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social - Page 512

  • États-Unis : La pauvreté montre majoritairement un visage blanc

    Traduction exclusive d’un article du Daily Mail publié le 28 juillet. L’intégralité de cette traduction a été réalisée par nos lecteurs: France Forever, Petokask, wisewhite et Yarr. Tous nos remerciements pour leur excellent et très rapide travail.

    Certaines zones rurales ont des taux de pauvreté avoisinant les 99% La pauvreté chez les Blancs est en augmentation. 63% des Blancs pensent que le niveau économique dans lequel ils vivent est “faible”. Aux alentours de 2030, près de 85% de toute la population en âge de travailler aux États-Unis vivra l’insécurité économique sous un aspect ou un autre.

    Quatre adultes américains sur cinq font face au chômage, à la précarité ou comptent sur les aides sociales pour les dernières parties de leurs vies, c’est le signe de la détérioration de la sécurité économique et de l’érosion du “Rêve Américain”.

    Les difficultés de vie augmentent particulièrement chez les Blancs, c’est ce qu’établissent plusieurs indicateurs. Le pessimisme au sein de ce groupe racial à propos de l’avenir économique de leurs familles a grimpé à son plus haut depuis 1987.

    Ce sondage exclusif de The Associated Press pointe une économie américaine en état de mondialisation permanente, un fossé qui se creuse entre les riches et les pauvres, et la disparition des emplois manufacturiers bien rémunérés comme causes à cette tendance générale.

    Ces nouvelles surviennent alors que le Président Barack Obama œuvre à raviver l’enthousiasme de son administration sur l’économie, affirmant dans de récents discours que sa plus haute priorité est de “rebâtir les cordées de l’emploi”, et de réduire les inégalités de revenus.

    Au moment où les non-Blancs approchent de la majorité numérique aux États-Unis, une des questions est de savoir comment faire pour que les programmes publics d’aides aux plus désavantagés soient mieux ciblés sur la discrimination positive, qui a depuis ses débuts visé à éliminer les barrières raciales, considérées comme le principal obstacle à l’égalité économique, ou simplement sur l’amélioration du statut socio-économique pour tous, sans tenir compte de la race.

    Je pense que cela ne va faire qu’empirer” affirme Irene Salyers, 52 ans, du Comté de Buchanan, en Virginie, une région productrice de charbon dans les Appalaches qui est en plein déclin. Mariée et divorcée trois fois, Salyers s’emploie maintenant à faire tourner un commerce de fruits et légumes avec son compagnon, mais cette activité ne génère guère de revenus.

    Ils vivent principalement de l’aide gouvernementale aux défavorisés. “Si vous vous mettez à la recherche d’un emploi, il n’y a plus de recruteurs, et ils ne payent même pas assez pour pouvoir se rendre au travail. Dans un contexte pareil les enfants, précise-t-elle, n’ont rien d’autre à faire que de tomber dans la drogue.

    Alors que les minorités ethno-raciales sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté, des données de recensement montrent que les disparités raciales dans le taux de pauvreté se sont substantiellement réduites depuis les années 1970.

    L’insécurité économique chez les Blancs est également plus répandue que ce qu’en montrent les chiffres de la pauvreté du gouvernement, touchant plus de 76% des adultes blancs arrivant vers 60 ans, à en croire une à nouvelle étude qui sera publiée l’année prochaine par l’Oxford University Press.

    Selon cet indicateur, la définition de l’”insécurité économique” correspond à : un an ou plus de chômage périodique, le recours aux aides gouvernementales telles que les ticket de rationnement (ou nourriture), un revenu au-dessous de 150% du seuil de pauvreté. Mesuré sur toutes les races, le risque d’insécurité économique atteint 79%.

    Les mariages sont en baisse dans tous les groupes raciaux, et chez les Blancs, le nombre de familles monoparentales gérées par la mère est désormais au même niveau que celui des Noirs.

    Il est temps pour l’Amérique de comprendre que beaucoup des plus grandes disparités de la nation, de l’éducation et l’espérance de vie à la pauvreté, sont de plus en plus dues au niveau de classe économique” indique William Julius Wilson, professeur à Harvard, spécialisé dans les races et la pauvreté.

    Il note que malgré des difficultés économiques soutenues, les minorités sont plus optimistes sur leur avenir après l’élection d’Obama, alors que les Blancs vivant dans la précarité n’en font rien.

    Il y a un vrai risque que l’aliénation des Blancs augmente si des mesures ne sont pas prises pour mener la lutte contre les inégalités sur un front commun“, affirme Wilson.

    À l’échelle nationale, le nombre des Américains pauvres atteint un record : 46.2 millions de personnes, soit 15% de la population, chiffre en partie dû à un chômage élevé persistant qui suit la récession. Bien que les taux de pauvreté chez les Noirs et les Hispaniques soient près de trois fois plus hauts, en chiffres absolus la pauvreté aux États-Unis montre majoritairement un visage blanc.

    Plus de 19 millions de Blancs sont en-dessous du seuil de pauvreté de 23,021$ (17.367€) pour une famille de quatre, ce qui fait plus de 41% des déshérités de la nation, près du double du nombre que l’on obtient chez les Noirs.

    Parfois appelés ‘les pauvres invisibles’ par les démographes, les Blancs disposant de faibles revenus sont dans l’ensemble dispersés aussi bien dans les banlieues [note du traducteur : aux États-Unis, la banlieue est l’inverse de chez nous, en matière d’attractivité et de dotations] que dans les petites villes rurales, où plus de 60% des pauvres sont blancs.

    Concentrés dans les Appalaches à l’Est, ils sont nombreux dans le Mid-Ouest industriel et s’étendent à travers tout le cœur de l’Amérique, du Missouri, de l’Arkansas et de l’Oklahoma jusqu’aux Grandes Plaines.

    Le Comté de Buchanan, dans le Sud-Ouest de la Virginie, compte parmi les Comtés les plus déshérités du pays d’après le revenu moyen, avec une pauvreté culminant à 24%. Le Comté est majoritairement blanc, tout comme le sont 99% de ses pauvres.

