer vers l’Allemagne, ou bien encore des jeunes Portugais migrer vers l’ancienne colonie, l’Angola ? Un véritable exode. Pour la France, ce serait néanmoins une première.

    Questions sur des départs
    Notre pays est le seul, en Europe, à n’avoir jamais connu de grande vague d’émigration au cours de la période contemporaine. Tous les autres, presque sans exception – Allemands, Espagnols, Italiens, Irlandais, etc. – si, durant le XXe siècle. Il faut remonter aux siècles précédents pour voir des Français s’exiler en nombre, laissant derrière eux leur région d’origine souvent surpeuplée, par exemple les Basques ou les Savoyards en Amérique latine au XIXe siècle.

    Ou, plus loin encore, au XVIIe siècle, avec le départ massif des Huguenots. Mais aujourd’hui, combien seront-ils à faire effectivement le saut ? Et surtout, quelles sont leurs motivations ? “La grande migration française a lieu aujourd’hui”, se persuade Eric Brunet, polémiste auteur d’un retentissant Sauve qui peut. Le phénomène est très mal cerné statistiquement. Et plus encore, très peu étudié.

    Ce comportement exprime-t-il une simple “envie d’étranger”de la jeunesse française, comme celle qui saisit depuis bien longtemps ses homologues anglo-saxonnes à l’issue de leurs études,

    auquel cas l’alignement français pourrait être considéré bénin ? Ou bien, ces mouvements sont-ils dus principalement à la mauvaise conjoncture en France qui inciterait les jeunes à tenter leur chance à l’étranger, ce qui pourrait être vu alors comme une réaction plutôt saine au manque de débouchés et de perspectives ?

    Ou plus gravement, ces départs traduisent-ils un divorce plus profond de jeunes qui n’ont plus envie de vivre dans leur pays natal ?

    De là où l’on place le curseur dépend la vision que l’on peut avoir – positive ou négative – du phénomène. Ces départs sont-ils une chance pour le pays, qui pourrait ainsi gagner potentiellement en influence dans le monde, ou au contraire cette hémorragie humaine constitue-t-elle une menace irrémédiable de perte de substance pour la France ? C’est ici la question cruciale du retour ou de l’installation définitive qui est posée. En prenant la poudre d’escampette, la jeunesse a trouvé un bon moyen d’interpeller brutalement la société. Et peut-être aussi de reprendre en main son destin.

    L’appel d’air de l’étranger
    Combien sont-ils à partir ?

    Un seul chiffre à peu près sûr : d’après le ministère des Affaires étrangères, il y a en ce moment 1,6 million de Français inscrits sur les registres consulaires à l’étranger, 155 300 sont âgés de 18 à 25 ans et 270 000 ont entre 25 et 35 ans.

    Il n’est guère possible d’affiner la photographie. “Pour l’Insee, la catégorie “émigré” n’existe pas statistiquement, faute de moyen d’enregistrer les départs. Et en toute hypothèse, l’expatrié est supposé rentrer au pays un jour ou l’autre”, constate Hervé le Bras.

    Dans Les 4 Mystères de la population française, ce démographe s’est livré à une investigation à partir de l’évolution des pyramides des âges durant la décennie 90. Et il a découvert que la tranche d’âge des 18 à 25 ans était la seule à présenter un solde migratoire négatif, avec un nombre de départs plus élevé que d’entrées. D’après ses estimations, le flux de départs aurait été de l’ordre de 20 000 en rythme annuel entre 1980 et 1990.

    Et depuis ? Difficile à dire, on est condamné aux approximations ; selon la Conférence des grandes écoles, un étudiant en école de commerce sur cinq et un sur dix en école d’ingénieurs partent une fois leurs études terminées. Ce qui ferait pour ces filières environ 7 000 départs par an. Mais l’émigration ne concerne pas que ces diplômés.

    Selon un sondage Gallup repris par l’OCDE, 37 % des 15-24 ans français émigreraient de façon permanente s’ils en avaient la possibilité, ce qui donnerait plusieurs centaines de milliers de candidats au départ en valeurs absolues. Un chiffre à relativiser. “Il y a un grand décalage entre l’intention d’émigrer et la réalisation de ce projet. Pour concrétiser un projet d’émigration, il faut à la fois avoir une offre d’emploi et passer à travers le crible des politiques d’immigration”, avertit Jean-Christophe Dumont, responsable de la division migrations internationales à l’OCDE.

    Les migrations modernes présentent majoritairement le visage de la compétence, que celle-ci soit d’ordre technique – ouvriers ou employés à forte qualification professionnelles – ou d’ordre académique – diplômés de l’enseignement supérieur.

