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tradition - Page 150

  • #JEANNE2016 : DISCOURS DE VINCENT VAUCLIN

    Voici le texte de l’intervention de Vincent Vauclin lors du rassemblement unitaire en hommage à Sainte Jeanne, le 08 Mai 2016 à Paris.

    « Réinventer le Nationalisme »

    Mes chers amis, mes chers camarades, merci à tous, merci d’être venu aujourd’hui à ce premier rassemblement unitaire en hommage à Sainte Jeanne, Martyre et Patronne de la Nation.

    À l’heure où certains font le choix de la division et du sectarisme, nous avons su montrer, aujourd’hui et grâce à vous, que les patriotes français peuvent se rassembler et parler d’une seule voix, dans l’intérêt supérieur de la France et des Français d’abord.

    Je pourrais faire un discours pour évoquer l’épopée héroïque de Jeanne, ses combats, ses espérances, et ses victoires, mais aussi sa fin tragique… Mais ils sont déjà nombreux avant moi à avoir évoqué, souvent avec brio, cette épopée.

    Le passé est une source d’inspiration considérable, à condition qu’il éclaire nos choix futurs, qu’il inspire notre combat, qu’il guide nos pas.

    Je n’irais pas par quatre chemins : Les défis considérables que nous avons à relever, conjugués aux échecs récurrents qui jalonnent l’histoire du nationalisme français ces 50 dernières années, nous obligent à repenser l’intégralité de notre logiciel, de notre praxis et de notre stratégie. Il n’est en effet plus temps de se contenter de porter le témoignage d’une fidélité, tout à fait louable par ailleurs, à ceux qui nous précédèrent dans ce combat et qui, de fait, ont échoué pour mille et une raisons sur lesquelles il est inutile de revenir.

    Si nous voulons véritablement vaincre, agir sur le réel, ce qui est tout de même l’objet de la politique et le sens de notre engagement, nous devons impérativement réinventer notre nationalisme, actualiser les vecteurs de notre militantisme, repenser notre stratégie.

    Bref, forger intelligemment une nouvelle force de frappe politique, médiatique, culturelle, et même esthétique, capable de désorienter l’ennemi, de neutraliser son système de défense et de séduire nos contemporains.

    Précisons-le d’emblée : il n’est nul besoin pour cela d’accepter de quelconques compromis sur le plan de la doctrine ni de céder aux sirènes du politiquement correct, dans l’espoir naïf qu’une simple « dédiabolisation » suffirait à rendre nos aspirations audibles et notre victoire acquise.

    Il s’agit au contraire d’affirmer haut et fort la cohérence de notre radicalité sous des formes nouvelles et adaptées à l’époque. Car la modernité est passée, qu’on le veuille ou non, et rien ne semble aujourd’hui capable de la contenir, et certainement pas des incantations figées ni des attitudes éculées venant d’une époque définitivement révolue.

    Nous ne sommes ni des vétérans du 6 Février 34, ni des anciens de la Division Charlemagne, ni de vieux briscards de l’Algérie Française. Il ne s’agit pas de vivre dans une mythologie passéiste, muséographique et sclérosante, mais au contraire de forger notre propre mythologie militante, en partant à la fois de ce qui nous a précédé, mais aussi de ce que nous sommes, de ce que nous voulons, et de ce que nous faisons, ici et maintenant.

    Nous sommes les enfants d’une France déclassée, vacillante au bord de l’abîme, nous sommes la génération sacrifiée, frappée par le chômage et la précarité, abrutie par la télévision, la drogue, et l’idéologie libertaire, livrée pieds et poings liés à la mondialisation libérale et au cosmopolitisme niveleur.

    Mais nous sommes aussi la génération connectée, résolument tournée vers l’avenir, pétrie de paradoxes et d’espérances, aspirant à une rupture profonde et parfaitement capable de renverser la table, d’imposer ses codes, d’inoculer au corps social une nouvelle vision du monde pour redresser notre pays.

    Nous sommes à l’avant-garde d’une révolution conservatrice inéluctable dont il s’agit de précipiter l’avènement, en domptant pour les réorienter tout ce que la modernité a pu utiliser comme vecteurs.

