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tradition - Page 169

  • Interview exclusive de Tony O’Neill, leader du Parti du Peuple Celte 3/5 : l’Union Européenne

    Alors que les provinces françaises se battent pour sauver leurs langues et traditions régionales, NOVOpress vous propose une interview exclusive du fondateur irlandais du Parti du Peuple Celte – PPC —. Nous publions cet entretien-fleuve en cinq parties afin de vous en offrir une lecture plus agréable. La première est consacrée à la naissance du mouvement et aux questions politiques. La seconde est axée sur la défense de la culture celte, le monde celtique et les liens que noue le PPC avec la diaspora celte dans le monde. La troisième traite des questions liées à l’Union Européenne. Les deux dernières sont consacrées à l’immigration. >

    NOVOPRESS : Après un référendum sur le mariage homosexuel, largement encouragé par l’UE, pensez-vous que l’avortement, les mères porteuses pour les couples homosexuels ou la FIV pour les couples de lesbiennes vont être les prochains sujets imposés à la population Irlandaise ? Comment les gens vont-ils réagir ?
    Tony O’Neill : Il n’y aura aucune limite aux attaques de l’ultralibéralisme libertaire culturel contre notre peuple et cela concerne l’avortement et autres abominations que vous mentionnez. La plupart des gens rejetteront ce programme imposé, mais quand ils le font, ils sont aussitôt désignés comme représentants de la « haine » et tout est fait pour les faire taire. C’est le travail du PPC que de devenir une avant-garde pour notre peuple et montrer que nous n’avons pas à nous soumettre à cette dégénérescence et que nous devons au contraire assumer notre combat.

    NOVOPRESS : L’Union Européenne veut clairement décomposer les liens familiaux en les réduisant à de simples contrats commerciaux entre individus et il semble que l’Église catholique est plutôt passive face à cette destruction. Comment expliquez-vous ce silence d’un des piliers traditionnels de la culture irlandaise ?
    Tony O’Neill : Depuis Vatican II, l’église catholique en Irlande comme ailleurs en Europe a été totalement dévoyée par ceux qui veulent voir la fin de l’Europe et tout ce qu’être européen signifie. Ce travail a été accompli avec succès et l’église en Irlande n’ose plus défendre nos valeurs morales. Au contraire elle favorise ouvertement la « compréhension » de toutes formes de pratiques qui sont à la mode. Heureusement la plupart des gens en Irlande se sont détournés de l’Église après divers scandales récents et donc le message du clergé a un effet très limité. Il y a cependant une énorme vague de soutien vers les valeurs familiales traditionnelles en Irlande et c’est à ce public que s’adresse le PPC.

    NOVOPRESS : En France quelques écrivains et politiciens introduisent l’idée que l’UE soutient ce qu’ils appellent un « grand remplacement » de population. L’idée étant d’« émietter » les peuples en communautés séparées, pour qui le concept même de patriotisme n’aurait plus aucun sens. Sentez-vous la même pression pour que l’Irlande accepte plus de soi-disant « réfugiés » ?
    Tony O’Neill : Ce qui se passe en France se passe également dans toutes les autres parties de l’Europe. C’est une simple application du principe de « diviser pour mieux régner ». C’est pourquoi nous devons nous unir en tant que peuples européens afin que nous puissions sauver l’Europe que nous aimons de la disparition.

    http://fr.novopress.info/194299/interview-exclusive-tony-oneill-leader-du-parti-du-peuple-celte-35-lunion-europeenne/#more-194299

  • Hommage à Mircea Eliade (1907-1986)

    Le 22 avril de cette année, Mircea Eliade est décédé à Chicago, à l’âge de 79 ans. Cet homme était un intemporel qui prétendait appartenir à « l’avant-garde de l’humanité de demain et d’après-demain ». C’était aussi un talent à facettes multiples, à l’aise aussi bien dans la sphère des belles lettres que dans le domaine rigoureux de la philosophie. Mais il était essentiellement un observateur scientifique des religions de l’humanité. Né à Bucarest en 1907 dans une famille d’officiers et de fonctionnaires, Mircea Eliade a servi pendant quelques temps son pays dans la diplomatie. S’il n’a pas suivi la tradition familiale, c’est partiellement à cause de la prise du pouvoir par les communistes en Roumanie et c’est surtout la conséquence de ses dons particuliers.

    Parmi les impressions premières qui ont d’emblée déterminé la pensée de Mircea Eliade, il y a la profonde religiosité paysanne de sa patrie (1). Là, des traditions cultuelles immémoriales se mêlaient au christianisme, générant ainsi un syncrétisme créateur qui n’a jamais cessé de fasciner Eliade. À cette expérience existentielle première se superposèrent les souvenirs d’un voyage aux Indes, entrepris lors de sa ving-et-unième année. Eliade a étudié à l’Université de Calcutta puis s’est penché sur la spiritualité archaïque de cet immense pays, spiritualité richissime que lui ont communiqué très directement des maîtres de Yoga dans l’Himalaya. Le savoir qu’il emmagasine alors là-bas a servi de matériau pour sa thèse sur le Yoga, dont la version française de 1936 (2) a consacré sa renommée scientifique au-delà des frontières roumaines. Dès cet ouvrage, nous découvrons déjà toutes les méthodes d’investigation et les présupposés de la démarche éliadienne, qui seront exploités et systématisés dans les travaux ultérieurs (3). Eliade a toujours eu le souci d’éviter deux écueils qui guettent immanquablement la science qui prend les religions comme objets de ses recherches : soit s’essayer au déploiement d’une crypto-théologie soit ne pas prendre trop au sérieux les objets mêmes de l’investigation. Il a échappé à ces deux difficultés grâce à sa « saisie morphologique ». Eliade laisse à tout phénomène religieux sa dignité propre, car il considère chacun d’eux comme une “ hiérophanie” [manifestation du divin] originale, sans pour autant renoncer à un principe organisateur, qu’il appelait soit la « sur-historicité » soit la « non-historicité de la vie religieuse ». Il voyait, à l’instar de son prédécesseur Rudolf Otto, le “sacré” comme un “tout autre”, comme une catégorie indépendante, comme une grandeur non déductible d’une grandeur supérieure. Ainsi, Eliade pouvait considérer chaque manifestation du sacré comme égale en valeur et en dignité, que ce soit la vénération d’une “colonne du monde” ou les danses des Soufis musulmans, la parole extatique d’un chamane sibérien ou la scolastique de Thomas d’Aquin. Dans plusieurs travaux systématiques comme Les religions et le sacré (1949), Le sacré et le profane (1957) ou dans des études plus spécialisées comme, par ex., celle consacrée au chamanisme (1ère éd. 1951) [Le chamanisme et les techniques archaïques de l'extase, 1968, 2e éd.], Eliade a brossé les grandes lignes de cette interprétation globale des phénomènes religieux (4).

