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tradition - Page 31

  • L’HISTOIRE 1/6

    [« De toutes les occupations intellectuelles, la plus utile est l'histoire », Salluste, Jugurtha. Ci-contre La roue de la Fortune, 1883, Edward Burne-Jones, Orsay]

    Chacun s'interroge aujourd'hui sur le « sens de l'histoire », c'est-à-dire à la fois sur le but et sur la signication des phénomènes historiques. L'objet de cet article est d'examiner les réponses que notre époque donne à cette double interrogation, en tentant de les ramener, en dépit de leur multitude apparente, à 2 types fondamentaux, rigoureusement antagonistes et contradictoires.

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  • « Etat français », « héritage chrétien » – Haro sur Emmanuelle Ménard

    9792-2021027.jpgAu grand dam d’une Assemblée nationale libérale-libertaire obsédée par la réécriture de l’Histoire, le député de la 6e circonscription de l’Hérault Emmanuelle Ménard, épouse du maire de Béziers Robert Ménard, a proposé un amendement ancré dans des faits historiques incontestables, provoquant un tollé en retour. La proposition de Madame Ménard, samedi 23 janvier 2021, dans le cadre des discussions portant sur le projet de loi contre le « séparatisme », vise à réécrire ainsi l’article 1er de la loi de 1905 : « L’Etat français, fort de son héritage chrétien, assure la liberté de culte et la liberté de conscience. »

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  • Machiavel et la modernité Politique, stratégie et guerre 3/5

     

    Subordination à un seul pouvoir et à une seule autorité, tel est le critère affermi et le prix affiché. Il pensait, en somme, à des types d'unité en mesure de vivre politiquement; à des États solides, administrativement et militairement ; à des types d'unité assez vastes afin, essentiellement, de pouvoir se défendre. L'extension des dimensions est imposée, à ses yeux, par les enjeux de la conjoncture et par la faveur des circonstances, ou « Fortuna ». Mais l'enjeu de la conjoncture est souvent excentrique par rapport aux destinées d'un petit État, ou à sa volonté d'exister. Dans le cas d'espèce, il était défini par l'existence des royaumes territoriaux de France et d'Espagne, en lutte pour l'hégémonie continentale et pour lesquels l'Italie était la bête de proie et objet de convoitise. Or, si la défense doit être proportionnée à l'offense et la sécurité à la menace, l'échelle historique doit être toujours celle des enjeux pensés dans la dimension politique la plus vaste : celle de la grande politique; la dimension propre des grandes affaires et des grands États, dont on risque de devenir l'objet ou la cible.

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  • Un grand Européen : Jean Thiriart

    Le 23 novembre 1992, mourait un grand nationaliste européen, Jean Thiriart, dont nous voulons achever ici le portrait. En effet, nous lui avons déjà consacré deux articles dans les numéros 19 et 20 de Devenir, mais nous n’avions pas encore eu l’occasion d’aborder les vingt dernières années de sa vie, ni d’évoquer sa personnalité, ni de souligner les grands traits de son idéologie qui mériterait une relecture et étude plus approfondie.

    Issu d’une famille libérale laïque, Jean Thiriart s’engagea à 16 ans dans la Jeune Garde socialiste unifiée, un mouvement qui se sait sur la gauche du Parti Ouvrier belge, il milita également pour l’Union socialiste antifasciste. Pendant la guerre, il fréquenta la Fichte Bund, un groupe descendant du courant national-bolchevique de Hambourg dans les années ‘20 et, comme beaucoup de militants socialistes, il s’inscrit à l’Association des Amis du Grand Reich allemand. Pourtant, il n’était pas hitlérien, d’ailleurs il critiquera souvent dans ses écrits ultérieurs le chancelier, parce qu’il avait manqué l’occasion historique d’unifier l’Europe en magnifiant le petit nationalisme allemand au détriment du grand patriotisme européen. Condamné à trois ans de prison au sortir de la guerre, il ne fit plus guère entendre parler de lui pendant quelques années.

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  • Double mobilisation pour la vie : dans la rue à Paris, et sur les réseaux

    Double mobilisation pour la vie : dans la rue à Paris, et sur les réseaux

    Nicolas tardy-Joubert, président de la Marche pour la vie, avec Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen :

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  • Les royalistes et la préservation de l'environnement dans les années 1970. Partie 3 : les racines du mal et la réponse monarchique.

