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social - Page 516

  • Retraites : encore une réforme qui fait pschitt...

    Les mesures préconisées par le rapport Moreau, remis au premier ministre par la Commission pour l'avenir des retraites, ne régleront rien au fond. Le gouvernement va poser un sparadrap sur une plaie béante...
    La situation financière de notre système de retraite est comparable à une plaie béante. Mais plutôt que d'essayer de trouver un remède, les médecins convoqués au chevet du malade s'emploient, sur l'ordre du gouvernement, à distribuer aux Français du doliprane et des somnifères.
    Ces médecins, ce sont les experts du Conseil d'Orientation des Retraites, le COR, un organisme présidé par madame Yannick Moreau. La stratégie des gouvernants ne date pas d'aujourd'hui : le pouvoir politique (Sarkozy hier, Hollande aujourd'hui) dicte aux diafoirus à la fois les symptômes du mal et le diagnostic souhaité, charge à eux d'habiller le tout de considérations pseudo-scientifiques propres à tromper les gogos.
    Ainsi le COR annonce-t-il un déficit d'une vingtaine de millions d'euros en 2020, chiffre qui ne correspond à aucune réalité, pour la bonne raison que les hypothèses retenues pour arriver à ce résultat sont archi-fausses : le COR est parti du principe, pour calculer ses prévisions, que nous aurions bientôt renoué, non seulement avec la croissance (le pays vient d'entrer en décroissance. ..), mais aussi avec le plein emploi - or, nous aurons probablement passé le cap des 11 % de demandeurs d'emploi d'ici la fin de l'année...
    Le déficit sera donc plus important. Mais il y a pire : personne, ou presque, ne parle de la « dette retraite », autrement dit, comme l'explique l'économiste Jacques Bichot(1), des « créances que les retraités actuels et futurs ont sur la collectivité nationale, tant en termes de pensions que de dépenses de santé ». Son montant est pourtant pharamineux : 10 000 milliards d'euros, selon Jacques Bichot, soit le quintuple de la dette publique « ordinaire » !
    Pour se préparer à cette difficulté et tenter de préparer un tant soit peu l'avenir, le gouvernement de Lionel Jospin avait créé, en 2001, un Fonds de réserve pour les retraites. Malheureusement, à la faveur de la réforme d'Eric Woerth, la petite souris, sous Sarkozy, a commencé à croquer la galette. De toutes manières, même les 36 milliards d'euros que le Fonds était parvenu à mettre de côté en 2010 restaient très insuffisants.
    Plus on la différera, plus la vraie réforme sera douloureuse
    Eric Woerth, en 2010, était conscient de la disproportion qui existait entre cet enjeu et sa réforme a minima. Pour le gouvernement Fillon, la principale urgence consistait à repousser courageusement la réforme après les élections de 2012... La loi Woerth prévoyait donc l'organisation, au premier semestre 2013, d'une grande « réflexion nationale » sur une réforme « systémique » : autrement dit, une réforme en profondeur du système lui-même, dans le cadre cependant de la répartition.
    La loi Woerth énonçait cependant d'autres pistes de réformes à explorer, à savoir :
    - premièrement, la recherche de l'équité entre les différents régimes de retraite obligatoire (en particulier entre ceux, très généreux, du secteur public et ceux du privé) ;
    - deuxièmement, l'adoption d'un régime par points, tel qu'il fonctionne déjà dans les complémentaires du privé (Agirc-Arrco), ou en « comptes notionnels », comme il existe en Suède: ces systèmes permettent d'ajuster les recettes et les dépenses avec plus de souplesse que l'actuel système par annuités ;
    - et troisièmement, les moyens de laisser aux assurés le libre choix du moment de leur retraite, le montant de la pension dépendant bien sûr de l'âge de départ.
    Le rapport Moreau n'a retenu aucune de ces pistes. Ses propositions les plus « audacieuses » portent sur deux points non négligeables, mais mineurs :
    - le calcul de la pension des fonctionnaires, aujourd'hui basé sur les 6 derniers mois de salaire, et qui l'aurait été sur les 10 meilleures années - ce qui restait inéquitable. Les syndicats ayant montré les dents, le gouvernement s'est hâté d'enterrer cette idée.
    - l’augmentation de la durée de cotisation, qui aura un effet sur le privé, mais ne permettra de dégager aucune économie sur le secteur public, puisque les cotisations y sont factices : il s'agit de simples jeux d'écritures qui ne correspondent à aucun mouvement de fonds réel.
    D'autres mesures, à caractère fiscal, risquent d'être vivement ressenties par les Français, comme la désindexation des pensions, qui seront revalorisées au-dessous de l'inflation ; augmentation de la CSG sur les retraites ; suppression de l'abattement de 10 % ; fiscalisation des majorations de pension pour les retraités ayant élevé au moins 3 enfants...
    Il aurait pourtant mieux valu s'imposer dès à présent des sacrifices plus importants, et réaliser sans plus attendre l'indispensable réforme de fond. Plus on la différera, plus elle sera douloureuse et plus la situation des retraites, en France, sera compromise. Auprès de l'effondrement des pensions qui se produira si rien n'est fait, la désindexation ou la hausse de la CSG risque d'apparaître dans quelques années comme d'aimables plaisanteries.
    Pour un peuple, il n'est de pire risque que la lâcheté politique de ses dirigeants.
    Jean-Pierre Nomen monde & vie . 2 juillet 2013
    1). Professeur Jacques Bichot, Titanic debt, mai 2012, étude publiée par l'association Sauvegarde Retraites.