    Plus de 90% des habitants du Comté de Buchanan sont des travailleurs blancs non-titulaires d’une Licence (College Degree). L’enseignement supérieur n’a pendant longtemps pas été considéré comme essentiel à l’obtention d’un emploi, car les emplois miniers, bien payés, et ceux entourant ce domaine d’activité étaient autrefois abondants. Aujourd’hui, nombre des résidents du Comté vivent de petits boulots et d’aides gouvernementales.

    La fille de Salyers, Renee Adams, 28 ans, qui a grandi dans cette région, a deux enfants. Mère célibataire sans emploi, elle s’appuie pour vivre sur les pensions d’invalidité de son compagnon, avec lequel elle vit. Salyers raconte qu’il lui a été ardu d’élever ses enfants, tout comme ça l’est pour sa fille actuellement, et ne veut même pas imaginer ce qu’il en sera pour ses petits-enfants, âgés de 4 et 5 ans.

    Fumant une cigarette devant son magasin, Renee Adams finit par exprimer son souhait de voir les employeurs regarder au-delà de sa condamnation, il y a quelques années, pour avoir vendu des anesthésiants prescrits, afin qu’elle puisse obtenir un emploi et gagner de l’argent pour pouvoir ‘acheter aux enfants tout ce dont ils ont besoin.’

    C’est dur de vivre“, dit-elle. ‘Une fois qu’on a payé les factures, il doit nous rester 10$ en tout.’

    Les chiffres du recensement fournissent une mesure officielle de la pauvreté, mais ils ne sont qu’un cliché (au sens photographique du terme, qui me semble le mieux refléter le terme “snapshot”) temporaire, qui ne prend pas en compte ceux qui se débattent avec la pauvreté et y entrent ou en sortent à différents moments de leurs vies. Comme les banlieusards, par exemple, ou ceux qui ont un travail, mais sont pauvres, ou les licenciés.

    En 2011, cet instantané montrait que 12,6% des adultes en âge de travailler, entre 25 et 60 ans, vivaient dans la pauvreté. Mais, mesuré à l’échelle de la prise de risque d’une vie humaine, c’est un nombre beaucoup plus grand – 4 adultes sur 10 – qui bascule dans la pauvreté pendant au moins un an de sa vie.

    Les risques de pauvreté ont également augmenté au cours des dernières décennies, particulièrement pour les personnes âgées entre 35 et 55 ans, statistique coïncidant avec un élargissement des inégalités de revenus. En illustration, dans la période 1969-1989, les personnes âgées entre 35 et 45 ans avaient un risque de tomber dans la pauvreté de 17% ; ce risque s’est élevé jusqu’à 23% dans la période 1989-2009. Pour les personnes âgées entre 45 et 55, le risque de pauvreté a bondi de 11.8% à 17.7%.

    Et les nouveaux chiffres du chômage, toujours en augmentation, signifient que le risque de vivre dans l’insécurité économique au cours de sa vie est à présent encore plus grand : 79%, soit 4 adultes sur 5, jusqu’à 60 ans.

    Si l’on examine les chiffres en fonction de la race, les non-Blancs ont toujours un risque plus haut de vivre dans l’insécurité économique, 90%. Mais comparés avec le taux officiel de pauvreté, les plus grandes chutes sous la nouvelle mesure [du seuil de pauvreté] se font parmi les Blancs, avec plus de 76% d’entre eux endurant des périodes de chômage, de dépendance aux aides sociales ou de précarité.

    Aux alentours de 2030, si l’on se base sur la tendance actuelle de creusement des inégalités de revenu, près de 85% des adultes de tous âges aux États-Unis vivront une insécurité économique sous l’un de ses aspects à un moment ou à un autre.

    La pauvreté n’est plus uniquement un problème qui `les’ concerne, mais un problème qui `nous’,” déclare Mark Rank, professeur à la Washington University de St. Louis, qui a calculé ces chiffres. “Ce n’est que lorsque la pauvreté est pensée comme un phénomène public, plutôt que comme un phénomène marginal qui n’affecte que les Noirs et les Hispaniques, que l’on peut véritablement commencer à construire un vaste mouvement en faveur des programmes qui soutiennent les gens qui sont dans le besoin.

    Les chiffres découlant de l’analyse Rank sont ceux qui seront publiés par l’Oxford University Press. Ils seront complétés par des interviews et des statistiques fournies à l’AP par Tom Hirschl, professeur à l’Université de Cornell ; John Iceland, professeur de sociologie à l’Institut Carsey de l’Université du New Hampshire ; le Bureau du Recensement des États-Unis ; et le Bureau de Référence de la Population.

    Parmi les découvertes :

    -Pour a première fois depuis 1975, le nombre des foyers blancs gérés par des mères seules vivant dans la pauvreté et avec des enfants a surpassé ou égalé celui des foyers noirs durant la dernière décennie, aiguillonné par les pertes d’emploi et les taux en augmentation de naissances hors-mariage chez les Blancs. Les familles blanches gérées par la mère seule dans un état de pauvreté se sont hissées à presque 1.5 millions en 2011, un chiffre comparable à celui des Noirs. Les familles pauvres hispaniques gérées par la mère seule viennent derrière à 1.2 millions.

    -Depuis 2000, le taux de pauvreté dans les classes actives blanches a augmenté plus vite que dans les classes actives non-blanches, montant de 3 points pour atteindre 11% en même temps que la récession présentait un bilan plus lourd parmi les travailleurs à bas salaire. Malgré cela, la pauvreté chez les travailleurs non-blancs reste la plus haute, à 23%.

    -La part des enfants vivant dans les quartiers très pauvres – ceux où la pauvreté atteint 30% ou plus – a augmenté de 1 à 10, les mettant face à un risque plus grand de grossesse juvénile ou d’expulsion de leur école. Les Blancs non-hispaniques comptent pour 17% de la population infantile (ou enfantine, je ne suis pas sûr du terme exact) dans de tels quartiers, elle était de 13% en 2000, même si la proportion globale d’enfants blancs dans les États-Unis a baissé.

