À l’occasion de la publication du numéro 40 de la revue littéraire Livr’arbitres, Armand Berger livre une magistrale contribution dans un dossier exceptionnel consacré Tolkien. Auditeur de l’Institut Iliade et auteur de Tolkien, l’Europe et la tradition paru aux éditions de La Nouvelle Librairie, il revient notamment sur l’importance de la poésie dans l’œuvre de l’écrivain britannique.
Professeur à Oxford, philologue accompli, soldat de la Grande Guerre, inventeur de langues, romancier, novelliste, dramaturge ou encore aquarelliste. Il faut encore ajouter celle de poète. Tolkien a eu plusieurs vies. Si l’opus romanesque de l’auteur anglais n’est plus à présenter tant il est connu à travers le monde, l’œuvre poétique, moins appréciée, est renvoyée aux marges. Pour s’en rendre compte, on peut se prêter à une simple expérience : demander, autour de soi, si des proches ou des amis ont rapidement passé les nombreux poèmes disséminés dans Le Seigneur des anneaux pour retourner à la prose.