    Il est par ailleurs ailleurs significatif que, dans cette quête, il soit entré en contact avec CG Jung et Ernst Jünger mais n'ait jamais pu trouver le moindre terrain d’entente avec une quelconque de ces théologies officielles occupées à détruire systématiquement les traditions spirituelles sur lesquelles, généralement, elles reposent. Avec cet échec de dialogue, Eliade a fini par comprendre qu’il existait une étroite relation entre le phénomène contemporain de sécularisation et l’incapacité des représentants attitrés des religions à conserver l’héritage qui leur a été confié. C’est la raison essentielle qui a motivé son désir de doter la science des religions d’une “fonction royale”, celle de rassembler le savoir religieux de l’humanité et de sauver ces acquis de l’emprise d’un monde sans foi. Et si Eliade, dans les dernières années de sa vie, a succombé progressivement au pessimisme, il n’a toutefois jamais abandonné son espoir en une “nouvelle humanité” (5). Sa vision était animée d’une conviction solidement enracinée : celle qui affirmait que la religiosité appartenait à la plénitude de l’être-homme et qu’après une ère de “voilement du sacré”, cette religiosité retrouverait sa dignité originelle.

    L’image qu’Eliade se donnait de l’avenir montrait une profonde analogie avec les formes propres aux cultures traditionnelles et à leur mode de croyance. L’impression qui demeure en Eliade, après qu’il ait existentiellement approché le “christianisme cosmique” des paysans roumains et la spiritualité de l’Inde, c’est une solide et inébranlable confiance, une confiance qui sait que l’on peut réactiver le “mythe de l’éternel retour”. Cette confiance est aussi un rêve, celui qui voit un nouveau retour de l’homme dans le cycle que sempiternellement l’histoire détruit pour, ensuite et sans cesse, ré-inaugurer de nouveaux commencements, où la nature et le sacré se voient restaurés et réunis.

    La part apportée par la Roumanie à l’histoire spirituelle européenne est encore largement méconnue. Mircea Eliade, qui a passé plus de la moitié de sa vie en exil en France ou aux États-Unis, doit être considéré pourtant comme un des représentants les plus originaux, les plus profonds et les plus féconds de ce paysage intellectuel roumain si peu exploré. En tant que professeur d’histoire des religions à l’Université de Chicago, il a marqué du sceau de son esprit des générations et des générations d’étudiants. Après sa mort, ses livres nous lèguent un colossal testament spirituel. Un testament, un héritage, pourtant encore incomplet quand on sait que son Opus Magnus, l’Histoire des Idées religieuses commencée en 1976, demeure inachevé. Souvenons-nous comment le journal Le Monde a annoncé la mort d’Eliade : en titrant « Le philosophe du sacré est mort ».

    ► Karlheinz Weißmann, Vouloir n°30, 1986.

    ♦ notes en sus :

    1. Lire à ce sujet « La religiosité cosmique de la Roumanie » (B. Radulescu, 1997).

    2. Il en donnera une version vulgarisée dans Techniques du Yoga (1948). Voir aussi ses deux études : « Le problème des origines du Yoga », « Chamanisme et technique yogiques indiennes », in : Yoga, science de l'homme intégral, Jacques Masui (dir.), Les Cahiers du Sud, 1953.

    3. Cf. La nostalgie des origines : Méthodologie et histoire des religions (1971) : Les travaux de Mircea Eliade sont le produit d’une monumentale digestion d’ouvrages d’ethnologie, d’histoire, de philologie et de phénoménologie. Ici, il se penche sur ce substrat de sa pensée et, pour une fois, fait œuvre critique, tout en s’adressant à l’honnête homme plus qu’au spécialiste (p. 14). L’histoire des religions est l’objet principal de la suite d'essais qui constituent cet ouvrage. Une clé (sans doute pas la plus grande) de l’étrangeté de la conception de l’histoire des religions chez Eliade nous est donnée ici lorsque nous comprenons qu’en anglais comme en français, Eliade désigne par “histoire des religions” ce que recouvre le terme de Religionswissenschaft (p. 17) : histoire comparée des religions, mais aussi ethnologie, phénoménologie et sociologie, comme en témoigne le chapitre “L’histoire des religions de 1912 à nos jours” (p. 37-84). Ce survol qui embrasse les principaux auteurs de sciences humaines des religions en arrive à tirer de “l’histoire des religions” un enseignement essentiellement relativiste et universaliste : relativiste, parce que toute expression religieuse est conditionnée par son époque ; universaliste à cause du débordement qu’il suppose au-delà des religions connues. Mais le temps a, en définitive, peu de rapports avec cette historicité culturaliste ou phénoménologique, selon les perspectives : en tous cas, il revient à l’historien des religions, non de rassembler des faits selon une certaine chronologie, mais de les interpréter dans une perspective transhistorique (p. 147-48). Des autres essais, on retiendra surtout “mythe cosmogonique et histoire sainte”, où l’auteur confronte sa pensée à quelques auteurs dont Lévi-Strauss, auxquels il reproche un comparatisme trop étroit. Par ailleurs, M. Eliade s'intéresse au mythe non dans sa structure, mais dans la manière dont il renvoie à la « totalité primordiale » (p. 165). Mais où situer cette “totalité” ? Aux origines, certes, mais aussi à une eschatologie religieuse ou sécularisée. D’où les développements sur le mythe paradisiaque dans l’« American Dream », futur prodigieux et aussi paradis perdu. Mentionnant seulement le chapitre sur « l’initiation et le monde moderne » (p. 222-48), on remarquera à nouveau l’impact lévi-straussien sur le dernier chapitre : « Remarques sur le dualisme religieux : dyades et polarité » (p. 249-336). Mais chez M. Eliade le caractère opératoire de la dualité fait place à une typologie des rapports dualistes. (François-A. Isambert, Archives de sociologie des religions n°33, 1972).