  • Immigration, changements de société et mutations de civilisation

    Les migrations sont aussi vieilles que l’homme.
    Ce dernier, en quête de ressources, partage, en effet, avec la plupart des espèces animales, la capacité de coloniser sans répit de nouveaux territoires accessibles.
    Sans cela, l’homme n’aurait évidemment pas colonisé la planète entière dès les temps les plus reculés.
    1° Mais le terme migration recouvre en réalité des choses bien différentes.
    En premier lieu, il y a la colonisation de territoires vierges de toute présence humaine. En second lieu, il y a l’entrée, paisible ou violente, acceptée ou forcée, de territoires déjà occupés. C’est le second terme qui nous préoccupe ici.
    2° Le XXIe siècle va être dominé par l’extraordinaire poussée démographique de l’homme, et notamment par l‘explosion démographique de l’Afrique. Selon les prévisions de l’ONU, les populations de ce continent pourraient atteindre 3,4 milliards d’individus à la fin de ce siècle. Dès lors un homme sur trois serait originaire d’Afrique. Un phénomène d’une telle ampleur ne peut qu’entraîner des conséquences difficilement imaginables, notamment en termes de flux migratoires.
    3° L’immigration est, par  définition, destructrice du tissu social, à des degrés divers selon l’intensité des flux migratoires. Comme le disait Paracelse, « c’est dans la dose qu’est le poison » .
    Certes, l’immigration est, en soi et en principe, un élément de dynamisme économique, ne serait-ce que du fait de la stimulation de la demande globale de consommation (*). En revanche, elle nécrose le tissu social dans lequel elle s’implante.
    En d’autres termes, l’immigration massive fortifie le corps mais altère ou, au pire, porte atteinte à l’identité à l’âme des populations d’accueil.
    Au delà d’un certain degré, en effet, d’une part, elle dissout les liens de solidarité et les références identitaires existant entre les différents groupes sociaux (sentiment  d’appartenance à une classe sociale, valeurs nationales, références religieuses, traditions, héritage culturel, modes de comportement etc.) et génère des tensions entre les différentes composantes de la population en quête de reconnaissance sociale et d’accès aux biens de consommation.
    4° Le XXIe siècle verra l’opposition entre les nations à forte intensité migratoire – Etats-Unis, Europe à faible homogénéité sociale –  et les nations à faible intensité migratoire mais à forte homogénéité sociale : Chine, Inde, Japon, Russie, Afrique, Amérique latine, Moyen-Orient.
    Quelles seront celles, des sociétés composites et des sociétés homogènes, qui  l’emporteront dans le combat pour les ressources et la domination géopolitique  régionale ou mondiale ?
    5° Car les sociétés composites souffrent d’un mal originel, à savoir la difficulté, ou l’incapacité, de dégager un consensus global sur les objectifs politiques et sociétaux à atteindre. La volonté collective se disperse et se dissout entre une multitude d’individus sans liens relationnels forts entre eux, si ce n’est la satisfaction des besoins de consommation.
    À cet égard, il est prévisible que les Etats-Unis, de plus en plus dominés par des minorités avides de pouvoir d’achat et de consommation de biens matériels, auront de plus en plus de difficulté à définir et à mettre en œuvre une politique étrangère au service d’une vision stratégique d’ensemble du destin américain.
    Qui va survivre ou dominer le monde de demain ?
    Yves-Marie Laulan, 2/07/2013 http://www.polemia.com/

    Note :
    (*) En fait, ce postulat, cher à Alfred Sauvy, le grand démographe, ne se vérifie pas toujours. La preuve en est la France, et l’Europe, terres d’immigration, mais frappées  néanmoins par la stagnation chronique.

