Nicolas tardy-Joubert, président de la Marche pour la vie, avec Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen :
tradition - Page 32
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Double mobilisation pour la vie : dans la rue à Paris, et sur les réseaux
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Les royalistes et la préservation de l'environnement dans les années 1970. Partie 3 : les racines du mal et la réponse monarchique.
Dans le cadre de la rédaction d'une nouvelle brochure sur les Royalistes et l'écologie, voici ci-dessous la 3ème partie d'une brève étude historique sur ce thème déjà publiée en 2017.
Quels sont les présupposés idéologiques de ce progressisme qui, aujourd'hui, conjugue les sciences et le règne de l'Argent, de cette maximisation de la possession individuelle plutôt que de la recherche du Bien commun ?
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Le rite et le mythe
Si le mythe a constitué l’un des plus importants paradigmes culturels de la civilisation moderne, il semblerait que le modèle de l’organisation de la culture dans la société post-moderne soit plutôt le rite : le récit mythique — avec son idéalisation, ses implications émotives, sa référence à une dimension archétypique de l’existence — fait place à la performance, à une action qui réunit en elle-même les caractères de l’exécution et de l’exhibition, qui est désenchantée et répétitive, technique et stratégique, qui présente donc des similitudes substantielles avec le rite.
“Caerimonia” comme “carimonia”
Or, tandis que la société post-moderne perçoit la différence entre monde mythique et monde rituel comme étant le conflit entre une conception dorée et passionnée de la vie et une conception froidement opérante et effective de l’action, l’anthropologie, la sociologie et la philosophie contemporaines ignorent le plus souvent cette opposition ; considérant le rite comme une simple actualisation du mythe, ces disciplines nient à la répétition rituelle toute signification et tout intérêt qui lui soient spécifiques.
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Rome : mythe, histoire et héritage 2/2
Quant à la seconde observation suggérée à ce même savant par le texte de Properce, Propertius clearly implies that Rome had warriors and peasants even before Titus Tatius and Lucumo joined to create the tripartite state (4), elle nous semble superficielle puisque, aux yeux de G. Dumézil, toute la tradition relative aux 4 premiers rois appartient à la pseudo-histoire. Concédons donc à celui-ci qu'on peut voir dans le début de cette élégie l'expression d'une volonté de Properce d'assigner une activité étroitement spécialisée à chacun des 3 groupes dont la réunion forma, au dire du poète, la cité des origines. Mais une certaine disproportion de l'ensemble a empêché et empêchera quand même beaucoup d'y voir l'arme absolue que G. Dumézil semble en attendre.
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Rome : mythe, histoire et héritage 1/2
Voilà bientôt 40 ans que Georges Dumézil a entrepris d'étudier “comparativement” mais selon des principes nouveaux la religion romaine (1). Pendant toute cette période, il n'a cessé de perfectionner sa méthode, de la soumettre à l'épreuve des faits et d'élargir le champ de ses applications. Mais nul n'est prophète en son pays et, pis encore, la République des savants s'accommode mal des novateurs. D'où l'accueil incertain, voire hostile, réservé, en France comme à l'étranger, aux idées de l'auteur, et un procès d'intentions perdurable qui se nourrit d'une prévention et d'un apriorisme dont on regrette qu'ils aient droit de cité dans le monde de l'érudition.