    4. Cf. L'“Homo religiosus” et son expérience du sacré : Introduction à une nouvelle anthropologie religieuse, Julien Ries. Cerf, 2009.

    5. Cf. David Cave, Mircea Eliade's Vision for a New Humanism, Oxford University Press, 1993. 

    Mircea Eliade et la Redécouverte du Sacré (documentaire de Paul Barba Negra pour France Régions 3, 1987)

    http://www.archiveseroe.eu/recent/31

  • Interview exclusive de Tony O’Neill, leader du Parti du Peuple Celte 3/5 : l’Union Européenne

    Alors que les provinces françaises se battent pour sauver leurs langues et traditions régionales, NOVOpress vous propose une interview exclusive du fondateur irlandais du Parti du Peuple Celte – PPC —. Nous publions cet entretien-fleuve en cinq parties afin de vous en offrir une lecture plus agréable. La première est consacrée à la naissance du mouvement et aux questions politiques. La seconde est axée sur la défense de la culture celte, le monde celtique et les liens que noue le PPC avec la diaspora celte dans le monde. La troisième traite des questions liées à l’Union Européenne. Les deux dernières sont consacrées à l’immigration. >

    NOVOPRESS : Après un référendum sur le mariage homosexuel, largement encouragé par l’UE, pensez-vous que l’avortement, les mères porteuses pour les couples homosexuels ou la FIV pour les couples de lesbiennes vont être les prochains sujets imposés à la population Irlandaise ? Comment les gens vont-ils réagir ?

    Tony O’Neill : Il n’y aura aucune limite aux attaques de l’ultralibéralisme libertaire culturel contre notre peuple et cela concerne l’avortement et autres abominations que vous mentionnez. La plupart des gens rejetteront ce programme imposé, mais quand ils le font, ils sont aussitôt désignés comme représentants de la « haine » et tout est fait pour les faire taire. C’est le travail du PPC que de devenir une avant-garde pour notre peuple et montrer que nous n’avons pas à nous soumettre à cette dégénérescence et que nous devons au contraire assumer notre combat.

    NOVOPRESS : L’Union Européenne veut clairement décomposer les liens familiaux en les réduisant à de simples contrats commerciaux entre individus et il semble que l’Église catholique est plutôt passive face à cette destruction. Comment expliquez-vous ce silence d’un des piliers traditionnels de la culture irlandaise ?
    Tony O’Neill : Depuis Vatican II, l’église catholique en Irlande comme ailleurs en Europe a été totalement dévoyée par ceux qui veulent voir la fin de l’Europe et tout ce qu’être européen signifie. Ce travail a été accompli avec succès et l’église en Irlande n’ose plus défendre nos valeurs morales. Au contraire elle favorise ouvertement la « compréhension » de toutes formes de pratiques qui sont à la mode. Heureusement la plupart des gens en Irlande se sont détournés de l’Église après divers scandales récents et donc le message du clergé a un effet très limité. Il y a cependant une énorme vague de soutien vers les valeurs familiales traditionnelles en Irlande et c’est à ce public que s’adresse le PPC.

     

    NOVOPRESS : En France quelques écrivains et politiciens introduisent l’idée que l’UE soutient ce qu’ils appellent un « grand remplacement » de population. L’idée étant d’« émietter » les peuples en communautés séparées, pour qui le concept même de patriotisme n’aurait plus aucun sens. Sentez-vous la même pression pour que l’Irlande accepte plus de soi-disant « réfugiés » ?
    Tony O’Neill : Ce qui se passe en France se passe également dans toutes les autres parties de l’Europe. C’est une simple application du principe de « diviser pour mieux régner ». C’est pourquoi nous devons nous unir en tant que peuples européens afin que nous puissions sauver l’Europe que nous aimons de la disparition.

    http://fr.novopress.info/194299/interview-exclusive-tony-oneill-leader-du-parti-du-peuple-celte-35-lunion-europeenne/#more-194299

  • Interview exclusive de Tony O’Neill, leader du Parti du Peuple Celte 2/5 : la culture Celtique

    Alors que les provinces françaises se battent pour sauver leurs langues et traditions régionales, NOVOpress vous propose une interview exclusive du fondateur irlandais du Parti du Peuple Celte – PPC —. Nous publions cet entretien-fleuve en cinq parties afin de vous en offrir une lecture plus agréable. La première est consacrée à la naissance du mouvement et aux questions politiques. La seconde est axée sur la défense de la culture celte, le monde celtique et les liens que noue le PPC avec la diaspora celte dans le monde. La troisième traite des questions liées à l’Union Européenne. Les deux dernières sont consacrées à l’immigration. >

    NOVOPRESS : L’an prochain en Irlande et en particulier de Dublin, on commémorera le centenaire de l’insurrection de Pâques 1916. Ce sera un événement majeur ; le PPC utilisera-t-il cette occasion unique pour promouvoir ses valeurs ?
    Tony O’Neill : Oui, nous avons des plans pour le centenaire de 1916 et, ce faisant, nous nous tiendrons à l’opposé à tous les partis de l’établissement qui célèbrent l’invasion de l’Irlande et prétendent encore pouvoir honorer nos héros tombés de 1916.

