Nous avons souhaité vous parler dans ce numéro de ce qu'est l'enjeu civilisationnel de la politique française aujourd'hui. Il faut reconnaître, avant de partir dans toutes sortes de théories, que les grands événements du quotidien relèvent désormais tous de ce prisme civilisationnel, que ce soit, pour en rester à ce mois de décembre 2017 la mort de l'aristocrate-écrivain Jean d'Ormesson ou celle du très plébéien chanteur Jean-Philippe Smet dit Johnny. Pour l'un comme pour l’autre, la France a trouvé occasion, en saluant des défunts de faire mémoire de son propre passé et de vérifier qu'elle s'était trouvée belle, à l'époque, avec une sorte de nostalgie d'autant plus vaste, d'autant plus envoûtante qu'elle n'est jamais dite, qu'elle est interdite.
tradition - Page 33
-
Les crèches, le cimetière & la civilisation (texte de 2017)
-
Islamisation : tabassé pour avoir fêté Noël
Lu dans Présent :
[…] parce qu’il venait de fêter Noël en famille et souhaitait partager cet instant magique en postant quelques photos de son réveillon sur le réseau social Snapchat, un jeune Belfortain musulman aurait été violemment passé à tabac par des voyous islamistes.
-
L'itinéraire spirituel de Julius Evola
[Ci-contre : Le Vengeur, Arno Breker, 1940]
Nous ne croyons plus devoir présenter Julius Evola à nos amis, mais peut-être est-il intéressant de voir de plus près le cheminement de sa pensée depuis son ardente jeunesse, où il a côtoyé les mouvements artistiques d’avant-garde au lendemain de la Première Guerre mondiale, jusqu’à l’époque où il a pris pleinement conscience de son identité de philosophe de la tradition gibeline.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, donc, le Futurisme, lancé par le poète Marinetti vers la fin de la première décennie du XXe siècle, avait été pris de vitesse par le Dadaïsme et le Surréalisme, aussi est-ce à ces deux mouvements qu’Evola porta non seulement toute son attention, mais aussi son adhésion avant de fonder le groupe “Ur”.
-
Le chagrin, la peur, la haine
Chronique de Paysan Savoyard (n°239 – Décembre 2020)
Nous sommes les générations dont le triste privilège est de pouvoir assister à cet événement de dimension historique : le naufrage de la civilisation européenne, notre civilisation millénaire. Unité de temps, la première moitié du 21e siècle, unité de lieu, l’Europe, unité d’action, l’invasion, les règles de la tragédie classique sont pour nous réunies. Au spectacle désolant de ce monde qui disparaît, trois sentiments également violents s’additionnent et se renforcent l’un l’autre.
-
Préface du traducteur à “Religiosité indo-européenne” de H. F. K. Günther 3/3
Revenu à Fribourg pendant la guerre, il quitte une nouvelle fois sa ville natale quand son institut est détruit et se fixe à Weimar. Lorsque les Américains pénètrent dans la ville, le savant et son épouse sont réquisitionnés un jour par semaine pour travailler au déblaiement du camp de Buchenwald. Quand les troupes US abandonnent la région pour la céder aux Russes, Günther et sa famille retournent à Fribourg, où l'attendent et l'arrêtent des militaires français. L'anthropologue, oublié, restera 3 ans dans un camp d'internement.
-
Préface du traducteur à “Religiosité indo-européenne” de H. F. K. Günther 2/3
Frick et Gerstenhauer circonviennent ces réticences en créant une chaire “d'anthropologie sociale”, attribuée immédiatement à Günther. Ce “putsch” national-socialiste, que Günther, bien que principal intéressé, n'a suivi que de loin, finit par réussir parce qu'une chaire d'anthropologie sociale constituait une nouveauté indispensable et parce que Günther, en fin de compte, avait amplement prouvé qu'il maîtrisait cette discipline moderne. La seule réticence restante était d'ordre juridique : les adversaires des nazis jugeaient que Frick posait là un précédent, risquant de sanctionner, ultérieurement, toutes interventions intempestives du politique dans le fonctionnement de l'université.
-
Préface du traducteur à “Religiosité indo-européenne” de H. F. K. Günther 1/3
Un préjugé défavorable accompagnera ce livre de Günther. En effet, en France, Günther jouit d'une réputation détestable, celle d'être “l'anthropologue officiel” du Troisième Reich de Hitler. Cet étiquetage n'a que la valeur d'un slogan et il n'est pas étonnant que ce soit le présentateur de télévision Polac qui l'ait instrumentalisé, lors d'un débat à l'écran, tenu le 17 avril 1982 sur la “Nouvelle Droite” d'Alain de Benoist. Avec la complicité directe d'un avocat parisien, Maître Souchon, et la complicité indirecte d'un essayiste britannique, ayant comme qualification scientifique d'être un “militant anti-fasciste”, Michael Billig (1), Polac pouvait fabriquer, devant plusieurs centaines de milliers de téléspectateurs, le bricolage médiatique d'un “Günther hyper-nazi”, maniaque de la race et dangereux antisémite. Comme aucun représentant de la “Nouvelle Droite”, aucun anthropologue sérieux, aucun connaisseur des idées allemandes des années 20 et 30, n'étaient présents sur le plateau, Polac, Souchon et leurs petits copains n'ont pas dû affronter la contradiction de spécialistes et le pauvre Günther, décédé depuis 14 ans, a fait les frais d'un show médiatique sans la moindre valeur scientifique, comme le démontre avec brio David Barney dans Éléments (n°42, été 1982) [cf. extrait en bas de page].
-
Merci, Macron, de ne pas nous avoir souhaité "Joyeux Noël". Petit rappel instructif...
... qui en dit long sur la perversité essentielle de ce Système, où l'ennemi, qu'il faut exterminer, c'est le christianisme, et lui seul...
C'est écrit et dit en 2017...
Alors, comme ça, depuis deux mille ans, sur cette vieille terre dont le sol "est approprié par les races dont le sang coule dans nos veines"∗, Noël n'est pas "un temps de partage" ?
Macron est bien le digne semble-Président nocif d'un Système nocif qui veut tuer la France traditionnelle; il l'est après Hollande, après Sarkozy, après Chirac, après tous : ce ne sont pas les semble-Présidents qu'il faut combattre, ou changer :
c'est ce Système-contre-la-France qu'il faut détruire !
-
NOËL AU COEUR DE NOTRE IDENTITÉ !
Alors que la Fête de Noël approche, il est opportun de rappeler quelques vérités. Noël est une fête intensément identitaire, au croisement de la géographie, de l’histoire, de la culture et de la religion. C’est l’anniversaire de la naissance du Christ, et en ce sens une célébration chrétienne, dont la date a été fixée arbitrairement à quelques jours du solstice d’hiver, c’est-à-dire du moment de l’année où les jours vont à nouveau s’allonger et le soleil monter à l’horizon.
-
Julius Evola et Mircea Eliade : une amitié oubliée 3/3
Si le chercheur universitaire peut avoir été “déformé” et “contaminé”, si le chercheur Eliade a éloigné le chercheur Evola de sa propre production scientifique, tout en ayant accueilli ses propositions, suggestions et hypothèses, il n’en fut pas ainsi par contre pour Eliade narrateur. La narration est une activité qu’il plaçait avant celle d’historien des religions et pour laquelle spécifiquement il aurait voulu qu’on se souvienne de lui et qu’on l’apprécie, se gagnant une telle réputation de pouvoir aspirer au Prix Nobel — comme me le dit dans les années septante Mircea Popescu (le premier traducteur de Cioran en italien).