    La part des enfants noirs dans les quartiers très pauvres a baissé de 43% à 37%, pendant que la part d’enfants latinos passait de 38% à 39%.

    -Les disparités raciales dans la santé et l’éducation se sont réduites depuis les années 1960. Bien que la ségrégation résidentielle demeure élevée, une personne noire typique habite aujourd’hui dans un quartier dont la population n’est pas à majorité noire.

    De précédentes études avaient montré que la richesse est un indicateur à la réussite aux tests standardisés plus important que la race ; le fossé des résultats audit test entre les étudiants riches et ceux à faible revenus est à présent presque le double de celui entre les Blancs et les Noirs.

    Depuis années 1980, les Blancs n’ont jamais été aussi pessimistes quant à leur avenir, à en croire General Social Survey (Sondage Général Social, en français), un sondage biannuel mené par le NORC (National Opinion Research Center) à l’Université de Chicago. Seuls 45% pensent que leur famille a de bonnes chances d’améliorer sa situation économique au train où vont les choses aux États-Unis.

    Cette division est particulièrement évidente parmi ceux des Blancs qui s’identifient comme des travailleurs. 49% disent qu’ils pensent que leurs enfants feront mieux qu’eux dans la vie, à comparer aux 67% de non-Blancs qui se considèrent comme étant des travailleurs, même si la situation des minorités empire.

    Bien qu’ils soient un groupe numériquement en diminution, les travailleurs blancs – définis comme ceux ne possédant pas de Licence – demeurent le plus gros bloc démographique de la population active. En 2012, des sondages organisés à la sortie de l’Election Day (jour dévolu aux élections à toutes les charges publiques, du shériff au Président en passant par le Maire et les Représentants) ont montré que les travailleurs blancs constituaient 36% de l’électorat, même avec une baisse notable de la mobilisation électorale chez les Blancs.

    En novembre dernier, Obama n’a gagné les votes que de 36% de ces Blancs non-diplômés, le pire résultat enregistré dans ce groupe par un candidat démocrate depuis la victoire en raz-de-marée électoral du républicain Ronald Reagan sur Walter Mondale en 1984.

    Certains analystes démocrates ont exhorté à faire des efforts en faveur de ces travailleurs blancs afin de les ramener dans leur giron électoral, les appelant un “pivot électoral de votants” potentiel, si la participation des minorités et des jeunes devait baisser aux prochaines élections.

    En 2016 la communication du GOP (Grand Old Party, le Parti Républicain) sera bien davantage axée sur les préoccupations concernant la `classe moyenne’ et les `Américains moyens,’” écrivaient récemment Andrew Levison et Ruy Teixeira dans The New Republic.

    Ils ne font pas confiance au gouvernement, mais cela ne veut pas dire qu’ils ne veulent pas de gouvernement“, affirme le sondeur électoral républicain Ed Goeas, qui pense lui aussi que les travailleurs blancs demeureront un groupe électoral important.

    *Son étude a montré que nombre d’entre eux soutiendraient des programmes anti-pauvreté à condition qu’on les dirige sur l’apprentissage et les investissements dans les infrastructures. La semaine dernière, Obama a renouvelé son engagement à aider les manufactures à ramener les emplois aux États-Unis et à créer des emplois dans les secteurs énergétiques du solaire, de l’éolien et du gaz naturel.

    Ils ont l’impression que les politiciens prennent soin des autres et pas d’eux“, ajoute Goeas.

    Daily Mail  http://fortune.fdesouche.com

  • Europe : En 2012, 5500 agences bancaires ont fermé

    Les banques de l’Union européenne ont fermé 5500 agences l’an dernier, soit 2,5% de l’ensemble de leurs réseaux.

    En 2012, 5500 agences bancaires ont fermé dans l’Union européenne (UE). Ces mesures portent à 20’000 le nombre des agences fermées dans le secteur depuis le début de la crise, en 2008.

    Le chiffre de 2012 marque un ralentissement de ce mouvement après les 7200 fermetures enregistrées l’année précédente, montrent les statistiques de la Banque centrale européenne (BCE). Entre la fin 2008 et la fin 2012, les banques de l’UE ont fermé au total 8% de leurs agences, ramenant leur nombre à 218’687, soit une pour 2300 personnes. L’an dernier, les pays les plus concernés par les fermetures ont été ceux qui sont dits «périphériques», les plus en difficulté.

    Grèce et Espagne

    La Grèce a ainsi fermé 219 agences, soit 5,7% de son réseau, notamment en raison des fusions au sein des banques locales. Cette tendance devrait se maintenir en 2013, le groupe Piraeus devant baisser le rideau d’une partie des 312 agences reprises en mars à des groupes chypriotes.

    En Espagne, ce sont 1963 agences qui ont mis la clé sous la porte en 2012, soit 4,9% du total. Et le chiffre des trois premiers mois de 2013 approche 700 selon les données publiées par la Banque d’Espagne.

    Le réseau d’agences irlandais s’est, quant à lui, réduit de 3,3% en 2012, et l’italien de 3,1%. En France, les banques n’ont fermé au total que 79 agences l’année dernière et la baisse sur quatre ans ressort à moins de 3%, alors qu’elle atteint 5% au Royaume-Uni et plus de 8% en Allemagne.

    Opinion publique

    L’Hexagone est le pays de l’Union qui compte le plus d’agences bancaires, avec près de 38’450 à la fin 2012, soit une pour 1709 personnes, un ratio qui classe la France juste dernière l’Espagne et Chypre.

    Certaines banques reconnaissent qu’elles ne ferment pas autant d’agences qu’elles le devraient, de peur de faire fuir certains clients d’une part, des retombées dans l’opinion d’autre part.

    Au Danemark, le nombre d’agences bancaires a chuté d’un tiers en quatre ans et d’un quart aux Pays-Bas depuis le début de la crise.

    Les seuls pays où les réseaux d’agences se sont développés l’an dernier sont la Pologne (4%), la République tchèque (2,3%) et la Lituanie (1,8%).