    NOVOPRESS : Pensez-vous que les hommes courageux qui ont combattu et sont morts pour l’Irlande contre les Britanniques au cours de l’insurrection de Pâques seraient fiers de ce qu’est devenu leur pays bien-aimé 100 ans plus tard ?
    Tony O’Neill : Les hommes de 1916 se retourneraient dans leurs tombes en voyant ce que devient leur patrie. Ils n’ont pas donné leurs vies pour que des Africains et des Arabes soient encouragés à envahir notre pays. Ils n’ont pas donné leurs vies non plus pour que notre peuple se soumette aux visées de groupes pro-homosexuels et n’ont certainement pas donné leurs vies pour voir notre peuple se noyer dans une dette sans limites.

    NOVOPRESS : Les racines des mouvements indépendantistes irlandais se trouvent dans une renaissance culturelle avec des poètes tels que Yeats, des promoteurs du gaélique comme Pearse, ou des sports irlandais avec la GAA (Gaelic Athletic Association), mais aussi le théâtre avec la création de l’Abbey… avez-vous toujours cette fierté culturelle en Irlande ?
    Tony O’Neill : Nous avons beaucoup de fierté pour notre culture irlandaise celtique qui est incontestablement une prolongation et un apport à la culture européenne. Cependant les institutions culturelles que vous mentionnez sont lentement détruites par des arrivistes qui voudraient faire croire à la population que la « culture » est une chose du passé. Nous considérons cela comme une volonté de nettoyage culturel contre notre peuple et notre identité.

    NOVOPRESS : Vous aviez la semaine précédente votre première Conférence annuelle avec des sympathisants venant de divers pays : sentez-vous que le vent se lève, que partout les gens sont en train saisir ce qui se passe autour d’eux et dans quel danger ils se trouvent ?
    Tony O’Neill : Oui, il y a un nombre croissant de gens qui se réveillent face aux dangers posés par une société libérale/libertaire, mais la plupart d’entre eux ont encore peur d’être étiquetés comme « racistes » ou « homophobes », etc. dans une pure tradition de dénigrement marxiste.
    Cependant, le PPC explique à notre peuple comment réagir contre cela. Par exemple, nous expliquons qu’être raciste pour ces provocateurs multiculturalistes signifie aimer son propre peuple et qu’il ne doit y avoir aucune honte en cela. De même nous n’avons aucun problème avec les homosexuels, mais nous sommes en désaccord avec la promotion ouverte de l’homosexualité — en particulier vers nos enfants.

    NOVOPRESS : Votre approche vraiment originale est de rassembler les peuples ayant une conscience celtique partout dans le monde : pouvez-vous nous en dire plus sur la façon dont votre projet est perçu dans d’autres communautés celtiques, en commençant par les 6 comtés (NDLR : les territoires occupés) : ils savent sûrement ce qu’est qu’être méprisé du fait de sa culture.
    Tony O’Neill : Vous avez raison, notre approche est originale. Tel que mentionné précédemment nous voulons dépasser l’état d’esprit étroit du « nationalisme » pur. Nous reconnaissons que les peuples européens sont des frères culturels et nous cherchons à les encourager à faire ce que nous faisons et créer des mouvements politiques fondés sur leur appartenance ethnique dans leur propre pays, afin que nous puissions travailler à la construction d’un énorme bloc politique à travers l’Europe voulant le bien-être des peuples de l’Europe. Naturellement, nous respectons les frontières entre les différents pays européens, y compris la frontière entre le Nord et le sud de l’Irlande, mais nous ne considérons pas ces frontières comme un obstacle à la coopération et à l’unité afin que nous puissions tous aider à sauver nos peuples européens, notre culture commune et notre patrimoine que nous aimons tant.

    NOVOPRESS : Et pour l’Écosse, le pays de Galles et bien sûr la Bretagne ?
    Tony O’Neill : Conformément à notre politique d’unité ethnique, nous avons déjà pris contact avec nos frères Celtes d’Écosse, du pays de Galles, d’Angleterre et de Bretagne et nous sommes en train de planifier une « rencontre des tribus celtiques » qui se tiendra sur l’île d’Anglesey en 2016. Nous travaillerons avec nos camarades pour trouver la meilleure façon de promouvoir nos objectifs d’un grand mouvement politique à travers l’Europe.

    NOVOPRESS : La communauté celte aux USA a toujours été un grand soutien à la culture irlandaise et devrait réagir très positivement à votre vision : avez-vous des contacts là-bas ?
    Tony O’Neill : Nous avons plusieurs membres du PPC qui sont américains, et deux d’entre eux sont même venus en Irlande récemment pour assister à notre première Conférence annuelle. Un de nos membres US s’occupe d’ailleurs de notre site Web et de son hébergement. Et nous encourageons certains de nos autres sympathisants celtiques aux États-Unis à former un PPC US.

    http://fr.novopress.info/194286/interview-exclusive-de-tony-oneill-leader-du-parti-du-peuple-celte-25-la-culture-celtique/

  • Par-delà Droite et Gauche

    Permanence et et évolution des idéaux et des valeurs non-conformistes

    Les éditions Godefroy de Bouillon viennent de publier un excellent livre d’Arnaud Imatz, intitulé Par-delà Droite et Gauche : Permanence et évolution des idéaux et des valeurs non-con­formistes, un livre qui éclaire la malhonnêteté des nouveaux censeurs. Dans son prologue, l’auteur écrit :