    Ainsi est-il essentiel de décloisonner le milieu nationaliste français, quitte à bousculer ses conservatismes et à brusquer certains de ses représentants autoproclamés qui depuis trop longtemps confinent leurs groupes respectifs dans une prostration folklorique aussi inefficace que sectaire, en décalage total avec le réel et les aspirations de notre génération.

    Je pose la question : Qui d’autre que nous, pour renouveler notre combat ? Qui d’autre que nous, pour innover, pour opposer une alternative véritable à la tyrannie des partis, des loges et des lobbies ? Personne évidemment, nous sommes en première ligne.

    C’est tout le sens de notre présence ici aujourd’hui : la figure de Jeanne d’Arc n’est pas le symbole d’un passé poussiéreux, et ne doit pas être l’objet de simples récupérations politiques à courte vue. Car pour nous, Jeanne incarne l’espérance, et l’offensive de la jeunesse indomptée, elle incarne la rupture et le défi lancé à l’Histoire. Jeanne est le symbole de l’insoumission Française, de notre fierté nationale.

    Et aussi longtemps que nous combattrons, Jeanne vivra à travers nous.

    Je vous remercie.

    Vive la France, et Vive la Dissidence Française !

    En vidéo :

  • Identité et existence enracinée

    Claude Bourrinet

    « Allez donc visiter le Mont-Saint-Michel ou le château de Versailles, cela vous donnera un début d'idée », a rétorqué Marion Maréchal-Le Pen à Cambadélis, qui avançait que la France n'existait pas, et que, seule, la république, avait la chance d'être, à ses yeux.

    Je serais quand même étonné que Cambadélis, même ancien trotskiste, même franc-maçon, ne l'eût faite, un jour, cette visite. Au moins celle du château de Versailles, où des sauteries ont parfois lieu, pour les bobos parisiens de luxe, qui se voient bien dans le costume de Marie-Antoinette ou de Louis XVI...

    Je reprends au bond la déclaration de Marion Maréchal Le Pen car elle me paraît emblématique d'un certain tour d'esprit des patriotes du moment. Il semblerait, en effet, que l'on découvrît actuellement, face à l'anxiété suscitée par notre possible disparition en tant que nation, à une sorte de « revival », comme disent nos « amis » américains (j'invoque les Yankees, car il se peut que nous soyons-là dans un mouvement de type néoconservateur). Nous voilà donc en quête de nos racines, que l'on croyait arrachées par la pelle de la modernité. Aussi a-t-on tendance à assimiler l'"identité" à des lieux chargés d'Histoire, ou à des périodes glorieuses de notre long passé.

    Or, à mon sens, c'est une erreur, et un péril.

    D'abord, même s'il est fort agréable de fréquenter les hauts lieux de notre civilisation, il n'en demeure pas moins que ce sont des souvenirs momifiés, pétrifiés, transformés en musées ou en cartes postales. On se satisfait de l'écume du temps. Mais a-t-on idée de ce qu'était la vraie pâte de l'Histoire ? Ne nous faisons pas une idée erronée de sa nature ? Ne sommes-nous pas comme ces amateurs de musique classique, qui ne goûtent que le Bolero de Ravel, les Quatre saisons de Vivaldi, sans connaître la véritable substance de ce continent immense qu'est la musique ? Le cliché qu'on a de notre Histoire ne saurait remplacer la vérité historique, bien plus complexe que les stéréotypes simplificateurs.

    Nietzsche, souvenons-nous, avait attaqué violemment, dans ses « Considérations inactuelles », l'historiographie allemande, lourde et méthodique, qui pesait sur l'instinct de vie, et l'empêchait de se manifester. Il louait ainsi l'oubli, qui débarrasse l'être des oripeaux du passé, et lui octroie l'innocence violente de l'animal, capable de se ruer sur sa cible. L'homme trop savant ploie sous la connaissance, sous les scrupules, sous les « leçons » de l'Histoire, et, lorsqu'il se mêle d'action, veut absolument imiter. Or, Marx ne disait-il pas que toute imitation, dans l'Histoire, n'est que bouffonnerie ?

    Il ne s'agit pas de cet « oubli » suscité par le libéralisme, l'utilitarisme économique, mais d'une libération des forces, qui s'inspireront de l'esprit, sans pour autant singer. Le dénuement actuel que la postmodernité nous impose, comme si nous étions des orphelins sans lieu ni feu, nous oblige à saisir ce qui est vital en nous, la lumière qui fait le monde, et non les ombres évaporées qui sont les reliquats de ce qui fut. Laissons les morts enterrer les morts.