  • « L’Europe ne veut plus de ses jeunes »

    “Je n’ai plus d’espoir”. Qu’ils s’appellent Javier, Vasilis ou Sarah, qu’ils soient espagnols, grecs ou allemands, le sentiment de résignation est partout le même. Alors que le taux de chômage des jeunes Européens varie de 8,1 % en Allemagne à 59,2 % en Grèce, installant une moyenne de 22,6 % dans l’Union européenne, ce sont les mêmes mots qui reviennent.

    “Le futur n’attend que toi : il est brillant, il t’appartient. Tu as un diplôme ! Tu auras un bon travail, une vie agréable, ironise le Grec Argyro Paraskeva, 29 ans, dans un appel à témoignages publié par le Guardian et relayé par Le Monde. Et puis là, tu te rends compte que ce n’est pas vrai.

    Multiples diplômes, chômage long et pas de première expérience

    Argyro dénonce une situation désespérée : titulaire d’un master en biologie moléculaire, il n’a pas trouvé d’emploi fixe cinq ans après l’obtention de son diplôme. Sans expérience, il ne bénéficie pas des aides de l’État et dépend ainsi des 30 euros que lui donnent ses parents chaque semaine. Et le cercle vicieux ne s’arrête pas là : sans premier emploi, au chômage de longue date, il lui est quasi impossible de trouver un travail dans le domaine qui l’intéresse. “J’accepterai n’importe quel travail maintenant, je n’ai plus le choix”, dit-il.

    >> Lire : Les jeunes, victimes surexposées du chômage

    Même constat pour Javier, 28 ans, et Nerea, 21 ans, tous deux espagnols, qui dénoncent les attentes surréalistes des employeurs. Javier, bardé de deux masters et d’un doctorat spécialisé dans l’agriculture de précision, est trop diplômé pour travailler comme vendeur. Nerea manque d’expérience pour être embauchée comme infirmière.

    “Créer des quotas de diplômés”

    Alors, comme l’Italienne Gaia, 29 ans, au chômage depuis trois ans, ou le Français de 21 ans, Ed, au chômage depuis deux ans, ils enchaînent les stages non ou peu rémunérés et les jobs étudiants, dépendant encore largement de la solidarité familiale.

    >> Lire : “Le dilemme cornélien des petits boulots”

    Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé ailleurs : Ed au Royaume-Uni, Gaia un peu partout dans l’UE. La seule chose qui retient encore Jesus, 26 ans, en Espagne, “c’est l’orgueil”. “L’Europe ne veut pas de ses jeunes”, lâche Gaia.

    >> Lire : “Chômage des jeunes dans l’UE : diplômés du Sud cherchent emploi au Nord

    Il n’y a pas que la jeunesse méditerranéenne qui est pessimiste. “Chercher un travail en Allemagne est extrêmement frustrant parce que les médias n’arrêtent pas de dire à quel point notre économie est en bonne santé, raconte un jeune anonyme de 26 ans. Mais, en réalité, aucun de mes amis diplômés ne trouve de travail décent ni même de travail simplement rémunéré.” Rare témoignage positif, celui de la Danoise Jenny, 24 ans, qui espère que “quelque chose finira bien par arriver”.

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  • Comment boucher les trous du budget de l’Etat ?

    Alors que tous les Chefs d’Etat, politiciens de gauche et de droite, ainsi que l’ensemble des médias nous répètent depuis des mois et des mois que «la Crise est derrière nous ! »

    Dans tous les pays d’Europe, la préparation d’un budget et le respect des dépenses autorisées procurent de nombreux soucis aux Ministres des Finances, alors que beaucoup de pays sont en récession et que des réformes structurelles doivent être imposées, sans doute impopulaires mais indispensables au redressement économique.
    Ce qui est développé ci-dessous concerne le plat pays, mais certains points pourraient s’exporter en France ou ailleurs….