    « À l’heure de rendre compte de la ou, plutôt peut-être, des culture(s) politique(s) non­ conformiste(s), la tradition scientifique de rigueur, de probité et d’objectivité, constamment invoquée, est rarement respectée. Historiens, philosophes, politologues, sociologues et journalistes oscillent entre le silence prudent, qu’impose la peur d’être “gommé” professionnellement, et l’attitude belliqueuse, l’engagement polémique, sectaire, intolérant, qu’explique parfois la conviction, mais plus souvent l’opportunisme. Beaucoup renoncent à l’analyse lucide et pondérée des idées, des doctrines, des mentalités et des visions du monde de l’“Autre”, pour faire l’histoire de leurs altérations, distorsions, déformations ou contrefaçons. Ils interprètent comme apologie toute prise en compte d’un point de vue, de valeurs, de faits ou de documents qui contredisent leurs opinions. Sous couvert d’érudition, de préoccupation historique et de méthode scientifique, s’active un instinct, s’agite une psy­chologie de partisan, qui juge systématiquement les idées de l’adversaire à travers celles de leurs sous-produits, celles de l’a­mi n’étant considérées que dans leurs élaborations les plus achevées (…). Ces analyses tendanciellement manichéennes dé­rivent vers des interprétations fantasmatiques lorsqu’elles sont vulgarisées. Supportant mal le doute naturel et nécessaire chez le politologue, les esprits fébriles et sectaires sont soulagés dans un système clos, où l’absence d’objectivité dans le débat est compensée par la ferveur partisane. Il s’agit pour eux de diaboliser toute pensée “politiquement incorrecte” et de criminaliser ceux qui l’expriment. Bouffis d’orgueil et de prétention intellectuelle, en quête de succès de presse faciles, ces inquisiteurs ressassent interminablement, jusque dans les organes réputés les plus prestigieux, leurs assertions dogmatiques sur la “personnalité autoritaire”, leurs pétitions de principe et leurs exagérations de toute nature, qui nourrissent en fait des complexes phobiques de mythomanes conspirationnistes. Les analyses les plus nombreuses s’arrêtent sur des aspects de détail, sur l’apparence et non sur les idées. L’image qui s’en dégage est celle d'un iné­vitable stéréotype aussi absurde que contradictoire : le non-conformiste représente tout à la fois le violent, le haineux, le per­vers, le comploteur, le réactionnaire, l'immobiliste, le défenseur de l’ordre moral, l’incarnation du mal ! ».

    Dans le dernier chapitre intitulé “Le renouveau de la culture poli­tique non conformiste”, nous lisons :

    « (…) la nouvelle droite, depuis un peu moins de dix ans, paraît épuisée, décline et ne subsiste plus qu’à l’état résiduel. Sa redéfinition comme centre d’agitation d’idées anti-libérales, au nom d’un anti-utilitarisme généralisé, son insistance à confondre amour libre et promiscuité sexuelle, lui permettent des rencontres passagères, des débats fugaces mais sans lendemain car ne s’inscrivant pas dans une véritable stratégie, avec les animateurs de petits groupes d’intellectuels de gauche. Le meilleur exemple est fourni par le MAUSS (mou­vement anti-utilitariste dans les sciences sociales), animé par Alain Caillé et Serge Latouche, et influencé aussi par les travaux de Michel Maffesoli. C’est dès lors en partie autour des revuesNationalisme & République (aujourd’hui défunte) de Michel Schneider, et surtout de Vouloir etOrientations de Robert Steuckers, qu’a tenté de se regrouper, pour trouver un second souffle, la tendance la plus politique, la plus radicale et la plus non conformiste de la nouvelle droite ».

    ♦ Arnaud Imatz, Par delà Droite et Gauche : Permanence et é­volution des idéaux et des valeurs non conformistes, édi­tions Godefroy de Bouillon, Paris, 1996, 272 p.

    ► Pierre Monthélie, Nouvelles de Synergies Européennes n°26, 1997.

    ♦ lire aussi : recension (Cartouches n°3, 1997) ; fiche de lecture (scriptoblog).

    http://www.archiveseroe.eu/recent/23

  • Interview exclusive de Tony O’Neill, leader du Parti du Peuple Celte, 1/5 : la politique

    Alors que les provinces françaises se battent pour sauver leurs langues et traditions régionales, NOVOpress vous propose une interview exclusive du fondateur irlandais du Parti du Peuple Celte – PPC —. Nous publions cet entretien-fleuve en cinq parties afin de vous en offrir une lecture plus agréable. La première est consacrée à la naissance du mouvement et aux questions politiques. La seconde est axée sur la défense de la culture celte, le monde celtique et les liens que noue le PPC avec la diaspora celte dans le monde. La troisième traite des questions liées à l’Union Européenne. Les deux dernières sont consacrées à l’immigration.

    NOVOpress : Tony O’Neill, vous êtes le fondateur et leader du Parti du Peuple Celte. D’où est venue votre motivation pour vous lancer dans un tel défi ?
    Tony O’Neill : J’ai lancé le PPC Irlandais pour sauver notre peuple, sa culture et notre pays de la dévastation amenée par une dette internationale illimitée et une invasion massive venue d’Afrique et du Moyen-Orient, organisée par l’Europe.

