« Rechercher la perfection de l'esprit du guerrier est la seule tâche digne de notre existence temporelle et de notre âge d'homme. »
Carlos Castaneda, "La roue du temps"
tradition - Page 32
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Le rêve du guerrier
Le malheur de nos sociétés modernes individualistes, c'est qu'elles n'ont plus de Guerriers, cette race d'hommes dont la noblesse se gagnait autrefois sur les champ de batailles dans la bravoure du corps et la discipline de l'esprit, ils étaient Hoplites, Samouraïs, Templiers, Chevaliers, Cosaques, Lansquenets... et ne défendaient pas seulement un sanctuaire mais aussi et surtout des valeurs humaines et civilisationnelles.Tous ces hommes ont, à travers les époques et les territoires vécus, un dénominateur commun et qui domine leur fonction guerrière, c'est leur liberté de conscience, qui leur confère une haute valeur symbolique et politique.Car si le soldat est appelé à défendre un temps donné, les libertés et les territoires définis, en échange d'un salaire (une période ou une solde), et au péril de sa vie; le guerrier quant à lui est par nature engagé dans la guerre pour y vivre et défendre des valeurs auxquelles il sacrifie son existence. -
Salut à la victoire !
L’œuvre de Julius Evola aura marqué d’une empreinte indélébile la Droite européenne et nord-américaine. Et, bien tenu, Europe Maxima ne fait pas exception. Il reste encore des textes inédits en français, sans parler de plusieurs ouvrages qui ne sont plus réédités. Les prix de l’occasion pour certains de ces livres sont tout simplement exorbitants !
Les éditions Kontre Kulture ont beaucoup œuvré pour la redécouverte des livres rares. Leur réédition du maître-ouvrage Révolte contre le monde moderne fut une initiative sans doute attendue depuis fort longtemps, d’autant plus qu’il est fortement conseillé de commencer par cet ouvrage riche, ouvrage qui pose les fondations de la pensée évolienne.
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Force & Honneur
Force & Honneur : Ces Batailles qui ont fait la grandeur de la France et de l'Europe (ouvr. coll.)
Présentation éditeur : Parce qu'ils ont accepté de mourir quand d'autres se contentaient de vivre, c'est de leurs glaives que sont nés la France et l'Europe. Ce sont ces hommes de guerre qui ont écrit Notre Histoire pluri-millénaires. Par leurs larmes et leur sang, ils ont donné à notre vieille nation et à notre continent ses lettres de noblesse. En portant haut et fier leur Honneur, la Fidélité, le Courage, ils ont créé l'aristocratie des valeurs européennes. En faisant preuve de Discipline, d'Héroïsme, de Patriotisme, ils ont vertébré l'Européen. Du défilé des Thermopyles à la plaine brumeuse de Poitiers, des Croisades aux remparts de Vienne, du plateau d'Austerlitz aux tranchées de Verdun, de la neige de Russie aux pitons de Dien Bien Phû, ils ont tout sacrifié pour sauver notre trésor le plus magnifique : la civilisation helléno-chrétienne, la liberté, notre identité. Dans cet ouvrage, ce sont plus de deux mille ans d'histoire qui se déroulent et viennent opportunément nous rappeler que la guerre est notre mère à tous, Européens qui entendons demeurer dignes et souhaitons nous souvenir. Ce livre se veut un appel vibrant à la jeunesse d'Europe qui, à défaut de repères solides, travestit en modèles quelques idoles médiocres et frelatées. Dans les pages de cet ouvrage, ils trouveront des modèles, des attitudes pour renouer avec eux-mêmes, mais aussi pour tirer les conclusions qui s'imposent : on ne se dérobe pas au combat parce que le combat, c'est la loi de la vie. Trente batailles symboliques inscrites au plus profond de nous-mêmes, toutes illustrées par le trait sûr de Guy Sajer. Sept entretiens avec des hommes de guerre exceptionnels : un livre majeur pour tous ceux pour qui, envers et contre tout, l'Honneur s'appelle toujours Fidélité !
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En souvenir de Dominique Venner 4/4
La quintessence d’Histoire et tradition des Européens et du Siècle de 1914 paraissait et transparaissait dans les éditoriaux des revues historiques de Venner, que traduisait, avec diligence, dévouement et respect, l’ami américain Greg Johnson, permettant au monde entier de lire le futur suicidé de Notre-Dame dans la “koiné” globale, dont il maîtrise avec une belle élégance toutes les nuances, très éloignées du sabir “basic” qui sert de lingua franca à tous les technocrates de la planète. Venner a trouvé le traducteur qu’il mérite et l’éditeur qui, j’espère, compilera bientôt les meilleures traductions de ses éditoriaux en un volume.