    Après plusieurs mois de palabres, les califes qui gouvernent la Belgique n’ont évoqué que des « mesurettes » concernant les dépenses et les recettes de l’Etat. RIEN de sérieux…
    Pas un mot sur les déficits budgétaires qui s’annoncent, ni sur le gouffre de la dette publique de 380 milliards d’Euros -soit 33.000 € par habitant- qui augmente de plus de
    1 milliard tous les mois … alors que la pression fiscale belge atteint 44% du PIB en 2012, la 3ème plus élevée dans l’Europe des 27  ! ! !

    Pourtant, des mesures drastiques s’imposent, des décisions d’économies structurelles se font urgentes et une gestion journalière en « bon père de famille » doit primer sur la démagogie, le gaspillage des deniers publics et les privilèges octroyés à bon nombre de catégories de salariés du secteur public.
    Pour ne pas rejoindre la Grèce, l’Italie, le Portugal, Chypre, Malte ou l’Espagne sur le banc des cancres de l’Union Européenne, il serait utile d’examiner les propositions suivantes :

    1) Revenir à l’horaire des 40 heures/semaine, sans hausse de salaire. Ceci permettrait une meilleure compétitivité de nos entreprises face à nos concurrents européens. Plus de 80% de nos échanges commerciaux se font avec l’Allemagne, la Hollande, la France, l’Italie et l’Espagne. Dans le passé, les baisses d’horaire ont bien eu lieu SANS baisse des salaires…

    2) En Belgique, quand un jour férié tombe un week-end il est obligatoirement chômé et payé un jour ouvrable précédent ou suivant ! Dans la période calamiteuse que vit notre économie, il faut supprimer cette aberration. Cela ne représente que 2 ou 3 jours selon les années.

    3) Rapatrier, avec des mesures coercitives si nécessaires, les capitaux placés par les belges à l’étranger et non déclarés, (en Suisse, au Luxembourg, au Lichtenstein, à Jersey, en Autriche, en Andorre, aux îles Turcs et Caicos, aux Seychelles, etc.…) qui sont estimés à 150 milliards d’Euros.

    4) Que le gouvernement belge, et plus précisément les ministres de la Justice, de l’Intérieur et des Finances, se préoccupe du fléau du « travail au noir », des fausses factures et des revenus non déclarés.
    Selon 5 études réalisées en 20 ans par des universitaires et des parlementaires, l’économie souterraine représente plus de 70 milliards d’Euros TOUS LES ANS ! Ces fraudeurs volent leurs concitoyens de plus de 30 milliards € en taxes et impôts annuels, alors que par ailleurs ils bénéficient quand même de nos hôpitaux,

    des écoles pour leurs enfants, d’un système social très élaboré, de la Poste, de la Police ou des Pompiers, qu’ils ne refusent pas quand ils en ont besoin !

    5) Il faut en terminer avec le chômage « ad vitam aeternam » qui a institué le chômeur professionnel et le type de famille « chomdu » où les grands-parents, les parents, les fils et petites-filles n’ont jamais connu le travail, alors que TOUS bénéficient d’allocations et aides diverses, sans avoir versé aucune cotisation. Il est courant de constater qu’une forte proportion de « chômeurs », en bonne santé, travaillent « au noir ». C’est scandaleux, incivique et intolérable.

    6) Revoir les conditions d’octroi des aides distribuées par les Centre Publics d’Aides Sociales, en fonction des revenus réels des individus, de leur train de vie, de la durée de leurs cotisations et de la légalité de leur séjour sur le territoire.

    7) Réexaminer les critères de distribution des deniers publics dont bénéficient les Asbl, associations de fait, groupements, fédérations, sociétés, parlementaires, mandataires publics, administrateurs d’organismes publics et autres fromages parapublics.

    8) Stopper tous les versements à des pays (ou organisations à l’étranger) provenant de l’argent des contribuables et cesser les dépenses incongrues, aussi longtemps que l’Etat ne respectera pas les critères de Maastricht.

    Mais QUI donc pourrait avoir la volonté politique de faire adopter ces mesures de bon sens ? En effet la « solidarité » dont se gargarise la mafia socialaud-libéro-écolo-démagogique, ne devrait pas signifier que les travailleurs «fourmis» soient rackettés au bénéfice d’une multitude d’assistés «parasites».

