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social - Page 518

  • Combattez pour ne pas être remplacés !

    Il y a seulement 50 ans, Roubaix était peuplée d’ouvriers européens. Aujourd’hui, la ville est occupée à plus de 60% par des maghrébins. Il y a seulement 50 ans, Belleville était encore un quartier populaire parisien. Aujourd’hui, c’est un quartier africain.

    Des exemples comme ceux-là, on en compte des milliers en France : chacun a vu, en l’espace de quelques années seulement, son cadre de vie se métamorphoser.

    Nous ne vivons pas de simples “changements sociaux”, des “évolutions” qui seraient “dans l’air du temps” et que nous devrions “accepter” sans broncher. Mais on nous impose une véritable et profonde mutation ethno-culturelle, ce qu’on est en droit d’appeler une substitution de population.

    Côté départ, les sites de production sont délocalisés et ferment un par un, les cerveaux quittent un pays où la liberté d’entreprise s’éteint à petit feu, les familles d’autochtones fuient d’invivables zones urbaines.

    Côté arrivée, en contrepartie, les agents du système globalisé font venir des flots d’immigrés extra-européens, main d’œuvre peu coûteuse et corvéable à merci, prête à accepter les salaires de misère et la précarité que les employés locaux refusent.

    De la publicité à la télévision, de la standardisation des productions à celle des goûts, de l’effacement des frontières à la mise en concurrence déloyale des travailleurs du monde entier, tout est organisé pour qu’une nouvelle population remplace notre peuple enraciné.

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    http://fortune.fdesouche.com

  • Le roi protecteur des humbles

    Le 20 avril 1865, le comte de Chambord publie sa Lettre publique sur les ouvriers. Tandis qu'émerge la grande industrie, il promeut le droit d'association sous la surveillance de l'État.
    Cette année-là, Henri V, comte de Chambord, quarante-cinq ans, de jure roi de France depuis les abdications le 2 août 1830 de son grand-père Charles X et de son oncle Louis XIX duc d'Angoulême, et chef de la maison de France depuis la mort de ce dernier le 3 juin 1844, montrait que, même écartés du trône, les Bourbons, restaient bienfaisants.
    Enfant du miracle
    Ce prince, salué à sa naissance le 29 septembre 1820 comme « l'enfant du miracle » parce qu'il avait déjoué les projets de Louvel, assassin de son père le duc de Berry le 14 février précédent, n'allait pas tarder à s'affirmer comme l'incarnation de la monarchie traditionnelle dans sa foi profonde, dans sa haute dignité et dans son amour sans faille pour les plus humbles. À treize ans, âge de la majorité royale, ayant dû quitter Holyrood en Angleterre pour le château royal de Prague, il avait élevé une protestation contre l'usurpation de son cousin Louis-Philippe d'Orléans porté par les bourgeois libéraux et francs-maçons sur le trône de "roi des Francais". Dès 1844, à vingt-quatre ans, l'année où il avait quitté Goritz à la frontière italo-slovène pour s'installer au château de Frohsdorf au sud-est de Vienne, il avait annoncé ce qu'il allait toujours considérer comme un devoir dans la grande tradition de sa lignée : « étudier tout ce qui se rattache à l'organisation du travail et à l'amélioration de sort des classes laborieuses ».
    Atteint de claudication par suite d'une chute de cheval dans ses jeunes années, il ne semble guère avoir reçu une grande affection de la part de la stérile Marie-Thérèse de Modène, une Habsbourg qu'il avait épousée en 1846 faute d'avoir pu obtenir la main de sa soeur Marie-Béatrice, déjà promise au prétendant carliste à la couronne d'Espagne... Très sourcilleux sur les liens de famille, il n'était point rancunier et avait fait célébrer une messe à Frohsdorf pour le repos de l'âme du "roi des Français" quand celui-ci mourut en 1850, deux ans après avoir été à son tour renversé de son trône : le comte de Chambord avait ainsi déjà marqué sa volonté de pardonner aux Orléans, n'oubliant pas que la "reine des Français", née Marie-Amélie de Bourbon-Siciles, était la tante de sa propre mère, la duchesse de Berry.
    Dès 1855, il marquait à nouveau son intérêt pour les associations ouvrières, voulant qu'elles fussent « représentées et entendues pour pouvoir être suffisamment protégées ». Et le 20 avril 1865, il publia sa Lettre publique sur les ouvriers, célèbre et grand texte politique dont l'effet marqua pour longtemps l'histoire des idées sociales dans ce XIXe siècle où la grande industrie s'érigeait sur fond de concurrence égoïste et de misère ouvrière 1.
    Lettre sur les ouvriers
    Nous ne pouvons ici que le survoler : « La royauté a toujours été la patronne des classes ouvrières. Les établissements de saint Louis, les règlements des métiers, le système des corporations en sont des preuves manifestes. » Le prince reconnaît que des abus s'y étaient introduits avec le temps, mais la Constituante n'a rien résolu en détruisant les jurandes et les maîtrises : « La liberté du travail fut proclamée mais la liberté d'association fut détruite du même coup. De là cet individualisme dont l'ouvrier est encore aujourd'hui la victime. Condamné à être seul, la loi [Le Chapelier] le frappe s'il veut s'entendre avec ses compagnons, s'il veut former pour se défendre, pour se protéger, pour se faire représenter une de ces unions qui sont de droit naturel, que commande la force des choses et que la société devrait encourager en les aidant. » Le tableau est saisissant des conséquences de « cet isolement contre-nature » qui laisse l'individu « en proie à une concurrence sans limite » et à la domination oppressive des « privilèges industriels ».
    Après le constat, les remèdes : « À l'individualisme opposer l'association ; à la concurrence effrénée le contrepoids de la défense commune ; au privilège industriel la constitution volontaire et réglée de corporations libres. » Le prince étudie ensuite comment doivent s'articuler dans le souci du bien commun les diverses associations. « En résumé, droit d'association sous la surveillance de l'État et avec le concours de cette multitude d'oeuvres admirables, fruits précieux des vertus évangéliques, tels sont les principes qui semblent devoir servir efficacement à délier le noeud si compliqué de la question ouvrière. » Et puis, idée cruciale pour l'avenir, faire entrer ces corporations « dans l'organisation de la commune et dans les bases de l'électorat et du suffrage ».
    Ainsi donc la premier texte social au XIXe siècle ne fut pas le Capital de Karl Marx paru en 1867, mais la lettre parue en 1865 de celui qui aurait dû être le roi de France et aurait possédé toutes les vertus pour appliquer de si salutaires principes.
    Michel Fromentoux L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 21 octobre au 3 novembre 2010
    1 Texte intégral dans Xavier Vallat : La Croix, les Lys et la peine des hommes ; Ulsse1982

