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social - Page 513

  • Jean-Pierre Blanchard lance une soupe populaire lepéniste à la gare Saint-Lazare

    Loquace et souriant, le pasteur Blanchard. C'est que ce proche de Le Pen est fier de son idée, qu'il présente aisément comme un «scoop». Qu'on appelle l'idée «restau du cœur FN», «soupe populaire FN», il s'en moque un peu.
    Ce qu'il veut, c'est les mener à terme, ses «repas chauds». Qu'importe le nom, «après tout, on n'est pas dans un meeting... Même si on ne cachera pas nos couleurs». Alors, le sourire satisfait de celui fraîchement installé dans le QG même du Front national à Saint-Cloud, il détaille, intarissable, précis en tout, ou presque. Sa camionnette se garera tous les lundis et jeudis soir, de novembre à mars, au pied de la gare Saint-Lazare (IXe arrondissement), préférée, dit-il, à celle du Nord, «trop chaude, avec tous ses toxicos»...¢

    Le véhicule devrait être blanc, marqué d'un sceau discret: l'Icaf-social (pour Institut consultant d'aide et de formation). Discret mais transparent: derrière le sigle, il y a le Front national qui salarie pour l'occasion le responsable de l'«institut». C'est que Jean-Pierre Blanchard a pour lui l'amitié de Jany Le Pen, épouse de, et celle de Samuel Maréchal, gendre du même, avec lesquels il dirige un Cercle des amitiés protestantes (1).
     
    De généreux «amis». Une bible en évidence sur son bureau, le pasteur poursuit. Autour du véhicule Icaf-social, une équipe d'une demi-douzaine de personnes servira un repas type fait de soupe, sardines, chocolat, pain et madeleines. Selon ses prévisions, les cent litres de potage auront été préparés par une restauratrice «amie» du parti lepéniste mais qui désire conserver l'anonymat. Les madeleines proviendront d'une entreprise, elle aussi «amie» et tout autant anonyme. Quant au chocolat et aux sardines, un retraité les aura mis en sachet individuel. Anonyme et ami, encore. Et pour le service d'ordre, le Front national de la jeunesse ­ coiffé par Samuel Maréchal ­ a promis de prêter des bras. Tout comme la secrétaire de la fédération FN de Paris, Martine Lehideux.
     
    C'est en septembre que l'«action de solidarité» de Jean-Pierre Blanchard s'est affichée au grand jour pour la première fois. Dans l'allée centrale de la fête des Bleu, Blanc, Rouge du FN. Là, le pasteur Blanchard, habitué ordinairement à vendre des ouvrages pieux, tendait des tracts. Dix-mille au total, qui en appelaient à la volonté des militants pour la «distribution gratuite de repas chauds» sur Paris. Avec cette précision: «En faveur de nos compatriotes les plus démunis.»
     
    Un mois plus loin, le pasteur Blanchard assure pourtant qu'il n'y aura pas de discrimination. Que, non, on ne demandera pas leur carte d'identité aux «malheureux», comme cela s'était vu, en 1988, dans une opération similaire organisée par Fraternité française, cercle satellite du FN. Que, oui, «si un Maghrébin vient, ou un Africain, on le servira». Que, non, «il ne s'agit pas de sélectionner» les pauvres. Des choses comme ça. Avant de souffler qu'«à titre personnel», il est «pour la préférence nationale» jusque dans la débine et la faim, et qu'il s'«adresse d'abord à [ses] compatriotes». Une question, selon lui, de «justice sociale» et de «nécessaire rééquilibrage». Quant à savoir comment cela se traduira dans la pratique, mystère. Tout juste répète-t-il qu'«on fera tout pour avoir des SDF de "chez nous», tenus informés «dans le métro et ailleurs». Par qui? «Nos réseaux.» Les précisions s'arrêtent là.
     
    De Mao à Le Pen. Et elles se font tout aussi courtes sur les arrière-pensées politiques d'une telle soupe populaire à la sauce nationale. Lui, l'instigateur, promet n'en voir aucune, avance que «ces gens, souvent, ne votent pas», et que ces repas chauds franco-français ne seraient que charité chrétienne. Pourtant, Jean-Pierre Blanchard concède qu'il y a là matière à offrir au FN un visage inédit, qui «suscite de bons échos» chez ses partisans. Et, plus important encore, que son action participe au virage du FN vers «un travail d'enracinement et de terrain, qu'il ne faut pas laisser à la gauche». Un nationalisme social, apte à faire du FN un parti «porteur d'espérance». C'est que le pasteur Blanchard, mao à 20 ans au début des années 70, de «toutes les marches dans le Larzac», un temps éducateur devenu tardivement frontiste, en connaît un bout sur le «terrain». C'est même la raison pour laquelle Le Pen l'a engagé, affirme-t-il. Pour son «savoir» (2).
     
    Des réserves sur le personnage. Toutefois, à quelques jours de ses premières distributions de repas, le pasteur Blanchard est loin d'avoir la certitude de réussir son coup. Question finances, en attendant mieux via des dons d'entreprises, l'Icaf-social n'a récolté auprès des militants FN que 15 000 F. Une somme dérisoire, reconnaît-il, loin des 70 000 F budgétés pour «tenir cinq mois» et distribuer les 10 000 repas espérés. Et son association ­ dont est membre Winfried Wermeling, auteur au début des années 90 d'une campagne de «trois millions de signatures contre l'avortement et pour la vie» avec son Union nationale pour l'Europe chrétienne ­ n'a pas obtenu du parti le local qu'elle souhaitait.
     
    Souriant toujours, envers et contre tout, le pasteur Blanchard met cette réserve des siens sur le compte de son «passé atypique». De Mao à Le Pen, via le protestantisme, encore que celui-ci passe ici par une église ultra-conservatrice luthérienne d'origine américaine, non rattachée à la Fédération protestante de France. Comme si les idées de ce pasteur sans charge paroissiale, qui se range volontiers parmi les «modérés» du FN, n'étaient pas au goût de toutes les instances de son parti. Un Front national qui a pourtant fait du social une de ses priorités. Notamment en mars 1996, avec la création d'un département des affaires sociales dirigé, entre autres, par Carl Lang (vice-président du parti), François-Xavier Sidos (membre du cabinet de Le Pen et ex-mercenaire chez Bob Denard) ou Pierre Vial (conseiller régional FN et ancien dirigeant du Grece). Des typiques, ceux-là.¢
     
     
    (1) Voir le Front national, histoire et analyse, de Jean-Yves Camus (éditions Olivier Laurens).
    (2) Le rôle premier de l'Icaf-social est, d'ailleurs, de dispenser des formations en ce sens aux villes gérées par le FN. Y compris Marignane (Bouches-du-Rhône), qui avait retiré en 1995 l'aide municipale accordée aux Restaus du cœur fondés par Coluche...
  • Crise du logement : ce qu’on ne dit pas (archive 2010)

    Emmanuel Martin - Le 1er février 2010. La fondation Abbé Pierre a publié ce 1er février son rapport sur l’état du mal-logement en France. L’association caritative y dénonce l’inaction des pouvoirs publics face à la crise du logement, et appelle à « réguler le fonctionnement des marchés du logement ». Réglementations supplémentaires, subventions supplémentaires (au financement par les ménages et à la construction sociale), « droits » supplémentaires seraient la solution à ce réel problème : « l’intervention publique s’est toujours révélée indispensable (…) pour lutter contre les dysfonctionnements dans le domaine du logement. »

    Pourtant, à l’analyse, cette position se révèle très discutable. Elle demande en effet toujours plus de réglementations plutôt que de considérer les effets pervers … des réglementations déjà en place. Elle part de l’a priori très à la mode, surtout depuis les inepties largement répandues sur les origines de la crise économique, que les marchés fonctionnent mal par définition. Il est vrai que les marchés ne fonctionnent pas de manière parfaite : il y a des ajustements, des erreurs et des corrections. Mais en moyenne cela ne marche pas si mal dans un cadre réglementaire intelligent. Cependant, lorsque, contrairement à toute logique, les marchés échouent durablement à coordonner les besoins des uns avec les capacités des autres, c’est qu’il y a une raison : on les empêche tout simplement de le faire par des réglementations inhibitrices.

