Alors que dans le cadre de "certains voyages en Europe" (13) Evola décida de se rendre à Bucarest en mars 1938 pour y rencontrer Corneliu Codreanu, on comprend alors pourquoi il fit référence à ceux qu’il définit une fois les "amis roumains" (14) et une autre fois "un Roumain avec lequel il était déjà en relation, parce qu’il s’intéressait aux études traditionnelles" (15) — et que Claudio Mutti, après une série de recherches et de croisements entre différentes sources, identifie avec Vasile Lovinescu alias "Geticus" et avec Mircea Eliade (16). Eliade aurait été présent à la rencontre entre Evola et Codreanu (17). Mais ce dernier détail n’est pas si important que cela en réalité. Est important par contre le fait qu’il y eut une connaissance et une estime propres à pousser Evola à faire référence justement à Lovinescu et à Eliade.
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Julius Evola et Mircea Eliade : une amitié oubliée 2/3
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Julius Evola et Mircea Eliade : une amitié oubliée 1/3
Les rapports entre Mircea Eliade et Julius Evola sont encore, pour ainsi dire, peu connus. Extérieurement, ils se limitent à des citations réciproques et sans excès, mais il est évident qu’il y a beaucoup plus entre eux, même s’il me semble que personne n’a encore essayé d’analyser complètement leurs rapports personnels et les éventuelles influences réciproques du point de vue intellectuel. Ce dernier problème a été affronté par bien peu d’auteurs, et je pense à Ioan Culianu, Furio Jesi et Crescenzo Fiore, qui l’ont d’ailleurs fait à travers le filtre d’un préjugé que l’on pourrait bien qualifier d’idéologique, puisqu’ils considèrent presque comme une "faute" le fait qu’Eliade ait entretenu des rapports avec ceux que l’on définit ironiquement comme "les maîtres de la Tradition" (c’est-à-dire Guénon et Evola) et qui par conséquent acceptent chaque fois ce fait acquis comme un élément pour l’excuser ou bien au contraire, ils s’en servent pour lui reprocher certains choix méthodologiques et philosophiques.
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Saint-Nicolas : Paris vaut bien une messe !
Entretien avec Jacques-Régis du Cray
Jacques-Régis du Cray est historien du mouvement traditionaliste, réalisateur d'un film remarqué sur la vie de Mgr Marcel Lefebvre. Il a bien voulu répondre à nos questions alors que l’on fête le 40e anniversaire de la « prise » de Saint-Nicolas du Chardonnet.
Qu'est-ce qu'évoque pour vous la « prise » de Saint-Nicolas du Chardonnet ?
En 1977, je n’étais pas encore né. Par conséquent, même si j'ai grandi à l'ombre du clocher de Saint-Nicolas du Chardonnet, je n'ai connu ce qu'il est convenu d'appeler la « prise » que par les récits de ceux qui l'ont vécue. D'après ces témoignages et, au-delà du caractère mouvementé de ce qui peut sembler constituer une occupation, je parlerais davantage de restauration car, avant le 27 février 1977 l'église avait perdu son statut de paroisse et demeurait fermée une bonne partie de la semaine. Depuis ce jour-là, sa nef et ses confessionnaux ne désemplissent plus. Pour ses affectataires de fortune, cet événement a sans aucun doute marqué le début d'une espérance cruciale et la fin d'une errance à travers la capitale. La messe traditionnelle était littéralement interdite et les séminaristes qui souhaitaient être ordonnés pour la célébrer systématiquement condamnés. Ce jour d'hiver 1977 les défenseurs du culte traditionnel ont à nouveau espéré.
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La constitution hongroise contre le « gender »
Avec 134 voix pour, 45 contre et 5 abstentions, l’Assemblée nationale hongroise a adopté le mardi 15 décembre un amendement à sa constitution pour mieux se prémunir contre l’assaut des idéologues du genre et autres représentants de l’Internationale LGBT. En effet, et même si, comme tient à le préciser le gouvernement hongrois, cet amendement n’est pas dirigé contre qui que ce soit, il permet à la Hongrie d’avoir désormais une définition de la famille dans sa loi fondamentale.