    C'est le même constat pour les signes, les images, que l'on prétend être nos "racines". Là aussi, on est dans le mythe, c'est-à-dire le conte, le "roman". Certes, un tel imaginaire peut être efficace pour l'action. George Sorel y voyait le moyen de mobiliser. Toutefois, attention au jeu pervers des retours de manivelle, des ruses de l'Histoire, comme disait Hegel. On croit oeuvrer dans un sens, mais on travaille dans l'autre, et, finalement, on est écrasé par les forces contraires à nos aspirations. La Révolution française se réclamais de Spartes et de Rome. On a vu le résultat, le triomphe de la bourgeoisie, du commerce, de l'économisme.

    Il ne faut pas procéder par la périphérie, par ce fatras de signes, d'icônes, d'images, qui sont souvent le produit de la société du spectacle, et relèvent de fantasmes issus du ressentiment du dernier homme, qui se cherche pathétiquement des raisons d'exister. Il faut cherche le centre, le divin, et, par là, retrouver une vie authentique, qui se déploiera pour retrouver un monde où l'on soit de nouveau nous-mêmes. S'il n'y a pas conversion, transformation radicale de notre être, de nos façons intimes de voir, de sentir, et même de manger, d'être avec autrui, toute revendication devient une vaine incantation. Il s'agit de retrouver notre âme, notre cœur, au-delà des traces qu'il nous faut bien garder de suivre. L'essentiel est de capter ce que nous avons perdu, une source résurgente, si l'on veut, ou une centrale énergétique enfouie sous des couches de sédimentation.  

    http://synthesenationale.hautetfort.com/claude-bourrinet/

  • Du défilé d’hommage à Ste Jeanne d’Arc organisé par Civitas à la convergence des patriotes contre le mondialisme

    Le journal Libération, naguère défenseur de la pédophilie et aujourd’hui propriété de l’homme d’affaires israélien Patrick Drahi, publiait le 6 mai un article sur commande annonçant la soi-disant “chute” de Civitas.
    Deux jours après, le dimanche 8 mai, Civitas organisait un hommage unitaire à Sainte Jeanne d’Arc qui rassembla plus de deux mille personnes dans un esprit de convergence des mouvements insoumis au nouvel ordre mondial. Aux côtés de Civitas se retrouvaient des délégations du Cercle National des Combattants, du Renouveau Français, du Parti de la France, de Synthèse Nationale, de l’Alliance for Peace and Freedom, des Caryatides, du Parti Nationaliste Français, de la Dissidence Française et d’Egalité & Réconciliation, tous réunis pour rendre honneur à la sainte de la patrie, patronne secondaire de la France.  
    Dès 12h30, place Saint Augustin, animations et discours se sont succédés. Cette journée ayant une dimension familiale, petits et grands ont pu observer les démonstrations d’un cracheur de feu suivi d’un jongleur pas comme les autres en la personne d’un frère bénédictin. Tandis que des Guides proposaient de quoi se nourrir, le public apprécia le mini-concert offert par la chanteuse Epona. Le Chœur Montjoie Saint Denis était également de la partie. Marion Sigaut, Roger Holeindre, Carl Lang, Thibaut de Chassey, Pierre Sidos, Marie d’Herbais, Jany Le Pen, Roland Hélie et Damien Viguier ont tour à tour pris la parole pour encourager les participants à résister aux fléaux qui s’abattent sur la France. Ensuite, Dom Cyprien, Prieur du Monastère Notre-Dame de Guadalupe (Etats-Unis), a procédé à la bénédiction des étendards.
    La foule s’est alors mise en marche, avec en tête du défilé trois cavaliers en armure dont une jeune fille symbolisant Jeanne d’Arc, tenant à la main la réplique du majestueux étendard avec lequel la sainte est entrée à Orléans le 8 mai 1429.
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    Alternant litanies de Sainte Jeanne d’Arc, chants et slogans, le défilé a atteint la place des Pyramides où, après un dépôt de fleurs aux pieds de la statue de Jeanne d’Arc pendant que le Chœur Montjoie chantait la Prière des Paras, les trois derniers discours ont été prononcés par Pierre Hillard, Alain Escada et l’abbé Xavier Beauvais, afin de rappeler la véritable mission de Sainte Jeanne d’Arc et la façon de tenter d’en être de dignes héritiers pour restaurer la France et la Chrétienté.
  • S’en prendre à la famille, c’est saper le fondement de notre civilisation

    Le député MPF Véronique Besse est interrogé par Le Rouge et Le Noir. Extraits :

    "Quel regard portez-vous sur la politique familiale du gouvernement actuel ?