    OUI, les pourriticards de la gauche caviar, de la droite cosmopolite et du centre progressiste sont des nullités dont la suffisance le dispute à l’incompétence, uniquement préoccupés par leur cote de popularité et leur obsession d’être en place éligible lors des prochaines élections. Minables !

    Pieter KERSTENS. http://fr.altermedia.info/

  • Du bâtiment aux champs, la reconversion de chômeurs espagnols

    Pendant des années, Antonio Sanchez a fabriqué des meubles en bois destinés aux logements construits à tout-va sur la côté andalouse, en plein boom immobilier espagnol. Désormais, chômage oblige, l’ail et l’asperge occupent toute son attention.

    “J’avais ma propre entreprise pendant 35 ans, mais comme la crise m’a tout pris, je suis allé travailler aux champs”, raconte cet ancien charpentier de 58 ans à la moustache grise, qui passe désormais ses journées à racler la terre rouge de sa ville natale, Alameda, pour enlever les mauvaises herbes autour des plants d’asperges et récolter les gousses d’ail.

    “Le travail est très très différent, on est dehors, avec les moustiques… Un travail très dur, ce n’est pas comme dans une usine”, reconnaît-il.

    Comme beaucoup d’Espagnols, Antonio a été ruiné par l’éclatement de la bulle immobilière en 2008. Son entreprise a fait faillite trois ans plus tard.

    Le programme social lancé cette année par la mairie d’Alameda, pour un budget de 60.000 euros, aura été sa planche de salut : 16 hectares de terre loués par la municipalité, sur lesquels travaillent 35 chômeurs, payés pour cultiver de l’ail, des asperges et des melons, qui seront vendus.

    Avec la chaleur de l’été, l’heure est à la récolte, synonyme de plusieurs semaines de travail rémunéré pour ces demandeurs d’emploi, sélectionnés par tirage au sort.

    Une initiative bienvenue dans une région, l’Andalousie, qui est la plus peuplée d’Espagne… mais aussi la plus touchée par le chômage. Rien que dans la province de Malaga, dont fait partie Alameda, le taux approche les 37%, bien au-dessus de la moyenne nationale, déjà élevée (27%).

    “Ce que nous essayons de faire, c’est de mettre en valeur les ressources dont nous disposons, et notre première ressource, c’est la terre agricole”, explique le maire Juan Lorenzo Pineda, du parti de gauche Izquierda Unida, espérant que le projet donne du travail à de plus en plus de chômeurs à l’avenir.

    Retour aux villages

    “Avant le boom immobilier, l’agriculture était une ressource importante ici, mais cela été d’une certaine manière abandonné car les gens ont misé sur la construction. Maintenant que la construction s’est effondrée, il faut retrouver cette ressource”, dit-il.

    Ce retour au pays est un phénomène qui prend de l’ampleur, alors que l’Espagne est plongée en récession depuis bientôt deux ans.

    “L’Espagne est un pays très agricole, donc les circonstances ont facilité le retour au village”, commente Sandalio Gomez, spécialiste du marché du travail à l’IESE Business School de Madrid.

    “L’argent des indemnités de licenciement et même des allocations chômage a été utilisé, dans de nombreux cas, pour créer un petit potager et retrouver ce contact avec le milieu rural et agricole”, dit-il, saluant l’initiative d’Alameda comme “une bonne idée pour aider les gens à revenir à l’agriculture”.

    Ce genre de projets “sont de plus en plus nombreux. C’est une bonne solution, qu’il faudrait encourager”.

    “Beaucoup de gens sont revenus aux villages”, renchérit Lorenzo Ramos, secrétaire général de l’Union des petits agriculteurs, “mais cela ne veut pas dire que le secteur agricole crée de l’emploi”.

    “Les agriculteurs ne s’en sortent pas, à cause des prix bas des produits”, rappelle-t-il.

    Les initiatives pour employer des chômeurs dans les champs, “dans la situation difficile que nous vivons, c’est une alternative”, et “cela pourrait être une manière de faire vivre beaucoup de gens”.

    Antonio Sanchez est ainsi payé 45 euros par jour pour son travail, pour une durée initiale de deux semaines, qu’il espère prolonger. Après la récolte, il retrouvera ses 800 euros mensuels d’allocation chômage.