    NOVOpress : L’Irlande est politiquement divisée entre le Fianna Fail et Fine Gael, deux partis pro-Union Européenne et ultra-libéraux. Le parti travailliste et le Sinn Fein mettent plus en avant les questions sociales, soutenant la « modernité », quelle qu’elle soit. Mais globalement tous soutiennent le multiculturalisme, l’immigration de masse et le lobby homosexuel. Où se situe le PPC ?
    Tony O’Neill : Le PPC n’est pas conçu pour s’intégrer à l’establishment. Tous ces partis sont nos ennemis politiques et ce sont aussi les ennemis du peuple puisqu’ils mènent notre peuple et notre pays à la ruine avec leur folie « l’égalitariste ». Le PPC est le seul parti politique irlandais à affirmer que notre pays est un pays celtique avec un peuple celte et nous n’hésitons pas non plus à affirmer que la promotion de l’homosexualité comme un « mode de vie alternatif » est destructeur pour notre peuple — surtout vis-à-vis de nos enfants.

    NOVOpress : le Sinn Fein devrait logiquement être très proche de vous : ils ont combattu l’occupation anglaise et poussent la culture irlandaise, ils sont bien organisés et implantés partout : vous ne risquez pas de faire double-emploi ?
    Tony O’Neill : Le Sinn Fein porte le masque de « républicains », mais ils sont en réalité marxistes. Ils sont en faveur du multiculturalisme et soutiennent par conséquent une immigration massive en Irlande. C’est pourquoi ce sont des traîtres au peuple celtique irlandais.

    NOVOpress : Quels types d’action politique pratiquez-vous ? Vous voyez-vous plus comme des militants de terrain ou des lobbyistes culturels ?
    Tony O’Neill : Notre plan est simple. Depuis notre création en janvier 2015, nous avons travaillé pour recruter les membres de notre parti. Quand nous aurons assez de militants, nous irons devant les urnes. Notre but est de gagner le pouvoir par les élections pour sauver notre pays d’une disparition certaine.

    NOVOpress : Est-il possible pour un parti jeune et différent comme la vôtre d’avoir accès aux médias nationaux comme la télévision ou les journaux ? On pourrait penser que TV4 (NDLR Chaîne en langue gaélique) sera intéressée par votre projet. En France, par exemple, tous les médias appartiennent à des groupes industriels ou financiers et il y a de facto une censure totale.
    Tony O’Neill : Lorsque nous présenterons des candidats à une élection, nous aurons droit par la loi à un certain niveau d’accès à la télévision et à la radio. D’ici là, que je suis sûr que les médias officiels nous ignoreront et espérons nous voir simplement disparaître. Cependant, nous ne dépendons pas de la télé ou de la radio pour exister et nous avons l’internet pour faire connaître notre action et diffuser notre message ; pour le moment cela nous réussit. Nous avons maintenant un parti politique frère en France, le Parti du Peuple Celte Breton et un autre aux États-Unis : le PPC USA. Nous avons également des sympathisants en Angleterre, Écosse et au pays de Galles, qui tous œuvrent à la création de partis similaires dans ces pays. Comprenez que nous sommes un mouvement politique ethnique. Nous ne sommes pas axés sur la vieille idée du nationalisme ou du républicanisme. Ce sont là des idées de l’âge du rationalisme. Nous sommes passés à la phase suivante du développement culturel européen qui repose sur l’autorité.

    NOVOpress : Avez-vous en Irlande des milices « politiquement certifiées » une sorte de Police de la Pensée comme dirait Orwell, du genre associations et lobbies extrémistes entièrement financés par des subventions publiques ou des entreprises travaillant pour l’État, qui ont pour mission de vous attaquer systématiquement, verbalement, légalement ou même physiquement, pour étouffer votre message ? Car comme le disait aussi Orwell, dans un temps de tromperie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire. Vous voyez-vous comme un vrai révolutionnaire ?
    Tony O’Neill : Changer le destin d’un pays est un acte révolutionnaire en soi. Comme de nombreux autres pays occidentaux, l’Irlande se dirige vers une catastrophe. Nous avons l’intention de sauver notre pays. En faisant cela, nous serons révolutionnaires, mais nous le ferons d’une manière légale en remportant le pouvoir dans les urnes. Il existe de nombreux groupes officiels et officieux qui sont nos ennemis politiques. Mais nous sommes une organisation privée avec des règles strictes pour les nouveaux membres. Nous sommes très vigilants à qui nous permettons de devenir membre de notre parti. De cette façon nous nous protégeons nous-mêmes de toute provocation extérieure.

    http://fr.novopress.info/194287/interview-exclusive-de-tony-oneill-leader-du-parti-du-peuple-celte-15-la-politique/#more-194287

  • Anthropologie politique. Une société anti-humaine. La famille

    Depuis une dizaine d'années, plus de la moitié des enfants en France nait d'unions naturelles, c'est-à-dire de parents sans liens matrimoniaux officiels. Ce phénomène est européen et est le dernier en date des changements massifs qui ont signalé l'avènement d'une société anti-humaine.

    Nous entendons par société l'organisation des relations humaines sur le plan matériel, culturel, spirituel, individuel et collectif dans le cadre d'institutions reliées entre elles par des règles conventionnelles ou informelles et des moyens de communication, dans lesquels sont inclus les outils de transport et d'échange.

    Pour préciser notre approche de l'être humain, rappelons tout de suite ces évidences ; tout homme étant né d'un père et d'une mère est le produit d'une famille, avec son héritage culturel, génétique et patrimonial, il est le fruit d'une lignée donc. Cette donnée réaliste vaut autant pour les enfants dont la situation est habituelle que pour les orphelins. En outre, né en un lieu, grandissant en ce lieu, ou un autre, l'homme a un enracinement géographique, territorial, qui contribue, comme sa famille, à le façonner. Cet enracinement peut aussi bien être une campagne bucolique qu'un centre urbain bétonné et hyper actif. Dans les deux cas, il y a enracinement. Tout homme a des relations sociales qui s'expriment dans le monde du travail, celui des échanges économiques, nécessaires à sa vie. On peut dire que ces trois besoins sont des besoins naturels, en ce sens qu'ils sont les conditions nécessaires de la vie même de l'homme, donc de son inscription dans la nature.