    Le marché du logement est un exemple symptomatique où des réglementations mal pensées perturbent les ajustements entre l’offre et la demande. La hausse du coût du logement est en effet fortement liée à l’activité réglementaire du foncier. Sur la décennie qui a précédé la crise, le prix du terrain constructible a été en gros multiplié par six. Alors que naturellement les terrains ne sont pas rares, c’est la politique foncière qui crée artificiellement la rareté et fait flamber les prix. Sous les recommandations de planificateurs urbanistes et les pressions de certains écologistes, l’offre de terrains constructibles a été restreinte : peut-on réellement blâmer le marché si son offre est rationnée politiquement ? L’économiste de l’urbanisme Vincent Bénard* estime par exemple avant la crise (sur l’année 2005) à un tiers cette hausse artificielle du prix directement imputable à la restriction, décidée par le politique, du foncier constructible.

    En effet, les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) des communes sont censés planifier des années à l’avance la demande de logements de la commune, ce qui est une tâche évidemment impossible et qui gèle l’offre pendant des années, empêchant l’adaptation à la demande. Par ailleurs, alors que certaines petites communes pouvaient encore avoir une marge de manœuvre et exercer une espèce de concurrence, les Schémas de Cohérence Territoriale (SCOT) au niveau de plusieurs communes ont encore accru le poids du carcan réglementaire et raréfié d’autant l’offre. Il serait plus rationnel et efficace de libérer le foncier, en protégeant uniquement les zones sensibles (et en indemnisant leurs propriétaires), et en faisant respecter des règles raisonnables de construction ailleurs.

    Mais les bureaucraties publiques qui vivent de la production de cette activité réglementaire n’ont évidemment aucun intérêt à cette libération du foncier. Mais surtout, sans parler de la corruption dans certaines mairies, les maires doivent choyer un électorat souvent récalcitrant à l'arrivée de nouvelles populations : c'est la logique du snob zoning. Se pose alors ici un problème sérieux de démocratie.

    Cette libération du foncier permettrait une baisse des prix et un accroissement naturel de l’offre qui se répercuterait en baisse des loyers dans le locatif, où d'autres réglementations vont à l’encontre de la facilité à se loger. Le législateur a voulu par exemple protéger une minorité de mauvais payeurs, et a institué l’impossibilité d’expulser de novembre à mars. Les associations telles que la fondation Abbé Pierre s’en félicitent, sans réaliser que cette impossibilité, si elle a protégé une minorité, a en réalité fragilisé une majorité de locataires modestes. On a en effet créé un coût potentiel pour les propriétaires qui doivent alors s’assurer contre les mauvais payeurs en demandant des garanties de plus en plus strictes aux candidats à la location, ce qui empêche une part non négligeable de gens modestes de pouvoir louer. Inutile de préciser les inégalités flagrantes qu’a généré cette législation.
    Par ailleurs, encadrer l’évolution des loyers, après la signature du bail, avec des indices (construction, puis inflation) empêche effectivement les prix (loyers) de refléter correctement la rareté, c’est à dire la demande relative en locatif. Il y a évidemment des rattrapages de loyer entre deux locataires, mais autant dire, du fait de l’incertitude induite pour les propriétaires, que l’investissement est alors plus timide. Enfin, toutes les carottes fiscales (Robien, Scellier) ne font que distordre encore plus le marché en encourageant à investir … mais pas en fonction de la demande réelle, donc pas là où il le faut. Quitte à vouloir favoriser le logement des plus modestes, autant que la puissance publique fournisse des « chèques-logement » : leur effet distordant sur le marché sera minimum.

    Effectivement, comme le souligne la fondation, « les politiques ne doivent (…) pas seulement s’attacher à apporter des réponses ponctuelles et limitées à divers dysfonctionnements, mais permettre de traiter les causes profondes de la crise du logement ». Mais les causes profondes ne sont sans doute pas celles envisagées par la fondation : elles sont bien plus à chercher du côté des obstacles que l’on met délibérément, avec la main sur le cœur, au fonctionnement du marché du logement. Il est temps que les associations caritatives et les politiques prennent conscience des effets pervers des réglementations qu’ils ont soutenues par le passé et qui ont créé les problèmes d’aujourd’hui. Il faut remettre les choses à plat, simplifier les réglementations : libérer le marché immobilier pour qu’il fonctionne enfin de manière saine et puisse répondre aux besoins de logement.

    

Emmanuel Martin est analyste sur www.UnMondeLibre.org.

    * On lira avec profit son ouvrage éclairant : Crise publique, remèdes privés, Romillat 2007.

  • Manuel Valls, Petit Père des travailleurs...

    Discrètement, Manuel Valls a ordonné la mobilisation des services secrets et de la police pour mettre sous surveillance les travailleurs

    Le gouvernement du Parti socialiste français du président François Hollande a ordonné la mobilisation des services secrets et de la police pour mettre sous surveillance les travailleurs qui se battent contre le chômage de masse et les fermetures d’usines.

    Le ministre de l’Intérieur français, Manuel Valls, a révélé mardi dernier que sa police politique est pleinement mobilisée pour espionner la révolte grandissante des travailleurs des usines où sont prévus des licenciements ou bien qui seront fermées. Il a dit que ces mesures étaient nécessaires compte tenu du risque d’« implosions ou explosions sociales ».

    Interviewé sur BFM TV, il a ajouté : « La colère sociale, avec les conséquences de la crise économique et financière, la précarité, le chômage, les plans de licenciements, elle est là, elle gronde depuis des années. »

    Les services de renseignement de la police (SDIG) ont reçu le 30 janvier l’ordre de suivre « au plus près les entreprises en difficulté.... de suivre au plus près la situation des entreprises et filières fragilisées, ou susceptibles de le devenir » et d’anticiper « les mobilisations », ainsi que les « risques d’incidents » ou d’éventuelles « menaces sur l’outil de production en cas de radicalisation d’un conflit ».

    Valls a donné des instructions à la police pour qu’elle surveille les entreprises où les travailleurs sont en lutte pour défendre leur emploi tels PSA Peugeot-Citroën, Renault, Goodyear, la raffinerie Petroplus et l’aciérie d’ArcelorMittal à Florange. Il a clairement reconnu la possibilité que de telles luttes échappent au contrôle de la bureaucratie syndicale qui s’est discréditée en trahissant systématiquement les luttes contre les programmes d’austérité du gouvernement. Valls a fait remarquer qu’il y avait moins de mobilisations organisées mais que le danger « d’explosions sociales » était plus important.

    La police française ne se limite pas surveiller les protestations des travailleurs. Elle se montre aussi plus violente à leur égard. Mercredi dernier, 6 février, plus de 1.500 travailleurs des aciéries d’ArcelorMittal ont convergé sur le Parlement européen à Strasbourg pour protester contre les fermetures à Liège (Belgique), Schiffange (Luxembourg) et Florange (France). Leurs dirigeants syndicaux avaient rendez-vous avec le président du parlement, Martin Schulz.

    L’arrivée des 23 cars belges a été strictement filtrée. Arrêtés sur une aire d’autoroute à neuf kilomètres de Strasbourg, complètement fouillés, tout comme leurs occupants, les véhicules ont dû attendre d’être escortés par les gendarmes pour se rendre au parlement, de sorte que leur arrivée a été étalée sur plus de deux heures. « On nous traite comme des bandits, » a commenté un Liégeois en descendant du car. Deux cars amenant des travailleurs de Florange ont subi le même traitement. Les fouilles ont été organisées sur réquisition du procureur de la République, au vu des violences intervenues en Belgique le 29 janvier dernier où cinq policiers ont été blessés

    Quand la police a empêché les sidérurgistes d’approcher le Parlement européen, ils ont crié : « Pas de Français ici, on est tous métallos ! » Selon les reportages du journal belge Le Soir, les manifestants coincés entre quatre artères obstruées par des cordons de gendarmes mobiles, à trois cents mètres du Parlement, ne pouvaient pas plus former de cortège que faire entendre leur voix. Les plus remontés ont tenté de forcer le passage mais ont été repoussés à coup de gaz lacrymogènes. Ils ont riposté en se saisissant de tout ce qui leur passait par la main comme projectile. Des œufs, des bouteilles, des fumigènes...... des blocs de pierre. Un jeune sidérurgiste belge de 25 ans, John David a perdu un oeil. Il y a eu trois arrestations.

