Tour de France : les images que les Français n'ont pas vues
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Tour de France : les images que les Français n'ont pas vues
Alors même qu'elle est dénigrée publiquement par une de ses anciennes porte-parole, la présidente de la Manif pour Tous, Ludovine de la Rochère a aussi essuyé les foudres d'Act-Up. Tentative de réponse à l'épineuse question en titre par 24heuresactu :
"Aucune place n’est laissée au doute : les affiches placardées sur le bâtiment de la fondation Jérôme Lejeune représentent bien la présidente de la Manif Pour Tous. Les nazillons d’Act Up ont écrit le nom de leur victime en toutes lettres : « Ludovine de la Rochère » avec le motif de leur rage : « présidente de la Manif Pour Tous ». L’insulte est en caractères grands et gras, telle une étoile jaune bien discriminatoire : « homophobe », et dramatisée par la mise en scène d’une peinture rouge aspergée sur le bâtiment, sensée représenter du sang. Fiers de leur méfait, les milices du parti socialiste le signent : « Act Up Paris ».
Libé se charge ensuite de la sale besogne : désinformer l’opinion publique. Selon le titre de l’article paru dans le quotidien, « Act up affole les opposants au mariage homo ». Voilà qui est instructif, car l’info n’était pas sur l’affiche : il y a donc bien un lien avec les manifestations populaires massives de mai-juin 2013 et surtout avec celles qui se préparent pour la rentrée de septembre 2013. En réalité, ce ne sont pas les opposants au mariage homo qui s’affolent comme le prétend Libé, mais le gouvernement socialiste sous influence, qui commence à redouter une mobilisation populaire massive dès la rentrée de septembre 2013.
Les options idéologiques de Libé transparaissent à toutes les lignes : Act up est présentée comme une association légitime, car luttant contre le sida. La fondation Jérôme Lejeune serait « très pieuse », ironie toute voltairienne, et Ludovine de la Rochère aurait « fait les frais de l’agitation des esprits » selon le quotidien. Libé va jusqu’à donner la parole à l’agresseur, Aurélien Selle, chargé de communication d’Act Up, qui essaye de se justifier : « La fondation Lejeune est un lieu doublement intéressant. D’une part en raison des liens personnels de Ludovine de la Rochère, et d’autre part en raison du soutien officiel que la fondation a apporté à la Manif pour tous.»
Voilà donc dévoilée la motivation de cette association de malfaiteurs : il s’agit bien d’une attaque ciblée contre Ludovine de la Rochère : une entreprise de démolition de l’individu. La stratégie de démolition est classique : de la même manière que le lobby Bergé-Augier-Valls avait réussi à faire craquer Frigide Barjot en juin 2013, il va maintenant mettre la pression sur Ludovine de la Rochère en espérant un faux pas ou une démobilisation de la militante pacifique. Cette tentative de démolition est préventive, car la rentrée s’annonce chaude : C’est bien La Manif Pour Tous qui affole le gouvernement socialiste, et non l’inverse comme titre Libé" (suite).
Depuis le 22 juillet, le Parlement italien débat d'une mesure contre les discriminations envers les LGBT. Il s'agit de modifier une loi italienne en matière de lutte contre les discriminations, la loi Mancino. Cette loi adoptée en 1993 condamne les actes de discriminations, les violences et les incitations à la haine fondées sur la religion, de l'origine ou de la couleur de peau. Aujourd'hui, elle pourrait donc être modifiée afin que l'homophobie et la transphobie y soient incluses et traitées.
Les défenseurs de la famille ne lâchent rien:
Malgré les vacances quelque 400 personnes (selon la presse) brandissant des drapeaux de la « Manif pour tous Italia » qui revendique des liens étroits avec la Manif pour tous française ont manifesté à proximité de l’Assemblée italienne lundi soir à Rome pour dénoncer le flou du texte qui en fait, selon Il Tempo, une « loi bâillon » qui aurait pour effet d’empêcher toute critique raisonnée du « mariage » des homosexuels et de l’adoption par des couples homosexuelles. Six mois à 4 ans de prison : voilà le tarif qui pourrait s’appliquer à ceux qui continueraient de définir le mariage comme l’union entre un homme et une femme et à revendiquer le droit pour l’enfant d’avoir un père et une mère.
En France, la loi "anti-homophobie", première étape vers la légalisation du mariage homosexuel, date de 2004, sous l'ère Chirac/Raffarin.