  • Génération Identitaire Lorraine rend hommage à Pascal, SDF mort dans sa

    Ce dimanche matin, une dizaine de militants de Génération Identitaire Lorraine se sont rendus dans la ville de Boulay (Moselle) afin de rendre hommage à Pascal. Pascal était SDF et vivait depuis le mois d’octobre dans sa voiture. Son corps a été retrouvé sans vie le lundi 25 février. C’était un travailleur français, et pourtant la rue l’a tué.

    Dans leur discours, les militants ont tenu à faire preuve de leur émotion quant à cette tragédie tout en exprimant leur souhait de continuer à venir en aide aux SDF français à travers leur campagne Génération Solidaire.

    Les jeunes de Génération Identitaire ont ensuite déposé une gerbe de fleurs là où Pascal est mort.

    Les militants ont également pu discuter et compatir avec la sœur de la victime, qui a tout notre soutien dans cette douloureuse épreuve.

    Génération Identitaire Lorraine dénonce le manque de volonté des pouvoirs publics et juge inacceptable que des clandestins puissent être relogés quand des SDF français sont laissés à l’abandon dans nos rues.

    Joint avant la cérémonie, le maire de Boulay nous avait assuré de sa présence, mais ce dernier n’est pas venu.

    Les nôtres avant les autres.

    Génération Identitaire, Génération Solidaire !

    3 mars 2013 http://www.generation-identitaire.com/

  • Lisez pourquoi un pays renonce à adhérer à l’UE

    Le 14 janvier 2013, le gouvernement islandais annonça publiquement suspendre son adhésion à l’Union Européenne. De récents sondages d’opinion montraient qu’une large majorité d’islandais ne souhaitait pas intégrer l’organisation si chère à notre “élite” europhile. La crise financière systémique en 2008 avait revigoré l’intérêt de la population pour l’Union Européenne, mais un redressement socio-économique rapide de l’île arctique et l’implosion inévitable de la zone euro ont dissuadé la population de s’aventurer vers un inconnu très incertain. [a]

    Les chiffres officiels indiquent qu’au mois de janvier les exportations se sont accrues de 18%. De ce fait, la balance commerciale du pays a engrangé un excédent élevé, mais sans une banque centrale nationale islandaise réellement indépendante de la technostructure européenne, les autorités n’auraient pas pu dévaluer la Couronne pour stimuler les exportations. [b] Pour couronner le tout, c’est le cas de le dire, le tribunal de l’Association européenne de libre-échange, dispose, dans un arrêt définitif, que l’Islande était en droit de refuser de rembourser les actionnaires étrangers clients de ses banques en octobre 2008.[c] Deux banquiers escrocs ont d’ailleurs étaient condamnés a des peines privatives de liberté après la débâcle. [d]

    Le chef d’Etat islandais, reconduit à la cinquième reprise dans ses fonctions par les citoyens du pays ne s’y est pas trompé. Lors de plusieurs de ses déplacements officiels, il a encouragé les grands de ce monde à « penser davantage aux peuples qu’aux banques”, prenant son pays pour exemple. Une île où “nous avons laissé les banques faire faillite et nous sommes occupés des citoyens, et ça a marché ». [e]