    Les travailleurs de l’usine Renault Flins ont ressenti l’intensification du harcèlement policier ordonné par Valls. Ali Kaya, délégué CGT (Confédération générale du travail) a fait remarquer : « Il y a de plus en plus de présence policière autour de l’usine avec plusieurs voitures banalisées.... La police a contacté des délégués syndicaux ».

    Bernard Thibault, Secrétaire général de la CGT, a dit que ce genre de présence policière sur le lieu des usines sensibles devrait être évité car il serait ressenti comme une « provocation ». Mickaël Wamen, représentant CGT de Goodyear à Amiens a décrit la présence de la police politique comme visant à « criminaliser notre action ».

    Des protestations verbales aussi timorées de la part de la CGT ne valent rien, étant donné que le syndicat n’a pas soutenu les travailleurs en lutte attaqués par la police. Un exemple particulièrement honteux est la complicité de la CGT avec la police pour casser la grève des raffineries au moment critique du mouvement de défense des retraites en 2010.

    Quatre cents travailleurs de l’usine PSA d’Aulnay près de Paris sont en grève depuis plus de 3 semaines et ont arrêté la production pour obliger l’entreprise à entrer dans des « négociations sérieuses » sur les indemnités et les reclassements après la fermeture du site. Les grévistes subissent l’intimidation de l’entreprise : quatre travailleurs risquent d’être renvoyés dont une mère de deux enfants en bas âge. L’entreprise a porté plainte contre huit travailleurs qu’elle accuse d’avoir physiquement attaqué un huissier à l’intérieur du site.

    Une armée de vigiles privés est positionnée autour du site pour empêcher toute action solidaire. Il y a deux semaines, des centaine de police anti-émeute ont empêché les travailleurs d’Aulnay d’organiser un piquet de soutien aux collègues de l’usine PSA de Poissy.

    Manuel Valls ne sera pas moins brutal avec les travailleurs français qu’il ne l’est pour réprimer les sans-papiers, dont 36.822 ont été expulsés en 2012 contre 32.912 en 2011 - un record dépassant de loin les chiffres de l’ex-président Sarkozy. Le gouvernement PS surpasse la politique réactionnaire du gouvernement Sarkozy dans tous les domaines.

    Source : WSWS

    http://www.actionfrancaise.net

     

  • 23 mars 2013 : le discours de Richard Roudier

    Une conférence très réussie

    Cette conférence aura été une très grande réussite qui se situe très au-delà de tout ce que nous avions imaginé et ce, malgré les menaces qu’ont fait peser sur sa tenue les sectaires héritiers d’une histoire qui s’achève . Pour la première fois en Bretagne, deux cent cinquante militants de la cause des peuples européens se sont réunis, ce qui n’a jamais eu lieu auparavant . De plus cette conférence, dont nous devons l’initiative et la réussite à Yann Vallerie qui a fait un travail exemplaire, il faut le souligner, a le mérite de marquer une inflexion dans la thématique des patriotes qui n’ont pas, jusqu’à récemment, porté beaucoup d’attention à la question sociale . Le succès de cette conférence met en évidence le fait que patriotisme et solidarisme sont intimement liés et qu’il y a une forte demande des milieux patriotiques en faveur d’une réflexion sur cette question essentielle . Nous ne manquerons pas d’approfondir cette réflexion parce que nous sommes persuadés que lier les problématiques identitaire et sociale peut nous permettre de nous substituer à une gauche qui a définitivement abandonné la cause du peuple, le peuple au sens ethnique bien sûr mais aussi le peuple des producteurs . La gauche qui est en train de se couper totalement des milieux à revenus faibles et modestes, devient le parti des bobos qui profitent de la mondialisation d’une part, le parti des gens issus de l’immigration d’autre part . Les autochtones appartenant aux classes défavorisées et de plus en plus ceux des classes moyennes comprennent que la droite libérale ne peut pas non plus apporter de solutions à leurs problèmes parce qu’elle est étroitement liée aux responsables de leurs problèmes . Nous disposons donc d’une fenêtre d’opportunité comme nous n’en avons pas eu depuis la dernière guerre . Encore faut-il que nous soyons capables de formuler un discours recevable par ces vastes couches sociales, ce qui est, à mon avis, tout à fait possible . Il nous faut pour cela abandonner définitivement tout un ensemble de référentiels qui appartiennent à un passé définitivement révolu et formuler de façon adaptée à la situation présente un nouveau corpus doctrinal . Nous pouvons avoir recours pour ce faire aux oeuvres d’intellectuels majeurs de la Renaissance et de l’Antiquité tels que Machiavel, Cicéron, Tite-Live, Polybe et Aristote par exemple , qui peuvent nous être d’une grande utilité .

    Les gens qui ont manifesté aujourd’hui et qui ont essayé d’empêcher la tenue de cette conférence font preuve de manière constante d’un esprit étroit et intolérant; ils se plaisent à manifester contre la montée en puissance d’un fascisme qui est mort en 1945 et que nous n’avons nullement l’intention de ressusciter ; les propos qui ont été tenus au cours de cette conférence montrent, s’il en est besoin, que le mouvement de résistance que nous constituons est authentiquement démocratique et sincèrement préoccupé d’un bien commun qui concerne autant les libertés personnelles que la solidarité sociale . Ces derniers héritiers de la pensée soixante huitarde deviennent d’autant plus hystériques qu’ils sentent bien que l’histoire leur échappe et que les forces, qu’ils croient injurier en les qualifiant de populistes, ont le vent en poupe dans toute l’Europe . Le rejet de la classe politique est général et la réaction populiste, comme l’appelle le philosophe Vincent Coussedière, est enclenchée partout en Europe ; l’Europe qui était en dormition est en train de s’éveiller et si nous avons le mérite d’être des pionniers, nous avons désormais le devoir d’être le fer de lance du mouvement social-conservateur qui ne va faire que s’amplifier .

    Le succès de cette réunion met aussi en évidence le fait que le «  Réseau Identités » fonctionne et que cette structure souple et décentralisée permet une unité d’action et une grande efficacité, malgré une réelle diversité de points de vue, parce que nous partageons tout un ensemble de valeurs essentielles : diversité anthropologique, pluralité politique, liberté conçue comme non-domination, enracinement, patriotisme, solidarité . Nous devons étendre ce réseau et susciter la création de nouvelles associations qui se concacreront à des tâches diversifiées et complémentaires .

    La crise du libéralisme

    Contrairement à ce qu’ont cru les néo-libéraux américains, l’histoire n’est pas terminée; au lendemain de l’effondrement du bloc soviétique, Francis Fukuyama avait cru nécessaire d’affirmer que le train de l’histoire venait de s’arrêter à la station « libéralisme » . Vingt ans plus tard, nous ne pouvons que sourire de cette niaiserie parce que non seulement l’histoire ne s’est pas arrêtée, elle tend même à aller de plus en plus vite, mais en plus le libéralisme a sérieusement du plomb dans l’aile parce que les prophéties économiques des néo-libéraux se sont avérées être erronées . L’économie occidentale et tout particulièrement l’américaine sont dans un état de délabrement que peu de gens avaient imaginé, voilà ne serait-ce que dix ans . Ainsi et contrairement à ce que l’on entend fréquemment, la part de la production industrielle dans le PIB américain est descendue à un niveau extrêmement bas, 11,2%, plus bas encore que celui de la France qui est de 12,5% (il était de 22% en 1990 ) . Les Etats-Unis comme la Grande-Bretagne font encore illusion grâce aux profits de leurs activités financières lesquelles constituent ni plus ni moins qu’un gigantesque hold-up à l’échelle mondiale; cette rente ne durera pas éternellement parce que la financiarisation de l’économie fait l’objet d’un rejet qui s’amplifie très rapidement .