    Les “enfants naturels” de la mondialisation et de la crise
    Qu’ils l’abordent de façon fantasmée ou réaliste, bon nombre de jeunes Français ont désormais l’étranger comme nouvelle ligne d’horizon. Au minimum comme une option, loin de l’état d’esprit des générations précédentes, bien plus casanières.

    Une évolution qui reflète la rapide insertion de l’économie française dans la globalisation mondiale engagée au milieu des années 80. L’internationalisation des grandes entreprises françaises – les Carrefour et autres L’Oréal – a généré un appel d’air considérable de postes hors de France. 30 % d’une promotion d’HEC part à l’étranger et sur ces 30 %, 95 % rejoignent des groupes français.

    Parallèlement les grandes écoles se sont internationalisées à vitesse grand V. Stages obligatoires à l’étranger, pratiques des langues, diversité du corps enseignant et présence d’élèves étrangers : elles ont inoculé le virus de l’international à leurs élèves qui se sentent désormais “citoyens du monde”. “Le passage par la case “international” au cours de la scolarité est obligatoire”, explique Eloïc Peyrache, directeur délégué d’HEC. Ils y sont encouragés par la reconnaissance internationale de la qualité de leur formation.

    Le label HEC, qui est reconnu mondialement, rend leur CV attractif. “Le fait que ces jeunes Français parviennent à se faire recruter à l’étranger est la reconnaissance de la qualité de l’enseignement prodigué dans les grandes écoles françaises”, souligne Pierre Tapie, président de l’Essec et de la Conférence des grandes écoles. A cela s’ajoutent les effets du marasme économique.

    “En partant à l’étranger, les jeunes cherchent à éviter de prendre un job sous-qualifié en France par rapport à celui auquel ils pourraient aspirer. Car ce décalage a pour effet d’ancrer durablement leur CV à un niveau de carrière inférieur.

    Or l’expérience montre que cet écart sera long à combler par la suite”, explique Stéphane Curcillo, professeur à Sciences-Po. “Les jeunes qui ont le choix entre Paris, Shanghai ou Sao Paulo votent aussi avec leurs pieds. Aujourd’hui la France est moins “chaleureuse” avec les jeunes diplômés que d’autres pays dynamiques qui sont prêts à leur proposer des postes à responsabilité élevée”, observe Pierre Tapie.

    Pour Eric Brunet, le divorce est plus profond. “Il y a un hiatus culturel entre les jeunes, entreprenants et volontaires, et la France, un pays encroûté qui n’aime pas l’initiative”

    , pointe-il. Et avec des taux de croissance économique plus proches de 5 % que de 0 %, les pays émergents font vite la différence.

    La question cruciale du retour
    Ces départs sont-ils bénéfiques ou non pour le pays ? Tout dépend fondamentalement de la durée de cette émigration, de son caractère temporaire ou définitif. Un émigré qui rentre en France après quelques années seulement passées à l’étranger apporte au pays un plus : son expérience, son savoir-faire.

    Mais lorsque l’émigration se prolonge ou devient définitive, les aspects négatifs l’emportent. “L’individu parti a été formé gratuitement en France.

    Et il n’y aucun retour sur investissement pour le pays, sans compter les pertes de recettes fiscales”, analyse Stéphane Grégoir, directeur des études à l’Edhec. Il est impossible de connaître la proportion de ces non-retours mais les témoignages semblent attester d’un enracinement durable. “Je n’envisage absolument pas de rentrer, affirme Dorine Marceau, titulaire d’un master 2 en finance et contrôle installée à Miami depuis 5ans. J’ai un travail très intéressant dans lequel j’ai évolué très rapidement. Je reste persuadée que je n’aurais pas pu avoir la même ascension professionnelle en France et surtout bénéficier du même salaire.

    Et je dois avouer que je repars un peu déprimée à chaque passage en France.” Une vision largement partagée. C’est bien la question de l’attractivité de l’Hexagone que posent les jeunes Français à l’aube de leur vie professionnelle. La partie se joue aussi sur la capacité de la France à attirer à son tour des jeunes étrangers pour compenser ces départs. La France, quatrième pays d’accueil d’étudiants au monde selon l’OCDE, dispose d’indéniables atouts. Mais pour retenir les meilleurs de ces étudiants, dans un monde plein d’opportunités nouvelles pour les jeunes, l’Hexagone devra apprendre à se présenter sous son meilleur jour.

    lenouveleconomiste.fr  http://fortune.fdesouche.com/

  • Les fonctionnaires contre la gauche – Une retraite qui pourrait tourner à la débâcle – Par Raoul Fougax

    Les fonctionnaires contre la gauche – Une retraite qui pourrait tourner à la débâcle – Par Raoul Fougax

    Photo ci-dessus : le Parti Socialiste manifestait en 2010 contre la réforme des retraites Woerth/Sarkozy !