    Il faut bien admettre que la reprise de ce pays est vertigineuse. Du fond du gouffre, le pays s’est relevé en marche ordonnée, ne laissant personne de côté, ni les entreprises, ni le peuple et encore moins les plus démunis. Pour sauver les ménages endettés, l’Etat incite les banques à écrêter les créances. Au-delà de 110% de la valeur du logement, la dette est effacée. Pour sauver les PME, ces entreprises créatrices d’emplois locaux, rappelons-le, l’Etat agit de même. [f] En marge du forum de Davos, il avait d’ailleurs déclaré : « La théorie que vous devez payer pour sauver les banques est une théorie selon laquelle les banquiers peuvent jouir de leurs propres bénéfices et de leur succès, puis que les gens ordinaires payent pour leurs échecs au moyen des impôts et de l’austérité, et dans les démocraties éclairées, les gens ne l’accepteront pas sur le long terme ».[g]

    A votre avis, la construction européenne est faite pour une meilleur concentration des richesses entre les mains des puissances d’argent, ou bien il s’agit de la construction d’un modèle de société pour le bien être des populations ? Au fond, la “solidarité” monétaire et politique supra-nationale, ne serait-elle pas une simple vue de l’esprit pour appâter le brave peuple des bisounours?

    [a] http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130114.REU4976/l-islande-suspend-ses-negociations-d-adhesion-avec-l-ue.html

    [b] http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp-00504953-islande-exportations-et-excedent-commercial-eleves-en-janvier-544626.php

    [c] http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202530192351-l-islande-victorieuse-dans-l-affaire-icesave-532846.php

    [d] http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/12/28/islande-deux-banquiers-condamnes-pour-des-prets-frauduleux-de-2008_1811238_3234.html
    [e] http://www.franceinfo.fr/economie/discret-retour-au-calme-au-forum-economique-mondial-de-davos-873921-2013-01-27

    [f] http://www.liberation.fr/economie/2013/02/08/l-islande-modele-de-sortie-de-crise_880163

    [g] http://www.youtube.com/watch?v=3-RjpdQwOu0&feature=player_embedded


    http://fr.altermedia.info

  • Ces entreprises qui relocalisent leurs activités en France



    Industrie – Les relocalisations restent rares : depuis 2009, 44 entreprises ont rapatrié une partie de leur production en France, tandis que 267 délocalisaient…

    Délocalisation…

    Dans une vaste usine de 25.000 mètres carrés où étaient autrefois montées des automobiles Simca, près de La Rochelle, trois employés assemblent un vélo électrique haut de gamme. Sur environ 3 millions de vélos vendus en France chaque année, seuls 800.000 y sont assemblés. Une fierté pour la PME Veloscoot qui, d’un importateur de vélos chinois, est en passe de devenir l’un des rares fabricants de cycles Made in France.

    En avril 2012, son président Sébastien Beugin, 27 ans, a fait le pari de relocaliser l’assemblage de ses vélos, et de privilégier des fournisseurs européens. Le gouvernement français veut encourager ce type de démarche pour enrayer le déclin de la base industrielle française et la hausse continue du chômage, qui a atteint 10,2% fin 2012. Mais ces cas d’école restent marginaux, et le plus souvent liés à un échec de délocalisation, soulignent les économistes.

    «C’est un épiphénomène pour l’instant, et très peu de projets de relocalisation sont des réussites», dit Gwenaël Guillemot, responsable du département industrie au sein d’une école d’ingénieurs à Nanterre. Les success stories comme le fabricant de skis Rossignol, qui poursuit cette année sa stratégie de relocalisation de Taïwan vers la France, ou le lunetier Atol, qui a rapatrié en 2005 sa production de Chine vers le Jura, sont rares.

    Depuis 2009, 44 entreprises ont relocalisé une partie de leur production en France, tandis que 267 délocalisaient, selon l’Observatoire de l’investissement. Un peu plus de 1.000 emplois étaient dans le même temps créés, contre 25.600 supprimés. Il y a en France une relocalisation pour 20 délocalisations, estime Elias Mouhoub Mouhoud, professeur d’économie à Paris-Dauphine, qui étudie ce phénomène pour le gouvernement.

    Les Etats-Unis ont relocalisé 50.000 emplois en un an

    Les cas de relocalisations se sont multipliés ces dernières années, mais cette augmentation n’est en fait que le reflet d’une hausse des délocalisations, souligne-t-il. Fin janvier, Arnaud Montebourg a exprimé l’espoir que la relocalisation d’entreprises s’amplifie en 2013 en France, estimant que les mesures prises par le gouvernement pour doper la compétitivité de l’économie étaient de nature à la favoriser.

    Prenant exemple sur les Etats-Unis, qui ont mis au point un système similaire et ont relocalisé 50.000 emplois en un an, le ministre du Redressement productif a annoncé le lancement d’un programme permettant aux entreprises de recalculer leurs prix de production en France, pour les amener à reconsidérer leurs décisions de localisations.