    Quel regard voulez-vous que je porte ? Je suis navrée, je suis outrée, je suis scandalisée par la politique familiale du gouvernement qui n’en est d’ailleurs pas une. Il s’agit d’une politique anti-familiale tant les spécificités, la vocation, la raison d’être de la famille, ses besoins et ses attentes sont niés. Le rôle d’éducateur des parents est effacé au profit de l’État avec, par exemple, une scolarisation conseillée de plus en plus précoce. Est nié également, le rôle de transmission de la famille, notamment de transmission de valeurs.

    Il serait trop long d’évoquer toutes les mesures élaborées contre la famille, lors du quinquennat. Elles ne se comptent plus : double abaissement du quotient familial, baisse de la prime de naissance et de l’aide à la garde d’enfant, réforme du congé parental ou encore fin de l’universalité des allocations familiales… A cela, il faut ajouter cette grande « réforme de civilisation », pour reprendre les mots de Christiane Taubira : le mariage de personnes de même sexe avec les conséquences logiques que l’on connait, PMA, GPA, etc. S’en prendre à la famille, c’est saper le fondement de notre civilisation. C’est d’ailleurs bien pour cela que la famille, en tant que pivot de la société, est attaquée de toute part.

    La politique familiale est présentée comme voulant inciter à toujours mieux concilier vie professionnelle et vie familiale. Mais les couples ont-ils vraiment le choix quand il faut souvent deux salaires pour élever ses enfants, ainsi qu’un logement adapté à la taille de la famille (particulièrement dans certaines régions) ?

    Non, malheureusement, les couples n’ont plus le choix, pour toutes les raisons que l’on connait : prix de l’immobilier, baisse du pouvoir d’achat des familles, baisse de l’aide de l’État et des collectivités, etc. Et c’est bien pour cela qu’il faut une politique familiale qui soit une vraie politique familiale.

    Pour ma part, en Vendée, j’ai fait le choix avec mon équipe municipale de faciliter en priorité la vie des familles dans ma commune des Herbiers. C’est du concret : diversité des modes de garde, soutien aux parents dans leur rôle d’éducateurs, accès encouragé à la propriété avec la construction d’un lotissement communal pour les jeunes familles et une maîtrise du coût du foncier mais aussi, dans un tout ordre d’idée et de manière plus ludique, développement des activités de loisir à vocation familiale, d’aires de jeux, etc. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • À Montpellier, on entonne la Marseillaise ! #AbolitionGPA

  • Attaquer, oui, mais en tête ! par Gabriele ADINOLFI

    Que l’Institut Iliade non seulement existe, mais qu’il soit en unissant dynamisme et qualité, réussissant à impliquer des effectifs importants (ainsi, plus de mille participants payants lors d’une réunion tenue en avril 2016), est l’une des meilleures nouvelles de ces dernières années. 

    Une nouvelle tellement bonne que, dans l’édification du projet européen tripartite (think-tank,existentialisme militant et écomomie) que j’anime, j’ai tenu à affirmer immédiatement une volonté de collaborer de manière organique et dans le respect mutuel. 

    Iliade a, entre autres qualités, celle de concentrer les meilleures énergies et de leur donner une visibilité meilleure que celle qu’elles ont dans leur pays d’origine ou en Europe, comme c’est le cas pour l’Autrichien Philip Stein, dont le texte, résumé dans Il Primato nazionale, qui exprime une thèse que nous pourrions qualifier de « rupture », mais recoupant pleinement la ligne d’Iliade, sera publié en France dans la revueKrisis, très proche d’Alain de Benoist.