    Et pourtant, il y avait des économistes hétérodoxes qui nous avaient alertés dès le début des années quatre-vingt dix, Maurice Allais tout particulièrement, lequel avait pronostiqué, dès 1991, une crise géante. Maurice Allais dont les économistes du courant dominant disaient qu’il ne comprenait plus rien à l’économie moderne, a eu raison longtemps avant tout le monde . Profitons de cette réunion pour rendre un hommage mérité à un économiste et physicien au talent considérable .

    Cette crise gigantesque que nous vivons, les libéraux ne l’ont pas vu venir parce que ce sont des croyants qui n’ont pas la moindre once de bon sens; ce fait les disqualifie et si les médias et les politiciens continuent de psalmodier les mantras libérales, la plus grande partie des peuples européens a compris que l’économie ne peut pas échapper aux régulations imposées par les états; à défaut, le système économique se fourvoie dans la spéculation laquelle mène inévitablement à des crises dramatiques, telles que celles de 1929 et 2007 . De plus la dérégulation et l’affaiblissement des pratiques de redistribution provoquent une distorsion insupportable de l’échelle des revenus et des patrimoines .

    La préoccupation de la solidarité économique est très ancienne en Europe; Aristote déjà, voilà plus de 2300 ans , faisait état, dans son ouvrage intitulé « La Politique », de sa préférence pour une société constituée essentiellement d’une très vaste classe moyenne, d’une petite classe de pauvres et de très peu de riches . Par ailleurs il considérait qu’un rapport de 1 à 7 entre les revenus des plus pauvres et ceux des plus riches était bien suffisant pour rendre compte des différences de talent et d’énergie qui existent entre les uns uns et les autres . Cette distribution de la richesse, avait selon lui l’immense mérite de limiter les tensions internes qui naissent inévitablement d’une distribution trop inégalitaire et ainsi de rendre la cité plus stable . Cette solidarité économique était à son avis une conséquence de la « philia » que l’on peut traduire par « fraternité ethnique » .

    Le banquier J.P. Morgan, qui possédait une immense fortune, considérait qu’un rapport de 1 à 20 était suffisant; dans les années 1970, le rapport moyen entre les plus bas salaires et les revenus des patrons, était en France de 1 à 35, il est aujourd’hui de 1 à 350 et aux Etats-Unis ce rapport est dans certains cas de 1 à 2000 . L’ère néo-libérale que nous subissons depuis plus de trente ans a permis un enrichissement considérable des plus riches qui s’est fait au détriment des salaires des membres des classes moyennes et défavorisées . L’appauvrissement des classes moyennes va sans doute provoquer ce qu’Aristote avait décrit, à savoir un basculement de ces classes moyennes dans le camp des adversaires résolus de la classe dominante . Ce processus est déjà en oeuvre et se traduit par l’émergence des mouvements populistes, le dernier en date, celui de Beppe Grillo, passé de 0% à 25% des suffrages en quelques semaines, malgré une absence totale de contact avec les médias, illustre le fait que l’histoire est en train de basculer. Nous sommes sortis de l’après-guerre en 1990 et nous sommes en train de sortir simultanément de l’après soixante-huit et de l’après néo-libéralisme . Aux Etats-Unis, la crainte des conflits internes est telle que l’état fédéral a voté des crédits importants pour le réarmement de la garde nationale . Le milliardaire Georges Soros a dit très récemment que la guerre civile est désormais possible aux Etats-Unis . Trente années de néo-libéralisme nous ont conduit au bord de l’abîme et les politiciens de droite et de gauche peuvent en être tenus conjointement pour responsables; les peuples en sont très majoritairement conscients .

    Les Etats-Unis sortent très affaiblis de cette crise et même s’ils demeureront une grande puissance, notamment militaire, pendant au moins deux décennies, ils ne sont plus la seule puissance . Un certain nombre de pays émergents s’organisent pour échapper à la domination américaine; ainsi les BRICs, Brésil, Russie, Inde et Chine envisagent la création d’une monnaie internationale constituée d’un panier des principales monnaies pour échapper aux paiements en dollars . Ce mouvement s’amplifiera rapidement si, comme certains analystes le pensent ( GEAB ) , une grave crise du dollar a lieu au cours de l’année qui vient .

    Les grandes civilisations ont résisté à la vague d’occidentalisation et elles se mobilisent après de longues périodes de léthargie ; une nouvelle situation géopolitique est en cours de formation dans laquelle les anglo-saxons et leur idéologie ne sont plus que des acteurs parmi d’autres . Dans ce contexte, les Européens ont la possibilité de se libérer de la domination américaine ; cela est possible pour trois raisons : les Etats-Unis, nous l’avons dit, sont affaiblis et leur idéologie est contestée ; il n’y a plus de danger soviétique et l’opinion européenne s’est retournée contre les Etats-Unis et ce, même en Allemagne . Les opinions favorables aux Etats-Unis ne sont majoritaires qu’en Grande-Bretagne et encore de très peu .

    Notre seul problème, c’est notre classe politique qui a , toutes tendances confondues, les yeux de Chimène pour le Rodrigue yankee . Cette classe politique a entamé le 12 Mars dernier des discusions en vue de la création d’un marché transatlantique sans en tenir informés les peuples européens . La classe politique libérale de droite et de gauche est naturellement mondialiste et son projet est celui d’une société mondiale uniformisée et métissée sur le modèle nord-américain . Ce projet de marché transatlantique est la première étape d’une intégration de l’Europe occidentale et centrale dans un embryon de cette future société mondiale . La propagande bruxelloise nous dit que ce projet est une réponse à la riposte des BRICs dont la Russie qui est notre partenaire naturel . C’est à dire que la classe politique européenne veut établir un nouveau rideau de fer à l’est de la Pologne pour diviser à nouveau l’Europe et l’empêcher de s’émanciper et d’établir des relations fructueuses avec nos cousins russes qui sont perçus, à juste titre, par les libéraux comme des adversaires résolus de toute idée mondialiste .

    Quelles solutions pour sortir de la crise ?

    Nous avons organisé cette conférence afin d’essayer de poser quelques jalons d’une réflexion que nous devrons mener au cours des mois et des années à venir et qui vise à définir des solutions à la crise économique et sociale que nous subissons et que nous continuerons à subir de manière de plus en plus oppressante si rien ne change . Quelles solutions pouvons-nous envisager pour sortir du cauchemar libéral ?

    La première est sans aucun doute la mise en place au niveau européen d’un protectionnisme économique et démographique . Le protectionnisme économique est une réponse aux multiples dumpings auxquels nous sommes confrontés; à savoir le dumping salarial, le dumping social, le dumping environnemental , le dumping fiscal et enfin le dumping monétaire . Ainsi la Chine pratique un dumping monétaire massif du fait de la sous-évaluation de sa monnaie de l’ordre de 50%, ce qui rend mécaniquement les produits européens deux fois plus chers qu’ils ne devraient l’être normalement et à l’inverse, ce dumping rend les produits chinois deux fois moins chers qu’ils ne devraient l’être, d’où les déficits considérables des échanges avec la Chine, au détriment de l’Europe bien sûr; même l’Allemagne, qui est la championne du monde des exportations, a un déficit commercial récurrent avec la Chine . En plus de ce dumping monétaire, la Chine pratique toutes les autres formes de dumping, ce qui n’est pas acceptable . Il va nous falloir imposer aux Chinois des règles du jeu équitables pour les deux parties et ne plus accepter passivement la destruction de notre industrie . Le protectionnisme n’est pas un credo; il s’inscrit dans une démarche pragmatique et constitue une réponse ponctuelle à un problème précis . Nous avons besoin de reconstruire une industrie et comme tous les pays qui ont développé des activités industrielles l’ont fait dans le passé ( y compris les Etats-Unis ) nous devrons protéger nos industries renaissantes . Pour des raisons de l’ordre de la sécurité collective ( qualité sanitaire des produits alimentaires et indépendance alimentaire ), nous devons aussi protéger notre agriculture ; concernant ce point, le projet de marché transatlantique que la commission européenne nous concocte est comprise par les nord-américains comme un projet de démantèlement de la PAC , ce qui traduit la volonté états-unienne de pratiquer une exportation massive de produits agro-alimentaires vers l’Europe . Bruxelles, en favorisant le libre-échangisme le plus échevelé est en train de tuer l’industrie européenne; la prochaine étape est la destruction de l’agriculture européenne .