    Le coût des transports et la volonté de mieux maîtriser sa ligne d’assemblage a par exemple motivé le rapatriement de l’activité de Veloscoot. «Quand vous achetez des jantes, vous transportez beaucoup d’air, donc ça coûte cher», l’économie en transports compensant alors le prix des pièces européennes, indique Sébastien Beugin. Quant à l’assemblage, «en Chine, il y a des gens qui rayonnent à la main, c’est beaucoup moins précis», dit-il.

    Surtout, la détection d’éventuels problèmes à l’assemblage est immédiat, note Paulo Reisinho, 43 ans, adjoint au responsable d’atelier. Quand l’assemblage est fait en Chine, «vous vous rendez compte des problèmes dans le carton», dit-il. Maîtriser la conception de ses produits, en assurer la qualité, ou encore protéger ses innovations : autant de raisons invoquées par les entreprises qui ont choisi de relocaliser.

    Mais le retour sur investissement est loin d’être immédiat, soulignent-elles. Quand Veloscoot sortait 200 vélos par jour en Chine, Planet Fun, sous-traitant de plusieurs marques parmi lesquelles Veloscoot, n’en assemble que 21 quotidiennement. D’où la nécessité d’une montée en gamme pour rentabiliser le retour en France.

    Aide à la réindustrialisation

    Après les Etats généraux de l’industrie de 2010, une aide à la réindustrialisation de 200 millions d’euros sous forme d’avances remboursables allouées par l’État a été mise en place pour les projets d’investissement dépassant 5 millions d’euros et induisant une création de 25 emplois permanents sur 3 ans. Cette aide «sera amplifiée», a indiqué en début d’année Arnaud Montebourg à Reuters, sans préciser son futur montant.

    Mais seules quelques entreprises en ont bénéficié, souligne François Gagnaire, directeur d’un cabinet de conseil spécialisé en aides d’Etat. «Ça n’a pas marché car l’avance remboursable n’était pas très séduisante pour les entreprises», dit-il. Pour lui, la véritable avancée serait «de faire bénéficier les entreprises qui relocalisent des régimes existants», telle la prime à l’aménagement du territoire.

    Au final, c’est la compétitivité globale du pays qui sera décisive, s’accordent à dire les experts. Le coût de l’énergie a ainsi joué un rôle primordial dans la réussite du programme américain «Let’s bring jobs back home» [Faisons revenir les emplois chez nous]. «Le fait que les Etats-Unis aient utilisé les gaz de schiste et aient réduit les coûts de l’énergie leur donne un avantage en matière de relocalisation», souligne Elias Mouhoud Mouhoud.

    20 minutes http://fortune.fdesouche.com/

  • Un jour noir pour la gauche de la gauche

    Ce 5 mars 2013 aura décidément représenté un jour assez sombre pour la gauche la plus intelligente du monde. À Paris, il faisait un temps magnifique. Pour les hommes épris de liberté, et même pour les trotskistes, on aurait pu fêter le 60e anniversaire de la mort de Staline. (1)⇓ Ne parlons même pas du record historique de la bourse de New York, effaçant les pertes liées à la crise des obligations pourries et à la faillite de Lehman Brothers de 2008.

    En fin de soirée on apprenait la disparition d’Ugo Chavez. Voilà qui a tout gâché. La réaction de Mme Christiane Taubira en témoigne. Gardienne de l'État de droit au royaume de François Hollande, elle s'est crue obligée de proclamer : "Amitié et respect au peuple du Venezuela qui dit son cœur brisé et ses craintes du retour hardi des injustices et exclusions." (2)⇓

    Dans la journée, un autre deuil, sans trop de gravité pour le gouvernement : l'échec de la mobilisation de la CGT et de ses comparses contre l'accord du 11 janvier sur la réforme du marché du travail.

    On le sait la différence entre le sigle CGT et le cancer général du travail vient seulement de ce que le cancer évolue, et pas la CGT.

    Il a fallu attendre en effet une heure de défilé au journaliste du Monde pour qu'il note, à 15 h 27, le "premier slogan anti exécutif" : "Hollande si tu continues, la classe ouvrière te bottera les fesses". (3)⇓ Pas bien méchant. On continue de ménager ce pouvoir d'une main, en le harcelant de l'autre. Prudemment le frère Mailly déclare attendre l'avis du conseil d'État. Or, le gouvernement ne l'a pas encore publié. D'ailleurs le secrétaire confédéral de Force ouvrière, tout en défilant et en posant pour la photo aux côtés du dirigeant cégétiste ne demande pas formellement le retrait du texte : "On verra demain le texte qui sera présenté en conseil des ministres" déclare-t-il.

    On ne peut que hausser les épaules quand on entend que FO et la CGT revendiquent 200 000 manifestants. On doit d'ailleurs considérer, de toute manière, ce chiffre inflaté lui-même comme dérisoire si on le rapporte aux 174 défilés organisés par les quatre centrales syndicales sur toute la France.

    À 16 heures, le dernier manifestant avait quitté la place du Châtelet.