    Thèse de rupture, disions-nous, que l’on pourrait résumer de la façon suivante : « C’en est assez des nationalismes du passé; construisons l’Europe ! » 

    Je partage la critique que Stein fait aux souverainistes nationaux-populistes et qui recoupe parfaitement celle qu’a présenté, lors de la dernière rencontre de Polaris, le 23 mars 2016 à Milan, Gérard Dussouy, auteur de Fonder l’État européen contre Bruxelles, édité en Italie par Controcorrente. Non seulement je partage cette critique, mais, en somme, je pousse un soupir de soulagement en remarquant que tout ce que j’affirme depuis 2002, souvent seul contre ceux qui m’entourent, est en train de s’imposer. 

    Et si c’est en train de s’imposer, c’est pour trois raisons : 

    La première provient du fait qu’une certaine Foi est toujours présente, je dirais une Fidélité à l’Idée qui enflamma les peuples et les guerriers durant un court siècle, une Idée qui s’appela Europe et ne pourra jamais s’appeller autrement. 

    La seconde est que les forces réactionnaires, comme à chaque fois, manquent de hauteur et de perspectives, parce que l’Histoire nous enseigne que l’on ne revient jamais en arrière et que chaque tentative pour la bloquer se révèle un accélérateur de la décadence. Il ne faut pas chercher à la bloquer, mais à en changer le signe. Telle est la leçon qui revient régulièrement depuis l’époque de César, alors que chaque Sainte-Alliance, quant à elle, lorsqu’elle veut restaurer le passé, ne sert en fait que les intérêts des Rothschild. De sorte que, qui joue contre l’UE – que personne n’entend ici défendre -, comme ceux qui s’opposaient à Napoléon, ou comme la droite anti-mussolinienne, se retrouve immanquablement à chanter sur une partition du CFR dans le chœur des banques anglo-américaines.

    Enfin, il existe un troisième motif, souvent non avoué, parce que l’on craint de plus en plus d’utiliser des termes faisant référence aux racines, qui veut que, dans les rapports démographiques actuels et avec les continuelles menaces biologiques, on ne peut trouver la force de faire face que si on la recherche dans la profondeur des temps, dans les origines, dans nos racines, soit autant dans le Mythe que dans la Préhistoire. Une force ancestrale que l’on retrouve, dès lors que le passé renoue avec l’avenir.

    Cela signifie-t-il qu’il faille en finir avec l’esprit du Risorgimento, avec l’italianité, avec la Nation ? Absolument pas, puisque la démarche proposée est au contraire la seule qui, à mon avis, soit en mesure de faire renaître ces valeurs, assassinées il y a soixante-treize ans. La Nation n’est pas seulement le fait de frontières, et moins encore d’institutions, qu’elle précède largement. L’italianité est identifiable au moins huit siècles avant l’Unité et, si l’on va plus au fond, on ne réussit pas à définir exactement quand elle a commencé à se manifester, exprimant une version gréco-méditerranéenne du proto-germanisme latin et une interprétation de la Romanité qui fut, et est, synonyme de Ius, d’Imperium, de Civilisation et d’Europe. 

    Dans l’ère des satellites, qui ont produit l’effet « temps zéro », qui ont imposé un nouveau Nomos à la géopolitique dont il a bouleversé les canons, dans l’ère de la mondialisation et de l’explosion démographique, il est impossible de concevoir une quelconque souveraineté sans adosser celle-ci à un espace vital, à une force démographique coordonnée dans le cadre d’une unité militaire, monétaire et fiscale, mais aussi et surtout à la maîtrise d’une gestion satellitaire. Par conséquent, si l’on doit parler de souveraineté, on doit aussi lui donner des fondements solides, ce qui n’est possible que dans une dimension européenne. 

    Le point à souligner est que, en construisant l’Europe, nous devrons prendre garde d’abandonner les préjugés démocratiques du fédéralisme et du consensus intergouvernemental. On n’est pas ici dans un système d’équivalence généralisée : le poids historique et matériel de chaque composante n’est pas le même que celui d’une autre. Par conséquent, nous devrons être conscients que, pour révolutionner l’Europe dans le bon sens, il faudra le faire en s’appuyant sur les vocations éternelles et stables. La construction de l’Europe autour de l’axe romano-germanique, où la conscience de Rome (celle de l’Antiquité, et non celle d’aujourd’hui) apporte la lumière à la vitalité germanique, demeure, encore et toujours, notre presque unique espoir de survivance. Un axe qui prend sa source dans cette philosophie grecque que la Romanité s’est appropriée. Et qui doit s’affirmer sous une forme qui, ni fédérale, ni du XIXe siècle, se situe pleinement dans la logique de l’Imperium, laquelle sous-tend une unité indestructible, en même temps que la pleine autonomie des peuples, en dehors de toute référence à des institutions formelles. C’est ainsi que, dans la conception impériale, l’indépendance des individus, des communautés, des régions et des nations en vient à être exaltée. À tout ceci, j’ai dédié un essai de la collection « Orientations et Recherche », appelé justementL’Europe, qui répond de manière systématique aux questions qui se posent concernant la façon de bâtir un programme et d’agir en conséquence, ainsi que le premier des Cahiers Lansquenets, justement appelé « Imperium », traduit en quatre langues.