    BILAN   http://fortune.fdesouche.com/

  • La dette de la France : une conséquence du capitalisme financier et de l'Euro

    Un homme politique radical socialiste avait déclaré un jour : « il n'y a aucun problème qu'une absence de solutions ne résout pas ».
    S'il est un domaine pour lequel cette phrase devient fausse est bien sûr le problème de la dette ou alors il faut accepter sans état d'âme de faire défaut avec toutes les conséquences de non crédibilité qui en résulteraient pour la France. Jacques Attali a écrit un livre sur ce thème. On a affaire à une œuvre savante où en conclusion il revient à son obsession pour ne pas dire fanatisme européiste cher aux « élites» qui conçoivent l'avenir pour les autres. On a d'ailleurs inventé l'expression en ce qui concerne l'Europe « sortir par le haut ». Il est vrai que cela résonne mieux que de dire « sortir par le bas ». On retrouve le moteur à deux temps de la pensée européiste. Quand cela va bien, c'est grâce à l'Europe. Quand cela va mal, il faut plus d'Europe. La certitude européiste ne connaît pas le doute. Avant toute chose, il faut relativiser une dette publique qui n'est qu'une circulation d'argent de ceux qui en ont trop. Quand l'Etat rembourse on enrichit les créanciers qui peuvent de nouveau relancer l'économie (surtout quand les créanciers sont des nationaux). De plus, il existe un chassé-croisé entre les dettes nationales. La France est débitrice pour certaines et créancière pour d'autres dettes.
    Nous allons maintenant expliquer pourquoi la dette actuelle est due essentiellement au capitalisme financier (système économique de la mondialisation actuelle) et à la mise en place de l'Euro.
    Il existe plusieurs façons de rembourser une dette : l'inflation (toujours au bénéfice des débiteurs au détriment des créanciers), la croissance, les impôts, la création monétaire, l'arme atomique étant faire défaut (ce qui a existé de nombreuses fois dans l'histoire économique), l'emprunt étant moins un financement puisqu'il peut même alourdir la dette, d'autant plus que le taux d'intérêt est supérieur au taux de croissance.
    Ces sources de financement ont été très fortement contrariées par le capitalisme financier et la mise en place de l'Euro. La mondialisation a de façon prodigieuse fait diminuer les recettes par impôts : les délocalisations sont autant d'emplois détruits, donc de salariés ne payant plus d'impôts et qu'il faut de plus indemniser par des allocations. Le capitalisme financier a créé une répartition du PIB au désavantage des salaires. Ces derniers, comprimés, ne peuvent donc dégager des recettes fiscales suffisantes. Les contribuables les plus riches quant à eux sont protégés par le bouclier fiscal quand ils ne pratiquent pas l'évasion fiscale (en partant à l'étranger par exemple). Le capitalisme financier crée donc un cadre institutionnel guère favorable au remboursement d'une dette aussi bien privée que publique. Il a de plus généré une croissance très faible dans les pays européens dont la France.
    L'Euro n'a fait qu'accentuer les effets néfastes de la mondialisation. La BCE n'a fait que lutter contre l'inflation (propice pour rembourser une dette) avec comme outil un taux d'intérêt élevé néfaste pour la croissance. Le politique de l'Euro fort sous le diktat allemand n'a fait qu'accélérer les délocalisations (donc moins de recettes) tout en comprimant les exportations et favorisant les importations (allemandes ou autres). Lorsque les européistes expliquent qu'on ne peut sortir de l'Euro car cela ferait monter les taux d'intérêt pour l'emprunt, ils font fi de tous les autres aspects négatifs de la mise en place de l'Euro.
    De plus, sous le diktat allemand de la BCE et sa phobie de l'inflation, on ne peut plus monétiser la dette, c'est-à-dire financer par création monétaire. De toute façon, en sortant de l'Euro, le recours à l'emprunt sur les marchés internationaux sera moins une nécessité et la France serait à l'abri de l'augmentation des taux d'intérêt. La France a toujours eu un taux d'épargne élevé et le mieux sera de faire appel aux nationaux. En remboursant la dette, on enrichit les nationaux. On ne fait que se rembourser soi-même. On revient donc à cette idée énoncée au début de l'article : une dette n'est qu'une circulation d'argent entre différents agents. Il n'y a donc pas d'appauvrissement général.
    Nous donnerons donc à propos de la dette de la France la même réponse que propose Alain Cotta pour l'économie de la France : « sortir de l'Euro ou mourir à petit feu ». Il faut aussi sortir du capitalisme financier actuel pour redéfinir un capitalisme social de nouveau favorable à la croissance des pays européens et à la ré-industrialisation de la France.
    Patrice GROS-SUAUDEAU 2010
    Statisticien-économiste