    L'UNEF, la FSU et Sud clôturaient le cortège.

    C'est la CGT de l'Assistance publique des Hôpitaux de Paris qui est là en nombre et qui crie pratiquement le plus fort.

    Mais ni les étudiants de l'UNEF, ni les enseignants de la FSU, ni les postiers ou les cheminots de SUD, ni les hospitaliers de la CGT ne sont concernés par l'accord du 11 janvier.

    Globalement, les manifestants CGT apparaissaient certes, et de très loin, plus nombreux que ceux de Force Ouvrière.

    Cependant la présence de FO, Mailly bras dessus bras dessous avec le camarade Thibault, sert d'alibi.

    L'appareil cégétiste et les communistes, doivent être considérés comme les véritables instigateurs du rassemblement : à 13 h 44, sur le pont au Change, les deux camarades Bernard Thibault et Pierre Laurent flanqués de leurs gardes du corps échangeaient les dernières consignes. Le parti, abrité cette fois derrière le front de gauche, s'était déjà retrouvé le 27 février devant le Sénat quelques jours auparavant. "300 partisans" (4)⇓. avaient pu faire pression sur la Haute Assemblée : 174 sénateurs contre 172 avaient ainsi voté l'amnistie légale des casseurs activistes de gauche.

    FO, rappelons-le, regroupe traditionnellement plutôt des fonctionnaires. Et quand la CGT parvient à mettre en avant des manifestants issus des salariés du privé, il s'agit surtout de délégués syndicaux.

    Autre détail étonnant : tous les médiats évoquent les "quelques députés" socialistes qui soutenaient la manif ou qui s'apprêteraient à votre contre le texte. Or, cette fraction semble minuscule. On ne cite jamais que 2 ou 3 noms. Toujours les mêmes.

    Ne crions cependant pas victoire trop vite ni trop fort. Certes, les damnés de la Terre ne se dressaient pas debout : la démobilisation de tout ce beau monde en ce premier beau jour, tient peut-être aussi… aux vacances de neige. On le murmurait dans le cortège.

    En regardant défiler les photos, on ne sait d'ailleurs plus très bien si on a affaire à des intermittents de la mobilisation ou à des permanents du spectacle.

    JG Malliarakis  http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. Le même jour, 5 mars 1953, mourait Serge Prokofiev.
    2. cf. son gazoullis sur Twitter
    3. cf. l'envoyé du Monde
    4. Ce chiffre fort généreux était donné par Le Monde en ligne le 27 février à 21 h 27
  • Immigration : le capitalisme responsable et coupable