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    Dans le cadre de la rédaction d'une nouvelle brochure sur les Royalistes et l'écologie, voici ci-dessous la 3ème partie d'une brève étude historique sur ce thème déjà publiée en 2017.

    Quels sont les présupposés idéologiques de ce progressisme qui, aujourd'hui, conjugue les sciences et le règne de l'Argent, de cette maximisation de la possession individuelle plutôt que de la recherche du Bien commun ?

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  • Le rite et le mythe

    Si le mythe a constitué l’un des plus importants paradigmes culturels de la civilisation moderne, il semblerait que le modèle de l’organisation de la culture dans la société post-moderne soit plutôt le rite : le récit mythique — avec son idéalisation, ses implications émotives, sa référence à une dimension archétypique de l’existence — fait place à la performance, à une action qui réunit en elle-même les caractères de l’exécution et de l’exhibition, qui est désenchantée et répétitive, technique et stratégique, qui présente donc des similitudes substantielles avec le rite.

    “Caerimonia” comme “carimonia”

    Or, tandis que la société post-moderne perçoit la différence entre monde mythique et monde rituel comme étant le conflit entre une conception dorée et passionnée de la vie et une conception froidement opérante et effective de l’action, l’anthropologie, la sociologie et la philosophie contemporaines ignorent le plus souvent cette opposition ; considérant le rite comme une simple actualisation du mythe, ces disciplines nient à la répétition rituelle toute signification et tout intérêt qui lui soient spécifiques.

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  • Rome : mythe, histoire et héritage 2/2

    Quant à la seconde observation suggérée à ce même savant par le texte de Properce, Propertius clearly implies that Rome had warriors and peasants even before Titus Tatius and Lucumo joined to create the tripartite state (4), elle nous semble superficielle puisque, aux yeux de G. Dumézil, toute la tradition relative aux 4 premiers rois appartient à la pseudo-histoire. Concédons donc à celui-ci qu'on peut voir dans le début de cette élégie l'expression d'une volonté de Properce d'assigner une activité étroitement spécialisée à chacun des 3 groupes dont la réunion forma, au dire du poète, la cité des origines. Mais une certaine disproportion de l'ensemble a empêché et empêchera quand même beaucoup d'y voir l'arme absolue que G. Dumézil semble en attendre.

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  • Rome : mythe, histoire et héritage 1/2

    Voilà bientôt 40 ans que Georges Dumézil a entrepris d'étudier “comparativement” mais selon des principes nouveaux la religion romaine (1). Pendant toute cette période, il n'a cessé de perfectionner sa méthode, de la soumettre à l'épreuve des faits et d'élargir le champ de ses applications. Mais nul n'est prophète en son pays et, pis encore, la République des savants s'accommode mal des novateurs. D'où l'accueil incertain, voire hostile, réservé, en France comme à l'étranger, aux idées de l'auteur, et un procès d'intentions perdurable qui se nourrit d'une prévention et d'un apriorisme dont on regrette qu'ils aient droit de cité dans le monde de l'érudition.

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  • Georges Dumézil et la religion romaine 3/3

    Au cours de cet exposé d'ensemble, G. Dumézil s'est efforcé de répondre de façon exhaustive à toutes les critiques qui ont été adressées à son interprétation. Dans la suite, nous abordons délibérément la période proprement historique avec la triade capitoline. Cette enquête n'entend pas se priver des secours du comparatisme. Qu'il suffise de citer l'interprétation suggestive (p. 308 sq. et 552 sq.) qui rend compte de l'opposition qui existe entre l'emplacement rond du feu de Vesta — aedes Vestae — et les emplacements carrés et inaugurés liés aux feux d'offrandes — arae — placées devant les templa : ce contraste rappelle au savant comparatiste l'opposition qui existe dans l'Inde védique entre « l'emplacement rond du feu qui établit le sacrifiant sur la terre et l'emplacement carré du feu qui transmet aux dieux ses offrandes ». Cette similitude fondamentale prend tout son relief, si on considére que la zone pomériale de la cité forme « une immense aire sacrificielle et permanente, à l'intérieur de laquelle les templa s'articulent mystiquement de la même manière que les 2 grands feux du sacrifice védique sur la petite aire provisoire ».

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