    Le protectionnisme démographique vise à mettre un terme à l’invasion en cours de l’Europe en interdisant de manière drastique les conditions de l’installation en Europe et en renvoyant tous les migrants en situation illégale ou sans travail . Ce protectionnisme viserait également à appliquer le principe de la préférence européenne dans le marché du travail et à revaloriser les métiers pénibles de façon à les rendre à nouveau attrayants pour les travailleurs européens . Le coût actuel de l’immigration en France est compris entre 17 et 70 milliards selon les auteurs; il est probablement de l’ordre de 50 milliards ce qui représente plus de la moitié du déficit budgétaire de l’état .

    La seconde série de mesures à appliquer concerne la remise en place de régulations à tous les niveaux ; ces régulations concernent tout d’abord les flux financiers qui n’ont plus aucun sens parce qu’ils sont totalement déconnectés des économies réelles . Les activités financières, qui devraient avoir pour but essentiel le financement des outils de production, sont devenus sous l’influence de Milton Friedman et de l’école de Chicago des activités parasitaires qui s’apparentent au pillage . L’interdiction de ces activités peut passer par une taxation des investissements proportionnellement à leur brièveté , c’est à dire que les investissements de courte durée seraient très fortement taxés et ne présenteraient donc plus aucun intérêt .

    Il conviendrait également de chercher à supprimer les paradis fiscaux qui sont de vrais cancers de l’économie mondiale parce qu’ils permettent aux sociétés multinationales de pratiquer massivement l’évasion fiscale . Ainsi Total, qui est le fleuron de notre CAC40 ne paie qu’un milliard d’impôt en France alors que ses bénéfices annuels sont de l’ordre de 12 milliards d’euros . D’une façon générale , les sociétés du CAC 40 ne paient que 8% d’impôts sur les bénéfices quand les PME en paient 22% ; ceci est directement lié à l’utilisation qu’elles font des sociétés filiales domiciliées dans les paradis fiscaux . A la suite de la crise de 2007, les dirigeants politiques occidentaux avaient promis que ces paradis fiscaux disparaîtraient; bien entendu, il n’en a rien été .

    Il convient également de mettre un terme au processus de dérégulation du marché du travail et de rendre aux organisations de salariés, dont la création devrait être entièrement libre, un rôle essentiel dans la fixation des salaires, des avantages sociaux et de la sécurité au travail .

    Il faudrait également que les états européens s’appliquent à réduire les fraudes fiscale et sociale des entreprises. En France la fraude sociale des entreprises est comprise entre 30 et 40 milliards d’euros et l’évasion fiscale pratiquée par les grandes entreprises est de l’ordre de 45 milliards d’euros en France, 120 milliards en Italie et 230 milliards en Allemagne .

    Les niches fiscales injustifiées représentent un manque à gagner de 40 milliards d’euros pour le fisc français . Le cumul de toutes ces fraudes et avantages accordés aux plus riches représente un total de 120 milliards d’euros en France . Si l’on ajoute le coût de l’immigration, laquelle est voulue par le MEDEF ne l’oublions pas, cela fait un total de 170 milliards d’euros chaque année . Si l’on prend en compte la suggestion du très libéral Patrick Artus de taxer les revenus du capital au même niveau que les revenus du travail, ce sont 100 milliards de plus que le fisc français pourrait récupérer chaque année . Nous en arrivons à un total qui dépasse très largement les 200 milliards d’euros chaque année . Il y a là suffisamment de ressources pour combler les déficits du budget de l’état et des organismes sociaux . Il y aurait même de quoi augmenter le budget de la recherche et développement de 20 milliards d’euros et le budget de la défense d’autant .

    Ceci étant dit et parce que nous ne pensons pas que tous les défauts de notre système économique sont imputables au seul patronat, il faut ajouter que les Français ont eu tendance à se laisser bercer d’illusions concernant, en particulier, la durée du temps de travail qu’il faudra allonger si l’on veut rembourser la dette que notre génération a accumulée, soit 1800 milliards d’euros . Les libéraux de droite et de gauche qui regardent le monde au travers de lunettes aux verres rose, imaginent que la croissance va redevenir ce qu’elle était dans le passé ; il est permis d’en douter et on peut même penser que l’épuisement des énergies fossiles va réduire à néant cette croissance, ce qui est très ennuyeux parce que tout le monde comptait sur elle pour absorber tous nos déficits ainsi que nos dettes . Quoiqu’il en soit, nous sommes très certainement entrés dans une période comparable à celle que connaissent les Japonais depuis plus de vingt ans, à savoir une période de croissance nulle . A défaut de croissance, il ne nous reste qu’une seule possibilité : travailler davantage pour le bien de tous.

    Nous avons mis en avant l’idée de coopératisme. Le coopératisme est un principe d’organisation sociale et économique procédant des idées de communauté, de localisme et de solidarité; il est étranger, à la différence du socialisme, à l’égalitarisme, à l’individualisme et donc au mondialisme . Le coopératisme s’intègre donc naturellemment dans notre conception d’une société enracinée dans des communautés locales et dans l’idée d’une économie localiste et solidaire .

    Nous avons évoqué une forme possible de coopératisme étendu aux 24 millions de salariés français via la création de fonds collectifs privés mais institutionnels qui seraient alimentés par des versements mensuels correspondant à 4 heures de travail supplémentaires . Ces fonds permettraient de constituer des fonds coopératifs d’investissement considérables (1200 milliards d’euros au total) destinés à l’investissement dans les industries locales et nationales . Ce dispositif permettrait de reconstituer le tissu industriel de manière décentralisée, de prendre le contrôle des grandes compagnies par achat d’ actions à hauteur de la minorité de blocage, de constituer une épargne salariale qui serait restituée au moment du départ en retraite, de faire profiter tous les salariés des bénéfices dégagés par nos industries et grandes entreprises de manière mutualiste, tout en préservant la possibilité des nécessaires initiatives personnelles en matière de création et de développement d’entreprises . De plus ces fonds réservés aux seuls salariés nationaux et qui ne pourraient pas se livrer à la spéculation ni à l’investissement off-shore, constitueraient les partenaires de référence dont ont besoin nos entreprises pour s’assurer une réelle stabilité et une visibilité à long terme . Ces fonds seraient gérés de manière coopérative sur une base régionale, à savoir que chacun verserait proportionnellement à ses moyens et que les nominations des dirigeants seraient faites de manière démocratique selon le principe «  un homme, une voix » .

    Nous avons parlé de la cogestion qui consiste à confier la gestion des entreprises à des conseils d’administration constitués à parité de représentants du capital et de représentants élus des salariés (dans le système de codétermination qui existe en Allemagne, ce sont les syndicats qui représentent les salariés dans les conseils d’administration des entreprises de plus de 1000 salariés ). Ce dispositif pourrait être complémentaire du précédent .

    Enfin, nous avons abordé la question du rôle des syndicats qui sont sujets, dans tous les pays européens, à un processus d’érosion ( les syndicats en France, ne rassemblent plus aujourd’hui que 8% des salariés ) . Le syndicalisme a un rôle essentiel à jouer dans nos sociétés parce que, comme l’avait bien compris Machiavel, les intérêts des classes sociales sont le plus souvent divergents et de ce fait, les conflits entre elles sont récurrents et sans fin . Contrairement à Marx, il n’accordait à ces conflits aucune dimension eschatologique et il considérait, contrairement aux conservateurs des 19ème et 20ème siècles, que ces conflits étaient bénéfiques et fondateurs d’institutions et d’identité . Le syndicalisme devrait donc être revivifié ce qui ne semble pas aller de soi ; les causes de la désyndicalisation , que certains associaient à la politisation des syndicats, sont peut-être à rechercher du côté de l’individualisme croissant qui règne dans les sociétés occidentales .

    Notre ami syndicaliste nous a expliqué que le rôle des syndicats de salariés réside dans la défense des intérêts des salariés et le contrôle de l’application des lois et réglements et pas dans la gestion des entreprises. En conséquence, il est opposé à l’idée de la cogestion par les représentants des syndicats .