    Le visage avenant du polygame Liès Hebbadj, propriétaire d'une boucherie hallal et mari de l'automobiliste verbalisée pour avoir conduit enfouie dans son niqab, est-ce le probable profil du Français moyen dans un futur désormais proche ? Si d'aventure la réponse est oui, la question se pose alors : comment en est-on arrivé là ?
    Le président Pompidou, peu avant sa mort, avoua à ses proches qu'il avait ouvert les vannes de l'immigration en France à la demande des grands patrons désireux de pouvoir bénéficier d'une main-d'œuvre bon marché, cela aux fins de contenir les exigences des travailleurs français - n'oublions pas que c'est Mai 68 puis les accords de Grenelle qui firent roi l'ancien Premier ministre, après l'exil irlandais et la sortie sans gloire du bradeur d'Alger, désavoué en 1969 par un référendum perdu.
    Trente-six ans ont passé depuis la mort de Georges Pompidou en cours de mandat. Et le même patronat avide renouvelle ad vitam aeternam ses demandes : les appels à l'immigration ne cessent pas, la soif de profits est inextinguible. Les secteurs économiques concernés sont désormais plus nombreux, dépassant le cercle du BTP ou de la restauration pour atteindre des professions autrefois épargnées telles que les ingénieurs ou les informaticiens. Il faut du reste noter que les rapports de la Commission européenne, du Medef ou du Business Europe (le Medef européen) n'ont jamais abandonné, depuis plusieurs décennies, la philosophie consistant à favoriser le « toujours plus » d'immigration. En 2008, le rapport Attali, commandé à l'ancien gourou de Mitterrand par Nicolas Sarkozy, dressait un tableau de plus de 300 mesures (catalogue de la Redoute du Politiquement Correct) parmi lesquelles une accélération au pas de l'oie de l'immigration. C'est d'ailleurs cette pente que suit religieusement le petit-fils du Dr Mallah depuis son élection, à travers le concept bidon de « l'immigration choisie ».
    La thèse de l'immigration encouragée par des capitalistes manipulateurs pour faire pression à la baisse sur les salaires avait toujours été raillée par l'Establishment : c'était, assurait-il, un fantasme du FN.
    Las ! pour la première fois, un rapport tout à fait officiel confirme cette intuition, émise par Jean-Marie Le Pen dès 1973 et qu'il a renouvelée le 1er mai dernier - cela dit, le doute n'était pas permis sur ce chapitre : depuis 1983, l'Insee évalue à 9,3 % du PIB les richesses qui ont glissé de la poche des salariés dans celle des actionnaires.
    Jamais les bénéfices n'ont en effet été aussi hauts et les salaires aussi bas, un déséquilibre inédit depuis au moins un demi-siècle pour l'ensemble des pays industrialisés. D'après le Fonds Monétaire International, le FMI de M. Strauss-Kahn, la part des salaires dans le PIB des pays membres du G7 a baissé de 5,8 % entre 1983 et 2006. D'après la Commission européenne, au sein de la seule Europe celle fois, la part de la masse salariale a chuté de 8,6 % en moyenne ! Dans le même temps, la part des dividendes versés aux actionnaires est passé de 3,2 % à 8,5 % ...
    Revenons au rapport confidentiel dont la teneur a été révélée fin avril par l'hebdomadaire Marianne, et qui date en réalité de 2009. Il émane du Conseil d'Analyse Economique, collectif placé sous l'autorité du Premier ministre, réputé fort sérieux et qui regroupe tout le gratin des économistes français reconnus, ceux que les télévisions et les journaux écoutent pieusement à longueur d'années.
    Le texte explique en préambule qu'en économie, la notion de «pénurie» pour trouver des volontaires dans un secteur d'activité donné n'a pas de sens en période de chômage : à croire que nos experts sont des lecteurs assidus de RIVAROL ! C'est pourtant ce facteur qui est mis en avant par les Diafoirus de l'UMPS pour justifier le recours à l'immigration : ainsi, le bâtiment peinerait à recruter des dizaines de milliers de travailleurs en France, et il faudrait donc aller en chercher ailleurs, entend-on souvent dans les rangs de la gauche ou de la prétendue droite. 
    Malheureusement, rien n'est plus inexact. Répétant que « du point de vue de la science économique, la notion de pénurie n'est pas évidente », le rapport ajoute que le « fait que certains natifs rejettent certains types d'emplois peut simplement signifier que les travailleurs ont de meilleures opportunités que d'occuper ces emplois, et donc que les salaires correspondants devraient augmenter pour qu'ils soient pourvus ». Si l'on traduit ce charabia, on comprend que les auteurs pensent qu'une pénurie se forme lorsqu'un secteur n'offre pas de salaires attractifs.
    En poursuivant ce raisonnement de bon sens, on comprend qu'au lieu d'augmenter les salaires, un certain patronat a tout intérêt à créer un manque, qu'il comblera en allant chercher outre-Méditerranée ou dans l'aride Afrique une main-d'œuvre prête à accepter au moins provisoirement des salaires plus faibles et des conditions de travail peu agréables. C'est d'ailleurs la conclusion à laquelle le rapport parvient, au terme de raisonnements charpentés et de chiffres : « Dans le cas du marché du travail, cela signifie qu'à la place de l'immigration des années soixante, on aurait pu envisager une hausse du salaire des moins qualifiés. »
    Le rapport du Conseil d'Analyse Economique recense avec pertinence une série d'études françaises et étrangères qui ont tenté de chiffrer l'impact de l'immigration sur les salaires : « Atlonji et Card [NB : deux économistes reconnus] ont calculé qu'une hausse de la proportion d'immigrés d'un point de pourcentage réduit les salaires de 1,2 %. » « Hunt [NB : une autre économiste] trouve qu'une hausse de la proportion d'immigrés d'un point de pourcentage a réduit le salaire d'environ 0,8 %. » Le phénomène est planétaire, et les mêmes causes produisent les mêmes effets : concernant les États-Unis par exemple, « Borjas [NB : un célèbre économiste enseignant à Cambridge] conclut son étude en affirmant qu'entre 1980 et 2000, l'immigration aurait accueilli l'offre de travail d'environ 11 %, ce qui aurait réduit le salaire des natifs d'environ 3,2 %, et que cette réduction frappe la plupart des catégories d'expérience et d'éducation, mais de manière inégale ». Dans son article, le journal de gauche Marianne, pour une fois lucide, conclut avec raison : « Il est regrettable que dans notre pays une chape de plomb irrationnelle rende toute discussion sur ce sujet quasiment impossible, ce qui a le précieux avantage de permettre aux gouvernements de gauche comme de droite de continuer à mener la même politique (...). »
    On le voit donc, la déferlante mahométane (voulue par des individus dont l'identité est obscure, mais les intentions bien réelles) et ses problèmes insolubles d' intégration dans le modèle français finissent par effrayer jusqu'aux Bobos de Saint-Germain-des-Prés !
    Ceci, joint aux récents scores électoraux d'une droite nationale ragaillardie, sonnerait-il le réveil du peuple gaulois ?
    Les prochaines années vont nous le dire, en espérant que la prophétie du grand Gustave Flaubert (« L'avenir est ce qu'il y a de pire dans le présent ») ne se réalisera pas...
    Grégoire DUHAMEL. RIVAROL 14 MAI 2010