  • LE DELUGE MEURTRIER DES LOIS

    Dans l'état actuel des choses telles qu'on ne voudrait pas qu'elles fussent la déferlante des lois ne s'arrête jamais. L'information coutumière, après les catastrophes ferroviaires ou autres énumérées, passe à la politique et c'est pour entendre que le gouvernement prépare des lois que l'on appelle aussi des textes.
    La publicité dans toutes ses formes est, d'ores et déjà, règlementée d'une façon épouvantable comme dans un corset. Cela ne suffit pas. La dernière nouveauté est que la publicité télévisée pourrait s'ouvrir à de nouveaux secteurs. Cette formulation est, en soi, un aveu terrible car cela signifie bien qu'avant elle ne pouvait pas s'exercer partout. Il y a eu des assises de l'audiovisuel en juin. Il est fréquent qu'un nouveau paquet de lois se prépare dans une telle parlotte ; les discoureurs verraient d'un mauvais œil que des textes compliqués ne viennent pas couronner la fête. Les nouveaux secteurs à ouvrir seraient les opérations de promotion des distributeurs ou les films. Cela rapportera 150 millions aux chaines. Toutefois, rien de pressé car le gouvernement arbitrera à la rentrée.
    L'on aperçoit très vite deux calamités venants de l'avalanche. A la rentrée le pouvoir arbitrera. D'ici là incertitudes et pannes dans tout projet  : l'incertitude est le pire ennemi de la richesse. Et puis, il y a des transferts d'argent prévus ; on va déshabiller Pierre au bénéfice de Paul : bonjour les combines.
    LES AMVAP
    Un autre exemple dramatique et actuel de la nuisance des lois est celui de la loi du 12 juillet 2010. Elle fait suite au deuxième Grenelle de l'environnement. Cette appellation pompeuse désigne des parlottes célèbres ayant acquis un statut quasi officiel. À leur suite de multiples lois apparaissent faisant déferler la ruine dans tout le corps social.
    Il existait les ZPPAUP qui sur d'immenses parties du territoire empêchaient de construire librement sauf à se soumettre à des exigences compliquées. Elles sont remplacées par les AMVAP : ou « aires de mise en valeur du patrimoine ».
    Mais la loi n'a aucune valeur s'il n'y a pas les décrets d'application et aux toutes récentes nouvelles ces décrets d'application sont parus. C'est une vraie jungle d'usines à gaz à pénétrer. En outre un décret d’application implique des circulaires, voire du contentieux. J'avoue ne pas savoir ou cela en est. Les projets ne peuvent se réaliser que si l'AMVAP est mise en place par la totalité des communes concernées : on imagine les formalités absurdes et nécessaires. Combien de projets ainsi gelés en France ? Mystère.
    LA PAUPERISATION
    Cette paupérisation est bien installée, tellement qu'avec l'habitude on finit par ne plus la voir. Mes lecteurs habituels savent qu'elle est due à l'action persistante des gouvernements de toutes tendances. Parmi les causes se trouve la déferlante des lois.
    Le sujet étant immense, citons seulement quelques aspects.
    Le manque de sécurité juridique, déjà dénoncé, est un obstacle considérable à la création de richesse et de ce fait un facteur de pauvreté. Les entrepreneurs seuls véritables auteurs de cette richesse sont particulièrement touchés. Il existe 61 codes avec 10 millions de mots et ces codes bougent à chaque instant. Certains d'entre eux comme le code du travail sont remplis d'interdictions de travailler. La jungle des lois est bourrée de contradictions. Les lois quelles qu'elles soient ne sont pas stables. Une foule d'organisations, notamment au niveau européen, peut les annuler ou les modifier. Certaines lois sont en conséquence dans une sorte de coma avancé.
    Et puis, pour couronner, l'arsenal est composé d'une vraie pyramide d'usines à gaz administratives. Les textes sont si obscurs qu'il faut s'accrocher pour comprendre. La ruine vient par le temps consacré à saisir. Elle s'invite aussi par les délais engendrés pour réaliser un projet, alors que la concurrence oblige à aller vite.
    EN FAIT POURQUOI ?
    D'ou vient ce vrai tsunami ?
    Nous sommes obligés de manger le pain amer de la démocratie frelatée que nous connaissons. L'élection présidentielle de 2012 s'est jouée à la marge comme souvent. Pour emporter le butin, les deux candidats se sont livrés à un festival de promesses. Toutes ces promesses aboutissaient à des « textes », terme qui devrait être banni du langage politique.
    Nous arrivons enfin au nombre des ministres. Les 40 personnages qui siègent autour de la table n'ont qu'un rêve : laisser une trace par un ou plusieurs beaux textes.
    In fine ,saluons les assemblées parlementaires. Les élus trouvent leurs légitimité et leur gloire à pondre des lois. Ils infligent à leurs concitoyens une double ruine. A leur propre et insolente richesse, s'ajoute l'activité qu'ils déploient pour la justifier.
    OÙ EST L'ISSUE
    Elle existe. Lors d'une élection présidentielle un candidat crédible s'engagerait à nommer 8 ministres pas plus : exit les sous ministres et secrétaires d'état. Parallèlement il promettrait l'arrêt du déluge des lois ; cela veut dire que le pouvoir appliquerait simplement les lois existantes qui suffisent à tout. Ce programme avec une communication adaptée ne pourrait que remporter les voix.
    En Suisse, les conseillers fédéraux qui sont les ministres ne dépassent jamais le nombre de sept. Il n'y a chaque année que très peu de lois nouvelles. Alors ?
    MICHEL de PONCINS  http://libeco.net

  • Faire du social et penser le social (Zentropa)

    Zentropa

    Depuis quelques années, la plupart des milieux nationalistes et identitaires ont fort heureusement - bien que tardivement- repris conscience de l’importance de la question sociale dans leur combat politique. Cette redécouverte s’est notamment traduite par la mise en place, à plus ou moins grande échelle (et avec plus ou moins de sincérité et de permanence), d’actions « caritatives » (soupes populaires, « maraudes » sociales, distributions de biens de première nécessité, soutien scolaire…), accompagnées d’une inflexion du discours vers une remise en cause du modèle capitaliste et financier. Ces deux tendances ne sont d’ailleurs pas simplement complémentaires, mais indispensablement liées, car si l’on se borne à la première, on se mue en une « bonne œuvre » se contentant de palier les déficiences de l’Etat  et de poser des sparadraps sur les plaies causées par un système sans remettre en cause celui-ci, et si l’on se limite la seconde, on s’enferme dans une posture intellectualiste et attentiste, forgeant des concepts et aspirant au grand soir tout en regardant quotidiennement crever les éléments les plus faibles de son peuple.

    Cette fondamentale évolution a en tout cas définitivement - du moins peut-on l’espérer - rompu les liens avec la droite tatchéro-reaganienne et occidentaliste dont les mouvements radicaux ont trop souvent été les supplétifs, bénévoles ou stipendiés.

    Mais la nécessaire et fondamentale lutte antilibérale et anticapitaliste ne doit pas se borner à un néo-marxisme déjà daté ni à un ouvriérisme romantique ne correspondant plus aux réalités socio-économiques contemporaines. Même le socialisme français à la Proudhon ou Berth, s’il est une source majeure d’inspiration et de réflexion, ne peut constituer, en tant que tel, un « projet» et ne doit pas être perçu comme un « modèle » mais comme une source, parmi d’autres, de constitution d’un corpus idéologique nouveau, adapté aux enjeux actuels. A situation inédite, solutions nécessairement nouvelles.