    Conclusion :

    Que nous nous définissions comme Bretons, Français ou Européens ne change rien au fait que nous sommes tous confrontés aux mêmes maux qui ont leur origine dans l’idéologie individualiste et mondialiste dont les chantres sont, d’une part la Super Classe des très riches apatrides et d’autre part la classe des politiciens libéraux de droite et de gauche, tout aussi individualistes et mondialistes. Ces maux se nomment : arasement des frontières; uniformisation culturelle; immigration de peuplement; insécurité physique, économique et culturelle; chômage et baisse des revenus; déracinement . Nous pouvons avoir des préférences ethnoculturelles, mais ne perdons pas de vue le fait que nous avons une ennemie commune, la Nouvelle Classe qui dispose de très grands moyens et qu’il nous faudra mettre à terre pour nous libérer de la gouvernance mondiale qu’il est en train de mettre en place; évitons de nous disperser dans des querelles secondaires; nous règlerons nos différends plus tard. Pour l’instant, nous devons nous concentrer sur l’essentiel et faire preuve d’une grande tolérance à l’égard de tous nos camarades engagés dans le combat fondamental, celui qui nous permettra de renouer avec l’expérience plurimillénaire des Européens, qu’ils soient de Bretagne, de France ou d’ailleurs .

    http://www.reseau-identites.org

  • Le "blues" de l'agriculture française

    Montrés du doigt lorsque flambent la baguette ou les pâtes, les agriculteurs voient les prix de l'agroalimentaire rester stables lorsque les prix agricoles repartent à la baisse... Et dans un contexte de hausse des charges et d'incertitude sur l'avenir de la PAC, ils s'inquiètent d'une dérégulation des marchés.
    Lorsque s'est amplifié, fin 2007, le débat sur le pouvoir d'achat, c'est vers les agriculteurs que les consommateurs ont été invités à se tourner : la flambée des prix des produits alimentaires
    était due, nous expliquait-on, à la hausse des prix des matières premières agricoles. C'était oublier un peu vite que les celles-ci comptent finalement assez peu dans le prix du produit vendu au consommateur. Le coût du blé dur ne représente que 50 % du prix des pâtes. Les prix agricoles n'étaient donc pas seuls responsables de la flambée des prix...
    Bouc émissaire
    Surtout, alors que le prix du blé a recommencé à baisser depuis le printemps, le prix de la baguette, dont les boulangers avaient justifié l'augmentation à proportion de celle du blé, n'est pas reparti à la baisse. Mais le prix du blé ne représente qu'environ 5 % du prix final de la baguette...
    Fin 2007, les syndicats agricoles avaient réclamé un observatoire, sous l'autorité de l'administration des fraudes, chargé de contrôler précisément les marges pour déterminer les responsabilités. Ils ne l'avaient pas obtenu. Et ne l'obtiendront pas plus maintenant qu'ils veulent comprendre pourquoi la baisse de leurs prix de vente n'est pas répercutée sur les produits qu'ils trouvent dans les rayons des grandes surfaces.
    Accusés de peser sur le pouvoir d'achat des Français lorsque leurs prix augmentent, oubliés lorsque ceux-ci repartent à la baisse, les agriculteurs français ont le "blues". D'autant que, si le temps de la flambée des prix agricoles est terminé, les hausses de charges demeurent. Utilisé pour les engins agricoles ou le chauffage des serres et des élevages, le pétrole est également la base de la fabrication d'engrais, de bâches agricoles et de nombreux intrants qui n'ont cessé d'augmenter ces dernières années.
    L'exemple du lait
    Et dans le contexte de crise financière mondiale, les agriculteurs sont particulièrement inquiets de la dérégulation progressive des prix agricoles en Europe. Le marché du lait en est l'exemple flagrant. Avec la perspective de la disparition progressive des quotas laitiers, les rapports se tendent entre producteurs et acheteurs. Après une première chute de 10 % du prix du lait en octobre, les industriels réclament une nouvelle baisse. Et même s'il faudra peut-être nommer un médiateur national pour parvenir à un accord, les producteurs n'exigent plus la stabilité des prix.
    Cette conjoncture difficile est d'autant plus inquiétante que les agriculteurs savent qu'ils auront, dans les années à venir, de nouveaux efforts à fournir. En particulier pour relever le défi environnemental. Première consommatrice de pesticides au monde, l'Union européenne adoptera dans les prochains mois le "paquet pesticides" qui interdira les molécules les plus dangereuses et imposera des normes plus restrictives. Si de telles adaptations sont nécessaires, pourront-elles être financièrement encaissées dans les filières où le prix de vente couvre à peine le coût de revient ?
    Mais la véritable inquiétude vient de l'incertitude concernant l'avenir de la Politique agricole commune. Le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, s'est félicité d'avoir obtenu, dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, un accord sur la réforme de la PAC. Après une nuit de négociations, les ministres européens ont accepté de "réorienter certaines aides", ce qui aidera l'agriculture à relever le défi de l'environnement et permettra de maintenir des outils de régulation des marchés.
    Échec de Barnier
    Mais que deviendra cette politique après 2013, lorsque son budget sera renégocié ? Michel Barnier a échoué dans sa tentative de faire signer par ses collègues un texte promettant de maintenir une politique agricole "ambitieuse". Après le refus du Royaume-Uni, de la Suède et de la Lettonie, l'accord adopté vendredi 28 novembre précise seulement que l'UE devra conserver après 2013 une politique agricole commune « suffisamment ambitieuse ». Cet échec est un avant-goût de la renégociation budgétaire de la PAC, qui consomme actuellement 53 milliards d'euros, soit environ 40 % des ressources communautaires. Et c'est l'agriculture française, qui bénéficie de 10 milliards d'euros de subventions européennes, qui aura le plus à perdre.
    Après un demi-siècle d'une politique qui a maintenu l'agriculture française dans une logique de subventions et de soutien des prix, la sortie de la PAC sera particulièrement douloureuse. Et plus encore que la conjoncture, c'est sans doute cette incertitude sur l'avenir qui donne le "blues" à nos agriculteurs.
    GUILLAUME CHATIZEL L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 4 au 17 décembre 2008

  • L’ex-député PS Kucheida jugé pour abus de biens sociaux

    Le procès de l'ancien député-maire socialiste de Liévin (Pas-de-Calais), Jean-Pierre Kucheida, jugé pour abus de biens sociaux auprès d'un bailleur social, la Soginorpa, qu'il présidait, s'est ouvert mardi devant le tribunal correctionnel de Douai (Nord).
    M. Kucheida et sa fille, Marie, qui comparaît, elle, pour recel d'abus de biens sociaux, encourent cinq ans d'emprisonnement et 375.000 euros d'amende. "Je réserve mes déclarations au juge", a seulement dit M. Kucheida à la presse en arrivant, souriant, peu avant 13H00 au palais de justice de Douai. Ce procès intervient à un mauvais moment pour le PS, en pleine tourmente des affaires Cahuzac, Guérini, Aubry, Andrieux (voir la liste provisoire)… et risque d'alourdir le climat de suspicion qui pesait déjà sur les élus, même si Jean-Pierre Kucheida avait été exclu du PS en mai 2012 pour candidature dissidente aux dernières élections législatives.
    M. Kucheida, qui avait été éliminé dès le premier tour, puis qui avait cédé son fauteuil de maire en janvier, est soupçonné d'avoir utilisé à des fins personnelles pour quelque 47.000 euros la carte bleue de la Soginorpa, qui gère environ 62.000 anciens logements miniers.
    Il est également reproché à l'ancienne figure du PS dans le bassin minier d'avoir utilisé une carte d'essence d'un véhicule de fonction de la Soginorpa pour un usage professionnel sans lien avec cette société et le paiement présumé d'une somme de 12.000 euros de la Soginorpa à sa fille par l'intermédiaire d'une association.
    Une enquête avait été ouverte en mars 2012 à la suite d'une dénonciation des commissaires aux comptes de la Soginorpa le mois précédent.
    L'ancien baron socialiste est également visé par deux informations judiciaires et une enquête préliminaire, concernant notamment des irrégularités dans l'attribution de marchés publics dans le Pas-de-Calais.¢

  • Les dérives des réseaux sociaux…

    Le lycée Émile-Zola de Rennes traverse une crise…provoquée par facebook ! Depuis plusieurs semaines en effet, les élèves utilisent un « Spotted », c’est-à-dire une page Facebook où les adolescents sont invités « à avouer leurs sentiments à quelqu’un croisé au détour d’un couloir, dans le bus… » explique le proviseur dans un courrier adressé aux parents. « Les soupirants envoient ainsi leur message aux administrateurs de la page, qui le publient, en espérant que la personne ciblée se reconnaîtra. Le tout gratuitement et anonymement. »

    Et la page facebook va plus loin : « Un fantasme, une pulsion, une obsession ? Grâce à l’anonymat, dévoilez-le avec discrétion. Ici aucune limitation, aucune restriction, aucun message ne se verra refusé », avait écrit l’administrateur anonyme de ce site.