Tout ce que vous voulez savoir sur la Marche des Veilleurs :
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- 9h : départ de la Marche sur le lieu de la veillée de la veille
- 17h : arrivée de la Marche sur le lieu de la veillée du soir même
- 21h : Veillée
- Rochefort - Samedi 10 août 2013 - place Colbert
- Châtelaillon – Dimanche 11 août 2013 - plage des Bouchôleurs
- L’Ile de Ré – Lundi 12 août 2013 - plage de la Flotte
- Charron - Mardi 13 août 2013
- Luçon – Mercredi 14 août 2013
- La Faute sur Mer – Jeudi 15 août 2013
- La Tranche sur Mer – Vendredi 16 août 2013
- Jard sur Mer – Samedi 17 août 2013
- Sables d’Olonne – Dimanche 18 août 2013
- Bretignolles sur Mer – Lundi 19 août 2013
- Saint-Gilles Croix de Vie – Mardi 20 août 2013
- Challans – Mercredi 21 août 2013
- Bourgneuf en Retz – Jeudi 22 août 2013
- Pornic – Vendredi 23 août 2013
- Saint-Michel Chef-Chef – Samedi 24 août 2013
- Saint-Nazaire – Dimanche 25 août 2013
- Paimbœuf – Lundi 26 août 2013
- Couëron – Mardi 27 août 2013
- Nantes – Mercredi 28 août 2013
- Sartrouville – Jeudi 29 août 2013
- Bondy – Vendredi 30 août 2013
- Paris – Samedi 31 août 2013 - 17h30 la Défense - 21h30 Concorde
Quand on parle d’identité française, « Qu’est ce qu’une nation » d’Ernest Renan reste un texte incontournable. Le seul problème c’est que cette très belle conférence du 11 mars 1882 est davantage commentée que réellement lue et comprise.
Retour au texte : http://www.bmlisieux.com/archives/nation01.htm
Le socle objectif d’une nation : race, langue, religion, intérêts, géographie
Les commentateurs rapides retiennent souvent du texte de Renan une et une seule chose : « la nation est un plébiscite de tous les jours » ; ils en tirent la conclusion que Renan a défendu une conception exclusivement subjectiviste de la nation. Ce qui est parfaitement inexact. La partie la plus longue du texte – le chapitre II – est consacrée à une longue discussion sur les bases objectives de la nation. Renan s’écarte effectivement d’une conception purement déterministe de la nation tout en reconnaissant l’importance de données objectives.
Certes, pour Renan la nation n’est pas la race (au sens de peuple : celte, germain ou romain) et « Ce que nous venons de dire de la race, il faut le dire de la langue. La langue invite à se réunir ; elle n’y force pas » (…) « La religion ne saurait non plus offrir une base suffisante à l’établissement d’une nationalité moderne ». Mais « La communauté des intérêts est assurément un lien puissant entre les hommes ». (…) et « La géographie, ce qu’on appelle les frontières naturelles, a certainement une part considérable dans la division des nations. »
Il faut bien comprendre ce que Renan dit ici : refus du déterminisme mais prise en compte de la réalité. La dernière phrase du chapitre II est déterminante pour comprendre : « Nous venons de voir ce qui ne suffit pas à créer un tel principe spirituel : la race, la langue, les intérêts, l’affinité religieuse, la géographie, les nécessités militaires. Que faut-il donc en plus ? »
Deux phrases sont ici essentielles : « ce qui ne suffit pas » et « Que faut-il donc en plus ? ». En clair la race, la langue, la religion, les intérêts, le territoire ne sont pas des conditions suffisantes à l’existence d’une nation mais ce sont des conditions, sinon nécessaires, du moins préalables.
Le socle subjectif d’une nation : « Nous sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes »
La suite montre d’ailleurs l’idée très exigeante que Renan se fait de la nation et l’importance qu’il attache à l’héritage moral et historique, à l’inscription dans le temps long : « Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis. L’homme, Messieurs, ne s’improvise pas. La nation, comme l’individu, est l’aboutissement d’un long passé d’efforts, de sacrifices et de dévouements. Le culte des ancêtres est de tous le plus légitime ; les ancêtres nous ont faits ce que nous sommes. Un passé héroïque, des grands hommes, de la gloire (j’entends de la véritable), voilà le capital social sur lequel on assied une idée nationale. Avoir des gloires communes dans la passé, une volonté commune dans le présent ; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peuple. On aime en proportion des sacrifices qu’on a consentis, des maux qu’on a soufferts. On aime la maison qu’on a bâtie et qu’on transmet. Le chant spartiate : « Nous sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes » est dans sa simplicité l’hymne abrégé de toute patrie. »
Pour Renan, il n’y a pas pour une nation de présent commun possible, sans passé commun revendiqué ou assumé. Le socle subjectif d’une nation renvoi à un socle objectif : l’héritage.
Jean-Yves Ménébrez,30/11/2009
Polémia