    Nous n'avons pas tenu compte du caractère spirituel de l'homme car, à la différence des trois autres besoins énoncés, il n'est pas une part, il est le tout. En effet, l'acte d'intelligence qui rend possible l'union volontaire des hommes en vue de l'engendrement, qui détermine leur installation en un lieu à un moment de leur existence, ou qui préside à leurs relations humaines, cet acte d'intelligence est ce qui caractérise leur nature humaine par rapport aux animaux mus uniquement par l'instinct. L'intelligence est par essence spirituelle et c'est elle qui fait que l'homme est homme. Cet esprit anime tout l'être de manière raisonnable, c'est notre âme spirituelle, différente de la partie sensitive de notre âme. D'après la philosophie antique et médiévale et d'après la théologie chrétienne, c'est cette âme spirituelle qui survit à la mort.

    Une réflexion sociale sur l'homme ne doit pas méconnaître ce tout, mais il s'intéresse d'abord aux parties.

    L'homme étant caractérisé par ces trois apports naturels, il convient de voir si la société leur correspond et donc si elle est un cadre cohérent pour l'homme.

    Il apparaît, tout au contraire, que l'homme, et plus spécialement l'homme occidental, a façonné, ces derniers siècles, un cadre social qui ne lui correspond pas.

    En effet, la famille, dans son expression sociale, s'est désagrégée. Non pas qu'il n'y ait plus de famille, y compris solides, mais pour un nombre croissant d'hommes, la stabilité du cadre familial a disparu. On pourrait mentionner ici les enfants nés par PMA dans les couples féminins, où la part masculine de la filiation et donc la moitié du patrimoine et des racines de l'enfant sont occultées. On pourrait aussi parler des enfants nés de GPA, dans quelque couple que ce soit, où l'enfant est l'objet d'une nouvelle traite négrière indicible, et coupé d'une partie de sa famille, mais aussi souvent de sa terre. Cependant, ces deux cas, pour ignobles qu'ils soient, sont marginaux en proportion des maux devenus courants dans la société comme les unions naturelles ou les divorces. Ces unions naturelles sont majoritaires en Occident. Ce sont, par nature, faute de cadre légal, des unions instables et volatiles. Même lorsqu'un couple dure vingt ans, ou toute la vie, en réalité, sa structure est extrêmement fragile, puisqu'elle n'est tenue par aucune institution. Les membres du couple ne se sont engagés dans aucune démarche de légitimation de leur union, car ils n'en voyaient pas le besoin, pour différents motifs. Il en ressort que l'enfant naît dans une famille fragilisée. Les divorces et séparations sont là pour le montrer, puisque désormais, en France, un couple sur deux divorce ou se sépare. Il y a ici une très grande inégalité sociale. Si les familles les plus aisées pécuniairement et les plus préservées culturellement, demeurent plus stables, les familles pauvres sont victimes de séparations et divorces massifs, à répétition. Ce sont donc les enfants des milieux les plus fragiles socialement qui souffrent le plus de cet effritement du couple humain. La reconnaissance des droits patrimoniaux du concubin en cas de décès, la légitimation des unions naturelles, la création du PACS, l'instauration du divorce pour faute, puis par consentement mutuel, enfin les projets actuels de simplification des procédures de divorce ont accru cette fragilisation de la famille en reconnaissant comme valables tous les modèles extérieurs au cadre le plus sécurisant pour l'union.

    Ce mal a été rendu nécessaire par un autre, plus profond ; l'éducation sentimentale des hommes accroît l'instabilité des couples :

    - par la pratique de relations sexuelles précoces et insensées, c'est-à-dire détournées de l'essence de cet acte créateur d'humanité, qui augmente l'insatisfaction d'êtres humains toujours frustrés tournant leur déception contre leur conjoint, faute d'identifier que le mal est dans le détournement du sens de l'acte ;

    - par la promotion du romantisme qui érige la passion, en fait le règne du sentiment, en absolu ; quand la passion ne peut donner ses plus beaux fruits, jusqu'au don de sa vie, que sous les guides de la raison humaine qui cherche le plus grand bien ;

    - par le vice inverse, désormais largement disparu, qui consistait à faire primer en tout la raison au détriment de la passion, comprimant les cœurs et les désirs ;

    - par le détournement de tout homme de la recherche de son bien souverain, qui est le bonheur parfaitement satisfaisant ; or, nous savons que notre personne étant finie par les bornes de la naissance et de la mort et celles de notre corps, alors que notre intelligence semble ne connaître aucune limite dans la multiplication de ses raisonnements qui se heurtent à ces barrières, il n'y a de bonheur satisfaisant que dans la recherche de ce qui nous dépasse et ne finit pas. Les biens intermédiaires doivent donc être ordonnés vers la recherche du bien toujours supérieur.

    La déviance dans ces quatre points et d'autres plus mineurs a fragilisé les rapports humains et rendu nécessaire l'éclatement du cadre familial légitime afin que les hommes n'y meurent point par étouffement.

    La conséquence de cet éclatement est la création de générations entières d'hommes fragilisés moralement, parce que nés dans le conflit inter-personnel, l'instabilité des relations familiales et sentimentales, voire dans la rupture et le rejet d'une moitié, voire la totalité de leur ascendance. C'est le premier élément foncièrement anti-naturel de nos sociétés actuelles. Il engendre l'affaissement du lien inter-générationnel, la solitude, non pas seulement des personnes âgées mais aussi des hommes et femmes actifs. Il engendre l'incapacité des personnes, trop préoccupées de leur survie morale et sentimentale, à accueillir l'enfant à naître. Enfin, il rend les hommes plus vulnérables à l'oppression en affaiblissant leur premier réseau naturel de solidarités. En somme, cette société fragilisée se coupe de ses vieux, facilite la mort de ses enfants et isole ses êtres mûrs, dans une espèce de suicide généralisé.