    Il est notamment aujourd’hui nécessaire d’enterrer la fallacieuse « lutte des classes », morte avec la disparition des classes en tant qu’entités-monde ayant leurs propres valeurs et leur propre rapport à autrui (Quel est le rêve d’un employé ou d’un ouvrier si ce n’est de vivre comme un parasite du CAC 40 ? Les enfants de prolos et ceux de cadres supérieurs écoutent-ils une musique différente, vont-ils voir des films dissemblables ?), et de traduire politiquement la « lutte des imaginaires » qui sépare les individus complètement phagocytés par la logique de la marchandise et ceux qui en sont - plus ou moins complètement- émancipés (les uns comme les autres pouvant désormais se trouver dans la quasi-totalité des « catégories socio-économiques » à l’exclusion de l’hyper-classe mondialisée). La vraie césure, la dichotomie fondamentale se situe désormais certainement ici.

    Et une fois que l’on a été convaincue de cette primordiale « décolonisation des esprits », énoncée par Alain de Benoist, il convient de s’atteler à l’amorcer.

    Car il est tout aussi vain de faire l’éloge itératif du « Cercle Proudhon » que de vanter sans cesse la « common decency », si l’on ne réfléchit pas parallèlement aux moyens concrets - c’est à dire politiques - de conserver l’esprit du premier pour refonder la seconde. Les « programmes », les «résolutions en  20 points »,  n’ont pas bonnes presse, on se plaît même à les moquer - parce qu’ils discriminent, clivent, figent, simplifient et segmentent… -, ils n’en restent pas moins indispensables, voire vitaux, si l’on ne veut pas se limiter au stade du constat puis de l’incantation. Pour beaucoup, dans les milieux contestataires, il s’agit là d’un travail beaucoup plus frustrant et « bassement » pragmatique que la fréquentation des écrits des intellectuels et des philosophes mais c’est néanmoins l’impérieuse prolongation de celle-ci  pour ne pas être qu’un lecteur (ce qui, il est vrai, de nos jours, est déjà quasi exceptionnel…) mais aussi un « acteur politique », c’est-à-dire un militant. Plutôt que d’opposer systématiquement - et avec un mépris réciproque - les deux figures, il est grand temps de les réconcilier et d’en affirmer la complémentarité. 

    Une complémentarité qui d’ailleurs, si elle ne se développe pas forcément au sein d’un seul et même individu (il est normal que certains spécialistes se consacrent uniquement à un domaine d’étude), doit naître d’un dialogue permanent et d’influences multiples et réciproques au sein d’une communauté. La justice ne peut en aucun cas être abandonnée aux seuls juristes, pas plus que l’économie confiées exclusivement aux diplômés en sciences-eco…

    Propositions de lois et de réglementations, projets de traités, manifestes esthétiques, œuvres alternatives, expériences communautaires… faire de la politique c’est aussi - et surtout- proposer un arsenal d’éléments tangibles permettant de dessiner concrètement un nouveau cadre sociétal. C’est notamment ce qu’a compris le mouvement Casapound Italia avec, parallèlement à son travail de terrain et de proximité, la rédaction et la promotion du « Mutuo Sociale » (proposition de loi sur l’acquisition du logement) et le « Tempo di essere madri » (proposition de loi sur l’aménagement du travail des femmes enceintes) et qui explique sans doute en partie son succès et l’intérêt qu’il suscite en Europe, chez des sympathisants comme chez des adversaires. Il est désormais impérieux de formuler clairement et de façon concrète et audible nos solutions aux divers maux sociaux que nous ne cessons de dénoncer.

    Et le fait que l’on soit « à mille lieues d’arriver au pouvoir » n’a strictement rien à voir avec cela. A moins que l’on n’ait pas la moindre intention d’y parvenir un jour, sous quelque forme que ce soit…

    Zentropa   http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • « Le renversement du monde – politique de la crise » de Hervé Juvin

    Il est difficile de résumer en quelques mots l’ouvrage d’Hervé Juvin Le renversement du monde. Il faut le lire tout simplement. Car ce livre marquera.
    Il est comme un fleuve tumultueux, comme un torrent : il vous saisit dès les premières pages et ne vous lâche plus. Car ce fleuve charrie des trésors. En 260 pages, écrites d’une langue vive, claire, ponctuées de formules qui frappent comme l’éclair, Hervé Juvin embrasse tout, explique tout et traite de l’état du monde dans une approche remarquablement non réductionniste : économique, mais aussi sociale, culturelle, géopolitique ou ethnologique et bien sûr politique. Le monde se renverse effectivement car le voile de l’utopie marchande se déchire brutalement .

    C’est une crise ? Non Sire c’est une révolution
    La révolution qui vient, c’est celle de la fin de la prétention du marché libéré de toutes les entraves à fonder une société. La révolution du libre échangisme mondialiste n’est qu’une sinistre utopie, paravent des intérêts anglo-saxons : elle n’aboutit qu’à la destruction des sociétés qui ont la naïveté de croire à ses tabous. Elle sème partout des décombres. Le libre échangisme mondialiste signifie aussi la rupture entre le capitalisme – de plus en plus financier – et la démocratie. C’est un renversement par rapport aux siècles précédents, où libéralisme et démocratie cheminaient de concert. C’est la raison principale de l’impasse dans laquelle se trouve l’Europe.

    Seuls les européens ont oublié qui ils sont
    Le libre échangisme mondialiste n’aboutit qu’à la destruction des hommes, réduits à l’état d’eux mêmes, interchangeables, donc sans qualité ni raison de vivre. Mais, mauvaise nouvelle, ce mal ne frappe plus que les seuls occidentaux. Les occidentaux sous direction anglo-saxonne croyaient pourtant qu’en diffusant leurs techniques et leurs produits, ils soumettraient le reste du monde à leur idéologie. Mais la bonne nouvelle, c’est que cette illusion se déchire aussi : le reste du monde s’est approprié les sciences et les techniques occidentales, mais les chinois restent des chinois, les indiens restent des indiens et les musulmans restent des musulmans. Seuls les européens ont oublié qui ils sont. Et en outre, ils sont de moins en moins nombreux, alors que les autres peuples redécouvrent la vertu du nombre. Le réveil promet d’être brutal. Vae victis !

