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tradition - Page 16

  • Prêtres et guerriers

    Bernanos

    [Ci-dessus : le moine-soldat Alexandre Perevest par Sergueï  Nikolaïevitch Efoshkin (Сергей Николаевич Ефошкин), 1998]

    « En vérité le combat où nous sommes engagés se joue toujours plus clairement entre les puissances de la vie et celles de la mort. Les preux s’y tiennent épaule contre épaule, comme les chevaliers des temps jadis. » Ernst Jünger

    Car il est temps de surgir de la boue pour s’engager vers de nouvelles aurores. J’ai donc choisi de reconnaître la symbolique si vivante au cœur de laquelle prêtres et guerriers s’appellent et se répondent dans une conspiration sacerdotale. Mais comme la génération est jeune !

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  • Solstice de juin : une fête du soleil

    Solstice de juin : une fête du soleil

    Une fois encore, comme tous les ans nous voici dans une période de l’année où depuis des temps immémoriaux, nos pères et les pères de nos pères ont célébré la fête de la lumière la plus longue. Le solstice marque le moment où le Soleil se lève le plus tôt et se couche le plus tard. C’est la fête du Soleil triomphant.

    Fête du Soleil ? Il faut s’entendre.

    Dans les anciennes religions indo-européennes, le Soleil ne fait pas nommément l’objet d’un culte. On ne peut donc pas dire que les vieux Celtes, les vieux Germains, etc. « adoraient » le soleil. Mais il ne fait pas de doute que l’élément solaire jouait un rôle très important dans leurs croyances. La course du Soleil dans le ciel fut dès les temps originels l’objet de profondes spéculations. On se demandait pourquoi, d’une saison l’autre, le jour et la nuit n’étaient pas de même longueur, où « allait » le Soleil en hiver, etc.

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  • Ernst Jünger et le retour aux Grecs

    L'œuvre jüngerienne est, selon l'auteur lui-même, divisée en 2 parties, un “ancien testament” (1920-1932), dont le fleuron est Le Travailleur (1932) et un “nouveau testament”, commencé par Sur la douleur. Pour Jünger, comme pour tous les hommes de culture en Europe, le recours aux Grecs est une démarche essentielle, malgré l'irréversibilité de l'histoire. Aujourd'hui, époque nihiliste, la clef de voûte de la civilisation hellénique, c'est-à-dire la Cité, s'effondre. L'homme libre doit la quitter, retourner à la forêt, au ressourcement.

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  • Tous les numéros de la revue Enquête sur l’histoire sont disponibles en PDF sur le site de l’Institut Iliade

    Institut ILIADE

    02/06/2022 – FRANCE (NOVOpress)
    Alors que chaque réforme de l’Education nationale tend à briser toujours davantage la nécessaire transmission de notre histoire, de notre héritage, des valeurs qui fondent notre civilisation, l’Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne met en ligne dans une nouvelle rubrique l’intégralité des numéros d’Enquête sur l’histoire, une revue créée et dirigée par Dominique Venner de 1991 à 1999.

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  • La liquidation de l’homme

    La liquidation de l’homme

    Renaud Camus publie un essai monumental dans lequel il retrace l’histoire du « remplacisme global », cette idéologie qui dépossède l’homme de tout ce qui le constitue, à commencer par son essence. Par Olivier Maulin

    Dans les bras de sa Mère, entouré d’Augustin, de Marc et de Jean-Baptiste, l’Enfant Jésus tend la main droite en direction de Catherine d’Alexandrie agenouillée devant lui. Posé par terre, devant la sainte, au premier plan du tableau : un moyeu, celui d’une roue de l’effroyable machine à laquelle elle sera livrée au martyre. C’est ce tableau du Tintoret, La Vierge et l’Enfant avec sainte Catherine, saint Augustin, saint Marc et saint Jean-Baptiste (vers 1550) que Renaud Camus a choisi de faire figurer sur la couverture de son nouveau livre, et plus exactement un détail de ce tableau : le fameux moyeu.

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  • Jack London, une éthique du sauvage

    Jack London, une éthique du sauvage

    Trois questions à Benjamin Demeslay sur l’écrivain américain Jack London.

    Jack London est un écrivain mais c’est aussi un homme à la vie tumultueuse, qui a multiplié les voyages et les aventures, vivant comme une « comète » de passage sur Terre. N’est-il finalement pas l’anti-modèle de l’homme capitaliste sous toutes ses formes ?

    Jack London (1876-1916) est, bien sûr, l’auteur de L’Appel de la Forêt (1903) et de Croc blanc (1906) : des romans politiques exposant une radicale et profonde compréhension de la société, que l’on résume trop souvent à leur seul statut de roman de jeunesse. Il est aussi – d’abord sans doute – un auteur à succès qui dût vivre de sa plume pour quitter sa condition sociale ; pour s’accomplir. Ne comptant sur aucun héritage, aucune rente, London capitalisa l’expérience américaine, quêtant le succès comme sa propre mesure au cours d’expériences nombreuses, intenses, souvent brèves. La jeunesse de London se confond avec celle de son continent alors que les États-Unis se couvrent de voies de communication, développent leur industrie, attirent une immigration pléthorique.

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  • Gustave Thibon entre christianisme et paganisme

    Décédé le 19 janvier dernier dans son village natal de Saint-Marcel-d'Ar­dèche, à l'âge de 97 ans, Gustave Thi­bon, sage-paysan, poète et philosophe, ne se laissait pourtant pas facilement étiqueter. Parlant par citations et écrivant par apho­rismes, il ne se voulait pas un penseur à sys­tème, mais un homme libre toujours à la quête de l'inaccessible pureté : « Je n'aime pas l'esprit de système. Je me sens très “anarchiste-conservateur”, mot que j'ai emprunté à Gobineau : anarchiste par rapport aux modes, conservateur par rapport à la tradition éternelle ». Sa quête l'a conduit à trouver la présence de Dieu à travers son absence. La nuit obscure, celle de saint Jean de la Croix — « le plus extrémiste de tous les saints » —, exemplifie à merveille ce moment anticipa­teur du petit matin lumineux. Dans L'igno­rance étoilée (1974), Gustave Thibon écrit à propos de « la présence absente » : « La meilleure preuve de l'existence de Dieu, ce n'est pas l'ordre du monde […] c'est le senti­ment de notre exil dans ce monde — c'est même la tentation que nous avons de nier Dieu car, pour le nier, il faut le concevoir revêtu d'une perfection que tout contredit ici-bas, et cette conception ne peut venir que de lui ».

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