    Mais le bénéfice, selon lui, va au-delà: “Cela fait plaisir de travailler à quelque chose, de ne pas être inactif”, et “psychologiquement, c’est très important, cela donne envie de se battre un peu”.

    Dh.be http://fortune.fdesouche.com

  • Olivier Delamarche : « La population américaine se paupérise »

    Olivier Delamarche, du groupe Platinium Gestion, le 09 juillet 2013 sur BFM Radio, met les points sur les i, dans l’émission “Intégrale Placements“, face à Cédric Decoeur.
    « La population américaine se paupérise, avec des petits boulots à temps partiel ou des boulots qui ne paient pas. Bernanke n’arrêtera pas ses programmes de quantitative easing et, très probablement, il en remettra même une bonne couche. Les élections en Allemagne ne vont pas changer quoi que ce soit, nous sommes allés tellement loin que la seule solution est de continuer, exactement comme c’est le cas aux États-Unis. »

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=teFlPPg2mbU
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  • « La lutte des classes revisitée »



    Tribune libre de Raymond La Science

    L’INSEE vient de mettre en avant le fait que « Les descendants d’immigrés d’Afrique sont trois fois plus au chômage que les Français de souche ». Faut-il en déduire que le taux de chômage des immigrés résulte des discriminations dont ils seraient victimes, de leurs difficultés scolaires ou encore des difficultés de vie quotidienne auxquelles ils seraient confrontés ?

    Ou peut-on entrevoir une autre explication, plus naturelle, à ce phénomène étrange : si beaucoup de nouveaux arrivants demeurent au chômage ne serait-ce pas tout simplement parce qu’ils ne veulent pas de travail ?
    Une observation de la stratification des classes sociales dans notre structure sociétale, et de leurs inter-relations amène à cette réflexion. Nous sommes en effet imbriqués dans une société qui comporte plusieurs systèmes économiques, une société à cinq classes.

    1/ La plupart des immigrés et le lumpen-prolétariat sont dans un système COMMUNISTE REDISTRIBUTIF NON RÉPRESSIF, aux dépens de la classe ouvrière et de la classe moyenne. Cette première classe ne produit rien, est intégralement assistée, subit un contrôle social minimum, mais consomme, enrichissant les quatrième et cinquième classes. Elle n’a théoriquement pas accès à la propriété, mais elle y parvient tout de même souvent par la magouille non réprimée.

    2/ Ouvriers, employés et salariés de la «classe moyenne» sont dans un système SOCIALISTE CONFISCATOIRE RÉPRESSIF au profit de toutes les autres classes. Cette seconde classe produit et consomme beaucoup. Elle a droit à la propriété (encore quelques temps) en échange de sa tonte. L’étape prochaine est de taxer ses propriétés pour calmer la première classe, sans altérer les privilèges des trois autres. Initialement constituée de prolétaires au sens marxiste, c’est à dire de gens ne disposant que de leur force de travail et pas du capital, elle est en partie parvenue à capitaliser lors des trente glorieuses, mais n’a pas investi ce capital dans les structures d’exploitation de la force du travail (ceux qui l’ont fait au travers de la Bourse ont été ruinés). Son patrimoine est essentiellement immobilier donc surexposé aux taxations et à la spoliation d’ores et déjà prévue. Elle est appelée à retourner à sa condition prolétarienne initiale et à la double répression exercée en tenaille par la classe n°1 et par les classes dominantes.

    On comprendra au regard des conditions réelles d‘existence et de survie des deux classes décrites, que l’effort quantitatif et qualitatif demandé pour passer de la première à la seconde par le travail réellement disponible ne soit pas forcément de nos jours suffisamment attractif.

    3/ La classe supérieure (cadres supérieurs, professions libérales, hauts fonctionnaires) est dans un système LIBÉRAL CLOS. Entretenue par la seconde, elle produit peu mais consomme énormément. Par contre elle n’a pas accès aux avantages du mondialisme, paye des impôts et dépend des législations nationales. Elle a accès à la propriété mais elle est fortement taxée. C’est la classe d’encadrement de la seconde.