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En souvenir de Dominique Venner 3/4
J’ai travaillé récemment sur Moeller van den Bruck et j’aurais voulu transmettre le texte final (loin d’être achevé) à Venner ; je travaille aussi, à la demande d’un jeune Français — certainement un lecteur de Venner — sur maints aspects de l’œuvre de Jünger (et ce jeune doit me maudire car je ne parviens pas à achever l’entretien en six questions clefs qu’il m’a fait parvenir il y à a peu près vingt mois… mais pourquoi irai-je répéter ce que Venner a dit, mieux que ne pourrai jamais le dire… il faut donc que j’aborde des aspects moins connus, que je fasse connaître les recherches allemandes récentes sur l’auteur du Travailleur). Le “cœur rebelle”, soit l’attitude propre à l’humanisme viril qui rejette le type-mollusque et les inauthentiques passe-temps bourgeois, est aussi le titre du livre-manifeste que D. Venner a fait paraître aux “Belles-Lettres” en 1994.
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En souvenir de Dominique Venner 2/4
La carte d’identité de Venner s’est constituée dans ma tête progressivement : je découvrais ses ouvrages militaires, ses volumes sur les armes de poing ou de chasse, les armes blanches et les armes à feu, et surtout sa Critique positive, rédigée après les aventures politiques post-OAS, etc. Je découvrais aussi son livre Le Blanc soleil des vaincus, sur l’héroïsme des Confédérés lors de la Guerre de Sécession, sentiment que l’on partageait déjà en toute naïveté, enfants, quand on alignait nos soldats Airfix, les gris de la Confédération — nos préférés — et les bleus de l’Union sans oublier les bruns du train d’artillerie (Nordistes et Sudistes confondus), sur la table du salon, quand il pleuvait trop dehors, notamment avec mon camarade d’école primaire, Luc François, devenu fringant officier au regard plus bleu que celui de Venner, alliant prestance scandinave et jovialité toujours franche et baroque, bien de chez nous, puis pilote de Mirage très jeune, et tué à 21 ans, en sortant de sa base, sur une route verglacée de la Famenne, laissant une jeune veuve et une petite fille…
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Charles Maurras et l’Histoire
Une fois n’est pas coutume : j’ai accepté, pour une raison de calendrier (les 150 ans de sa naissance), de me pencher sur un personnage qui sort du cadre habituel de mon étude qui est le XVIIIe siècle : Charles Maurras.
Né au XIXe siècle et mort au XXe (1868-1952), Charles Maurras a suscité et suscite encore bien des passions. Nous y reviendrons dès que possible.
La vidéo ci-dessous a été prise à Villeneuve-lez-Avignon le 21 avril 2018 où je me suis exprimée à l’invitation de l’association « Amitié et action française » sur le sujet « Charles Maurras et la Révolution ».
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Après la catastrophe des deux grandes guerres mondiales, l'Europe est “entrée en dormition”
Fondateur et directeur de la Nouvelle Revue d'Histoire, Dominique Venner a écrit une cinquantaine d'ouvrages, dont une Histoire de l'armée rouge couronnée par l'Académie française. Tout au long de sa carrière, cet Européen de cœur et d'esprit n'aura jamais cessé de prôner la mémoire du passé comme recours contre le déclin, avec trois ouvrages majeurs : Histoire et tradition des Européens, 30000 ans d'identité, Le siècle de 1914 et Ernst Jünger, un autre destin européen.
• Éléments : Oswald Spengler publiait en 1918 le premier volume de son célèbre livre Le déclin de l'Occident. Il voulait en fait surtout parler de l'Europe. Près d'un siècle plus tard, ce mot d'« Occident » a-t-il encore un sens ? Quel est en tout cas celui que vous lui donnez ?
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Le cœur rebelle
Dominique Venner, Le cœur rebelle, Belles Lettres, 1994. [rééd. G. de Roux, 2014]
Par celui qui fut, entre autres, le fondateur d’Europe-Action et qui dirige actuellement l’excellente revue Enquête sur l’Histoire. Il s’agit des carnets d’un ancien activiste faisant preuve d’autant de courage que de lucidité : « Notre nationalisme, terme impropre encore une fois, était beaucoup plus qu’une doctrine de la nation ou de la préférence nationale. Il se voulait une vision du monde, une vision de l’homme européen moderne. Il se démarquait complètement du jacobinisme de l’État-nation. Il était ouvert sur l’Europe perçue comme une communauté de peuples. Il voulait s’enraciner dans les petites patries constitutives d’une "Europe aux cent drapeaux", pour reprendre l’expression de Yann Fouéré. Nous ne rêvions pas seulement d’une Europe de la jeunesse et des peuples, dont la préfiguration poétique était la chevalerie arthurienne. Nous imaginions cette Europe charpentée autour du noyau de l’ancien empire franc, un espace spirituel, politique et économique suffisamment assuré de soi pour ne rien craindre de l’extérieur ».
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Evola, une éthique chevaleresque au service de l’Europe 3/3
Le contre-modèle de l’Empire, auquel Evola a consacré quelques-unes de ses meilleures pages, est tout aussi parlant. L’empire romain-germanique a incontestablement mieux respecté l’organicité de la société que l’État-nation. Mais il l’a mieux respectée dans la mesure où son pouvoir était, non pas absolu et inconditionné, mais au contraire relativement faible, où la souveraineté y était partagée ou répartie, et où le pouvoir se souciait moins d’imposer sa « forme » aux différentes collectivités locales que de respecter le plus possible leur autonomie.