    De quoi susciter des difficultés au lycée… « Il y a eu de nombreuses dérives, des propos inadmissibles, outranciers et bien souvent à caractère pornographiques », a constaté le proviseur. Certains élèves n’hésitant pas à travers ce Spotted à régler leur compte avec d’autres ou à calomnier. « Ces dérapages interrogent et interpellent », juge le proviseur qui appelle les parents « à rappeler » à leurs enfants « les règles de bonnes conduite à avoir sur les réseaux sociaux ainsi que les risques encourus. »

    Le problème des réseaux sociaux, c’est évidemment qu’il permet de rendre la parole de l’adolescent publique, alors que celui-ci, bien souvent, ne sait pas encore faire preuve de  suffisamment de discernement et de prudence. En un clic, un mot est exposé au regard de tous, alors que dans la vie courante, il n’est souvent adressé en privé qu’à une personne. Ce phénomène d’amplification est dangereux, surtout dans le monde des adolescents qui, en recherche d’identité, sont très sensibles au regard de l’autre qu’ils considèrent comme un miroir. Voir ainsi étalé sur la place publique ce qui relève de l’intimité, ou encore des relations personnelles, voilà qui est malsain et souvent perturbant pour des jeunes en manque de repères, dont la construction psychologique n’est pas encore achevée…

    http://www.contre-info.com/

  • Déficit de la Sécurité sociale : Et si on parlait des responsables

    Estimé à 3,3 milliards d'euros pour 2002, 4,6 milliards prévus en 2003, le déficit de la Sécurité sociale ne cesse de se creuser sous le poids croissant d'une immigration incontrôlée et d'une politique de protection sociale construite sur le principe de l'égalitarisme.
    Vingt-sixième plan élaboré par le ministère de la Santé depuis 1980, le texte présenté par Jean-François Mattei entend à l'instar de ses prédécesseurs s'attaquer à la maîtrise des dépenses de santé en sanctionnant d'abord les patients et donc les contribuables qui financent par leurs impôts la Sécurité sociale. Trop souvent malades les Français et « accros » aux médicaments ? C'est semble-t-il l'opinion du ministre de la Santé qui annonce en conséquence un plan de « déremboursement » des médicaments au Service médical rendu (SMR) insuffisant (qui concerne 835 des 4 490 actuellement remboursés) et une baisse de remboursement des médicaments disposant d'une version générique (copie moins onéreuse du médicament).
    Ces mesures censées « assurer une économie estimée à plusieurs millions d'euros » relève pourtant d'une pure hypocrisie gouvernementale. Les médicaments visés font en effet partie de ceux les plus utilisés par les Français dans le traitement de maladies bénignes (grippe, maux de gorge, fièvre, maux de tête... ). En supprimant le remboursement de ces médicaments de base, le gouvernement réalise certes une économie importante mais il se place en contradiction avec sa rhétorique incitant les patients à privilégier dans certains cas (notamment les angines) ces mêmes médicaments en lieu en place des traitements antibiotiques jugés trop onéreux !
    Une escroquerie de plus qui masque mal les véritables raisons de ce déficit continu des comptes de la Sécurité sociale. Cette focalisation ministérielle sur le coût des médicaments et la nécessité d'y remédier en engageant un plan de « déremboursement » ne tient pas la route si l'on analyse en détail les chiffres en question. La branche maladie tant décriée par Jean-François Mattei représente 120 milliards du budget colossal de la Sécurité sociale (300 milliards). Au sein de cette branche, les dépenses en médicaments absorbent 15 milliards d'euros et les médicaments à service rendu médical estimé insuffisant 11 % et à peine 1,3 % des dépenses maladie. Ramené à la loi de financement de la Sécurité sociale, le chiffre devient insignifiant (0,4 % des dépenses) levant le voile sur la duperie gouvernementale.
    Car c'est bien de forfaiture que le gouvernement se rend coupable en tentant de faire croire aux Français qu'ils sont les premiers responsables du déficit de la Sécurité sociale (quand les impôts et autres charges ne cessent de s'alourdir !). Il faut une fois de plus briser le tabou, pointer du doigt l'irresponsable législation sociale égalitariste qui agit comme un aimant auprès des populations indigentes du tiers monde. Une politique qui, en refusant la prétendue discrimination (c'est-à-dire comme le réclame le Front National l'application de la préférence nationale et l'instauration de caisses séparées entre Français et étrangers), permet à des dizaines de milliers d'allogènes ne travaillant pas de bénéficier des mêmes prestations sociales que les Français.
    Quand on sait que l'immigration coûte quelque 300 milliards de francs par an on peut aisément imaginer le poids - toujours plus important qu'elle prend dans le gouffre abyssal de la Sécurité sociale.
    À cette politique de redistribution systématique, faut-il encore ajouter l'hérésie socialiste que constitue la Couverture Maladie universelle (que la droite raffarinesque s'est bien gardée d'abroger) qui permet aux clandestins de bénéficier des mêmes droits que n'importe quel assuré. Ce qui, pour des millions d'Africains frappés par là pandémie du Sida, est une aubaine et l'occasion de se faire soigner gratuitement ou plus exactement aux frais du contribuable français bientôt condamné à payer de sa poche le moindre anti-douleur que la Sécurité sociale ne lui remboursera plus.
    ✍ Éric Domard Français d'Abord novembre 2002

  • Chômage : Les risques de troubles sociaux augmentent

    Plus de 26 millions d’Européens sont sans emploi. L’Organisation internationale du travail avertit que les risques de troubles sociaux augmentent en même temps que le chômage de longue durée.

    La situation de l’emploi s’est détériorée depuis l’introduction des politiques d’assainissement budgétaire. Au cours des six derniers mois, un million de personnes ont perdu leur emploi dans l’Union européenne (UE), a indiqué l’OIT dans un rapport publié à l’occasion de l’ouverture d’une conférence régionale européenne à Oslo.

    Dix millions de personnes supplémentaires sont sans emploi en Europe par rapport au début de la crise en 2008. Le taux de chômage dans l’UE atteignait en février 10,9%, celui de l’eurozone un niveau historique de 12%. Seuls cinq pays de l’UE sur 27 (Allemagne, Autriche, Hongrie, Luxembourg et Malte) ont des taux d’emploi supérieurs aux niveaux d’avant la crise.

    Les plus durement touchés

    Les jeunes et les travailleurs peu qualifiés sont les plus durement touchés: le chômage des jeunes atteint 23,5% dans l’UE, avec des pics de 58% et 55% en Grèce et Espagne. Le recours au temps partiel et au travail temporaire a augmenté simultanément, conséquence de l’incertitude pour les entreprises.

    Le chômage de longue durée devient un problème structurel pour beaucoup de pays européens. Dans 19 d’entre eux, plus de 40% des demandeurs d’emploi sont actuellement des chômeurs de longue durée (sans travail depuis douze mois ou plus). Le nombre de travailleurs découragés, qui ont abandonné la recherche d’un emploi, a augmenté de 29% en moyenne par an depuis 2008.

    Le risque de troubles sociaux est maintenant supérieur de 12 points de pourcentage à ce qu’il était avant le déclenchement de la crise. Il est le plus élevé dans l’UE par rapport aux autres régions du monde.

    Les risques de troubles sont particulièrement aigus à Chypre, en Grèce, en République tchèque, en Italie, en Espagne, au Portugal et en Slovénie, prévient l’OIT.