  • « Sans-papiers » et Thénardiers

    GRANDE question d'actualité durant toute la seconde quinzaine du mois d'avril : la grève - organisée par une CGT en panne d'adhérents et des associations en mal de publicité menée dans une vingtaine d'établissements franciliens par 700 travailleurs clandestins, presque tous africains, exigeant leur régularisation... que le ministère dit de l'Immigration et accessoirement de l'Identité nationale, deux notions d'ailleurs totalement incompatibles, a promis d'examiner "positivement". Ce qui laisse en fait présager une régularisation non pas « au cas par cas » comme l'affirme Brice Hortefeux mais massive, puisque 50 000 clandestins seraient employés dans l'hôtellerie et la restauration et que se passer d'eux « tuerait le tourisme » comme l'a affirmé André Daguin, président de l'union patronale concernée.
    On veut nous faire pleurnicher sur des gens - sans doute sympathiques pris individuellement - entrés en France illégalement et qui manifestent impunément, en plein jour, sans être immédiatement expulsés. Ceux qui feignent bruyamment de s'offusquer des mesures "inhumaines" prises envers ces immigrés clandestins (qui profitent cependant gratuitement des écoles, des soins - souvent coûteux... -, d'une myriade d'aides sociales détournées des familles françaises, et même des prisons) qu'aurait engagées le terrible Sarkozy armé de son karcher en carton pâte, sont des imposteurs. Ceux qui les croient sont des idiots incurables (cocufiés une fois encore en mai 2007 ; mais ils en redemandent ; ça dépasse l'entendement...)
    Si le Français est sommé de se serrer la ceinture, de renoncer à se soigner ou de le faire au rabais comme le montrent certaines publicités télévisées, de payer une ruineuse Sécurité sociale spoliatrice, des mutuelles complémentaires toujours plus chères, des forfaits, et maintenant des franchises, les clandestins, illégaux « sans papiers » comme on répète stupidement pour nous émouvoir, eux, ont le droit de se soigner GRATUITEMENT sans bourse délier grâce à l'AME et à la CMU. Combien coûtent ces dispositifs ? Combien doivent les gouvernements des pays d'origine à nos hôpitaux ? Ne serait-il pas juste de soustraire tous ces frais des enveloppes offertes sans contrepartie â des gouvernements de pays dits "émergents", qui souvent nous haïssent ?
    L'idolâtrie des "drouadelom" est une imposture monstrueuse qui anesthésie tout esprit critique au pays de Descartes.
    Car nos compatriotes devraient réfléchir à ce fait : payer moins cher un "sans-papiers" dans la restauration, c'est faire perdurer les salaires de misère pour ceux qui y travaillent encore.
    Comme, dans les années 60 du XXe siècle, un certain patronal recrutait une main-d'œuvre docile et bon marché dans nos excolonies pour s'enrichir en évitant de former et de faire travailler les indigènes français en France, en laissant le pays se débrouiller depuis avec ces masses de déracinés inassimilables, les Thénardiers de 2008 n'ont plus honte - après avoir activement soutenu Sarkozy en 2007 - de réclamer pour des hors-la-loi des droits qui leur permettront d'accroître surtout leur propre richesse en s'abstenant ainsi de revaloriser l'ensemble des salaires versés dans la restauration et l'hôtellerie.
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    Bertrand CHASSAGNE, Ecrits de Paris juin 2008

  • Amnistie des syndicalistes déliquants : la gauche s’enfonce dans la démagogie et le laxisme…

    Une proposition de loi, adoptée par les sénateurs, prévoit d’amnistier les syndicalistes qui s’adonnent à des détournements de fonds, du recel ou même des abus de confiance. « Ce texte pourrait permettre aux élus du CE de la SNCF et d’EDF-GDF actuellement devant la justice pour malversations de s’en tirer sans condamnation« , prévient en effet Pierre-Edouard du Cray, de l’association Sauvegarde Retraites.

    Le groupe communiste du Sénat avait déjà déposé, mercredi dernier, une proposition de loi « portant amnistie des faits commis à l’occasion de mouvements sociaux et d’activités syndicales et revendicatives« . Un texte qui autorise l’amnistie les syndicalistes condamnés pour des violences et des dégradations commises à l’occasion d’une manifestation ou d’une grève, dans la période allant du 1er janvier 2007 au 1er février 2013. Mais le débat se poursuivant plus avant, une batterie d’amendements a été examinée…

    Ainsi, la sénatrice socialiste d’Ille-et-Vilaine, Virginie Klès, a déposé un amendement afin d’éclairer le sens du texte : à l’aune de cet amendement, le terme d’ »infraction » qui figurait dans la proposition de loi a été remplacé par « les contraventions et délits prévus au livre III du code pénal « . Or ce livre définit ces contraventions et ces délits comme « des destructions et dégradations matérielles commises au cours des mouvements sociaux« . »Sachant que ce livre III est aussi beaucoup plus exhaustif et fait explicitement référence à tous les délits financiers : vols, détournements, abus de confiance, recel…« , souligne et précise Pierre-Edouard du Cray.