    Enfin, il n’y a que l’Europe impériale qui nous restituera aussi l’Italie.

    Pour toutes ces raisons, en m’appuyant sur les directions majeures définies par Stein et Dussouy, et avant eux par Drieu La Rochelle, Adriano Romualdi et Jean Thiriart, j’invite à cesser d’attaquer l’Allemagne et de la confondre avec l’ensemble de l’UE. Elle est, en effet, la seule puissance qui puisse nous permettre de réaffirmer notre droit à survivre et, pourquoi pas, à dominer, et représente également le seul point sur lequel pourrait s’appuyer un levier visant à nous émanciper de la tutelle des États-Unis, bien plus que la Russie, laquelle, tout au plus, cherche à se débrouiller dans le chaos actuel, et qu’il faudrait convaincre, voire même contraindre, d’être un prolongement de l’Europe plutôt que le garant de l’équilibre d’un nouveau Yalta.

    Cela ne signifie pas que nous ne devions renoncer à combattre la technocratie de l’UE, avec cette excuse que – ne le répétez pas à Salvini et à la Meloni – l’on pourrait trouver bien pire; au contraire, cela doit nous conduire à nous enrôler vraiment pour la ligne de front, à révolutionner l’Europe et à chasser ceux qui, tels les « prétendants » de l’Odyssée, banquettent à proximité d’Aix-la-Chapelle. Étant précisé que, ce n’est pas en lui disant « Non » que l’on combat ce que l’on refuse, mais en affirmant autre chose, non pas, notons-le bien, comme une alternative éventuelle, mais comme la seule solution possible. Et laisser ce soin à d’autres reviendrait à leur laisser le choix de la réaction.

    D’où mon choix sur le plan symbolique : alors que presque tous mettaient un « X » sur le drapeau de l’UE, comme on le fait pour un panneau « Défense de fumer », j’ai fait dessiner un autre drapeau, où les étoiles forment une croix celtique.

    Pour attaquer, oui, mais en tête !

    Gabriele Adinolfi

    • D’abord mis en ligne sur le site personnel de l’auteur (http://fr.gabrieleadinolfi.eu), le 26 avril 2016.

    http://www.europemaxima.com/

  • Roger Holeindre et le Choeur Montjoie Saint Denis viennent de sortir un CD pour évoquer l'Indochine et l'Algérie

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    Lorsque « Servir Dieu, l’Église et la Patrie » des scouts se conjugue avec le « Qui ose gagne » des paras et du bon sang corse, cela peut produire un mélange explosif : un engagement total, c’est-à-dire de toute une vie, droite, riche d’aventures audacieuses, une vie de combattant.

    Les douze poèmes de Roger, ici rassemblés, ont été écrits au Vietnam, en Algérie et en prison, dans les années cinquante et soixante. Ils racontent ces engagements et des cicatrices encore douloureuses pour ceux qui sont revenus de ces guerres.

    Roger les déclame lui-même, avec sa voix passionnée et chaleureuse qui a enflammé tant d’auditoires depuis plus d’un demi-siècle.

    Et ces textes de feu sont illustrés par des chants des bérets rouges, verts ou bleu marine des troupes de Marine ou des scouts, interprétés fort à propos par le Choeur Montjoie.

    Près d’une heure avec le sergent Antoine, tombé à Dien Bien Phu, avec Tong et Dinh, de Phủ Lý, avec le sergent-chef Brahim de la harka de Lanoix, assassiné par les rebelles du FLN.

    Près d’une heure avec Roger Holeindre et le Choeur Montjoie Saint Denis...

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