    « L’insurrection de la différence »
    Ce livre dresse aussi le constat de décès d’une certaine Europe, réduite au contrat et au marché. Mais il trace aussi, et c’est son mérite, les voies du renouveau : préférence régionale et nationale, localisme, retour de la régulation politique, réciprocité, défense des identités.
    Le monde qui vient sera en effet celui de « l’insurrection de la différence » : comme l’écrit l’auteur « le temps est revenu des séparations vitales, des discriminations fécondes, de la frontière fondatrice ». La ligne de fracture ne va plus séparer comme dans le passé les peuples entre eux, mais bien d’un côté les partisans de l’utopie mondialiste et de l’autre les défenseurs des identités et de la diversité du monde. Et cette ligne de fracture passe au travers des sociétés elles même. Elle marque le retour de l’histoire et de la politique, c’est à dire de la violence.
    À lire et à relire absolument !
    Michel Geoffroy ,17/11/2010 http://www.polemia.com
    Hervé Juvin, Le renversement du monde ? – politique de la crise, Editions Gallimard, 23 septembre 2010, 264 p. 17,90 euros

  • Chômage : les Français n’ont aucune confiance dans François Hollande

    PARIS (NOVOpress) – Le changement, c’est maintenant ? 84% des Français ne croient pas que François Hollande soit capable de faire baisser le nombre de chômeurs en France selon un sondage Ifop pour l’hebdomadaire Valeurs actuelles : 41% estiment que ce ne sera « probablement pas » le cas, 43% « certainement pas ». Seuls 14% répondent que cela se réalisera « probablement » et uniquement 2% « certainement ». Les sympathisant de l’UMP et du FN sont évidemment les plus sceptiques (respectivement 97% et 96% ne croient pas que François Hollande soit l’homme de la situation). Mais, même les illusions des sympathisants de gauche sont mortes : 65% ne pensent pas que le président atteindra son objectif.

     

    La proportion d’incrédules ne cesse de croître. En mai, 80% des Français jugeaient déjà l’inversion de la courbe des sans-emploi irréaliste, d’après BVA. En janvier, un premier sondage Ifop sur la question révélait 75% de pessimistes. Malgré les belles promesses de l’hôte de l’Elysée, le nombre des demandeurs d’emploi sans activité est reparti à la hausse en juin avec 14 900 nouveaux inscrits en métropole. L’Insee a annoncé que le chômage devrait continuer de grimper fin 2013 pour atteindre 10,7% en métropole, proche d’un record historique. François Hollande, un dirigeant socialiste coupé de plus en plus des réalités françaises.

    http://fr.novopress.info/

  • FMI : “Pas d’inversion de la courbe du chômage sous le mandat de François Hollande”

    « Etant donné la relance toujours hésitante de l’économie, le gouvernement devrait assouplir le rythme de l’ajustement », a estimé le Fonds Monétaire International (FMI), à propos de la France, dans son rapport annuel sur la situation économique du pays. Il exhorte le gouvernement de François Hollande à ralentir le durcissement de la pression fiscale l’année prochaine pour éviter une rechute économique, alors que le président français avait indiqué que l’on constatait le retour de la croissance.

    D’après le FMI, le taux de chômage (selon les critères du Bureau International du Travail) devrait dépasser 11,6% en 2014 et il ne devrait pas baisser en deçà de 10,6% pendant le mandat de François Hollande. « Si c’est ce sombre scénario qui se déploie, ce sera un véritable coup de massue politique pour M. Hollande. Il a demandé à la nation de le juger sur les résultats de ses efforts pour « inverser la courbe du chômage », estime Ambrose Evans-Pritchard dans le Daily Telegraph.

    Le FMI invite le gouvernement français à réduire les dépenses publiques pour baisser le déficit, plutôt que de créer de nouvelles taxes, qui « sont parmi les plus élevées sur le plan international et ont un effet négatif sur l’investissement et la création d’emplois ».

     

    En revanche, l’Organisation a félicité le président français pour ses réformes visant à réduire les cotisations sur les salaires et à donner plus de flexibilité aux entreprises pour adapter leur main d’œuvre et leur masse salariale, mais elle estime que ces changements ne permettront pas d’enrayer l’érosion de la compétitivité des entreprises. Depuis 1999, les salaires ont augmenté de 53% en France, alors qu’ils n’ont crû que de 35% en Allemagne. Cependant, l’Organisation indique que la nouveauté, c’est que la France est en train de perdre du terrain contre l’Italie et l’Espagne, et que cela pourrait entrainer des pertes de parts de marché. Les pays de l’Europe du sud, englués dans des crises très graves, ont entamé une « dévaluation interne » qui a conduit à une baisse des salaires induite par les taux de chômage dramatiques qu’ils connaissent, mais qui a favorisé leurs exportations, et ils constatent une amélioration du solde de leur balance commerciale.

    « De janvier 1999 à Avril 2013, la production française a baissé de 11,4% alors que la production allemande a augmenté de 32%. Nous voyons une érosion régulière de la capacité de production française. La profitabilité est tellement faible qu’il n’y a pas d’incitation à investir. C’est très inquiétant », observe Eric Dor, de l’école de commerce de Lille, l’IESEG.

    La dette publique française atteindra 95% du PIB l’année prochaine, mais elle pourrait grimper à près de 100% en cas d’absence de la reprise dans la zone euro, une hypothèse que le FMI juge très probable.

    Dans un article du Point, l’essayiste libéral Nicolas Baverez, qui a été auditeur à la Cour des Comptes, surnomme Hollande « le Gamelin de la guerre économique », en référence au Général Gamelin, le général français qui commandait l’armée française pendant la Seconde Guerre Mondiale et qui est à l’origine de sa débâcle. « À l’égal de Maurice Gamelin, François Hollande fait partie des hommes qui font plus de mal à leur pays par leur incapacité que nombre d’ambitieux. Son inaptitude à l’action et à la décision dans le monde réel promet non seulement notre économie à la faillite mais menace la République qu’il place à la merci du Front national et l’euro qu’il met dans les mains des marchés financiers ».

    express.be   http://fortune.fdesouche.com

  • La pauvreté française sur le modèle anglo-saxon ?