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Trajectoire royaliste : Colonel Von Haagen
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Le mensuel La Nef fête ses 30 ans
La Nef, avec son numéro de décembre paru en début de mois, vient de fêter son 30e anniversaire. Ce n’est pas tous les jours qu’une publication fête un tel anniversaire !
Pour cette occasion, le PDF de ce numéro anniversaire est offert. Pour l’obtenir, il suffit de cliquer ICI et de le télécharger (attention, ce lien ne sera plus actif fin décembre).
Vous y trouverez les éditoriaux de Christophe Geffroy et Jacques de Guillebon sur ce trentième anniversaire, ainsi que les articles de Philippe Maxence, Mgr Marc Aillet et Mgr Dominique Rey sur le même sujet.
Du côté de l’actualité, Stéphane Courtois revient sur le centenaire du PCF, de quoi rafraichir la mémoire d’Audrey Pulvar :
Rod Dreher et Paul-Marie Coûteaux évoquent les Etats-Unis. Mgr Matthieu Rougé est interrogé sur son dernier ouvrage.
Le dossier du mois est consacré à la morale, avec les articles d’Yves Chiron, Christophe Geffroy, du Père Luc-Thomas Somme, de l’abbé Denis le Pivain et Denis Sureau.
https://www.lesalonbeige.fr/le-mensuel-la-nef-fete-ses-30-ans/
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Miracle de Noël ! M6 célèbre une famille française traditionnelle !
Henri Dubost Riposte laïque
Je dois d’abord vous avouer un truc : j’ai définitivement jeté ma téloche aux orties lors de l’entre-deux tours de la présidentielle 2002 cliquez ici : Pendant ces deux semaines infernales, impossible d’ouvrir le petit écran, comme on dit, sans tomber sur de longs comptes-rendus, images à l’appui, de manifs monstres qui dénonçaient le « risque fasciste » dans notre beau pays, ou sur des interviewes récurrentes de quidams plus ou moins connus (hommes politiques, syndicalistes, présidents d’associations locales de pêcheurs à la ligne, de donneurs de sang, etc.) qui vous adjuraient de voter Chirac pour faire barrage à la Bêêêête Immmmmonde. C’est à cette époque-là que j’ai vraiment compris le roman d’Orwell « 1984 », que je tenais jusque-là pour un livre de pure science-fiction.
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Pour que les Européens retrouvent courage, fierté et confiance dans l'avenir
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Les frères Grimm Deux frères à la rencontre du “Volkgeist”
Des célèbres frères Grimm, on ne connait en France, qu'un seul ouvrage : leur recueil de contes, dont l’interprétation souvent réductrice ignore la réelle portée. Les frères Grimm, Jacob et Wilhelm, s'inscrivent dans la tradition romantique allemande d'un Klopstock, qui présentait à la fin du XVIIIe siècle, un héros médiéval germanique du nom d'Arménius. Ce romantisme, que l'on retrouvera aussi chez Barrès, prône les vertus héroïques et le génie national de chaque peuple, héritage mystique et terrestre, légué aux nouvelles générations par les Anciens. Par ailleurs, les deux frères se trouveront confrontés à l'invasion napoléonienne et au démantèlement de leur Empire, événement qui, à l'image de tout le peuple Germanique, les éprouvera fortement. Contemporains de Johann Fichte, maître à penser de la nouvelle nation allemande, ils vont, comme lui, tenter de faire perdurer leur identité.
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Brocéliande contre le monde moderne 1/2
Notes pour servir à la constitution d'un Front Brocéliande contre le monde moderne
« J'ai revêtu plusieurs aspects
Avant d'atteindre ma forme naturelle.
J'ai été le fer étroit d'une épée
(Je le croirai si je le revois)
J'ai été une goutte dans l'air
J'ai été une étoile scintillante
J'ai été un mot dans un livre...
J'ai été un tisonnier dans le feu
J'ai été un arbre dans un fourré »Câd Goddeu (Le Combat des Arbres)
« ... l'intuition, qu'il y a quelque vaste processus à l'œuvre qui réalise l'acmé de la création, l'entéléchie de toute lutte vitale, dans ces larges et fraîches feuilles d'extase magique, qui s'ouvrent et frémissent dans l'air invisible ».
John Cowper Powys