    Ces déviances ont toujours existé, et il y a toujours eu des hommes aveuglés ou de petite moralité pour les créer dans leur couple, par le mauvais usage de leur puissance charnelle, ou par l'exacerbation de leurs passions au détriment de la raison, ou l'inverse, alors que passion et raison doivent avancer de concert. En somme, il y a toujours eu des hommes pour se focaliser sur les biens intermédiaires au détriment des biens supérieurs.

    La grande innovation de notre temps est l'érection en modèle social valide de ces déviances destructrices dont sont issus largement nos divorces, nos unions naturelles volatiles, nos unions homosexuelles, nos PMA, nos GPA et sans doute la plupart des autres maux à venir dans le domaine familial.

    A cet affaiblissement de la famille s'est ajouté le déracinement humain.

    A suivre...

    Gabriel Privat

    http://www.vexilla-galliae.fr/points-de-vue/editoriaux/1525-anthropologie-politique-une-societe-anti-humaine-la-famille

  • La Patrie est une société naturelle

     

    "La Patrie est une société naturelle, ou, ce qui revient au même, historique. Son caractère décisif est la naissance. On ne choisit pas plus sa Patrie – la terre de ses pères – que l’on ne choisit son père et sa mère. On naît Français par le hasard de la naissance, comme on peut naître Montmorency ou Bourbon. C’est avant tout un phénomène d’hérédité."

    Charles Maurras, Oeuvres Capitales,1954

     
  • En Pologne, l'extrême-gauche c'est le centre...

    Une petite information est passée inaperçue dans nos deux posts (ici et ici) relayant les élections législatives en Pologne et la nette victoire du PiS : la gauche a totalement disparu du parlement.

    "La gauche sera totalement absente du nouveau Parlement, en raison de la concurrence que se sont livrée ses deux formations. La coalition Gauche unifiée, qui obtient 7,55% des voix, n'atteint pas le seuil d'éligibilité (de 8% pour les coalitions), essentiellement en raison du succès inattendu du jeune parti Razem, qui totalise 3,62%."

    Sans-titre
    En jaune avec 22 sièges, c'est le parti Nowoczesna (Moderne) du néo-libéral Ryszard Petru qui est un parti centriste...

    Philippe Carhon

  • Comment oublier Halloween avec Chrétien de Troyes

    Oublions Halloween sans même polémiquer avec la Bête…

    Je reprends un sujet qui nous tient à cœur, celui du Graal, qui montrait au Moyen âge le mystère fragile de la civilisation française. Nous en sommes loin mais ce n’est pas une raison pour ne pas rappeler un aspect méconnu de l’œuvre de Chrétien de Troyes : son noble hellénisme.

    Cligès est un splendide roman ignoré. Il tente de réconcilier l’orient byzantin et l’occident après le schisme en montrant la grande unité culturelle de la civilisation européenne. Dès le début Chrétien nous donne ses sources. Car tout le monde enfin oublie de qui Chrétien se réclame : « Celui qui traita d’Erec et Enide, mit les commandements d’Ovide et l’Art d’aimer en français, fit le Morsure de l’épaule, traita du roi Marc et d’Yseult la Blonde… se remet à un nouveau conte, d’un jeune homme qui vivait en Grèce et qui vivait sous le règne du roi Arthur ».

    Chrétien, venu à la cour de l’empereur Barberousse vers 1180, y avait rencontré l’ambassadeur byzantin. Les chansons de geste byzantines étaient proches des nôtres, et Chrétien explique les liens entre cette littérature et nos prédécesseurs.

    Voici ce que nous ont appris nos livres ; la Grèce fut, en chevalerie et en savoir, renommée la première, puis la vaillance vint à Rome avec la somme de la science, qui maintenant est venue en France.

    La France avait pris un relais de vaillance et de science. Tout cela s’est fait par une transmission monastique des textes venus des grands auteurs grecs, d’Ovide et de Virgile. Au Moyen âge on fait aussi des « remakes » et des copies bien mimétiques ; ainsi Eneas, ainsi Troie, ainsi Alexandre. Et l’on comprend alors l’omniprésence de l’alchimie grecque dans nos textes bien étudiés par Fulcanelli.

    Edmond Faral publia en 1913 un livre magnifique sur Les sources latines et grecques de nos romans de chevalerie. On peut le lire sur archive.org. Il explique que ces sources ont été négligées et que ce n’est hélas pas fortuit.

    Il donne même les raisons de cet oubli : le préjugé de la Renaissance qui voit l’opinion publique rendue inculte par son école considérer le Moyen âge comme une ère de Zabulon et le seizième siècle de notre bonne vieille Renaissance comme l’âge de la perfection ultime. Or Victor Hugo souligne au début de Notre-Dame l’effondrement (sic) de l’architecture à la Renaissance.

    Edmond Faral :

    Affirmer que les romanciers du XIIème siècle étaient nourris de la lecture de Virgile, d’Ovide et de la plupart des bons poètes de l’ancienne Rome, c’est s’en prendre, à coup sûr, quoique indirectement, aux théories qui expliquent la Renaissance poétique française du XVIème siècle par la découverte de l’Antiquité.

    Le moyen âge a connu l’Antiquité beaucoup mieux qu’on ne le dit d’ordinaire et, au moins sur la poésie des Latins, on n’était guère moins bien renseigné en 1150 qu’en 1550.

    Nous évoquerons avec plaisir les sources celtiques chez Chrétien de Troyes ; mais passé leur Halloween…

    Nicolas Bonnal

    source : Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuuVZVlVFyEbrWLFpu.shtml