L’automne évoque immanquablement l’idée d’une fin de cycle. La végétation, après une explosion de couleurs crépusculaires, se met progressivement au repos à mesure que les jours déclinent, que les brumes matinales, le ciel bas, la fraicheur puis le froid se répandent sur les régions tempérées.
L’imagerie populaire moderne, associant cette décrépitude apparente de la végétation aux célébrations des morts de la Toussaint, est encore imprégnée de productions poétiques mélancoliques. Le magnifique poème de Charles Verlaine, « Chanson d’automne », en constitue un exemple archétypal et souligne le caractère lugubre de ces mois automnaux. Oui, c’est un temps où l’on pense à sa finitude, un temps qui appelle au souvenir et au repli consciencieux de l’intériorité. L’automne nous rappelle avec simplicité cette évidence : toute chose a une fin.