    Selon la narration imposée par le mainstream médiatique et moral français, la pauvreté en banlieue serait telle que le désespoir pousserait cette énergique et dynamique jeunesse à exprimer sa rage et son désespoir dans de la violence à l’égard de l’Etat.
    Pourtant, cette justification des violences urbaines que connaît la France depuis deux décennies tient de moins en moins la route face à la réalité des faits. La pauvreté en France ne se situe pourtant pas uniquement dans les banlieues dites défavorisées des grandes villes, mais au contraire de plus en plus dans les campagnes.
    Une grande étude de 2009 avait en effet permis de découvrir que par exemple si dans le Nord du pays, la pauvreté se concentre d’abord dans les grandes agglomérations, les zones les plus concernées par la pauvreté sont le Cantal et la Creuse. En Aveyron, en Lozère ou dans le Gers, le taux de pauvreté varie de 8,3 à 9 %.
    L’excellent Xavier Raufer affirmait d’ailleurs récemment que « l’escroquerie selon laquelle c’est la misère qui génère le crime est balayée par une étude sur la pauvreté publiée en 2009. Qui sont les vrais pauvres, où est la vraie misère dans ce pays ? Est-ce en Seine-Saint-Denis ? Non, elle est dans le Cantal et dans la Creuse. Les formes de pauvreté les plus graves, la pauvreté monétaire, se trouvent dans le Cantal et dans la Creuse. Maintenant on en a la preuve. Des voitures brûlent-elles dans la Creuse ou dans le Cantal ? Y a-t-il des gens lynchés ? Cette histoire comme quoi c’est la misère qui génère le crime, elle est fausse depuis Victor Hugo, maintenant on le sait ».
    Cette évolution de la pauvreté nationale est une évolution que l’on peut qualifier d’évolution à l’américaine. Le Daily Mail relevait récemment que la pauvreté montre en Amérique un visage majoritairement blanc. En effet si 15% de la population américaine vit sous le seuil de pauvreté ce sont plus de 19 millions de Blancs qui sont eux en-dessous du seuil de pauvreté de 23 021$ (17 367 €) pour une famille de quatre, ce qui fait plus de 41% des déshérités de la nation, soit près du double du nombre que l’on obtient chez les Noirs.
    Dans certaines zones où les taux de pauvreté avoisinent les 99%, plus de 60% des pauvres sont blancs, particulièrement dans tout le cœur de l’Amérique : le Mid-Ouest industriel, le Missouri, l’Arkansas ou encore l’Oklahoma et jusqu’aux Grandes Plaines. Pour la première fois depuis 1975, le nombre de foyers blancs gérés par des mères seules vivant dans la pauvreté et avec des enfants a surpassé ou égalé celui des foyers noirs durant la dernière décennie, pendant que le taux de pauvreté dans les classes actives blanches a augmenté plus vite que dans les classes actives non-blanches.
    Autre élément surprenant et peu connu du grand public : pour la première fois, la part des enfants noirs dans les quartiers très pauvres a baissé de 43% à 37%. Une tendance similaire a celle que connaît l’Angleterre puisque le dernier rapport du Bureau de l’inspection de l’Education nationale britannique (Ofsted), intitulé "Enfants invisibles" vient de briser un tabou et de jeter à nouveau un pavé dans la mare en affirmant que contrairement aux années 80-90, les enfants pauvres des grandes villes, majoritairement issus des minorités ethniques, s’en tirent de mieux en mieux.
    Aux alentours de 2030, près de 85% de toute la population en âge de travailler aux États-Unis vivra l’insécurité économique sous un aspect ou un autre. Est-ce là l’avenir que nous souhaitons pour la France et l’Europe ?

     Alexandre Latsa   http://www.voxnr.com

  • Brave FMI : Peut mieux faire !

    COMMUNIQUÉ de presse de Jacques MYARD, Député UMP, Président du Cercle Nation et République

    Le rapport annuel du FMI sur la France rappelle à juste titre la nécessité d'effectuer des réformes fondamentales et structurelles, telle la réforme des retraites qui doit passer par un allongement du temps de travail ou celle des cotisations sociales qui pèsent sur le coût des salaires et, en conséquence, sur la compétitivité des entreprises.

    Ce sont là des évidences connues et acceptées par tous les esprits objectifs et honnêtes sauf par le gouvernement socialiste...
    Mais ce rapport ne manque pas de sel lorsqu'il fustige la réduction accélérée des dépenses publiques qui va directement freiner la croissance conformément aux nouvelles analyses menées par Olivier Blanchard sur le taux du multiplicateur de la réduction de la dépense publique. Les experts du FMI oublient un peu trop vite les icônes qu'ils ont adorées pendant des décennies, alors qu’ils ont dénoncé à l'envie la dépense publique comme l'ennemi public numéro un !
    Mais surtout le FMI ne va pas au bout de sa logique : il refuse de se rendre à l'évidence lorsqu'il constate le perte de compétitivité de la France, il ne dit mot du handicap structurel qu'est la monnaie unique qui est la principale cause de la perte de compétitivité des entreprises françaises ! Il se contente de prôner des mesures de dévaluation interne très largement insuffisantes pour regagner des marges de manœuvre, seule une dévaluation externe peut relever le défi de la compétitivité et de la relance économique.
    Le FMI demeure pétri d’idéologie, tout comme Bruxelles et Francfort, et continue de nier la réalité d'une monnaie unique qui est structurellement inadaptée à des économies divergentes et de niveaux très différents.
    Oui, la France doit faire des réformes structurelles et au premier chef l'euro qui étrangle son économie depuis plus de dix ans !¢
    Jacques MYARD
    Député UMP
    Président du Cercle Nation et République

    Le 6 août 2013  http://www.francepresseinfos.com/