    C’est peu de dire que le PS fait le forcing. Il veut dissuader le gouvernement de mettre le doigt dans la spirale de l’alignement, même progressif, des retraites de la fonction publique sur le privé. Les français globalement y sont favorables. 75% d’entre eux se disent favorables à la modification du calcul des pensions des fonctionnaires. C’est ce que montre un très récent sondage BVA pour i-Télé… mais ceux qui comptent ce sont les autres.

    Pour certains socialistes se serait simplement suicidaire. On se couperait de la seule catégorie de la population encore massivement favorable à François Hollande. Non seulement on s’en couperait, mais en plus on aurait une confrontation avec des manifestations de rue et des syndicats de gauche contre un gouvernement de gauche, pire que le mariage homo. C’est le scénario catastrophe de certains. Il serait alors impossible de résister à la vague de mécontentement et on ramènerait la droite au pouvoir car la situation deviendrait intenable politiquement.

    Le scenario est simple.

    Le gouvernement qui est en train de perdre sa majorité à l’assemblée pourrait connaitre les défections de certains de ses élus et être renversé, ce qui serait un choc assez rare sous la 5ème république.

    Cela devient difficile pour le PS qui a perdu ce dimanche deux sièges à l’Assemblée nationale, à l’occasion de deux législatives partielles des Français de l’étranger. Dans les deux cas, les scrutins étaient organisés pour remplacer des députées socialistes élues en mai 2012 et dont les comptes de campagne ont depuis été invalidés, entraînant leur inéligibilité pour un an.

    L’effectif du groupe socialiste s’est réduit à 292 sièges (déduction faite du siège de Sylvie Andrieux, qui se retire du groupe, et de celui de Jérôme Cahuzac) . La majorité absolue est de 289 sièges. Trois petits sièges et le PS pourrait donc perdre la majorité absolue. Une chose est certaine : le parti va devoir tenir ses alliés écologistes (17 sièges) et radicaux de gauche (16 sièges) pour faire passer ses lois, étant entendu que le Front de Gauche et le PC (15 sièges) n’ont pas l’intention d’être solidaires de la politique du gouvernement.

    Les fonctionnaires contre la gauche - Une retraite qui pourrait tourner à la débâcle - Par Raoul Fougax

    Fonction publique

    Dans ce contexte la retraite des fonctionnaires est un baril de poudre sociale et politique. Le rapport Moreau devrait s’attaquer au mode de calcul des retraites des fonctionnaires, à l’origine de fortes inégalités en défaveur des salariés du privé. La conseillère d’État proposera de ne plus déterminer leurs pensions sur la base des six derniers mois de carrière mais des trois ou des dix dernières années, contre les vingt-cinq meilleures dans le privé. Alors que la réforme de 2010 a lancé la convergence des durées de cotisation (41,5 annuités) et des âges de départ (62 ans) entre public et privé, le mode de calcul demeure la dernière grosse différence qui se répercute sur le niveau de vie des retraités. D’après le Conseil d’orientation des retraites, un ancien fonctionnaire d’État touche en moyenne une pension un tiers supérieure à celle d’un ex-salarié du privé, soit 1932 euros en moyenne par mois pour le premier, contre 1281 euros pour le second.

    Les fonctionnaires contre la gauche - Une retraite qui pourrait tourner à la débâcle - Par Raoul Fougax

    Les bébés sont l’avenir des retraités.

    À quelques jours de la remise du rapport, les syndicats de fonctionnaires font monter la pression. Dans un communiqué, six organisations «rappellent leur attachement au Code des pensions civiles et militaires et elles n’accepteront aucun nouveau recul». Elles demandent le statu quo du calcul des pensions des agents du public, basé sur les six derniers mois de traitement et rejettent tout nouvel allongement de la durée de cotisation ou report de l’âge légal de départ. Pis, les six centrales jugent «urgent de corriger les baisses de pensions et les inégalités produites par les précédentes lois» et annoncent déjà l’organisation d’une journée de grève «au plus tard début octobre».

    C’est presque parti, les fonctionnaires faisant tomber un gouvernement de gauche, la droite l’a rêvé. Ayrault peut le faire.

    Raoul Fougax http://fr.novopress.info

    Source : Metamag.

    Crédit image en Une : Chourka Glogowski, via Flickr (cc). Crédit images dans le texte : DR.