    Et que Manuel Valls vienne donc nous expliquer qu’il combat encore le laxisme de toutes les forces que lui confère le gouvernement ! Laisser le crime impuni, c’est le laisser prospérer, c’est l’encourager. Comment comprendre autrement la démarche des socialistes et des communistes, ici main dans la main ? Car si la gauche n’est pas laxiste sur ce coup là, il faut retirer le mot « laxisme » du dictionnaire : car il n’a plus aucun sens !

    En retirant la clé de voûte du système pénal en 1981, laquelle était la garantie d’une proportion entre l’échelle des peines et celle des délits, la gauche a permis l’effondrement quasi-mécanique de la pyramide des peines, et le laxisme qui s’ensuit et dans lequel se vautrent aujourd’hui les élus de gauche.

    http://www.contre-info.com/

  • Trou de la Sécu : les familles paieront !

    Le gouvernement a trouvé au moins un expédient pour remédier au déficit de la Sécurité sociale : rogner les allocations familiales.
    À l'évidence, le gouvernement socialiste ne trouve d'attraits qu'aux futures unions homosexuelles ; au moment même où il fait voter par sa majorité à l'Assemblée nationale la loi sur le pseudo « mariage » inverti, il envisage en effet de prendre, pour tenter de ralentir le creusement du trou de la Sécurité sociale, des mesures qui frapperont les familles.
    Ces mesures consisteraient à fiscaliser les allocations familiales, à les octroyer sous conditions de ressources ou encore à remettre en question le quotient familial. Quelle que soit la manière choisie, les familles sont dans le collimateur de Bercy.
    Premières visées : les classes moyennes. En effet, les familles les moins aisées ne seront pas touchées par l'intégration des allocations familiales dans les revenus imposables - puisqu'elles ne paient pas l'impôt sur le revenu (avec cette intégration, certaines familles deviendront cependant imposables). Et la mise sous conditions de ressources ne les concernerait pas davantage.
    Cette opération se drape dans les nippes défraîchies de la justice sociale : il n'y aurait pas de raison que les ménages plus riches bénéficient de cette aide. Or c'est là que le bât blesse : les allocations familiales n'ont théoriquement pas de caractère redistributif mais répondent à une autre logique : les familles nombreuses élèvent des enfants qui seront les actifs de demain, feront fonctionner l'économie et - puisque nous sommes dans un régime de retraites par répartition - subviendront par leurs cotisations aux pensions non seulement de leurs parents, mais aussi de ceux qui n'auront pas eu d'enfants. Il en irait d'ailleurs de même dans un système de retraites par capitalisation, puisque ce sont les actifs qui créent la richesse.
    À salaire égal, la famille nombreuse s'appauvrit
    Or élever des enfants a un coût, par rapport auquel, remarque l'économiste Henri Sterdyniak dans Le Figaro du 21 février, le montant des allocations familiales est « déjà ridicule ». A salaire égal, la famille nombreuse s'appauvrit par rapport au couple qui a peu ou pas d'enfants, alors qu'elle rend service à la société.
    On peut objecter à cela que l'on ne fait pas des enfants pour toucher les allocations familiales (ce serait un fort mauvais calcul). Certes, mais si l'on regarde les pays qui n'ont pas de vraie politique familiale, comme l'Italie ou l'Espagne où les familles nombreuses étaient naguère... nombreuses, on s'aperçoit que leur taux de natalité est très inférieur au taux français.
    Ne crions pas trop vite cocorico, cependant : l'on souligne peu que le bon taux de natalité français est aussi dû à l'immigration. Logiquement, les allocations familiales devraient favoriser la natalité française... Il est vrai que Mohamed Merah, le tueur djihadiste de Toulouse, était paraît-il un Français comme un autre... Notons toutefois que si les mesures gouvernementales touchent les classes moyennes, ce sont essentiellement des familles françaises « de souche » qui seront frappées.
    Le vice de l’État-providence
    Le projet de fiscaliser les allocations familiales, ou de les soumettre à conditions de ressources, ou de baisser le quotient familial, présenté à tort comme une « niche fiscale », souligne par ailleurs le vice d'un système dans lequel l’État-Providence - c'est ainsi qu'il se présente - reprend d'une main ce qu'il affecte de donner de l'autre et qu'il a déjà pioché dans la poche des contribuables - à commencer par les familles elles-mêmes, qui paient de la TVA sur les achats réalisés pour leurs enfants, des impôts locaux sur des espaces d'habitation nécessairement plus vastes, etc. L’État-Providence profite ainsi lui-même d'une Providence beaucoup plus généreuse avec lui qu'il ne l'est avec les citoyens : l'administration fiscale.
    Politiquement, il est évidemment plus confortable de fiscaliser les allocations que d'en diminuer le montant : la perte est moins immédiatement évaluable, donc moins douloureuse. Quand on tond les moutons, mieux vaut qu'ils ignorent combien de laine on leur prend.
    Jean-Pierre Nomen monde&vie 26 février 2013