Renaud Camus publie un essai monumental dans lequel il retrace l’histoire du « remplacisme global », cette idéologie qui dépossède l’homme de tout ce qui le constitue, à commencer par son essence. Par Olivier Maulin
Dans les bras de sa Mère, entouré d’Augustin, de Marc et de Jean-Baptiste, l’Enfant Jésus tend la main droite en direction de Catherine d’Alexandrie agenouillée devant lui. Posé par terre, devant la sainte, au premier plan du tableau : un moyeu, celui d’une roue de l’effroyable machine à laquelle elle sera livrée au martyre. C’est ce tableau du Tintoret, La Vierge et l’Enfant avec sainte Catherine, saint Augustin, saint Marc et saint Jean-Baptiste (vers 1550) que Renaud Camus a choisi de faire figurer sur la couverture de son nouveau livre, et plus exactement un détail de ce tableau : le fameux moyeu.