    Causes profondes

    «Si les objectifs d’équilibre budgétaire et de compétitivité sont importants, il est crucial de ne pas s’y attaquer par des mesures d’austérité et des réformes structurelles qui ne traitent pas les causes profondes de la crise», affirme l’OIT.

    L’organisation prône une stratégie centrée sur l’emploi. Elle recommande de s’attaquer aux problèmes structurels qui sous-tendent la crise, essentiellement dans le secteur financier. Les petites et moyennes entreprises n’ont pas suffisamment accès au crédit bancaire pourtant indispensable pour produire et créer des emplois.

    Pour l’OIT, les pressions à la baisse sur les salaires et l’emploi nuisent à l’investissement productif et au commerce intra-européen.

    Il faut adopter des mesures d’urgence telles que les dispositifs de garantie d’emploi pour les jeunes.

    Tribune de Genève   http://fortune.fdesouche.com/

  • Français mal-logés : parce que des millions d'immigrés sont prioritaires !

    Les associations à prétention caritative, dont sans-logis et sans-papiers sont le fonds de commerce - Fondation Abbé Pierre, Enfants de Don Quichotte, Droit au Logement, Comité des sans-Logis ou les étudiants petits bourges de « Jeudi Noir », chers à TF1 et France 2, etc. -, tapent bruyamment sur la table en cet hiver glacial. Les media ordinaires servent de caisse de résonance et aboient avec eux. Mais observez comme tous ont en tête, d'abord, la promotion et la défense de l'immigré. Lequel oriente toute la stratégie de subversion de la civilisation européenne définie par le pouvoir dominant. Relayé par les corps constitués et les laquais associatifs.
    D'où le rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre (FAP) sur l'état du logement précaire dans ce pays. Ses dirigeants, Raymond Etienne et Patrick Doutreligne, modernes saints François d'Assise, ont mobilisé l'attention. Tandis que Christophe Robert, sociologue, délégué général de la Fondation, ouvre la voie par ses propos incendiaires et la violence de ses inflexions, aux futures guérillas urbaines des milices immigrées.
    « Il se crée, affirme Doutreligne, 330 à 350 000 ménages par an ; si vous ne faites pas 330 à 350 000 logements par an, c'est aussi mathématique que ça, vous n'arriverez pas à répondre aux besoins. » Et le rapport de souligner que, depuis le début de la crise, il y a 700 000 chômeurs de plus, un million d'autres arrivant en fin de droit. Du fait qu'il manquerait 900 000 logements, chaque année entre 2,5 et 3 millions de personnes cherchent un toit, les demandes de logements sociaux atteignent 2,5 millions, 100 000 personnes sont sans domicile. En cinq ans les loyers ont crû de 23 %. 1,8 million de ménages paient difficilement le leur. 600 000 enfants connaissent des conditions d'existence déplorables.
    Mais d'où viennent ces 350 000 ménages qui chaque année postulent pour un logement ? L'INED, l'Institut National des Etudes Démographiques, en a une petite idée.
    Depuis 1999, la population française - au 1er janvier 2009, 64,3 millions, dont 2 millions dans les TOM-DOM - augmente de 500 000 unités par an. Chiffres ne prenant en compte ni les clandestins ni ceux qui refusent d'être sondés dans les banlieues, personnes qui occupent pourtant des logements. Sur ces 500 000, le solde migratoire représente 165 000 personnes par an. Le solde naturel - naissances sur décès 335 000. Or les régions à forte natalité, Ile-de-France, Rhône-Alpes et PACA, sont celles à immigration massive, la natalité étant en berne dans tous les départements à dominante souchienne, Vendée mise à part. Les 500 000 "Français" annuels de plus sont donc bien des immigrés et issus d'immigrés.
    Chaque année, de surcroît, on observe une hausse des naissances d'environ 10 000, du solde migratoire de 5 000 et des décès de 13 000. De sorte que si l'augmentation de la pression immigrée est constante, la population autochtone, elle, ne cesse de se réduire. La croissance démographique de la France - plus de 4 millions de plus entre 1999 et 2008 - est donc due essentiellement à l'immigration. Cela veut dire des logements en plus, des places d'hôpitaux, de crèches, d'écoles, de lycées, de grandes écoles, d'universités. Des centres commerciaux, des terrains de sport, des salles polyvalentes, des axes autoroutiers des dessertes ferrées et aériennes, bref, une pression écologique dont les Verts sont complices, au seul bénéfice de quelques marchands de casseroles, de voitures et d'appareils électroménagers.

    CONSTRUIRE POUR LES ALLOGÈNES

    Des millions de logements sont ainsi occupés par des immigrés et leurs descendants au détriment des Français-autochtones exclus des programmes contrôlés par l'État, les régions ou la mairie de Paris. Même le media servile ne peut se taire.
    Dans le domaine social, ce processus est flagrant. Le rapport de la FAP ne peut le masquer. Sur les 100 000 places de logement d'urgence dont dispose l'État, 32 000 sont réservées aux demandeurs d'asile, les Gaulois ne bénéficiant d'aucune priorité sur les 68 000 autres. La Cour des Comptes rappelle même les quelque 60 000 places des Foyers de Travailleurs Migrants.
    La plupart de ceux qui ne disposent pas de logement, qui vivent dans des cartons, des tentes, des caravanes, sont des Français autochtones. En revanche les "mal-logés" sont surtout des immigrés. Ainsi 10 000 places d'hôtels sont réquisitionnées pour eux à un coût annuel de 321 millions d'euros. Les 124 Kurdes débarqués en Corse ont immédiatement été dispersés dans des hôtels. Quel silence médiatique en revanche sur les 100 000 Français de souche qui vivent dans des campings dans des conditions précaires et l'indifférence générale !
    Dès la parution du rapport de la FAP, le gouvernement annonça le "déblocage" de 5 milliards d'euros pour la construction de 140 000 logements sociaux en 2010. Où va-t-on construire ? Sur quels terrains ? Avec quels aménagements quand, chaque année, 60 000 hectares de terres arables disparaissent ? Les régions ciblées seront justement l'Ile-de-France, Rhône-Alpes et la PACA où l'on trouve les plus fortes implantations immigrées.
    Il entend également mettre en œuvre dans la région capitale le Plan Apparu, « vaste programme de rachat de logements vacants » disséminés dans les centre-villes. Transformés en logements sociaux, ils « permettront de favoriser l'intégration des populations en difficultés ». Vocabulaire à peine codé pour désigner des familles immigrées. N'est-ce pas ce que sous-entend le Rapport FAP ? « Le logement est producteur d'exclusion et peut être considéré comme le creuset des inégalités », À contrario il peut être producteur d'intégration et devenir un creuset multiracial.
    Il existe une connexion directe entre le lobby de l'immigration et celui du mal-logement. D'un côté on organise le déferlement de populations clandestines ou non, on manifeste à la moindre expulsion, on défile dans le plus petit village où des enfants d'illégaux sont scolarisés, on exige pour eux des logements "décents". Et de l'autre on proteste d'autant plus bruyamment contre la pénurie dont souffrent en nombre croissant les Français-autochtones que la plupart des logements sociaux libérés sont distribués prioritairement aux étrangers par l'État, les régions ou la Ville de Paris qui vient ainsi d'offrir un superbe quatre-pièces de 72 m² situé dans la prestigieuse île Saint-Louis à l'Algérienne Fatiya et à ses deux rejetons, Asmaa et Muhammad (1).
    Les Enfants de Don Quichotte d'Augustin Legrand illustrent bien cette hypocrisie. Alertant la planète sur le sort des sans-logis "français" mais ne ratant pas une manifestation de solidarité avec les sans-papiers qui rafleront à leur détriment tous les logements accessibles sur le marché.

    René BLANC RIVAROL 19 FÉVRIER 2010

    (1) ,Voir le Parisien du 3 février, qui précise que 23 appartements ont été livrés à d'autres Fatiya dans le quartier de Passy, 75 derrière la place des Vosges, d'autres avenue Pierre 1er de Serbie, et même rue de Varenne, « à deux pas de l'hôtel Matignon ». Rien n'est trop beau ni trop coûteux pour la "diversité" !