    4/ La super classe est dans un système LIBÉRAL OUVERT. Elle est chargée de gérer et d’animer le système. Les avantages de la mondialisation lui sont ouverts, elle échappe aux législations locales, son statut économique n’est relié à la communauté nationale que dans la mesure où elle le veut bien, elle est propriétaire des biens de grande valeur et échappe à l’essentiel des impositions. Les membres de cette classe constituent le système politico-financier et médiatique. La super classe est visible, connue et exposée à une révolte.

    5/ Les oligarques, l’hyper classe, appartiennent à une autre planète. Leur système ULTRA LIBÉRAL MONDIALISE ANARCHISANT ne connaît ni nations, ni frontières, ni répression, ni interdits, ni participation solidaire à quoi que ce soit. L’hyper classe est l’ultime bénéficiaire de la mécanique d’ensemble et de la concentration ultime du capital. Invisible, anonyme, intouchable, elle a tiré des révolutions passées la leçon qu’il ne faut pas habiter le château en haut de la colline. La planète lui appartient en grande partie et elle compte devenir propriétaire de tout ce qu’elle ne possède pas encore, les terres, le vivant, eau et air inclus, afin de le louer aux autres classes. Cette classe est une classe criminelle, souvent venue du crime organisé et se proposant d’esclavagiser l’humanité par le moyen du crime. La quatrième classe est son fusible de sécurité.

    **

    Ce système n’a pas besoin des Nations, bien au contraire car celles-ci constituent un obstacle majeur aux visées de l’hyper classe. La nation étant l’organisation du peuple, la solution “élégante” pour s’en débarrasser est de mélanger les peuples. Les avantages immédiats sont multiples : diviser pour régner, affaiblir le seul adversaire qui pourrait s’attaquer au Capital hyper-concentré, faire diversion, faire pression sur les salaires, instaurer un climat de précarité économique et sécuritaire qui intimide les classes moyennes, etc. A long terme, l’hyper classe parie que la fin des nations déblayera les derniers obstacles à sa toute puissance.

    La circulation croissante des biens a pour conséquence la concentration du capital dans un nombre de mains décroissant par un processus de sélection-adaptation. Ce transfert de capital entraîne un transfert du pouvoir des systèmes anciens d’intérêts publics vers des systèmes nouveaux d’intérêts privés et donc vers un affranchissement des règles qui accélère le processus.

    La nature déterministe de cette organisation sociale en mutation n’exclut pas les ententes entre les acteurs de l’hyper classe, basées sur des convergences d’intérêts, momentanées ou durables. Mais la thèse du complot unique semble exclue non seulement parce qu’elle est inutile au modèle mais aussi parce que les acteurs de l‘hyper classe sont trop divers pour n’avoir QUE des intérêts communs, ou tendre vers un objectif unique.

    Pas de planification complotiste donc, de la part de l’hyper classe et de ses serviteurs. Mais crime oui, voire crime organisé. Contre les nations. Et contre les peuples.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • La Sécu propose de baisser les remboursements, pas de mettre fin au monopole

    L'assurance maladie recommande au gouvernement 2,48 milliards d'euros d'économies pour le budget 2014 de la Sécurité sociale, avec notamment de nouvelles baisses de prix de certains médicaments.

    Selon la dernière prévision de la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) datant de début juin, le déficit de la Sécu pourrait à nouveau se creuser en 2013 à 14,3 milliards contre 11,4 escomptés l'an passé.

    Mais malgré cela, l'Etat ne semble pas vouloir remettre en cause le monopole de la Sécurité sociale que-le-monde-nous-envie.
    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Conséquence logique des hausses d'impôts

    Lu dans le Figaro :

    "Si la théorie enseigne que les ménages modifient leur comportement lorsque leurs charges augmentent, le secteur des services à la personne en fournit un exemple. Au premier trimestre, le volume d'heures déclarées en emploi à domicile a baissé de 3,8 % comparé au dernier trimestre 2012 et de près de 8 % en un an, d'après les dernières statistiques de l'Acoss. «Cette évolution s'explique par une baisse simultanée du nombre d'employeurs et du volume horaire moyen par employeur», écrit la banque des Urssaf. Bref tous les voyants sont au rouge dans ce secteur clé qui emploie 2,2 millions de personnes. Pis, jamais le recul des heures déclarées, amorcé depuis deux ans, n'avait été aussi prononcé.