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Georges Dumézil et la religion romaine 3/3
Au cours de cet exposé d'ensemble, G. Dumézil s'est efforcé de répondre de façon exhaustive à toutes les critiques qui ont été adressées à son interprétation. Dans la suite, nous abordons délibérément la période proprement historique avec la triade capitoline. Cette enquête n'entend pas se priver des secours du comparatisme. Qu'il suffise de citer l'interprétation suggestive (p. 308 sq. et 552 sq.) qui rend compte de l'opposition qui existe entre l'emplacement rond du feu de Vesta — aedes Vestae — et les emplacements carrés et inaugurés liés aux feux d'offrandes — arae — placées devant les templa : ce contraste rappelle au savant comparatiste l'opposition qui existe dans l'Inde védique entre « l'emplacement rond du feu qui établit le sacrifiant sur la terre et l'emplacement carré du feu qui transmet aux dieux ses offrandes ». Cette similitude fondamentale prend tout son relief, si on considére que la zone pomériale de la cité forme « une immense aire sacrificielle et permanente, à l'intérieur de laquelle les templa s'articulent mystiquement de la même manière que les 2 grands feux du sacrifice védique sur la petite aire provisoire ».
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Georges Dumézil et la religion romaine 2/3
Groupement ternaire
Par ces exemples caractéristiques, le lecteur prend conscience de la “dimension archaïque” de la religion romaine, qui ne s'éclaire que par la méthode comparatiste. Notons que cet exposé qui procède par l'étude de cultes marginaux ne correspond pas au cheminement personnel de l'auteur, qui avait débuté en 1941 par l'annonce de sa découverte centrale en publiant le premier volume de la série Jupiter-Mars-Quirinus. Mais le lecteur lui saura gré de cette tactique pédagogique : il est désormais mieux à même de comprendre l'importance de la triade archaïque des grands dieux de Rome. L'existence d'une triade Jupiter-Mars-Quirinus, antérieure à l'association capitoline Jupiter-Junon- Minerve, avait été signalée — l'auteur le rappelle (p. 147) — par Georg Wissowa.
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Georges Dumézil et la religion romaine 1/3
Dans l'impressionnante bibliographie de G. Dumézil se détache une œuvre qui comprend et situe les travaux et recherches que l'auteur a consacrés à l'héritage indo-européen des Romains. C'est La religion romaine archaïque, parue aux éd. Payot en 1966. Le texte qu'on va lire a été rédigé aprés la parution de la première édition française : il a été publié par la Revue des études anciennes (Vol. LXX, n° 1-2).
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Jean Madiran à la dentelle du rempart
J’ai longuement fréquenté, Jean Madiran comme directeur du quotidien Présent, retour sur son combat contre l’hérésie du XXIe siècle qui est plus que jamais d’actualité.
Les éditions Via Romana viennent de redonner, cinq ans après la disparition de son auteur, une nouvelle édition de L'hérésie du XXe siècle, qui fut assurément l'un de ses maîtres livres.
Rééditer L'hérésie du XXe siècle, c'est poser, au XXIe la question de son actualité. Cette hérésie ici évoquée n'est pas définie par Jean Madiran. Elle est l’expression du modernisme condamné par saint Pie X, et prolongé par ce qu'on a appelé le progressisme. À la première ligne de son ouvrage, l'auteur souligne qu'elle est « celle des évêques ». Le constat était fort, sans doute, mais s'autorisait, en cette fin des années 1960 où il fut rédigé, de l'autorité même du Pape Paul VI qui évoquait, à la même époque, à propos de « la mentalité postconciliaire » une recrudescence du modernisme.
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Sur la page FB de nos amis du GAR : monarchiste parce que social.
En ces heures particulières de la vie de notre pays, il est temps de reposer la question institutionnelle : si nous sommes royalistes, ce n'est pas par hasard ou par idéologie, mais par l'étude de l'histoire, "champ d'expérience politique", et par la conviction profonde que la Monarchie royale est la mieux à même d'incarner la justice sociale et de préserver les intérêts du "pays réel" des travailleurs, des métiers, des régions...Oui, la Monarchie qu'il faut instaurer pour le XXIe siècle doit être sociale, et elle doit favoriser la vie et l'épanouissement des Français, dans leurs cadres sociaux et professionnels, en permettant aussi la création de "corps de métiers" capables de défendre autant la qualité du travail que de permettre la protection des travailleurs. Tel est le sens de "sociale et corporative".