    Impossible de ne pas faire le lien avec la disparition, votée fin 2012 et effective au 1er janvier 2013, du régime avantageux de la déclaration au forfait. Ce système permettait aux ménages de payer des charges calculées au niveau du smic même lorsque le salarié était rémunéré au-delà du salaire minimum. Ce régime s'opposait à celui «au réel» où les charges sont assises sur le niveau réel de salaires. Cette bascule a concerné 30 % des deux millions de particuliers."

    Les idéologues qui nous gouvernent en predront-ils conscience ?
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  • L'été sera chaud

    L'actuel gouvernement qui aime à se qualifier de gauche ne fait nullement consensus – litote pudique dans son propre camp. A titre d'exemple, la réforme à venir concernant les retraites mobilise les acteurs sociaux, hommes ou syndicats. En première ligne et on n'en sera pas surpris, la Cgt, soucieuse de montrer aux salariés français, sa pugnacité.

    Le phénomène est d'ailleurs général puisqu'il n'est pas du tout de l'intérêt des syndicats que de s'aplatir devant un gouvernement, quelle que soit son étiquette. C'est ainsi que même la Cfdt, syndicat modéré et d'une certaine façon allié à l'actuel gouvernement, ne peut laisser passer la réforme sans protester, sous peine de passer aux yeux des Français comme politiquement corrompu. Pour autant, cette structure syndicale progressiste joue sur les deux tableaux puisqu'il se veut l'interlocuteur privilégié du gouvernement, prônant le dialogue et la bienveillance. Soucieuse cependant de montrer, elle aussi, sa volonté de défendre les salariés, elle a par l'intermédiaire de son chef Laurent Berger, fait savoir au chef de l'État, François Hollande, que deux principes mis en cause constitueraient un casus belli: « Le report de l'âge de départ à la retraite » et « Une baisse des pensions ». On sait aussi que la Cfdt fait l'apologie d'une retraite à la carte, les modalités de celles-ci étant choisies par chacun des salariés. Autre différence d'avec la Cgt, la Cfdt officie surtout dans les petites structures d'entreprises, là où la centrale de Montreuil opère dans les grandes entreprises, à commencer par l'Etat.

    Il existe donc une lutte entre Cgt et Cfdt afin d'être la première centrale en France, les deux organisations se situant au coude à coude à hauteur de 26%. Les syndicats, au même titre que la plupart des partis politiques, pratiquent des coups fourrés et glissent des peaux de banane sous les pieds de leurs concurrents. On peut donc prévoir que la Cgt fera tout pour montrer aux salariés la collusion entre la Cfdt et le gouvernement et de la même façon, la Cfdt tentera d'expliquer aux Français la non crédibilité de la Cgt sachant ses revendications par trop extrémistes. Quoiqu'il en soit, les deux centrales syndicales montreront leur opposition à toute forme de réforme par trop poussée du régime des retraites. Le fait est d'autant plus grave pour l'actuel gouvernement que les deux organisations sont de gauche. La critique majeure donc, est issue du propre terroir idéologique de la majorité.

    En pointe de la contestation, la Cgt a déjà indiqué qu'une journée d'action ainsi que quatre meetings se dérouleraient en septembre. Elle a aussi indiqué et prôné l'unité syndicale, se voulant le fer de lance de l'opposition à la réforme du gouvernement. Ce dernier est d'autant plus en danger qu'aussi bien la Fsu que solidaires ont déjà donné leur approbation. Ne reste plus qu'à fixer la date de la manifestation. Au sujet de Force ouvrière, son secrétaire confédéral Yves Veyrier, a fait savoir sa volonté de rentrer en contact avec les autres centrales. Il a aussi fait savoir qu'il s'opposait à l'allongement de l'augmentation de la durée de cotisation alors que justement, et c'est inquiétant pour lui, c'est une des initiatives phares du gouvernement. Même la CFTC et la CFE-CGC, pourtant modérées, semblent désormais prêtes à rentrer dans la danse puisqu'en date du 5 septembre, elles rencontreront les autres syndicats.

    Le mois de septembre sera donc particulièrement important puisque c'est celui où on pourra tester le rapport réel entre acteurs sociaux de gauche et gouvernement de même orientation. Le plus souvent, les syndicats ne se mobilisent vraiment que lorsqu'ils sont confrontés à un gouvernement de droite. Rien n'indique que cela va durer....

    Alain Rebours http://www.voxnr.com